L'INDÉPENDANCE SCYAUME-UMÎ Î ONE PENNY* ||J| M JS Ils* JË® * CONTINENT: 15 CENTIMES ADMIJSISTRATION ET REDACÏIOS : BUREAUX À PAïiîS : , ? Q fiPTTT T T\fî! i tudor housr tudor.st\ . l^don. b.c. 1K PLAœ DB, jA i^et LONDRES, VENDREDI 20 AOUT 1915. abonnements . 16 mois! 17 shillings. | Conservation par le Progrès. telephone: cîty 3960. teleph.: 1238-75. 1 an, 3.2 shillings. > — T-r r— ■ ■ - , ■- ■ — ■ : : ~v~ ■ ■ ■ ■ - 1 . ■■ ■■ ..... . ■ î I I S O M MAI R E. LA SITUATION : Progrès allemands en Russie.—Succès français et italiens.—Un transatlantique et plusieurs vapeurs coulés par les sous=inarins. — Combat naval dans la Baltique. Un an de lutte. Afrique du Sud.—Lydius. Lettre de Hollande.— Dr Terwagne. En ces temps de douleurs et d'espoir.—C. R. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Faits menus, menus propos. — Bob. Notre vaillante armée. — Nie Bar. Etc. LA SITUATION. Vendredi, midi. Le dernier communiqué de Berlin parle de nouveaux et importants succès des troupes austro-allemandes sur toute l'étendue du front russe. L'oeupation de Kovno, confirmée aujourd'hui par le bulletin de Pétrograd, a contraint les Rus-c-es d'évacuer Suwalki et K al varia. Plus au sud, les Allemands, traversant la Na-rew, ont occupé Tykocin, faisant 800 prisonniers. Au nord de Bielsk, l'ennemi a atteint le chemin de fer Bialvstok-Brest-Litowsk, faisant 3,000 prisonniers, tandis qu'à Novo Georgiewsk, deux nouveaux forts avec 125 canons et mille prisonniers furent capturés. Sur le Bug-, la situation n'est guère meilleure. L'aile gauche du prince Léo-pold de Bavière, perçant les lignes russes, serait arrivée dans le district situé à l'ouest et au sud-ouest de Mielejerzye, tandis que l'aile droite passant la rivière aurait délogé les Russes de leurs positions sur la rive opposée. L'armée de von Mackensen a également franchise Bug entre Niemirow et janow, et les ouvrages extérieurs de Brest-Litowsk auraient été percés du côté de Kokitno, au sud-est de Janow. Enfin, du côté de Wlodawa, les Russes seraient en pleine déroute et auraient évacué la rive orientale du Bug en amont et en aval de la ville ! Tout en faisant 1 i part de l'exagération qui caractérise généralement les bulletins leutorks, il est indéniable que la situation est extrêmement grave et que les difficultés de la. retraite de nos alliés augmentent d'heure en heure. Si les1 Russes doivent abandonner la ligne du Niémen et du Bug, Brest-Litowsk devient, à son tour, intenable et le danger de voir les armées russes opérant dans le sud, coupées de celles du nord, pourrait devenir sérieux. Les derniers communiqués de Paris mentionnent d'ailleurs une reprise de l'offensive française en Artois où nos amis ont.enlevé aux Teutons l'important croisement des routes Bethune-Arras et Angres-Ablain à Souchez, où les positions allemandes formaient un saillant gênant dans les lignes françaises. Au cours de cette action, les Français ont fait des prisonniers et pris plusieurs mitrailleuses. Contrairement à leur habitude, les Allemands avouent; cet échec, En revanche, ils contestent les progrès faits par les Français dans les Vosges où nos Alliés ont enlevé aux Allemands une nouvelle tranchée sur la crête du Schratzmannele, et l'ont maintenue malgré un bombardement intense.Sur le front méridional les Italiens ont obligé les Autrichiens 'i abandonner le fort de Pazzi Alti, dans la région de Tonale (Trentin). Sur le Rienz Supérieur une- redoute et une ligne de tranchées autrichiennes ont été capturées. Dans le Tyrol, l'artillerie italienne a bombardé, sans discontinuer, les forts ♦ ■ autrichiens. Dans le secteur de Tolmi- - no les attaques et les contre-attaques se ; multiplient et la lutte y est parliculièrc- - ment acharnée. ? Dans les Dardanelles, des combats - d'une violence extrême ont eu lieu, et - sir Ian HamUton avoue, dans son rap-> port, que les pertes des deux côtés ont - été très sensibjes. ) Dans la Baltique, il y eut une nouvelle i offensive de la flotte allemande. Le com- - muniqué de Pétrograd parle en effet de - la retraite de navires de guerre russes, , à l'entrée du golfe de Riga, devant des t forces ennemies supérieures, à la suite d'un engagement. : Les .sous-marins allemands qui, de- - puis quelques jours ont déployé une plus - grande activité, se sont attaqués à nou- ; veau à un transatlantique, et l'ont tor-: , pillé sans avertissement préalable. Il s'agit de i' "Arabie," vapeur ma- - gnifique de la White Star Line, parti de Liverpool pour New-York, et qui - a-\ait à bord 474 passagers et hommes t d'équipag'e. Le bateau coula en dix mi-; nutes, mais grâce aux minutieuses pré-i cautions prises à bord presque tout le monde put être sauvé. Ce nouvel acte de piraterie est un défi t et une provocation. Il prouve qu'à Ber-î lin c'est le parti outrancier qui triomphe et que l'Allemagne ne ménagera rien m - personne pour arriver à ses fins. i Les autres victimes des sous-marins t teutons signalées hier sont les vapeurs : " Grodno " et " Serbino " de la ligne , Wilsoir, 1,955 et 2,205 tonnes; " Mag-, gia," " Thornfield," " Bonnv " et ! "Dunsley," 4,950 t. : "Baron Erskine," • 5,500 t.; et "Restorme," 3,000,t. Dans les Balkans la situation reste ; indécise. A Athènes, le ministre britannique a eu une longue entrevue avec M. Véni-zélos, après avoir été reçu en audience par le roi Constantin. Ce dernier aurait reçu de l'empereur Guillaume un télégramme l'engageant à ne faire aucune concession à la Bulgarie au sujet de Ravala, ajoutant que les Puissances cen-, traies soutiendront la cause grecque aussi énergiquement(?) qu'elles le firent lors de la conférence de Bucarest ! A Sofia et dans la capitale roumaine on suit attentivement les événements. Le Roi de Roumanie, interrompant sa villégiature à Sinaïa, est rentré à Bucarest et le Roi de Bulgarie, revenant de Kustendil, est arrivé à .Sofia pour conférer avec le chef de cabinet. Quant aux Serbes, ils attendent avec impatience la solution de la crise grecque, qui est appelée à avoir une vive répercussion dans tous les Balkans. A Berlin le chancelier de l'empire a prononcé, à l'occasion de la réouverture du Reichstag, un discours dans lequêl il a glorifié les succès des armées allemandes, remercié le Pape et la Hollande . pour leur intervention charitable à l'é- • gard des blessés allemands et, comble d'audace, rejeté sur les Alliés la responsabilité de cette horrible guerre ! Ce dis- ■ cours est un chef-d'œuvre de mauvaise foi digne de l'homme qui considère les traités internationaux comme des chif-i..., UN AN DE LUTTE. Douloureux anniversaire. Il y a un an, le 20 août *914, les Allemands entraient à Bruxelles, nos libertés s'écroulaient et la presse bruxelloise, ne voulant pas subir les ordres du vainqueur, devenait muette. • Seule, de toutes les gazettes de la capitale, 1'" Indépendance Belge," respectueuse de son titre, décida de combattre jusqu'au bout, de protester, tant qu'elle aurait un souffle de vie, contre la volation de notre neutralité et les atrocités allemandes. Le premier numéro du journal sur !a route de l'exil fut imprimé à Gand sans qu un jour n eût été perdu dans la lutte contre 1 odieux agresseur, et le jeudi 20 août 1914, ii paraissait dai# la cité d'Arteveide, avec, en. tête, la volonté nettement arrêtée de défendre la patrie, en dépit de tous les obstacles, des difficultés épineuses du moment cruel que l'on traversait , Le découragement s'emparait de tous, t le malheur, en rafale, passait sur le , pays ; 1' " Indépendance " ne voulut pas se laisser abattre et écrivait : Quand même ! Bruxelles doit être occupé, aujourd'hui jeudi, par les Allemands, et de ce 1 lait toute publication d'un journal dans " la capitale devient impossible. Nous - avions prévu cette éventualité et nous t avions pris nos mesures pour assurer, i malgré tout, la publication de V "Indépendance Belge." Comme notre vaillante armée, comme toute la nation, 1' " Indépendance " luttera jusqu'au 1 bout. Aussi longtemps que ticus trouve-5 roris une machine à imprimer, l " Indépendance Belge" paraîtra pour crier au 1 monde, la douleur, la vaillance et la gloire ' de là Belgique envahie. Vaincus peut-être; soumis, jamais! > Nos lecteurs nous excuseront certaine- - ment de ce qu'il nous soit impossible de î donner ii noire journal sa physionomie habituelle. Ils comprendront q_nc nous i, . v- cherchons à tirer tout le parti possible des moyens de fortuné dont nous disposons.L' " Indépendance Belge " vit. Elle vivra parce qu'elle luttera jusqu'au bout, comme lutte pour vivre, la Belgique indépendante.Vive la Patrie libre ! Depuis, à Gand, à Ostende, à Londres, les trois étapes de sa route pendant l'épopée européenne, la plus prodigieuse et la plus effroyable des guerres, 1' " Indépendance," dans la mêlée, dénonça les crimes teutons, riposta aux calomnies allemandes, s'efforçant de détruire chez les neutres l'œuvre de l'Allemagne officielle, œuvre de mensonge et de perfidie. En Angleterre, elle s'est mise entièrement au service de ses compatriotes, partageant leurs projets, leurs souffrances et leurs espoirs, dans une communauté absolue de sentiments patriotiques. Et avec la conscience du labeur accompli elle poursuivra sa double mission de fraternité envers les nôtres, de justice vengeresse contre l'ennemi. AFRIQUE DU SUD, La Rhodésie et le commerce allemand. Une excellente résolution. Kimberlev, iuillet 1915. Dans un article daté d'avril dernier j'^.i déjà informé les fabricants et exportateurs belges qu'ils étaient surs de trouver dans le Sud-Afi icain britannique l'accueil le plus bienveillant à leurs offres de service. Voici qu'une nouvelle occasion se présente de revenir sur ce sujet et de signale? à vos compatriotes intéressés un fait tout récent qui confirme absolument mes assurances précédentes. Il s'agit d'un mouvement dont les organisations publiques et le conseil municipal de Bu-lawayo, capitale de la Rhodésie du Sud, viennent de prendre l'initiative, et qui a pour objet de prévenir, dans la mesure du possible, la reprise de toute relation d'affaires avec l'Allemagne et les pays qui lui sont alliés dans la lutte contre notre civilisation et notre indépendance. Un meeting public est annoncé pour le 4 août prochain, jour anniversaire de l'ouverture des hostilités entre l'Angleterre et l'Allemagne, pour discuter et mettre aux voix la résolution suivante : " En raison des méthodes adoptées par l'ennemi dàns la présente guerre, et en \ ue d'empêcher l'Allemagne de regagner par le mo- en du commerce son n-fluence politique passée, il est de l'intérêt de l'Empire britannique d'inviter le gouvernement de l'Afrique du Sud à modifier son tarif douanier et à placer des droits additionnels sur toutes marchandises importées d'Allemagne ou d'autres pays ennemis, de telle sorte C(u'à l'avenir il devienne impossible à ces pays de faire concurrence aux produits originaires des iles et possessions britanniques, des Etats alliés ou neutres. Ij: gouvernement doit être requis de préparer, dans le plus bref délai, des dispositions législatives aux fins ci-dessus." En attendant le jour du meeting, les organisateurs s'occupent d'obtenir l'adhésion des autres villes de la Rhodésie et de l'Union de l'Afrique du Sud. Il est plus que probable que ia résolution ci-dessus sera votée à une très grande majorité, et il faut espérer que le gouvernement de l'Union, une fois saisi de la question, lui donnera une solution conforme au désir des promoteurs du mouvement. Mais, ici, comme ailleurs, la procédure parlementaire est remarquable par ses lenteurs et il est impossible de dire quand il pourra être procédé à la révision du tarif douanier en ligueur dans le Sud-Africain britannique, d'autant plus que l'on ignore même quand auront lieu les élections générales, et quand se réunira le nouveau parlement. Quoi qu'il en soit, il m'a paru bon de ne pas attendre davantage et de prévenir dès maintenant vos compatriotes de la force de plus en plus grande que prend ici le sentiment antiallemand et de leur indiquer de quelle façon heureuse pour leurs intérêts ce sentiment promet de se manifester sur le terrain économique. Le tarif douanier. Bien entendu, en ce qui concerne 'e renforcement du tarif douanier, on a le droit d'objecter que le parlement né des élections générales prochainement sera peut-être libre-échangiste et par suite hostile à l'introduction de clauses prohibitives ou protectionnistes contre les produits de certaines provenances. Et. évidemment, en principe, aucune éventualité n'est à écarter, surtout quand elle dépend d'une volonté aussi incertaine et aussi changeante que la volonté électorale. J'admets donc qu'il faille également considérer comme possible la chute du gouvernement actuel et son remplacement par un cabinet Herizogiste, mais en supposant que cette éventualité se réalise et -que le nouveau gouvernement aille jusqu'à faire abolir le "pre-ferential tariff," dont jouissent aujourd'hui les produits importés d'origine britannique, et qu'il aille jusqu'à instituer à leu1* place des droits égaux pour tous articles d'importation sans distinction de provenance, eh bien, même dan , ce cas, les marchandises des pays alliés auront dans le Sud-Africain britannique l'avantage d'une faveur marquée. Ce n'est pas, en effet, dans le camp du général Hert-:r zog, parmi les " Eâckveklers," qu il •. faut aller chercher Les chefs de la grande industrie et du haut commerce, on les % trouve plutôt dans le South African :e Party et dans l'Unionist Party, et l'en-n tente tacite, qui s'est déjà établie entre ;e eux pour l'exclusion des produits alle-n mands, ne peut manquer de se continuer ,t et même de s'accentuer davantage sous it la pression de plus en plus forte de l'o-s pinion, en particulier celle des princi-i- paux consommateurs. Ces consomma-|t teurs importants sont en nombre moin-a dre dans la classe plutôt pauvre des e " backvelders " que dans celle des n Dutch de la classe aisée et des colo-s niaux d'origine anglaise. Us appaxtien-j_ nent en grande majorité aux deux partis •. cités plus haul et sont prêts à se soiida-e riser avec l'Empire britannique sur le e terrain économique avec le même esprit de loyauté qui les a conduits dans les :t déserts sablonneux du Sud-Ouest Africain. C'est, je crois, leur sentiment qui, s après la guerre, influerait le p1us sur l'at-t tituae des importateurs sud-africains v;s- - à-vis du commerce IV, d'ur. rocc * *c • ■ t i \r lu c-"'- T?nt "1 l'Union plaçant le dit commerce dans des e conditions désavantageuses. i- Quant à la Rhodésie, la question fait s encore moins de doute, la population y étant généralement d'origine britanni-s que. Affluence des importations de prove= e nance allemande dans la Rhodésie. Voici, d'après les statistiques pu-'' bliées par le gouvernement de l'Union quelle a été en 1913 la valeur des articles s d'origine allemande, autrichienne ou tur-que importés dans la Rhodésie, comparée à celle des produits de provenance s belge. RhodÉsie du sud. Belgique ... £34,181 Allemagne £156,367 :- Autriche... 4,482 s Turquie ... 1,807 C £162,656 s e Différence en faveur de l'Allemagne et de ses alliés : c £128,475 sterling. .t Rhodésie du nord. •- Belgique ... £5,722 Allemagne £16,432 Autriche... 700 r Turquie ... 90 e £17,222 s Différence en faveur de l'Allemagne - et de ses alliés : ii £11,500 sterling. Différence totale pour la Rhodésie du s nord et du sud : s £139,975. Ne nous occupant que de la Rhodésie e du Sud, laquelle a un commerce d'irn-e portation beaucoup plus développé que r la Rhffldésie du Nord, les articles allemands importés, qui ont atteint, en 1913, les chiffres les plus élevés, sont les e suivants : ciment, £7,189 ; coton manu-e facturé. £10,326; câbles et fils électri-s ques, £3,189; accessoires d'électricité, a £5,368 ; ustensiles émaillés, £2,287 ; pro-e visions et boissons, £5,332 ; mercerie et - modes, £3,126; fil de fer pour clôtures, s £3,025; quincaillerie, £2,649; tuyaux et tubes, £10,709; locomotives, £3,597; - matériel pour tramway, £1,859. Je ne d vois qu'un article pour lequel la Belgi- - que l'emporte de beaucoup sur ses con-é currents étrangers, c'est l'article "couvertures de laine et de coton," qui s'est t chiffré à son profit par la somme de li £13,455 ; malheureusement, pour la plu- - part des autres produits ses importations s sont misérables comparées à celles des e autres pays, particulièrement l'Allema- - gne, ainsi pour les tubes la somme figu- - rant au crédit de la Belgique est seule- - ment de £2 ! e Les importations de la Rhodésie. Je me suis permis de retenir d'une fa- r çon un peu longue l'attention de vos lec- - teurs sur les importations de la Rhodé-e sic, non pas tant à cause de leur impor-s fSnce présente, qui est certainement plu- - tôt minime, qu'à cause de leurs possi-r bilités futures. Il ne faut pas oublier^ en - effet, que la Rhodésie n'est Que dans i l'enfance de son développement, mars - qu'elle est riche en gisement miniers d'or, d'argent, de cuivre, de diamant, - de plomb, d'amiante, etc., et que son - sol se prête admirablement à la culture. 3 Ses deux grandes industries, l'industrie ; minière et l'industrie agricole, dans laquelle l'élevage joue un si grand rôle, - ont donné des résultats très satisfai- - sants, qui justifient pleinement les meil-; leures espérances pour l'avenir et promettent d'attirer de plus en plus l'émi- ' gration. Il est donc, à mon humble avis, tout indiqué que les Belges désireux d'étendre leurs affaires d'exportation profitent des conditions exceptionnellement favorables que va leur créer dans la Rhodésie le. boycottage ou l'exclusion sous une autre forme des produits allemands, autrichiens et turcs, et fassent sans tar-i der les démarches nécessaires pour être , des premiers à s'assurer une bonne place . sur le marché de ce pays. Il n'est pas j non plus sans intérêt, il me semble, de considérer les situations géographiques respectives de la Rhodésie et du Congo Belge : les deux contrées sont voisines et ont entre elle d'excellentes relations. N'y a-t-il pas là une circonstance qui d'elle-même, prépare les voies commerciales et les rend beaucoup plus faciles aux activités entreprenantes? Poser la question, c'est la résoudre. La Rhodésie du Sud. J'ai visité la Rhodésie du Sud et me suis autrefois fréquemment rencontré avec des Belges en tournée d'exploration commerciale dans le Sud-Africain britannique et Te Congo belge. L'idée de cette reconnaissance préalable des marches Sud et Centre-Africains est, à mon sens, des plus heureuses. Ce n'est pas, en effet, par correspondance qu'il est , bien possible de s'établir sur les marches . de ces pays dans des conditions les plus - certaines de condj-îre^ au succès, il v a trop riViêr ents ac. nnus, . op a«; flél -s ••h-.pp-at •• i leures prévisions, et quand on compte sur l'expérience pour s'y initier, on trouve quelquefois que cette expérience coûte ■ fort cher et vous arrive quand il est trop . tard. Il est certainement plus économique et plus pratique de se rendre sur les lieux, de se livrer à une étude complète et approfondie du marché et de ne procéder à une entrée en affaires qu'en parfaite connaissance de cause. Malheureusement toutes les firmes ne disposent pas 1 de ressources suffisantes pour faire face aux dépenses de cette enquête préliminaire et, alors, elles sont obligées de re-; courir à des agents et de s'exposer aiux risques de toutes sortes que le moyen comporte. Il y a cependant des agents sérieux, consciencieux, expérimentés, il y a même ici des Belges, qui, à ces qualités joignent le très grand avantage de parier couramment le français, le flamand, et ; l'anglais. Les consuls doivent les connaître et pouvoir donner leurs noms aux; intéressés. Donc : lo. Appelons l'attention des exportateurs belges sur les chances que va leur offrir le marché de la Rhodésie ; 2o. Engageons-les à faire au plus tôt tous les efforts possibles en vue d'en profiter. LYDIUS. LETTRE DE HOLLANDE Distribution de prix. Quand on parlait de distribution de prix, jamais je n'avais pu m'empêcber de songer au récit désopilant de Jult* Vallès dans "Jacques Vingtras l'Enfant — et je revoyais les "grosses légumes" décrites par le célèbre écrivain révolutionnaire. La cérémonie émouvante à laquelle j'ai assisté ee^matin ne m'a pas fourni le moindre point de comparaison. C'était la distribution des prix aux; élèves de l'école belge de La Haye. Tableaux, chants, récits de circonstance, défilés des neuf provinces de notre pays, airs nationaux joués par un orchestre de compatriotes, parmi lesquels mon collègue et ami Arthur Buysse faisait conscieneieu-sement sa partie, discours bien senti du Dr Gunzburg, allocution instructive de l'avocat Parcy (les deux directeurs de l'école), harangué émouvante du dévoué président des Belges à La Haye, M. Auguste Dupont, remerciements touchants d'un jeune élève... tout magistralement organisé en l'honneur de la Patrie absente.L'assistance très nombreuse gardera de la cérémonie un souvenir inoubliable. Parmi les autorités qui remettaient les prix et les couronnes aux lauréats, M. 3e Ministre Fallon et M. le duc de Cal-vello de la Tour, Ministre d'Italie. Nouveau manifeste. Les Flamingants du pays occupé ont publié un nouveau manifeste, répudiant Sôcaie année No. 196

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