L'indépendance belge

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01 september 1915
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s.n. 1915, 01 September. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 02 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2f7jq0tq5n/
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S6ème année. No. 208 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY: H17Y #"*17 DiLEjlyJEte CONTINENTS 16 CENTIMES administration et redaction : bureaux a paris : /3 mois, 9 shillings ) tudor housj3, tudor st.. london. b.c. «• place de, la ®°£|SIL+ LONDRES. MERCREDI 1 SEPTEMBRE 1915. abonnements . 6 mois, 17 shillings. Conservation par le Progrès., TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH ■ ' et 11 an, 32 shillings. ' *" I 238-75t SOMMAIRE. LA SITUATION : La retraite russe.—Combats d'arrière=garde. —Heureuse contre=offensive russe sur la Strypa.—Espoirs allemands.— Nouveaux succès italiens.—Intrigues allemandes aux Etats-Unis.—La situation dans les Balkans. Pacifisme suspect.—Roland de Marcs. Lettre de Pétrograd.—P. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Lettre de Hollande.—Dr Terwagne. Lettre du Havre.—Pierre Nodrenge. En Belgique. Notre vaillante-armée. L'exposition de poupées.—G. V. Faits menus, menus propos. —Bob. Echos. Nécrologie. Pour nos prisonniers en Allemagne. Moniteur. Bibliographie. LA SITUATION. Mercredi, midi. L'offensive austro-allemande a subi un temps d'arrêt en Galicie. Nos alliés ont endigué momentanément le flot envahisseur sur les rives de la Strypa et ont repoussé l'ennemi vers Podhajec. L'armée du maréchal von Mackensen s'efforce d'atteindre la ligne de chemin de fer Kovel-Kieff, ce qui aurait pour résultat d'isoler les armées russes opérant dans le sud. La nature difficile du terrain aidant, on espère écarter cette menace à temps. Un projet analogue se dessine contre les armées russes qui se retirent de la ligne du Niémen. Le passage du fleuve par les Allemands à Olita et l'avance dans la direction d'Orany indiquent l'iu-tention do 1"ennemi d'isoler le groupe d'armée -gérant dans le secteur Vilna-Groduo.Cette menace est également très réelle et il convient de suivre avec la plus grande attention le développement des opérations autour de Grodno, cette place forte servant de point d'appui aux forces russes chargées d'arrêter l'avance ennemie. Il est permis d'espérer que l'adversaire ne réussira pas dans sa tentative de couper la ligne de retraite de Grodno au chemin de fer du côté de Mosty et de Lida que l'activité déployée par lui dans, les régions de Bialystok et de Bielok fait redouter, car la distance qui sépare ces deux dernières villes de Mosfcy est plus grande que celle qui les sépare de Grodno. Le danger, ici, est sérieux, mais le grand-duc Nicolas est passé maitre dans l'art d'escamoter ses troupes à l'étreinte de l'ennemi et rien ne nous autorise à douter de son habileté. La violence des combats d'arrière-garde que les Russes livrent aux environs de Bielsk et dans la région forestière qui s'étend plus au sud témoigne de l'importance que nos alliés attachent à mettre obstacle à l'avance de l'ennemi dans ce secteur. Dans l'extrême nord la lutte se poursuit avec acharnement pour la possession de Friedrichstadt, qui commande les voies ferrées vers Riga et Dvinsk. La possession de la section Mitau-Krenz-hurg, qui est maintenant aux mains des Allemand?, permet à ceux-ci d'amener rapidement des renforts de Mitau, d'où ils sont dirigés, selon les besoins du moment, soit dans la direction de Riga, soit dans la direction de Friedrichstadt Les communiqués allemands reflètent le plus grand optimisme et l'avenir y est largement escompté, surtout à l'intention des neutres attentifs. " Les armées allemandes victorieuses," dit un de ces communiqués, " sont occupées maintenant à couper en trois sections les armées russes, et espèrent en isoler certaines unités et faire quelques centaines de milliers de prisonniers au lieu des quelques milliers capturés jusqu'ici." Il ne faut retenir de cette prose que l'aveu de l'insignifiance réelle des succès' allemands: forteresses vides occupées et poûrsuite ininterrompue—parce que sans résultat—d'armées en retraite ayant derrière elles des espaces illimités favorisant leur regroupement et, éventuellement, leur réajustement ! L'armée russe, quoiqu'éprouvée par trois mois d'une retraite sans exemple dans l'histoire, reste un instrument de combat formidable a preuve le retour offensif exécuté par l'aile gauche de nos alliés, qui, au cours de contre-attaques vigoureuses sur le front de la Strypa (entre les chemins de fer allant à Tarnopol et Gzertkow), infligea des pertes énormes à l'ennemi, repoussa huit assauts et captura 30 canons, 24 mitrailleuses et 3,000 prisonniers, la moitié étant des Allemands. Quant une armée, après une retraite de quinze semaines, reste aussi disciplinée, et aussi confiante que celle de nos vaillants alliés russes, il n'est pas permis de se décourager. Que les Allemands visent Pétrograd, Moscou ou Odessa, il n'importe, t-ant qu'ils trouveront devant eux une armée aussi redoutable que celle dont le grand-duc possède la plus entière confiance. Sur le front occidental on ne signale toujours que des actions d'artillerie. Le dernier communiqué parle d'un bombai-dement particulièrement violent dans le secteur Steenstraet-Het-Sas, ainsi qu'en Artois, et dans la Woevre. Les nouvelles du front italien sont ton jours aussi réconfortantes, et le dernier communiqué de Rome annonce de nouveaux progrès sur les deux fronts, c'est-à-dire dans le Trent-in et sur l'Isonzo. Dans le Trentin nos alliés ont occupé une forte position sur le Monte Maronia, et s'y sont maintenus en dépit d'un bombardement infernal. Sur le Moyen Isonzo des tranchées ont été capturées à Monte Sei Busi de même que sur le plateau du Carso. L'ennemi s'acharne surtout à bombarder les villages qu'il a dû abandonner, ce qui prouve bien qu'il ne compte plus jamais les réoccuper. Des mouvements de troupes importants sont signalés du côté de Gorizia. Rien à signaler sur les autres fronts. On suit avec intérêt le développement des relations germano-américaines. Chaque jour de nouveaux incidents se produisent qui ne manqueront pas, à la longue d'édifier les Américains sur l'étendue du danger teutonnique. Bornons-nous à signaler, pour aujourd'hui, l'explosion, en Californie, d'un train chargé de dynamite, due, croit-on, à des agents allemands, l'appel aux. "patriotes germano-irlandais" offrant 10,000 dollars à quiconque aidera à annihiler les Alliés, la découverte de véritables camps d'en-trainement austro-allemands dans différents centres américains et l'arrestation d'un espion allemand à Philadelphie. PACIFISME SUSPECT. Il est intéressant à constater qu'à l'heure même où des efforts sont déployés dans les milieux allemands les plus divers pour préparer le terrain, si possible, à une paix hâtive, que d'avance on déclare " honorable" parce qu'elle serait boiteuse et précaire, certains éléments se lancent résolument dans une propagande pacifiste dont le caractère ne peut qu'être suspect aux yeux des Alliés. S'il ne s'agissait que de tentatives isolées, on pourrait négliger ces manifestations ; mais on se trouve en présence d'une campagne parfaitement organisée, entreprise par des personnalités qui jouèrent un rôle en vue dans les conférences et les congrès où se débattaient en ces dernières années les questions se rapportant à la vie internationale. Des groupements se sont constitués, principalement en Hollande et en Suisse, dans le but d'étudier les bâses d' "une paix durable"; des brochures sont largement répandues dans tous les cercles intellectuels d'Angleterre, de France et d'Italie pour préconiser des formules d'entente qui apparaissent d'autant plus 'généreuses qu'elles s'inspirent des plus nobles principes du droit. Il n'est pas de cause qui touche plus profondément le cœur humain que celle de la paix; il n'est pas de rêve plus grand que celui de l'harmonie parfaite d'une société internationale basée sur le droit et la liberté. On conçoit donc parfaitement que les idées pacifistes aient exercé une puissante attraction sur les esprits libéraux et les masses populaires. L'illusion ainsi créée eut un .prestige tel que l'on ne vit pas avec toute la netteté désirable se préciser la menace de la-plus formidable des' guerres et que les nations sincèrement amies de la paix furent surprises par les événements. La tragédie qui se déroule à nos yeux prouve clairement que s'il est bon de tendre au constant perfectionnement des règles qui régissent la société des Etats, l'évolution morale et politique des peu-1 • pîcs Civilisés n'est point parvenue encore à un degré suffisant de maturité pour que le droit prime avec certitude la force dans toutes les circonstances. S'il n'est point permis de douter de la sincérité dés personnalités appartenant à des nations neutres qui prêtent l'autorité de leurs noms à la propagande pacifiste qui se développe actuellement, on doit s'étonner pourtant qu'elles s'obstinent à préconiser des formules dont la guerre actuelle confirme la faillite. On doit s'étonner surtout que les groupements neutres qui favorisent cette propagande partent du principe qu'il ne faut pas chercher qui à tort et qui à raison, dans ce conflit, de quel côté se trouvent les responsabilités les plus lourdes. Bien plus, on voudrait qu'il ne soit pas trop insisté sur la barbarie des procédés de guerre des Austro-Allemands, sur les constantes et odieuses violations du droit des gens et des lois de la guerre. On se contente d'affirmer que toute lutte armée comporte d'indignes violences et on met volontiers dans le même sac tous les belligérants ! Voilà qui est stupéfiant de la part des pacifistes qui prétendent réorganiser la vie internationale sur des bases rigoureusement justes et respectueuses de la dignité de toutes les nations. Comment ! ces apôtres du droit ne veulent point rechercher où est le. droit dans une guerre où certains belligérants ont déchiré lés traités les plus formels — des "chiffons de papier" selon le m<;t de M. de Bethmann-Hollweg — où ils ont massacré des vieillards, des femmes et des enfants, où ils ont bombardé et incendié des villes ouvertes? Il n'y aurait pas à faire de distinctions entre les Puissances qui ont délibérément préparé et déchaîné une guerre où près de vingt millions d'hommes sont aux prises, et les nations qui luttent loyalement pour la sauvegarde de leur existence nationale? Après que le sang ait été répandu à flots-, et devint le spectacle -tragi -que de cités prospères réduites en cendres, il faudrait tout à coup déposer les armes de part et d'autre, oublier tout le passé tendre la main aux Barbares pour organiser avec eux une société internationale nouvelle basée sur le Droit ! . * # # Et d'abord quel droit? Comment le droit pourrait-il naître du crime? Comment le règne de la justice pourrait-il s'ouvrir pour les nations si le crime n'est pas expié? Quelle est cette conception absurde d'une " paix durable " obtenue par des moyens factices, sans garanties sûres pour le respect de la solution qui aura été donnée au conflit? En vérité, il faudrait être d'une naïveté extrême pour supposer un seul instant que des puissances comme l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie respecteront davantage les traités qu'elles signeront demain que ceux qu'elles déchirèrent hier. Si elles disposent de la force et si les circonstances leur sont favorables, il n'est pas de traité qui puisse les empêcher de réaliser leurs ambitions ou de satisfaire leurs convoitises. Le droit n'existe pour elles que dans la mesure où elles sont impuissantes à le violer. C'est là une vérité dont nous avons payé la révélation du meilleur de notre sang. Que. des neutres n'ayant point souffert de la guerre, ne connaissant ni no.-, sacrifices, ni nos deuils, n'éprouvent pas à l'égard des Austro-Allemands les sentiments qui font vibrer de noble colère et de sainte haine tout notre'être, on le conçoit, à la rigueur, on peut même comprendre que, désireux par-dessus tout de voir mettre un terme à une guerre qui trouble la quiétude de leur prospérité, ils soient pleins de clémence et de mansuétude pour les barbares auxquels nous ne pardonnerons jamais; mais qu'ils affectent de croire encore que les Germains peuvent avoir le sens et le respect du droif, qu'on peut traiter avec eux de bonne foi, comme avec d'honnêtes gens, cela dépasse toute imagination. C'est par là que cette propagande pacifiste est essentiellement suspecte; c'est par là qu'elle se révèle d'inspiration purement germanique. L'Allemagne seule a un intérêt évident à la paix hâtive, qui permettrait au militarisme prussien de survivre dans toute sa force. Les pacifistes qui cherchent à, soustraire de la sorte les Austro-A'le-mands au juste châtiment qui les attend compromettent la cause même de la paix universelle aux yeux du monde civilisé.Il ne peut y avoir de paix durable, de paix sincère, avec la dignité pour tous, que celle que les nations alliées pour la défense de la liberté des peuples 'icte-ront à l'Allemagne vaincue, quand la vaillance de nos soldais aura ruiné à jamais la politique des empires de proie. ROLAND DE MARES, i LETTRE DE PÉTROGRAD. Les Belges en Russie. L'optimisme national. Nos compatriotes continuent à suivre fiévreusement la marche des événements, tant au front occidental qu'au front oriental. Si le pessimisme a gagné quelques-uns, la masso> reste absolument optimiste. Bien qu'une année se soit écoulée, depuis que les hordes ennemies se sont abattues sur notre cher pays, on a la certitude que le temps travaille pour les Alliés et que bientôt sonnera l'heure de la libération du sol natal. Le 21 juillet notre fête nationale, ne pouvait passer sans une affirmation de notre patriotisme et de nos sentiments d'attachement à notre indépendance nationale. Aussi les Belges de Pétrograd, comme le firent ceux de Hollande, de France et d'Angleterre, et même de Belgique, comme nous l'ont appris les télégrammes, ont-ils tenu à se réunir ! Plus de soixante compatriotes étaient présents, pleins de confiance et d'optimisme, et les discours patriotiques furent acclamés avec enthousiasme. Le Président du Cercle Belge rappela avec à-propos, dans son speech aux compatriotes du Donetz, que, au début de la souscription ouverte en Russie pour les victimes belges de la guerre, les industriels du sud réunirent en très peu de temps plus de Fr. 100,000. Depuis lors le mouvement gagna le pays tout entier et de diverses régions, même de Sibérie, affluèrent les dons. Une somme de deux millions et demi de francs a été ainsi réunie. Sympathies pour les Belges, si! est-juste-de dire? que des Russes se mirent de la partie et que certains firent des dons importants. L'armée belge, si faible numériquement parlant, mais si vaillante et si tenace, jouit ici de toutes I les sympathies. Les couleurs belges, le portrait du Roi, de la Famille Royale, et !è qualificatif "belge" se voient a toutes les vitrines de •libraires, photographes, confiseurs, magasins de tabacs j et cigares, et autres. Les publications belges et notamment " la Belgique neutre et loyale " de Wax-weiler ont été lues par Belges, Russes et Français. Les fêtes de bienfaisance organisées en hiver permirent de constater les sympathies publiques pour la Belgique. A l'Opéra, au théâtre Marie, au cours d'une représentation patriotique où un tableau allégorique représentait les nations alliées, la Brabançonne fut reprise plusieurs fois par l'orchestre et toute lr salle se tourna vers la loge occupée par notre ministre et les membres de la Lé-. gation et du Consulat-. Mais l'auteur avait eu le tort, selon nous, de représenter la Belgique sous les traits d'une femme en deuil tenant à la main un pauvre petit enfant déguenillé.C'était peut-être vrai, c'était du réalisme—car on aime ici le réalisme au théâtre et on l'exagère même souvent— mais nous eussions préféré voir représenter notre pays sous les traits d'un lignard tombé, blessé, défendant encore le' drapeau tricolore ou bien avec un jeune adolescent relevant 'fièrement le drapeau au moment où son aîné tombe. Au Cirque Ciniselli, où une artiste aimée du public, Mme Dolina, organisa plus de soixante concerts philanthropiques en faveur cles diverses œuvres, la soirée belge fut mémorable et son souvenir vivra longtemps parmi nos compatriotes. La Brabançonne fut jouée "quatorze" fois, et l'enthousiasme était tel que notre ministre, présent, ne put" s'empêcher de répondre aux acclamations du public par un petit discours eu russe, qui fut acclamé par les assistants, dont la grande majorité étaient naturellement Russes. Des pièces de vers et des chants eni français provoquèrent une douce émotion.Dans d'autre fêtes, nous vîmes toujours le drapeau belge et la Brabançonne tout particulièrement applaudis.: A Moscou. Il en fut de même à Moscou, où notre consul fut, pendant quelque temps, d'après ce que nous ont dit des Moscovites, l'homme le plus populaire de la ville. On cite des faits touchants, notamment celui-ci : Une paysanne, arrivée de la campagne, peu ferrée certes sur la géographie et venant verser son obole—quelques pièces de cuivre — en faveur du pays des braves. Mars Kharkov, Ekatérinoslav, Ta-ganrog et tout le sud se distinguèrent particulièrement dans ce mouvement philanthropique qui n'est pas près de prendre fin. Un directeur belge d'une importante société industrielle créée par nos compatriotes, a apporté, tout récemment encore, une somme de dix mille roubles — produit de souscriptions et. collectes parmi Belges et Russes occupés aux usines et mines de la société. Pour nos prisonniers. L'Œuvre de Secours aux Soldats Belges prisonniers en Allemagne, récemment créée par le Cercle Belge de Pétrograd, jouit aussi d'une grande faveur parmi nos compatriotes. Les Belges de Taganrog ont fait un premier envoi de 1,000 roubles ceux de Makiev-ka, de 500 roubles, le personnel belge —• employés et ouvriers — des verreries et usines chimiques de Santourinovka, versera mensuellement jusqu'à la fin de 'a guerre, indépendamment des autres dons et souscriptions de même nature. A Varsovie et en Pologne, il n'a pu être tenté aucune œuvre de ce genre, Car ce noble pays, si semblable au nôtre dans le passé et dans le présent, a souffert plus encore que le nôtre, car de grandes batailles s'y sont livrées et diverses régions ont été occupées, abandonnées, réoccupées et de nouveau abandonnées. On a d'ailleurs appelé ici la Pologne " notre Belgique," et l'on peut dire que la Pologne aura payé bien cher l'autonomie promise, de même que notre pays aura chèrement payé la défense de sa neutralité et de son sol. Quel crève-cœur, pour tous les patriotes, des deux pays-martyrs, peuN on dire, de voir flotter le drapeau de l'ennemi héréditaire au château royal et à l'hôtel de ville de Varsovie, en même temps qu'au palais royal et à l'hôtel de ville de.Bruxelles ! Que! résultat poignant, quelles suites cruelles d'un attentat encore obscur,-encore non éclairci, en Bosnie ! P. BILLET PARISIEN. »-+> Il est de mode de donner des sortes d'éphémêridcs, nous rappelant les événements qui se sont déroulés il y a un an. ■ Mais ces événements sont tellement connus que ces publications sont inutiles, quand elles ne sont pas insipides. Cependant, cédons au goût général et rappelons, nous aussi, qu'il y a un an, ie Conclave se réunissait, le 4 septembre, à 11 heures du matin, pour nommer le successeur de Pie X. On n'a pas encore donné des détails sur les coulisses de ce Conclave, ceux qUi vont suivre pourront, peut-être, intéresser. f)ès le commencement, deux candidats se trouvèrent en présence, le cardinal Maffi, évêque de Pise, soutenu par les tenants de l'Autriche et de l'Allemagne, par les cardinaux Serafnii, de Laï, Mcry del Val et Agliardi ancien nonce à Vienne. En opposition, le cardinal Ferrata, qui avait été nonce à Paris et représentait les sentiments favorables à la France. Pie X aurait voulu comme successeur le cardinal Serafini, un moine aux moeurs austèrec ; mais, malgré les efforts des cardinaux Mery del Val et de Laï, on ne put réunir qu'un nombre restreint de voix qui se portèrent tout de suite sur le cardinal Maffi. La candidature Ferrata semblait devoir l'emporter quand "la guerre des petits papiers " commença son œuvre perfide : dès le début, une brochure attaqua insidieusement le cardinal de Laî-Alors, dans le parti adverse, on répondit de même en envoyant, sous pli cacheté, à chaque électeur, un factum très violent contre le cardinal Ferrata où l'on exploitait certains faits de la vie privée de l'ancien nonce de Bruxelles et de Paris. " L'écrivain catholique, d'ailleurs très bien informé à qui nous empruntons ces détails, le comte de Colieville, ajoute : " Si la femme de César ne devait même pas être soupçonnée, la réputation du Pape doit être rigoureusement intacte. Bientôt, malgré le peu de fondement de la manœuvre dirigée contre lui, Ferrata dut se rendre compte du fléchissement de ses électeurs et comprendre la nécessité de se retirer." Le cardinal Maffi, qui, malgré ses

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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