Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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13 februari 1915
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s.n. 1915, 13 Februari. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/g73707xr5t/
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LE XXe SIECLE _ Jk eyi'ia—J 9/ RÉDACTION & ADMINISTRATION 28 ter rm is la Bourse — LE HAVRE Téléphone : Le Havre n° 14.05 I M Directeur : FERNMD NEEMT Toutes les communications concernant la rédaction doivent être adressées Ia8K",TM de la Bourse, Le Havre. LONDON OFFICE: 21, Pan ton Street ■ (Broadmead House) j ABONNEMENTS : (Franc© 2 fr. 50 ^ar mois. » 7 fr. 50 par Hors France.. 3 fr. » par mois. » .. 9 fr. » par trima lira Angleterre 2 sh. 6 d. par mois. « .... 7sh.6d par trlmestra PUBLICITÉ Correspond vice de réfugiés ef communications personnelles : Sur le Continent: Les 3 lignes O fr. 53 La ligne supplementalra O f". 2< Angleterre : la ligne 3 d. PIlRf.lfMTÉ RMIUIUnilT.lt • fin traitA à fnrfaît Quotidien beloe paraissant eu Havre Le taire allemand I et cotre neutralité Le député Erzberger au pilori —o— Les promesses d'hier cl les actes d'aujourd'hui ~, e Nous avons apporté plus d'une preuve cle l'acharnement mis par les catholiques allemands à outrager, calomnier et écraser la , Belgique, pays catholique qui n'a commis d'autre crime que d'accorder trot) de valeur c à la parole allemande. j Clergé parlementaires, presse, hommes d'oeuvres, c'est tout le Centre catholique allemand qui s'est rue contre les ca- , tholiques belges qui les avaient détendus si souvent au péril de leurs intérêts et. de leurs amitiés. M. Erzberger, un des chefs du Centre au Reichstag, s'est particulièrement distingué dans cette belle besogne. Clouons donc une bonne foi au pilori cet admirable exemplaire du catholicisme allemand. Moins d'un air avant la guerre, M. Erzberger, rapporteur du budget de la guerre au Rieichstag, faisait à un de nos compatriotes les dfclarations suivantes qui furent publiées danc le « Journal de Bruxelles « du 26 août 1913 : « H. Erzbergsr. -— écrivait le collaborateur du « Journal de Bruxelles », — nous apporte sa parole d'honneur, en faisant de sa véracité, comme catholique, un cas de conscience, que dans les délibérations de la commission de la guerre, dans les communications les plus secrètes qu'elle ait repues, jamais il n'a été question d'envahir la Bel-giqu6 ni de menacer en aucune manière la sécurité de son territoire ; ni le gouvernement allemand, ni les autorités militaires à aucun degré, ni les délégués de n'importe quel parti n'ont jamais fait entrer dans leurs plans ni une agression contre notre pavs, ni une infraction quelconque aux devoirs t<ue les traités imposent à l'Allemagne envers lui ; voilà ce que nous a déclaré M. Erzberger. Il a ajouté : « Bien plus, par respect pour la situation acquise et la sécurité morale de la frontière belee, les autorités militaires et les délégués de tous les partis à la commission se sont touiours Srouvé3 îTaccord pour releter, sans examen, les demandes nombreuses et réitérées des villes allem^ndos nroches du territoire bel-I ge en vue rë'nhtenir une garnison ou l'augmentation d«s garnisons existantes. Le mn. tif principal de ce rejet a touiours réside dans la nécessité, aux yeux des smfnrit*s et de la de ne pas éveiller de la part de la "eîgioue des susceptibilités ou "Hçs inquiétudes. » i Vous nouvez être absolument tranquille ot rassure sn Belgique quant aux intentions t.'e I Allemagne et quant aux mesures qu'elle a prises et qu'elle prendra, nous a dit M. Erzberger ; les bruits contraires proviennent de menées, de calomnies étrangères, ou bien ils sont provoqués par des propos, do3 écri?:s de personnages sans respon. safeilité officielle, sans autorité ni influence en Allemagne, et notamment sans aucun appui dans les partis politiques organises i il s'agit donc, dans ce dernier cas, de vues personnelles et absolument isolées, qui n'en-gagent que leurs auteurs et qui sont .expressément contredites par quiconque a voix au chapitre à n'importe quel titre dans le monde officiel. » La guerre ayant prouvé au monde entier que l'invasion de la Belgique par l'Allemagne avait été préparée depuis plusieurs an nées dans ses moindres détails, nous savons maintenant ce que vaut la parole d'honneur de M. Erzberger. Nous savons aussi ce que valent ses promesses. Témoin celles qu'il-taisait au collaborateur du « Journal de Bruxelles » après les déclarations qu'on vient de lire : <i Que les Belges se rassurent donc complètement, — dis,lit M. Erv.berger. — en ce qui concerne les sentiments de l'Allemagne à leur éeard ; qu'ils fassent tout ce qui leur conviendra tfour assurer la défense de leur territoire : îamais l'Allemagne n'en prendra omhrage. Qu'ils aient confiance dans l'Allemagne, qui est le meilleur client de la Belgique, la >i*!anie annuelle du commerce entre los deux pays se chiffrant nar environ 300 millions ni1 profit de la Belgique. « En to' * *• • ~ ci "^UT TOUJOURS COMPTER SUR LES SYMPATHIES FIDELES Bïi CATHOLIQUES ALLEMANDS ; elîe peut touiours compter sur !e parti "lu Centre du Reichstag POUR TRAVAILLER A FAIRE RESPECTER !es situations acquises et LES ENGAGEMENTS INTERNATIONAUX. » Ces paroles datent d'il y a quelques mois a peine. Et aujourd'hui !... Aujourd'hui, tous les catholiques allemands parlent comme ce dominicain qui, il y a quelques semaines, prêchant une retraite à de malheureux prisonniers, attaquait violemment la Belgique et les Belges. Comme un Dinanlais osait lui faire une ob-jection sur le droit dos Allemands à violer la neutralité de la Belgique, ce singulier prédicateur répondit par cet aphorisme : n ln necessilate omnis lollitur iuslitia. » En cas de nécessité, toute justice disparaît. » Oh ! les dignes hérauts de la « Kultur » ! IA BELGIQUE ET 3 ON ARMES ACCLAMEES A LA DOUMA Le président de la Douma, M. Rndzianko, dans son discours d'ouverture, a dit notamment : 'i Le courageux peuple belge fui le premier à entrer en,lutte, méprisant les ruines, endurant des souffrances inouïes; il combat toujours. » (La Douma salue avec enthousiasme le ministre de Belgique.) Le président de la Douima a salué ensuite «a France, l'Angleterre et le Japon. Canonnadessur tout le fronl s —~— i EXPLOSION D'UNE MINE A LA BOISSELLE «VVWWVWVWWWWWW'VVVWVVX'VVVVW TT» • 40 £.£ ï -ICI, K ~ llnr,nA,v>j rvf ri Cl n nfl'A f» 1 Paris, 12 février, 15 h. 5 ENTRE LA MER ET LA SOMME, il J eu des luttes d'artillerie. AU SUD DE LA BOISSELLE, l'ennem fait exploser une mine à l'extrémité d't: de nos tranchées, où nous nous somn maintenus. DE LA SOMME A L'ARGONNE, on signale que le bombardement de Tracy Mont par l'ennemi et l'activité do notre ar-■ a tillerie dans les secteurs de Reims et de Soissons. i a EN WOEVRE, canonnade assez intense ne du côté allemand devant Rambuîourt et tes Bois-Haaelle. Nous avons bombardé les gares de ne THIAUCOURT ET D'ARNAVILLE. le- i i 5 î r 3 5 5 * 1 3 i B 1 6 I- î S r e 1- )-eie ir ir a e-I-:en P. S ir R !s is i, L-3.D- »r :r n j E D, 1- t 1-itle nos ministres m non M. P. Pouilet, ministre des Sciences et des Arts, a quitté le Havre ce matin vendredi pour la Hollande. L'honorable ministre s'y occupera de nos réfugiés et spécialement de l'organisation des écoles pour les enfants belges. La taxe sur les absents Un avis aux contribuables belges Ainsi que nous l'avons dit, le Gouverne ment belge a adressé à tous les Etats neu très une protestation énergique à la suit* de l'arrêté du Gouverneur Général von Bis sing frappant d'une taxe égale à dix fois 1< montant de la contribution personnelle < compris les additionnels de l'Etat, les ci toyens belges qui ont quitté volontairemen le pays depuis le début des hostilités. « Cette taxe, — répète le gouvernemen belge dans une note destinée aux Belges e qui vient d'être publiée, — établie en con tradiction des principes du droit des gens revêt le caractère d'une véritable spoliation » Le Gouvernement belge ne peut, à au cun égard, en admettre le principe, ni en re connaître Vapplication. » Les sommes payées seront sujettes « répétition (c'est-à-dire à restitution) après h libération du territoire. » Les aliénations (vente de meubles e dî immeubles) qui seraient faites en vue d'e\ assurer le recouvrement seront considérée comme nulles et non avenues. » Pourquoi les allemands ont gagné la bataille De Charleroi Une explication intéressant* donnée par le généralissime J offre lui-même —o— Nous trouvons dans la Dépêche de Toi louse du G février ,un très intéressant art cle d'un journaliste, ami d'enfance de Joflre, qui le généralissime a bien voulu explique la cause de l'insuccès français qui a mai qué le début des opérations. — Je lui demandai, dit ce journalist) l'autre jour, si vraiment il était exact, con me c'est une opinion courante dans le pi blic et même chez les combattants, qu nous eussions été débordés en Belgique pa des masses écrasantes. Le généralissim Jol'fre est de ces hommes qui, au cours <! leur existence,n'ont peut-être jamais ment — Mais pas du tout ! Pas du tout ! m répond le général Joffre. Notre armée éta en nombre. La bataille de Charleroi, noi aurions dd la gagner. La gagner dix foi pour une ! Nous i'avons perdue par ne taules. Par les fautes du commandemeu Bien avant qu'éclatât la guerre, j'avais p me rendr e compte que,parmi nos générau: un grand nombre étaient fatigués. Certains m'avaient semblé trop impr près à leur rôle, au-dessous de leurs fon lions. Quelques-uns m'inspiraient des doi les. D'autres même de l'inquiétude. J'ava marqué mon intention de rajeunir noti commandement supérieur. Malgré tous I' commentaires et toutes les rancunes, j'ai rais poursuivi ma tâche. Mais la guerre e; venue trop tôt ! Et puis, il s'en est trouvé un certai nombre auxquels je faisais crédit, et qi n'ont qu'imparfaitement répondu à me espoir. C'est que l'homme de guerre se r vêle dans la guerre plus que dans l'étud et que l'intelligence la plus vive, le savo le plus complet sont de peu si, à leur serv ce, on ne met certaines qualités d'actic par quoi le savoir et l'intelligence cotise vent toute leur valeur. Telles sont les re ponsabilités de la guerre que leur propre e: de paralyser dans des hommes de méri les facultés les plus rares. C'est ce qui arr va pour quelques-uns de mes chefs. Lei mérite s'est trouvé comme inférieur i lu même. Constatant des défaillances, j'ai d y remédier. Quelques-uns des générau étaient de mes meilleurs camarades. Ma si j'aime bien mes amis, j'aime enco. mieux la France. Je les ai donc relevés c leur commandement. Je les en ai relevé comme on peut faire pour moi-môme si, mon tour, ie défaille. Non, certes, par pi nilion, simplement par salut public. Je t'i fait, la mort dans l'àme... Me retrouvai j seui, i'en ai pleuré. * * "" q le nouveau général ôes jésuites » n Une dépêche de Rome, 11 février, annonce '' que le père Wladimir Ledochowski, Polonais, a été élu général des jésuites, en remplacement du père Wernz, Autrichien, dé- c cédé. q Le correspondant romain de la Croix ' demme sur le nouveau général des jésuites F les renseignements que voici : 1 k Le P. Ledochowski. qui était assistant f de la Compagnie pour la Hollande, la Bel- < giqpe, l'Allemagne et l'Autriche, est né en c Pologne autrichienne; il a des parents en j Pologne russe et en Pologne allemande. Il E est le petitnneveu du célèbre cardinal Le- t dochowski, et le frère de la comtesse Le- r dochowska, qui dirige 1'œ.uvre admirable , des subventions aux Missions africaines, E sans dis-tinctiont de nationalités. « , Ajoutons que, d'après d'autres journaux, ' le P. Leùochows'ki a ét éprovincial des jésui- ' ^ tes allemand.s et est frère d'un général au- 1 richien actuellement sur le front contre les ' .tusses. . ! -• 1 ! Uns manifestation patriotique ; à Gherîiaurg Hier, à Cherbourg, le général de Loë a | Y passé en revue les troupes belges placées | t sous ses ordres.Ayant ensuite fait placer les i compagnies en carré, il a prononcé un vibrant discours dans lequel il a rappelé les t horreurs dont la Belgique est le théâtre de ; 1 la part des barbares allemands. « N'ouibliez jamais, s'est-il écrié, que no-_ tre malheureux ■ pays a été dévasté, incendié, piMé et que notre sol a été rougi du sang de nos martyrs. Montrez à vos chefs les vertus militaires qui sont l'endurance, l'obéissance ot la ténacité. Et quand vous aurez l'honneur de fouler, en combattant, les plaines de notre Belgique, pensez à vos familles, chassées ou massacrées, et souvenez-vous. Je suis assuré que vous ferez tout votre devoir. » Les hommes répondirent à ces paroles viriles par les cris répétés de : « Vive le Roi !« «pendant que la foule massée acclamait la * Belgique et saluait, au défilé, son drapeau et ses vaillants défenseurs. Une pénalité contraire au âroiî Bcs gens Du (( Figaro » : à L'Allemagne, une fois de plus, viole le r droit international. Un télégramme offi-cieux de Cologne annonce que les autorités allemandes en Belgique veulent contraindre les Belges qui se seraient rendus « coupa-bles de méfaits contre leur autorité » à i- être enrôlés dans l'armée allemande pour i- les envoyer sur le front oriental combattre e le<s Uusses. Ils veulent, en outre, s'arroger r le droit de les employer,en Belgique même, e à exécuter des travaux militaires, e Or, l'article 50 de la Convention de La t. Haye déclare expressément qu'il est interdit d'obliger les populations d'un pays à G prendre part aux opérations de guerre Ll contre leur patrie et naturellement aussi ® contre les alliés de leur patrie. s ** U kîiille les FMres v L'ADMINISTRATION ALLEMANDE TRANSFEREE D'OSTENOE A BRUGES l~ Amsterdam, 12 février. — Le Telegraa[ ,s diit que radtmùïDi'Stration alletmanidie d'Os-® tende s'est transférée 6, Bruges, où il y a * des mouvements de troupes incessants. St LES ANGLAIS PRENNENT DEUX TRANCHEES n ET FONT 500 PRISONNIERS " Les Anglais se sont emparés, dans la f nuit de samedii à dimanche, après uin dur ; oombat, ce deux tranchées allemandes,dans les environs de Festubert. Ils ont, en outre, * fait. 500 prisonniers. n" Ceux-ci doivent appartenir à la nouvelle classe. La plupart sont très jeunes-et tous portaient des uniformes neufs. 't LEURS VOLS i- û II n'v a pas que les familles des officiers x et des soldats allemands qui se soient enri- s chies de meubles volés en Belgique. Il y en e a eu assez pour que les civils pussent en e profiter, et à Malmédy, notamment, on a 5, ouvert un marché de meubles, de vête- à menits et de bicyclettes, celles-ci vendues au i- prix d'un mark ! ii Et on niera encore que les Prussiens aient it fait des progrès depuis les pendules de 1870 ! 5e que la Prusse a fait 1 dg rêpiscopat a!lemanî ■ D'après une dépêche adressée au « Ti -mes » le 9 février, par son correspondiaav1. d'Amsterdam et publiée dans son numért du 11 par le grand journal de Londres, lî » « Kolnische Volkzeitung », feuille catholiqui a ie Cologne, attribue à l'archevêque d»j. q cet!e ville, le cardinal Hartmann-, qui avai'. reçu en audience, le lundi 8 février, les dé v légués de la Fédération populaire catho- /< tique, le discours ci-dessous : à | 7' « Lorsque, dit le cardinal, l'empereur dé-1 . clara au Reichstag qu'il ne connaissait plus j ni classes, ni partis, mais seulement des Al- j lemands, il avait l'intuition du sentiment j qui inspirait le peuple allemand. « Le devoir du moment, c'est de montrer' une persévérance loyale, courageuse et con- t fiante en Dieu... Il n'est d'ailleurs pas dif r ficile de faire preuve de patience, puisque c tout va bien pour nous et que jusqu'à pré- { sert Dieu a été avec nous. Pourquoi ? Parce î qu'il est inimaginable que le Dieu de toute ; bonté pût permettre à la France athée et t maçonnique et à la violente Eglise ortho i doxe de Russie de fouler aux pieds l'Aile- i mûTne, dont la vie est fraîche, joyeuse, re- i ligieuse. C'est pourquoi il faut garder courage et avoir confiance en Dieu l » i Héslas ! ce discours, après l'interview du _ cardinal de Munich, nous fournit la preuvo \ que la Prusse a caporalisé, en Allemagne, les forces morales qui auraient dû rester, par leur nature, les plu3 indépendantes, les plus fières et les plus pures. Les évêques de l'empire exécutent, comme de simples fu-siiiers, le pas de parade sur l'ordre de Guillaume II. Il s'est trouvé en Belgique des soldats allemands catholiques pour n'obéir qu'en pleurant au commandement d'insulter, de maltraiter, de fusiller nos prêtres catholiques. « Monsieur l'abbé, regar. dez, nous sommes bons catholiques ; voyez nos médailles, voyez notre chapelet ; nous sommes honteux de ce qu'on nous fait faire... d disaient à deux vieux prêtres du pays •le Virton, quand la surveillance des officiers prussiens se relâchait un peu, des sol- I dats alsaciens qui, un moment plus tôt, les 1 accablaient d'injures et de coups de crosse, j Il serait à espérer que, pour l'honneur de ] t'Eglisie catholique, l'archevêque de Colo- t gne, au moment de glorifier son empereur j et de scandaliser le monde en mettant les exploits cle la barbarie allemande sous le patronage du Dieu de La j ustice infinie, eût épr; uvé, en dedans de lui-même, un peu de cette pitlô. Hélas ! nous n'y comptons pas. Manifestement l'archevêque de Cologne récite docilement le mot d'ordre dicté à toute l'Aile' magne par la chancellerie de Berlin. Il leur appartient bien de dénoncer le schisme russe, à ces prélats qui osent dénaturer l'enseignement de l'Evangile et ravaler le Christ au rang d'un allié de Guillaume II pour ne pas déplaire à leur empereur ! Ce n'est pas notre affaire de prendre la défense de la France, plus chrétienne et plus catholique que l'Allemagne de Guillaume II. M. l'archiprêtre du Havre, dans la magnifique allocution que nous avons re. produite hier, a déjà répondu à ce sophisme. Mais La Belgique? N'est-elle pas la plus fidèle des nations catholiques, la plus dévouée au Saint-Siège ? C'est la seule où l'Eglise catholique jouissait d'une pleine et entière liberté. En Belgique, les évêques ne dépendent que du pape ; tous les religieux y peuvent prêcher librement ; au rebours de ce qui se passe dans certains Etats allemands, les prêtres n'ont besoin de la permission d'aucune autorité pour dire ou pour chanter la messe. Qu'est-ce que la Belgique avait fait à J'AI lemagne ? Elle a été envahie, martyrisée par les soldats de l'Allemagne, au mépris dtin traité où l'Allemagne avait m.s sa signature. Ses églises ont été souillées, ses prêtres assassinés, sa population décimée. Est-il imaginable, — pour reprendre les paroles mêmes du cardinal Hartmann., — que le Dieu de toute bonté ait pu permettre à VAllemagne itotestante et {ourbe de fouler aux pieds la confiante, la sincère, la ca-Iholique Belgique? Nous sommes sûrs du contraire. 11 n'y a que le Dieu allemand, barbare et païen, qui puisse protéger l'Allemagne. Le Dieu de l'Evangile combat avec nous. Il est avec la Belgique opprimée et avec les trois grandes nations armées pour défendre le Droit et la Justice contre le violateur des traités, allié au sultan, à l'Islam, à la nation dont le nom seul est synonime de cruauté et de haine des chrétiens. Une le!!® initiative dans les camps hollandais Une heureuse initiative vient d'être prise par M. Orner Buysse, directeur des services de l'instruction publique à Bruxelles. A la suite de la fusillade diu camp de Zeist, en Hollande, M. Buysse sollicita du conseil communiai de Bruxelles, uin crédit de 5.000 francs. Son but était de donner du travail, dans la mesure diu possible, aux prisonniers die guerre et aux réfugiés belges en Hollande. Le conseil communal, à l'unanimité, se prononça on faveur du subside. M. Buysse se rendit immédiatement en Hollande et trou.va le plus chaleureux accueil en faveur de ses projets, auprès dm gouvernement de ce pays. Un comité mixte fut immédiatement créé; dies cours furent organisés sur-le-champ et dès h présent, d'après ce que nous rapporte une personnalité bplge, des ateliers ont été ouverts au profit d'ouvriers menuisiers, imprimeurs, typographes et serruriers. Des cours die dessin industrie! sont donnés, en outre, à de nombreux prisonniers et réfugiés. Les professeurs ne sont autres que les internés eux-mêmes; ils ont été aisément recrutés parmi les patrons, chefs d'usine, chefs ouvriers, etc., que les malheurs de la guerre ont exilés. Voilà une heureuse initiative dont on verrait, certes, avec bonheiur l'extension. Il nous revient que le département du travail serait disposé aider de ses encouragements tout effort de l'espèce. THIMHWT—'ICT^rr-glTTfWTTTIiintlîTT'TlWTTTri I Wft l'n fJ»».mjka—'!BrQg3a*33Eg5fS^J>ï Jgvc.—' ïïa Américain §n Eilglps Le Times publie ses impressions Le grand journal de la City vient de com- 1 mencer la publication d'une série de quatre articles qui sont écrits par un Américain qui a pu voyager librement en Belgique l>arce qu'il dirigeait la distribution des vivres envoyés par les Etats-Unis à nos populations allumées. Deux articles ont paru déjà. Nous les avons lus avec un vi[ inté-1 rét et nous en traduisons ici quelques passa-! qcs à iintenlion de nos lecteurs. La nation belge J&diis Uift voyageur aurait pu penser à L>eine que la Belgique avait u.ne homogénéité patriotique. Elle semblait la chambre de chauffe d'une fabrique dont la nationalité était un produit artificiel de la politique européenne. Après cinq mois d'ooeupa-tdon allie mande personne n'aurait pu être étonné de voir ces ouvriers économes' ces fabricants, ces fermiers et ces commerçants baisser la tête devant C^sar dc<rs ce que l'on peut appeler tsut au moins une trêve d'ami- extérieure oour un but de profit personnel.ilien de ce genre ne s'est produit. La Belgique montre une unité inébranlable dans sa défiance du gouvernement allemand. Le métal dont elle est composée a été chaulfé à blanc dams la fournaise de la guerre puis a été refroiidi sous l'occupation allemande et transformé en un acier trempé à toute épreuve. Qu'il ait été latent depuis toujours ou qu'il soit né après les horreurs c'e vain le sentiment national belge est aujourd'hui un fait. La défaite et les souffrances n'ont eu d'autre résultat que de renforcer l'amour des Belles pour leur Roi, et pour tous les principes qu'il incarne. « Nous savons souffrir en Belgique, m'a 1 d!it un juriste belge. Notre capacité de souffrance et de ten-ir ferme à nos foyers a fait 1 que nous avons pu traverser des maux de toutes espèces à travers les siècles. Il se fait | qu'un bandit est entré dans notre maison ' ] et. nous a pris à la gorge. Il peut nous étouf-J fer jusqu'à ce que nous en mourrions, ou ' ! bjen il peut nous faire périr lentement par ' la famine, mais il ne parviendra jamais ù ' i nous obliger de lui céder. Non. nous ne par-' donnerons jamais! 1 » Alors vous aussi vous haïssez? fis-je. ^ jj Naturellement que je haïs. Pour la pre-3 mière fois de ma vie je sais ce que c'est que la ha.ine et tous ines compatriotes le " savent comme moi. Je commence à réjouir de ma haine. C'osl ' l'un des privilèges de notre existence pré-f sente. Nous ne pouvons pas, comme à Berlin! sauter sur les tables et sur les chaises r dans les cafés pour chanter notre haine 3 mais personne ne peut nous empêcher de 1 haïr au plus profond de notre cceur. » \ C'est la guerre! " Alors cpie, hors de Belgique, vous recevei des nouvelles beiges contradictoires qui prê tent à confusion, une fois que vous êtes or j Belgique même la logique allemande des méthodes allemandes vous apparaît claire ^ nient itepuis le début de l'occupation aile ■ mande. Quand vous traversez le pays, la destrue ° tion systématique de certains groupes d< maisons où il y a eu des francs-tireurs es évidente par les ruines mêmes qui mao-epuen r les effets d'un ordre déterminé au suje ' d'une localité déterminée. Les Allemands I insisteront que c'était Là le moyen le pluf miséricordieux. Kricg ist Krieg! Par des re présailles calculées et une punition de pro 0 pos délibéré ils ont coupé court aux entre 3 prises des frarecs-tiireurs.S'ilis avaient perdi - leur temps à des procès et à des enquêtei s judiciaires, disent-ils, les francs-tireurs au - raient continué leur action. Il est possibli g qu'ils aient tué des innocents et qu'ils aieo fbrûlé les maisons de gens qui n'étaient pa: c coupables^ ils l'admettent, mais leur justi , fioation est qpre par là ils ont sauivé la vi-i f à quantité de leurs soldats et à des dizaine: de milliers <Je Belges en empêchant "que le: dissensions entre les gouvernants et te; - gouvernés ne deviennent encore plus ten II dues. S? Mettre fin à la pratique des frames-tireur: était la première mesure à prendre dan: ? la politique de tenir tranquille une popula a lion avec un minimum die soldats, ce qu „ permettrait d'en envoyer un maximum ai p front. Da hrusqiuerie prussienne était consi dérée comme non nécessaire pour ne pa irriter la population. Un Belge pourrait per " dre son calme et oommettre un acle dé sesipéré, à quoi le Prussien répondrait die s: baïonnette, voilà pourquoi iil a été fait appe aux pluis vieux parmi les troupes saxonne Set bavaroises C'étaient de bons pères d famille qui exécuteraient les ordres reçu sans v ajouta 'de leur propre crû. Quoi.qu gagnant déjà du ventre, ils étaient asse bons pour jouer à la sentinelle et gtarder le e routes, tandis que de plus vigoureux pou s vaient être appelés à remplir un servie a plus ardu. Car l'état-major allemand exa n mine les ahoses dans leur tréfonds. Krie, >' its Krieg à Louvain mais c'est mainitenan ,0 la diplomatie qui doit dominer en Belgique !' L'occupation est strictement militaire f Elle s'occupe des affaires en général, pou 1 autant "u'elle puisse amener une suffoca " tion nationale. Toutes les fonctions du gciu n vernement de la Belgique sont aux maini , des Allemands. Mais ce sont des agents d police belges qui s'occupent du mouvemen dans les rues, qui arrêtent ceux qui se rer i. d^nt coupables de contraventions du genr U ordinaire et qui les conduisent devant le p juges belges. Cette concession faite aux ha | bitudes du pays, et qui constitue écrfi.lemen 1 une économie de soldats, ne fait qu'nggra ,s ver- pour les Belges les règlements qui l'es n treignent leur liberté.. Alors que les réfugiés pouvaient quitte s librement Louvain, au mois d'août dernier ou Anvers, au mois d'octobre, parce mi , leur dénlaceiment ne pouvait pas être con a trWé. il n'est plus possible pour les Belge 'maintenant de quitter leur patrie que clan: .. des circonstances exceptionnelles. Ils son j prisonniers dans leur propre pays. Ils ni y peuvent pas aller d'une ville à une autre , {la ne neuvent se servir ni du téléphone, n du télégraphe ; ils ne peuvent expédier des lettres que par la poste militaire allemande', ils ne peuvent user de leur propre réseau de chemins de fer, ni comme voyageurs, ni pour le transport, de leurs marchandises. Des Belges qui se promènent à la. campagne sont arrêtés par des gardes de la lands-turm. Ils ne peuvent circuler dans les nies que pour aller à leur atelier ou à leur bureau, dans le rayon de leur propre commune. L'effc-t psychologique cle tout cela n'est appréciable que lorsqu'on l'a enduré. Vous pouvez vous trouver satisfait d'être confiné dans votre propre maison et dans votre propre jardin pour une semaine, mais du moment qu'une sentinelle apparaît à votre porte, baïonnette au canon, avec la consigne de vous défendre d'aller à la poste ou de rendre visite à votre voisin qui habite en face de vous, votre propre maison et votre jardin deviennent une prison. Le boycottage des Allemands Les Belges sont des prisonniers qui se moquent de leurs geôliers, les dupent et les accablent de coups d'épingle, en une guerre qui est plus efficace que celle des francs-tireurs, et à laquelle les deux sexes et tous les âges sont devenus experts après un apprentissage sans merci.Tout Belge, à moins qu'il n'ait une situation officielle, qui a des rapports d'affaires ou des relations mondaines avec un Allemand, est proscrit par les gens de sa classe. Qu'un officier allemand aille s'asseoir dans un café ou dans un res. taurant à la table où est assis un Belge, le Belge ira s'asseoir ailleurs. Qu'un officier entre dans un tram, les dames serrent leurs jupes pour aue leurs vêtements ne les touchent pas, comme si elles voulaient éviter la vermine. Un jour, un officier, ne pouvant sp> dominer, s'exclama : « Madame je ne vous contaminerai pas ! » La seule réponse fut un regard jeté sur la redingote de l'officier et puis la dame s'écarta un peu davantage-Dan<s les petites villes, les Allemands so?V logés chez les habitants et ceux-ci doive ( servir ces hôtes, aui ne sont pas les bienve nus. — Nous nous arrangeons, me dit une femme, pour leur faire comprendre ce que nous avons dans le cœur. Quelques-iuis bciiuiouiiL u tivin 'aiiiicuDies. Ils aisenl ciu lIs ont chez eux des femmes et, fins enlams. Mcuis nous leur rtfpuuùkdis : « Comme votre femme et vos entants seraient lieureiK de vous revoir ' Pourquoi ne rentrez-vous pas etiez vous ? — Un jour, le commandant de Gand reçoit la dénonciation qu'un viedlard avait des armes caciiées chez iui. lin sergent est envoyé pour faire une perquisition dans la maison • — Oui, mon fils a un fusil, repond 1e vieillard — Où est-il ? — Mon fils est sur l'Yser et, s'il n'est pas mort, il doit faire bon usage de son fusil. Si vous vouiez, Monsieur, vous pouvez fouiller ma maison... Si le sergent avait frappé lé vieillard, les voisins de celui-ci l'auraient compris. L'histoire aura été racontée de bouche en bouche; elle serait parvenue à Bruxelles et de là dans les pays neutres, qui auraient pu | transmettre la plainte à Berlin. Une autre anecdote. Un officier allemand entre dans une boutique pour s'acheter un cigare. Devant le portrait du Roi Alibert, appendu au mur, il dit : — Ne savez-vous pas que cela est dé-feu-du ? — Oui, -monsieur. — Alors, pourquoi n'enlevez-vous pas cc 1 portrait ? — Parce que j'aime mon Roi. Est-ce que " vous n'aimez pas votre Empereur ? L'ai m 3- - riez-vous moins s'il était malheureux ï » 1 L'officier prit son cigare et quitta la bou-5 tique sans répondre. La guerre sans armes ■ Ce- sont là de petites choses, mais elles . reflètent la façon dont des millions de Belges désarmés lont la guerre à leur m&nièrs. Ce sont des incidents topiques. Les All> ; inartds peuvent obliger les Belges à desccn-! dre dans "la mine, comme à Liège, ou les ' forcer à effectuer quelque travail manuel 1 sous la garde de soldats. Mais à quoi sert 1 la baïonnette quand il s'agit de gens de métiers ? On ne se risquerait pas à confier la réparation d'une automobile officielle allemande " à un garage belge. Il est probable que cette ! voiture aurait un accident avant d'avoir 1 tait quelques kilorrfètres et comment l'officier occupant l'auto pourrait-il prouver qu-î le mécanicien du garage est responsable de l'accident ?... De tous les Alliés, ce sont les Belges qui :it souffert le plus pour la cause des Alliés. " il semble qu'ils auront à mourir de faim " pour elle. Nous en arrivons à considérer ce problème : comment un pays qui dépend de son industrie pour acheter la nourriture ' dont il a besoin peut-il continuer à vivre si les Alliés ne mettent pas lin à sa situation • actuelle par la victoire 7 « Cela se rapproche ! n dit-on ù Bruxelles r quand on entend le bruit du canon. 11 v a quelque chose d'émouvant et de beau dans - la conlîanc» et dans la loyauté de ce peu-5 pie. Il ne doute pas que Sir John Frcnch va 3 arriver. Il croit que l'Angleterre est invin-t oibïe. Tandis qu'il voit passer les officiers - allemands dans leurs automobiles rapilis 3 et tondis qu'il obéit matériellement, mars 3 non dans son esprit, il pense au jour où so i - Roi rentrera dans son palais, tandis que t dies colonnes de troupes habillées de khaki traverseront les rues en chantant u Tip- - perary... ». TJN SOUS-MARIN ALLEMAND COULÉ ? Londres 12 février. — On mande de Rotterdam au « Daily News » que le sous-m i-: rin allemand, qui a tenté de torpiller le : steamer anglcis » Laerles », aurait été cou-l lé. Ce steamer, qui revenait de Java, avait • rencontré un sous-marin sur la côte hollan-I diise, mais avait pu lui échapper et l'emon-; ter le canal jusqu'à Amsterdam. Le numéro : 10 Centimes Samedi 13 février 1915 ^€3i^ANNEE. — Série nouvelle, fis®?* . — N° 94

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