L'indépendance belge

1316 0
25 januari 1914
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1914, 25 Januari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/707wm14k24/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

IiO Cesai-èiaxtoSiSI CN EELGlQUe ET A PARIS ^2*3W!wiu^i:f^ jii Tr};^ ~ £) 85» ANNÉE Dimanche, 25 janvier 1S14 administration et rédaction 1 T> rae «1e» Sables, BruieHei BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bourse abonnements : ÉDITION QUOTIDIENNE GEEIQUE. On an 20 fr. G mois, 10 fr. 3 moîi, S fr. tUKEMBOSBOMj » 28 fr. - 5 fr. » 8 fr. JT8AH6EB » 40 ft » 22 tr. » lîfr. ÉDITION HEBDOMADAIRE 'laiernitionala et fOutn-mirl *> pages, paraissant le mercredi CIn an franc» teix mol» 1 £» franc** L'INDÉPENDANCE BELGE •V wa Dimanche, 25 janvier 1914 Les annonces sont reçues s IA BRUXELLES : aux nureaux du jou' oaJ». À PARIS : il, place de la Bourse. A LONDRES : che2 Mil, John-F, Jones & Çpt BP Sdo^- Hiil, E. C. ; à £ Agence Havas, n° 443» Cheapside E, G.; et chez Nevroud & Fila, LtdL nos 14-18, Queen Victoria Street, et T. B. BrowS Ltd. n° 1Ç3, Quec-n Victoria Street. K AMSTERDAM : chez Nijgh&Vaa Ditmar, Rokia, 2» A ROTTERDAM : même rirme, Wynhaven. 413, £$ ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et E$ SUISSE, aux Agences de la Mai«*m Rudolf Moss% % ITALIE : chez Mil. Haasenstein & Vogler, à M»lQp. Tarin et Pvome. i&jjiEW-YORK : T.B, Browne, Ltd, it East-éâ1"* Strsâ# THQIS ÉDIUQÎÎS EAU JOUR, — SIX PAGES COSSESVATIQ2Î £A& LE F&0££&S Édition du soir Aujourd'hui : Revue politique. Les incidents de Saverne. — Les débats au Reichstag. — Commentaires sur le discours du Chancelier. — .omise do peine. En Albanie. — Le geste d'ïsmaïl Kemal bey. — L'évacuation grecque. — Une note anglaise. En Autriche-Hongrie. — Vils itiei nts à la Chambre hongroise.—Députés expulsés. En Russie. — La lutte contre l'alcool. En Italie. — Le bilan financier de la campagne de Lybie. Lettre du Vatican. L'Allemagne de 1888 à 1913. En France. — La question do l'Ouenza à la Chambre. — La loi de trois ans au Sénat. En Belgique. — La querelle des langues. L'éloquence parlementaire. Les grands travaux. — Les habitations ouvrières. Chronique mondaine. Metal-Exchange de Londres. Informations financières et industrielles. —• Nouvelles diverses de nos correspondants. Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies !de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée ît 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre C sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le malin. BRUXELLES 24 janvier Revue Politique Le Reichstag a vu se développer hier Une des interpellations annoncées sur les incidents de Saverne et l'acquittement du colonel von Reutter et du lieu-tc-mant von Porstner. Ce sont les socialistes qui ont ouvert le feu, ce qui, au point do vue de l'opposition, fut peut-être une erreur, leurs attaques contra l'armée elle-même devant singulièrement faciliter la tâche du chancelier. Aussi M. de Belhmann-Hollweg a.-t-ii eu soin de parler le moins possible^ des circonstances dans lesquelles les inci-idents se sont produits et des circonstances dans lesquelles les officiers en cause furent acquittés $ar le tribunal militaire de Strasbourg. Il s'est appliqué surtout. à défendre le Kronprinz, auquel les socialistes reprochent de témoigner ses sympathies à des gens qui méprisent la Constitution; il s'est efforcé, ensuite, de nier l'existence de toute opposition entre le sud et le nord, entre les Etats allemands et la Prusse, faisant l'éloge sans réserve des Bavarois. Le chancelier de l'Empire s'est ainsi donné pour tâche de corriger dans la mesure du possible ce qui fut dit à. la Chambre des Seigneurs 'de Prusse et à la Ligue prussienne. On peut regretter, en vérité, que le chancelier n'ait pas répliqué sur le même ton quand, à la Chambre des Seigneurs et même au Landtag prussien, on lui signifia d'avoir à maintenir l'hégémonie ïde la Prusse dans l'Empire. En ce qui concerne les incidents de 'Saverne et les jugements rendus à Strasbourg à leur propos, M. de Bethmann-Hollweg a été assez vague. Il a reconnu qu'en principe l'armé>e ne peut intervenir pour réprimer des troubles que sur réquisition des autorités civiles, mais d a ajouté que le droit prussien permet à l'armée d'intervenir exceptionnellement sans réquisition quand les autorités civiles sont débordées. La question alors est de savoir si le droit, prussien doit prévaloir en Alsace-Lorraine, le Reichsland étant doté d'une ConstituUon.Encore est-il à- remarquer qu'à Saverne les autorités civiles n'étaient pas débordées : il n'y eut même pas à proprement parler des1 troubles; il n'y aurait même pas eu d'effervescence si le colonel von Reutter n'avait pas fait sortir ses soldats en armes.Tout ce que le Chancelier a voulu concéder, c'est qu'il convient de faire examiner, comme l'Empereur l'a ordonné. les dispositions du fameux ordre de cabinet de 1820 sur lequel le colonel von Reutter s'est basé pour agir à Sayerne. On examinera si cet ordre de cabinet a une base légale, s'il s'accorde avec ra Constitution. Comme satisfaction à donner à l'opinion publique il faut reconnaître que c'est assez médiocre et l'on ne peut s'étonner que les partis de gauche n'en soient pas satisfaits. Aussi M. de Bethmann-IIolhveg et après lui Ivt. Delbrucl;, sr-crétaire d'Etat, ont-ils jugé nécessaire de charger à fond contre les socialistes et de représenter ceux-ci comme cherchant à exploiter l'affaire de Saverne contre l'armée, contre la monarchie, contre la société. C'est une vieille tactique de diversion qui a parfois réussi à rallier tous les partis dits bourgeois et à tirer le gouvernement, d'une situation difficile. Il est douteux pourtant qu'elle réussisse cette lois, car l'opinion allemande est trop bien fixée sur le caractère et' la portée générale des incidents de Saverne. Une situation parlementaire absolument anormale existe au Portugal, où le Sénat est en conflit avec le gouvernement démocratique et M. Affons'o Costa. Par 33 voix de majorité, le Sénat a adopté! en effet* une motion rat \elaoUaeou- vernement à l'observation stricte de la Constitution en obligeant les ministres à assister aux séances de la Haute-Assemblée. Ce conflit est provoqué par le fait que le gouvernement, qui dispose d'une majorité considérable à la Chambre, est en minorité en Sénat. Aussi ,a majorité ministérielle de la Chambre a-t-elle donné immédiatement la réplique à l'autre assemblée. La Chambre a adopté jeudi ,un projet de loi tendant à la convocation immédiate du Congrès national pour statuer sur l'ajournement du Parlement et résoudre te conflit constitutionnel entre le cabinet démocratique et le Sénat. Le conflit paraît assez difficile à aplanir. D'une parîs le Sénat défend ses prérogatives constitutionnelles, d'autre part, le cabinet Costa, fort de l'appui qu'il trouve à la Chambre des députés, veut vaincre les résistances du Sénat. La solution n'est possible que soit par l'ajournement, voire la dissolution du Parlement, soit par la retraite de M. Affonso Costa, qui serait remplacé dans ce cas par M. Machado, qui formerait un cabinet de conciliation. La « manière forte », qui consiste à expulser de la salle des séances de la Chambre des députés de Hongrie les députés de l'opposition — système jadis inauguré par le comte Tisza, alors qu'il était président de la Chambre — est remis en vigueur à Budapest. Au cours de la séance d'hier, le comte Andrassy ayant demandé la parole pour parler sur l'ordre du jour, le président consulta la Chambre qui refusa la parole au député de l'opposition. Le nouveau règlement dit, en effet, que la Chambre doit être consultée quand un député demande la parole dans ces conditions, mais l'opposition n'a jamais reconnu ce nouveau règlement qui fut imposé à la Chambre de la façon la plus irrégulière, en l'absence des membres de l'opposition. Aussi, le comte Andrassy refusa-t-il de s'incliner et continua-t-il à. exiger que la parole lui fût accordée. Il en résulta un tumulte et, une fois de plus, le comte Andrassy, le comte Zichy, M. .Tusth, chef du parti radical de l'indépendance, et trois autres députés de l'opposition furent expulsés par la garde. Le comte Apponyï déclara alors que l'opposition tout entière était fermement résolue désormais à résister au nouveau règlement. La guerre est donc rallumée entre l'opposition et le gouvernement et, l'on mit" tort de croire une réconciliation possible quanti l'opposition,, après 'es iiicirlents de l'été dernier, rentra à la Cbambre.La lutte contre le comte Tisza est' aussi acharnée qu'elle le fut jadis contre M. de Lukacs et fout fait prévoir qu'elle se poursuivra sans merci jusqu'aux pro-. chaines élections. Les Incidents de Saverne LES INTERPELLATIONS AU REICHSTAG Suite de la séance de vendredi Le deputé r erenwtui prenu la parole. Les paroles au chancelier trouveront un autre écho que-n décembre dernier et comme 'ut nous ne désirons par retourner le 1er dans la plaie, mais la guérir. JJ'un auire cûie, nous demandons au gouvernement de prendre des mesures propres à obtenir oe résultat. L'erreur commise a été de ne pas vouloir reconnaître que l'expression «wackés» ô'.ait une 'insulte ut de ne pas daigner informer la popuiauon qu'on punirait cette offense. Il est vrai, d'autre part, que l'attitude de la population et des autorités civiles n'a pas été exempte do tout reproche. Il est aHHCile «'accepter ie jugement de Strasbourg avec calme. Pourtant je veux me gaïuer de détruire chez le peuple la cojiiiuiiuo en la justice. L'orateur regrette les manifestations qui accOnipugjxei'exjLv i acquittement, imites seraient de nature a ôler tome conllanoe t . lf> justice. 11 estime que la question de droit doit avant tout être regice et espère que ce règlement ne se fera pas attendre, et sera identique pour toutes les troupes comme le chancelier l'a lait espérer. Je crois, dit-il, que les Alsaciens-Lorrain» ont lieu d'ûtre satisfaits de ta façon dont on discute cotte question. î.a population sera très tranquillisée si eite sait qu'à Berlin it y un tribunal, le Reichstag, où elle trouvera justice. (.Approbation.) L'orateur voit dans l'accord qui s'est manifesté en Alsace entre le gouvernement et les Chambras la preuve que la Constitution n'est point st mauvaise qu'on le dit. En protestant contre les attaques dont'le Reichstag fut l'objet, il rappelle son patriotisme en 1913 pour ie vote des lois militui-r.s. Il n'y a, dit-H, qu'à comparer avec la peine qu'on a eu en France à faire la même chose. lînfin, il proteste contre les tentatives qu'oppose la Prusse aux autres Etats confédérés, ce qui ne peut qu'être dangereux pour l'Empire et faire la joie des étrangers malveillants. Il tei/nine en demandant de ne pas s'opposer à un mouvement, démocratique patriote et de ne pas condamner le pT"i-,j-larisme do l'Alsace-I.orraine, ce qui serait le pire des particularismes. (Approbation au centre.) M. Bassermann, national libéral, se lé-clare d'accord avec le Chancelier, qui a reconnu la nécessité de régler clairement les ■attributions des civils et des militaires, et de maintenir l'affection du peuple pour l'armée. Les exagérations des socialistes et des conservateurs qui voudraient faire croire à l'étranger que l'Allemagne est livrée à la dictature militaire ou terrorisée par les socialistes sont aussi fausses lés unes que iea autres. Il n'y a aucun fossé entre ïiii la nation et l'armée. Les nationaux libé-raux ne feront rien pour diminuer la force de l'armée, qui est celle de la cation. A Saverne, les autorités, civiles n'ont pas toujours été t\ la hauteur de leur tâche. Il laut espérer que l'on trouvera des fonctionnaires consciencieux et énergiques qui développeront aussi dans ce pays l'idée do l'Empire. M. Wostarp, conservateur dit : « Les événements ont été ce que nous avions prévu récemment. L'armée obligée de se défendre a été à la hauteur de sa tâche. Il ne saurait être question de changer les ordres de cabinet. Ce n'est pas d'ailleurs l'affaire du Reichstag. » M. Schultze, conservateur d'Empire, estime que le vote de défiance du i décembre visait en définitive non seulement le chancelier, mais toute l'armée. (Vive agitation. — Protestations à gauche et au centre.) C'est pourquoi nous avons protesté. C'est pourquoi il y a maintenant un revirement an Reichstag. On a compris que l'Allemagne ne veut pas qu'on touche à son armée.Après plusieurs ' irateurs, le président propose d'ajourner le débat. La proposition èe». repoussée. Le débuté, socialiste Ledebour prend la parole. Le déiputé Ledebour, socialiste, au milieu de l'inattention générale d'une salle très dégarnie, est plusieurs fois rappelé îi l'ordre par le président. Il critique longuement l'administration militaire et les déclarations du Chancelier, et .exposéque te prince impérial s'est immiscé violemment dans l'affaire de Saverne, et il critique les paroles d'adieu qu'il a adressées à ses hussards de Dantzig. M. Delbruck, secrétaire d'Etat, lui ré; pond. Les socialistes, dit-il, ont prouvé que ce qui leur importait dans l'affaire de Saverne, c'était de porter un coup à la monarchie et à l'armée. (Marques dé vive approbation.) Je proteste contre leur tentative pour représenter le prince impérial comme un contempteur de la Constitution de l'Empire. (Bravo 1 à droite.) D'ailleurs, il ost contraire à l'esprit de la Constitution de faire intervenir dans le débat la personnalité du prince-héritier. [Bravos.) Les paroles chaleurenises d'adieu à ses hussards prouvent que le bon esprit <ie l'armée allemande est vivant chez le futur Empereur. Nous lui en sommes reconnaissants. La discussion de l'interpellation se trouve ainsi terminée. Il n'a été proposé aucune motion impliquant soit la confiance, soit la défiance. • Commentaires Le discours du Chancelier est fort commenté. Les organes libéraux l'accueillent en général assez froidement. Ils constatent que la journée'd'aujourd'hui n'a pas calmé l'opinion publique. Le « Berliner Tageblatt» écrit: Le Chan-celier n'a pas touché le fond die la question. Il n'a rien dit de ce qu'il compte taire pour faire rétablir la confiance dans la direction, qui a été ébranlée. Il a pris fortement la défense du Kronprinz, alors que la Constitution d'Empire ne connaît pas le Kronprinz. Il n'a pas trouvé un mot de blâme contre les insultes qui ont été proférées à la Ligue prussienne contre l'Empire et le Reichstag, mais il s'est élervé contre la presse, qui a reproduit les çommentaires des journaux étrangers sur le jugement de Strasbourg. Peut-être veut-il élever autour de l'armée une nouvelle muraille de Chine. Enfin, il n'a pas dit ce que serait la politique du payts d'Empire l'avenir. Il a été à' ce s,ujet bien peu clair. Il serait souhaitable que le pays se calme et que, dans l'intérêt de l'Empire, cette confusion cesse. (a) F ci ne remise Saveitne, vendredi, 23 janvier. Le soldat qui avait été condamné à quarante-trois jours d'arrêts pour ayoir.sans autorisation, révélé des faits intéressant le service et publié dans I' « EJsasser » certaines communications vient, après ayoir accompli vingt-neuf jo.urs d'arrêts, d'obtenir la remise du restant de sa peine. (a) ' Nouvelles de l'Étranger ALBANIE La démission d'ïsmaïl Kemal bey Vaiona, vendredi, 23 janvier On a reçu de source autorisée les renseignements suivants au sujet de la détr.is-=ion cl'Ismaïl Kemal bey. En présence de la situation difficile qui existait en Albanie depuis- un certain temps, Ismaïl Kemal proposa à la commission de contrôle, il y a environ quinze i jours, de hâter l'arrivée le plus possible lu prince d'Albanie ou bien que, si le prince n'estimait pas venu le moment dé monter sur le frêne, qu'il envoyât un commissaire investi de pleins pouvoirs, ou bien, încore que les grandes puissances autori- . sussent la commission de contrôlé à les représenter et. â se charger du gouvernement jusqu'à l'arrivée, du prince. A la-suite d'une entente entre les grandes puissances, la commission a reçu pleins pouvoirs pour exercer le jouvernement à litre intérimaire. Elle en a informé le gouvernement provisoire. Là-dessus, ismaïl Kemal a déclaré qu'il voyait dans cette mesure le salut du pays. 11 a 'emercié les grandes puissances de cette nouvelle preuve- d'intérêt pour le jeune Etat albanais. I.a commission do contrôle a alors nom"-é- Fevzy bey comme directeur du gouvernement pour tout le territoire ressortissant à Vaiona. Les membres du gouvernement provisoire à l'exception ' d'ïsmaïl Kemal, dont les fonctions passent à la commission de ' contrôle, ont été priés de conserver la di I rectiûo (te leiir res^ortj en raison des Siffi- j utta. awii cul-tés que provoquerait leur retraite en bloc. Ils se sont déclarés tout disposés à le faire. Ce changement dans l'administration intérieure de l'Albanie est certainement de nature à produire de bons résultats, d'autant plus qu'il met fin aux difficultés qui auraient pu surgir à l'occasion de l'évacuation du sud de l'Albanie par les troupes grecques. (a) L'évacuation Londres, vendredi, 23 janvier. Suivant une information puisée dans les milieux diplomatiques, la date de l'évacuation de l'Albanie par la Grèce a perdu de î'-n importance, car on prête à la Grèce l'intention de suivre une politique pacifique ît. modérée et de ne rien faire qui puisse amener des froissements avec la Turquie et les grandes puissances. La situation en Epire, quoique inquiétante, ne paraît pas dangereuse. Quelques-unes'des puissances s'apprêtent à envoyer les navires de guerre dans les eaux alba-aaises si cela devient nécessaire. Cette procédure toutefois ne provoque aucun enthousiasme. On espère que l'envoi de navires de guerre par les puissances no sera pas nécessaire, d'autant plus que cela risquerait l'envenimer la situation. Des conversations relatives à l'emprunt albanais continuent, Pout. indique qu'il sera garanti conjointe-(itent par les puissances. , (a) Démarches auprès d'Essad pacha Vaiona, vendredi, 23 janvier. La commission de contrôle,. par l'entremise de Mufld bey, spécialement envoyé i. cet elfet à Durazzo,s'efforce d!obtenir également d'Essad pacha qu'il se démette du pouvoir. Colui-ci setait disposé à accepter, nais sous certaines réserves. (c) Nouvelle note anglaise voilures, venureui, ii janvier. Le gouvernement anglais estimant que le moment est venu u'arrûter définitivement'les termes de la communication qui-doit être faite par les puissances à la Turquie et à la Uréce pour fe' règlement des juestions de la frontière greco-albanaise iinsi que la question des lies de la mer. tigée a préparé une nouvelle note qui con-' tient des propositions visant ce règlement. On sait que, dans sa première note aux puissances, sir Edward Grey avait résumé les décisions de la Conférence de Londres sur ces points. Les grandes puissances put répondu à cette note. La France et la Russie l'ont acceplée sans modification. L'Allemagne, l'Autriche et l'Italie l'ont acceptée dans toutes ses grandes lignes. Le moment est donc venu de passer à des propositions fermes, de manière à pot. communiquer le plus tôt possible à la l'urquie et à la Grèce les décisions des puissances. La nouvelle note du Foreign-Office quir issure-t-on, est toute prête et partira incessamment suit dans ses propositions les lignes adoptées par la Conférence de Lon-Ires, contenues dans la première note anglaise et confirmées avec quelques légères ■nodifications par les réponses des puis-;ances, de la Triple-Alliance. On éonsidère comme à peu près certain .jue les puissancesjune fois d'accord sur la communication à faire à la Turquie et à a llrèce, sont décidées à prendre les mesu-" ces nécessaires pour faire respecter leuis iécisiops par les deux parties. On dément de divers côtés que des troupes turques, aient été débarquées dans l'Ile de Mytilène. M. Venizelos a affirme que si le fait s'était produit il eût été certaine-nent un des. premiers à le savoir (c) ALLEMAGNE Attentat contre le prince héritier On nous annonce de Berlin, 24 janvier : Hier après-midi, peu après 3 heures, au noment où le Kronprinz passait en voiture, sous les TdSleuiis, ' en face du palais, m individu courait derrière l'auto et fut irrêté au moment où il arrivait à hauteur la la portière. Conduit au poste, il fut soumis à un in-;eiTOgatoire dont il semble résulter qu'il s'agit d'un fou. II prétend, en effet, être e frère du prince-héritier et déclare avoir roulu solliciter de lui un secours. C'est m nommé' Léo-poid Salomon, • tailleur de >on métier. Selon une nouvabte version, Salomon ithit simplement ivre. L'enquête se poursuit. (a) ANGLETERRE La grève des camionneurs Londres, vendredi, 23 janvier. Mâle cinq cents camionneurs et porteurs de charbon se sont mis en grève. 3s ont voté un ordre du jour disant que, ■out en éprouvant une vive sympathie x>ur les maladies, ils refusaient de délivrer les . laisser-passer pour la fourniture ie charbon aux hôpitaux. Ils invitent les îôpitaux à s'adresser aux négociants en •harbon et à les engager à régler immé-li-atement 1-e. conflit en s'aboucliant avec «s représentants du Syndicat des por-,eurs . do charbon.. Les grévistes ont arrêté plusieurs voitures de charbon con-îuites par des jau-nps. Ils ont jeté les sacs >ur la chaussée. Une, foule nombreuse assistait à la bagarre. La police pied et' i oheval a rétabli l'ordre et stationne sur AUTRlCHE-HONGRic A LA CHAMBRE HONCROISE Séance de vendredi Viîs incidents La séance d'aujourd'hui est tumultueuse. Vu cours des débats spéciaux sur la réfor-ne de la presse, le comte Jules Andrassy lemande la parole à propos de l'ordre du our. Le président consulte la Chambre. Celle-ci n'accorde pas au comte Andrassy l'auto-ieation de parler dans cette phase des dé-cats sur le règlement de la Chambre. Le comte Andrassy; insiste et fait remar quer que conformément à l'ancien règlement de la Chambre il a le droit de parler sur le règlement sans avoir besoin de l'autorisation de la Chambre. Plusieurs députés de l'opposition crient d'une façon ininterrompue : « Laissez parler le comte Andrassy « Le tumulte grandit do minule en minute. Devant l'impossibilité de poursuivre le débat, le président se déclare dans l'obligation de faire expulser de .a salle des séances, par la garde du Parlement, : six .députés de l'opposition. Le comte Andrassy, cependant, insiste pour prendre la parole.. Une grande agitation règne dans l'assemblée. Finalement,- le: comte Andrassy et deux autres membres de l'opposition. qui avaient troublé l'ordre sont ' aussi expulsés par la garde du -Parlement Le comte Ap,ponyi déclare que l'opposi-ti .i est formellement résolue à résister désarmais au nouveau règlement puisque le président l'applique d'ufie façon arbitraire. Le comte Aladar Zichy so lève et essaye de parler bien que le président ne lui donne pas la parole. L'opposition paraît avoir pour but de provoquer l'expulsion de la plus grande partie de ses membres. (c) Après que le comte Aladar Zichy et M Jean Justli, membres de l'opposition, eurent été emmenés hors de la saille des séances par la garde parlementaire, à. cause de leur résistance aux injonctions du président pour avoir troublé l'ordre, toute l'opposition a quitté la salie. La Chambre continue alors en discussion spéciale le projet de loi sur la presse qûi est adopté. On fait une ovation au ministre de la justice. Le député Desy a provoqué en duel le comte Tisza, président du Conseil, pour avoir dit au cours de la séance d'hic : :i Si j'offensais quelqu'un comme M. Desy l'a fait pour M. de Luckaez, l'ancien président du Conseil, en formulant des assertions dont je n'aurais pas la preuve, je p_e cacherais de honte. » (a) ETATS-UNIS Discours de l'ex-président Tait New-York, vendredi, 23 janvier. L'ancien président, M, Taft, parlant hier dans une réunion de la Société pour la paix,, a recommandé au Congrès de voter une loi donnant aux tribunaux fédéraux la faculté de punir 'sur le territoire de tout lytat les crimes commis contre des étrangers.M. Taft a rappelé qu'entre las années 1811 et 1910. les autorités des divers Etats ont manqué à ce devoir de punir les coupables.Il a ajouté que bien que le . Congrès votât des indemnités aux victimes, ces indemnités en argent doivent être considérées plutôt comme une mesure gracieuse que comme une chose due. M. Taft n'a pas pu trouver, a-t-il dit, un seul cas où les auteurs d'outrages commis' vis-à-vis d'étrangers aient été punis, (c)" Epidémie de variole El-Paso (Texas), samedi, 2i janvier. Une épidémie de variole ayant éclaté parmi les réfugiés mexicains, le gouvernement a prescrit la vaccination des milliers de soldats, de femmes et d'enfants qui on,t, franchi la frontière après fa chute d'Ayinaga. Ils sont maintenant retenus à El-Paso. (a) GRECE La frontière de l'Epire Atnènes, vendredi, 23 janvier. On dit ici concernant un commencement d'évacuation de i'Epire par les troupes grecques que rien ne sera décidé avant le retour de M. Venizelos. On apprend que l'Autriche consentirait à la rectification de frontière demandée par M. Venizelos à Rome, mais exigerait que les nouveaux territoires pouvant passe? à la Grèce ne contiennent pas d'agglomérations habitées. (c) ITALIE Les frais d'une campagne Rome, vendredi, 23 janvier. Suivant la «Tribuna», le bilan des dépenses, en Lybie, qui sera présenté lors de la réouverture de la Chambre, constatera que ces dépenses ne dépassent pas un milliard depuis le ^ébut de la guerre italo-tiurque. (a) RUSSIE La lutte contre l'alcoolisme Saint-Pétersbourg, samedi, 2-1 janvier. Le conseil d'Empire a commencé aujourd'hui la discussion du projet de loi concernant la lutte contre l'alcoolisme. Le comte Wifte a exposé, dans un asse/ long discoure, que ses successeurs au ministère des finances ont dénaturé le caractère du monopole de l'alcool,. qui a été établi avec l'intention de réprimer les progrès de l'alcoolisme. Le peuple, a-t-il dit; dépense en alcool plus d'un milliard, tandis qu'on ne consacre que ICO millions à l'instruction populaire. En dix ans, les recettes du monopole do l'alcool se sont accrues d'un demi-milliard. Il n'est pas étonnant qu'un disponible soit ainsi obte-' nu. .Le moyen par lequel on constitue ce disponible principalement destiné' à la défense nationale est anormal. Il serait préférable, dit lie comte Witte, d'arrêter les recettes du monopole de l'alcool à un chiffre fixe e,t d'employer les excédents à combattre le fléau national de l'alcoolisme. Sans doute, il est nécessaire de ménager les crédits pour la défense nationale, mais on ne doit pas les obtenir par des moyens qui ruinent la .santé du peuple. Mieux vaudrait se les procurer par de nouveaux emprunts. Le président du conseil répond que le but visé par le comte Witte n'avait pas été perdu de vue et qu'on s'efforce encore de l'atteindre aujourd'hui comme par le passée La consommation de l'eau-de-vie par tête d'iiabitant n'a pas augmenté au cours des dix dernières années, et l'accroissement des recettes du monopole n'est pas dû seulement à une augmentation de consommation, elle tient aussi à un relèvement des prix de vente et à une diminution des frais d'exploitation, qui ont été réalisés grâce à .des perfectionnements techniques. Quant aux mesures ayant pour but de combattre l'alcoolisme, on en poursuit l'application avec autant d'énergie qu'au moment où le comte Witte était au pouvoir. Le projet de loi soumis au conseilde l'Empire précise une de ces. mesures, (a} TURQUIE La réorganisation cie la gendarmerie Constantinople, vendredi, 23 janvier." Cinq nouveaux officiers français comprenant un commandant, deux capitaines et deux lieutenants doivent arriver dans les premiers jours de février pour participer à la réorganisation de la gendarmerie ottomane. ' (e) »* * Le gouvernement va -désigner dopze inspecteurs,- comprenant quatre Arabes, trois Grecs, deux Arméniens et trois Turcs, pour surveiller le service des fonctionnai» res, dans les divers- vilayets. (c) Concentration de troupes Athènes, vendredi, 23 janvier. D'après des informations sûres, les forces turques concentrées en. Asie-Mineure devant Mytilène comprennent trois bataillons stationnés à Aivali, 3,000 hommes à Dikeli et 5,000 hommes à Pergamo. (a); — Le croiseur russe «wBogatyr » est ar« rivé à Jaffa. (c) Lettre du Vatican (De notre correspondant.) R.OME-VATICAN,- janvier. Lti Sacré-Collège se trouve depuis,la mort des cardinaux Oreglia et liampol-c la dans une situation bien étrange- Ré-> duit à cinquantef-cinq cardinaux, le sénat de i'Kgiise compte parmi ses mem« bres huit cardinaux octogénaires et dix-huit septuagénaires. Le .doyen d'âge est le cardinal Di Pietro avec 86 ans. Plu-sfeurs parmi ces anciens, à cause da leurs .iniirmilés, ne peuvent plus s'occuper régulièrement des affaires, les jeu^ aes sont, saui quelques exceptions,, d'une médiocrité b en reconnue et constatée. Dès cardinaux créés par, Léon XIII il n'en reste plus que vingt* quatre, les trente et un autres sont dea créatures de Pie X qui, dans Son choix, a tenu compte plutôt des opinions in.* transigeantes' que de la science des can* didats à la pourpre. Si. comme tout le fait prévoir, Pie Xi tient un autre consistoire, les mêmes principes dirigeront son choix, noua aurons quelques médiocrités de plus dans le Sacré-Collège. Or, ces médiocrités sont générale-! ment établies dans la curie romaine et prennent une part effective au gouvernement de l'Eglise universelle comme préfets des congrégations romaines,-des tribunaux, etc. Sur les vingt-cinq cardinaux qui se trouvent en curie on en trouve à peine dix qui ont quelque valeur et la plupart parmi ceux-là sont vieux. Notons aussi que sur ces vingt-cinq cardinaux do curie, trois seuls ne sont pas Ita.iens. Merry del Val, Espagnol; Billot, jésuite français; Van Ros-sum, rédemptoriste hollandais. L'Eglise, dans son gouvernement central, est un fief réservé aux Italiens qui en vivent largément; elle n'est catholique qu'au dehors, où les ecclésiastiques et les fidèles doivent être obéissants, soumis, obséquieux et surtout très généreux pour alimenter la caisse centrale à laquelle les Italiens seuls se réservent le droit de puiser, parfois même trop largement. Se t.ouvant ainsi à l'égard des autres, catholiques dans.une condition absolument privilégiée, les Italiens sont décidés à s'y maintenir à tout prix, sans rien lâcher, et pour arriver à maintenir la situation, le Pape doit être Italien, co qui est très facile, vu que la majorité du Saoré-Collège est composée de pré-lc's italiens. Actuellement ils sont trente et le reste du monde entier n'en compte que vingt-cinq, de sorte que le « primate » italien-est bien assuré dans le cas d'un conclave. Le groupe italien sera toujours plus ou moins compact, surtoxtt si les intérêts nationaux .sont en jeu, tandis qu'on ne peut compter sur l'union absolue des vingt-cinq étrangers. qui ont des tendances diverses et parfois des antipathies nationales. Comme en 1903, c'est la Triple-Alliance qui nous donnera le Pape. L'Autriche-Hongrie et l'Allemagne n'ont actuellement que six cardinaux, mais on sait que l'Allemagne va en obtenir pour le moins deux et l'Autriche a déjà demandé deux chapeaux, un pour l'archevêque de Vienne, l'autre pour un prélat polonais. La Triple-Alliance sera donc renforcée dans le Sacré-Collège, et comme dans le prochain consistoire le Papo ne manquera pas do nommer encore quelques cardinaux italiens, la Triplice disposera à peu près des deux tiers de voix nécessaires- pour l'élection canonique du Pape. On a soulevé ces jours-ci, dans là presse, la question d'un Pape non Italien. Les discussions ont été provoquées par deux thèses soutenues à la Semaine sociale, catholique italienne, tenue à Milan vers la fin de l'année, où parlant de la situation du Pape l'archevêque [ d'Udine a déclaré que la loi des garan-

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes