Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 31 Juli. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 17 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/b853f4mc1k/
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^ . ~—~ -■ —■L " ÀSONNËtâENTS ' Pour toute la Belgique Un an. . . . , . . fr. 9.00 Six mois . . * .... 4.60 Trois mois 2*89 Gr.-Duché de Luxemb. 20.00 Uaiojj postale 3Q.G9 Directeur : Fernand NEURAY • Edition (6 K. soir) Edition 10 h. soir) > Edition Jf. (minuit) Annonces Réclames (3* page,, ^ Faits divers corps . , » F-aits divers fui. . . » Réparations judiciaires » 3.. Nécrologies .... ® 2«w Les annonces sont reçues au bureau du journa' 5 centimes le numéro Téléphones 3546 et 35SS Instav.i-ara omnia in Ohristo Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles La guerre austro=serbe et la Belgique Les braves gens ! Journées troublée», mais journées réconfortantes que celles que nous traversons en ce moment. Chacun peut le constater comme nous, l'esprit public est excellent. Bourgeois ou ouvriers, tous ceux qui ont des fils à l'armée, font preuve d'un calme parfait. Nous avons vu jeudi matin les jeunes sol dats,-rappelés sous les drapeaux, traverser la capitale : leur allure, leur dignité et leur décision faisaient plaisir à voir. Pas une ombre de tristesse sur leurs figures ; pan d'exubérance non plus; dans leur regard et dans toute leur allure, la gravité qui sied à l'heure présente. Même simplicité et même dignité dans les familles que le rappel des classes vient d'atteindre. Nous avons vu dans les gares, aux côtés des partants, des pères, des mères, des frères, des sœurs, des fiancées dont les adieux, malgré leur tristesse trop naturelle, se faisaient sans vaine esbrouffe, avec une. simplicité émouvante. Ah! comme nçtre petit peuple se montre admirable et qu'il lui faut être véritablement sain pour ne pas s'être laissé entamer ni par les excitations de la presse révolutionnaire, ni par le poison anarchiste de certaine presse bourgeoise. Dans toute son attitude, on retrouve avec joie, dans ces heures difficiles, les fortes qualités de notre race. Oui, on est fier d'être Belge en voyant partir nos soldats. Dans les casernes, l'ordre a été parfait. iTous les réservistes sont rentrés avec ordre, bonne tenue, discipline. L'esprit des hommes est excellent. Celui des officiers au-dessus de tout éloge. Le Roi délibère avec les ministres et le chef de l'état-major Jeudi, à 11 h. 1/2, a eu lieu au Palais, sous la présidence du Roi, une conférence à laquelle assistaient M. de Broqueville, ministre de la guerre, M. Davignon, ministre des affaires étrangères, M. Van de Yyvere, ministre des finances, et M. de Selliers de Moranville, chef de l'état major général. Pas de visite du Roi àNamur En présenoe de la gravité de la situation, le Roi a décidé de ne pas se rendre à Namur dimanche prochain. Un conseil de cabinet s'eât réuni toute l'après-dîner au ministère de la guerre. Le général de Selliers de Moranville, chef de l'état-major général, et le général Léman, commandant la circonscription militaire de Liège, y ont assisté. La presse libérale est digne. L'attitude patriotique de plusieurs de ses organes mérite les plus vives louanges : 1' ce Indépendance » et la a Chronique » notamment. Nos confrères invitent tous les Belges à s'unir autour du Roi et du gouvernement. Très bien. L'arrivée des réservistes à Bruxelles Jeudi matin, lês abords de la gare du Nord présentaient une animation extraordinaire. Lignards et carabiniers débarquaient des trains venant de toutes les directions. Des groupes se fondaient, d'autres se formaient, les anciens camarades des classes rappelées se retrouvant sur le terre-plein de la place Rogier. Dans les cafés des environs, les soldats déjeunaient rapidement ou buvaient un dernier verre avant de partir pour la caserne. Vers 9 heures et demie, un peloton de ligne, avec deux officiers, est venu prendre position devant la gare. Aucun désordre, aucune manifestation ni démonstration bruyante. Les soldats rappelés portaient, pour la plupart, un petit paquet. Tous avaient la tenue de congé : pantalon de toile "bleue, capote, bonnet de police. De temps en temps, un sous-officier prenait la tête d'un groupe qui s'éloignait immédiatement.Les soldats paraissaient pleins d'entrain. Même mouvement aux autres gares, où de nombreux trains déversaient des réservistes de nos divers régiments. Bruits inexacts Le bruit a couru avec persistance à Bruxelles jeudi qu'on avait procédé à un nouveau rappel de classes. Jusqu'ici, il n'en est rien. Il est de même inexact qu'on ait convoqué les officiers de réserve. Pour les étudiants militaires Comme suite aux mesures récemment prises et qui peuvent concerner les étudiants militaires, le gouvernement a décidé que les sessions a'examens des universités de Gand et de Liège et des jurys centraux se prolongeraient sans interruption jusqu'en octobre. Des démarches ont été faites auprès des universités' libres de Louvain et Bruxelles pour obtenir le même résultat. Le patriotisme des professeurs, nous en sommes certains, égalera celui des militaires rappelés sous les drapeaux et sera à la hauteur des circonstances. Dans les banques Mouvement inaccoutumé,ces jours-ci, dans les banques. La foule des petits déposants a été naturellement impressionnée par les nouvelles alarmantes de ces jours-ci et beaucoup se sont présentés aux guichets pour réclamer leur argent. Cependant, il est à remarquer que ce mouvement se borne aux petits déposants et que les autres, plus cultivés et mieux à même d'apprécier avec calme la situation, font preuve de beaucoup moins d'émoi. Bravo ! La Société des Tramways bruxellois a fait savoir au gouvernement qu'elle met à sa disposition à titre absolument gratuit tous ses chevaux et tout ce qui dans son outillage pourrait aider à une mobilisation éventuelle. Avec la même franchise que nous avons mise parfois à nous plaindre, nous tenons à féliciter la direction des Tramways bruxellois de cette décision patriotique. , (Voir suite « Dernières Nouvelles) v J. La vraie question — Vraiment, noua disait hier un diplomate de nos amis, je m'étonne un peu de voir le ton de certains de vos journaux. A les croire, tout homme de cœur devrait prendre le parti de la Serbie contre une .agression injustifiable de l'Autriche. Cela prouve au1 moins un manque de réflexion fâcheux. — Vous êtes indulgent. — J'espère être juste. Voyons. Il existe clans le Nord de la France des départements, entiers qui sont purement flamands. Ils ont été réunis à la France par Louis XIV, mais leur population est flamande par le sang^ pai la langue, par les traditions, par des siecles-dïhistoire qui font ciue le- paysan de Ghy-veldei et l'artisan d Hazebrouck sont cent fois plus proches parents d'un fermier ou d'un ouvrier de vos Flandres que d'un Breton ou d'un Parisien. Eh ! bien, supposez que des sociétés se soient formées en Belgique pour fomenter un mouvement defetiné a rattacher à votre pays départements frontières où vivent d'ailleurs des centaines de milliers de Belges authentiques. Supposez que, sous prétexte de libérer toutes ces populations catholiques du joug du gouvernement anticlérical de Paris, des sociétés belges aient dirigé une propagande active directement attentatoire à l'unité de la France. Supposez que, cette propagande, elles l'aient appuyée par le lancement de bombes, fabriquées à Bruxelles dans un arsenal militaire et transportées outre-Quiévrain avec la cou*-plicité des douaniers belges, par des conspV rations où. seraient impliques des officiers belges ayant la faveur de la Cour, par des attentats répétés contre les préfets de Lille ; ou de Dunkerque, par l'assassinat du prési-1 dent ou d'un ministre de la République.' Supposez tout cela un instant. Croyez-vous { que la France eût fait preuve de patience j pendant cinq ans et se fût bornée finalement à envoyer au roi des Belges un ultimatum'? j Non, n'est-ce jyis? La France aurait de- < puis longtemps mis le pied sur ce nid d'assas- j sins et elle aurait incontestablement e# rai- < son. Eh ! bien ,tous ces crimes, qui ne sont, j Dieu merci, chez vous que des hypothèses j invraisemblables, tout cela, et bien d'autres i choses, s'est vu là-bas depuis dix ans. Ne ] vous étonnez donc pas de ce qui arrive au- i jourd'hui aux Serbes. Croyez-moi, on peut j placer mieux sa pitié, même ces jours-ci. Et puis remarquez que ceux-là crient le ; plus fort aujourd'hui qui se sont constitués ; les avocats des scélérats de Serajevo, au lendemain de l'assassinat de l'archiduc-héritier ; et de la duchesse de Hohenberg. Ceux-là ont j une part de responsabilité dans l'attitude ; prise par la Serbie et partant dans tout ce | qui arrive aujourd'hui. — 1 Apropos du meeting socialiste de mercredi ——— Les délégués des partis socialistes dot-grands Etats d'Europe ont ' donc fait un meeting contre la guerre, mercredi soir, au Cirque. Le même soir, devait avoir lieu, à Paris, un meeting de socialistes français dans le même but. Mais le gouvernement radico-socialiste français l'a interdit tout net. Au contraire, notre gouvernement a per mis aux socialistes étrangers de donner libre cours à ïeur. éloquence — et Dieu sait si l'éloquence des socialistes étrangers se tient toujours dans la mesure qui doit être gardée chez nous, surtout quand les circonstances sont troubles! Nous ne pgpsons pas qu'un tel meeting eût été autorisé hier dans n'importe quel autre pays d'Europe. C'est à de pareils faits que se peut évaluer la liberté dont tout le monde jouit, en Belgique, sous le gouvernement catholique. Malheureusement les citoyens étrangers ont fort mal répondu à la confiance du gouvernement. Ils n'ont pas su observer les devoirs que leur imposait l'hospitalité. Dans le petit pays qui leur faisait accueil, gui doit et veut entretenir avec toutes les puissances des relations d'une égale amitié et d'une égale courtoisie, ils n'ont pas hésité à insulter l'Autriche. Nous ne reprochons pas à ces socialistes de partager l'horreur que tout le monde a pour la guerre. Nous ne leur faisons point grief de penser ce que bon leur semble du bon droit de l'Autriche et de celui de la Serbie. Mais il n'est pas admissible que des étrangers abusent de notre hospitalité pour se livrer à des manifestations contre une puissance européenne, au risque de nous attirer des désagréments. De même, il est indécent qu'en ce moment, dans notre pays profondément et honnêtement attaché à la monarchie, un Jaurès vienne, peut-être à. la veille de la guerre, proposer aux acclamations du peuple sa république, la république Caillaux-Jaurès, dont les événements-récents nous dispensent de rappeler la physionomie. Nous espérons que, dans les présentes circonstances, le gouvernement n'autorisera plus des manifestations de ce genre. La province ; LE DEDOUBLEMENT DE LA LIGNE DU GRAND-LUXEMBOURG On nous écrit : a Le tracé projeté par l'administration de> • chemins de fer de l'Etat soulève dans le Bra-bant wallon et la Hesbaye namuroise des plaintes nombreuses. Récemment, les délégués de ces régions réunis à Perwez, ont adressé à M. le ministre des chemins de fer une protestation. Un pétitionnement s'organise et la plupart des communes intéressées ont décidé de participer aux frais de l'étude du tracé Bruxelles-Wavre-Perwez-Namur. Cette ligne, vous l'avez dit déjà, rendrait de très grandes services à une contrée qui, jusqu'à ce jour, est dépourvue de moyens de communication rapides. Espérons que ces appels seront entendus et que le Gouvernement ne se refusera point à examiner à nouveau la question >. A PARC-HEVERLE Inauguration de drapeau. Dimanche 9 août aura lieu la bénédiction et l'inauguration du drapeau du Patronage Saint-Jean et de la Jeune Garde Catholique de Parc-Heverlé (Louvain). Le comité prie les sociétés qui désirent prendre part aux fêtes et au cortège d'envoyer leur adhésion au plus tard pour le 2 août au secrétaire M. Théophile Verstraeten, route de Jo-doigne, Parc-Heverlé. Les sociétés se réunissent, à 1 h. 30, route de Jodoig-ne : les fêtes seront terminées vers •6 heures. EDITION SPECIALE CE NUMÉRO NE PEUT ÊTRE VENDU QUE 5 CENTIMES AUSTRO-SERBE 1 Vendredi midi. I ; Une dépêche de Berlin dit qu'il n'y a pas | de fait matériel permettant de dire que H situation s'est aggravée, mais que oello-Cl est devenue cependant très critique. Riief toutefois ne transpire jusqu'ici des projet* du gouvernement allemand. Le Conseil fot-déral se réunira dans la journée de ven dred-i. Signalons d'autre part une dépêche Londres qui semble confirmer l'impression de détente constatée jeudi après-midi. ■? Les officiers français et allemands actuel-j lement en voyage d'agrément à Londres! i après avoir reçu une dépêche les invitant û j rejoindre leur corps, ont reçu jeudi après-midi une dépêche leur disant qu'ils pouvaient différer leur départ. D'après une dépêche de Vienne, les pour* parlers entre l'ambassadeur d'Autriche à St-Pétorsbourg et le ministre des affaires étrangères de Russie étaient depuis deux jour?! rompus. La mobilisation était en train des doux cotés de la frootière. et ! ; ru >< urc était ^ lien te. Mais à la suite d'tn entretien, k*ug e i^-amical, qui a eu Heu jeudi entre l'ambassa-^ deur de Russie à Berlin et le ministre des affaires étrangères d'Allemagne on oonsi» dère qu'il y a lieu à reprise des pourparleri De Vienne, on télégraphie que l'échangù de vue entre l'Autriche et la Russie conti nue. La Russie exigte de l'Autriche,,pour le cas où la Serbie serait battue, non seule-; ment la garantie de l'intég.rité de son territoire, mais que l'Autriche, en aucun cas, n'émette des exigences plus fortes que celles de sa note, la Russie ne voulant pas admettre qiie l'Autriche exerçât un protectorat' sur la Serbie. __ # 1 Quant aux faits de guerre, on n'en a guère de nouvelle précise. La légation de Serbie à Paris a publié1 jeudi deux télégramme» d'après lesquels des combats d'artillerie se poursuivraient à Kasnice et à Sermendria. (Certaines cartes, portent Smederevo. N. D. L. R.) Au sujet de ce dernier combat, d'après une dépêche de Berlin au « Standard *, les troupes autrichiennes qui ont envahi le ter-; ritoire serbe par Sermendria marcheraient sur Osipaonitzâ. En Belgique Le Roi a présidé vendredi matin un conseil des ministres dont la réunion a été très longue. Mesures militaires Le département de la guerre qui avait décidé dans la nuit de jeudi à vendredi^ de rappeler les officiers de réserve des 3e et 5e divisions d'armée (respectivement Liège et Mons) a décidé vendredi matin d'étendre cette mesure aux autres divisions d'armée ainsi qu'à la division de cavalerie. La commission des fourrages de l'armée s'est réunie d'urgence vendredi, à 10 heures du matin, au magasin des fourrages die Bruxelles, à l'effet de procéder à urne importante adjudication de denrées fourragères. ~~ L'esprit des permissionnaires rappelés Nous avons fait, jeudi et vendredi, une visite à la caserne des carabiniers; disons-le tout de suite : il est évident que ce que nous avons vu là, on peut le voir dans toutes les casernes et le spectacle est on ne peut plus rassurant quant à l'esprit de nos braves militaires. Une foule inaccoutumée stationnait sur la place Dailly. A l'intérieur, c'était un va et vient continuel et les visites aux miliciens étaient si nombreuses, que les habituels appels de clairon étaient remplacés par l'inscription, sur des listes, des hommes que l'on demandait. L'aspect du parloir était impressionnant. Presque tous les visiteurs étaient de6 femmes, généralement l'épouse d'un soldat d'une aes classes rappelées qui, ayant eu le temps de préparer ce que la précipitation du rapel du mari n'avait pas permis à oer lui-ei d'emporter la veille, lui apportait du linge lavé et repassé à la héte, des chaussettes de rechange et aussi du'tabac <eb quelques douceurs... Beaucoup aussi avaient sur le bras un bébé et'dans tous, les coins on voyait un soldat-papa faire sauter un exifant sur ses giejious, mettre son "bonnet de police sur la tête du petit en riant, pendant qu'à la dérobée, la j&une maman essuyait une larme. Dans la cour, le mouvement nécessité par s les surcroîts subit d'approvisionnement est i intense. ; Tandis que, coïncidant avec la rentrée de f l'avant-garde envoyée lundi au camp d'Ar--Ion pour procéder aux installations, mais ^rentrée à Bruxelles dès jeudi matin, les miliciens de la classe .de 12 étaient arrivés à j la caserne soit isolément, soit par petits I groupes, ainsi que nous l'avons dit hier, ceux ! des classes de 10 et de 11 avaient gagné r' ' d'abord le dépôt de Malinee, où on les avait x dotés de la tenue, du fusil et de tous les r , objets d'équipement. ' Deux trains spéciaux les ont amenés a la 4. gare de la rue Rogier, et, pour chaque régi-] ment, c'est en bon ordre, à une allure très ' crâne et, musique en tête, qu'on est rentré - à la caserne. L'attitude .de tous était remarquable de • correction, comme aussi de bonne volonté, à \ se mettre immédiatement sous les ordres de " j sous-officiets et de caporaux plus jeunes, r qu'on avait connus « bleus » ou « pilons » - ; quand on était de la classe. i On ne croirait pas, nous disait un jeune H caporal, ce que cette allure presque joyeuse \de ceux qu'on rappelle nous relève te moral, in u no us'les jeunes, et donne de courage à ceux V frua en mnnqunkj.t- If '■ jua ôltuisse de 1912 a été armée et équiipee sur place, au déoôt annexe ; de sorte que "*{ vendredi matin, les deux régiments et Les > ] d-eucs irégisements bis étaient au complet. » '• Tous quatre ont été passée en revue, dans i la, coût, par leurs colonels, e<n tenue de mobi-' Îisabion. '! Les classes impaires sont versées dans 1 les premiers régiments,"* 'les pairs dans les i A. seconds. Quant à la discipline, elle est parfaite. . \ La consigne donnée est formelle : sévérité implacable pouir les fautes réelles, mais évi-' \ ter toute tracasserie inutile et tout froisse-ment.- \ Nous sommes sortis de la caserne Bau-. | douim, disons-le, sans aucune arrière-pensée, ' * irès fiers de nos petits soldats. j Dans les casernes de Bruxelles ; ? Le docteur Mélis, inspecteur en chef du H service de santé, est allé visiter vendredi ; 1 toutes les casernes de Bruxelles. ; ^ Halte-là ! ? Des cinémas bruxellois ont fait défiler ces i i jours-ci devant! lieur publiic sous prétexte , ] d'actualité, des films exall'tant la France et ion armée. Comme on pouvait s'y attendre, 1 je s films ont été accueillis par des maniifes-'I itions en sens divers. Il ne faut pas que ces !,iits se représentent. C'est pour nous un devoiir d'une gravité extrême ae nous abste-; nk* en ce moment cle manifester le moins du l' monde pour ou contre Vimporte lequel de fi nos grands voisins. Il appartient aux entre-ï preneurs de spectacles de rester fidèles à 1 cette neutralité et nous comptons sua* le i bourgmestre de Bruxelles et le gouvernemen tj pour prévenir tout nouvel écart. ^ ÇA ET LA NOUVEAUX ATTENTATS EN POLOGNE. Un nouvel attentat au moyen die bombes a eu lieu à Varsovie à la poste centrale. Le > Sâtiment serait en flammes. D'autres atten-; tats auraient eu lieu. A SAINT-PETERSBOURG ON RESTE PESIMISTE > Une dépêche de Saint-Pétersbourg dit que la situation e6t considérée au Ministère des affaires étrangères comme presque désespé- ■ rée. On recommande à la Presse ia modération pour ne pas rendre plus difficile encore la tâche du gouvernement. Les partis de la {.guerre, les nationalistes et les pansîiavistes Î exercent une pression en faveur de La guerre. La « Novoïe- Vrenia » dit qu'une guerre avec ! l'Autriche serait extrêmement] populaire. 30 mille manifestants ont parcouru les rues en faisant entendre des chants patriotiques. On pousse les cris « A bas 1"Autriche ! A bas l'Allemagne ! • M LA FRONTIERE FRANCO-ALLEMANDE Suivant des informations privées, reçues à Luxembouirgx des mouvements de troupes , françaises importants ont lieu dans la circonscription de Briey. Les réservistes français oift été avertis de se tenir prêts à partir au premier signal. Dans les localités fran-! çaises, les magasins de vivres sont littérale-? ment assiégés . , On mande de Sarrelouis- que deux automo-i biles ont été arrêtées à leur passage dans la ; Wlle. Deux grands-ducs russes se trouvaient l'intérieur et se rendaient de Francfort à Paris. L'automobile était une des voitures de l'état-major général russe. PREPARATIFS MARITIMES EN ANGLETERRE i) après une dépêche de Cardiff, l'Amirauté .a fait savoir aux principaux propriétaire sde- houillères que leur extraction en- ière sera réservée aux besoins de la ma-: ine. LA MOBILISATION HOLLANDAISE Le « Handelsblad » d'Amsterdam dit que dans les cercles gouvernementaux, on con-1 sidère la mobilisation de l'armée néerlan-_ daise comme inévitable. Dans une séance extraordinaire du conseil des ministre sde La Haye, tenue vendredi soir, et à laquelle étaient présents les grands financiers d'Amsterdam, on s'est mis d'accord pour qu'un crédit de 200 millions de florins soit mis à la disposition de la formation d'un nouveau syndicat des banquiers. Les moyens seront fournis pa rla Banque Néerlandaise après aqu'elle aura été autorisée par'les Etats généraux à lever les dispo-1 sitions qui bornent oïdinairemehji ses Opérations.La Reine a décidé par arrêté royal qu'il y a lieu de considérer l'existence du danger de guerre^dans le sens de l'article 186 de la Constitution. Cela veut dire que des mesures militaires pourront être ,prises en passant outre à tous les arrêtés ou décrète qui pourraient faire obstacle à l'exécution de ces mesures. La Deuxième Chambre a été convoquée pour lundi après midi. A Amsterdam, on a décidé que la Bourse restera encore fermée. La banque Néerlan-laise est prise d'assaut par le pu#le pour i changer les billets de banque. ^ i f Les requins Jeudi, dans notre édition de 6 heures, nous mettions le public en garde contre les requins qui allaient essayer de profiter de l'annonce de la tourmente. Tous les hommes de bon sens pouvaient prévoir leurs tentatives et du même coup s'en garder. Cependant jeudi soir il y eut à Bruxelles une véritable panique monétaire. L'argent disparut comme par enchantement. Rares sont ceux qui purent obtenir le change d'un billet. Dans bien des magasins, dans des cafés, on commençait par demander aux clients s'ils avaient de quoi pays le compte exact. En un clin d'œil les commerçants avaient été démunis de monnaie. Les billets — il est à peine besoin de le dire — n'avaient pas perdu un centime de . leur valeur, mais on n'en pouvait obtenir le change, l'argent ayant été brusquement thésaurisé.Alors les requins arrivèrent. On a arrêté à Verviers deux individus qui achetaient des billets de banque au rabais, semant ainsi la, panique dont ils bénéficiaient. Vendredi matin, au marché d'Ixelles, un fripon se promenait portant une pancarte où étaient inscrits ces mots : *— ^'achète pour 19 francs les billets de 20. » On nous a rapporté que la police avait' arrête, au marché de Bruxelles, deux oo-quins qui -achetaient les coupures de 20 fr. pour 19 et 18 francs. Très bien ! TJe commerce des billets de banque n'est assurément pas défendu mais dans les circonstances actuelles ceux qui essaient de cette façon de pêcher len eau troublé, troublent l'ordre bien plus dangereusement que les ivrognes et les tapageurs. La police doit recevoir pour instruction de leur mettre la main au collet. Il faut au demeurant protéger le public contre les hommes de proie et contre sa propre sottise. Le public ne fait pas ce raisonnement élémentaire qui si quelqu'un lui offre 19.francs pour un billet de 20, c'est tout simplement pour gagner un franc à l'opération et non pour le plaisir de risquer phi-1 antropiquement ses 19 francs. Et — circonstance qui montre toute la profondeur de la bêtise humaine — juste au moment où la panique s'emparait de l'esprit decertains, arrivaient les nouvelles rassurantes 1 Faudra-t-il pour rétablir la circulation monétaire suivre l'exemple du gouvernement français qui vient d*autoriser l'émission de billets de cinq francs, destinés à remplacer l'argent qui se cadhe? La Banque Nationale change les billets à guichets ouverts, contre argent, tandis que la Banque de France émet des coupures de cent sous. Notre situation financière est tout à fait à l'abri," et c'est bien pour cela que les « requins » tâchent d'accaparer les ballets avec bénéfice. * La Semaine illustrée ■publie cette semaine un numéro particulièrement intéressant. Tous ceux qu'a émus le tragique accident de Stockel voudront voir les photos prises quelques instants avant la catastrophe sur 1$ champ d'aviation (Photos DimitriJ. On trouvera aussi dans ce numéro un grand novibre de gravtires intéressantes relatives à Vaffaire Caillaux et plusieurs photographies prises pendant les fêtes nationales et au cours de la visite que le lord-maire vient de faire à Bruxelles. Rappelons que la Semaine Illustrée sera envoyée jusqu'au lei janvier 1915 Pour 2 fr. 50 ■ L.E XXe SIÈCLE est lu pour sa HUBRIQUG SPORTIVE cotnmo pour ses INFORMATIONS ET SES ARTICLES POLITIQUES ET LITTERAIRES LA Population parisienne et la crise internationale (De notre correspondant -particulier) Paris, le 29 juillet. Depuis quarante-huit heures les Parisiens croient la guerre inévitable. Il m'a paru intéressant de noter.«un jpeu au hasard; mais d'une manière très précise, les signes extérieurs par lesquels se manifestent les impressions de ce peuple de Paris si sensible, si vibrant, si profondément patriote. Le premier symptôme de l'intérêt avec lequel il suit le développement de la crise européenne, c'est l'énorme ccmsommation des journaux du soir. Les ouvriers et les femmes ne lisent guère, en temps habituel, que les journaux au matin. Depuis samedi, ils dévorent les feuilles de l'après-midi, et rien n'est amusant comme de voir, à la sortie des ateliers, avec quelle charmante inexpérience nos midinettes y cherchent les dernières nouvelles.Les commissariats de police et les casernes de gendarmerie sont envahis par des centaines d'hommes de 25 à 40 ans. Devant plusieurs commissariats, l'on fait queue dans la rue. Que veulent ces gens-là? Ce sont tout simplement des réservistes et des territoriaux qui ont oublié de signaler leur changement de résidence à l'autorité militaire et qui viennent se mettre en règle. Dans les divers bureaux de recrutement, le nombre des jeunes gens qui se sont présentés pour demander à contracter un engagement, a plus que décuplé. C'est d'ailleurs un phénomène qui se renouvelle à toutes les périodes de tension. Certains commerçants ont fait, depuis samedi,- des affaires d'or. Ce sont les marchands de chaussures qui tiennent la spécialité du soulier» de chasse,du brodequin militaire. C'est par milliers que s'enlèvent les gros souliers à clous. Un réserviste a tout intérêt à acheter lui-même sa chaussure de marche, puisqu'il peut l'adapter à son pied et que l'Etat, en cas de mobilisation, la lui rembourse à un prix qui est sensiblement celui de l'achat. Comme bien l'on pense, les bruits de guerre ont eu une répercussion économique immédiate. Les caisses d'épargne bnt été assiégées, hier et aujourd'hui. Cependant, s'il y a eu queue dans la rue St-Romain et la rue Coq-Héron, cela tient surtout à l'inexpérience des déposants qui mettent une demi-heure à remplir des formalités qui ne réclament pas plus de cinq minutes. Et; en effet, l'augmentation des demandes de remboursement ne dépassait, hier, que dé 20 p. c. le chiffre normal à cette époque de l'année, et aujourd'hui, que de 24 p. c. Dans les banques, c'est à peine si l'on s'aperçoit de l'émotion publique. J'ai visité, dans la matinée, entre 10 heures et midi, c?esl-à-dire à l'heure la plus favorable, huit succursales de la Société Générale ou du Crédit Lyonnais. C'était, en apparence du moins, le petit train-train habituel. Il ne fallait pas, en moyenne, plus de dix minutes pour toucher un chèque. L'or devient-il plus rare, comme je l'entends dire autour de moi1? C'est probable, c'est même certain ; mais oela n'est pas encore sensible dans le commerce de détail. Hier mardi, j'ai noblement payé à un sympathique bistro, que j'honore de ma clientèle à cause de son cidre, mon déjeuner avec un billet de cent francs ;il m'a rendu 90 francs d'or. *** Puisque je suis sur le terrain économique, qu'on me permette de dire deux mots de ce banquier que les boursiers secouèrent si vivement, l'autre jour, pendant une heure et demie. M. Rosemberg est un -juif hongrois que l'empereur d'Autriche a créé tout récemment baron du Saint-Empire. On a beaucoup parlé de lui, ces temps derniers. C'est un grand ami de M. Caillaux. ;Est-ce à cause de cette liaison qu'il profita si heureusement de la distraction de son ami? On se rappelle que M. Caillaux, ministre des finances dans le cabinet Dotimergue, par une fâcheuse absence de mémoire, omit, dans le prolet d'im^ pot sur le revenu qu'il déposait, de se prononcer sur la taxe du coupon de la rente, et dut réparer hâtivement cette omission vingt-quatre heures plus tard. Mais c? retard involontaire avait laissé le temps à un fructueux coup de bourse de se produire. Nous retrouvons M. Rosemberg mêlé aux affaires Rochette. C'est lui encore qui connut le premier la déclaration de guerre du Monténégro. On sait dans quelles conditions, s'il faut en croire la chronique scandaleuse. C'est lui qui avait procuré au vieux roi Nicolas 'les millions nécessaires à la campagne, mais à la condition expresse qu'il serait prévenu de l'ouverture des hostilités \ ingt-quatre heures avant le public. La condition fut acceptée et loyalement tenue. Vous, devinez le parti qu'en tira M. Rosemberg.A. Vlrey. »Ot Une panique dans les banques de Paris De Paris, -par téléphone, jeudi, 5 heures : Je vous écrivais hier que le retrait d'ar-. gent dans les banques avait été, tous ces jours-ci, normal et qu'on n'avait constaté ' aucune espèce de panique à ce point de vue. On ne peut plus en dire autant aujourd'hui. Il y a eu dans les banques, toute la journée, une procession interminable de déposants. La cause de cet affolement véritable est une note publiée aujourd'hui à midi, par !(Paris-Journal», d'après laquelle des mesures de mobilisation auraient été décrétées cette nuit après une réunion du président de la République," des ministres et des chefs du ? grand état-major. Les banques ont été littéralement assiégées par les déposants et le numéraire est devenu très rare à Paris. Un haut personnage de la Banque de France m'a déclaré que la Banque possédait tout ce qui est nécessaire pour répondre aux demandes du public. La valeur du billet ne peut être mise en suspicion. I>.'autre part, on espère que la majeure partie des espèces thésaurisées rentreront dans la circulation au fur et à mesure des dépenses pour la vie quotidienne. On a envisagé la mise en circulation de billets de 20 francs. La caisse les tient prêts, mais ils ne seront livrés au public que si Hes événements très graves se produisaient. «914 M Mi t*. ,4 9 ~

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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