Rédaction et Administration : 55. RUE DES FABRIQUES, BRUXELLES Téléphones : A 101,77 Directeur : ALBERT LAERMANS Rédacteur en chef : JEAN CINGLANT Abonnements Trois mois St. 4 50 > Six mois 10.00 Un an 17.50» A éiOillaCjrrçc El de Nobcozolkro Lorsque les hordes barbares et sanguinaires que vous avez envoyées pour et mettre la Belgique a feu et à sang seront cly exterminées ; dés Lorsque les millions de soldats que prè •ous avez jetés sur la frontière française pre N -ont été fauchés comme un champ de et m(j1S ; ] ,^que les chevaux des cosaques au- de . ' -"->1 de la Prusse et seront enj ronHoulé le leurs alliés entrés victorieux à Beruu - m 'Torique votréefîotte orgueilleuse qui p» prétendait à l'empire de la mer. aura été ave anéantie par les marines anglaise et fran- m ^Lorsque le peuple allemand subissant av; toutes les horreurs de la famine et ap- gn prenant les désastres de ses armees et ofi de sa flotte se soulèvera comme un seul av homme pour renverser le trône des Ho- de lienzollern au milieu d'une épopée de da l'eu et de sang ; , > m Lorsque fugitif et vaincu, abandonne de tous, honni et exécré de l'univers de entier sur lequel vous avez déchaîné cet c{j épouvantable cataclysme, ayant tout ca perdu, tout même l'honneur, vous vien- dr drez, humilié et tremblant, remettre aux pi vainqueurs cette épée que, chevalier félon, vous êtes indigne de porter ; y Lorsque, ayant perdu les titres dé roi q et d'empereur, vous ne serez plus qu un ce criminel qui comparait devant ses juges, d' Alors, assumant le rôle de ministère di public, la nation belge toute entière se at lèvera pour vous accuser et pour récla- ni mer le châtiment de vos crimes, et se faisant l'écho de la conscience du peuple, S( l'écho de la conscience du monde civi- p lisé, il dira : a1 Guillaume de Hohenzollern, je vous si accuse de traîtrise e de félonie, je vuus accuse de perfidie, je vous accuse de par- f< jure, de déloyauté et de mauvaise foi ; [\ je vous accuse d'avoir criminellement c foulé aux pieds le droit des gens, les s traités signés et les articles même de la convention de Genève ; je vous ac- g cuse d'être l'auteur de multiples incen- c dies, d'assassinats de femmes, d'enfants, [ de blessés et de prisonniers, je vous ac- t cuse du plus féroce des crimes de lèse- j humanité qui ait jamais été consigné j dans les annales de l'histoire. ] Traîtie et félon ! Sous les apparences i hypocrites de protecteur de la paix, vous 1 avez depuis des années prépare secrète- : ment la guerre. Vous avez poussé à outrance les armements formidables qui ont entravé la civilisation européenne ! vous avaz tenu les nations en haleine :sousla menace d'une conflagration européenne ! Avec un machiavélisme digne de l'élève de Bismarck, vous avez essayé d'endormir les craintes de ceux que vous alliez attaquer, afin de les surprendre avant qu'ils fussent prêts ! La guerre entre l'Autriche-Hongrie r et la Serbie, qui a déclanché le cata-t clysme est votre œuvre. Les intrigues déshonorantes que vous avez tentées e près du gouvernement anglais, sont une ^ e preuve éclatante de votre mauvaise foi st e et de votre duplicité. ie Parjure ! vous vous étiez porté garant d< - de la neutralité belge ; vous vous étiez t engagé solennellement à la respecter. s Sous un prétexte mensonger vous C( avez violé cette neutralité, Foulant aux ( '~4* toutes les lois de l'honneur, vous i pieu- un brigand qui attend d< » avez agi cornu- l. w A - I victime* l'orée d'un bois. Vous avez « déclaré la guerrè $ p arai 9 „ it avait témoigné à v£>s sujets ia plys g] )- grande bienveillance et qiti leur avait q ;t offert la plus large hospitalité. Ce pays, d A avant de l'attaquer, vous l'avez inondé # )- de vos hordes d'espions qui, ne possé- )( le dant pas plus de scrupules que vous- même, n'ont reculé devant aucun crime. -ié Hypocrite et menteur ! Les annales rs de l'histoire enregistreront votre dupli-et cité et comme autrefois il est arrivé aux ^ carthaginois, votre mauvàise foi devien-n* dra un proverbe ; on ne dira plus foi r lx punique, on dira foi allemande, t er ' Criminel contre le droit des gens ! ç Vous avez violé la neutralité du Grand j oi Duché de Luxembourg aussi bien que ( m ceiie de la Belgique, et votre crime est ( ;s! d'autant plus odieux qu'il se complique < re de lâcheté = vous avez, vous colosse, : se attaqué des petits que vous croyiez 1 la- ne pouvoir se défendre. ai- Votre déloyauté s'est manifestée non le, seulement lorsque vous avez trompé les vi- peuples que vous vouliez attaquer, vous avez aussi montré une mauvaise foi in->us signe envers vos propres sujets, ius Dans vos proclamations mystico-in-ar- fernales, vous assumez le rôle de vic->i ; time, vous essayez de faire croire que -n* cette guerre vous était imposée par le les souci du salut de la patrie allemande ! de Non content de faire fi du droit des ac- gens, vous avez aussi violé les articles en_ de la Convention de Genève. Vos barris. bares soldats ont fusillé les blessés et ac- tiré sur les ambulances " de la Croix-:se- Rouge. Ils ont abusé du drapeau blanc ?né p0Ur attirer les belges dans des guet-à-pens et les massacrer à l'aise. Partout ils ices ont semé la terreur et la désolation sur ous leur passage, incendié les fermes et mai-ête- sons, assassiné les populations inoffen-ou- sives, les femmes, les enfants, les vieil-qui lards et les prisonniers. ne ! Vous ave^ commis le crime le plus îine féroce de lèse-humanité qu'ait enregistré jro- l'histoire, vous ,"vez déchainé une guerre gne horrible, guerre d'extermination, guerre es- qui a fait des hécatombes de victimes, que qui a rempli l'Europe de veuves et d'or-sur- phelins, qui a reculé d'un siècle les progrès de la civilisation. Dépèches et nouvelles INTÉRIEUR ira ■ LniLun ues £es Etant données les dispositions actuelles des armées françaises, anglaises et belges, le Ministre de la guerre a décidé que l'intérêt *01 supérieur du pays commande de ne plus faire le moindre communiqué quant aux mouvements ant des trois armées. tiez *-e Gouvernement compte sur le patriotisme de toute la presse sans exception pour que le silence le plus absolu soit observé, en ce qui concerne les opérations militaires. fJJJV L'engagement de Noville-Taviers s Hier matin un gros de cavalerie alleman-?nd de avait installé une sorte de camp provisoire vez dans un repli de terrain vers Taviers. Us qUj avaient en leur possesion trois autos, plusieurs . mitrailleuses et communiquaient avec Berlin 31? moyen de la télégraphie sans fil. Aussitôt /ait que jeuc présence fut signalée une centajne ayS, de lanciers çt de cyclistes belges se précipité tèrent yers eux pour je? surprendre, leur retraite commença immédiatement. Les mitfftil-SSe~ leuses, les autos et une partie de leurg che-?US- es vaux restèrent aux mains des belges, le Concentration vers Diest rêt On annonce que l'ennemi dirige des forces ire importantes de cavalerie et d'infanterie vers its Diest et on s'attend à une attaque prochaine. me Nos pertes à Haelen le et à Cortenaekes i|ui Le nombre de nos blessés dans les engagements de Haelen et de Cortenaeken «'élève s à environ deux cents, moins d'un trentième ,n_ de nos effectifs, tandis que les pertes aller ire mandes sont évaluées au minimum à deux mil- jlg les hommes, c'est à dire un tiers des leurs. L'attaque des forts de Liège tOt Les Allemands portent leurs efforts sur la |ne rive gauche de la Meuse. Ayant passé leur pi- artillerie par les têtes-de-pont de Lixhe ils ont ?ur commencé le bombardement des forts de la rive ail- gauche c'est-à dire ceux de Liers, de Lantip, he- de Loncin, de Hollogne et de Fl^aHe, et ce sont surtout ces deux derniers qui ont été le plus violemment attaqués. Malgré l'extrême ,eg fougue de ces attaques les forts ont tenu bon ,rs et les Allemands se sont fait faucher en masse, le. Arrivée des Français Les Français ont terminé le transport de leurs 98 troupes sur notre territoire. Toutes les troupes >a" françaises que nous devions recevoir sont arri-, :ve vées. Désormais les Français marchent à l'en-, me nemi en ordre de bataille. 1er 'il- Nous apprenons d'une source "iigne de foi qu'à la suite de la note que l'Italie à adressée à l'Autriche, ii s'est, produit des tlrral-ja lement qui font prévoir à bref délai une ïur déclaration de guerre de l'Italie à l'Autriche, ont " n ^ auratt rien d'étonnant ai d'invraisem-jve blabfç S cela, pour celui qui est au courant des }R» sentiments de la nation italienne. Néanmoins ce nous donner U nouvelle sous toute réserve. ÉTRANGER r . . js. . 1 , 1 aux Combat d'Ôthain (Lorraine) ien~ Les succès que les troupes françaises avaient f°i remportés près d'Othain se sont accentués d'une façon très brillante, Aussitôt que les fran-ns ! çais eurent reçu des renforts, ils firent une con-and tre-attaque qui mit les Allemands en déroute, les obligeant à abandonner beaucoup de tués, ^Ue de blessé» et de prisonniers. Une batterie es^ d'artillerie, trois mitrailleuses et plusieurs cais-que sons devinrent le butin des français. Le sse, 21e régiment des dragons allemands fut surpris vjez pied à terre par une batterie française et anéanti. Depuis lors le mouvement en avant des forces allemandes cessa dans toute la région non i ]es Bavarois repoussés r0US A Chambrey, près de Château-Salins (Lor- i i t"i _ raine annexée), deux compagnies de Bavarois ,t ont été rigoureusement repoussées par les 8 Français, après avoir subi de grosses pertes. La cruauté allemande 1- > En entrant à Velm les Uhlans tirèrent un ; coup de canon et des coups de fusil, contre la e première petite ferme, puis ils y mirent le feu. Deux d'entr'eux entrèrent chez le garde-bar-e rière du chemin de fer, y burent et mangèrent, s puis allèrent chercher des bottes de paille et i. incendièrent la maison. Ces brutes ont aussi ss assassiné à coup de fusil un jeune enfant de quinze ans. A la frontière russe ,r. Deux régiments de cavalerie autrichienne s venant de Rzeszow sè sont avancés en terri-s toire russe jusqu'à Bielgorai. Une force de-cavalerie de 500 cosaques appuyés par une. batterie d'artillerie de campagne leur barrèrent; le chemin, et les deux régiments furent anéanr» n tis. En Serbie 1. Les troupes monténégrines ont mis en fuite les Autrichiens après un carnage affreux, puis -l au nombre de 17000 elles ont occupé la àl ville de Djelbekich en Herzégovine et ont opé-'e ré leur jonction avec les troupes serbes en marche vers Lerajevo. Presque toute l'Herzégovine est aux mains des Monténégrins. LA SITUATION «■■n ■ wn ■ C- je Guerre Belgo-Allemande le La situation reste favorable aussi bien pour les Belges que pour les alliés. Aucune opération militaire n'a eu lieu hier. Des patrouilles de es cavalerie allemande battent les régions situées [es sur une ligne allant de Beverloo à Huy. La prise du fort de Barchon est démentie. ar~ Les forts de la rive gauche de la Meuse ont et été bombardés, mais sans aucun résultat, tous jx_ tiennent bon. inc Guerre Franco-Allemande -à- L'artillerie française continue a affirmer sa ils supériorité. Le combat de Othain s'est terminé sur par la destruction complète de tout un régiment allemand. Les Allemands marquent partout leur passage en commettant des atrocité» sans en" nombre. eil- —«ki 1 — ii.ui m ^. sacœLa&gsaBfc fàt Guerre Russo-Allemande Les Russes ont remporté une grande victoire sur le Dniester. Quatre régiments d'infanterie et un de cavalerie autrichiens ont été complètement écrasés. Les effectifs allemands opposés à l'armée russe se composent en grande partie de troupes de réserve. Guerre Austro-Serbe Tandis que l'Autriche jetait 40 0C0 hommes sur la frontière serbe et que partout ceux-ci subirent des échecs, le Monténégro de son côté ; a refoulJ les Autrichiens et occupe toute l'Herzégovine. Guerre Austro-Russe Deux régiments de cavalerie autrichiens ont été anéantis par une force de cavalerie dç cinq mille cosaques appuyés par l'artillerie de carch pagne. Guerre Navale Le contrôle de la Grande Bretagne sur les voies commerciales maritimes s'étend chaque jour, Les navires marchands peuvent traverser > l'Atlantique avec presqu'autant de sécurité - qu'en temps de paix. Un navire anglais aurait § capturé le paquebot « Kronpripz Wilhelm v - converti en çroisenr armé. » dus Guiliaume de Hohenzollern, le sang ; stré de vos victimes crie vengeance contre :rre vous ! L'heure de l'expiation a sonné. ;rre Je demande au tribunal l'application de îes, la loi. 'or- Et comme aucun avocat n'aura >ro- voulu se charger du soin de votre défense, le président vous dira : « Accusé B^.'^ggss^aaaMBMiaaMNBieaaNNi^- mni i«r f -t nr, ' r -1 tr 3 g xnr^.-.rgn avez vous quelquechose à répondre ?» A ce moment suprême où votre sort va se décider, Jvos forfaits se grouperont ' un à 1111 devant vos yeux comme dans un songe, et pâle, brisé, anéanti, tremblant 1 devant le spectre de la mort, vous n'aurez plus la force de prononcer une pa-: rôle. 1 ; Le tribunal alors se retirera poi'r déli-t bérer, puis le président prononcera votre t condamnation. 1 Et ce sera un moment solennel pour t le monde civilisé, que celui ou la justice - des hommes sera satisfaite, 5 centimes le numéro gMHBBSNBdWK —fcffinT,"HfMttMiïifiMMttfTil ilMr—■!■ Y mUiW ir Uni H ■TÉTim Edition de MIDI jj Samedi 15 août 1914

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