Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1178 0
26 augustus 1915
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1915, 26 Augustus. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 12 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/th8bg2jj05/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

21* ANNEE. — Série nouvelle. — N° 287 Le numéro : 10 Centimes (5 G1HTIMIS M F1OTT) ■ear-.-yo-.-i.v.' .-4.'>.<*!bii^iMaiiiiv<n<ni^.WM^<,^««'^rrTiriiBfiiiKttfaa^^cnaMagaeitu*^«'ifc'i«wMauaw Jeudi 26 Août 1915 RÉDACTION&ADMINISTRATION a«i ne de la Bourse — LE HATRE Téléphone: Le Havre a* 14.05 Directeur : fSRMS NEBSA7 fontes les communications concernait la rédaction doivent être adresscct s8*",rue de la Bourse, Le Havre. LONOOiM OFFICE: 21jPanton Street (Sroadmead House) LE XXe SIÈCLE abonnements v France 2 fr. 50 par mofe. » 7 fr. 50 par trîmest»*® Angleterre.... 2 sh. 6 d. par mois. »» .... 7sh.6d. par trimestre Hollande.. 11/2 florin par mois. » .. 4 1/2 flor .part trimestre. Autres pays.. 3 fr. » par mois. » .. 8 fr. » par trimestre publicité S'adresser à l'Administration du journal au Havre ou à Londres Annonces 4* page: 0 fr. 40 la ligne Petitesannonces4# page:0fr.30Ia ligne Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de publicité, fo, ruede la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. OuoUdien belge pé&ral&i&âtoi &u f-tevre Leur fourberie Et le Grand-Duché k Luxembourg ? I/Allemagnc est pacifique a déclaré M. von Bethjnainai-Hollwea au Reichstag ; telle l'a toujours étié ; l'indépendance des petites nations n'a jamais eu, n'aura jamais de meilleur' rempart que la loyale, la pacifique Allemagne ; la Belgique en serait persuadée si elle ne s'était laissé emberlificoter dans l'alliance franco-anglaise-!... Et le grand-duché de Luxembourg, Excellence ? avait-il manqué, lui aussi, aux obligations de la neutralité ? Esl-ce pour le punir que vous l'ayez envahi, au mépris du ■traité où la signature de l'Allemagne, en même temps que celle des autres grandes puissances, lui promettait l'indépendance et lia neutralité ? Vous avez essayé de le faire croire. Le lendemain du joui' où vos troupes avaient occupé son territoire, leur commandant a osé affirmer, dans une proclamation plus lisible encore qu'éboulée, que les Français avaient franchi, avant les Allemands, ia frontière grand-ducale. Mais cette invention n'a pas"eu la vie longue. Au nom du gouvernement luxembourgeois, M. Eysohen lui a opposé, tout de suite', un démenti catégorique. Et vous n'avez pas osé insister. Il suit de là que l'Allemagne a violé, au mépris des conventions internationales, au mépris de "ses engagements à elle, le territoire d'un petit pays neutre que la France avait scrupuleusement respeclé, pour l'unique raison que l'occupation du Grand-Duché était utile aux intérêts militaires allemands. Cela fait, du 1" au 4 août, deux crimes qualifiés contie le droit international et contre la foi jurée, car en ce qui concerne la Belgique, même si notre pays était entré, avant fia, guerre, dans l'alliance anglaise, attendu tpe l'Allemagne l'ignorait quand ses troupes ont franchi la frontière belge, elle ne «'en est pas moins rendu coupable, au té-«Migroage du Saint Père, d'une injustice flagrante. Le machiavélisme, on le voit, ne réussit pas mieux au chancelier de l'Empire que l'ingénuité. Ses aveux du 4 août 1914 l'avaient couvert de ridicule et de honte. Enroue avait-il alors le bénéfice d'une certaine contrition, imparfaite assurément, mais dont, la naïveté pouvait disposer certains neutres à l'absoudre. Son machiavé-iftsme d'aujourd'hui achève de discréditer sa bonne foi. Les employés de' sa chancellerie ont falsifié, sur son ordre probablement, un document volé dans les archives de notre ministère des Affaires étraô-gères par >s. noldats pri «ânis. Ils ont traduit conversation par convention, en vue de faire croire aux «eaJres- que la Belgique s'était liée, par un contrat formel, vis-à-vis de l'Angleterre. iLe monde entier a jugé comme elle méritait de l'être cette œuvre de faussaire. N'importe ! Au mois d'août 1915, le chancelier de l'empire allemand se fait u-ne arme de ce Ifaïux contre la Belgique innocente et martyre !... Il n'y a pas de mot assez fort,dans la langue française pour caractériser une telle impudence. <i La Belgique ne joue aucun rôle dans le plan de réorganisation militaire de VAUe-maqne. VAllemagne ne perdra pas de vue •que la neutralité de la Belgique est garantie >par les traités internationaux »... Ainsi parlait, au Reichstag, au -prin>-■temps 1913. M. von Jagow, avec l'assentiment de M. von Bethmann-Hollweg. En ce moment, il n'en faut pas douter, la guerre était, décidée dans les desseins de l'Allemagne : les révélations de M. Giolitti et de M. "Pake Jcmesco en font foi. En ce moment déjà, il était décidé à Berlin gue les Iroupes aîlenea rades traverseraient te. Belgique et. le grand-duché de Luxembourg ipiouj- .gagner la France de vitesse. N'importe : pour M. de Bethmann-Holl--weg et pour son Reichstag, la Belgique a mérité son sort. Et la cause principale, la cause unique de la guerre, c'est l'ambition He l'Angleterre, de cette nation belliqueuse bu point d'offrir à l'Allemagne, en 1907, pendant la deuxième conférence de La Haye, rte conclure une entente pour la limitation des armements !... te socialiste ia Çiistr coitinint ILS REPOUSSENT LA REUNION DE L'ALSACE-LORRAINE A LA FRANCE Une dépêche de Genève dit que la frac-lion socialiste du Reichstag et le comité directeur du parti socialiste allemand se Sont réunis et, après discussion, ont voté h. résolution suivante : « Pour garantir à l'empire allemand son indépendance politique et son intégrité, il faut repousser toute tentative des ennemis conlre notre domaine territorial. Ce principe doit s'appliquer aussi à la question de 3a réunion de l'Alsace-Lorrainc à la France, sous quelque forme que ce soit. » Pour assurer la liberté du développement économique dn peuple allemand, nous revendiquons le système de la porte ouverte, c'est-à-dire des droits égaux pour i'aclivité économique, dans tous les territoires coloniaux et l'introc&uotio : de la clause de Ja nation la plus favorisée dans lès traités de paix avec toutes les puissances belligérantes, la garantie de la liberté des mers par traité international, pour la Éûrelé de l'Allemagne et la liberté de son activité économique. » En Orient, nous repoussons toutes les (visées de la Quadruplé-Entente qui auraien' pour but d'affaiblir ou de morceler l'Auitri-che-Hongrie ou ia Turquie.» On remarquera que dans ce manifeste du plus pur impérialisme allemand, il n'y a ças un mot (ju.i puisse être interprété contre Ses annexions territoriales en général et contre l'annexion de la Belgique en particulier.Ils vont bien les kamarades ! LA CHAMBRE SERBE S'AJOURNE Nich. 25 août. — La Skoùptchina s'est ajournée, au 4 octobre prochain, ruais en cas de nécessité, elle pourra être convoquée plus tût. v SUR LA COTE BELGE »0« Une flotte anglaise a bombardé bute la régies de Zsebragge, ara l'aide d'hydrophiles Les dépêches de Hollande signalent qu'une esoadre anglaise, forte d'envir on 40 unités, a lait son apparition le 23 août, de grand matin — entre 0 h. et 6 h. 1/2 — au large de Zeebrugge, se dirigeant vers Knocke. Dès qu'elle fut signalée, les batteries allemandes de Knocke, de Heyst et de Zee-brugge entrèrent en action. Le feu allemand n'a pas réussi à contrarier les desseins de nos alliés, car immédiatement le bombardement de la côte commença. Les batteries allemandes répliquèrent de plus en plus faiblement et, finalement, se turent. Des hydroplanes ont dirigé le feu des navires anglais. Les résultats du bombardement sont très peu connus. Un épais nuage de fumée a été vu de la frontière hollandaise, planant sur Zeebrugge. Mais l'on n'a pas pu apercevoir de flammes. L'usine Solvay,-située entre Zeebrugge et Lis-seweghe, a été l'objet d?un tir1 tout spécial qui a dû la réduire on cendres. A 9 heures du matin, l'escadre anglaise était encore au large d'e Knocke. Lss Anglais ont visé Ses batteries côtiàres Une dépêche de Londres signale que c'est à la pointe du jour que l'attaque commença. Dès que la clarté naissante permit de distinguer les cheminées des usines Solvay, à Zeebrugge, les croiseurs ouvrirent le "feu d'une distance de neul milles, criblant d'obus le mole et les usines qui. fournissent les sous-marins d'énergie électrique. Mais ce n'était là qu'un préliude. A mesure que le jour augmenta, en effet, un certain nombre de croiseurs se mirent à longer lu cûte, en se tenant au delà de" la zone des iiliacs, et se.livrèrent il .ut» bom3i.iu-de.ment en règle de tout, Je rivage, entre Ostende et Knocke, en dirigeant tout spécialement leur tir sur les dunes où sont cachées les seize grosses pièces qui défendent Zeebrugge. Comme ces dernières ne répondaient qu'à intervalles très éloignés, sais doute afin de ne pas dévoiler leur position, un contre-torpilleur s'avança cou-ragpusement vers le rivage afin d'attirer leur tir et de permettre aux autres navires de les canonner avec plus de précision. Cette tactique réussit dans une 'certaine mesure et bientôt les batteries allemandes tonnèrent à l'envi, tout le long.de la côte, mais plus particulièrement dans le voisinage de Knocke et de Zeebrugge, où de gros canons de marine sont installés sur des plates-formes en béton armé. UN TIR VIOLENT ET PRÉCIS LE TIR ALLEMAND EST MAL DIRIGE La violence du bombardement était telle qu'à L'Ecluse (Hollande), les maisons étaient ébranlées et les vitres tintaient presque sans interruption. D'après des témoins oculaires, le tir des navires anglais, quoique très rapide, était d'une justesse étonnante, les obus fouillant les dunes avec la plus grande précision. A Knocke, les batteries allemandes auraient été atteintes et plusieurs pièces v auraient, ainsi qu'à f-Ieysl, été mises hors de combat. des dernières, en revanche, s'acharnèrent en vain sur les croise-uirs et conirc-lorpil-ïeurs, qui se déplaçaient constamment et avec une vitesse très grande. A un moment donné, un aéroplane allemand prit l'air afin de diriger leur tir, mais, en dépit des indications qu'il put fournir, les obus ennemis tombèrent toujours trop court.. Un peu aipr-ès 7- heures, les batteries arrêtèrent le feu, les navires anglais étant hors de portée au dtellà du pbarc de West-Capelle, LES ALLEMANDS CRAIGNAIENT UN DEBARQUEMENT A Zeebrugge, la garnison allemande resta nrudem.ment cadrée dans ses abris, mais à Knocke l'infanterie de marine allemande fut y ■rassemfo'liéfc idtarrîère te Grand H<>lieil, Ile» officiers craignant, en raison du nombre des navires prenant part -à l'action, qu'un débarquement ne fût tenté. —o— UN ENGAGEMENT NAVAL ? Le Daily Telegraph annonce qu'un engagement naval a eu lieu durs la mer du Nord pendant toute la journée de dimanche. LsslPiirtteffl Piys feMffliii ■ LES MINEURS DECLARENT LA GREVE i GÉNÉRALE Une dépêdhe Fournier, d'Amsterdam, dit,: , Les mineurs de Charleroi qui, à la suite , de différents incidents, sont entrés à plu- i sieurs -reprises en collision avec les troupes ■ allemandes, ont déclaré la grève général', i Ils -se refusent formellement à travailler 1 pour le -compte des Allemands. ' i Ce fOOTsaal m® pssM être vesntëu ' <pe 39 «EKTÎMSS ou I PESfffY ; @a Miigleten-e, 5 cents ess Hollande. '—ils L'Allemagne et la Hollande Sérieuses inquiétudes de nos voisins Les nouvelles particulières reçues de Hollande s'accordent, avec les dépêches de presse polir constater que le discours du chancelier au Reichstag a provoqué chez nos voisins un sérieux malaise. On semble s'y rendre compte de plus en plus de la situation qui serait faite à a Hollande dans l'Europe dont M. von Beth-mann Hoflweg a tracé le plan. Ce n'est pas seulement le Telegraaf, défenseur chaleureux de la cause des Alliés, qui signale le danger dont la politique impériale menace l'indépendance des Pays-Bas. La plupart des journaux hollandais s'inquiè tent visiblement de l'avenir réservé à leur paye. Voici, par exemple, ce qu'écrit l'Algemeen Uandelsblud : « Pas un Hollandais ne pourra, sans concevoir île l'inquiétude, envisager les ambitions allemandes. La supériorité totale d'un Etat, qui se -moquera des réclamations, des souhaits et des droits des autres Etats signifie que l'indépendance de notre pays existera aussi longtemps que les intérêts du pays supérieur le .permettront. » Remarquons que le ïlandelsblad est loin d'être un journal germanophobe. L'autorité allemande en a autorisé la. vente en Belgique. L'avis de ce journal n'en est que plus significatif qtiandi il déclare que « le gou vernement hollandais porterait une grande responsabilité si on pouvait lui reprocher de n'avoir rien fait pour empêcher l'absorption de la pairie dans une communauté possédant un autre idéal politique et social. » De sont côté, le Nieuwe Courant écrit que le discours du chancelier prouve que le cei-veau allemand .obsédé de l'idée d'hégémonie. ne saurait admettre l'idée d'une organisation européenne résultant de la collabora tion libre des différents types de civilisation Mêmes réflexions dans le Vol/;, le Vader lanjl et le Nieuws van den Dag qui soulignent ce qu'ont de contraire à la vérité les déclarations du chancelier touchant les ef forts de l'Allemagne pour éviter la guerre, son respect pour les petits -pays et nour la liberté des mers. « En disant que l'Allemagne lutte pour 1« salut des grandes et des petites nations qu'elle a> jaiîKiis -menacée-;., M. de Iiat3Ù mann-Hodu. u. écrit le Vaiïc.rland, n'a pas été très heureux. On. ne. saurait oublier" en effet, qu il y a & peine un an, l'Allemagne n'a pas seulement menacé, mais violé une petite nation. Quant- à la liberté des mers, le torpillage des vaisseaux neutres -ne donne pas lieu de croire qu'il faille beaucoup attendre de celte liberté conc-ue par un esprit allemand. « Les Hollandais voient d'ailleurs sans sortir de leur pays quel respect l'Allemagne a pour leur indépendance. Hier, c'était un de leurs journalistes qui révélait les démarches tentées auprès de lui pour préparer l'opinion hollandaise à se prêter à l'emploi par les Allemands contre l'Angleterre des ports de la mer du Nord. Aujourd'hui, le député Aalberse, dans une déclaration faite la deuxième Chambre, déclare que des habitants de Losser et Over-yssel, travaillant à -Gron.uu et qui avaient déjà fait leur service militaire en Hollande ont été forcés d'entrer dans l'année allemande « parce que leurs parents étaient Allemands ». Le gouvernement allemand qui entretient m Hollande une armée d'espions n'ignore évidemment pas les préoccupations de la population. Cest sans doute à ce fait, qu'il faut attribuer la publication dan® le Tijd d'un ar. fcMe où on s'efforce 4s rassurer les Hollar-iais sur les projets de l'Allemagne. Dans :et- article, le correspondant du Tijd à Co1o-ïne, qui sert souvent de portepiuime au gouvernement, allemand,dit apprendre de haute source politique que les persorïnagss res-acnsables en .Allemagne n'ont, pasla^moindre intention d'annexer la Belgique à l'Alle-riagne. « L'Allemagne, dit ce correspondant, l'ignore pas l'impression que sa conduite ;nvers la Belgique a faste sur les neutres et comprend qu'il faut réparer le plus tôt possible cette erreur qu'on ne pouvait, pas évier. d \ Ces bonnes paroles sont évidemment autant à l'adresse des Hollandais que des Belles. Nous ne nous attarderons pas à répéter pourquoi elles ne trouveront aucun crédit îi» Belgique. Nous doutons qu'elles obtien-iemt plus de confiance en Hollande où on l'a pas coutume de se payer de mots. ta ijtaiji k\\mm UNE MOYENNE DE QUATRE ENTANTS PAR FAMILLE Le bureau de statistique prussien vient ie publier son dernier annuaire. Celui-ci 'ournit des données notamment sur le der-îier grand recensement effectué le 10 dé-:embre 1910 : u II existait, à cette date, dans l'Etat prussien, 7,809,360 femmes mariées, veuves ou livorcées. Dans ce nombre, 575,519 seule-nent n'ont pas d'enfants, 986.141 ont eu un infant, 1.111,725 deux enfants, 963,528 trois ■nfants, 804,460 quatre enfants, 634,731 .cinq >nfànts, 521,278 six enfants, 395,333 sept en" ants, 316,911 huit enfants, 227,294 neuf en-anls, 173,595 dix enfants, 103,059 onze en-ants, 82,921 douze enfants, 42,624 treize en- , ants, 27,064 quatorze enfants, 14,624 quinze ■nfants, 17,337 seize enfants ef davantage, , :89 femmes ont eu plus de vingt enfants. » , Au total, les sept millions et quart de mè- ' es prussiennes ont donné le jour à 2S,312,898 ■nfants. La moyenne est donc do quatre \ infants. ♦ , j LA PIRATERIE ALLEMANDE ! 'Londres, 25 août. — Le vapeur anglais t ilvia a été coulé. L'équroaige a été sauvé, t ta Belgique à l'Exposition ie San-Francisco —0— EMOUVANTES MANIFESTATIONS DE SYMPATHIE POUR NOTRE PAYS —o— Nouis avons dit que l'inauguration de la section belge de l'Exposition de San-Fran-cisco avait eu lieu le 30 juin. Un de nos amis nous écrit que cette inauguration- a eu lieu devant un public fort élégant et sympathique qui se pressait dans les deux salles réservées à la Belgique dans le compartiment français. On n'y entendait que des éloges pour la Belgique et, chez la plupart des assistants, l'étonnemenl était grand dé ce que noire pays, au milieu dés épreuves. q<ii l'assaillent, ait pu être représenté à l'Exposition d'une manière aussi re-maj-q-uable el aussi artistique. 'l'est d'ailleurs le caractère arlistique de notre participation qui en constitue essen-tidlement le trait distinctif et qui, depuis l'ouverture, a le plus îra-ppé leis visiteurs. Le salon d'art, où se trouvent les bustes du Roi et de la Reine; les œuvres de nos sculpteurs et de nos peintres ; les dentelles, la remarquable maquette du port d-'Anivers, provoque l'admiration générale. L'inauguration revêtit un caractère — voulu par notre commissaire général M. Drion et fort apprécié dès autorités de San-Francisco — de simplicité grande. Il M'y eut ni musique, ni discours. Au cours dit déjeuner qui avait précédé la. cérémonie d'ouverture — et auquel assistaient le «résident, M, C. C. Moore; les vice, présidents, MM. R. H. Iiale et William II. Cracker; M. 1e juge Lamar, représentant le gouvernement fédéral ; M. Jaunes Rolph, maire .de San-Francisco; la. plupart- des commissaires généraux des nations étrangères et les notables de la ville — M. Drion; avant porté la santé du -président Wilson, remercia .M. Moore et le maire de San-Francisco de l'hospitalité accordée à la Belgique dans la personne de son représentant. Il insiste sur la reconnaissance que nos compatriotes éprouvent pour la grande république des Etats-Unis, pour l'aide efficace qu'ils en ont reçue depuis le début des hostilités, et il affirma la vitalité de, notre pays e-l son inébranlable confiance dans line réparation prochaine et éclatante des torts subis par lui.'Le discours de M. Drion fut longuement applaudi et ses allusions aux laB&nènts qji antriîtet tel Bfcîges furent accueillis avec un réel enthousiasme. M. Moore, au milieu de l'émotion générale, se leva alors pour convier l'assistance à acclamer la Belgique, son Roi et le peuple belge. MM. Lamar et Rolph prirent ensuite la parole et firent saluer par de longs applaudissements le vœu de voir assurer l'intégrité de notre territoire. M. Torchiana, président des commissaires généraux, au nom de ces derniers, déclara que personne ne pouvait rester indifférent à la violation de la. neutralité de la Belgique, aux outrages doct sa population avait; été victime et, au'nom des vingt-cinq nations étrangères officiellement repré; seiitèes là^J'Éxposition, il demanda à notre commissaire généra! de transmettre ses félicitations à notre sonverain et à la nation belge. Depuis le jour de l'ouverture, les visiteurs se succèdent a;u pavillon belge, et parmi les notabilités qui y ont passé,'"il faut noter M. Bryan, l'ex-sous-seçrétaire d'Etat, et le grand ami de la Belgique, î'ex préskient Roosevelt. Nous manquerions aux devoirs les plus Élémentaires, si nous ne nous associions aux représentants de la Belgique à San-Francisco pour remercier chaleureusement les membres de la commission française pour le concours qu'ils ont bien voulu leur prêter. M. Tirman, commissaire .général de la République, qui a été-l'organisateur de notre secffim ; .M. Guiffrev, commissaire des Beaux-Arts, qui s'occupa de son aménagement; ; M. Grégoire, secrétaire ; .MM Mar-!cns et Bourquin, ont droit à notre gratitude.JDes canons! Des munitions! LES BESOINS ET LES RESSOURCES DE L'ARMÉE BELGE La Belgique, autant que la France, l'Angleterre et la Russie, dû songer au problème du matériel et, des munitions. C'est en vue d'assurer le -plus parfaitement posisible le ravitaillement de notre armée sur ce noint qu'ainsi que nous le disions dans notre dernier numéro un arrêté royal vient de décréter la réorganisation de aos divers services d'artillerie. Il en résulte essentiellement que les établissements d'artillerie de l'armée belge comprennent désormais : une direction, des ' ateliers de construction et magasins de matières et de réserves de l'arrière ; des aie- ' !iers de réparations o! des magasins renfer- ' liant des matières et des réserves pour un nois, installés à proximité dé l'armée et qui ' a suivront dans ses mouvements. 1 Les ateliers de fabrication dé munitions ' sont divisés comme suit : i 1° Une section de pyrotechnie exécutant-o chargement cl confectionnant les car- ' :ouches ; chargeant les obus et bombes de '■ ;oule nature : les schrapnells, les étoupilles, : iusées, grenades, etc. ; î 2° Une section de poudres, exécutant les charges de tir ; 3° Une section des travaux mécaniques, >ù l'on fabrique les grenades, étoupilles, touilles, amorces, détonateurs, fusées et ' irojectiles. Tout cela, est en parfait état, fonctionne, 1 - et. Von a le droit d'espérer nue l'armée ' relge aura toujours de l'artillerie à suffi- < wince et une hauteur de munitions large- i nent, établie. I C'est l'essentiel et nous avons, de plus, 'assurance pour l'avenir que la Belgique no t :era. plus tributaire de maisons étrangères I m de particuliers'pour la fourniture de ses I trmes et de ses- munitions. < LA SITUATION MILITAIRE Mercredi 25 août, midi. Les Allemands sont gens têtus. Aussi i faudrait-il point trop se surprendre si, rira gré plaies et bosses, ils tentaient, dans u avenir plus ou moins proche, une nouvel expédition dans le golfe de Riga. L'enjeu e pour eux énorme. Pour le présent, leui espoirs sont déçus, et ces espoirs étaiei considérables. Tout d'abord, un débarqu ment de troupes en Livonie aurait fait ton ber Riga, aurait permis à l'armée de vc Belovv de. reprendre l'offensive, de fourni la droite russe et de couper les communie lions de l'armée nioscovite avec Pelrogra Ensuite, l'occupation des ports de Perna de Gainash et de Riga, sur les rives orie: taie et méridionale du golfe, aurait dont à l'ennemi d'excellentes bases pour ses op rations navales et terrestres et pour se ravitaillement. Notamment la possession ( Pernau, qui n'est qu'à 380 kilomètres ( Petrograd, tandis que Riga en est éloigné < 500, aurait merracé presque directement capitale des tsars, tant de terre que de me Or, il est évident qu'une opération aus lointaine que celle qui aurait eu pour obje tif Petrograd n'aurait pu réussir sans ui collaboration constante de la flotte et ( l'armée ennemies. Mais il y a loin de coupe aux lèvres. Parlant des tentatives ( débarquements des troupes allemandes, presse a qualifié de « barcasses » les b teaux dont se sert l'ennemi. Le terme e dédaigneux. Tout qui, avant la guerre, éta quelque peu informé au sujet des constru tions navales entreprises sur les chantie; allemands, sait qu'on y avait lancé de tri nombreux bateaux à "moteur, en acier, fond plat, qui peuvent cependant tenir mer et où plusieurs centaines d'homm« trouvent place. Ce sont, selon toutes vra semblances, ces bateaux en acier qui oi trouvé leur emploi lors des tentatives d sastreuses de débarquements à Pernau à Gainash. Ils ont été coulés, mais on c reverra sans doute d'autres qui, espérons-1 subiront la même infortune. Tandis qu'à leur droite, les Russes, t Riga jusqu'au Bobr, contiennent les 350,0* Allemands des généraux von Below et vc Eichorn, au centre, de Grodno à Bres Litowsk, l'armée du grand-duc Nicolas rc tifie son front de manière telle qu'elle coi tinue à défier aux ailes les menaces d'env loppement des armées de von Scholz et c von Mackensen et à résister, entre Bug N/jrew, frontale-, <io l'orro; de von GalKvitz. Cest fie qui explique justifie pleinement l'abandon de la pla< d'Ossov.iée qui formait un saillant dang reu.v, et c'est ce qui, demain peut-êtr expliquera et.justifiera de même l'abâridc de Bresl-I.ilov. lv. Rien n'est plus périllea que l'attraction que les camps retranchi exercent presque fatalement sur les armét en retraite. Ou y trouve, certes, un ab mornenl iné, mais on y trouve avec ne moins de certitude la capitulation. Auss n'est-il pas de. preuve plus certaine de l'éne gie et de la satiesse de l'étal-major russe qi de le voir faire sauleret délaisser ses plact fortes et tout sacrifier au salut de 11. niée. On avait donné à entendre que grand-duc Nicolas livrerait un* bataille d-cisive entre Bug et Narew. C'eût été con bler les voeux de l'ennemi. Dès à présen il parait bien qu'il n'en sera rien et qi ■l'armée russe reculera encore-jusqu'au jor où, ayant constitué à l'arrière, avec d'< troupes fraîches, une masse-manopuvro. el pourra reprendre l'offensive el fondre sv un ennemi affaibli avec toutes les chanct de victoire. Lorsque ce temps sera réyoh que comptera le ruban de kilomètres qpi.s déroule aujourd'hui derrière les arméf austro-allemandes ? Ce seront nou'r elles k routes dé neige et de sang de là Bérésina. Paul CROKAERT. LESFÂITSDU JOUF »cx< On sait, que la déclaration de guerre adre, sée par iItalie à la Turquie a prçfondémei irrité les Allemands, cette intervention d^ vaut entraîner celle des puissances balki niques et hâter la défaite de leur alliée. Le correspondant du Daily Express à Ann terdam dit tenir de bonne source que le pri mier coup de canon tiré par les Italiens dan fes Dardanelles sera le signdl de la raptûi définitive entre l'Allemagne et VItalie. «WVWYVVm La décision de la Skovptchina a été a< 'jueiUie partout comme un fait d'exceller vtgure pour l'issue d,cs négociations entr la Quadruple Entente et les gouvernement balkaniques. . La réponse de la Serbie à la QuadrnpU Entente ne sera cependant pas formulé liant deux ou trois jours. Le gouvernemer. % eu, à faire face i une vive opposition, fc nentée par rtnc active propagande, allouai ie ,mais on assure qu'il pourra vaincre le objections soulevées et. accepter avec que, ■lues réserves les propositions de la Que Impie-Entente. Le, Conseil des ministres, rcuni en scanc extraordinaire et présidé par le Roi, prer, ira la décision finale. Le correspondant du Matin a Londres croi savoir que la Roumanie serait d'accord ave es puissances de l'Entente sur 1rs question politiques, et notamment sur celle de se rohliîres éventuelles. D'autre part, le correspondant de la Ga 'elle de Cologne à Sofia annonce que le gou 'émanent roumain a ordonne qyp tout I nateriel des chemins de far soit, mis la dix position du ministre de. la guerre à partir d\ .4 septembre. Ou semble se rendre compte en AUemagn, le la gravité des décisions auxquelles le ïtats-lJnis se préparent. On apprend d, Vashington que sur des instructions venue, le Berlin, le comte Bernstorff a prié le gou 'crnement américain de ne pas prendre d< lécision au sujet de la destruction di 'Arabie avant que les faits soient connus. Dans les milieux politiques de Washing on tont le monde s'accorde à dire que la si nation n'a jamais encore été avssi grave .'émotion dans le pays, au lieu de diminuer n/ffmente. DERNIÈRE HEURE ie n S Communiqué sfisieî français it Paris, 25 août, 14 h. 45. i- ?:V ARTOIS, dans tout le secteur nord ,n d'Arras, canonnade, au cours de la nuit, ir assez vive. Des combats à coups de grenades i- ont été livrés autour de Soudiez cl de .Ycu- 1. ville. i, DANS LA REGION DE ROY E ET LASSI- 1- GNY, la lutte d'artillerie est toujours active. ié EN CHAMPAGNE ET EN ARGONNE. on 2- ne signale que quelques incidents de luttes n de mines. le DANS LES VOSGES, combats à coups de ie. grenades au Barrenkopf. le Un de nos avions n bombardé cette nuit la a GARE DE LORRACH, DANS LE GRAND- r. DUCHE DE BADE. Il AUX DARDANELLES a le a HEUREUX COMBATS Paris, 25 août, 13 heures. La période des cinq jouirs écoulés depuis le dernier communiqué a été marquée dans rs ; la zone nord par dé nouveaux progrès de >g l'aile gauche britannique qui a enlevé huit j cents mètres *de tranchées ennemies, à Dans la zone sud les opérations ont été s limitées à dos actions d'artillerie et à des combats de patrouilles. !t Pendant la- nuit du 23 au 24, une de nos §. compagnies a réussi un coup dé main sur 5t un poste d'écoute turc. n D'ans la malinée du 24, un groupe ennemi, 3, qui tenta de le réoccuper ,a été repoussé. Le 20 août, notre escadrille a bombardé le avec succès un point, de débarquement à Ac-K) hashiliman-, sur la côte d'Europe, au nord n de Nagara,malgré un tir violent de nombreu-t- ses batteries adverses. c- Un de nos avions a coulé au mouillage un i- grand transport turc. ;- (Paris Télégrammes) »!Ofl LES TURCS BOMBARDENT UNE ILE ANGLAISE DANS LA MjER P.O0G3 :e - — -- Un communiqué officiel de Constantinople ?! Signale que les Turcs ont bombardé 1 de n anglaise de Périm, dans le détroit de Bab-el-x Mandeb, à l'entrée de la mer Rouge. -s Les batteries turques étaient postées sur la côte d'Arabie. rr n ——»Oll i. L'ETAT DE SIEGE DANS LES IDES r" DE LA FRISE e £ Amsterdam, 25 août. —. Un décret royal i" déclare l'état de siège dans lés eaux entai-rant les lies de Terscliellin, Ameland,Schier-manikooget et Peitum. t. iro* ® LES MANŒUVRES ALLEMANDES POUR :S RETARDER L'ACTION DES ETATS-UNIS e r Washington, 25 août, — Une communic-i-s tion de Berlin,présentée par le comte Berns-i, torff au département d'Etat dit que jusqu'à e | présent on n'a aucune information officielle s concarnant le torpillage de 1' « Arabie ». s Cette communication aura probablement pour résultat, de relarder toute action de la part des Etats-Unis. 1 Misai lAix : |H e Gustave Libeau et ses camarades obtiennent un énorme succès auprès ■; des blessés et des troupes beiges. 1 Emouvantes Brabançonne et Marseillaise.i. (De poire envoyé spécial au front) Les représentations offertes à nos soldats s el organisées par Libeau et ses camarades i- avec le bienveillant appui du Grand Quar- - tier général belge ont obtenu un immense succès. -Données dan-s des endroits diffé- 2 rents, mais toujours à proximité de vastes - ambulances, tous -les blessés dont le trans-port'était possible ont tenu à v assister, soit t couchés, soit, assis, formant un1 héroïque 0 parterre tout blanc, qu'entourait à perte de s vue un cercle épais de soldats en uniforme 1 kaki. Les officiers assistaient également très - nombreux à la représentation. Pas mal d'of- - ficiers et de soldais français aussi. Croix de ! chevaliers de l'Ordre de Léopold ou de la - Légion d'honneur brillaient- sur de nombreu-i ses poitrines, ressortant plus vivement sur la blancheur des vêtements des blessés. » *£ > . Les installations de fortune mises sur pied ,- en quelques jours étaient tout bonnement , magnifiques et répondaient exactement au . b.ut- qu'on s'était, proposé. Le temps voulut . bien être de la fêle : les nuages se chargé- > ren-t de tamiser tout juste comme il le fallait, > les rayons dit soleil, pour la -représentation en plein air à laquelle j'eus ia chance d'as- . sister. Un peu avant le lever du rideau, Mlle Lucienne Roger, qui remplissait le rôle de Mlle Reu-lemans, est venue nous dire un « A Propos », composé par Fernand dro

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes