Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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31 oktober 1917
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s.n. 1917, 31 Oktober. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9z90864d02/
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TROISIEME ANNEE. — N° 2003 Hjie Numéro : ÎO centimes MERCREDI 31 OCTOBRE 1917, PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone : Central 33«04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, gui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÉCLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NSURAY LE HAVRE 28ler, Rue de la Bourse, 28ter 'E'élépSs.on© : Beïg© ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre L' OFFENSIVE DAIS LES FLANDRES **' * * • La ullliBes et des tnns Selps son! narimmii fosss par les Alliés — " ■ Nouvelle attaque victorieuse des Britanniques L'armée belge continue à participer brillamment aux opérations des Alliés en Flandre. L'activité est grande0 sur tout notre front et notre artillerie se livre à de vigoureux tirs de destruction tandis que nos patrouilleurs exécutent de nombreux raids où ils font preuve d'autant de courage que d'habileté. Nos reconnaissances ramènent plus de prisonniers qu'elles ne comptent d'hommes: en deux jours, elles ont fait à Dix-mude et à Luickem 67 prisonniers, pris deux mitrailleuses et trois mortiers de tranchées. Les opérations de la presqu'île de Luyghem ont eu pour résultat de porter nos détachements a 2 kilomètres et demi de ce qui était notre ligne principale. Une de nos patrouilles a même poussé 1500 mètres plus loin jusqu'à la ferme des Nénuphars et l'étang de Blanek-aart, faisant une vingtaine de prisonniers.Aux détails que nous avons déjà donnés sur ces avances hardies, ajoutons-en quelques-unes qui achèveront de mettre en lumière l'entrain de nos soldats. La presqu'île de Luyghem émerge entre l'Yser et le Blanckaart débordés. Deux carabiniers envoyés en reconnaissance débarquèrent à l'endroit fixé et explorèrent rapidement les environs. Un va-et-vient fut bientôt établi et un détachement prit pied sur la rive ennemie. Nos patrouilles s'aventurèrent hardiment ; trois abris furent découverts &t fouillés ; ils étaient recouverts d'un fcrétonnagB" de 1 m'. 50 entourés d'un §pais. réseau barbelé. La porte en bois îpaisse de 12 centimètres était pourvue l'un double revêtement métallique. On lécouvrit trois mortiers de tranchées, des grenades, des cuirasses, des casques, des fusées, etc. De la Canardière, bouquet d'arbres émergeant de l'inondation entre les lignes belges et les lignes allemandes, les êclaireiirs poussèrent jusqu'à la ferme de la Pie qui était occupée ; le poste fut surpris et emporté rapidement ; 19 prisonniers furent envoyés à l'arrière. Le lendemain, nos patrouilles furent renforcées ; tandis que les unes établissaient la liaison, les autres marchaient pers le nord, et vers l'est. Un sergent et six hommes franchirent un bras du Blanckaart et se trouvèrent dans la région où les Français n'étaient pas en-:ore parvenus et que les Allemands oc-îupaient encore. C'est le petit groupe de 5es sept braves qui s'empara de la fer-né des Nénuphars, fortifiée et défendue Dar 21 Allemands qui se rendirent sans résistance. Les opérations au nord et au sud de Dixmude annoncées par le communiqué lu 29 ont été, elles aussi, des plus heureuses.Au nord de Dixmude, un groupe s'est emparé d'une ferme ou, plus exactement de ses ruines entourées de re-■ranchements. Il y a capturé 23 prison-liers et une mitrailleuse, ainsi qu'un mportant matériel. Ailleurs, un autre groupe a nettoyé la « tranchée d'Andri-lople » devant Dixmude, ramenant des )risonniers dont un sous-officier. Suir la route de Woumen au sud de Dixmude, le troisième groupe a enlevé me garnison, 16 hommes occupant une •edoute et a poussé jusque dans la deuxième ligne allemande. L'hommage des soldats alliés m troupes belges i Anglais et Français qui ont combattu partout ailleurs reconnaissent que jamais ils n'avalent rien vu de pareil... » Nous avons dit que la presse française ivait souligné unanimement les succès remportés ces jours-ci par les troupes belles.Signalons encore l'appréciation de l'«Echk> le-Paris » où Marcel Hutin se déclare < particulièrement heureux de relever l'entrain, avec lequel les alliés belges, collaborant aux efforts français et britanniques, jnt mis à mal les défenseurs allemands Je dixmude. » Et notons tout particulièrement l'hommage rendu à nos vaillants soldats par le c Matin » dans un article dont voici un ex-,rait éloquent : « Oh ! celte boue des tranchées en Flan-Ire ! Malgré les claypnnages et le béton, m y patauge, on s'y englue jusqu'au mol-et. Peut-on d'ailleurs parler des tran-:hèes ? Ce sont des ruisseaux de pâte li-juide défendus par des éyaulemenls en tacs de terre : car dans cette région où 'eau affleure au premier coup de bêche, il le peut être question de creuser le sol. H. FA UT AVOIR CIRCULE DANS CE CLOAQUE POUR COMPRENDRE COMBIEN EST MERITÊE L'ADMIRATION DES SOLDATS FRANÇAIS ET ANGLAIS, COMPETENTS EN MATIERE D'ENDUIT AN CE ET DE BRAVOURE, POUR LES SOLDATS BELGES QUI TIENNENT ICI DEPUIS 1914. ANGLAIS ET FRANÇAIS QUI ONT COMBATTU PARTOUT AILLEURS, RECONNAISSENT SPONTANEMENT QUE JAMAIS ILS N'AVAIENT RIEN VU DE PAREIL. MALGRE TOUT, LE MORAL DES TROUPES BELGES EST MERVEILLEUX. Je ne veux pour preuve que cet incident : dans la pénombre de cette nuit éclairée par la lune, je tombe au milieu d'un groupe où l'on chantonne des refrains populaires d'avant la guerre, où des copains, Flamands et Wallons, échanaent à mi-voix des plaisanteries un peu arosses, avec un savoureux accent du terroir. C'est un détachement d'éclaireurs qui, tout à l'heure, va franchir les vingt-cinq mètres — la largeur de l'Yser — qui nous séparent des Boches, pour recueillir des renseignements précieux. Ils vont risquer leur vie dans le froid, dans la boue, dans la nuit. Ils sont fiers. Ils n'ont pas le cafard, croyez-moi. » Retenons encore ces lignes de Paris-Midi : Graâce au courage des Belges, qui ont mis à profit l'énergie qu'ils avaient accumulée depuis plusieurs mots, l'armée a pu marquer une légère avance au nord. Les Belges ont m effet avancé en bateau et même à la nage sur le terrain inondé. L'une de lep.rs patrouilles, composée de douze hommes, a pris vingt-quatre Allemands et le nombre des captures a grossi au cours des opérations. La presse, anglaise applaudit, elle aussi, de tout cœur a ce que le « Times » aupeJle *« un s.tîccès triomphant' et rejbuis&âûi «HS « Daily Mail » faisant honneur de ce succès à l'énergie de nos troupes. Comment se présents actuellement le fro 1 des Flandrt Etant donné l'importance des succès des armées .alliées eu Flandre, il n'est pas sans intérêt de déterminer exactement le tracé ■actuel du front : C'est entre Dixmude et Warneton que l'effort des Alliés se porte depuis le mois de juillet. Et dans toute cette région qui forme un demi-cercle au large cl' Y près l'Allemand, à chaque attaque a été obligé de céder du terrain. Leis positions les pilus importantes lui ont été ravies en dépit d'une résistance acharnée et d'une grosse dépense en canons, en munitions et en hommes.^ Si l'on trace une ligne droite reliant Ypres et Roulers on obtient le centre exact du champ de bataille, lequel mesure tout près de cinquante kilomètres en tenant compte, bien entendu, des sinuosité® du front. •" JX- " _ _ Roulers se trouve dans ïa pïaine et s'élève à un carrefour important de routes. Il y a tout d'abord la grande route transversale Thourout-Me-nin, puis la route de Dixmude, celle qui passant par Iseghem rejoint la grande route de Courtrai à Gand, et toute une série de chemins qui forment une forte toile d'araignée. Quels sont l'es obstacles qui; au-delà de la nouvelle ligne tenue par les Alliés permettent encore à l'ennemi de barrer la vaste plaine. Ce sont, en commençant par le sud, les collines qui s'élèvent depuis Gheluvelt sur la route d'Ypres à Merain jusqu'à Wer-vicicj. Ce sont ensuite las ondulations que l'on rencontre d'ans la région à l'est de Beçelaere, entre Moersiede et Dadezeele, puis les collines et les bois entre Passchen-daele et la egroe est de la forêt d'Hout-hulst, position formidable dont nous avons signalé l'importance ^ maintes reprises. . Voyons maintenant quelle était la situation au moment où les troupes britanniques ont déclanché leur attaque de mardi matin. Les Alliés bordent la forêt dans toute sa partie ouest et sud-ouest .et l'obstacle est très menacé pa,r le sud-est,où les positions françaises sont très près du château construit au croisement de deux chemins perpendiculaires que «traversent la forêt du sud-ôuest au sud-est et du sud-est au nord-est. , Il est certain qu'une n-nv le avance des Français dans ce secteur mettra en péril les positions_allemandp-« r-r* - -- Plus au sud, les Anglais tiennent soîldiment ïa crête de Passchendaele et sont installés à l'entrée même de l'important bourg que, sans le mauvais temps, ils auraient réussi à occuper il y a déjà une dizaine de jours. La situation des Alliés, dans tout le secteur des Flandres, est excellente. On ne saurait trop souligner l'importance des dernières positions conquises qui permettent tous les espoirs, r va i Jfc t5 La ligne passe à l'ouest de Dixmude, descend en faisant un crochet vers la ferme de Sri'k-Wood. Elle est e< tiîigne sur un' front de 4 kilométrés depuis Brick-Wood jusqu'à l'ancien fort de Knoclce, elle suit le canal et passe à un kilomètre à 1 Est dé Noordschote, quitte le canal et traverse le hameau de Luyghem, passe à un kilomètre environ à l'Est de Merckem, au carrefour formé par le route d'Ypres à Dixmude et la route de Merckem à Houthulst; elle gagne la forêt d'Houthulst tout près du hameau de Bultehoek, contourne la forêt jusqu'à un kilomètre environ au Nord dè la station de Poeloappelle sur la ligne d'Ypres à Thourout, suit ensuite le chemin qui relie le château à la route d'Ypres à Wes-,. troosebeke et gagne la crête de Paschen-;' daele; elle descend vers Gheluvelt et passe à 1,2(>0 mètres à l'ouest de Beçelaere, elle borde les bois plantés au sud de Gheluvelt et qui s'étendent jusque vers Zand-voorde. La ligne rentre ensuite et passe à rjroximité de Hollébeke, aux Anglais, et de Houthem. aux Allemands, et rejoint la frentière française à 1,500 mètres au sud-ouest de Warneton. Telle' était, dans son ensemble, la situation sur le front des Flandres au moment où les soldats du maréchal Haig sont partis à l'assaut. M. de Juzlers. ~———-£>*- AU FRONT BRITANNIQUE Après-midi. , NOUS AVONS DECLENCHE CE MATIN, A 5 h. 40. UNE ATTAQUE AU NORD DE LA VOIE FERRÉE D'YPRES-ROULERS. LES RAPPORTS SIGNALENT UNE J VAN CE. SAT.ISFAÏSÀM1E DM TROUPES-: ~ , (Voir le communiqué britannique de la nuit en Dernière heure.), 2 ii », -i i ■ i oRny-, i h — AU FRONT FRANÇAIS 14 heures. Au sud de Saint-Quentin, nous avons réussi un. coup de main sur les lignes allemandes et ramené des prisonniers et une mitrailleuse. Actions d'artillerie dans le secteur Cha-rionon-Pargny-Filain. Activité de patrouilles dans la région du canal. Un fort grou-ne d'ennemis qui tentait d'aborder nos lianes dans la région de Cernq a été rehaussé avec des pertes. Sur la rive droite de la Meuse, la lutte l'artillerie se maintient très vive sur le ■vont Bois-Le-Chaume-Bezonxaux. Nous avons repris à l'ennemi quelques nouveaux éléments de tranchées sur la crête des Caurières. Nuit calme partout ailleurs. Aviation Cette nuit, des avions ennemis ont bombardé Nancy et la région au Nord. Un blessé. Dégâts insignifiants. 23 heures. La lutte d'artillerie a été assez active dans le secteur Braye-en-Laonnois-Hurte-bise et sur la rive gauche de la Meuse. Au nord-ouest de Reims, hier en fin de jourée, un coup de main sur une tranchée allemande à l'ouest de Brimont nous a permis de faire, subir des pertes sérieuses à l'ennemi e.t de ramener une vingtaine de prisonniers et du matériel. Dans la nuit du 29, des avions allemands ont bombardé Dunliergue et Calais sans causer de victimes dans la population. La même nuit, Belfort a reçu plusieurs bombe ■ : trois blessés dont une femme et un enfant. Dans■ l'après-midi du 30, Saint-Dié a été également bombardée : un blessé. Quatre avions allemands ont été abattus par nos pilotes et douze contraints d'atterrir avec des avaries pendant les journées des 27, 28 et 29 octobre. LA NUIT PRECEDENTE, NOS AVIONS DE BOMBARDEMENT ONT LANCE DEUX MILLE KILOS D'EXPLOSIFS SUR LES GARES ET DEPOTS DE LJCHTERVELDE ET DE GIT S EN BELGIQUE. En outre les gares de Maizières-les-Metz, I.ongeville-les-Mctz, Thionville, etc., ont reçu sept mille kilos de projectiles. Un grand incendie s'.cst déclaré dans la gare de Maizières. - 1 1 -ovi/wt- HOMMAGE A NOS MORTS Un solennel hommage a été rendu aux morts des nations alliées, mardi après-midi, au cimetière du Havre. M. Morgand, maire de la ville, a salué leur mémoire, devant une nombreuse} assistance anglo-franco-belge, où les ministres Carton de Wiart et Go,blet d'Aiviella représentaient le gouvernement belge. Des soldats invalides ont déposé sur les tombes des gerbes et des couronnes, tandis que la musique des Ouvriers de Gravilie jouait des hymnes funèbres. •— — Plusieurs membres de la Chambre des seigneurs d'Autriche se sont déclarés partisan de la constitution d'un royaume de Bohême dans le cadre de la double monarchie. LA CRISE ALLEMANDE Le comfe ïleriling accepte sous condition ia succession de 51. licSiaelis Zurich, 30 octobre. Les Munchener Neueste Nachrichten annoncent que le comte Hertling a accepté le poste de chancelier de l'Empire. Le correspondant berlinois de la Frankfurter Zeitung ajoute cependant que le comte Hertling n'a accepté que condilionnellement et au cas seulement où les partis composant la majorité du Beichstag seraient d'accord avec lui quant aux grandes lignes politiques. (Radio,) - - ■WWVV ,. , — Hi) débat ii)ÉéFfî?§ai)t à propo? de et)3Fboq Avant de se séparer pour quelques jours de congé, la Chambre française a fait à M. Loucheur un succès chaleureux. On ne s'en étonnera pas, quand on saura'ique le ministre de l'armement a donné au sujet du ravitaillement en charbon les indications les plus rassurantes. J'avais dit le 20 juillet en ce qui concerne la production, a dit notamment M. Loucheuir, que j'espérais faire produire aux mines française? 2 millions 800.000 tonnes par mois. J'ai le plaisir d'annoncer à la Chambre que ce chiffre sera atteint ce mois-ci et, à 100.000 tonnes près, il a été atteint le mois dernier. • (Très bien ! très bien !) ; Quant aux importations de charbon anglais, elles se maintiennent à des chiffres grès importants, et au total, nous avons à 'notre -disposition les 3 millions 700.000 tonnes Ique j'avais promis à la Chambre. (Très bien ! •très bien !) M. Loucheur ,a aussi fait des déclarations intéressantes sur 1a, politique minière dont nous avons jadis signalé un trait intéressant à propos de l'exploitation des salines et des mesures prises pour y intéresser le ! personne,1 ouvrier. i M. Loucheur a promis de constituer -un ■e^raité consultatif àm mines où seraient représentés industriels et ouvrierr., et de" créer et d'exploiter la soudière d'Etat pour que la soude ne soit pas monopolisée après la guerre et n'atteigne pas des prix excessifs.Mais cette exploitation sera, non pas en régie directe, mais en régie fortement intéressée pour l'Etat, avec une lange part laissée à l'initiative individuelle. M. Loucheur a déclaré aussi qu'il ne s'opposait pas à ce que des représentants des ouvriers et des représentants de la nation figurent dans les conseils d'administration des entreprises M. Charles Maurras eistime dans l'« Action française » ce programme excellent : Il est excellent, dit-il, de vouloir réunir dans un effort commun l'initiative privée, les associations libres, les associations su.çttes de l'Etat et l'Etat lui-même. Il est excellent de se garer de l'esprit de système et de répondre, comme M. Loucheur a propos du régime minier de la Suède, q.ue ces choses sont surtout des questions d'espèces. Tel est exactement le point de vue politique. Que la politique des partis se place à un point de vue autre, qui est celui des principes altiers (l'un « ou: » l'autre, jamais l'un « et » l'autre) et des divisions infertiles qui s'ensuivent, cela ressort de nos souvenirs anciens et récents. Mais un ministre technique ne s'exprime pas comme un ministre de parti, cela ressort aussi, et bien heureusement, de la séance d'hier. On voit que pour n'avoir pais eu le retentissement des grandes séances, ce petit débat n'en a pas moins été plein d'enseignements.■ ' ■■■■■■ ■'WWW— ■ M. San chez de Toca est chargé de constituer ïe ministère espagnol Crise politique ou crise consîsîulioniielle? Madrid, 30 octobre. A midi, M. Sanchez de Toca a été reçu par le roi. Au sortir de son audience, il a fait cette déclaration, aux journalistes : « Je ne puis que vous confirmer mes impressions d'hier. La possibilité de, former un cabinet de concentration se heurte aux difficultés résultant du pacte conclu entre les éléments de gauche qui réclament la réunion des Chambres en assemblée constituante. » M. Sanchez de Toca a ajouté qu'il poursuivrait aujourd'hui ses démarches mais sans avoir l'espoir d'arriver à une solution immédiate. — (Radio.) L'OPPQSmON DES GERMANOPHILES Madrid, 30 octobre. La presse germanophile prend violemment position contre M. de Toca, quelle qualifie d'interventionniste convaincu. « El Deibate » rappelle ses déclarations favorables à l'Entente, et la « Nacion » prédit l'échec d'une combinaison « répugnante ». — (Radio.) L'AGITATSON DES JUNTES MILITAIRES Madrid, 30 octobre. On mande de Barcelone que 2,000 officiers de réserve viennent de faire parvenir leur adhésion à la junte de défense. Le « Libéral » annonce que le message ciies juntes a été remis au roi. Ce journal ajoute que le document, bref et incolore, contient cependant un chaleureux témoignage de fidélité au monarque. (Radio.) Est-ce la riposte italienne'? - ■ i*. .-;i Cadorna annonce ime prise de contact avec les avant-gardes ennemies COMMUNIQUE ÎTAÎIEN Officiel. Rome, 30 octobre. Le repli de nos troupes sur les positions assignées a continué pendant toute la journée d'hier. La destruction des ponts sur VIsonzo et l'action efficace de nos troupes de couverture ont ralenti l'avance de l'ennemi.NOTRE CAVALERIE EST ENTRÉE EN CONTACT AVEC LES AVANT-GARDES ENNEMIES. LE PEUPLE ITALIEN MANIFESTE SON PATRIOTISME Rome, 3i) octobre. Dans toutes les principales villes d'Italie, ont eu lieu des manifestations patriotiques. Toutes les associations politiques réunies ont voté des ordres du jour exprimant leur confiance en la victoire des armes italiennes et leur volonté de contribuer à la résistance.Les ouvrière des usines, à Milan, ont tenu un grand meeting et ont publié un appel patriotique aux soldats. A Naples, une manifestation eut lieu au théâtre San Carlo, où le public a réclamé l'exécution des hymnes nationaux. — {Radio.)COMMENTAIRE ITALIEN Rome, 30 octobre. Le journal la « Tribun a » publie les commentaires du général Corsi. Celui-ci affirme la nécessité d'empêcher que la percée partielle du front italien obtenue par la grande masse eynemie puisse par la suite menacer les arrière-gardes de nos lignes avancées et permetre à l'ennemi d'affirmer sa supériorité complète sur les forces italiennes placées sur tout le front. Il faut masser les troupes italiennes le long d'une ligne défensive unique située à l'arrière en abolissant le .front actuel, arqué,' divisé et partagé" fé ToTÈg clé'H'sonzoT Là retraite italienne et l'arrivée simultanée de nos réserves' tend à accroître et à consolider nos forces de résistance le long d'une ligne unique, tandis que la masse de l'ennemi diminuera avec son avance, l'ennemi étant obligé d'allonger son ravitaillement et perdant l'entrain de son premier élan. La bataille qui se dessine sur le front italien peiit être décisive pour toute l'Entente. COMMENTAIRE NEUTRE On lira avec intérêt l'appréciation des événements par le colonel Feyler dans In » Journal de Genève » : U est clair, dit cet écrivain militaire, que si l'on tient compte de l'ensemble des forces \/\« et du territoire italiens, des nombreuses et -• importantes lignes de défense qu'offrent le» cours d'eau, de la plaine vénitienne et les forteresses, le Tagliamento, là Piave, la Brenta et le quadrilatère plus en arrière ; si, d'autre -part, .un considère que l'armée victorieuse est quand même l armée affaiblie et limitée ea nombre de peuples lassés, on se dira que si -sérieuse que soit la défaite, elle reste loia d'être politiquement décisive I es Italiens détiennent beaucoup plus de chances de rétablir leur situation que les Austro-Allemands _ de les achever. S'il est vrai que l'effectif offensif de ces, derniers soit de trente divisions comme l'ont déclaré des dépêchés italiennes, il n'y a pas de quoi arriver à Rame ni à Milan. Tout dépend de la façon dont les Italiens sauront supporter la phase de dépression morale. Leurs grands journauix les exhortent au sang-froid en se basant sur des appréciations militaires qui paraissent très justes. On apprendrait d'ici peu que Vienne et Berlin songent à profiter d'une situation inespérée pour obtenir la paix, comme au lendemain de l'offensive en Vavachie, il n'y aurait pas lieu de s'en montrer surpris. COMMENTAIRE AMERICAIN! Londres, 30 octobre. On mande de Washington à la Morning Post : Le désastre qui, frappe l'Italie n'a pas ébranlé la confiance dans la victoire finale des Alliés. L'étati-major général américain a étudié toute la situation ; les Etats-Unis prêteront assistance à l'Italie et l'effet des revers italiens aux Etats-Unis, sera d'accélérer encore "» les préparatifs militaires américains, et de faire disparaître roptinusme qui existait dans certains milieux, et qui tendait à faire croire que la guerre était entrée dans sa pha.sa ultime. La défaite italienne prouve que les Etats-Unis doivent mettre en ligne toutes leurs forces, que, dans l'intérêt de leur propre sécurité, ils doivent consacrer toutes leurs ressources à la cause commune, et que le temps est un élément vital de la lutte L'ATTITUDE DES SOCIALISTES Rome, 30 octobre. Le Giomale dltalia dit jue le groupe îDèrlemëntàirè" des sdtlaïîsfès OThciels, eh" "i raison des événements actuels, a décidé de faire cesser les luttes politiques, les divir, ^ sions de parti pour coopérer à la "ré^iS1-" tance intérieure du pays. Le groupe parlementaire socialiste a fait savoir qu'il était disposé à donner sa collaboration sous toutes les formes qui ne soient pas une participation à l'action du gouvernement ou un amoindrissement de ses principes. FERMETURE DE LA FRONTIERE FRANCO-SUISSE La frontière franco-suisse est fermée pour une durée indéterminée. Il en est de même de la frontière franco-espagnole. L'ALLEMAGNE et Sa guerre scsis-marine Le correspondant du « Tinies » à Amsterdam analyse des documents confidentiels allemands qui éclairent la genèse de la guerre sous-marine à outrance. Il s'agit d'un échange de vues qui eut lieu en février 1916 entre le chancelier •Bethmanno-Hollweg et son ministre des finances M. Hellferich d'une part et l'état-major naval d'autre part, celui-ci s'effor-çant vainement de convaincre ceux-là de l'apoirtunité de la guerre sous-marine à du-tranee.A l'époque où se produisent ces débats, l'état-major estime que la guerre sous-marine à outrance ruinera la vie économique de l'Angleterre. Il croit aussi que la guerre sous-marine donnera des résultats triples de ceux qui avaient été obtenus jusqu'au mois de février 191G par les sous-marins allemands; et en.fin il pense que ce triplement des résultats amènera en six mois l'Angleterre à composition. Ce ne sont là que des hypothèses sans aucune démonstration et M. Hellferich y oppose des réalités. La guerre sous-marine entraînera l'adhésion des Etats-Unis à la guerre. Les neutres, Hollande, Danemark, etc., fermeront leurs frontières. Le contrecoup économique de la guerre sous-ma,rine à outrance sera plus fatal à l'Allemaigne /pis le coup ne pourra l'être à l'Angleterre.On voit que M. Helfferich avait prévu juste. Une troisième constatation intéressante ressort de ces documents : L'état-major naval avait prédit que l'Angleterre » serait forcée à se mettre à genoux après six mois de guerre sous-marine à outrance. » Von Tirpitz a pu nier avoir prédit ce résultat « dans les trois mois »; il n'en reste pas moins vrai que depuis le début de cette guerre sous-marine — 1er février 1917 — neuf mois se sont écoulés sans que ni l'Angleterre ni aucun des Alliés ait faibli dans leur volonté de vaincre. La conclusion du mémoire de M. Helffe-rich est à citer : » A mon, point de vue personnel, dit le vice-chancelier, la guerre sous-marine à outrance constituerait pour nous un danger tel qu'il ne, faudrait accepter de le courir que si la situation économique, militaire et financière de l'Allemagne ne nous laissait pas d'autre choix. » Comme ces lignes ont été écrites en février 191G un an avant la décision de tout torpiller, on peut se demander si, en février 1917, lorsque le chancelier von Bethmann se rallia à la guerre sous-mair.ine, l'Allemagne n'a pas,pris sa décision parce que c'était sa seule planche de salut. Elle a achevé de se perdre. PERCY. :j.-, '. v-'.\ .i» /,.%. ■ m amis diui? en Belgique Tous les hommes de 17 à 45 ans des localités situées entre Gourtrai et Deyn-ze ont été envoyés le 28 septembre vers une destination inconnue/ On confirme que dans les environs de Bruges tous les hommes de 16 à 40 ans, sans exception, ont été réquisitionnés pour effectuer des travaux militaires.Le long de la côte, des déserteurs signalent les mêmes scandales qui sa multiplient malgré toutes les assùran-, . ces données par le gouvernement allemand au Vatican. WWVfc ■ ■ - ■ ■ UNE COQUILLE En rendant hier un hommage mérité à l'activité du Comité central Franco-Belge, nous avons été victimes d'une coquille de dimension. C'es à trois millions huit cent vingt-cinq mille francs que s'élève jusqu'à ce jour la somme des secours distribues par les soins de ce comité aux réfugiés belges en France. La suppression de trois zéros a réduit ce beau total dans notre article à 3,S25 fr. Reçtifions tout de suite celte fâcheuse erreur. »•■■■' VWVU ■ i . » ii » L'Argentine apprenti le grésil Buenos-Aires, 30 octobre. Le ministre brésilien a informé le gouvernement de la déclaration de l'état de guerre ' entre le Brésil et l'Allemagne. La Bôpublique Argentine déclarera dans sa réponse qu'elle considère l'attitude du Brésil ' comme juste. g 1 *"** | LES mmsms DE KOHST'HTIH Athènes, 29 octobre. Les messages échangés entre le palais l'Athènes et Berlin seront, remis à la commission parlementaire dès qu'ils seront entièrement déchiffrés. On sait déjà que dans un de ces messages l'ex-roi Constantin recommandait msta,m-_, ment au kaiser, en janvier dernier, datta-" luer les Alliés dans les Balkans, et promettait d'attaquer le général Sarrail avec ses propres forces. Il ressort d'un autre message que la reine Sophie eut une conversation téléphonique de Larissa avec Fa-lkenhausen f 'jH # —

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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