Les nouvelles du jour: feuille luxembourgeoise d'informations

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s.n. 1915, 20 Maart. Les nouvelles du jour: feuille luxembourgeoise d'informations. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/bn9x05z17j/
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Les Nouvelles du Jour Feuille Lexemnourfi^feu é'iiaioriniiitions ARLON, LE 19 MARS 1915 De la Belgique à la Galicie Une question de langues —jet- Il existe, ou plutôt il existait avant la guerre, — car les pjupies de Galicie ont aujourd'hui, oublié ieurs querelles intestines de même que Flamands et Wallons ont scellé sur les champs de bataille une iné • branlable paix — il existait il y a quelques mois en-oore, en Galicie, une question des langues. Tout comme en Belgique, Ruthènes et Polonais se querellai.ru, comme chez nous Flamands et Wallons, pour la prédominance de leurs langues respectives. La Belgique et la Pologne ont plus d'un point de leur hi^i^i:*e qui les rapproche. Cette question des la gues prend aujourd'hui une acuité particulière, par suite du réveil des Ruthèr.es, longtemps assujet tis ,et comme endormis par plusieurs siècles de tutelle. Elle se complique de luttes politiques oui tendent à s'aigrir de plus en plus .depuis que l'attribution du suffrage universel au peuple de Galicie a procuré à l'élément oriental du pays une puissance qu'il ne soupçonnait même pas auparavant. Pour bien saisir la portée de cette rivalité ,il importe d'étudier rapidement cette race incorporée à la Pologne depuis le XIVe sièccle, sous le règne de Casimir-le-Grand. jusqu'en ces derniers temps les Ruthènes et les Polonais s'entendaient tant bien que mal. Les deu c noblesses du pays vivaient même en bon accord. Il y avait, là-bas, en Galicie orientale, dc-s étendues immenses de terres, les steppes de l'Ukraine menacées par les Tartares et par les Turcs. Les Polonais, peuple d'une civilisation avancée, avaient une fort belle tâche à remplir vis-à-vis des Ruthènes, en apportant parmi ceux-ci, demeurés on arrière ,Ies mœurs de l'Occident. Cependant, il faut le dire, cette œuvre de colonisation n'alla pas toujours sans froissement ; il y eut des révoltes fré- celui-ci acceptât cette loi nouvelle que leur apportaient des tuteurs souvent trop exigeants . Avec le déclin de la Pologne, les Ruthènes eurent à choisir entre Russes et Polonais. Mais Catherine II ne leur en laissa pas le temps. Ils furent morcelés, comme les Polonais eux-mêmes, et comme ceux-ci, maltraités et tyrannisés en Russie, tandis que la partie annexée à la Galicie jouissait d'une liberté relative.Aujourd'hui les Ruthènes, de Galicie sont presque aussi nombreux que les Polonais. La lutte prend des proportions sérieuses ,et, à vrai dire, il ne s'en faut guère étonner. Les Ruthènes, comme nos Flamands, sont une race jeune et solide, très portée à la bataille. De plus, la plupart des terres habitées par ces populations appartiennent à des nobles polonais. Ce qui fait que cette question de race se complique d'une question sociale très âpre. Les habitants des camp gnes, en Galicie orientale, ont encore à souffrir djs exactions et de la main-mise des grands seigneurs. Ils voient dans la lutte qu'ils entreprennent contre la tutelle polonaise un moyen d'affranchissement. Cette race jeune et volontaire sait, du reste s'organiser économiquement, et fait preuve d'un esprit de solidarité, qui les unit parfaitement. Enfin un autre fait, qui rend cette lutte âpre encore et plus vivante, c'est qu'une partie des Ruthènes tient pour les Russes et se contenterait sans doute d'un régime de sujé:ion, tandis que l'autre, de loin la plus forte et la plus sérieuse, réclame à grands cris l'autonomie complète, à l'instar des Polonais et de tant d'autres provinces de l'empire autrichien. Il faut remarquer que ces divisions qui régnent entre Ruthènes sont dues à la dualité de religion ; les russophiles pratiquent le rite orthodoxe, tandis que les autres sont inféodés à la religion de Rome. On voit par là de combien de questions se com p.ihue ia riva.ité entre Ruthènes et Polonais. Par l'opposition qu'ils ont faite au parlement d Vienne, opposition opiniâtre et véhémente, qui ne s'est pas démentie un moment, les Ruthènes ont fait valoir leurs droits et ont réclamé la réforme électorale pour la diète de Galicie. Pendant les cinquante dernières années, cette diète fut composée presque exclusivement d'éléments conservateurs. Pa» un seul représentant du peuple n'en faisait partie. Le système électoral était basé sur le degré de fortune, et seuls les propriétaires et les nobles avaient accè. à la représentation nationale. De plus, et tout natu '•ellement, les seuls intérêts agricoles faisaient l'objet des délibérations. Il va sans dire que dans tout cela il n'était pas question de défendre la langue de l'élément ruthène et de lui accorder des droits égaux à ceux dont jouissait le polonais. Au point de vue économique, le résultat de cet:e politique particulariste fut, que l'industrie ns se développa presque pas en Galicie ; encore auiour d'hui, l'industrie n'occupe qu'une partie minime des préoccupations des politiciens. La situation s'est ce pendant modifiée en ces derniers temps, depuis la promulgation de la loi nouvelle,qui accorde le suffrage universel au peuple de Galicie. Par suite de cette modification du système électoral, les Ruthènes posséderont soixante sièges à la prochaine Diète. Leur force se trouvera ainsi puissamment augmentée, sans atteindre cependant celle des Polonais qui —comme chez nous, les adversaires du mouvement flamingant, — ont pour eux les grandes villes . Que réclamant les Ruthènes? Ici encore nous nous rencontrons avec le mouvement flamand en Belgique. Les Ruthènes, comme nos Flamands, n'ont pas d'université ; ils en réclament une à grands cris. Ils veulent une université autonome, des cours pro fessés dans leur langue, exclusivement, sans contrôle de l'élément polonais. Comme les flamingants de chez nous, ils ont des partisans, même parmi ceux qui n'appartiennent pas à leur race, mais aussi des adversaires, de loin les plus nombreux, qui jugent que les universités polonaises suffisent, et que les Ruthènes ,en prétendant se particulariser, ne peuvent que nuife à leur développement intellectuel et social. Ce qu'ils veulent encore, c'est répandre leurs idées et leur idéal parmi les éléments flottants de leur propre parti; c'est, d'autre part, arriver à l'autonomie admirJstrâtive, cette séparation que réclament chez nous quelques partisans exaltés, et qui semble, pour la Galicie comme pour la Belgique, devoir être le commencement d'une néfaste scission des idées et des intérêts. Telle est la situation curieuse de ce pays, trop à l'écart jusqu'ici, pour attirer sur lui une attention continue, mais qui mérite cependant d'être étudiée, puisque cer aines questions, identiques à celles de chez nous,s'y débattaient naguère. Quelle sera l'issue de cette lutte de race? On ne peut encore le prévoir d'une façon certaine. Ce qui est incontestable,c'est que les Ruthènes gagn ient de jour en jour du terrain. Ils ont pour eux, à défaut du nombre, une ténacité et une endurance volontaire vraiment étonnantes. Mais leurs adversaires sont nom-breu : et sentent parfaitement le danger qui les menace de ce côté. Leur action patriotique et nationaliste s'en trouverr.it affaiblie. Presque tous sont d'accord pour déclarer qu'il faut trouver un modus vivendi, et l'établir sans retard, afin de prévenir les revendications trop radicales, et concéder quelque chose, afin de ne pas perdre tout. D3 tcute façon, au cas où le mouvement des Ruthènes finirait par triompher ,si la séparation administrative tant réclamée leur était accordée, il y aurait lieu pour les Polonais de veiller à sauvegarder les innombrables institutions qu'ils ont créées, en territoire ruthène, depuis des siècles, institutions nécessaires à la poursuite de leur idéal d'énergie pa-♦riotioue et d'indépendance. Mais là aussi, sans doute, la guerre aura changé bien des choses... SUR L'YSER -fa* A/tOl^r ûtj VftEUX CtJKji Il y avait à Saint-Georges, le village au sud-est de Nieuporf, autour duquel se sont livrés des combaïs acharnés, un très vieux curé qui avait été très fortement impressionné par les tragiques événements se dé-rou'ant en cet endroit et était devenu fou. 11 errait en gesticulant à travers la campagne et les soldats devaient fréquemment l'éloigner de 1a ligne de feu. Au cours de ses pérégrinations sur le champ de bataille, le prêtre avait rencontré un cheval efflanqué, mourant de faim, trottinant sur trois pattes, la quatrième ayant été blessées par une shrapnell.il se hissa sur son dos et parcourut les lignes en criant aux soldats, qui n'avaient nulle envie de rire, je vous assure: « Courage, tenez bon! e suh saint Georges.'... L'heure du jugement dernier va sonner. Saint Georges est invincible... » 11 pleuvait des projectiles. Un soldat voulut prendre le cheval par la bride pour ramener le curé en lieu sûr. Mais un obus -data tout près, effrayant le cheval qui ;'enfuit vers le village. La canonnade ne discontinuait pas. Un éclat d'obus blessa e curé et le jeta à bas du cheval, mais son :ied resta engagé dans les éirivières. La i te affolée allait continuer sa course, en-■ ainant le malheureux vieillard sur les pa-és de la chaussée, quand un obus abattit ne maison voisine. La façade s'écroula '.ans la rue, ensevelissant le cheval et le rJtre. Après le combat le cadavre du curé de aint-Georges fut retiré des décembres et îs soldats firent au vieux prêtre de simples n émouvantes obsèques. 'JN THEATRE DE MARIONNETTES Le correspondant belge du Tijd écrit de a Panne: Depuis quelque temps les aumôniers bel-es ont organisé dans les tranchées des soies d'agrément au cours desquelles on .onne des conférences et on tait de la rru-ii^ue. Les recettes sont versées à la Croix-:ouge et une des dernières soirées rappor-. 250 francs. Il existe même à l'heure actue'le, à moins u'il n'ait été détruit, un théâtre de marion-ettes sur la ligne de feu même. Les soldats )nt construit un petit théâtre au moyen de jottes de paille, qui ressemble aux théâtres Je marionnettes de Liège et d'Anvers. Il est évidemment des plus primitifs. II y a place pour quinze spectateurs seu'errent et les représentations n'ont lieu que le dimanche. Nos gaillards sortent alors tour à tour des tranchées et viennent se divertir quel-ues instants. On chante, on fait de petites conférences, gaies ou sérieuses suivant le cas. La bonne humeur y règne franchement,bien que certaines heures soient quelquefois bien mélancoliques... Le théâtre est déjà réputé à des kilomè-res à la ronde. Et l'esprit national, qui 'exprime par des chansons patriotiques, y est entretenu par l'ambiance. PouqiiVnÉÉ$iJËsÉOiié Lui-même l'explique Le correspondant du Carriéré délia Sera à Athènes a obtenu d'awir une entrevu: avec le ministre grec démissionnaire. — Le changement de Cabinet, lui a déclaré Venizelos, a été causé par ceci que je croyais le moment venu ce commencer a guerre aux côtés des Allies. La Chambr étant dissoute et le nouveau Parlement ne devant se réunir que dans deux mois e> demi, il aurait pu se faire que la Grèce n'aurait plus pu intervenir utiiernent. Mais j'espère que le nouveau Gouvernement sui-vra une politique d'a.tion-'militaire, auque' cas je le sout.endrai de tout mon pouvoir ». Venizelos se défend d'avoir convoité Cons.antinople pour la Gièce, estimant que son pays eut pu recevoir d'autres compensations.Quant à l'intervention grecque dans le conflit, l'ex-premier déclare: Après la déclaration de guerre, alors que la Serbie se défendait malaisément contre l'Autriche, l'Entente invi;a par deux fois la Grèce à se porter au secoure des Alliés et de la Serbie'. Lui, Venizelos, aurait alors refusé, car les Puissances ne le garantissaient pas suffisamment contre l'éventualité d'une agression bulgare. Au début du bombardement des Dardanelles, les Pu!ssances exprimèrent à nouveau le désir de se voir aid.es par la G'èce et elles pressentirent officieusement Venizelos afin de savoir s'il serait cette fois favorable à leur projet. Il aurait répondu tue le Roi y était opposé. L'Entente aurait tlors prié Venizelos de sonder le Souverain et de saisir de la question le Conseil de la Couronne. Venizelos aurait proposé de Consacrer 50.000 hommes à la conquête des Dardanelles, en échange de quoi la Grèce mrait reçu 'e vite/et de Smyrne. Mais l'Fiat-Major généra! aurait fait observer que, privé de 50.000 hommes, il lui serait éveriiuellement impos-sib'e de faire face à un., agression turco-bulgare. Sur ce, Venizer : aurait alors restreint se?' pi'Gp'rôui'-i-i.-. V V 000 lïCrtTliîiCS fcf sous ie prétexte que l'entrée des trouves ' grecques à Constaniinople ne pourrait manquer de blesser la Russie. Le premier ministre grec aurait répondu eue la Grèce ne devait pas se préoccuper de cela, aussi longtemps que la France et l'Angleterre lui sera:ent favorab'es. On lui objecta encore oue Smyrne serait bien difficile à défendre contre une attaque turque. Il répordit eue la Grèce aurait comme voisines,en Asie Mineure, la Russie et l'Italie et qu'avec elles l'on pourrait toujours s'entendre. Pour 'es intérêts grecs, il suffirait d'être assuré de l'amitié de l'Angleterre et de la faiblesse es la' Turquie. Mais toutes ces raisons se sont heurtées à l'opposition du Roi, de ouelques politiciens et de l'Etat-Major général rui soulignait le danger de voir l'ennemi faire irruption en Grèce. Canons et projectiles On sait que la propulsion de l'obus a lieu par la poussée des gaz résultant de la combustion d une charge de poudre inrrodui.e dans ie fond d- la pièce et le culot du projectile. La pression devient instantanément énorme. En trois dixièmes de seconde, elle atteint son ma .imum, qui est d'environ 28 kilogrammes par centimètre catTé. Sous cette poussée ia durée totale du déplacement du projectile dans l'am. de la piece est d à peu près un centième de seconde pendant 1.quelle il acquiert une vitesse de 700 à 900 mètres par seconde.Pour un canon de 75 on peut calculer facilement ce que ceh représente en énergie. Le projectile pesant 7 kilos, ont rouve en appliquant les formules courantes, que la force vive développée est de 87.500 kilogrammes. soit 115.000 chevaux-vapeur. Pour les gros canons de marine, cette force vive atteint 'usqu'à vingt-cinq millions de chevaux. L'obus doit lui aussi supporter de formidables pre sions. Lorsque la charge s'enflamme, la poussée de gaz refoule le culot vers l'avant dont l'inertie oppose alors une vive résistance. L'enveloppe de l'obus travaille comme le ferait une p:èce métallique comprimée entre deux forts ressorts antagonistes. Elle est ainsi soumise à une compression énorme: dix-sept tonnes pour un obus de 75. Le frein dont le rôle si important est d'amortir la force vive du recul du canon, fournit aussi un travail intensif oui peut atteindre jusqu'à vingt kilogrammes au millimètre carré. Enfh. l'affût lui-mêm° doit répondre à de dures conditions. Dans un canon de campagne, le recul est d'env'ron un mètre, c'est une force vive de 2.300 kilos oui doit être neutralisée. On concoit dès lors oue la fabrication des canons et des projectiles parfaits soit d'une extrême difficulté.Les métaux suffisamment résistants pour fourni'' le travail ^ui leur est demandé se travaillent avec peine. D'autre part, le mécanisme du frein, celui du pointage. c°lui de la fermeture de culasse sont des pièces dont la minutieuse précision doit s'allier à une solidité à toute épreuve. £iv h\AtxùE i)iz GUE 1?/r.o j Des Cjgô<fhe8 en Belgique t —HO» '*V O/£fi&natyqiic lea+cigognes, messagères du printemps-, 'viennent dt faire leur réapparition en Alsace, moins nombreuses pourtant que les années précédentes. En regagnant cette année leur terre d'adoption, elles auront trouvé le pays tout sens dessus-dessous; le tapage dcs combats ne leur aura dit rien qui vaille, et elles sont en quête d'un endroit plus tranquille, favorable aux couvées. C'est ainsi que, depuis quelques jours, les habitants du centre de Bruxelles, et particulièrement ceux des environs de la Bourse, sont fort intrigués par le vol d'oiseaux d'une taille tout à fait exceptionnelle. D'après les meilleurs observateurs, cochers de fiacre, commissionnaires, flâneurs impénitents, ces oiseaux sont au nombre d'une demi-douzaine et traversent la ville, à des intervalles réguliers ,dans la direction des grands boulevards. On les aperçoit notamment au début de l'après-midi. A en juger, dit un confrère, par leur taille et l'en-1vergure de leurs ailes ,il ne peut guère s'agir que de grands échassiers: hérons ou cigognes. Mais les hérons volent rarement en troupes; tout semble indiquer plutôt que nous avons reçu la visite de cigognes blanches ou demestiques ,de l'espèce commune qui s'arrête d'ordinaire en Alsace. Elles se plaisent à y vivre, comme on saii, dans le voisinage de l'homme et.s'y nourrissent, de reptiles, de pe. tits rongeurs, des immondices des villes. Pendant la belle saison elles nichent sur les toits ou sur des roues qu'on dispose horizontalement sur des perches à leur intention. Dès les premiers froids elles émigrent en Afrique. L'année dernière, elles ont certainement quitté l'Alsace bien avant l'hiver, car on se rappellera que dès le mois d'août, à l'époque des premières rencontres entre Français et Allemands sur la terre alsacienne, nous en avons vu, plusieurs jours durant, à Arlon, perchées sur la tour de la cathédrale. Si maintenant elles reviennent dans notre pays et se décide ni à y nicher, souhaitons qu'on les accueille avec bienveillance et qu'on traite ces beaux oi-seaix porte-chance avec tous les égards qu'ils-méritent. N'oublions pas qUC C'est à eux qu'est confiée. pr>pu{aircs d'Alsace, la délicate mission d'apporté^ les bébés nouveaux... Nous avons tant besoin, nous aussi, qu'il naisse b -aucoup de petits Belges! LES GRANDES FIGURES DU JOUR L'AVilR \L JELLÏCOE Le Correspondant publie une étude fort complète sur l'amiral Jellicoe à qui l'Angleterre a confié l'immense responsabilité du commandement supérieur de sa flotte. Nous en extrayons ce passage où sont racontées les premières armes de l'amiral anglais: « Embarqué en 1881 sur l'Agincourt, il ne devait pas tarder à recevoir le baptême du feu. En juillet 1882, ce cuirassé prenait part au bombardement d'Àie .andrie. Lorsque, après le bombardement et l'ojcup.tion de la ville, il fut décidé d'organiser une forte colonne expéditionnaire sous les ordres de sir Garnet Wols.ley pour marcher sur le Caire et opérer contre Arabi pacha, la flotte fournit à cette expédition une brigade navale et le lieutenant Jellicoe :?ut la bonne fortune d'être désigné pour en faire partie et de combattre à Tel-el-Kebir. « Par une curieuse coïncidence, les deux hommes qui dirigent aujourd'hui les destins des armées et des flo.tes de l'Lmpire britannique firent leurs premières armes dans cette eApédition ; le lieutenant Kitchener, du corps ro,al du génie, et le lieutenant Jellicoe, de la marine royale, entendirent pour la première fois, ensemble, le son du canon. Ceci ne veut pas dire nu'iis firent connaissance et entrèrent en de longues conversations: ils ne se parlèrent même pas, l'un et l'autre étant le contraire de gens loquaces. » Puis la brillante carrière de l'amiral de la grande flotte se déroule dans des pages intéressantes où nous notons que, dans trois circonstances ,sir John Jellicoe échappa à la mort d'une manière providentielle. Voici le portrait que l'auteur de l'article trace du grand marin : « D'une taille au-dessous de la moyenne, mince, alerte, les traits énergiques et décidés ,qui seraient d'une dureté désagréable si un éclair de malice ne passa:t fréquemment dans les yeux d'un gris métallique, et si Tes coins des lèvres fines n'indiquaient une tendance marquée à l'humour, l'amiral justifie son surnom de «Silent Jack». Il est, lui aussi, de l'?spèce des grands silencieux. Mais comme tous les chefs populaires dans la marine, il a bien d'autres sobriquets :«Jacky-Oh», «Hell Fire Jack» (Jack feu d'enfer, à cause probablement de ses réformes dans -l'artillerie), «All-Jelly» (souvenir du Derby d'Epsom que je ne comprends pas très bien), «The little Admirai» (ceci dans le monde),et «Dreadnought Jack» sont quelques-uns de ses surnoms. « Autre détail curieux. Sir John Jdlicoe ayant exercé un commandement lors de l'expédition des Boxers, fut à son retour décoré de l'Aigle Rouge, par l'empereur d'Allemagne .qui le tenait en haute estime. » Une visite au généra! MAUD'HUY Notre confrère M. Mtiller, de- la Neue Ziiricher Zeitung envoie, du front français, d'intéressantes correspondances à son journal. D'une d elles, ce croquis: Nous avons eu l'honneur d'être présentés au chef d'une des armées du Nord, le général de Maud'huy. Le quart d'heure passé dans le bureau d'un état-major d'armée, procure assurément l'une des plus intéressantes impressions que l'on peut recueillir au cours d'un voyage sur le front. Une chambre à papier vert où les notables du village se 'réunissaient quelque fois pour délibérer, voit aujourd'hui mûrir des projets qui dé cident du bien ou du mal de centaines de milliers d'hommes, du bonheur ou du malheur de toute une partie du pays. Les murs sont tapissés de cartes géantes sur lesquelles la situation actuelle des armées est indiquée en rouge et en bleu. Là moindre tranchée de l'ennemi, avec toutes ses sinuosités et ses couloirs de raccordement est quasi photographiquement reproduite. L'emplacement des corps d'armée, régiments, batteries, avec indication de ia désignation et de l'importance, tout cela est aussi exactement mentionné que si l'Etat-Major général allemand lui-même l'avait renseigné. Sur les tables s'amoncellent les rouleaux de papier et les plans, comme nous n'en avions encore vu jusqu'à présent que dans des bureaux d'architectes.Des officiers vont et viennent. Une fiévreuse activité empli! l'atmosphère, encore accentuée par l'incessante sonnerie du téléphone. Le généra! veut bien nous accorder un instant, un seul, qui lui permet de serrer la main à chacun de nous, d'échanger avec nous une couple de mots aimables et de nous souhaiter bon voyage... Mais déjà son image s'est imprimée, indélébile, dans notre souvenir: une silhouette à la fois trapue et distinguée, un jeu de physionomie exîraordinairement vivant, des yeux qui pétillent sous les sourcils fortement arqués. Le général de Maud'huy ueswnri ri * •>< • _ fhen^,ue souche bretonne et paraît occupei bien jeune les hautes fonctions dont il est mvesî:. Simple sfnC-rnl de brigade au début de la guerre, c'est lors de la batatlte de iu Marne qu'il révéla ses qualités de vrai chef, fixant ainsi sur lui l'attention du généralissime Joffre. Le charme de ces traits d'une mobilité extrême et néanmoins empreints d'une grande énergie, émane du sourire franc et libre qui s'y joue et le teint du breton halé par le vent du large y contribue pour beaucoup aussi. Il me rappelle je ne sais quelle silhouette, surprise dans les livres de Pierre Loti, où la force dominatrice extérieure laisse entrevoir un fond de très fine sentimentalité. Le caractère breton porte en soi un invincible besoin de croyance; cette foi rayonne de toute la personne du général Maud' huy; c'est l'inébranlable foi dans le succès. LA ROUMANIE L'histoire de la Roumanie peut se diviser en plusieurs périodes. Jusqu'au 10e siècle, le territoire fut occupé par les Roumains,qui avaient fait une colonie de peuplement. Les Huns, les Gepides, les Avares, les Slaves, les Bulgares, les Hongrois ec d'autres encore le soumirent successivement de l'an 450 à 1050. Petit à petit les races germaniques furent éloignées du pays alors que le*: Slaves et les Finnois s'unirent au restant des Roumains.Sous ia domination des Hongrois se formèrent les duchés, ou cours du 10e et du ne siècles. En 1617 les principautés vinrent sous la domination des Phanariotes et enfin sous la suzeraineté de la Turquie. La période actuelle commença virtuellement par le traité de paix signé à Paris le 30 août 1856. Il leva le protectorat russe sur les principautés de Vals-chie et Moldavie — dont la réunion fut demandée en 1857, par les habitants. En 1858 la conférence des grandes puissances décida que les principautés payeraient le tribut à la Porte et nommeraient des «hospodars» auxquels la Porte donnerait l'investiture. En 1859 tes deux principautés élurent toutes les deux le colonel Alexandre Cusa comme prince, ce qui réalisa l'unité personnelle de direction, prélude de l'union réelle de ces deux principautés en une seule. Cusa monta sur le trône sous le titre d'Alexandre Johan I, après avoir signé l'engagement d'abdiquer en faveur d'un prince étranger aussitôt que l'unité politique serait réalisée. L'état de choses fut admis par la conférence des puissances et la Porte l'admit à son tour. Malheureusement on vit bientôt surgir les années de troubles financiers considérables alors que le peuple fut éprouvé en même temps P&r de mauvaises récoltes et par la famJne en 1865. Des complications étaient inévitables .En février 1868 des conjurés amenèrent l'abdication de Cusa et l'exilèrent. Quelques mois après le prince Carcl était élu. Les progrès du pays furent entravés en 1877 par la guerre russo-turque. La neutralité de la Rov.rr.nr.ie n'avait pas été inscrite dans le traité ds Paris ri imposée par la dernière conférence de Constai'.tinc' pie et le prince de Roumanie fut smené à - ï4 SAMEDI 20 MARS lfilS

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Dit item is een uitgave in de reeks Les nouvelles du jour: feuille luxembourgeoise d'informations behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Arlon van 1914 tot 1916.

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