L'indépendance belge

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11 januari 1917
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s.n. 1917, 11 Januari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 19 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/fx73t9fb1n/
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Sfipms nnùêè NO 10 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UN! : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 16 CENTIMES (HOLLANDE ; 6 CENTS) administration et redaction: bureau a paris • tudoiï house, tudoe st., london. b.c. "• place de la bourse TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH : { 238 75 JEUDÏ tt JAMVJER 1917. En vente à Londres à 3 h. le mercredi 10 janv. abonnements (g mois 1? IhÏllings.1 Conservation par le Progrès. il an, 32 shillings. } LA SITUATION. • •-< Mercredi, midi. L'offensive ru. 3e dans le secteur de !Riga progresse favorablement. Malgré les violentes contre-attaques de l'ennemi, nos Alliés ont gardé tout le terrain gagné iles jours précédents (au nord de Mitau), et eut repris aux Allemands l'île de Glaaden (au nord d'Illukst), que ceux-ci avaient conquise le 4 janvier. La lutte est très vive dans tout le secteur de la Dvina et tout indique que le général Pou. -kv a l'intention de frapper un cou]i sérieux. Pour le moment, l'ofxensi'ïg russe vise Mitau, la petite ville de la Province, bal-tique dont le nom est si souvent revenu dans les communiqués lors de la grandie retraite russe de 1915 et qui constitue Jion seulement un important point stratégique—nœud de chemin de fer et carrefour de plusieurs grandes- routes—mais qui sert depuis plus d'un an d'arsenal et dei centre de ravitaillement aux Alle-.. mauds. La saison actuelle est la seule qui -e prête à des opérations sérieuses dans ce secteur, et les Allemands ont pensé que le moment était bien choisi pour tenter un coup de main contre Riga. Mais !?•> Russes semblent avoir fait eux-mêmes des préparatifs en vue d'une offensive, car ils ont riposté avec une si grande vigueur que l'ennemi a été refoulé d'emblée de plusieurs kilomètres. Le butin fait par nos Alliés dépasse vingt canons et mille prisonniers et le ton cles communiqués allemands indique l'importance que Berlin attache aux opérations clu général Roussky. Mais, nous l'avons dit déjà, il serait prématuré de conclure de tout cela que les Russes sont partis " pour la grande offensive." Nous saurons avant longtemps à quoi nous en tenir. Quoiqu'il en soit, les opérations clans le secteur de Riga détournent un peu les regards de l'extrémité sud du front oriental où nos Alliés russo-roumains ont encore cté obligés de céder du terrain. Aux dernières nouvelles, ils occupaient la ligue de la Putna et du Sereth, ce qui implique l'aveu d'un mouvement de repli dans la direction du nord. Les Allemands avouent que l'ennemi se retire tout en leur opposant une résistance acharnée, ce qui, en langage clair, veut dire que leurs jirogrès sont très coûteux. C'est d'ailleurs ce que confirme un communiqué de Pétrograd qui parle de pertes énormes subies par les Austro-Alle-jnands au cours de la bataille de Vala-clxié. Celle-ci, du reste, continue sans interruption et les armées de Falkenhayn et de Mackensen, malgré leur "marche victorieuse," n'ont pu augmenter le nombre de leurs prisonniers, hier, que de 1,500, ce qui, dans les conditions où s'effectue la retraite stratégique de nos Alliés, est un chiffre réellement insignifiant.Mais le fait brutal est que l'ennemi, abstraction faite d'une étroite bande de terrain dans la vallée du Sereth, occupe toute la Valacliie, ce qui équivaut à dire que les trois quarts de la Roumanie sont, à l'heure qu'il est, au pouvoir des Austro-Allemands.Malgré les dures épreuves de ces dernières semaines, dont nul_ mieux que les Belges ne sait mesurer l'amertume, nos alliés roumains sont confiants dans l'avenir et c'est avec une vive satisfaction qu'ils ont appris la réponse des Alliés à la manœuvre cle paix alle- i>~» mande. Cette réponse est, en effet, le sûr garant de la revanche et de la réparation prochaines et la certitude de ia victoire est la même en Roumanie que dans les autres pays allie;-. Entretemps, les événements suivent leurs cours en Grèce. La nouvelle Note des Puissances a bien le caractère d'un ultimatum et le délai fixé pour la réponse expire aujourd'hui mercredi à midi. Il est donc superflu de se livrer au petit jeu des suppositions et nous préférons attendre la réponse d'Athènes. Disons simplement que les détachements alliés, en vue de toutes les éventualités, ont été retirés du Pirée et que^ si la réponse du gouvernement grec est négative, ce port, ainsi que la capitale hellène, seront, vraisemblablement, occupés par les troupes alliées. Nous ne pensons pas outrepasser les limites tracées par une prudente circonspection en disant que la réponse d'Athe-nes, si elle est négative, risque fort d'entraîner des changements dynastiques, et c'est là une perspective qui influera sans doute sur les décisions du roi Tino et de son cabinet. Les conseillers allemands du Roi 1 ont conduit, lui et son paysa, devant l'abîme, et cette foi- la Grèce est acculée. L'exemple de ce qui se passe à Athènes servira, espérons-le, d'exemple a l'Espagne, où les menées germanophiles deviennent de plus en plus audacieuses. Les 80,000 Allemands qu'héberge l'Espagne n'ont cessé, depuis le début- de la guerre, de se livrer à unei propagande effi'énéequi, il faut bien le reconnaître, a trouvé un •terrain fertile dans certains milieux catholiques et militaires. Les classes intellectuelles et la majorité du peuple, par contre, sont nettement favorables aux Alliés, et le gouvernement ainsi que le Roi ne se sont jamais départis d'une stricte et vigilante neutralité. Celle-ci ne fait pas l'affaire de nos remuants ennemis qui ne reculent devant aucun moyen pour soumettre les neutres à leurs lois. L'arme dont ils se servent comme moyen de pressioi: est le sous-marin et il faut avouer qu'il; en jouent avec maîtrise. Ils promettent volontiers d'épargner les bateaux neutres mais veulent contraindre les capitaines à solliciter des saufs-conduit; de la part du représentant diplomatique allemand. Ce n'est ni plus ni moins qu'une tentative de " légalisation " de la guerre sous-marineJet on comprend que les neutres résistent . C'est pour des raisons connexes à la guerre sous-marine et pour d'autres, d'ordre international également, que le cabinet Romanones a cru devoir donnei sa démission hier. Mais le Roi ne l'a pas acceptée, et cette confirmation de la confiance royale permettra au gouvernement espagnol de poursuivre avec fermeté une politique que l'ambassadeur d'Allemagne à Madrid se permet, indirectement, de déclarer pro-alliée. L'ingérence du diplomate teuton et de ses innombrable; agents dans les affaires intérieures espagnoles rend nécessaire une attitude énergique de la part du gouvernement de Madrid et différents symptômes indiquent que l'Espagne, comme d'autre; neutres, est . décidée à défendre san; faiblesse ses droits et sa neutralité. LA CAPITULATION D'ANVERS. ■ il M. Churchill et la fin d'Anvers. L'étude de M. Churchill sur Anvers dont nous avons publié hier un résumé plein d'intérêt et de clarté, comble une importance lacune de l'histoire de la campagne de 1914 en Belgique. La haute personnalité de l'écrivain, anglais, sa qualité de membre du govvernem.erit britannique à l'époque du drame, la part directe qu'il y a prise en venant à Anvers aider à bâtir la manœuvre audacieuse du déblocus de la place, la précision de ses déclarations, nous garantissent l'indiscutable valeur de ses révélations.Il } a néanmoins, dans son récit de événements, à côté des faits que lui-même a vécus, des éléments, 'de,s renseignements qui n'ont pu que lui être rapportés et qui ne présentent pas les mêmes garanties d'exactitude. Certains, tel l'affichage le 2 octobre dans les rues d'Anvers d'une proclama-lion invitant les habitants à recevoir les Allemands avec calme, n'ont sur ses déductions aucune influence, et quoi-qu'inexacts, ne demandent pas à être relevés. Mais il en est d'autres oui, s'ils n'enlèvent rien à la portée générale des conclusions, ont pour effet de déplaça quelque peu les mérites de chacun dan; l'obtention des résultats acquis au cour; de cette opération entreprise de commun accord par les états-majors alliés. L'opération du déblocus. Ainsi, donc, \jj, délivrance d'Anvérs devait être obtenue par la réussite d'uh( opération entreprise offensivement, pai les forces anglo-françaises concentrée; à Gand, dans le flanc gauche de l'armée assiégeante. Il est certain que l'armée belge aurai elle-même tenté la chose si elle en avai eu les moyens ; mais sa faiblesse numérique en infanterie et matérielle en artillerie lui permettait; à peine de tenir dé fensivement l'immense front s'étend an de Lierre à l'Escaut, indépendammen des forces qu'elle devait consacrer à h défense du fleuve entre Anvers et Gand et des troupes de forteresse qui interdi saient aux Allemands les accès de la po sition sur le restant du périmètre. La nature spéciale de l'armée de siège allemande, dont une artillerie nombreuse, puissante et lourde, donc relativement peu mobile, constituait l'ossature, justifiait l'espoir que l'on pou va il nourrir de la mettre hors cause avant ' qu'elle n'ait eu le lemns de faîte front à l'ouest, d'amener des renforts de troupes de campagne ou bien de sauver son immense matériel de siège en abandonnant. l'attaque, si lénc-rgiquement commencée, de la position d'Anvers. Il fallait donc agir vile et avec mystère. L'annonce de l'arrivée de renforts anglais dans d'intérieur de 3a forteresse belge ne pouvait qu'être agréable à l'ennemi, dont il. allaient augmenter le nombre de prisonniers de guerre qu'il se promettait d'y faire. Quant aux aut es troupes alliées qui furent amenées à Gand par chemin de fer ou qui débarquèrent à Ostende et à Zeebrugge dès le 6 au matin, elles devaient se -réunir.,à Gand 3e 8 octobre et entamer ce jour encore leur marche vers le sud-est. Leur action devait donc commencer à faire sentir ses effets dans la journée du 8 os tobre déjà et être effective dans le courant de la journée du 9. L6 rôts de l'armée beige. Il semblerait, à en juger par les stipulations de l'accord intervenu entre les gouvernements anglais et belge, que seules les forces anglo-françaises «levaient entreprendre l'action offensive dans le flanc de l'armée assiégeante. Mais, d'autre part, M. Churchijll déclare que les Belges, s'étant vus dans l'impossibilité de conserver, au delà du 6 au .soir, 1a ligne de la Nèthe, estimaient que, dans le pays de Waes, ils étaient en état de donner la main à toute une^rmée de secours. L'abandon de la Xèthe entraînait celui du front non entamé Waelhem-Es-caut et celui de toute la première ligne de défense de la position sur la rive droite de l'Escaut. L'opération à réaliser se modifiait en conséquence : la défense d'Anvers était reportée sur la seconde ligne, constituée par les forts anciens depuis le fleuve jusqu'au Schyn et par l'ancienne enceinte au no-d ce ruisseau, dont î'inondation avait été tendue. Cette défense était confiée à la deuxième division d'armée belge, aux trois brigades navales britanniques commandées parle général Paris, et à deux régiments d'infanterie de forteresse. L'ensemble de cette défense était sous les ordres du[ 'lieutenant-général Dassin, commandant la 2e divisîojn belge. D'autre part, l'action offensive, partant de Gand, allait pouvoir recevoir l'appui de l'armée de campagne belge, laquelle était en mesure de franchir l'Escaut à Ter monde, Schoonaerde et Wetteren, après avoir profité de la journée du 7 pour reposer ses troupes harassées et remettre de l'ordre dans ses unités. Cette action offensive ne pouvant être décisive que dans la journée du 9, on conviendra que la mission dévolue aux troupes de défense de la seconde ligne, de résister de front pendant trois fois vingt-quatre heures aux attaques furieuses des assiégeants était toute de sacrifice. Cependant, nous voyons la défense de 3a seconde ligne abandonnée dès le 8 au soir, parce cjue, dit l'auteur anglais, à ce moment, l'enceinte fut considérée comme intenable. Cela ne me paraît pas une raison péremptoire connaissant ies qualités d'opiniâtreté de nos troupes et des Anglais et l'indomptable énergie de leur chef, j'ai tout lieu de supposer qu'il y a une relation étroite entre leur départ et les événements qui se déroulent, au cours de la journée du 8, dans le pays de Waes. L'échec dit proje-t du déblocus. Ce soiït les Allemands qui ont franchi l'Escaut entre Termon.de et Gand et refoulé devant eux les troupes de l'armée ■ de campagne belge. Celles-ci sont obli-, gées d'évacuer tout le pays de Waes et . de se retirer à l'ouest du canal de Gand à Ttrneuzen : le 8 au soir, cette opération est terminée, abstraction faite de la 2e division et des Anglais, encore sur la rive droite du fleuve. Quelles sont ces troupes allemandes ' qui ont réussi à forcer ainsi l'Escaut et ' à envoyer déjà 'des détachements vers ■ Gand? Pourquoi ne poursuivent-elles ' pas l'armée belge en retraite? Que restent-elles faire dans le pays de Waes pendant les journées des 8, 9, 10 et 11 octobre, car ce n'est que le 12 qu'elles franchiront le canal de Gand à Ter-neuzen?11 n'est pas exact d'ailleurs que "seuls de faibles partis allemands s'aventurèrent au delà de Lokeren dans la nuit du 9 au 10." La vérité est que le 9 octobre, vers 13 heures, la 2e division d'armée belge fut canonnée à hauteur de Moerbcke, qu'un train transportant des Anglais fut bombardé au même endroit, exactement à Petit-Sinav, dans le début de l'après-midi, et que Moer-beke fut occupé par l'ennemi le 9 au soir; Slekenc et Koewaecht le furent Je lendemain. La thèse que les .Vlcmands ne s'éten- #> dirent pas vers le nord, vers la frontière hollandaise, parce qu'ils se sentaient menacés par les forces alliées rassemblées à MêiJe et environs, ne doit donc même pas être discutée, car elle est bâtie sur des renseignements contraires à la réalité des événements. Les Allemands mystifiés. Ce n'est donc pas à la présence des Franco-Anglais que l'armée belge est redevable d'avoir dépassé Gand, "le point dangereux," en sécurité, attendu I que ce passage était effectué le 8 au soir, mais il faut reconnaître que cette présence a empêché les Allemands de gagner de vitesse l'armée belge en retraite en parcourant la corde au lieu de l'are lui-même. M. Churchill dit; "Incertains deî'importance de l'armée avec laquelle ils venaient en contact et trompés par les possibilités infinies de débarquement, les Allemands s'arrêtèrent pour rassembler leurs forces." ■ Il m'est avis que le service d'espionnage si complètement organisé par nos ennemis devait les avoir renseignés à suffisance sur la valeur approximative de contingents débarqués à Ostende et à Zeebrugge depuis le 6 au matin et en gare de Gand. D'ailleurs, la doctrine militaire allemande me faisait-elle pas aux corps allemands du pays de Waes un devoir de se porter sur Gand, pour intervenir dans la bataille que les An-gllo-Français ilivraient à une de leurs -colonnes voisines? Et n'était-ce pas pour ces corps le procédé sûr pour forcer à la retraite ces Anglo-Français que de les déborder par le nord en traversant le canal de Gand à Terneu-zen à la suite des troupes belges refoulées de Lokeren ? L'erreur dans laquelle versa le commandement allemand est réelle, mais elle ne trouve pas son origine dans l'incertitude de l'importance des troupes anglaises rencontrées au sud-est de Gand, car cette îypothèse n'explique pas l'inertie des corps allemands pénétrés dans le pays de Waes. Les campes de l'erreur. Elles sont multiples, mais elles ont à leur base le manque de psychologie, caractéristique de la mentalité germanique. Les Allemands n'ont pas imaginé que les Belges, faisant fi de la conception d'Anvers, réduit national, l'abandonneraient jamais. Ils étaient tellement certains d'y faire toute l'armée prisonnière qu'ils avaient pris leurs dispositions pour en assurer le transport vers les prisons 'allemandes par chemin de fer : l'évacuation devait être un modèle d'organisation. Cette certitude explique 'e retard qu'ils apportent dans le barrage du couloir existant entre l'Escaut et la frontière hollandaise, permettant ainsi l'accès dans Anvers à des renforts britanniques qui deviendront ainsi une proie facile. On ne doit pas tenter de justifier cette absence de mesures par. un manque de moyens, car s'il est vrai que l'effectif du corps de siège était, pour ce faire, insuffisant, il est par contre évident qu'il y avait à Cologne d'importantes réserves et qu'il était bien simple de hâter l'envoi d'un corps pour remplir une aussi importante mission. A la 'clarté de cette erreur psychologique fondamentale, les erreurs de jugement de l'état-major allemand se comprennent aisément : L'abandon de la ligne de la Xèthe leur fait craindre un piège, car ils hésitent à faire avance» leur infanterie au delà de cette rivière et à s'approcher de la seconde ligne de défense. Ils ne se rendent pas compte de l'abandon, le 8 au soir, de cette seconde ligne et nie font rien pour entraver la retraite difficile des troupes belges et britanniques. Lorsque le 8 octobre ils refoulent devant eux l'armée de campagne dans 'e pays.de Waes, ils se figurent n'avoir eu affaire qu'aux seules forces qui depuis tout un temps défendaient les passages de l'Escaut entre Wetteren et Ter-monde.s'ils ne poursuivent pas ces troupes belges en retraite au delà du canal de Gand à Terneuzen, c'est parce qu'ils croient à ce moment le gros de l'année de campagne belge encore enfermé dans la forteresse. Si le 9 les corps allemands du pays de Waes ne se portent pas au secours du. corps d'armée voisin, battu par les Anglo-Français à Melle et à Quatrecbt, c'est parce qu'ils craignent d être eux-mêmes attaqués sur 3 >ur>s derrières par l'armée de campagn ; belge, qui sortirait d'Anvers par le cinquième secteur. Si, le 9 octobre encore, ils s'étendent vers le nord en occupant Moerbeke et er. interceptant ainsi la voie de communication la plus rapprochée de la frontière hollandaise, c'est précisément parce qu'ils craignent de la part de l'armée belge de campagne une tentative "in extremis" d'échapper à la capitulation.Le rôle d£s troupes de forteresse. Le retard des Allemands dans leur marche vers le littoral n'a donc pas pour cause unique la présence des contiii-gents anglo-français à Gand, mais aussi, et essentiellement, le maintien dans Anvers d'importantes troupes de forteresse. C'est leur nombre, la composition de leurs imités, en apparence semblables à celles de l'armée de campagne, leur présence clans les retranchement, de la première ligne de défense, depuis l'Escaut jusqu'à l'inondation tendu. -contre la frontière hollandaise, et aussi sur les digues du fleuve, face à la ville d'Anvers, ce sont ces éléments qui expliquent la "kolossale" erreur de jugement du commandement allemand. C'est au sacrifice de -ces troupes de forteresse que l'on est redevable surtout des résultats décisifs obtenus à cette période critique des opérations. . Après le départ de la 2e division et des Anglais, c'est leur résistance qui a constitué le pivot de l'opération du déblocus dont la décision devait être obtenue dans le courant de la journée du 9 ; cette opération ayant échoué, parce que entre le moment de sa conception et celui de son exécution la situation stratégique générale avait été profondément modifiée par suite de l'apparition dans le nord de la Belgique de forces ennemies très importantes, les troupes de forteresse ont, par leur maintien dans la place, immobilisé sous les murs d'Anvers plusieurs corps d'armée allemands et permis ainsi, à l'armée de campagne et aux Anglo-Français venus à Gand de réussir leur retraite jusqu'à la ligne de l'Yser. Le sort des troupes de forteresse. Les troupes de forteresse de Liège ont échappé à la captivité en s'échappant de la place avant son investissement, celles de Namur en firent, en partie, autant et profitèrent de l'existence derrière elles du territoire français ; celles de Mau-beuge, complètement entourées devinrent la proie de l'ennemi. 11 est certain qu'après ces trois expériences, le commandement belge était fixé sur le sort de la forteresse d'Anvers et des troupes qu'il laissait derrière lui ; il est certain également qu'il a envisagé l'éventualité de l'abandon, en temps opportun, de la place forte par toute l'armée — campagne et forteresse — et que, s'il ne l'a pas fait, c'est qu'il avait pour cela des raisons majeures, car ainsi que M. Churchill le déclare, " dans tous les cas, elles auraifnt été obligées de se rendre a l'envahisseur ou de se faire interner en Hollande, une fois l'armée de campagne partie." Il ne viendra à l'esprit d'aucun homme sensé, je présume, de reprocher aux troupes de forteresse d'Anvers d'avoir préfère l'internement à la captivité des prisons allemandes. S'il est vrai que les conditions matérielles de vie dans les camps d internement hollandais sont incomparablement meilleures qu'en Aile--magne, les souffrances morales sont équivalentes car elles ont leur origine dans ce sentiment pénible pour un soldat de se sentir placé dans l'impossibilité de continuer à rendre à sa Patrie les services dont il se juge capable. Quel réconfort moral, quelle consolation pour lui que de pouvoir se dire cependant que son sacrifice n'a pas été vain, et qu'en demeurant stoïquement à son poste malgré les infinies tentations de suivre ses frères d'armes dans la voie de la liberté et de la gloire, il a contribué puissamment au succès de l'œuvre com-.mune. Je suis persuadé qu il saura gré à l'homme d'Etat anglais de lui" avoir révélé plus complètement la portée de son action et de son sacrifice. GOMMANDAX'I C*~ UN DOCUMENT MÉMORABLE. M. ■ , « S'il est un spectacle réconfortant pour tous les" Belges vivant actuellement à l'étranger, et enclins pour toutes sortes de raisons à se laisser aller à l'horrible cafard, c'est bien celui de la belle résistance morale offerte par nos parents et par nos frères à tous les efforts de l'envahisseur. L'administration dr. von m Bissing et la presse soi-disant belge vendue aux Boches n'ont rien négligé pour amener nos chers compatriotes à taire cause commune avec l'occupant ; devant l'inutilité de leurs efforts, devant le succès flagrant de la libre Belgique et des patriotes héros qui •-e font une tâche quotidienne de maintenir le moral élevé

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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