Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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27 februari 1916
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s.n. 1916, 27 Februari. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 10 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/mw28912w60/
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22 ANNÉE. — Sérienouvelle. — N° 475 ï„e numéro ! 10 Centimes (E CSiïTIMXSS AU FRONT) "!%;«•» nii»nî-iA 7 "ï0"tfi5* RÉDACTION & ADMINISTRATION ter rus de la Boursa — LE HAYRE Téléphone : Le Havre n' 14,05 Eiîedsur : FSMD HEURAT Toutes l*s communications concernant " la rédaction doivent être aiircsscea s6'w,,rne de la Bourse, Le Havre. LONDOIM OFFICE! g1 ,Panton Street LE XXe SIÈCLE ABONNEMENTS IFranoo 2 fr. 50 usf mois. » 7 f •. 50 par tnimostre Angleterre.... 2an. 3d. par mois. » 7sh. 3d. par trlnnestre Autres pays.. 3 fr. » p&r mois. * . 8 fr. » par trlmostr# PUBLICITÉ I S'adresser à l'Administration du Journal au Havre ou à Londres Annono9 3 4' pige t 0 fr. 43 la ligne Petites annonces^* page: 0fr.30lallgne Les petites annonces sont égale me n9 reçues à laSocié' '.-?o c/o Publ cité, io, rue. de cfoire, (/ai en Quotidien toeige paraissant au Havre H os amis les Américains JNTotes d'un témoin'1' —0— III POURQUOI ON AIME LA BELGIQUE Porquoi on aime la Belgique ? Pour bien des raisons, mais voici les deux principales: parce qu'elle s'est sacrifiée au devoir et à Fhonmàr, - parce qu'on a viole, souiUé, Diéfeè sur son tenntare des choses qui soi ut sacrées aux yeux des Américains. Victime du devoir et de la fidélité à sa Mivtle ! Que de fois ai-je entendu, non sans ferlé, faire « ces termes l apologie de mon pays En vain la propagande a lemande a-l-elle essayé de dénaturer les faits. A qui Itara-t-on accroire que la Belgique ait pu provoquer l'Allemagne et dédaigner elle-même catife neutralité qui, dams la pensée des trois «rufflrts lies Belges, devait nous dispenser «4es armements à outrance ? Orden Wister, on des écrivains les plus en vogue, n'a fait mie répéter ce que beaucoup pensent et 'disant là-bas, quand il généralise cet argument tte bon sens, l'étendant à la Francs el 6 l'Angleterre. Il A qui fera-t-on accroire, écrit-il, que des pays insaffisammemt préparés à, la défensive — les événements l'ont b:«n montré — aient attaqué la nation qui ne vivait que par et peur le militarisme ? » L'argument n'est pas neulf, loin, de là, mais sur des esprits neutres qui ne sont pas sophistiqués, son offert est considérable. if. n« saurais assez recommander la lecture du délicieux petit livre de ce publiciste qui ti si bien compris et mis à nu l'âme allemande. Il est intitulé The Pentecost oj Cala-mily, et se vend comme du pain. Un soir de décembre, la faculté de philosophie de l'Université de Hcrviard (Cambridge-Boston, qui m'a fait l'honneur de me corafiier une chaire pendant le semestre d'hiver, organisa ,■ en l'honneur de ses professeurs étrangers, une réunion où la Belgique fut à la fête et aux honneurs. M. Josiah Royce, une des personnalités philosophiques les plus en vue du Nouveau-Monde, et qui, avec Palmer et William flamie®, a tant, oootriibué à lia. i^épiuttafâon d'Harwiard y prononça un discours vibrant sJ'espoir (>t d'optimisme. Le New-York Times du 20 décembre l'a publié in extenso ; et faute de pouvoir ici le reproduire en entier, qu'il' me soit permis de citer l'application que Royce fit à la Belgique de ces quatre vers d'Emerson — quatre ' beaux vers du grand poète national, qnie tout Américain donnait et cite avec enthousiasme : So nijh is grandeur to aur dust 50 close is God to trwn When duty whispers low : « Thou must n The youlk replies : « 1 can ». Si proche de notre néant est la grandeur Et Dieu est si près de l'homme... Lorsque le devoir murmure doucement : Tu dois, La jeunesse répMHl : Je puis. On a vu; des nation® s'éprendre l'urne de l'autre, d'autres se quereller — dit Royce. Jamais on n'en avait vu accomplir, comme imités morales, leur devoir de nation vis-fe-vis d'autres nations. La Belgique a donné-h premier exemple de cette conception nouvelle et magnifique du devoir et de la moralité... On sait que son exemple n'a pas été perdu. Son héroïsme lui a coûté cher, car son territoire a été le théâtre de toutes les horreurs inventées par la barbarie moderne. Ce qura la civilisatoin avait produit de plus élevé a été impitoyablement voué à la destruction. Et voclà une seconde raison nour laquelle cm aime la petite Belgique. Plus Won ne pense, les Américains respectent la science et les livres. Ils lisent énormément Non seulement les villes, mais les rrioiadtres villages ont des bibliothèques publiques. On dépense sans compter, quand il s'agit de bâtir et d'outiller une librarg. Et pour fe dire en passant, la nouvelle bibliothèque universitaire de Harvard, inaugurée il y a six mois, est une pure merveille.51 on songe à la grande place que les livres et les bibliothèques occupent dans la vie américaine, on comprendra l'émoi produit par l'incendie volontaire de la Bibliothèque universitaire de Louvain, — une bibliothèque remplie de manuscrits, d'incunables et d ouvrages du XVI" siècle, dont le moindre est considéré là-bas à l'égal d'un trésor iLsnccndiaire von Manieuffel qui a fait mettre le feu aux quatre coins des vieilles Halles .louyanistes ne s'est pas douté que l'incendie projeterait ses lueurs sinistres de l'autre côte de l'Atlantique, et si c'était à rafaire, il ne recommemoerai-t plus. L'incendie de Louvain : crirog de lèse-aiviMsatioD, H faudrait voir comme les propagandistes allemands de là-bas essaient de donner le change afin de détruire le déplorable effet de cp/t acte de vandalisme. Un professeur de 1 inccton, M. Me. Cleltan, dont je ne suspecte en rien la bonne foi,raconta dans le «New-York Times » du 10 octobre, au retour d'un voyage en Belgique, comment, faute de trouver les clefs de la Bibliothèque, les Allemands ne purent sauver ses trésors. Un de .nos compatriotes bien pllacé pour savoir la vérité, et qui se trouve là-bas, M. le professeur Dupriez, répondit que le recteur de l'Université, à diverses reprises, et au péril de sa vie, tenta d'accéder à la Bibliothèque, celle-ci étant fermée comme le sont toutes les bibliothèques, en plein mois d'août. Les eofldnts allemands le menacèrent de mort et il fut forcé de rentrer chez lui el d'asssster impuissant, au sinistre. Me ClcHan racontait lui-môme qu'il avait traversé la Belgi que... en wagon-salon. Et il lui avait semblé que la Belgique... vue par les glaces de la moelleuse voiture, était rentrée'dans le calme parfait. La destruction des œuvres d'art dans nos villes beiges, à Louvain, à Malines, à Ter-monde. à Y près — et dans combien d'autres endroits — est un autre crime de lèse-civilisation, maudit par les Américains.Pour comprendre leur indignation, il faut se rendre compte de la place considérable que le voyage aux villes d'art, de la vieille Europe occupe dans leur vie. Nous ne saurons ja- 0) Voir le XX' Siècle du 26 février. mais à quel degré l'Europe artistique exerce sur eux son impérieuse attirance. Ils traversent l'Atlantique, « to cross », comme nous allions de Bruxelles à Paris, et ils connais-► sent les recoins de la Belgique mieux fjue les * Belges. Nos églises, nos'musées, nos villes, sont leurs autant que nôtres. C'est qu'ils ont conscience que la civilisation va de pair avec la « tradition ». Tout ce que la civilisation a de bienfaisant, les arts, la science et surtout ces sentiments de moralité, d'honnêteté, de courtoisie et même de -politesse, sans lesquels la vie ne vaudrait pas qu'on la vive — ne se constituent que par le temps et la continuité. Les Etats-Unis sont pauvres en traditions, ce qui explique de quel respect les Américains entourent lout ce qui Heur 1' parle de leur récent passé — ce qui explique f ;urtout que ce sont les pays d'Europe qui re-présentent et représenteront longtemps en-1 core à leurs yeux, les sanctuaires de la civilisation. Voilà pourquoi ils ont bondi quand ri a. détruit Ypres et Reims et voilà pourquoi s ils se prennent à douter des Teutons moder-n îes. M. Ralph Crams, un des meilleurs con-c naisseurs de ncra monuments médiévaux et " ai-môme un des architectes les plus estimés ians les grands Etats de l'Est Américain, a e onsnerê à ce sujet un livre « The Heart n:' £' iurope », qui se'répand là-bas par milliers 'L d'exemplaires. En voici un extrait : it « Il y a une pililodophie sinistre issue de Tneitscibke et de Nietzscihe et qui prétend qu'au-\m monument qu'aucune œuvre d'art, queile ,i qus soit sa perfection, ne vaut les os d'un are-radier pomôrainien. Jamais morale plus irta:-ïmiiiie n'a été émise... Un million de ces gens •S n'ont pas autant fait pour le service d'e l'huma-1- ri té et la gloire de Dieu qu'un de œs édifices puissants comme Amiens et comme Re ms, ta bibliothèque et les éeoles de Louvain, les peinturas de Memling et de Van Dyck. Ces Allemands qui parlent si haut de la sainteté de la vie hu-' rnaine et do sa suoâriorité sur les arts et sur les ls lettres, ces mêmes Allemands vouent des cen-e. Laines de m.iillifârs de vies à l'inévitable mort; ils "e répandent les privations parmi des millions de li feimmes et d'enfants, et tout cela pour étendre e_ leurs marethés et vendre leurs marchandises. » Au fond, les indignations des Amérioeins 0_ conitro tes procédés dont la Belgique a été victime s'inspiirent d'un sentiment de ré-je volte, de révolte d'une conscience droite con-3_ tre llesprit de bargarie. ie Leur tendresse pour nous est d'autant plus |tj grandie que nous sommes plu® faibles et que s nos ennemis sont plus puissants. Un Irlan-jl dais de marque prononça, en novembre der-nier, un. discours étrange, publié par les ^ journaux, contenant, entre autres, ce rai-n sonnemeni bancal : u Pourquoi tant s'api-» toyer sur la Belgique ? A-t-on fait tant de , » façons avec l'Irlande quand l'Anglejenre ^ » l'opprima ? » On stigmatisa, comme elles r le méritent, d'aussi mesquines antipathies. Comme si les torts de l'Angleterre dans le passé, — existants au non, peu importe, — Im pouvaient excuser ceux de l'Allemagne à jn notre endroit. Nous avons été malgré nous entrato'és à la guerre et violés par un petuple sans pairoJe : airoun sophisme ne prévaudra contre ce jugement. Ce sera le jugement de l'histoire, et déjà, de jour on » jour, il acquiert plus d'universalité de l'autre côté de' l'Atlantique. ir Quand vous serez rentré en Europe, me dit un Américain, dites et répétez bien -? haut quie si la chasse au dollar est, pour ' beaucoup d'hommes de' ce pays, 1e souci capital, il en est d'autres — et ils sont ]é-le gion — <roi placent ailleurs le vrai sans de e. la vie. » " ie M. DE WULF. 3- « ; Le «blocus» de Baerle-Duc ! UNE NOTE OFFICIEUSE HOLLANDAISE Le correspondant du « Petit Journal » à iMaiestribht télégraphie qu'une note vient d'être com'muniquée au- sujet de l'affaire de Baerle-duc. Elle s'exprime ainsi ; te Une polémique ayant éclaté entre des journaux de différents pays à propos des mesures prises par les Hollandais à Baer-[ le-Duc, on peut affirmer qu'il s'agit uniquement de réprimer la contrebande. L'enclave . a été complètement entourée de fils d'e fer barbelés où l'on n'a ménagé que quelques passages. L'enclave, en réalité, est considérée comme territoire étranger et pour en . sortir il faut exhiber des pièces d'identité, | oomme cela se pratique à -tous les autres endroits de 3la firontière hollandaise. On 1 peut se demander pourquoi il faut appliquer pareilles mesures autour d'une ert-4 oisive, entourée de toutes parts par le tér-' ritoire hollandais ? C'est que l'on veut prévenir la constitution de dépôts de marchandises dans l'enclave, laquelle est très rap-. sprodhée de la frontière principale. Il ne ' faut donc voir dans toute cette affaire qu'une preuve du zèle arec lequel le gouveme-, ment néerlandais s'applique à combattre la. contrebande. » Quelle contrebande ? Les papiers que le J gouvernement hollandais a saisis à la ré-; d'action dm « Telegraaf » ont dû lui démon-; trer que des haies de fil de fer barbelé son.; ' bien p-us nécessaires entre la Hollande et 1 Allemagne qu'entre la Hollande et l'en-càave belge. Nos renseignements particuliers nous obligent à répéter que les autorités hoilan-j daiises ont instauré autour de Baer]e-Duc , un régime de vexations destiné à empêcher des belges d'utiliser une station de T. ï S. F. établie en territoire belge, à suspen-"l dre et à suspendre les communications transmises à ce poste de T. S. F. Ces actes, sans j parler de l'embargo mis sur.les méitaux. les . graines, les huiles, le charbon et même le ï chocolat destinés à l'enclave, constituent . des atteintes au droit souverain de la Belgique, et il est permis de trouver excessif le zèle par lequel on veut les expliquer. « LIS ÂLtElPSMRÂIEfF s PLUS D'UN MILLION DE MORTS ÏIQd Dains la revue Land and Waler, M. Hilaire - Bielloc, qui revient de faire une enquête sur ■ le continent, dit ciue selon les informations i qu'il a été à même de puiser aux meilleures ; souroeis en Europe, il est arrivé à cette con- - ctusion que le total des Allemands tués à la fin de 1915 dépassait sensiblement un mil- HUMOUR BRUXELLOIS —o— Un hndgturm qui fait ; dsla rôeîameàla "Libre Belgique" t »OII L'anecdote est amusante et elle nous est : oontée dans un des derniers numéros de la ; " Libre Belgique » elle-même par un de ses 1 lecteurs I « Si la « Libre Belgique » a cru devoir sup-. primer sa page d'annonces, elle a néanmoins , des amns qui s'occupent de sa publicité et de ; façon peu oanale. A preuve l historiette suivante dont je vous garantis l'authenticité. La scène se passe dans un de ces trams j des boulovords extérieurs dont les passe-relies sont généralement bondées. C'était le cas ce jour-là Par un hasard extraordinaire, un seiul soldat boche, parmi tous ces voya-t geurs pressés les uns contre les autres. A la . porte de Schaerbeek, quelques personnes J descendent et, grâce à cette éclaircie, celles . qui restmt s'aperçoivent tout à coup qu'au bas de la tunique du boche, à l'endroit auquel les Prussiens ont glorieusement attaché leur nom, est épinglé... un numéro de ia ; « Libre Belgique », dont le titre flamboyant - attire tous les regards. C'est un moment de e douce joie. On réprime à grand'peine un for- - midable éclat de rire qui se communique jus-" qu'à l'intérieur s Le vieux « Landslurm n ne se doute do s n,n- a Mais par ces temps de Sauberschwein, de i- fusillade et de police secrète, chacun se fait s tien vite la réflexion qu'on pourrait bien ne pas être en sûreté en cette compagnie, et, à 3 l'arrêt suivant, la passerelle se vide. Rue de ^ la Loi, quelques voyageurs montent pour re-e descendre, avec le sourire, dès qu'ils se soid e rendus compte de la situation, et le vaillant guerrier continue seul son it libre parcours » jusqu'à la porte de Namur où il descend s avec amies... et bagage pour se diriger fière-é ment, à travers la place, vers la caserne des i- Grenadiers. Jé ne me suis pas risqué à le suivre et j'ignore comment s'est terminé l'incident.Maio s ne convenait-il pas de noter qu,e l'an de grâ-e ce 1916, S. E. Freiherr von Bissing étant - gouverneur et Sauberschwein l'exécuteur de •- ses hautes œuvres, la «Libre Belgique » se s paya un homme sandwich, sous les auspices .- de l'uniforme du Kaiser ? » La campagne de la presse allemande contre le Cardinal Mercier Quelque colère que doive susciter à Berfin l'ovation triomphale faite au cardinal Mercier par le peuple de Rome, nous ne croyons pas que le gouvernement allemand ose manquer-:à l'engagement qu'il a dû prendre de laisser l'archevêque de Malines rentrer librement dans son diocèse. H n'en faut pas moins noter la campagne passionnée que mène contre le primat de Belgique la presse allemande. Nous avons déjà signalé, d'après des dépêches d'agence les agressions de la « Gazette de Francfort », de la « Gazette de Cologne » et de la « Gazette populaire de Cologne ». Le texte de ces articles que nous avons maintenant entre les mains montre qu'il s'agit bien d'une campagne inspirée et concertée. Le 18 février, la « Gazette de Cologne » consacre au cardinal Mercier une correspondance de Bruxelles et un autre article où elle dénonce les protestations d'amitié pour la Fronce contenues dans la lettre du primat de Belgique au cardinal archevêque de Paris . Le même jour, la n Gazette populaire de Cologne » s'occupe aussi dans deux articles datés l'un de Cologne, l'autre de Bruxelles, de la lettre de l'épiscopat belge et du cardinal Mercier à qui elle reproche « d'avoir trop fait parler depuis la guerre » (sic). Le 19,c'est la « Gazette de Francfort » qui critique longuement dans une correspondan ce de Bruxelles l'attitude du cardinal et le 20, la a Gazette populaire de Cologne » critique avec âpreté dans un éditorial ce qu'elle appelle la politique germanophobe du primat de Belgique, Fait digne ue remarque, ces journaux développent tous le môme thème et que ce 60it dans l'anticléricale « Gazette de Francfort » ou dans la catholique « Gazette populaire de Cologne. », on retrouve la même indignation... contre l'entrevue du cardinal Mercier avec M. Briand. Il suffirait de moins pour prouver l'existence d'une campagne concertée, mais quoi peut bien en être le but. A moins de supposer qu'elle tende à justifier des mesures de , rigueur contre le cardinal, il semble plutôt qu'elle soit destinée à atténuer l'impression produite sur l'opinion des .pays neutres par l'attitude de l'épiscopat allemand impuissant à répondre un mot au réquisitoire de« évêques belges contre la cruauté allemande La figure morale du cardinal Mercier occupe une place trop haute dans l'estime m monde civilisé pour que les injures des feui'l-es allemandes puissent faire quelque nu pression. Une fois de plus, la psychologie i.'oche est en défaut : s'il se pouvait, le cardinal Mercier serait, encore grandi par lec. attaques dont il est l'objet. * », /-> r-s i t rr< itn r i t \ T1 Tr\ LESFAITSDUJOUP 4-i K~/ JL JL A A A W V V A V Les exemptixms accordées par les tribunaux constitués en - Grande-Bretagne à la suite du vote du service obligatoire sont en nombre tel T" le ehiflrc espr ' célibataires appelés sous les 'armes est loin d'ûtrcL atteint. U est question, da-ns ces conditions, de faire anpel aux hommes mariés qui se sont, présentés suivant.le système de lord Derby. (VWVWW/Vi Un luit saillant des débuts de la Douma a été la révélation du plan allemand pour gainer les sympathies des Polonais en leur promettant un Etat indépendant polonais. Le projet prévoirait l'incorporation dr Posrn rt de. la TJthuanie dans le nouvel Etat, en échange de la formation d'une armée polo- i mise qui combattrait avec les Allemands. Les bçsss de la guerre )îO« IiA DIFFICULTÉ DE CONNAITRE L'ORIENT Un savant de nos amis qui habite l'Orient depuis bientôt trente ans et a consacré sa vie à l'étude des choses orientâtes, noua adresse à'tëgypte une lettre très confiante dans l'avenir, mais où il regrette certaines erreurs qui ont failli coûter fort cher. Détachons-en oe passage plein d'intérêt : « ... Je ne puië m'empêcher d<e comparer l'unité d'action de nos adversaires à la marche désordonnée des Alliés. Passe pour notre impréparation militaire ! Mais l'insuffisance de notre diplomatie, comme l'aventure balkanique l'a révélée, dépasse les limites. Par le manque de perspicacité, ici égale men-t on s'est lais<sé surprendre par le (mouvement des Senoussiis — pas bien grave en soi, j'en conviens, mais combien symptô-; miafcique ! La même imprévoyance a embar-1 qué ici les cercles dirigeants dans l'affaire des Rédifs ou réservistes. Gomment des hommes qui par leur position doivent avoir : la connaissance des milieux indigènes s'y • sont-ils engagés ? Je ne suis qu'un travailleur, mais j'ai toujours gardé l'habitude de ; jeter un regard sur l'Islam contemporain. Le document mort ne m'a jamais permis d'oublier le document vivant, et fr^uom-rnent le premier m'a permis de deviner le ! second, qui se laisse par ailleurs difficilement pénétrer aux proianes. De moins en r moins ie me sens disposé à lui accorder J crédit, à moins qu'on ne puisse se prévaloir ' devant lui de l'appareil de la force. Mais on 1 ne consulte pas les éruéits qui passent pour ' des originaux, des maniaques d'ailleurs " inoffenBLfs et qui se donnent le tort de "vivre • hors de leur temps, et celui encore plus gsra-1 ve de ne pas tout admirer Si' nos légations j balkaniques avaient eu dans leur person- nel un vrai spécialiste des questions orien-" taies, ses avis leur auraient épargné bien 3 des erreurs. Pour le moment, il paraît probable que nous n'avons plus à atten-" dre ln visite des Turco-Boches. Je le regret-5 fceraie,car on les aurait reçus comme iil oon-? vient Le pays est fort tranquille et rien de plus aisé que d'y maintenir cette tranqniHi-- té, à condition de ne plus accumuler les 5 erreurs. On devrait se dire qu'on ne connaît 3 jamais à fond l'Islam et la mentalité de ses sectateurs. J'ai toujours admiré le courage 4 de ceux crui prétendaient comprendre et connaître l'Orient. Après un quart de siècle de contact avec ces répons, j'ai seulement pu recueillir quelques indications : .la pnn-cÂpaile, c'est lia circonspection et la défiance dont il y a rarement l'occasion de se départir ! Voilà les réflexions que me sugsère la s'- • tuation, celle surtout qui m'entoure de plus près ou pluis exactement le tout petit corn 1 qu'il m'est donné d'en apercevoir. » lêpiseapai français et l'aaisss sacrée ON BEAU DISCOURS BEE L'EVEQUE DE PERPIGNAN Il vient d'y aovir à Perpignan de grandes fêtes en l"heirïneur d'une' délégation d'écrivains et d'artistes espagnols reçue solennel-lemeiml par les autorités de la région. Au. cours d'nne grande assemblée réunie an théâtre de la ville, Mgr de Garsalade du Pont, évêque de Perpignan, a prononcé un discours qui a fait grande irqpression. En voici les principaux passages : • u Vous avez ici en raccourci, a dit l'évê-çfue aux personnages espagnols, la Franco unifiée, la France saimie, résolue, patriote, héroïque. Oui, Messieurs, la France héroïque, fïère de ses soldats qui, depuis dix-sept mois, luttent pour eile dans les tranchées. Quel poète chantera la vaillance de ses défenseurs, quel peintre pourra reproduire les innombrables preuves de ces héroïsme®, de celui de ses soldats comme de celui de ses citoyens ! » Quand vous rentrerez en Espagne, vous direz à vos compatriotes ce que vous avez vu. Le spectacle d'une foule compacte, résolue, pleine d'une confiance indomptable. Voyez ces femmes, ces épouses, ces mères, ces fiancées; malgré les larmes qui perlent aux paupières de toutes au souvenir de ceux qui ont disparu sous la tourmente ou qui souiffrenit dans la lutte, elles ont su garder encore pour vous un sourire, le sourire des femmes françaises dont la grâce n'est dépassée que par celui des Espagnoles. » Dites-leur que vous avez vu cette admirable union sacrée qui vous montre tous les partis confondus dans une même résolution, dans une même pensée de patriotisme. Des conservateurs aux côtés des radicaux et des socialisites, urn évêque à côté des libres-penseurs, et que cet éivêque n'a pas hésité à vienir ici sur cette scèoe pour vous donnei l'exemple le plus frappant de cette concorde et de cette union. » Toute la salle, deibcnît, a fait à Mgr. de Oarsaiatle du Pont unie ovation indescriptible qui a duré plus de cinq! minutes. Les personnages officiais d'Espagne et die France s-.■ ,-i venus tour à, tour îu.i serrer la main et lui adresser des témoignages émus de'leur admiration. L'ensiemble des fêtes .a d'ailleurs obtenu te plus grand succès et les mémibres 'de l'élite espagnole qui y ont assisté s'en sont retournés enthousiastes de ce qu'ils avaient vu. L'un d'entre eux, M. Diaz Retg, a écrit, dans El Diluvio, un article enthousiaste dont voici la conctosioin : n Tout ce qu'on voit, tout ce qu'on sent, tout ce qu'on touche, crée que la victoire ne peut échapper à la Fran-ce héroïque et que le jour est proche où l'Allemagne paiera enfin à l'Humanité le compte de sa domina-lion et dè ses horreurs. » — Le consul et le vice-consul d'Autriche-Hongrie qui furent arrêtés à Mitvlène et à Salonique viennent d'être dirigés de Tiîtilon i sur la frontière suisse où ils seront rendus LësnisiisÉpgiiiieiiaim en ïaïBir m cariai farcier •——»G«— UN TRAIT SIGNIFICATIF Il est relevé par le correspondant romain du « Temps » (n° du 26 février) dans son récit du départ du cardinal Mercier : « Ce qui était le plus significatif dans la démonstration qui a accompagné le cardinal à son départ, c'était la présence de nombreux hommes du peuple, ouvriers du Transtévère et autres quartiers populaires de Rome, presque tous appartenant aux milieux démocratiques ou révolutionnaires. Ces hommes s'absienaient de cris violents, sachant d'intuition que tel était le désir du cardinal, mais ils se découvrirent et même s'inclinèrent avec vénération quand l'archevêque de Malines passa en saluant et bénissant le peuple. Quelques réflexions de ces gens du peuple étaient particulièrement pittoresques : >< Voilà un vrai prêtre, disa ouvrier: ! si tous étaient pareils, il n'y aurait pas d'anticléricaux. » Un autre disait : « Il parait que les Allemands veulent le persécuter à son retour », et un autre répondait : « Les hommes comme lui ne craignent pas les menaces ni les souffrances ; ce sont des saints. » peîjerisigkjoasjcs bontte UN MODELE DE EOURGMESTRE Dans la nuit du 17 au 18 février, on le sait par les nouvelles officielles, des avions allemands sont allés par trois fois bombarder ; Poperinghe. Ils ont lancé une trentaine de bombas. Il n'y a pas eu de victimes, et les dégâts matériels sont insigniliants. Ce n'est pas la faute des aviateurs boches qui, de toute évidence, ont visé les quartiers encore habités .par la population civile. S'ils les «ni atteints, c'est à eux de le savoir, mais, pour employer le langage de nos « jass », ils ont : fait brosse. Il ne reste plus beaucoup de nos compa-i Iriotes à Poperinghe, mais le bourgmestre d? ! Il ville, M. le député van Merris, n'a pas . quitté son poste. Depuis'qu'on se bat sur 1 l'Yser, il reste au milieu de ses administrés, I les secourant, les encourageant, leur don-; nant du courage par le spectacle de 6on ! sang-froid et de .«« bravoure. Dès qu'un malheur est, arrivé, (1 est là, organisant les se-: cours et donnant d>es preuves multiples de - son intrépide dévouement.. Il y a quelque temps, un projectile ennemi - a éclaté dans son jardin, à quelques mètres ' de sa maison. Toutes les portes et les fenê-i 1res sautèrent ; des éclats, pénétrant dans la chambre à coucher, traversèrent les mu i et le plafond, abîmèrent les meubles, et man-* quèront de tuor M. van Merris dans son lit Quand on sut qu'il avait si miraculeusement échappé à la mort, il y eut un cri de joie dans toute la ville ; et tous les habitants de Poperinghe sont allés le féliciter, en ex-I primant l'espoir qu'ils auraient toujours 1 iwiur les administrer un homme aussi vail lant, aussi courageux et aussi heureux Nous nous joignons à eux de tout cœur. DERNIERE HEURE \ Communiqué officiel français e ' mm e Paris, 26 lévrier, 15 heures. t Lutte tou\outs dpre DANS LA BEG10S AU NORD DE VERDUN, où l'ennemi con* i-, tinue à porter ses efforts pur le front à Cest : de la Meuse. D'après les derniers^ renseigne-menu, nos troupes résistent stir"les mêmes s positions aux assauts répétés de rennemi ir qui ne compte plus tes sacrifices. Dans lé i- région de Douaumont, lex combats en court : ont revêtu un caractère d'acharnement par-l ticuUer. e SUR LV FRONT DE WOEVRE, les éléments avances que nous tenions comme ^ Ligne de surveillance d'Ornes. () Henni* mont, depuis les combats de l'année der» ? nière., ont été rapprochés au pied des Côtes " de Meuse, sur l'ordre du commandement et sans attaque de l'adversaire. Notre artillerie de la rive gauche et de la rive droite de la Meuse répond suns retdché. au bombardement ennemi. it Rien à siQnater sur le reste du front. ;r [Le front de Woëvre, dont parle lia eom* Le muniqué, est situé à l'est de la forteresse de 's Vendlum. Henmemont est exactement k 20 ki-st kymètres à l'est de la vilîe, entre Etaiin (®>U te nord) et Fresnes-en-Woëvre (au Le» "e Côtes-d'e<-Meuse, qui dominent ia p'.aima basse et marécageuse de la Woëvre, consts* 1T tue/nt une formidable déférasse naturelle suï ^ quo% jusqu'ici, se sont brisés tous les effort* de l'ennemi.] file dOk——— 'r LES ANGLAIS EN MESOPOTAMIE S, J" Londres, 26 février. — Le correspondait ^ de la « Presse » en Mésopotamie écrit qu* g" pendant le mois dernier les Turs ont aban-^ donné leurs attaques, se bornant à des reconnaissances, en raison des pertes qu'ils ,-j: ont subies. ^ Le général Townshend fait savoir de Kut-el-Amara que la situation sanitaire est la satisfaisante. »o«—— il" LA ROUMANIE APPELLE LES NATURfe LISES SOUS LES ARMES le —— ta x- Bucarest, 26 février. — Tous les citoyen» iv roumains naturalisés, de 21 à 46 ans, ont i) reçu l'ordre de se présenter pour le servie# militaire, qu'ils aient ou non accompli leur service dans leur pays d'origine. La bataille de Verdun Samedi 26 février, midi. Après une courte accalmie, la bataille a recommencé vendredi, — cinquième jour do lutte, — Il avec une violence inouïe » : ce sont les termes mêmes du communiqué français. Les points de direction de 1 assaut allemand étaient la côte du Poivre et le bois de la Vauche. Le premier do ces deux points n'est pas reporté 6ur la carte ci-des-su's ; mais il est facile de le repérer : la côte du Poivre est située entre Champneu-vi'lle et Louvemont, mais un peu au sud de ces villages. Le bois de la Vauche, au sud-ouest de Bezonvaux, couronne une crête qui est à la cote moyenne de 3o0 mètres et qui forme bastion en avant de la puissante position, de Douaumont. Jusqu à présent, les Français ont foudroyé toutes les 'colonnes d'attaque qui ont subi des pertes considérables. Interrogé par le colonel Roussel, un médecin, qui revient de Ver-don, où il a assisté à la bataille, le 22 février a déclaré qu'une brisade d'infanterie allemande, — soit 5.0P8 à 6.M0 fusils. — avait été prise en but par 1 artillerie fran-rnise et anéantie en quelques instants presque complètement. Les Allemands font massacrer là leurs meilleures t.rounes de choc : on cite notamment le TTI" corps, qui se recrute dans le Brandebourg-et qui a les plus belles traditions militaires : ce fut lui, en effet, qui, à Mars-Ia-Tonr, le 16 août 1870, parvint à arrêter la marche de l'armée de Bazaine de Metz sur Verdun. On cite aussi le XV' ,nT-r,s. le coms de Strasbourg. — qui est formé de « régiments de fer ». Cette « élite :1e l'élite » nui jonche de ses Cadavres la . „ j -, - /->4 1o K/nifi I d»; la Meuse, par quoi les Allemands la remplaceront-ils lorsqu'à leur tour, les Alliés sonneront la charge ? Par contre, les Français, qui, en temj*3 voulu, ont su abandonner leurs position® avancées dont les saillants étaient, exposée à tous les coups, ne paraissent point avoir subi des pertes comparables à celles da l'ennemi. Nous tenons de bonne source quf Verdun n'a pas ercore évacué de blessé* & l'arriére et il ne l'aut admettre nue sous les plus exnresses réserves le chiffre de 3.00(5 prisonniers dont parle le communqué allemand du 23 février. Les communiqués allemands des 23 et 24 février sont, nn demeurant, peu tt fla-m-bards » : ils constatent simnlement ce ,rue •les très sinrèivs communiqués de Paris nous ont appris et ils ne vibrent d'anmne rfp rps expressions de triomnhe ©t. d'audace do^t ils reféniissfl'ent nairuère. Sur la rive gauebp dr> la Meusp — A-d're du e<Mé d° Forces *ef d^ — 1^ Frnnen1'': ofcr.nfcn* îe belles nrwtînn* Carpïnc; d'artillerie d'ni'i ea^^TT-ner d'enfilade toute ln d'ns«aut mande nroç'Tessaut sur ln. rive droîf^. Jj* Mense. le earia.1 do ln M^î^e. — rmi -n#» 5^ soudo au fleuvo rrn'en aval dp — ot loc îrtonfinfîr/ns cîminent lo tprrnii dé înft* rvar p.T\ fm^rrense r.r-ofnnd înf^on- r»Ttîsc^blp* nrfîP»>urs f^nnoaic lo rive cmioTif peuv°nt dnno ««rts tndp s'nnnUrtî'or «h leur o°uv!> de carnage pi de d^ctrueffort. Cn oui doit «nrfout non s rassurer en ^PTiros do nr^oopn^ofinn. e'o*;f 1« sfnrtoo rme la ba^ajfl'* n'a nr« wn- ebo on oroobo Si nu !?T*n^d couronné l'effort allemand, p'eût été la

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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