L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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02 januari 1916
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s.n. 1916, 02 Januari. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 05 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/fn10p0xw47/
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25®™^ «M*wee O CCttt» flO COJ«ftl»Cl,T — ». Dimanche 2 Janvier 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal qaotidien tâw m&Ziti paraissant en FEoSlarstïe. Œs'gs est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction ; N. 55. VOOKBUHOWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléohone: 2797. Rédacteur en Chel: Gustave Jaspaers. _ , . . ( Cîiarles Bernard, Charles Herîîiel, Comité de Rédaction : „ , , , ( René Chsmbry, ËmiHe Pataparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser iu l'AdmSiniistratîoini eliu journal : N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 177S. Abonnements: Hollande fi. 1.50 par mois. Eiranjjerfl.S.OO par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Une opinion autorisée 'A *-""",03 de la question des sinistrés nous i appelé que d'éminents auteurs s'ao-cordent à dire que le droit, le droit positif, De réserve aucune solution juridique à ce grave problème. Nous avons «signalé combien cette conception heurte notre sentiment du droit. Nous avons dit que nons sommes unanimes à reconnaître un droit à indemnité au profit des sinistrés et les raisons que nous avons de croire que tôt ou tard le droit positif reconnaîtra oe principe. Il ne sera pas sans intérêt, croyons-nous; d'examiner brièvement si la solution que nous préconisons est conforme aux tendances et à l'esprit du droit moderne. Le cas des sinistrés marquant un conflit d'intérêts entre l'Etat et les particuliers, .voyons les règles suivies lors de la solution de semblables conflits et nous ne tarderons pas de connaître les tendances généralement admises. Supposons, par exemple, que l'application d'une loi prise dans l'intérêt général — par exemple une loi visant à la suppression d'un grand nombre de débits de boissons — ait pour effet de léser certains 'intérêts particuliers. En un cas pareil, l'Etat doit-il indemniser? D'un côté l'Etat, 6e trouvant dans l'exercice de sa souveraineté, doit-il compte de ses actes sous prétexte que certains intérêts particuliers ont été troublés? D'un autre côté, le particulier ■doit-il être laissé sans protection et faut-il qu'il soit à la merci de l'Etat sous prétexte qu'un intérêt collectif est en cause? Telles sont les questions qui se posent chaque fois que dans les lois de nature à porter préjudice à des particuliers ne se rencontre aucune disposition se rapportant aux indemnités à donner éventuellement. Remarquons qu'en Belgique, où nous avons le régime de la séparation des pouvoirs, ces questions ne seront point débattues devant les tribunaux. Ce sera au particulier lésé dans ses intérêts à s'entendre avec l'administration en cause. Faut-il dire que bien souvent il se heurtera à cette grande force qu'est l'inertie? En France, il en est tout autrement. Ces conflits d'intérêts entre l'Etat et les particuliers sont portés devant un tribunal spécial: le Conseil d'Etat. Quelles sont, par rapport à la question qui nous intéresse, les idées qui y prévalent? Eh bien! on admet que l'Etat n'a pas à se préoccuper si telle mesure légale, prise dans l'intérêt général, aura pour conséquence de léser quelques intérêts particuliers. , ,11 est de principe, dit La Ferriore, que les dommages causés à des particuliers par des mesures législatives ne leur donnent aucun droit à indemnité. La loi cet, on effet, un acte de souveraineté et le propre de la souveraineté est de s'imposer à tous sans qu'on puisse réclamer une compensation''. Il n'en est pas moins vrai que, dans des circonstances spéciales, le Conseil d'Etat a manifesté la tendance de ne pas s'en tenir rigoureusement au principe énoncé; on tient compte de la notion de l'équité. Cette tendance, M. Duguit, professeur et publiciste, croit pouvoir la justifier par la règle suivante: ,,S'il — l'Etat — est responsable, c'est que son intervention cause à un particulier dans l'intérêt de la collectivité un préjudice déterminé; et ce préjudice doit être réparé sur la caisse collective. ' ' Cette façon de voir de M. Duguit doit-elle être admise? Bornons-nous à dire qu'elle m'est pas en opposition avec l'esprit du droit. Le droit est dominé, en effet, par le principe de l'égalité. Ce principe, on le retrouve non seulement à la base de manifestations nombreuses mais aussi à travers l'évolution du droit. On le retrouve là-même où il semble avoir été méconnu. Ainsi avant la Révolution française, comme chacun le sait, le clergé et la noblesse étaient exempts de payer les impôts et nous voyons en ce fait une inégalité criante. Ceux qui vivaient à cette époque ne le pensaient pas ainsi; ils prétendaient tout comme nous avoir le souci du principe d'égalité-, le clerc et le noble, disaient-ils, rendent à l'Etat des services 3ui valent au moins autant que le produit es impôts, le premier par des prières, le second en se tenant à la disposition du pouvoir pour assurer, le cas échéant ,1a sécurité ou la défense des intérêts de l'Etat. On voit donc que, si notre conception a pu changer, le principe est resté le . même. En vertu de ce principe, on peut dire qu'à mérites égaux, tous les citoyens sont égaux devant la loi, ayant droit, par conséquent, aux mêmes avantages et ayant à s'imposer, au profit de la collectivité, des sacrifices équivalents. Cela étant, lorsque par suite des circonstances cette règle n'a pas été observée, si bien qu'une catégorie de citoyens a été mise à contribution plus que les autres — et oela dans une mesure marquante —, c'est faire excellente oeuvre juridique que de rétablir l'équilibre. Cet ensemble de considérations est em-jfrunté presque entièrement à M. le professeur R. Kranenburg, qui occupe à l'Université d'Amsterdam la chaire de droit public. (Voir l'ouvrage ,,De Beteekenis der Reohts-vergelijking voor de Rechtsphilosophie" par M. R. Kranenburg). Au cours d'un entretien que l'éminent professeur a bien voulu m'accorder, je me suis permis de demander ei une solution juridique du problème des sinistrés, consacrant le principe du droit à indemnité, ne serait pas en harmonie avec les considérations que nous venons de développer. Il m'a été répondu, en substance, par le savant juriste: pareille solution est évidemment conforme aux tendances et à l'esprit du droit moderne. Pour ce qui regarde le premier point, la jurisprudence du Conseil d'Etat est suffisamment significative. Quant au reste, il va de soi que les sinistrés sortiront de cette guerre plus éprouvés que les autres. Cette disproportion entre les sacrifices supportés par les uns et les sacrifices supportes par les autres est choquante; rien de plus conforme à l'esprit du droit moderne que de la faire disparaître. Max Glorie. ■IIP ■ çy^dmi Un émule de Robinson Crusoë Du ,,Calcutta Statesman" cette véridique histoire d un émule de Robinson Crusoë, qui, apprenant l'état de guerre actuel et voulant s'engager, obtint d'être pris à bord d'un croiseur auxiliaire anglais au cours de la longue chasse donné au ,,Koenigsberg" et à ses ravi-tailleurs. C'est un officier de ce croiseur qui fait le récit: Nous devions nous rendre à l'île Aldabra, à 650 kilomètres à l'est de Zanzibar. Un ravi-tailleur s'y cachait, croyait-on. Tout était prêt jour le combat, et bien plutôt encore pour l'abordage. Car notre intention était moins de couler le bateau que de le prendre. Mais, arrivés près de l'île, à l'aube, pas le moindre signe de vie sur la mer. Le tour de l'île, l'était cent kilomètres à faire. Le bon vieux bateau les commença. Pendant ce temps, avec un certain nombre d'hommes armés, j'embarquai à bord d'une chaloupe afin d'aller reconnaître. Comme nous approchions, un canot vint à notre rencontre. Il était monté par un blanc, un Français vigoureux d'une cinquantaine d'années, qui nous souhaita la bienvenue. Et nous lui demandâmes quelques renseignements. Aussitôt, ses traits exprimèrent la plus profonde surprise: — Comment l'Angleterre est en guerre avec l'Allemagne? — Oui, et la France aussi, depuis le mois d'août. Vous ne le saviez pas? — Non. Et il nous raconta son existence.. Depuis plusieurs années, il vivait là, seul blanc» avec ses ,,Vendredi", quatre ou cinq nègres gigantesques aocourus à son appel. Un bateau venait le voir tous les ans et prendre la cargaison amassée. Il n'avait pas d'autres rapports avec la monde. L'occupation de ce solitaire, c'était la chasse aux tortues. Il nous montra son pare, où soixante d'entre elles, énormes, étaient enfermées. 11 on prenait parfois une cinquantaine dans une seule nuit et il ne gardait que les plus belles, pour les envoyer en Europe, où elles se vendent jusqu'à 3,000 francs chacune. Aussi, en quelques années, avait-il amassé une fortune véritable. Le prix dont il la payait, c'était cette solitude continuelle, et la privation de presque toutes les commodités de l'existence. Les derniers journaux qu'il avait dataient de novembre 1913, et il pleura de joie quand nous lui offrîmes des cigarettes. Et puis, quatre heures après, comme nous nous disposions à partir, il s'approcha de moi : . — J'ai remis le soin de mes affaires à mes nègres, qui sont honnêtes, dit-il. Pour moi, si séparé que je sois depuis tant d'années de 1 la France, il faut que j'essaye de la servir. Pronez-moi à votre bord et débarquez-moi dès 1 que nous serons près d'un port français ou qui communique aveo une terre française: je-veux « m'engager. < Ce n'était peut-être pas très régulier, mais ' nous le prîmes. Et je 6uis sûr que ce robuste Robinson Crusoë, chasseur de tortues et millionnaire, n'est pas la moins bonne recrue qu' < aient eue les armées de France, ni celle qui aura versé le moins aux emprunts nationaux. . —wo — // y a um an 2 janvier 1015: Zcebrugge bombardée par ' la flotte anglaise. Zojvnebeke et Fumes sont bombardées "par les Allemands. Aôtioois 1 d'artillerie entre Albert et Roye (Sonvnw), où Vinfanterie française progresse vers la ' Boisselle; dans l'Oise, où des awvrages aile- ] mands sont détruits sur le plateau de Tous- , vent; autour de Craonno (Aisne), dams le < bois de la Grurie (Argonne), autour \ de Verduw (Meuse), dans le Ban- 1 de-Sapty le canton de Senones et la * vallée de lot F ave; dam la Haute-Alsace, où les canons français bombardent un train ] allemand en gare d'Altkiroh et détruisent , des ouvrages ennemis entre Cai'spach et < Dierspa<cli. Avance française à Perthes-les-Hurlus, dau-s le bais de Bouchot (nord-est i d-e Trayon) et dans le bois Le-Prêtre (nord- ' cru-est de Font-à-Mousson), à Celles-sur- 1 Plaine, près de Raon-l'Etape (Vosges). Front oriental: retraite des A utrichiens en Bukavine; au Caucase, recul des Turcs vers Kars. Taubes allemands sur Bruyères et Damwuj', près d>e Reniiremont. Des avia- < «■ teurs français détruisent les hangars des Zeppelins sur le champ de manoeuvres de Bruxelles. Dans l'Atlantique, le ,,Kron-prinz-Wilhelm", paquebot allemand armé < en croiseur, est coulé au large de la Bépn- < blique Argentine. ' AVIS. Nous serions reconnaissants à nos abonnés ; qui reçoivent leur journal par la poste et dont ' l'abonnement expire le 1 janvier de bien < vouloir nous envoyer un mandat poste de ' fi. 1.50 en irsntionnant sur le mandat poste : i Renouvellement d'abonnement. j En Belgique. A Bruxelles. La ration de pain pour les indigents et les sans-travail a été portée de 250 à 300 grammes. Six grandes boulangeries ont été indiquées pour ]a fabrication de ce pain, toutes les semaines elles ont à fournir plu;" de 100.000 kilos aux vingt comités d'alimentation qui se chargent de la distribution. Depuis que l'on distribue du pain gratuitement, ce service coûte déjà plus de deux millions à la ville. * * * Une Allemande habitant Bruxelles fait, dans le ,,Lokal Anzeigér", la désertion suivante de notre capitale sous la botte prussienne : ,,Le nouveau Bruxelles donne l'impression d'une ville de garnison allemande. On ne peut pas faire trois pas dans la rue sans rencontrer de nos ,.,feldgrauen". Ceux-ci remplissent tous les trams, et on en voit dans tous les magasins, où ils s'en tirent avec une connaissance superficielle du français. Mais on parle aussi beaucoup l'allemand, langue connue de tous les employés de magasins et garçons de cafés. ,,La colonie allemande se compose de six mille membres, non compris les militaires. Ces Allemands survivent à des jours inoubliables, quand, frappés de terreur, ils se cachaient dans leurs maisons, durant les premiers jours du mois d'août 1914, attendant anxieux l'arrivée des Français et des Anglais. ,,A présent, Bruxelles donne l'impression d'une calme agglomération où l'ordre règne, bien que, pour ceux qui ont connu la ville à une époque plus brillante, un sombre drap mortuaire semble suspendu au-dessus de la capitale."Nous ajouterons que nous avons le ferme espoir de voir revenir pour les Allemands de Bruxelles les jours de terreur d'août 1914. ■* • * On a dû recourir aux services d'un nombre d'employés supplémentaires assez considérable pour îe service des carnets d'identité. Les fonctionnaires, sous les ordres de M. De Quecker, ont été débordés littéralement. On imagine difficilement l'écrasante besogne qu'il leur fallut entreprendre et qu'ils ont "menée à bonne fin. * * * Depuis I© commencement do décembre, les bons de chômage émis par l'administration communale ont été remplacés par un modèle d'un nouveau genre. Le nouveau type est impossible à imiter, car les bons sont fabriqués à présent comme les billets de banque. Cette émission de billets de vingt-cinq centimes est très importante. * * * Comme nous l'avons écrit, le procès Wilmart a été repris devant la cour d'appel. Le joyeux Nestor avait été condamné précédemment à dix ans de prison. Son co-accusé Wachter est mort il y a deux ■ mois déjà. On est très curieux au Palais de connaître la décision de la cour d'appeL * * * N'est-il pas na-vrant de lire des avis du ;enre de celui-ci: ,,Du pétrole sera mis en vente mercredi Prochain, de 8 heures du matin à mica, ruô des Doteaux, 226, par le Comité de ravitaillement. ,,Des bons d'une valeuT de 1 franc, donnant Iroit à 11 litre de pétrole, peuvent être retirés rue de l'Est, 39, au bureau du Comité local îe secours, contre présentation d'une carte l'inscription. La préférence sera donnée aux îhômeurs partiels qui travaillent en chambre." Mais la vie est absolument normale en çique a déclaré von Bethmann-Hollweg ! En ;ffet * * * M. Hoover, président de la ,,Commission for Relief", a fait rapport, au cours d'une réunion lu Comité, sur l'activité de l'organisme durant lo mois do novembre. Il est arrivé de Rotterdam 150.000 tonnes de narchandises de tous genres, à destination de a Belgique, représentant une valuer de 56 mil-ions de francs. Pendant le mois de décembre, L70.000 tonnes, valant 63 millions, sont arrivées m consignation de la ,,Commission for Relief", La grande difficulté du moment n'est pas l'obtenir des produits américains ou canadiens, car les récoltes ont été très abondantes, mais es moyens de transport sont rares. Les primes l'assurances et les frais de transport, en août lernier, furent augmentés de 55 francs païenne. Actuellement, l'augmentation est de 112 rancs, alors qu'en temps normal lo prix variait între 12 et 14 francs! M. Hoover ajouta que, bien que résigné à )ayer ces prix supplémentaires, il n'a pas pu irouver le nombre de steamers voulus pour as-;urer le transport de,la totalité des marclian-lises.Mais la Commission réussira à se procurer les natières nécessaires à la Belgique jusqu'à la in de janvier. Et, d'ici là, on aura, sans doute, -rouvé le moyen d'aviser au manque de 6tea-ners de transport. Le docteur Temmerman, conseiller provincial le Duffel, qui s'était retiré en Campine après a destruction de la ville est mort récemment. * * * La poste allemande continue à fonctionner ;n dépit du sens commun. Les correspondan-es d'affaires, même urgentes, restent -v- on ne -ait pourquoi — à Aix-la-Chapelle durant plu-iieurs jours. C'est ainsi qu'un de nos amis l'Amsterdam qui, le 15 courant, avait envoyé de 'argent à Anvers par l'intermédiaire d'une »anque hollandaise, reçoit le 29 avis do son cor-espondant anversois que l'argent était en sa >ossession. Mais, le 31, une nouvelle carte lui >arvient, réclamant la somme en question, votre ami prit connaissance des dates d'expé-lition de ces deux cartes. La première était latée du 23, la seconde du 19 ! Poumon deman-ler aux censeurs d'Aachen pourquoi ces retards, lors qu'il s'agit de questions financières inté-essantes et qui ne souffrent pas de retard? rageons que les employés boches ne pourront >as nous répondre, >pas plus que si nous leur demandions la raison pour laquelle une carte express est restée quinze jours en route, alors qu'une carte ordinaire met six jours environ à parvenir de Hollande en Belgique. • * * Dans la commune do S..., un client d'un fermier qui lui avait fourni du lait pour une somme qui s'était élevée dans les premiers jours du mois d'octobre 1914 à 23 fr., était parti précipitamment lors du bombardement sans songer — cela se comprend ! — à passer chez lo laitier pour solder sa note. Comme il tardait à rentrer, le laitier crut devoir prendre des garanties, mais, très novice dans l'art de la procédure, il s'arrogea le droit d'être à lui seul la loi et les prophètes. Un beau jour, il s'introduisit dans l'habitation de son débiteur et y fit main basse sur une certaine quantité de charbon et divers objets dont l'ensemble lui parut contrebalancer le montant de sa créance. Lorsque, au bout do quelque temps, X... réintégra ses pénates, il goûta médiocrement cette façon do régler les comptes et le tribunal, appelé à donner son avis en la matière, s est rangé à sa manière do »voir en prononçant une condamnation à 5 mois de prison, con-ditionnellement, à charge du laitier entreprenant. A îwieie. On peut voir à la vitrine d'un encadreur dans le centre de la ville trois dessins signés Jean V an Neslo et datés de Munsterlager. L'art ne chôme donc pas dans les oamps d'internement. Un des dessins est un portrait de 1 artiste par lui-même, le second représente un sous-officier sibérien et le dernier un turco prisonnier. Ces oeuvrette6 dénotent une grande maîtrise. * •* * Le ,,Petit Parisien" reproduit un article du „Record Advertiser" do Boston (Etats-Unis) au sujet des exécutions en Belgique, sous la forme d'une ,,lettre de confession" adressée par un capitaine allemand à un fonctionnaire du gouvernement turc ; co capitaine a déserté en Hollande et c'est de là qu'il a écrit cette lettre d'aveux qui, même après tout ce que l'on sait cle la barbarie allemande, est tout à fait stupéfiante. Voici les passages principaux do cette lettre: ,,Depuis notre arrivée en Belgique, nous avons exécuté exactement 5.781 Belges, sous un prétexte ou sous un autre; et ce chiffre ne comprend pas les exécutions qui furent opérées sans aucune forme de jugement. „Si terrible et si inhumain que soit le cas de Miss Cavell, il est moins pathétique que celui de Mme Frenay, qui fut exécutée au début d'octobre 60us ma surveillance. Je suis terriblement honteux d'avoir accompli cette action, que je no puis plus considérer comme un devoir militaire. ,,J'étais alors au fort de la Chartreuse; nous apprîmes qu'on allait procéder à de nouvelles exécutions : vingt-neuf personnes comparaissaient devant la cour martiale qui siégeait en permanence à Liège ; cette cour prononçait les condamnations à mort aussi facilement qu'un juge de simple police prononce ses arrêts. Ainsi l'interrogatoire de ces vingt-neuf inculpés no dura que trente minutes, de 4 h. 30 à 5 heures du soir. L'arrêt de la cour en condamna onze à la peine do mort et les autres à la détention à perpétuité en Allemagne. A dix (heures du soir on nous prévint qui huit des condamnés à mort devaient être exécutés avant minuit. LY principale ,,coupable" était Mme Frenay ; la dernière exécution devait être celle de Julien Landers, un écrivain local assez connu, parait-il. ,,L'exécution devait être accomplie par une escouade do cinquante soldats, disposés en rangs de dix ; la première ligne de dix hommes devait tirer ; les autres ne devaient faire feu qu'au cas où les huit condamnés ne seraient pas tous tués dès la première décharge. ,,Je fis d'abord exécuter la femme; non pas par pitié pour son sexe, mais parce que je n'avais pas confiance en ma propre force pour aller jusqu'au bout. .,L'attitude des soldats ne me plut pa6: je les alignai, je leur donnai, revolver en main, l'ordre de faire feu, et tous les dix tirèrent; Mme Frenay tomba, mais elle avait simplement reçu une balle à la cheville. ,,Pourquoi me torturez-vous?" ,,Je me précipitai vers elle, je la fis 6e tenir debout de nouveau contre lo mur ; ello criait de toutes ses forces: „Mon Dieu, mon Dieu! pou rquoi m e tortu rez-vous ?...." ,,J'ordonnai à la seconde rangée de dix hommes de faire feu : elle tomba de nouveau ; mais cette fois ello n'était pas même atteinte 1 Elle était terrorisée et no cessait de crier: „Oh! mon Dieul quelle torture !" Comme elle tombait presque sans connaissance, je la maintins debout aveo le bras. ,, Peut-être m'accusera^t-on d'avoir été lâdhe; mais j'avoue que je le fus en cffeji, et que je le suis encore; nous autres Allemands, nous avons le ,,courage disciplinaire", mais, individuellement, nous sommes des lâches. ,,Je saisis mon revolvor, lui appliquai le canon sur l'oreille et je la tuai, do sang-froid, sans la moindre émotion. ,,Pourtant, j'éprouvai ensuite un malaise et pour les éxécutions qui devaient suivre je me fis remplacer par un autre officier. En dix minutes ce fut fini. „Julien Landers fut exécuté le dernier. Quel courage 1 Toutes lés victimes so montrèrent d'ailleurs plus courageuses devant la mort que nous ne l'étions, nous, leurs exécuteurs. ,,Un peu plus tard, les huit cadavres furent chargés sur un camion et emmenés vivement au cimetière de Robermont. Dans ce cimetière, plusieurs milliers d'autres patriotes belges, des héros, sont enterrés par cinq, par dix et parfois même par vingt dans la même fosse. „Quand les huit victimes que nous avions exécutées furent enterrées, un de mes officiers supérieurs me déclara : ,,Ces victimes seront immortalisées et les générations futures se souviendront que nous fûmes leurs assassins.",,A quatre heures et demie, on les avait fait comparaître, avec vingt et un autres ,,incul pés", devant la cour martiale; en trente minutes leur sort avait été décidé; à deux heures du matin, la terre recouvrait leurs cadavres dans le cimetière!" A Motts. On annonce que le tramway électrique Fra- meries-Mons fonctionne depuis peu. * * * Il y a, actuellement, une union professionnelle des marchands do beurre de Môps et du Borinage. Or, un prix maximum a été fixé pour le prix du beurre. Mais comme les marchands achètent celui-ci, pour une grando partie, sur le marché de Bruxelles, ils ne peuvent livrer, disent-ils, à leurs clients aux prix indiqués, parce que le kilo de beurre so vend de 5.80 à 6.80 francs dans la capitale! & Gand. Lo ,,Lokal-Anzeiger'' apprend cle Bruxelles que le gouverneur général a décidé que des sommes seraient retirées du budget dé 1916 au profit de l'organisation d'une Université flamande à G and. 11 a décidé aussi quo la réorganisation do l'instruction serait préparée par des professeurs compétents. Les écoles de mines, d'agriculture et do médeçine vétérinaire seront attachées à la nouvelle université. Nos lecteurs n'ont peut-être pas oublié que 1 pous" avons été les premiers à parler de -ce pro-jet, il y a plusieurs mois déjà. A Bruges. De très bonne foi, le brait que des soldats turcs se trouvaient en Belgique, aux environs de Bruges notamment, a couru dans lo pavs et a l'étranger. Ce bruit doit être démenti. I est l'arrivée de prisonniers russes qui a donne naissance à cette information. Ces mal-heureux, traités avec la dureté qu'on s'imagine venaient du camp de Beverloo où ils sont quelques milliers. Ils sont occupés actuellement à travailler au dédoublement de la voie ferrée Bruges-Eecloo-Gand. * * * On a appris avec une joie sans mélange que du pain blanc, venant de Hollande, serait vendu prochainement. Atax fs°oiîit5ères. Le correspondant du ,,Tele<n\aaf" écrit qu'après plus d'une année de travail les Allemands ont réussi finalement à réparer les piliers du pont du chemin de fer quo les Belles avaient fait sauter et à régler de nouveau°le meoanisme électrique. Bien que ce pont n'eût pas été détruit les Allemands n'arrivaient pas à l'employer, los deux ailes ne pouvant plus être abaissées. Le génie belge avait aussi emporté la partie la pi us importante du mécanisme, si bien quo les deux ailes du pont restèrent suspendues jusqu'à present, empêchant les communications directes : entre Anvers et Ostende. Cette ligne semble être assez importante aux yeux des Boches qui defendent l'accès du pont avec une sévérité toute particulière. La nuit, les projecteurs electriques fouillent le ciel pour essayer de découvrir les aviateurs ennemis qui pourraient prendre le pont comme cible. Les sentinelles ont une consigue 6cvère et personne ne peut circuler dans les environs du ront. Personne d'ailleurs no peut s'aventurer Jiore de kolaaeto sans passeport spécial. vue m OSSe. Nous apprenons que les personnes qui sont autorisées a quitter Lille peuvent prendre le train au pont de Fives et, par Douai, Cambrai, Hlrson et ia Champagne, Longuyon Metz et Strasbourg, gagner la Suisse, par Annomasse. De là, rentrer en France. On le voit, le voyage n'est ni court ni facile. -Le train qui transportait des personnes venues ainsi de Lille était gardé par des soldats ■boches, baïonnette au canon. La plupart du temps, les rideaux des fenêtres devaient être baissés. Défense formelle de descendre à aucune des stations sous quelque prétexte que ce soît. ' le voyage, d'une durée de 4 jours, fut des plus pénibles, comme bien on pense. La région de Lille ëst ooc.upée par des Ba-dois et des Bavarois. Les Saxons qui s'v,trouvaient auparavant ont dû faire place" à des Badois parce qu'ils se disputaient constam- 1 ment avec les Bavarois. La visite du kaiser ' à cet endroit du front allemand n'a pas été • étrangère à cette disputo qui avait gagné les officiers supérieurs. A Lille, comme on Allemagne, les pommes ' de terre font sérieusement défaut. Bien des : choses commencent à manquer aux Boches et leur _ manqueraient depuis longtemps s'ils n'étaient ravitaillés par certains neutres. Les Lillois sont ravitaillés par le Comité Américain, qui, au point do vue de l'alimentation ' surtout, rend de grands services à la popula- < tion de Lille et des environs. Il fournit du pain, qui est bon, des légumes secs (haricots, -riz, etc.) et du jambon fumé. Il n'y a plus de < bière, mais cette boisson est remplacée par i une fusion de feuilles de frêne mélangée à d'autres mixtures. Le maire de Lille, Mr. Charles Delsalle, et son premier adjoint, M. Lucien ! Crépy, toujours à leur poste, se dévouent corps ] et âme à leurs administrés. i Le moral des troupes boches baisse sérieu- c sement depuis quelque temps. Ils appellent les f troupes anglaises les ,,accordéons", sous pré- i texte que la plupart du temps, quand les Tom-mies ont occupé uno de leurs tranchées, ils ; l'évacuent presque aussitôt et soi-disant sans 3 même être inquiétés par l'ennemi. Laissons | plaisanter ces lourdauds à leur façon et atten- < dons le jour où ces ,,accordéons" leur joueront un air de leur répertoire, danse macabre au < son de laquelle tous ces guerriers teutons iront ( •retrouver leur vieux dieu ! Les Boches appel- 1 lent le général Joffre la Caisse d'Epargne. Mais, gare à eux, le jour où la Caisse ouvrira c ses coffres! I Encoro un mot au sujet de l'envahisseur : , il a surnommé la porte St. André porte do g la Mort, parce que ses troupes passent 6ous \ cette porte pour so rendfe aux tranchées. La 1 plaisanterie est lourde et funèbre. Espérons r que la dénomination des Boches se justifiera, i L'Allemagne es Asie Que ^trouvera l'Allemagne en Asie? A la veille même de la guerre, je suis allé, par terre, de Beyrouth à Constantinople, et j'ai circulé de-ci de-là jusqu'à l'Euphrate. Ne parlons pat des vastes espaces désertiques. A l'ordinaire pour quelques petits maigres champs, je voyait de Jon'gues friches ou des pâturages à demi-incultes. Ceux qui connaissent le pays me disent qu'on n'y trouvera pas do céréales ; il en fournit juste pour la consommation sur place. Mais un peu d'orge et de cotjon et puie des moutons. Moins cette année que les autres années, parce que le travail agricole n'a guère été fait. Les hommes manquaient,- et surtout ce n'était pas la peine de produiro pour que des pillards emportassent le tout sous prétexte de réquisition. ^ Sans doute diverses régions furent et seront d'une admirable fertilité, mais sur les rives de l'Eupihrate il faudrait rétablir les canaux d'irrigation, ailleurs il faudrait repeupler le pays, partout il faudrait du temps. On parle de mines. Comment les exploiter? Où trouver immédiatement de la main-d'oeuvra utile? L'Asie a-t-elle des hommes? A défaut de produits qui puissent la nourrir, l'Allemagne va-t-elle trouver des soldats, et cette retentissante conquête, qui ne pourra pas retarder sa disette économique, lui per-mettra-t-elle de réparer l'usure do 6es effectifs ? On peut évaluer à vingts millions la population de l'Empire ottoman. Là-dessus, il y a sept millions de nomades insaisissables, des tribus arabes dont on n'a jamais rien fait. Restent treize millions de gens oui donneraient, selon la proportion admise, treize cent mille soldats .Mais comment mobiliser des chrétiens avec des musulmans ? Si les Allemands exécutaient ce tour de force, réputé impossible, ils ne trouveraient dans ces chrétiens d'Orient que des soldats paniquards. Ecartons-les. Nous arrivons au chiffre de neuf cent mille hommes ,dont il faut défalquer tout ce qui a été tué, mis hors de combat par les guerres des Balkans de 1912 et 1913 et puis depuis un an, et nous arrivons ainsi à cinq ou sept cent mille hommes. Mais, permet* tez! Il faut d'abord les rassembler, los armer^ les encadrer, et puis les transporter. 11 y a des personnes pour s'imaginer qu'elles verront venir des fez en Flandre, en Champagne ! Des difficultés "morales et matérielles Jiiasi insurmontables empêchent d'amener sur notre front aucun de ces Asiatiques, qui sont loin d'être enchantés de l'effroyable aventure où ils se sont trouvés précipités par leur gouvernement. C'est après-demain, dans la vallée du Tigre et 6ur le canal de Suez, et puis plus tard sur le Caucase, que l'Allemagne pourra employer ces malheureuses gens qui désirent eb méritent un meilleur sort. Ce coûteux effort 6era-t-il rémunérateur pour l'Allemagne? C'est une question. Voyons d'abord comment elle a conçu et dessiné sur lo terrain même, en Asie, son ambition panger-naniste dont ils 6ont devenus les forçats. _ Par le Danube et la Bulgarie, le matériel de Krupp et le reste sont arrivés à Constantinople, en route pour Bagdad et Suez. De Constantinople, par Konia, jusqu'à Bo-santi au pied du Taurus, nulle difficulté. Ces mille kilomètres se parcourent aussi commodément que sur nos meilleures lignes. A Bo-santi, le tunnel du Taurus n'étant pas terminé, il faut franchir 1e col à cheval ou en voiture et gagner ainsi Tarse, patrie do saint Paul, célèbre encore par les amours d'Antoine et do Cléopâtre. J'ai fait le trajet en vingt-quatre heures, parce que rien ne me pressait Dt qu'il m'a plu de dormir par une belle nuit sur le bord de la route, mais je n'ai eu en réalité que dix heures et demie do voiture. La route, qui passe par les fameuses portes Cili-?iennes, si resserrées que l'on 6e figure qu'on pourrait les fermer en ouvrant les deux ljras, 3st étroite, mais excellente, et je ne vois pas trop ce qui empêcherait d'y mettre un rail do :ortune. Du pied de la montagne pour arriver à Tarse, il y avait en 1914 deux heures et demie de terrain plat, mais maintenant le chemin de fer doit exister. En tout cas, je l'ai employé de Tarse à Adana, puis à Aiexan-Irette, en traversant le fameux cltamp do jataille d'Issus. De ces commodités matérielles que j'indique, I est permis, je pense, de conclure qu'à Alexan-Irette tout doit avoir été apporté et mis en place de ce qui peut rendre difficile un débarquement des Alliés. Cette ville insupportable le moustiques et de fièvre est tonte dominée, -He et ses marécages, par des hauteurs sous esquelles nos soldats dépériraient. Mais ceci, e le. dis en passant et m'inclinant devant toute compétence. Je ne prétends apporter que des lotions certaines sur la facilité du voyage :irées de mon expérience. D Alexandrette a Alep, j'ai fait le trajet en /oiture, en franchissant les célèbres portes Syriennes par-dessus l'Amanus. J'ai dû coucher m route ; les deux étapes étaient dures dans les pays empestés de paludisme; on ne retrou-rait le chemin de fer qu'à une heure d'Alep. ►lais, au cours de cette guerre, les Allemands >nt terminé le tunnel de l'Amanus, et main-enant c'est sur la voie ferrée que leurs con--ois militaires gagnent Alep. D'Alep, je suis allé par le train à Djarablis lur 1 Euphrate. On achevait de construire le xmt, et pour remercier leurs ouvriers indigè-les les Allemands venaient d'en précipiter un ertain nombre dans le fleuve jaunâtre et dé-ioIo. Sur l'autre rive, à cette heure, il y a me centaine de kilomètres en exploitation, et mis un trou de neuf cents kilomètres environ, iprès quoi on retrouve un rail do cent kilo-nètre^ qui conduit, si je ne me trompe, <vi ;are de Bagdad. (Il y a au monde un individu lui est M. le chef de gare de Badgad!) Au résumé, de Constantinople on va tout Iroit, par le train, à cent kilomètres au delà le l'Euphrate, sans autre peine que de franchie s Taurus en voiture sur une bonne route. C'est de l'Euphrate à Bagdad que l'armée e von der Goltz pacha trouvera, co me sem-»le, 6es premières difficultés. L© voyageur .qui a des bagages" fait ordinairement lo ;rand tour par le nord, par Diarbéikir, d'où il eut descendre le Tigre par Mossoul jusqu'à Bagdad, encore que les rapides y soient dange-eux.-c Mais pourquoi les Allemands ne recouraient-ils pas à la piste plus courte suivie par

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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