L'indépendance belge

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19 augustus 1916
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s.n. 1916, 19 Augustus. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/086348hc9c/
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£7ème année. No m L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI s ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS) I ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS • flJDOR HOUSE TUDOR ST.. LONDON, E.C. 11 PLACE DE LA EODRS TELEPHONE : CITY 3960. TELEPH.: j SAMEDI 19 AOUT 1916. En vente à Londres à 3 H. »e vendredi 18 août ( 3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) . ■ j ; "J*™™*- j Conservation par lb Progrè». LA SITUATION. Vendredi, midi. j U-.s communiqués de ce jour n'annoncent aucun fait saillant'.' Les trouipes britanniques ont seconde, sur la Somme, comme nous l'avons dit, les troupes françaises dans leur prise des tranchées au sud de Maurepas et elles ont avancé également à l'ouest et au sud-ouest de Guilîemont. A l'ouest du Haut Bois elles ont aussi capturé 300 mètres de longueur de tranchées sur 300 mètres de profondeur. La poussée au Nord, à l'Est, et au Sud de Combles s'accentue donc. Dans la journée de jeudi il y eut un combat d'artillerie intense. Dans la nuit les troupes britanniques eurent à repousser une série d'attaques e.i masses compactes contre les tranchées au nord-»uest de Pozières ; toutes ces attaques furent repoussées vigoureusement, causant de sérieuses pertes aux Allemands. Au nord-ouest de Ba zen fin les troupes britanniques ont enlevé 100 mètres de tranchées et une contre-attaque venant de iMartinpuich a été repoussée et quelques prisonniers ont été capturés. Un aéroplane allemand est tombé dans ■les lignes des Alliés près de Pozières. A Vimy, les Alliés, après l'explosion Id'une mine, en ont occupé le cratère. A Loos, les Allemands ont fait sauter des 'camouflets, mais sans causer ni pertes ni dommages. Les Allemands ont tenté dans la nuit de mercredi à jeudi une contre-attaque contre les positions françaises en pure perte. ' Le nombre de prisonniers faits dans cette action fut d-e 200 et 5 mitrailleuses furent capturées. Jeudi il n'y eut pas d'attaque d'infan- njterie. Pour la première fois, depuis le 21 fé-Hvmv. CQrrmuoiqués sont mui w Ries opérations autour de Verdun ; c'est ■donc l'accalmie de oé côté. Nous disions qu'il apparaît clairement ■ que les réserves d'hommes de l'Allema-fgne s'épuisent. Cette situation est dé-! montrée par les lettres écrites d'Allemagne et saisies sur les prisonniers. Datant déjà du printemps de 1916, elles donnent toutes de partout la même note : I De Wiesbaden : "Les jeunes gens de dix-huit ans sont déjà incorporés ; ceux de dix-sept ans ont dû se faire inscrire sur les listes de recrutement." De Kl. Ringe (Westphalie) : ".On revise et incorpore de nouveaux hommes." De Stammham (Bavière) : "Tu me demandes s'il y a encore des jeunes gens ici : malheureusement, ceux de dix-huit ans ont dû être incorporés le 4 avril. Il n'y a plus que tout jeunes gens ou des vieux comme moi." De Hambourg : "Maintenant, toute la classe 1916 s'en va au front ; samedi dernier, plus de 4,000 hommes sont partis d'ici. Quand tout cela ftnira-t-il?" Et le 19 avril : "Ceux de la classe 1897 partent demain." Ces enfants font pitié. "H faudra leur donner des jouets,'' écrivait-on déjà le 31 janvier. "Même mon cousin de Chariot te nburg, qui, dans le sens le plus strict, n'est qu'un soupçon d'homme, a dû y passer..." Et encore: "Le petit Max L..., le tailleur, la dernière levée de l'Allemagne, a été déclaré bon pour le service de garnison. ' ' .Sur le front italien une attaque autrichienne sur le Carso a été repoussée, l'ennemi abandonnant 100 prisonniers, dont quatre officiers. Dans le secteur de Toknino, à environ 20 kilomètres au nord de Gorizia, les batteries italiennes ont bombardé la gare de Santa Lucia. Une escadrille italienne d'aéroplanes, système Voisin, a bombardé avec succès la gare de Reifenberg, sur la ligne de Gorizia à Trieste, au sud de Dorn-berg.Par contre, des hydro-aéroplanes allemands ont lancé plusieurs bombes sur Venise et sur la lagune de Grado : on signale des dommages matériels. Sur le front oriental, la lutte continue de Riga aux Carpathes sans fait nouveau sensationnel. « Dans le secteur de Riga, un Zeppelin a lancé des bombes dans la région de Kemmern. La nouvelle du retour à la tête des armées de Riga à Dvinsk du général Russkv,, qui a été malade, est accueillie avec grande satisfaction. On signale que les Allemands ont remplacé le chlore comme gaz asphyxiant et emploient maintenant un gaz délétère qui ne se voit pas, tandis que les vapeurs jaune-verdâtres du chlore pouvaient s'apercevoir à distance : nouveau progrès de la Kultur ! Le communiqué allemand fait savoir que 3es Russes ont été repoussés partout et que dans les Carpathes ce sont les Ati'trichifcttsr'qui s emparent des hauteurs ! Peut-être pourrait-on reproduire à ce sujet le démenti, du Press Bureau relatif aux histoires inventées par les Allemands et annonçant que la liberté avait été offerte à Casement moyennant signature d'une demande de pardon. Il est à peine nécessaire de faire connaître au public britannique, dit le Press Bureau, que tout ce qui concerne cet incident est grotesquement faux dans tous ses détail» Dans les Balkans les troupes françaises s'avancent en suivant, vers l'est, le chemin de fer Salonique-lac Doiran-Sérès. Elles ont atteint les villages de Palmish, Shugova et Marntze, qui sont à une vingtaine de kilomètres du lac Doiran. Du Caucase et de l'Egypte ne sont parvenues aucunes nouvelles intéressantes. En Mandchourie les Japonais prennent leurs précautions et ont envoyé à Ching Cia Tung un régim^it de cavalerie, trois bataillons d'infanterie et une compagnie mixte armée de mitrailleuses. Le gouvernement de Tokio attend de voir le gouvernement de Pékin prendre une attitude amicale. I TRIBUNE LIBRE. ILES BASES MORALES DES CIVILISATIONS. IL Morale naturelle. IV.—Ce qu'il faut, avant tout, aux civilisations, c'est—ne craignons pas de le répéter—un fondement d'intérêts et de relations économiques naturels et 'sains, établi et développé sous l'influence de la connaissance et de la pratique d'une morale naturelle, sociale, nationale, internationale. Il n'y a, pour l'humanité, aucun autre espoir, aucune autre chance de progrès, de bonheur, de "salut." Les lois et les institutions morales des sociétés et des civilisations doivent consacrer ' • les rapports nécessaires qui dérivent de la nature des choses." Fondamentalement, la nature des choses sociales et internationales est économique. 11 est aussi impossible aux collectivités humaines de prospérer et durer sous un régime politique en opposition avec les lois économiques que sous un régime juridique contraire au besoin des hommes de manger et d'aller à la garde-robe (comme dit Voltaire), que sous un régime industriel défiant les lois de la gravi ♦-« té ou de l'expansion des oorps, que sous un régime commercial niant les notions de temps, de distance ou la vérité de la règle de trois. La seule différence apparaîtra en cfe que les sanctions des lois économiques seront plus lentes, parce que s'appliquant a des phénomènes moins rigides, dans lesquels interviennent la liberté et la responsabilité humaines, avec le temps nécessaire au choix et à l'expérience.L'ordre social et l'ordre international —nous en exprimons ici l'opinion longuement mûrie—seront à l'abri des révolutions et des guerres (les progrès moraux équilibreront et "compenseront" les progrès utilitaires), et la civilisation suivra un cours progressif désormais ininterrompu, lorsque tout au moins une notable minorité parmi les grands hommes d'affaires, les grands professeurs, les grands hommes politiques, les hauts dirigeants des Etats, auront consenti à s'assimiler quelques notions de philosophie économique et de morale politique naturelles, susceptibles d'exprimer en vingt lignes à peu près toute la sagesse qui leur est nécessaire—et qui leur manque.—[_£■'agent le plus actif des révolutions, le facteur le plus puissant des guerres, c'est le classicisme. Non pas que l'étude du latin ni même du grec soient à proscrire ^entièrement, mais bien parce qu'il est absurde du vouloir puiser dams le .passé les régies, les méthodes et l'esprit nécessaires au présent. Remplacez "les auteurs" par les grands économistes et par quelques philosophes de l'Histoire et (les sciences économiques, historiques et morales faisant dès lors de rapides progrès nécessaires) la nouvelle discipline fournira aux nations des légions de vrais "hommes d'Etat." Les "Humanités," c'est à peu près exclusivement, l'Histoire glorifiée de l'ignorance et des méfaits des " grands hommes " de l'humanité—ce qui explique suffisamment la génération de dévoyés d'aujourd'hui, proportionnellement aussi nombreux parmi les dirigeants que parmi i es dirigés.]— Sans nourrir l'espoir de toucher sérieusement aucun d'entre eux, animé toutefois de celui de faire-réfléchir quelques hommes de bonne volonté, formulons ici ces quelques vérités : Quelques vérités. 1. La première des vertus privées et publiques est le labeur, producteur des services et des choses utiles; la seconde est i'économie, qui les épargne à l'état de capitaux; la troisième est l'esprit d'entreprise, qui fait fructifier et multiplier ceux-ci. Moyennant le développement de ces vertus (signifiant accroissement constant du capital-science et du capital-choses), moyennant le libre accès de l'homme aux richesses naturelles (signifiant abolition des privilèges et des monopoles légaux) ; moyennant une sage procréation humaine (ne signifiant pas limitation, mais bien accroi&senïent constant et indéfini du nombre d'hommes sains de corps et d'esprit, naissant dans un milieu économique, social et moral, naturel et sain), il n'y a aucune limite traçable à l'élévation et à la généralisation du bien-être individuel, signifiant équitable répartition des biens, hauts salaires, bon marché des choses, loisir et progrès intellectuels et moraux. 2. Les richesses naturelles (matières et forces) sont gratuites. La valeur des choses est entièrement dans l'utilité qui leur est ajoutée par les services du travail et du capital (celui-ci étant le produit économisé du travail antérieur). Les services du travail et du capital doivent être rémunérés par le consommateur des choses. Le prix de celles-ci ne doit représenter que la valeur de ces services. Le plus primitif des outils, la moindre des previsjons ou des économies engagées dans l'œuvre de production et de distribution des richesses représentent un ' 'capital ' ' au même titre que le plus perfectionné et le plus coûteux des engins mécaniques, que le contenu du plus formidable des entrepôts, que la plus grosse des fortunes. La possession de ceux-ci ou de ceux-là est d'une légitimité égale, dJune égale utilité sociale,, du moment où ces richesses ont été acquises par le moyen de services rendus et acceptés librement, c'est-à-dire, en dehors de toutes lois consacrant des privilèges ou des monopoles. "Dans ces conditions," l'intérêt du capital et les bénéfices des entreprises sont, quelle que soit leur importance, d'une irréprochable respectabilité et la notion de propriété individuelle se oonfond fondamentalement avec celle de justice et de civilisation. (O'est d'ailleurs rarement ' ' dans ces conditions ' ' que se forment les très grandes fortunes.) 3. L'origine de tous les progrès, économiques, intellectuels et moraux, est dans les phénomènes naturels de la division du travail et de l'échange des produits et des services. Us furent toujours et resteront les phénomènes moraux primordiaux et fondamentaux des sociétés et des civilisations. Lee relations positives des hommes, quelles qu'elles soient, sont des échanges de choses ou de services. I/e développement du progrès économique, l'équitable distribution des richesses entre les individus, comme entre les groupements nationaux répartis sur la plauète, l'amélioration des rapports sociaux et internationaux, la Paix, l'avancement moral de l'humanité—et l'ac-oomplissement des finalités humaines— dépendent fondamentalcinent et dépendront de plus en plus des libertés du travail et des échanges, c'est-a-dire, de l'affranchissement des activités économiques—nationales et internationales—de tous privilèges et monopoles. L'humanité est constituée naturellement et par destination en une société de services mutuels. Tout obstacle à l'échange est un empêchement à l'accom plissement du but. Les conséquences nécessaires en dérivent inexorablement. 4. La loi de l'offre et de la demande, d'où résulte l'équivalence des choses et des services échangés librement, est la loi naturelle primordiale de justice et de moralité. Le fondement de la justice, du droit et de la morale est dans la valeur, née elle-même du service librement rendu.—[.Nous croyons avoir fourni la première définition positive de la Justice au cours de notre étude sur " La Morale et l'Echange internationaux " ("Journal des Economistes" du 15 février 1916^: " Pour avoir chance de concevoir d'abord, de définir ensuite, la justice dans son essence, d faut commencer par se demander ce qu'en a pu être l'origine parmi les hommes. Or, le concept de justice n'a pu s'introduire ou se former graduellement dans le cerveau des humains que lorsqu'ils sont entrés en relations autres que, celles de la foret—c'est-à-dire, lorsque le besoin qu'ils ont les uns des autres a commencé à se satisfaire par des échanges de choses et de services. L'origine dit, sentiment et de la notion de justice dans les rapports humains est dans le phénomène naturel et divin de la division du travail et de F échange des produits et des services du travail. La justice est née de la nécessité d'évaluer les choses et les services plus ou moins librement échangés et d'accepter leur équivalence, au moins approximative. Le sentiment et la notion de justice se sont développés, perfectionnés et élevés à mesure que devenaient plus complexes et plus libres la division du travail ainsi que l'échange des choses et des services intellectuels et moraux auquel celle-ci dormait lieu. La justice apparaît fonction directe de la liberté du travail et de l'échange. Le droit naturel et la morale positive ont comme origine et conserveront pour principe fondamental la liberté de se rendre, par le travail et par l'échange, de mutuels services. Cette liberté primordiale, susceptible, soutJot formes diverses de la coopération et de la solidarité, d'entraîner l'affranchissement de toutes sujétions et oppressions de l'homme par l'homme, reste Je critère essentiel de la justice dans les relations humaines. Le libre-échange. La justice et la valeur ont donc pour oommune origine un phénomène naturel altruiste — le service volontairement échangé et rémunéré—en l'absence duquel la propriété individuelle ne peut être légitimée. Le fonctionnement de la loi de l'offre et de la demande suppose la liberté et la responsabilité des échangeurs de choses et de services, c'est-à-dire' l'absence de toute protection, de tout privilège, de tout monopole légaux au profit du producteur et du consommateur—du vendeur et de l'acheteur—des choses et des services. Ce régime est celui de la libre concurrence. "Dans ce régime le producteur a intérêt à voir augmenter la richesse de ceux qui l'entourent. Comment pourrait-il être riche dans un milieu pauvre (c'est-à-dire dans un milieu composé d'échangeurs pauvres)?... L'idéal international de ce régime, c'est que tous les peuples soient riches." [Voyez à ce sujet Yves Guyot, " La Morale de la concurrence."] H est aussi absurde de la part d'un peuple de vouloir ruiner ou appauvrir d'autres peuples qu'il serait absurde de la part d'un commerçant de vouloir ruiner ou appauvrir des fournisseurs ou des cliente. Le dommage est réciproque et égal entre ceux qui refusent d'échanger, d'acheter ou de vendre, d'importer ou d'exporter.5. Les intérêts des producteurs sont des intérêtjs particuliers et privés. Le soin de les servir et défendre doit être laissé aux intéressés eux-mêmes, investis des libertés les plus entières et les plus illimitées de s'associer et solidariser, ainsi que des responsabilités correspondantes et adéquates à ces libertés. La nature des choses se chargera de cette correspondance et de cette équation; il suffit de ne pas la contrarier. L'intérêt général et public se confond avec celui de la consommation des biens. Cet intérêt est le seul que le législateur ait à "protéger." L'intérêt général et public demande qu'une quantité toujours croissante de choses et de servioes soit mise à la disposition des consommateurs. Il exige donc le maximum de production des choses et des services. Le seul moyen de l'obtenir est de laisser les individus produire et échanger en s'asso-ciant et se solidarisant en toute liberté et responsabilité, c'est-à-dire, sans protections, sans privilèges, ni monopoles. 6. H faut produire avant de consommer. La faculté de consommer n'est limitée que par la faculté au la volonté de produire. La richesse consiste en la quantité des choses et des services offerte à consommer; d'elle seul peut résulter — moyennant l'absence de privilèges et de monopoles—la généralisation du bien-être et du loisir, conditions indispensables du développement de l'intellectua-lité et de la moralité. 7. Les sociétés ne peuvent se perfectionner et les civilisations s'élever indéfiniment que moyennant les progrès individuels. Les progrès des individus dépendent, avant tout, de la pratique de la vie économique, sociale et politique dans la liberté et la; responsabilité individuelles. Celles-ci donneront naissance à toutes les manifestations utiles de la coopération et de la solidarité. La coopération et la solidarité ne sont bienfaisantes et moralisatrices que pratiquées dans la liberté et la responsabilité. (A suivre.) HENRI LAMBERT. LETTRE DE BOLIVIE. [De notre correspondant) Les journaux d'Europe nous ont apporté la bonne nouvelle de la réalisation à Paris de la première conférence ple-nière des Alliées, laquelle s'est terminée par l'élaboration de tout un vaste programme qui, sous le nom de " Déclaration de Paris," établit l'intime collaboration de tous les Alliés dans les domaines militaires, diplomatiques et économiques. L'annonce de la réunion prochaine à Paris d'une " Conférence économique des Alliés," venant après les foires de Londres et de Lyon a réjoui hautement les hommes d'affaires et économistes clairvoyants de nos pays sud-américains qui rédoutent avec raison la mainmise yankee sur le commerce et l'industrie sud-américaine suivie de la possible application dans un averjir plus ou moins lointain de la doctrine de Monroe au bénéfice de l'absorbante grande République du Nord. Les Etats-Unis ne perdent d'ailleurs pas leur temps et les missions d'études privées et officielles se succèdent ici avec fréquence. Déjà une grande partie des minerais boliviens prend la route des Etats-Unis qui en échange envoient des articles manufacturés de plus en plus nombreux et de plus en plus variés. La situation actuelle ne satisfait cependant pas les Yankees. En mai 1915 le gouvernement de l'Oncle Sam convoqua à Washington une première conférence financière pan-américaine qui réunit les délégués de 18 républiques du nouveau monde. D'importants accords économiques et commerciaux furent souscrits à cette première conférence. Une seconde conférence financière panaméricaine s'est réunie à Buenos-Ayres au début du mois de mai dernier. On y a voté des résolutions concernant l'établissement d'une monnaie d'or ayant valeur cancelatoire %lans toutes les Républiques américaines. C'est une tentative à peine déguisée pour remplacer la livre anglaise, base actuelle des transactions commerciales dans la plupart des Républiques sud-arnéri-caines, par le dollar. D'autre part, cette conférence a étudié l'établissement des lignes de navigation entre les principaux ports du nord et du sud du continent, lignes qui, grâce aux capitaux yankees, seront rapidement établies. En ce moment une commission financière 'yankee visite les pays sud-américains. Elle est composée de trois industriels et financiers, qui représentent une série d'organismes d'une puissance totale de plusieurs centaines de millions de dollars. Cette commission est révêfcue du prestige officiel. Dans les discours prononcés au banquet qui lui fut offert par le ministre des affaires étrangères de Bolivie, Dr Victor Sanjines, les délégués ont établi nettement le but poursuivi. Je crois intéressant de traduire ici les passages les plus caractéristiques du discours de M. Ernest H. Wands, président de la commission financière :— " Les capitalistes des Etats-Unis n'achètent jamais des quantités appréciables de valeurs étrangères. Mais ies conditions changent avec une rapidité extraordinaire. En ce moment il y a aux Etats-Unis un très vif intérêt concernant les opportunités qu'offrent les pays des ' Amériques centrale et du sud. " Il est évident que beaucoup de financiers d'ample vision se sont rendu compte qu'il sera plus profitable pour les Etats-Unis de prêter leur capital pour le développement de l'Amérique du sud que de le retenir avec l'espoir d'aider après la guerre à la réhabilitation de nos compétiteurs commerciaux européens. "Nos hommes d'affaires comprennent que, pour différentes raisons, nous de-

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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