L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1202 0
21 februari 1917
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1917, 21 Februari. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 08 juli 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2f7jq0tr39/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

3ème Année re°. 851 S cents Mercfetnisi revnensur L'ECHO BELGE •fourac&l «swotScîien du nuéttln paraissant en. MoIIan^e. L'Union fait la Force, Belge est notre nom tte F amitié. u. - ■ —**- ■ ■ Toutes les tertres doivent être adressées au 1bUr6âU clc réduction : N. Z. VOOHBUBCWAli 334-340, AMSTERDAM. Téléphone! 3797. Rédacteur en Cfieï: Gustave Jaspaers. I Charles Bernard, Charles Hepbîeî, Comité de Rédaction: ^ KeMé Chambry, Emile Painparé. Pou 1* les annonces, abonnements et veni* au numéro, s'adresser à l'Administration du journal : N.Z.Voorburgwal 334-240, Amsterdam Téléphoné: 1775. Abonnements: Hollaniiefl. 1.50 nar mois. Etranger fi.2.00 par mois Annonces: 15 cents Da ligne. Réclames: 30 cents la ligne. L'Esprit Français en Hollande Sur une Enquête. ■Politiquement autonomes, fortement par-»• w;.rfU nous, Belges, sommes nourris d esprit français. La France est notre patrie intellectuelle. Cependant, nous disait-cm assez avant la guerre: regardez vers 1 est. On regardait- Le direct de Liege était toujours en retard, à cause de la correspondance ^ Cotc^e' affirmaifc le Che£,?e 8ar?' mais l'exactitude des horaires allemands demeurait un dogme qu'il était défendu de mettre en doute... , Les administrations communales envoyaient des délégués à Hambourg* à Dus-séHorf, à Berlin, pour etudier le balayage des rues et le service des pompes à incendie. Si l'urbanité demeurait une vertu française, l'urbanisme, comme* dirait mon ami l'architecte Van der Swaehnen, s'inspirait directement de l'Allemagne. Tout ceci » a rien à voir avec notre sensibilité, avec notre esprit. Le poison allemand, cependant, infestait no? universités. En France il n'infestait pas moins la Sorbonne. Lt je rue demande à quel point cette contamination de notre haut enseignement n'avait pas pour cause déterminante la phénomene corrélatif que l'on observait en France, bi 1 on ne peut pas aifirmer que cette germanisation de- nos méthodes et de notre science passait par Paris, elle avait certainement les mêmes causes et des agents identiques. M. Charles Maurras éclairera^abondamment là-dessus le lecteur qui veut être renseigne. Ajoutez à cette réaction protestante _ la réaction de quelques catholiques sur qui le centre allemand exerçait cette attraoticto qu'il produit toujours sur les catholiques hollandais. Il n'en reste pas moins que, comme en France même, sous cette vague da germanisme, la mentalité de ce qu on peut nommer l'intellectuel belge demeurait foncièrement française. _ , Ainsi, sous un certain angle, la lecture, des répons*® à une ,, Enquête sur 1 Esprit Français en Hollande", que publie ,,-ba Revue de Hollande", nous impressionne comme un Français. Vingt ou trente per-sonualités, savants, écrivains, professeurs, avocats hollandais disent leur amour do la France, de l'art français, de la littérature française, quelques-uns avœ ce bel et vibrant enthousiasme qui répond a 1 élan de notre coeur, d'autres avec cette mesure raisonné® qui plaît infiniment à notre esprit. Tous — et toutes, car il est parmi eux des femmes d'une haute intelligence -sont avertis de la science, de l'art, de la littérature française autant et plus que des Français même très avertis. Les noms des poètes symbolistes viennent sous leur plume aussi souvent que ceux des grands classiques. (Est-ce qu'il y aurait du Boulan la-dessous?) (1) Les peintres de 1 ecole de Barbizon, les impressionnistes paraissent plus en faveur que les délicieux maîtres du XVIIIe Quoi qu'il en soit de oes remarques, il est certain que les correspondants de la ,,Revue de Hollande" forment une élite, qu'ils nous soumettent autant de cas qu'ils sont d'individus et que, de l'ensemble de leurs réponses, il serait au moins téméraire de tirer des conclusions generales. Celles-ci, les auteurs de ces repenses nous les donnent avec plus ou moins de bonheur. Un professeur nou3 dira à quel ,a culture française pénètre l'esprit de 1 Université ; nous apprendrons d'un écrivain a quel degré elle pénètre les lettres; un peintre 'nous apprendra quels sont les apports de l'esthétique française dans la peinture hollandaise d'aujourd'hui Voila des renseignements utiles et qu'il faut fe?mr pour vrais. La probité de leiurs auteurs étant hors de doute et leurs moyens de contrôle, la connaissance qu'ils ont de leur pays et de leurs compatriotes^ nous garantissant l'exactitude de leurs affirmations. Mais l'influence spirituelle d'un pays, d'une civilisation sur un autre pays, sui une civilisation voisine, ne se borne pas a l'action d'un savant, d'un écrivain, d un artiste, voire d'un groupe ou d'une ecole. A quel point l'esprit français, perpetue a travers une tradition qui, par delà le Moyen Age, remonte à la Rome des législateurs et à la Grèce des philosophes, nourrit et pénètre encore aujourd'hui la pensée hollandaise? Voilà, ce que nous ne savons pas. Depuis le temps, point éloigné, où l'esprit français était synonyme d'esprit européen, tant» de courants étrangers, venus d,'Angleterre et surtout d'Allemagne, ont détruit ou cor-rompu une action naguère universelle, Et précisément, si l'on consulte les amitiés, les sympathies dominantes des personnalités hollandaises qui ont bien voulu collaborer à l'enquête qui nous occupe, on considère qu'elles vont à de grands Français, certes, mai3 dont on ne peut pas toujours dire qu'ils ont pensé et oeuvré dans le sens de cette tradition dont nous parlions plus haut. Ce sont les plus puissants individualistes (un mot (ju'il ne faut pas confondre avec individualités) à qui va l'admiration et l'amour de oes Hollandais lettrés. Les noms de Jean Jacques, Victor Hugo, Emile Zola reviennent à chaque instant dans leur plume. La pensée anarchique du premier, (1). M. Boulan, lecteur à l'université de I Groningue, auteur d'ur/J 'pénétrante Étude sur Laforgue, étudie plus spécialement cette anufit le3 i^mbolistes. le romantisme du second contredisent la pensée française dans son essence latine. qui est l'ordre, la clarté, la 'mesure. Contradicteurs de génie à qui nul ne saurait tolérer qu'on cherchât noise. L'exemple du troisième est plus topique en ce que l'auteur de la basse épopée des Bougon-Macquart, au rebours du grand philosophe et du prestigieux lyrique, n'a confirmé, en rien cette tradition française tout en la con- ^ tredisant. De celui-là Diderot aurait pu ' . dire) qu'il n'en reste qu'une pincée de cendres, "bien que ces cendres reposent au Panthéon. J'aime mieux suivre le fervent et ingénieux M. Valkhoff qui propose à l'admiration de 6es compatriotes M. Anatole France. En voilà un dont l'anarchie, anti-française certes, rend hommage au génie français par la faç'on dont elle s'ëx-prime! Est-ce que Romain Rolland, touffu, désordonné, tout pétri d'individualisme germain, n'était pas hautement prisé ici — avant la guerre ? Ah ! son nom n'est prononcé à aucune page de cette .déjà volumineuse enquête. Il s'est retranché de la communauté française, du groupe auquel il appartenait et dont son génie rebelle avait si peu compris les besoins, la tradition, l'âme. Aussi, nul ami de la France ne pour- ; rait l'aimer encore sans faire tort à la i France. Et ceci n'est-il pas significatif? M. Fransen, dans sa belle? réponse i écrite avec amour et qui témoigne d'une connaissance si lucide, si profonde du génie français cite quelques lignes de ,,Laure" un roman da M. Emile Çlermont. Il est évi- 1 demment des romans plus captivants dans la littérature française de ces dix dernières années. ' Celui-ci, sous son éclat voilé, dans 1 la noblesse de son inspiration et le charme parfois un peu monotone de son style, dévoile cependant un côté vrai de l'âme française. M. Fransen le connaît; il l'admire puisqu'il le cite. Sans doute d'autres lettrés hollandais le connaissent également. On n'en regrette pas moins de voir s'attacher de préférence artistes et écrivains hollandais ; aux manifestations de révolte individualiste d'où ne sont absents ni le talent, ni le génie mais qui pourraient être aussi bien Scandinaves, anglo-saxonnes, russes — ou alle-rnaudeà.Mais n'est-îl pas naturel que des écrivains ou des artistes ne recherchent dans un auteur que l'individu sans se préoccuper s'il se développe conformément à la tradition de son pays ou non? Les universitaires, professeurs et savants nous en apprendront plus long sur l'influence de l'esprit français en Hollande parce que, pour eux, la pensée française est indépendante de tel individu ou de tel autre. Et, s'ils posent des exemples, ils incarneront cette pensée française dans les vrais représentants-types. Mlle Serrurier, lectrice à l'Université de Leyde, n'y manque pas. (Une petite querelle: pourquoi ne nomme-t-elle pas Auguste Courte parmi tant d'autres, si Français?) M. J. F.' Niermeyer, professeur de géographie à « l'Université d'Utrecht, M. F. H. Quix, lecteur en oro-shino-laryngologie à la même université, en même temps qu'ils nous fournissent■ des données d'une portée plus générale, nous ramènent chacun dans leur spécialité, ce qui est infiniment intéressant. Pourquoi le manuel allemand évince-t-il le manuel français? Exemples à l'appui, M. Niermeyer nous démontre combien il est faux de dire que le Français est un peuple qui ignore la géographie et M. Quix étudie très en détail cette germanisation du haut enseignement en Hollande qui ne tient pas toujours à des raisons purement scientifiques. Ce sont des réponses qu'il faut lire et méditer. Charles Bernard. Pour les déportés Four que le docteur reçoive un nouvel oeil au beurre noir 0.25 fl. Et 'pour que Robert ne se sauve plus 0.10 „ S. A. T. G. l-oO „ Leurs Snventiosis La question de la violation de la neutralité de la Belgique occupe, à nouveau, une grande place dans la presse mondiale. Avec une persévérance qui trahit l'angoisse des coupables, les journaux allemands tentent d'imputer à la Belgique la • responsabilité de l'invasion commencée le 4 août 1916. La dernière trouvaille appartient à la ,,Kôlnische Volkszeitung", du 17 janvier 1917. Cette feuille publie une lettre d'un de ses lecteurs, rentré de Belgique quelques jours avant le début des hostilités : „Au retour (de mon séjour en Belgique), le 29 juillet 1914, nous trouvâmes le pont du chemin de fer au-dessus de la Meuse, sur la ligne Anvers . ïïamont - Vlodrop - Ruremonde, occupé militairement par au moins deux compagnies qui campaient sur les deux rives du fleuve." Malheureusement pour l'accusateur, le rail franchit la Meuse, non en Belgique,, mais en territoire hollandais. Le correspondant de la ,,Kolnische Volkszeitung" n'a oublié qu'un point: c'est d'allumer sa lanterne. ■ i i il i' » r» ■ ii » 111 // y a m an 21 février 1916: Au Caucase les Russes étendent leurs succès, notamment svr la Witesou et dans les secteurs d*Erzcroum et de Kknj/s* En Belgique. Les déportations 1 On prétend parfois que le peuple allemand se montre moins féroce à l'égard de nos compatriotes. Bien peu, il faut l'avouer, et l'esprit ' n'a guère changé'. Lorsqu'en août 1914 des Belges de Dinant, de St Gilles, do Lebekç, de Louvain, de Vqsé, de Tamines, etc. furentj transportés en Allemagne, on les insultait; on leur jetait des pierres, on les couvrait de crachats. " A présent, un changement semble s'être Jn'on , duit, disent certains: ainsi, à Dusseldorf, aul < passage d'un cortège de déportés, des femmee} , crièrent: ,,Laissez ces gens tranquilles. Relâ-« chea-les!" . Mais cet exemple n'est pas courant. Nous , dirons mieux: il est unique.- Dans combien d'autres villes les déportés belges sont-ils l'objet du mépris et des rires de la foule? Com-j bien d'entre les nôtres se sont vus bousculés intentionnellement et injuriés? Dans certaine.! , villes n'avons-nous pas entendu des témoins dire, qu'on leur avait craché à la face? Non,/ . le peuple allemand n'a pas changé. Un Boche reste un Boche. A jSrwxéîîes Les mouettes ont quitté le port où élle?| avaient .élu domicile. L'eau étant prise' par les glaces, les .jolis oiseaux ne pouvaient plus se nourrir. Ils ont donc choisi, comme domicile temporaire, les environs du Parc, où quelques ibraives gens leur jettent du pain. i • * • Nous apprenons le décès de M. Paul Dan-setfce, président du conseil d'administration de la Caisse Générale de Reports et de Dépôts. Un de nos correspondants particuliers de] Bruxelles nous écrit: Le charbon est trèsi rare, faute de moyens de transport. Ceux qui ont des réserves de combustible peuvent attendre stoïquement. Mais les autres — et ils sont nombreux —- passent de bien manvaisj quarts d'heures. Les pouvoirs publies (les vrais, les nôtres), font ce qu'ils peuvent pour remédier à cet état do choses. Pour remplacer les trains de mar-* oliandises, qui font défaut, on s'est rejeté' suf les chemins de,fer vicinaux. Le tramway de ; "Waterloo et celui de la Petite-Espi nette sont mis à contribution depuis le 9 février. Ils servent à véhiculer le précieux combustible. La place Loix, — où habitait le regretté Emilei Koyer — qui est un des terminus de la ligiie^ < est; devenue une gare de déchargement de char- ! bons. Sur 6on. terre-plein on voit s'élever desj < montagnes de houille, ce qui èst charmant J pour les habitants des maisons avoisinautes. 1 Ceux-ci, d'ailleurs, n'ont garde de se plaindre, i car. cela ne les change guère. La place Loix t serrait''depuis un certain temps de mestbao. i On y déversait des tas de neige glacée et les ; cendres des poubelles. i L'aspect de ce cher Bruxelles a rudement ] changé depuis la guerre! ] A Anvers , On annonce qu'environ 10.000 enfants i sont» arrivés du nord de la France où la | misère est terrible. Ces enfants sont mai- ^ gres, pâles, affaiblis.^ C'est un spectacle lamentable de les voir défiler par les rues de la ville. j • « • ' . A Une nouvelle manifestation s'est produi- < te à la suite du manque de combustible. La i police eut grand' peine à disperser les ma- I nifestants. Des arrestations eurent lieu. 1 * • m On annonce qu'il sera loisible sous peu ] d'acheter du pétrole. Mais, seules les per- f sonnes qui se servent de lampes à pétrole ( ou de réchauds pourront participer à la dis- c tribution. Des bons seront délivrés à l'hôtel de ville. Le litre de pétrole sera vendu à raison de soixante centimes. j * » c _ j Les journaux paraissant en Belgique vont s devoir ouvrir une rubrique spéciale pour les £ morts subites. Il s'en produit tous les jours, j dans toutes les villes cfti pays. La- dernière en date est celle de M. Louis V., âgé de 73 J ans, domicilié Longue rue Looybroeck, Tous * les efforts poiir le ramener à la vie sont restes < vains. 1 Le décès fut causé nar le froid. ] -, •* * * 1 Frans J., diamantaire, âgé' de 54 ans, qui ( était soigné depuis quelque temps à l'hôpital < Ste-Elisabeth, a tenté de se suicider en se cou- ^ pant les artères au moyen d'un objet tran- * chant. Il est mort le surlendemain des sui- ( tes de ses blessures. * w il Nous apprenons avec un réel sentiment de satisfaction que l'administration communale d'Anvers a refusé la collaboration que lui offraient les membres de la olksopbeuring On n'a donc pas tardé à voir en Belgique, a part quelques égarés, que cette institution n'était qu'une machine de guerre anti-belge. * * * On apprend la mort de M. Jules Davignon, ancien professeur à l'Athénée roval et à l'ïnsti- { tut de Commerce, chevalier do l'Ordre de Léo- ( Pold- i A €£asn«a = Le bataillon des professeurs de l'Université f von Bissing s'est accru d'une unité. Et quelle! 1 Le privaat-docent van der Meer, qui enseignait i la langue néerlandaise et la philologie germanique à l'université de Francfort, transporte ses pénates à Gand. Employé par les A Boohes, payé en billets de banque belges sor- ( tant des poches des habitants d'un pays n.ar- j tyr et enseignant à des ânes, — la position ! , acceptée par van der Meer n'est guère en- ! viable, quel que soit le traitement que von Bis- ( sing alloue à ce professeur, i< Les Sis Cahut et les Patates de l'université flamande de Gand ne- sont pas au complet. A c tou3 les urologues et ramoneurs attachés à» 1 /établissement d'instruction, von Bissing a idjoint M. et Mme De Knop-Gabriels, d'An-rers, qui s'occuperont do nettoyer les cuvettes( pour expériences dans les cliniques gantoises, —^ • h Au Hrstfcmsit Le budget do la police pour les années 1914, f [915 et 1916 (a laissé un boni. Beaucoup • l'agents sont,- en effet, sous les armes. M. E. £ Urespin, qui a pris les fonctions de commissaire , m chef, a décidé qu'il serait distribué à tous ' es officiers do police 250 francs et à tous les 0 igents 200 francs en récompense du service ^ ïxtraordinaire qu'ils doivent fournir. t I- le Centre Le nouveau puits d'e Saint-Vaast, des mines le La Louvière-Sars-Longchamps et de la Paix, j. l été envahi par les eaux souterraines; et on i dii arrêter les travaux. Dos machines d'épuisement fonctionnent nuit et jour, mais en vain, Y ,'eau. montant continuellement et envahissant 0 es puits voisins par les galeries. Pas de victi- }: mes à déplorer. 11 n'y a que des dégâts maté- d riels réduisant l'exploitation charbonnière, 1, a Dans les Filandres t F A Moeribekc 1800 cavaliers sont arrivés. Les { habitants ont dû pourvoir aux besoins des sou-lards.* * * a Le ,.BeIgîsch Dagblad" reçoit d'un corres- 7ondant particulier dea nouvelles des Flandres, j: Des améliorations notables ont été apportées ■*- mx travaux de défense entourant la ville. Zee- 11 nugge est 'devenue une petite place forte. & Oeux nouveaux sous-marins y sont arrivés. ( * * * Mgr Waffelaert est «Snalade depuis quelque £ ;emps. i * * * ^ Les aktivistes commencent à s'agiter à Sruges. ^ Des mesures vont être prises pour le ration- Sl lement de la population. La. disette se fait q sentir chaque jour davantage. ( Aux frontières d La misère devient de plus en plus grande. La v iisette est invraisemblable. On manque de tout. -St le peu de produits du sol que les paysans gardaient chez eux ont. été réquisitionnés par es Allemands. C'est ainsi que, dans certains 'illages frontières, nos ennemis n'ont laissé lux habitants, pour leur consommation per-onnelle, que cinquante kilos de pommes de erre. C'est la menace de la faim. Déjà, on Daie un chat de six à huit, francs. Le kilo de ( nauvais café vaut 20 francs. La viande n'est ^ jlus à trouver. Uije paire de souliers, vendue îuit ou dix francs avant la guerre, vaut au- ourd'hui cinquante francs! La plupart des 13 >outiques ont dû fermer leurs portes. Le chif- I re des mortalités augmente dans une propor- n ion effrayante : les gens ne sont pas nourris à eur faim, ils ne peuvent pas 6e défendre coure le froid violent qui à sévi durant environ rois semaines. * s x s Le receveur des douanes de Stramproye, au noment où le tramway de Weert arrivait de- t: ant les barrages de la frontière pour charger Y les marchandises, passa tranquillement der- 0 ière le dos du lieutenant prussien qui 6urveil- Sl ait le travail et gagna la Hollande. Il envoya |( in salut amusé aux Boches, furieux et impuisants. Il faut noter que. le 20 février, ce r'ece- P ■eur avait reçu ordre de se présenter devant J1 e Kreischef de Hasselt pour répondre d'on ne d ait quel imaginaire délit. Il a choisi son heure. d J.uant au lieutenant, on se doute de la musique cl [ue le Kreischef lui réserve... g V: * Vf Les fantassins allemands de faction aux c routières, ont été remplacés par cles cava- s-iers. L'infanterie est partie au front. Elle e compose d'hommes de la landsturm, de oldats qui, depuis six mois, pour des mo- ^ ifs de santé, menaient une vie facile aux r routières, de vieux volontaires quinqua- c; ^énaires, — bref le dessous du panier. Les g. :avaliers ne sont pas tranquilles. L'avenir eur paraît sombre. Ils continuent à penser, ion sans raison, que l'autorité mili- >aire supérieure pourrait bien les prier de « lescendre de cheval pour aller, en chemin l le fer, aux tranchées d'où l'on n'est pas rertain de revenir. Aussi, nombreux, sont :eux d'entre eux qui songent à déserter! les Illennis as pays de i Chrieisi. I I. • v. M. de Dorlodot communique la notice in- n: éressante ci-dessous sur les faits qui se sont ti léroulés dans la région de Charleroi entre le ° uois d'août 1914 et la fin de 1916. C'est un <• xposé précis des traitements cruels infligés , la laborieuse population carolorégienne & lepuis les meurtres et les incendies du dé- 2 rat jusqu'aux déportations de l'heure ac- j€ uelle. bi • • • ^ d. Les événements qui ont accompagné l'invasion allemande dans le pays de Charleroi ti mt été généralement mal rapportés dès le lébut et, chargés de ce que l'imagination et 'Jj e temps y ont ajouté d'irréel, ils ont servi t( le thème à une foule de récits inexacts dans esquels on décrit les engagements devant y Jharleroi, la'défense de la ville p.ar. les trou- [, r< es françaises, l'abandon puis la reprise de îharleroi, le tout accompagné d'épouvanta-Jes combats de rue. Toutes ces histoires sont ontredites par les souvenirs de ceux qui nfc vu. La vérité est d'ailleurs aussi dramatique ue ce roman et plus accablante encore pour 2S armées allemandes. Escarmouches. Le gros de l'armée française occupait les auteurs de la rive droite de la Sambre. Le vendredi 21 août, une rencontre se roduit entre patrouilles allemandes et L'ançaises, à Gosselies (Carosse). Le même Dur, une vingtaine de hussards entrent à 'harleroi. La jDopulation, qui ne croit pas îs Allemands si ju-oches, les prend pour es Anglais et leur fait une petite ovation, lais dans la rue du Pont-Neuf, à la hau-eur de la rue de Montignies, ils sont reçus ar des avant-postes français, qui en tuent eux ou trois. Le reste s'enfuit au triple alop, se cache un certain temps dans les jeaux de la verrerie Mondron, à Lode-nsart, et s'échappe. Dans la matinée du 22 août l'activité dos atrouilles continue. Des coups de feu sont changés sur le territoire de Gilly et de lusieurs autres communes. Sur .la route e Gosselies-Charleroi (chaussée de Bruxel-îs), à l'entrée de Lodelinsart, les troupes Uemandes sont accueillies à coups de mi-railleuses et à coups de fusils par un avant-oste français établi à La Planche, 6ur le srritoire de Dampremy. A ce moment deux groupes allemands bandonnent la chaussée de Bruxelles: l'un avance par Dampremy pour déboucher à Charleroi, route de Mons; l'autre gagne lodelinsart (Chenois), Gilly (Quatre Che-îins), et de là, d'un côté, Montignies-sur-ambre, Couillet, d'autre part Charler.oi Faubourg). Entretemps, la mitrailleuse française a té ramenée à Charleroi (viaduc) et arrose :s premiers Allemands qui débouchent do >ampremy sur la route de Mons. Une autre îitrailleuse (ou peut-être la même retirée u viaduc), établie près dii pont de la pri-)n, balaye la rue du Grand-Central dès ue l'ennemi y apparaît. Les Allemands n'ont donc rencontré dans 'hàrleroi que quelques éléments avancés e l'armée française. D'autre part, une colonne allemande, qui eut passer la Saçnbre à Marchienne-au-'ont, v rencontre un faible détachement e Français qui, à l'aide de mitrailleuses, li impose un temps d'arrêt. Ce détachement est bientôt contraint à i retraite. La bataille s'engage su-r les hauteurs de i rive droite par une ligne qui, derrière riharleroi, passe par le Sud de Chatoie t, îont-sur-Marchienne., Montigny-le-Tilleul. Le pays de Charleroi s'est donc trouvé resque tout entier en dehors de la bataille, [élas ! l'iarmée impériale y a marqué autre-îent son passage. La Chaussée de Bruxelles. La colonne allemande qui desoend de Gos-îlles vers Charleroi se signale aussitôt par i< barbarie. Dès les premiers coups de feu, rés de la Planche par les soldats français, incendie et les actes do violence se dé-aaînent. Ils incendient environ 200 mai->ns le long de la chaussée de Bruxelles, sur is territoires de Juin et. Lodelinsart, Dam-reniy et Charleroi, depuis le château-d'eau isqu'au viaduc. Ils tirent sur les habitants ans la rue, au hasard. Ils enfoncent les ortes. chassent les habitants qu'ils poussent evant eux. Ils pillent les magasins, se gor-e<nt de ce qu'ils peuvent consommer sur lace et entassent le reste dans des vélii-ules réquisitionnés qu'ils traînent .à leur îite. Les violences se continuent tout le long u passage des Allemands par le Chenois Lodelinsart), la rue Cayauderie (Charle->i), qui fut brûlée en grande partie, la laussée de Lodelinsart (Gilly), Montigny-ir-Sambre et Couillet. (A suivre.) !h@ nouvelle accusation contre la loyauté de la Belgique. On nous écrit do source autorisée: Afin d'illustrer la thèse de ,,la Belgique ven-îe à l'Angleterre", la presse allemande a ^couvert un nouvel argument que développe ;. Georg Bernhard dans le no 12 du 8 jan-er 1917 de la .,Vossische Zeitung", sous le tre de ,,Der Vorschuss auf dem Krieg", Voici cet argument : En février 1914, le Gou-îrnement belge a émis à Londres, par l'entre-ise de la Banque Baring, un emprunt de 12 illions de livres. D'après la ,,Vossisclïe Zei-ing", il ne s'agissait de rien moins que d'uno Dération préparatoire à la guerre, et le Temps" l'aurait reconnu à l'époque. Preuve anifeste qu'il y avait partie liée entre la Bel-que, l'Angleterre et la France! Or, l'emprunt en question, l'arrêté royal du février 1914 qui l'autorise le dit en toutes ttres, était destiné au remboursement de )'ns du Trésor en circulation, c'est-à-dire de jpenses déjà consommées. Tous ceux qui sont au courant de ces ques-ons savent que, comme la plupart des Etats, Belgique s'est trouvée empêchée pendant ae assez longue période précédant la guerre émettre de la dette consolidée, à raison de la insion du marché financier, rebelle à l'absorp-on des fonds d'Etat et entièrement orienté ?rs les valeurs industrielles. Toutes les Tréso-•ries d'Etat _ ont, éprouvé les ^effets, çle cette crise des fonds publies, et celle de Belgique tout particulièrement. Non, point qu'elle eût K se forger des ressources pour parer à une situation *maneiere difficile, comme l'insinue perfidement M. Bernhard dans la „Vossische Zei-tung on sait que depuis plus d'un quart do siecle le budget belge, seul en Europe, ne connaissait que les excédents do recettes. Seulement, la Belgique exploitait un vaste domaine industriel: chemins .de fer, postes, téléphones, etc., dont la prospérité même exigeait, chaque annee des dépenses de capital considérables.' i>o la la nécessité, pour le Trésor belge, de recourir à l'emprunt, à l'emprunt justifié parce que productif. L'emprunt à court tenue dut faire face à la situation, • en attendant l'occasion propice do consolider; et,_ au 1er janvier 1914, les bons du Trésor en circulation atteignirent le chiffre anormal de 534,272.400 francs. Il est vrai, cependant, qu'en 1913, à la suite de la réorganisation militaire, le Gouvernement belge ^ avait obtenu des Chambres l'approbation d'un programme de dépenses extraordinaires atteignant 196 millions, cette somme devant être avancée par l'emprunt en cinq ans, j^our être amortie sur le Budget ordinaire en vingt-cinq aus, à raison d'une annuité de t .840.000 francs. C'est l'inscription au Budget de cette annuité qui permit la .combinaison, réalisée à! Londres, d'un emprunt amortissable en 2-5 ans. Mais, d'une part, les dépenses militaires en question — nullement secrètes, publiquement et copieusement débattues au contraire — n'avaient rien de^ commun arec ce que prétend la ..Vossisclie Zeitung", ni n'offraient nul caractère particulier d'hostilité à l'égard de l'Allemagne plutôt que de la France, n'étant que le développement nécessaire du système défen-sif de la neutralité efc de l'indépendance du pays: d'autre part, l'emprunt de Londres n était pas du tout affecté à ces dépenses, alors seulement entamées : il réalisait une consolidation partielle de la dette flottante, dégageant une trésorerie un peu engorgée pour les raisons ci-dessus rappelées. En un mot, l'annuité votée pour les dépenses militaires fut l occasion, non la raison de cet emprunt. C'est s: vrai qu'à la Chambre l'opposition en fit grief au Gouvernement: „Les 300 millions", s'écriait M. Franck, le 26 mars (Annales parlementaires, p. 1598) ,,qui, dit-on, doivent ser-vir . aux dépensés necessitees par les travaux militaires, ont uniquement été employés jusqu'au dernier centime à régler les cclieances des bons du Trésor Si M. Bernhard. qui cite le ,,Temps'' de février 1914, veut bien remonter un peu dans la collection, il trouvera la trace des négociations que le Gouvernement belge a engagées afin de placer un pareil emprunt de consolidation en France. Ces négociations, échouèrent, parce que le programme financier du Gouvernement de la République comportait l'ajournement de toute émission étrangère. Cet épisode, à lui . seul, n© suffit-il pas a montrer l'absurdité de l'histoire imaginée par le journaliste allemand et d'après laquelle l'emprunt belge de Londres avait pour but d'édifier des fortifications, destinées à couvrir lu» frontière nord de la France? Le même article du „Temps", du 16 févriçr* 1914", invoqué par M. Bernhard, signale d'ailleurs ce fait qu'un ,,emprunt argentin, qui aurait dû être réalisé sur la place de Paris, allait être placé aussi à Londres par les soins des banques anglaises", tout comme l'emprunt belge. liévélons encore ce fait topique. Lorsque le ^Ministre des Finances, peu de temps après, fit une- autre opération avec un groupe belge, les succursales des grands établissements, de crédit français à Bruxelles s'abstinrent de participer, malgré l'invitation de leurs collègues belges, pour les mêmes raisons, mais l'offre.de participation reçut bon accueil auprès... des banques allemandes! 1 Puisons, maintenant, dans l'article même de M. Bernhard quelques exemples des contradictions qu'il renferme. La première tranche de l'emprunt incrimine a été émise à 77 ; le jour même de l'émission le titre faisait prime, de %. ,.Das war sehr auffallig..." Car le marché anglais était exceptionnellement mauvais à ce moment. Or, ce succès ,,singulier", qui ue s'explique, évidemment, que par de mystérieux accords, ■devient, deux phrases plus loin, une opération onéreuse pour l'Etat belge, qui eût trouvé mieux sur sort propro marché. La preuve, ajoute Bernhard, c'est que Baring fit un très joli bénéfice en émettant, le 25 mars, la seconde tranche à 80. Ce qu'il omet de dire, c'est que cette hausse était parfaitement escomptée par le Gouvernement belge même. Voici ce qu'on lit dans le rapport déposé à la Chambre des Représentants, le 24 février, sur le Budget de la Dette publique (Doc. pari., no. 137, p. 4) : ,,Dès à présent l'emprunt fait prime aux environs de 80, et tout fait présager que l'émission de la seconde tranche se fera à un taux rémunérateur dont le pays, en vertu de la convention même, profitera pour les deux tiers." Le secret du succès de cet emprunt est fort simple. Il tient essentiellement à ce que le revenu était en rapport avec le loyer de l'argent à ce moment et qu'en outre le titre était remboursable au bout de 25 ans maximum terme ni trop long ni trop court. Ces diverses conditions souriaient aux organismes •— tels que sociétés d'assurances, trusts, etc. — qui affectionnent les fonds d'État, mais s'en écartaient en raison de la crise dont pâtissaient les emprunts perpétuels, et notamment les consolidés. Ici la stabilité du cours était assurée par la certitude du remboursement. Une seconde ,,singularité" frappe M. Bernhard. Dé mémoire d'homme, écrit-il, il n'a été fait une émission d'emprunt belge en Angleterre exclusivement. ^ Où prend-il cela? Les émissions publiques étaient abandonnées par l'Etat belge depuis longtemps; le Trésor écoulait les titres en bourse à mesure des besoins, on les plaçait à main ferme. Il faut remonter jusqu'aux années 1880 pour rencontrer un emprunt par souscription publique. Or, quelques années plus tôt, en 1873, le Gouvernement belge émit à Londres un emprunt 3 % en livres sterling dont les titres circulent toujours., magne,'

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes