L'indépendance belge

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21 augustus 1915
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s.n. 1915, 21 Augustus. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/mc8rb6x46p/
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SSème année. No, 197 L' INDEPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY, « BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAUX A PARIS : TUDOR HOUSE. TUDOR ST.. LONDON, E C. u- F^ACE DE LA BOURSE. TELEPHONE: CITY 3360. TELEPH.: {238I75. 6t LONDRES,-SAMEDI 21 AOUT 1915. f 3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS ; j 6 MOIS, 17 SHILLINGS. { CONSERVATION FAR LE PROGRÈS. 11 AN, 32 SHILLINGS. ' SOMMAIRE. LA SITUATION : La retraite russe.—Les Allemands tirent sur un sous=marin britannique échoué en eaux neutres. — Progrès italiens.—Les menées allemandes aux Etats-Unis. Si les peuples savaient.—Jules Couekc. Lettre de Russie.— J. W. B. Biîlet Parisien.—Jean-Bernard. Lettre tîu Havre.—Pierre Xodrcnge. Indication.—X. X. X. A la Ligue des Patriotes. Les étudiants beiges d'Uîrecht.—Antoine Massait. Aidons = nous! — H. Echos. Etc. LA SITUATION. Samedi, midi. Après la prise de Novo-Georgiewsk, que nous avons annoncée hier en •dernière heure, il n'y a plus que la forteresse d'Ossowiec qui résiste victorieusement à l'ennemi. Celui-ci doit la rapidité relative de ses succès, tant à Ivovno qu'à Novo-Georgiewsk, aux gros mortiers de 420, qui ont eu raison déjà des forts de Liège, de Maubeuge et d'Anvers. Si ces formidables engins de destruction ne sont pas encore venus à bout d'Ossowiec, cela tient uniquement à la nature spéciale du terrain, très marécageux, qui environne cette place forte et qui rend leur mise en batterie extrêmement difficile. On peut supposer que, par suite des difficultés de transport, dues à la destruction par les Russes des ponts de chemin de fer, quais d'erubaïquement, etc., les '420" ne pourront faire, d'ici longtemps, leur apparition devant Brest-Li-tovslr, dont le siégé a déjà commencé, et il est permis d'espérer que nos Alliés trouveront, sur cette nouvelle ligne de défense, un répit dont ils doivent avoir g'rand besoin. De tous côtés on pose aujourd'hui la question : Que vont faire maintenant les Allemands '? Les critiques 'militaires sont loin d'être d'accord dans leurs appréciations. Selon les uns, les Teutons visent Pétrograd; selon les autres, leur objectif seraii, Moscou. Si l'on songe qu'actuelio-..ïernt les armées teutonnes sont éloignées cle plusieurs centaines de kilomètres de chacune des deux capitales russes, on est tenté de rejeter, comme absurde, l'une et l'autre de ces hypothèses, et, pour notre part, uous estimons que les Allemands n'iront ni à Moscou, ni à Pétrograd, pour la bonne raison qu'ils devront, avant tout, battre les armées du grand-duc Nicolas, dont la puissance de résistance augmente avec chaque verste qui les rapproche du centre de l'immense empire russe. Etant donné le déclin rapide de la saison et vu les difficultés croissantes de ravitaillement, les Allemands essayeront, à notre humble avis, de bousculer et de couper les armées russes en les menaçant d'un encerclement pac le nord, et, s'ils n'y réussissent pas, comme nous avons d'excellentes raisons de le croire, ils se résigneront à une prudente défensive en orient afin de pouvoir envoyer le gros de leurs forces sur d'autres fronts où, entretemps, leur présence sera devenue plus que nécessaire. D'aiileur.-, avant de songer à Moscou, il leur faudra conquérir Brest-Litovsk comme il leur faudra Riga et Vilna 1 avant d'envisager la marche sur Pétro- f grad. 1 L'occupation de Kotrno les a mis, il est 1 vrai, en possession de la première tête de ; pont sur le front du Niémen, et les efforts I pour gagner la maîtrise de la Baltique et i s'emparer 'de Riga trahissent des visées ambitieuses relatives à Pétrograd. D'un autre côté le souci du ravitaille- j ment rapide des armées teutonnes justi- < fie amplement les projets de conquête «e nos ennemis en Courlande et en Lithua-nie, et tous leurs efforts dans cette ré gion n'ont probablement d'autre but que celui de s'ouvrir une voie de communication sûre par la route la plus cùurte, c'est-à-dire par la Baltique. Pour cette raison, on doit s'attendre à bref délai à une vigoureuse offensive de la flotte allemande du côté du golfe de Riga, et l'engagement mentionné hier par le bulletin russe n'est que le prélude d'actions plus sérieuses et probablement plus décisives. Signalons, à ce propos, une dépêche de Copenhague annonçant la présence dans la Baltique d'une escadre de plusieurs croiseurs allemands du type le plus récent et qu'on suppose être en communication, par télégraphie sans fil, avec un Zeppelin, qui a été vu dans les parages. La présence de cette escadre vient de donner lieu à un incident grave qui est appelé à avoir des conséquences diplomatiques. O11 apprend, en effet, qu'un des navires de cette escadre a tiré sur le-sou.-, -marin britannique "E13," dont un communiqué officiel anglais annonçait qu'il s'était échoué dans les eaux danoises de l'île de Sali-holm , et dont le communiqué officiel allemand dit qu'il a été détruit Voici, d'après un télégramme du "Morn-ing Post," ce qui s'est produit. Le sous-marin, étant échoué, fut découvert par l'escadre allemande et. détruit eu dépit les conventions internationales qui as-iiircût la é>mriié à tout navire se trou i'ant dans les eaux territoriales d'un Etat neutre. Mais on sait ce que valent pc.ur les Allemands les conventions internationales si elles les gênent. Le Danemark, comme les Etats-Unis et les autres Puissances neutres, l'ont appris à leurs dépens. Sur les théâtres occidental et méridional, il n'y a pas de grands changements à signaler. En Artois, les Allemands ont repris une partie des tranchées occupées la veille par les Français sur la route Ablain-Angres et, en/ Italie, nos vaillants alliés font des progrès rapides dans le Trentin, où ils viennent d'atteindre la ligne de chemin de fer qui, venant de Trente, entre en Italie par le Val Su-gana. Tolmino'est à la veille de tomber entre leurs mains. Les Puissances balkaniques sont toujours dans l'expectative. La retraite du général Fitcheff, ministre de la Guerre bulgare remplacé par le général Jecofï l'a aucune signification politique, et des ^formations d'Athènes et de Sofia indiquent que les deux gouvernements finis-vent par adopter une attitude plus conciliante à l'égard des propositions de la Quadruple-Entente. On croit qu'après e conseil des ministres qui aura lieu aujourd'hui à Nish, sous la présidence du Drince-régent, la situation sera définitivement éclaircie. Aux Etats-Unis on attend.avec calme e résultat de l'enquête ouverte au sujet • le l'incident cle 1" '"Arabie," qui est considéré comme aggravant sérieusement la situation entre Jps Etats-Unis et le Gourera emen t aïlem and. SI LES PEUPLES SAVAIENT... • t La Diplomatie. X'y aura-t-il rien de changé, après la guerre, dans nos habitudes mentales et notre tournure d'esprit, dans nos institutions et notre administration, dans notre vie politique -et sociale? A l'école de l'adversité n'aurons-nous rien appris? Saurons-nous désormais préparer l'avenir, ou demeurerons-nous à jamais impuissants à prévenir le retour de catastrophes carame celle qui, depuis un an, bouleverse le monde? Après cette formidable; tourmente, reprendrons nous, la paix signée, le train-train de ! existence quotidienne comme si rien ne s'était passé? L'Europe sera-t-clle incapable d'accomplir l'effort puissant de libération nécessaire pour se dégager des routines et des préjugés, pour sortir cle 1 ornière où l'a enlisée sa diplomatie aux méthodes caduques dont les tares apparaissent à tous les yeux? Car s'il est une institution anachronique où il faudra sans hésiter porter le scalpel et J opérer à froid, c'est à coup sû" celle dont, suivant le témoignage d'Emile Olivier, l'ancien ministre de Xapoléon III, le prince de Bismarck aurait dit que "personne, pas même le plus malveillant des démocrates, ne peut se faire une idée de ce qu'il s'y rencontre de nullité et de .charlatanisme. " Il ne s'agit pas de mettre en cause les diplomates eux-mêmes qui sorft sans doute dans le privé de parfaites honnêtes gens et parmi lesquels on compte clcs hommes éminents, avisés et prudents, mais de faire le procès du système, de l'institution, d-e l'organisme diplomatique. Ses récentes révélations que nous apporte iè "Livre Gris" belge sont pleines d'enseignements et montrent bien l'esprit qui continue à animer les chancelleries européen nés. Voici les faits,t chargés de. gravité, lourds de menaces, que, le 2 avril 1914, notre ministre à Berlin, le baron Beyens, porte à la connaissance de M. Davignon, chef de notre Foreign Office : la dépêche du ministre de Belgique relate une communication confidentielle faite par M. Cambon, ambassadeur de France à Berlin, après une conversation que ce dernier avait échangée avec le secrétaire d'Etat aux Affaires Etrangères d'Allemagne, M. von Jagow. I! s'agissait pour l'Allemagne de négocier avec la .France et l'Angleterre un arrangement dont le Congo beige était appelé à faire tous les frais. "La Belgique, disait M. von Jagow, n'est pas assez riche pour mettre en valeur ce vaste domaine. C'est une entreprise au-dessus de ses moyens financiers et de ses forces d'expansion. Elle sera obligée d'y renoncer." "M. von Jagow, continua le baron Beyens, développa l'opinion que seules les grandes Puissances sont en situation de coloniser. U dévoila même le fond de sa pensée en soutenant que les petits Etats ne pourraient plus mener, dans la transformation qui s'opérait en Europe au profit des nationalités les plus fortes, par suite du développement des forces économiques et des moyens de communication, l'existence indépendante dont ils avaient joui jusqu'à présent. "Ils étaient destinés à disparaître ou à graviter dans l'orbite des grandes Puissances.'/La dépêche du baron Beyens a été, suivant l'usage, soigneusement classée, dans quelque carton vert du ministère des Affaires Etrangères où elle a somnolé jusque maintenant dans la poussière de l'oubli ; les diplomates, un doigt sur la bouche, ont fait le geste hermétique conforme à la consigne du silence ; et les , paroles redoutables de M. von Jag'ow, dénonçant les visées expansionnistes et les dessein s d'hégémonie de 1 Allemagne, sont venues expirer dans l'atmosphère ouatée des chancelleries... Cependant on se pose cette question angoissante : si les peuples avaient su?. S'ils avaient- si1,, n'y aurait-il pas eu uq sursaut d& révolte salutaire dans Ja conspence. européenne, et les peuples, tous lés peuples ne se seraient-ils pas dressés pour barrer la route à ceux de leurs dirigeants dont l'aveuglement politique et le funeste orgueil préparaient les pires catastrophes? Peut-être... Peut-être des révélations publiques eussent-elles épargné au monde les horreurs et les souffrances indicibles de cette guerre, et les charniers dont elle couvre l'Europe... Mais l'heure n'est pas aux regrets stériles; elles est aux fermes propos et aux actes dictés par l'expérience. Nous luttons, n'est-ce pas, pour la liberté des nations, qui n'est qu'un vain mot et une formule" creuse si les peuples ne sont pas à même de diriger leurs destinées en exerçant un contrôle efficace sur leur politique exté-1 rieure. Le triomphe de notre cause risquerait d'être compromis s'il ne marquait pas en même temps 'a fin des traditions gothiques de la " Carrière, " faites de manigances ténébreuses semées d'embûches et de chausse-trappes, de tractations louches tendues de traquenards, de conversations équivoques fourrées de réticences, de manœuvres ambiguës qui s'exécutent ; dans l'ombre, de paroles obscures qui se ( chuchotent dans le mystère... Il faut faire crouler cet édifice de duplicité et d'intrigue pour purifier l'atmosphère de l'Europe et voir clair dans les sphères diplomatiques, si l'on, ne veut pas que reprenne, sitôt signé le protocole de paix, la course à l'abîme. Non ! il ne faut pas que cette guerre se termine comme les autres guerres. Ainsi que l'écrivait M. Ernest Lavisse dans-le "Temps" du 4 août, "elle ne peut pas aboutir simplement à un traité de paix, rédigé par des diplomates. Ce serait une fin misérable d'un grand drame." Il ne viendra à l'esprit de personne de tenir pour un éner-gfumène ou pour un cerveau tumultueux, M. Ernest Lavisse, un des hommes qui honorent le plus la science historique, un des grands maîtres de l'Université, un des représentants les plus fins et les plus délicats de la pensée française. Or, commentant le récent manifeste impérial et son serment liminaire : "Devant Dieu et devant l'Histoire, je jure que je n'ai pas voulu cette guerre," M. Lavisse n'hésite pas à préconiser la réunion d'un Congrès de la Justice, sorte de grand jury international, composé de délégués élus par les parlements de tous les peuples, grands et petits. Cette juridiction extraordinaire, qu'il appelle une I "Haute-Cour d'Humanité," aurait à connaître de ce formidable litige : la guerre, et déciderait quels sont ceux qui l'ont fomentée, "de qui la cause est juste," "qui a violé les lois internationales.""C'est là, dit M. Lavisse, une idée chimérique, absurde, grotesque. Je sais bien qu'elle paraîtra telle à presque tout le monde politique de France et d'autres pays, aux professionnels de la politique, aux habitués de la politique, aux accoutumés de la politique, prisonniers en des horizons étroits, désenchantés, détériorés quelquefois jusqu'à la .flétrissure par la vue ou la pratique des manigances quotidiennes; mais en vérité le temps est venu de se libérer de l'accoutumance, de se hausser, de se surélever, d'étendre son horizon jusqu'aux extrêmes frontières de l'humanité. Je crois bon d'y insister : ce n'est pas Gustave Hervé qui lance ce brûlot dans la "guerre sociale," c'est M. Ernest Lavisse dans le "Temps." N'est-ce pas significatif d'une évolution des esprits? N'est-ce pas réconfortant pour ceux qui songent aux moissons de demain et veulent une paix qui ne soit pas une simple trêve—une faix fondée sur le S Droit et la Justice—une paix dont il n'est pas excessif de croire que la volonté des nations ne l'établira sur des bases inébranlables qu'à la condition de pénétrer de clarté, de vérité et de loyauté les relations dip'omatiques des peuples? 1 Ce ne sera pas trop de tout l'effort persévérant de la pensée européenne pour atteindre ce résultat libérateur, dont l'humanité pourra se glorifier comme c d'une victoire décisive du Génie de la 1 lumière sur la Puissance des ténèbres. ' JULES COUCKE. r II III II'W lin llllill llilllWWHH llillBM—iII MIM'II ' LETTRE DE RUSSIE. Le peuple russe a parlé.— Le discours d'un député paysan.— e Situation économique et financière de la Russie.—Un c peu de statistique de guerre. e ci Ce que veut la nation. Le. télégraphe nous-a déjà transmis des détails sur la séance historique de la Douma, ce 1er août, jour anniversaire de la déclaration de la guerre. Ce qu'il faut dire de plus c'est l'impression considérable produite su" tout le pays, dans toute la grande Russie, par cette séance mémorable. C'est le peuple rus<se qui a parlé; il a déclaré nettement qu'il ne clé-sire pas la paix mais la victoire, et que tant que le militarisme allemand ne sera pas abattu, tant que le peuple de proie ne sera pas mis hors d'état de nuire, aucune paix n'est possible. L£s Allemands,■*&, dit l'un des orateurs, peuvent prendre Pétrograd et Moscou et après? Us trouveront toujours devant eux le peuple russe de plus en plus résolu à abattre l'ennemi. Le général Rousski, qui assistait à la séance, fut l'objet d'une ovation formidable. De tous les bancs des députés crépitaient des applaudissements auxquels se joignaient ceux des tribunes. Et. comme l'a dit très heureusement le président de la Douma, M. Rodzianko, en la personne de ce vaillant général, c'est toute l'armée russe que saluent les représentants du peuple. I.es agences télégraphiques ont transmis à tous les journaux les principaux extraits des discours du président du Conseil, du président de la Douma, et des ministres. Je vous citerai le dis- c cours d'un représentant plus modeste. Q M. Evseieff. ; C'est un simple paysan et c'est au nom de 130 millions de paysans russes qu'il a parlé à la Douma. "Le pays a soif de vérité, a-t-il dit. La vérité est plus claire que le soleil, mais elle n'aveuglera pas nos yeux de paysans. Le 27 janvier nous avons dit à cette tribune c comment les . paysans envisagent la c guerre, et depuis nos yeux se sont r ouverts. Xotre situation sur le théâtre c de la guerre peut se définir par des t paroles très simples mais terribles : nous é n'avons pas de munitions, nous n'avons c pas de fusils pour repousser les attaques 1 de l'ennemi. J'ai passé près de cinq a mois sur le front et je puis dire avec c orgueil qu'il n'y a pas de meilleur sol- t dat que le soldat russe, mais quand l'en- e nemi vous couvre d'obus et que nos batteries n'ont avec quoi répondre, il n'y a 1 rien à faire qu'à reculer. En janvier, g l'ancien ministre de la guerre avait pro- r mis qu'au mois cle mars nous aurions t des munitions en abondance. Mars a passé, puis l'été, et maintenant seule- c ment la vérité nous est dévoilée, cette £ vérité qu'on nous avait cachée, et que ) le peuple russe doit payer si cher. Le c peuple sait supporter le malheur comme r le danger. S'il avait su à temps la s vérité l'ennemi ne serait pas maintenant 1: 1 Varsovie et sous les murs de Riga et le Kovno. ' ' La guerre jusqu'à la victoire. Enfin, après avoir dénoncé les tracasseries des petites autorités locales qui 'révoltent le cœur du peuple," le dé->uté Evseieff termina ainsi son dis-:ours : "Nous, paysans, comme le 27 janvier, îous redisons aujourd'hui: la guerre joursuivie jusqu'à la victoire ! Mais, >our assurer cette victoire il faut qu'un >ouvoir honnête se mette au service de a vérité, au service du peuple et soit esponsable devant la loi et devant le )eupie. ' ' Avec quelques différences dans la for-ne, les discours des leaders de tous les partis sans exception exprimaient les nêmes idées. C'était l'implacable procès lu régime précédent, ou, sans ménager es termes, on disait au gouvernement •e qu'on pensait de lui. C'est ainsi que e leader du parti des cadets, Miliou-pofi", dit carrément : "Tout 3e monde dit ju'on ne peut pas obtenir une fourniture nilitaire sans donner des pots-de-vin ; jue la sérénité, pour la réception des ournitures, écarte les gens nouveaux et >ien intentionnés alors que cette sévé-'ité se transforme en indulgence quand il ; 'agit du groupe d'amis qui, du pillage lu Trésor se sont fait une profession ucrative." Ces paroles violentes furent soulignées par les applaudissements de oute la salle. Il est vrai qu'elles se rap-)ortaient aux anciens ministres, surtout 1 l'ancien ministre de la Guerre, le géné-al Soukomniloff, dont la Douma vota, 1 une énorme majorité, la mise en accusation.Mais en-dessous de tout cela, au-des-sus du procès du gouvernement, on sen-àit le grand souffle de patriotisme qui mimait tous les hommes rassemblés là :t la volonté inébranlable d'aller jus-(u'au bout. Le comte Bobrinski a merveilleusement analysé et résumé l'im-vrëssion générale : "Nous tous, a-t-il lit, avons vécu des jours et des semaines erribles. Parfois peut-être un doute se flissa-t-il en nous, mais pour le dissiper 1 suffisait de se rappeler l'esprit qui ègne dans notre glorieuse armée, à la-fuelle s'appliquent si bien ces paroles le Gogol : "Y a-t-il de la poudre dans es cartouchières? Xe faiblit-elle pas en-ore, la force des Cosaques? Et ils ré-londent : "Il n'y a plus de poudre, mais a force des Cosaques ne faiblit pas !" "Vous avez vu ces soldats, ces offi-iers, et vous savez que cette armée est nvinçible. Ceux qui ont vécu à 3a cam-lagne connaissent le calme et la résolu-ion qui sont aussi le g"age de notre vic-oire. L'armée çt le peuple vaincront 'ennemi et délivreront la Russie." Cette séance est déjà une victoire et ne grande victoire de la Russie. L'état économique, A l'ouverture de la Douma, le ministre es Finances, Bark, a déposé le Rap-ort sur l'état économique et financier de 1 Russie.- La plus grande partie de ce apport est consacrée, bien entendu, à influence de -la guerre sur la situation nancière de la Russie. L'espérance des ■uerres précédentes a établi que la pre-lière conséquence des événements exj -aordinaires c'est le besoin croissant 'argent liquide, si bien que la guerre st l'épreuve la plus probante de la soli-ité du marché de l'argent. La Russie, st-il dit dans le rapport du ministère es Finances, a soutenu cette épreuve vec plein succès. Les demandes d'ar-;ent ont été satisfaites très vite et, uelques semaines après la guerre, les ransactions économiques se rétablis-aient rapidement. Les banques ont re-u la possibilité de continuer leurs opé-ations d'escompte et de prêt. Ce qui lontre le mieux cet état satisfaisant ce ont les bilans des banques, desquels il ésulte que leurs opératio»s actives pen-ant la guerre ont diminué très peu. Le rédit des lettres de change a baissé lais, en revanche, les prêts sur mar-handises ont augmenté ! Cette stabilisé du marché de l'argent a été soutenue nergiquement par la Banque d'Empire, ui a joué le rôle de régulateur du pa\>. /e droit d'émission de la Banque élargi . rendu possible une série de mesures né-essaires pour soutenir les finances. Le aux d'escompte n'a été augmenté que e .l-p.c. et se tient entre 5-J et 6} p.c. Le ministre des Finances constate que 'état général des finances pendant la uerre actuelle est plus satisfaisant que lême celui de la France.et de l'Angle-erre.Dans ce Rapport on trouve aussi l'in-ication des mesures prises pour soula-;er les populations des pays envahis, linsi 22 millions de roubles (50 millions e francs) ont été mis à la disposition du .linistère de l'Intérieur pour la recon-truction des immeubles démolis. Le linistère de l'Agriculture a reçu 50 mil- 1

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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