L'indépendance belge

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27 november 1915
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s.n. 1915, 27 November. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 29 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/js9h41kq45/
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86ème année. No. 281 L'INDEPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PEHm BELGE. CONTINENT : 16 CENTIMES (HOLLANDE a G CENTS.) ADMINISTRATION ET REDACTION : BtrEBAU A PARIS : fUDOE HOUSE, TUDOR ST.. LONDÔN, E.C. li' PLACE DE l'A BOURSE. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH,; j 238-11. LONDRES, SAMEDI 27 NOVEMBRE ISIS. ABONNEMENTS: 16 MOIS! SHILLINGS! [ ' 1 an. 33 shillings. ' Conservation par le Progrès. SOMMAIRE. LA SITUATION : Nouvelles concessions grecques. — L'attitude de îa Roumanie. — Lord Kilchener en Italie. — Les pertes allemandes. ■—Le succès britannique en Mésopotamie. Les cyclopes,—Franz He'lens. Lettre des Etats=Unis. —* F, C. Pick. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Faits menus, menus propos.— Bob. En Belgique. Echos, Etc. LA SITUATION. Samedi, midi. Des détails complémentaires parvenus d'Athènes au sujet de la réponse de la Grèce à la démarche collective des Puissances de l'Entente disent que le gouvernement grec a «lis entièrement à la disposition des Alliés le chemin de fer de Salonique à la frontière serbe et leur a également concédé l'usage illimité des routes grecques. D'autre part, il s'est engagé à retirer les troupes grecques qui étaient en garnison à Salonique et qui vont être réparties sur différents points de la frontière. Enfin, une démobilisation partielle de l'armée, rendue nécessaire pour des raisons financières, est envisagée. M. Denys Cochin, qui a été reçu hier en audience de congé par le roi Constantin, continue d'être l'objet de multiples marques de sympathie. Au cours d'un dîner offert en son hon-sieur par l'Union Franco-Hellénique, M. Cochin a fait allusion, dans les termes les plus chaleureux, à M. Vénizélos, qui a répondu en montrant les liens indissolubles qui unissent les Grecs à la France. Il est certain que si M. Vénizéios était resté au pouvoir, la Grèce aurait probablement donné aux Puissances de l'Entente des preuves plus tangibles de cette amitié. Maintenant qu'il s'est retiré momentanément de la vie publique, le grand homme d'Etat, ami sûr de la France et de la Grande-Bretagne, est l'objet d'une mesquine campagne de presse qui tend à l'impliquer dans un procès motivé par son récent manifeste dans lequel il exposa les raisons qui i'ont décidé à s'abstenir aux prochaines élections.Il ne s'agit là, évidemment, que d'une intrigue contre un homme d'Etat dont l'honnêteté politique semble gêner certaines personnalités moins scrupuleuses et qui, non contentes de gouverner contre les volontés de 1a majorité du peuple, voudraient discréditer et écarter au besoin un adversaire redoutable dont ils jalousent le prestige incontestable. En présence de ces louches machinations, qui prouvent que l'élément progermanique en Grèce n'a nullement désarmé, on comprend la réserve des journaux français à propos des assurances grecques. Mais pour le quart d'heure, c'est l'attitude de la Roumanie qui préoccupe le plus sérieusement les esprits. Les personnes informées disent qu'il est absolument certain que la Roumanie abandonnera sa neutralité et que son intervention aux côtés des Alliés n'est qu'une question d'opportunité. Même les germanophiles s'en rendent compte êt tous leurs efforts ont pour unique but tle retarder le moment fatal de cette intervention.La mission du prince de Shaumburg-Lippe, neveu de l'empereur Guillaume à Bucarest, n'aura pas plus de succès que les missions précédentes, car l'intérêt de la Roumanie est incontestablement de se ranger de notre côté. Les Roumains sous la domination de l'Autriche, c'est-à-dire qui habitent la Bu-lîovine, la Transylvanie et le Banat, ' se chiffrent à cinq millions, alors que les Roumains qui habitent la Bessarabie fusse atteignent à peine le million. Les classes intellectuelles de la Roumanie, les habitants des grandes villes, sont nettement francophiles ; quant aux paysans, qui forment l'immense majorité de la population, ils ne s'occupent guère de politique mais ils ont la haine du Hongrois et détestent l'Allemand qui, pour eux, est !' "étranger." Dans ces conditions on attend avec fe plus vif intérêt le résultat du conseil de la Couronne qui, à en croire certains journaux, doit se réunir incessamment à Bucarest, et auquel tous les ministres et chefs de partis ainsi que certaines hautes personnalités politiques doivent assister, La Bulgarie surtout se montre très inquiète de ce chef, et se préoccupe dès à présent d'une intervention qui éqa vaudrait â son écrasement certain. En attendant, les troupes de Ferdinand le Félon se font battre sur le Yar-dar, où les Français, à la suite d'une nouvelle offensive, ont enlevé aux Bulgares le village de Brusnik, qui flanquait leurs positions de Krivolak à l'est. On a des raisons de croire que les Bulgares concentrent petit à petit toutes leurs foi-ces contre les positions franco-britan-niques ét l'armée serbe du sud, et des combats acharnés se préparent dans cette région. Sur les autres parties du front serbe, les armées austro-allemandes, réunies maintenant sous le haut commandement du maréchal von Mackensen, o i' dépassé Mitrovitza et se préparent k opérer contre le Monténégro. Dans 1e sud, Monastir est encore aux mains des Serbes et l'avance bulgare dans cette direction semble momentanément arrêtée. En Courlande, les combats pour îa possession de Bersemunde continuent et la ferme du même nom a changé plusieurs fois de mains. La correspondance régimentaire tombée aux mains des Russes établit que le manque de renforts est vivement ressenti par 5'ennemi, qui ne pourra rien entreprendre tant qu'il ne dispose pas de troupes fraîches. Mais où les Allemands les prendront-elles, ces troupes fraîches ? Leur épuisement est tel aujourd'hui (on parle d'un total de 4,500,000 de pertes allemandes à la fin d'octobre, dont 3,000,000 tués ou définitivement hors combat), qu'il suffirait d'une offensive générale et simultanée sur tous les fronts pour découvrir les multiples points faibles que doivent présenter actuellement les lignes de î'ei-nemi et l'obliger, peut-être, à les raccourcir. On peut être convaincu que cette offensive générale entre dans les projets des Alliés, et la visite que fait fond Kilchener â Rome et sur le front italien a pour but préparer l'exécution.Rien de particulier sur les fronts italien et occidental. Gorizia résiste toujours, mais les journaux autrichiens préparent le public à la chute inévitable de cette place forte. Vingt-trois aviateurs britanniques ont exécuté un raid contre le camp allemand d'Achiel-le-Grand, au nord-est d'Albert, avec plein succès. En Mésopotamie, la victoire britannique signalée avant-hier est plus complète que ne l'indiquaient les premières dépêches. Le nombre des prisonniers se chiffre à 1,300. Les pertes britanniques en blessés sont de 2,500. LES CYCLOPES. S il est vrai que l'uniforme du soldat semble mettre tous les hommes au même niveau et que la discipline militaire efface provisoirement les personnalités, il est certains signes cependant auxquels on peut les reconnaître. Un bon observateur s'y trompe pas. Mais il faut savoir les déchiffrer. et J^'erre Mille, dans un récent article du ernps," note un joli tableau. Pendant un £éjour à Londres, il aperçoit, dans use des salles de la National Gallery, un fc°iaat anglais, correctement sanglé dans on,complet khaki. Il le voit s'approcher froidement d'un tableau de Crome et emeurer quelques moments absorbé y??1. *'œuvre de l'artiste* " lui demande : Etes-yous £eintre.£ Le soldat lui répond d'une voix contenue et pourtant claire des Anglais bien élevés : — I vvas j J'ai rencontré un soldat, un Flamand d'Anvers, qui avait passé par les plus tragiques heures de la campagne. Il par- : lait plus volontiers cependant de sa vie passée que de ses aventures guerrières, et il employait une expression qui vaut celle du soldat anglais, qui en a toute la grandeur concise, avec, en plus, cette couleur qui nous appartient. Je ne me souviens plus que! métier cet homme exerçait avant la guerre, mais pour désigner Je passé il disait : "Dans ma vie réelle..." Il y a toute une philosophie dans ces mots. Depuis que la, guerre jï'cst glus uri métier, mais une aventure forcée, un jeu terrible, un devoir sanglant, qu'on l'appelle comme on voudra, les hommes que le hasard mêle dans îe conflit s'y révèlent tôt ou tard avec les traits caractéristiques qui les distinguaient dans l'exercice de leurs occupa lions passées. On m'est guerrier que cîe passage. Les anciennes manies, les tics, les besoins et les gestes de la vie active reviennent à la surface de l'individu, après les premiers jours ce désorienta lion. Il semble que nous ayons définitive-' ment quitté notre métier, notre profession, parce que la mort est devant nous. Mais l'homme ne change pas si vite, il n'abandonne pas sitôt ses habitudes et ne renonce pas ainsi à ses goûts. Du reste, les transformations de la guerre moderne, ses complications, ses adaptations nouvelles, permettent aux individus d'y exercer leurs facultés personnelles. C'est, certes, une des caractéristiques des guerres de notre temps, que les hommes y sont moins nivelés qu'autrefois. La civilisation met partout .sa marque et fe meurtre imême se perfectionne et s'humanise... Le point intéressant (n'est pas de savoir comment on utilise les facultés individuelles dans les services variés de l'armée, mais d'observer de quelle façon les hommes confondus dans le nombre, perdus dans les rangs, se révèlent. On tombe ici dans un domaine pittoresque et curieux. Celui qui disait: "Dans ma vie réelle," exprimait ainsi toute la fantasmagorie de cette période nouvelle de sa vie ou il se maintenait dans le vertige continuel de la mort. Il disait ainsi l'irréalité de cette existence provisoire qui semble â tout homme sensé absurde, antihumaine, grotesque comme un cauchemar. Il dépeignait les hallucinations des heures mortelles. C'était peut-être aussi un philosophe rêveur, et alors ses paroles avaient une signification étrangement profonde, et il s'y mêlait une. poésie pieine de sonorités imprévues. Le fait est que la plupart des hommes au front se révèlent, avec un côté quelque peu 'énigmatique et bizarre qui provient d'un état de surexcitation nerveuse fréquente et aussi de l'idée qu'on se fait de la valeur de la vie dans cette vaste fournaise où l'unité compte pour si peu. Il y a un grain de démence dans le cerveau des hommes qui ont vu le feu de près; démence passagère, mais qui déteint sur certains de leurs actes. Il suffit d'observer un groupe de soldats en ligne dans une tranchée. Il y en a toujours quelques-uns qui révèlent dès l'abord leur " vie réelle " par des signes qui paraissent plutôt fantastiques. Dans l'immobilité forcée de la vie de tranchées, ils ne peuvent s'exprimer que par des gestes ou des paroles. Un homme qui ne parlait jamais de son métier le trahissait en poussant des " âbue " prolongés chaque fois qu'une " marmite " s'abattait aux environs. C'était un bâ-telier. Un autre, coureur-cycliste de son métier, ne pouvait parler de retraite, sans imiter de ses deux mains le mouvement des pédales. Les gestes du métier leur restaient et étaient devenus chez eux comme un tic qui les trahissait à tout moment ! Une chose intéressante à noter, c'est que, loin de rougir d'un métier modeste, exercé avant la guerre, les hommes s'ei montrent plutôt fiers. Comme mon soldat-philosophe, ils en parlent volontiers, tandis que dans la vie ordinaire chacun cherche â s'endimancher et à paraître au-dessus de sa condition. Mais le soldat n'a plus cette ambition déplacée; .'! sent bien la vanité d'une pareille attitude; et puisque l'uniforme met ici tous les hommes au même niveau, n'est-ce pas s'élever que de prononcer une préférence pour le métier qu'on a exercé? C'est un signe de personnalité incontestable.Comment s'affirme cette fierté du métier? De mille façons variées et pittoresques, en mille occasions imprévues, et, remarquons-le en passant, avec une dignité et une mesure que l'on chercherait vainement ailleurs. Nulle trace de vanité dans tout cela, mais une. conscience droite et haute, une volonté de se hausser au-dessus de la ligne commune. Voyez, par exemple, ceux qui, l'hiver, lans les tranchées humides, s'occupent du feu. Il existe â l'armée des gardiens lu feu. Ce sont presque toujours les mêmes qui exercent ces fonctions. On ne les y a pas désignés; ils devaient le ['aire, parce que c'était leur métier. Sans vouloir généraliser outre mesure, on oeut affirmer que la plupart de ces hommes étaient avant îa guerre des forgerons, des chauffeurs, qu'ils exerçaient un métier où le feu jouait un rôle important. J'en ai vu aussi qui s'étaient Improvisés gardiens du feu parce qu'ils trouvaient dans cet élément de quoi nourrir leur besoin de rêverie. Tous prenaient jdevaiii îe brasero^ le feu de paille ou de bois, une attitude de prêtres anti- i ques; ils accomplissaient leur besogne 1 avec une simplicité hiératique, comme i s'il s'agissait d'un rite grave et sacré. ; 11 y a aussi ceux qui font la cuisine... i Et l'on s'étonne de les voir confectionner i îa grosse soupe et le rata avec tant de 1 sérieux ; mais c'étaient peut-être, dans ; leur "vie réelle," des Vatel attachés aux i premiers restaurants de la capitale ! Dans < la tranchée-abri particulièrement, où l'isolement fait les hommes ingénieux, \ on peut observer mille détails où les mé- » tiers se révèlent. Les premières bagues t en aluminium, dont îa mode fait fureur ; actuellement, eurent pour artisans des i bijoutiers de choix. Il en est qui n'étaient ■ que de simples chanteurs avant la guerre ' et qui deviennent au feu des chansonniers, voire de véritables poètes. J'ai en- t tendu, un soir, un soldat qui chantait 1 au clair de lune des chansons assez ba- f nales, mais avec une âme et un style que i les conservatoires auraient applaudis ; et il n'avait aucune galerie autour de lui. Je me souviens aussi d'un petit trou- ■ pier fluet et souple, dont les mouvements i me parurent extraordinairement harmonieux; sa marche était presqu'une danse , continue et qui n'avait rien de choquant. , Je sus depuis que c'était un simple danseur de bar... Il serait intéressant de noter aussi ' comment certains hommes â l'armée, ' très imprégné de leurs occupations pas- 1 sées, en trahissent îa marque par une < ;ransposition curieuse, îa plupart du emps inconsciente. Un simple berger nculte se haussa jusqu'au grade de servent ; cet ami des bêtes avouait avec me totale ingénuité son ignorance. Il lisait "mes moutons" en parlant de ses lommes, et cela avec le plus visible jlaisir. Mais ce sujet nous mènerait trop oin et nous induirait peut-être à des confusions un peu hasardeuses. Ce qui est indiscutable, c'est que le repos forcé, l'inaction des longs jours l'hiver et l'absence de préoccupations matérielles, toute cette transformation .nsolite de la vie, loin d'émousser chez le 'Soldat l'amour du métier, l'exalte au contraire, le grandit et lui donne une valeur nouvelle1. Quand on regarde ce peuple souterrain, cette humanité cachée, qui depuis les mois creuse des trous pour s'y terrer, ne fait quelques bonds que pour se terrer un peu plus avant, attend la mort dans ces tombes toutes faites, avec une déconcertante ténacité, on songe à une irmée de cyclopes attelés à une œuvre formidable et longue. Les petites occupations, les gestes d'apparence étroite, prennent à lia lueur de la mort une signification grandiose. Et tous ces hommes qui Ont quitté leuirs métiers forgent avec les attitudes diverses et personnelles le ^rand travail de l'avenir, le bronze fantastique et solide de la victoire pro.-ihaine. FRANZ HELLENS. LETTRE DES ETATS-UNIS. i » i i 11 i t i ii Du coton de toutes Ses couleurs* (De nôtre correspondant.) Une innovation. Au lieu de teindre îe coton après sa fabrication comme on l'a fait jusqu'à présent, la nature le produira désormais revêtu de toutes les couleurs que l'oi: voudra. Cette innovation qui va causer, sans doute, une véritable révolution dans notre culture et notre industrie cotonnières, permettra de se passer de teintures chimiques et de produire à meilleur compte des étoffes de meilleure qualité. On sait que le coton souffre toujours plus ou moins en passant par la teinture. En em.ployant.des fils de différentes couleurs naturelles, on pourra, sur le métier, reproduire dans les étoffes tous les dessins imaginables et les nuances de ces dessins ne se faneront jamais. Pendant longtemps, îe public américain ne connut que le coton blanc, parce çjue, dans ce pays-ci, on ne cultivait que celui-là. Mais le Pérou, où pousse aussi le coton blanc, en produit du rouge et du brun. En Egypte et aux îles Hawaï, on cuîtive également le coton brun. Le coton jaune se trouve en Chine et îe coton gris dans î'Hindoustan. Dernièrement, on a réussi à produire un coton vert dans la Caroline du Sud et un coton noir-jais au Mexique. Le coton bteu Tout récemment, un savant de Boston, M. C. H. Clarke, a démontré dans son laboratoire îa possibilité de produire du coton bleu. On avait longtemps pensé que îa différence de couleur était due à des particularités de la terre dans laquelle le coton pousse. Mais un expérimentateur américain, M. A. W. Brabham, d'.Olar, dans la Caroline du Sud, a démontré que les cotons du Pérou, d'Egypte, de Chine, de I'Hindoustan et des îles Hawaï, conservent leur couleur quand on les transplante aux Etats-Unis, de même que le coton du Texas et des Caroîines reste blanc sous les tropiques. Soyez bien certain que les expérimentateurs, ayant à leur disposition, pour commencer, toutes Jes couleurs que nous venons de dire, ne tarderont pas à produire par le croisement un grand nombre de teintes intermédiaires. Par exemple, en croisant du blanc avec du rouge, on fera du rose. Avec du bleu et du rouge, on obtiendra du pourpre. Une addition de noir foncera toutes les autres couleurs. Il est bien probable que les recherches de M. Brabham seraient demeurées inconnues pendant plusieurs années encore si le propriétaire-éditeur du journal du village n'avait attiré l'attention sur une découverte, d'autant plus importante qu'elle se produisit presque simultanément avec une disette aiguë de teintures d'aniline. Avant îa guerre, nous consommions annuellement pour 44 millions de dollars de ces teintures, dont 80 pour ceni venait d'Allemagne. Ce que nous avions en magasin au commencement d'août 1914 fut épuisé en quelques mois. Des milliers de fabriques furent obligées de fermer et des centaines de mille personnes se trouvèrent sans travail. L'indus trie textile du coton fut la plus éprouver. Quoi de plus naturel, alors, que de songer au coton qui allait permettre de faire, sans teinture,' dés étoffes plus bel-îes etmeillcures que par le passé ? Teintures d'aniline. Disons bien vite que depuis lors, notre production nationale de teintures d'aniline a plus que triplé. Il est probable qu'avant la fin de la guerre, nous suffirons non seulement à notre consommation intérieure, mais si les bénéfices de cette industrie (nouvelle pour nous) le justifient, nous deviendrons nous-mêmes exportateurs de produits d'aniline et kt> Allemands devront, sous ce rapport, comme sous tant.d'autres, compter avec nous sur les marchés étrangers. La rareté des teintures d'aniline causa aussi une renaissance de l'industrie des teintures végétales qui avait depuis longtemps disparu, n'ayant pu résister devant l'invasion des produits allemands. On se remit à faire des teintures végétales, non pas à l'aide des appareils et procédés usités autrefois, mais par des moyens nouveaux donnant des résultats meilleurs â meilleur marché, de sorte que cette fabrication sera certainement continuée après que, îa guerre terminée, les conditions commerciales internationales seront redévenues normales.Depuis des mois les manufactures qui avaient fermé faute de -teintures ont repris leurs opérations et, là où la main-d'œuvre est suffisante, elles marchent •jour et muit, fabriquant sans .relâche les étoffes qui, cet hiver, protégeront contre les intempéries les Alliés dans leurs 'tranchées. Un mot encore sur ce sujet : Lors d'une conférence donnée tout récemment devant Ja Société Américaine die Chimie, le docteur Thomas H. Norton, chef du bureau des recherches chimiques au ministère du commerce, annonça de la part du gouvernement Fédéral la mise en exploitation très prochaine d'un procédé nouveau destiné à révolutionner l'industrie des teintures d'aniline. Ce procédé est l'invention de deux hommes : le docteur Charles H. Gagé, un chimiste américain, et M. Arthur L. Pearse, un ingénieur anglais. Le système mouveaiu simplifie d'une façon étonnante les moyens tortueux employés jusqu'à présent pour le traitement des produits de goudron. Dès le commencement de décembre, le procédé nouveau sera en mesure de livrer des couleurs sèches à raison de 5 tonnes par jouir. Un capital de quinze millions de dollars est consacré â la nouvelle industrie. Les marchés étrangers. Le gouvernement des Etats-Unis fait de grands efforts pour faire comprendre aux industriels l'importance de saisir l'occasion présente pour, non seulement nous affranchir de l'étranger en tout ce qui concerne les sous-produits du goudron, mais encore et surtout nous rendre maîtres des marchés étrangers où les teintures allemandes n'ont jamais rencontré de concurrence sérieuse. Le Dr Norton, déjà nommé, .et ua autre ch'i-

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