L'indépendance belge

859 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1916, 01 Juli. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 01 juli 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/5m6251gb24/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

87èns© année. No 154 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI Ï ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE c 5 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : f ÏUDuR HOUSE, TXJDOR ST., LONDON, E.C. TELEPHONE: CITV 3960. BUREAU A PARIS : U, PLACE DE LA BOURSE. TELEPH. : |»y;} T « SAMEDI 1 JUILLET 1916. En vente à Londres à 3 h. le vendredi 30 juil (i MOIS, 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS : - 6 MOIS. 17 SHILLINGS. [ CONSERVATION PAR LE PROGRÈS, ï. ( 1 AN, 32 SHILLINGS. j LA SITUATION. Vendredi, midi. Nos amis russes ont remporté hier un nouveau succès sur l'aile gauche de leur front sud, où les troupes du général Lechitsky, après avoir pris trois lignes de tranchées ennemies, ont fait prisonniers 221 officiers et 10,285 hommes. L'engagement eut lieu sur la Czortowiec, •un affluent du Dniester, où une partie -des débris de l'armée du général von Pflanzer, après l'évacuation de Czernowitz, s'était fortement retranchée pour couvrir les approches de Kolomea et dépendre la ligne du Theiss. Kolomea, qui se trouve à une trentaine de kilomètres au nord, est un important \ noeud de chemin de fer dont l'occupation ^priverait l'ennemi d'une des deux lignes 'directes ■qui relient ila Galicie à la Hongrie, à travers les Carpathes. De Kolomea la ligne se dirige dans la direction de l'est sur Czernowitz, vers l'ouest sur Lemberg en passant par StanislauSjgjXLals Î1 est probable qu'avant de dhercheyà at-eindre Kolomea les Russes chferèneront Va couper la ligne à Tablonitza (sur la /Theiss), afin d'intercepter les communi-j cations avec le sud. 11 y a lieu de faire remarquer que les Morees du général Lechitsky opèrent (maintenant à près de 70 kilomètres à -jî'ouest. de Czernowitz et avant peu toute Éà région au sud du Dniester sera occu-I pée par nos Alliés. j Le fait oue les Allemands laissent ain-j si dans le pétrin leurs alliés autro-hon-1 grois indique la pénurie d'effectifs dont | souffrent les Puissances Centrales et que I chaque jour ne fait qu'aggraver. i1 Sur le front italien, le manque de ré-j serves autrichiennes se fait moins cruellement sentir et le haut commandement austro-hongrois n'a pas eu le temps de retirer beaucoup de troupes de ce front, mais les progrès constants faits par l'armée du général Cadorna prouvent qu„ dans-lç Trentin comme en Galicie le manque crbommes obligera bientôt l'ennemi à venir à composition. Aux dernières nouvelles le mouvement en avant «de nos. Alliés s'est un peu ralenti, ce qui s'explique par le fait que les Italiens se heurtent maintenant à des positions plus puissantes, par la nature même du terrain, et mieux défendues, vu la proximité des batteries autrichiennes. Sur ce front, malgré les succès locaux auxquels nous sommes en droit de nous attendre, la résistance de l'ennemi restera, pendant longtemps encore, très sérieuse. Sur le front de Verdun, deux attaques j allemandes, l'une contre les positions du 'secteur de Thiaumont, l'autre contre la Côte 304 et Avocourt, ont été repoussées sans grande difficulté. En Champagne et au nord de l'Aisne, les Français ont exé-I cuté une série de coups de main destinés À tâteir l'ennemi et à le tenir sur le qui-!vivefH Au .nord de la Somme et jusqu'au ■f ; >nt belge l'artillerie britannique continue le tir d'écrasement dont les effets, ï-lpomme l'indiquent les patrouilles envoyées dans Jes lignes allemandes jisont désastreux. La pluie des derniers jours a fortement détrempé ie Werrain sur ce front, mais il est probable que le jour où ils prouveront aux Allemands qu'en traitant l'armée de Kitchener avec le mépris qu 'affiche à leur égard le major Moraiit, ils se sont trompés aussi lourdement que lorsqu'ils ont \vouiu se persuader à eux-mêmes que l'ar mée russe, après la retraite de Pologne, était hors de combat. Le procès Casement s'est terminé hier par la condamnation à mort, par pendaison, du traître irlandais. Ce verdict n'a surpris personne mais vu }es négociations en cours pour le règlement de la question irlandaise, il se pourrait que le dernier mot dans l'affaire Casement ne fût pas encore dit. La visite faite l'autre jour à Cartha-gène par le sous-marin "U 35," suivi le j lendemain de son départ du port espagnol par la destruction de six navires alliés (quatre italiens et deux français) soulève un point de droit des plus intéressants.Il s'agit de savoir si les sous-marins peuvent revendiquer, au même titre que les autres bâtiments de guerre, le droit' d'asile et de ravitaillement dans les ports neutres ? Les Allemands, sans attendre la réponse à cette question, l'ont résolue, tout au moins provisoirement, à leui profit et les autorités espagnoles, n'ayant à notre connaissance, soulevé aucune objection, ont, implicitement, approuvé la manière de voir de nos ennemis. Il serait intéressant de connaître les vues des gouvernements alliés sur ce sujet car :1 ne saurait les laisser indifférents de savoir- que les sous-marins, l'arme la plus dangereuse que possèdent nos ennemis, sont libres de faire escale, quand il leur plaira, dans les ports neutres et de s'en servir en quelque sorte de base de ravitaillement pour leurs opérations de piraterie.Le prétexte invoqué pour expliquer ce voyage : remise de lettrés autographes du Kaiser au roi Alphonse (dont l'une lui suggérerait le rôle de médiateur de paix) est futile et ne poursuit, manifestement, d'autre but que celui de détourner l'attention du but véritable, qui consistait à créer un précédent dont les Allemands, on peut en être certain, se prévaudront à l'occasion. Interviewé par un représentant du "Rousskûië Slovo," M. Sazonoff a fait-quelques déclarations qui méritent d'être retenues. Parlant^ des efforts faits par M. von Béthmann-Hollvveg pour rejeter sur les Alliés la responsabilité de la guerre, le ministre des affaires étrangères russe a dit qu'il avait toujours la conviction que si l'Allemagne faisait la guerre pour affirmer son hégémonie sur l'Europe, elle aurait inévitablement la Grande-Bre-tagne contre elle. L'ultimatum à 3a Serbie, a dit l'émi- nent homme d'Etat russe, a été rédigé »* • sous l'influence directe d'un diplomate allemand très en vue et soumis à l'approbation de Guillaume II, " à ,1'insu du directeur de la politique allemande " (le chancelier de l'empire.) Çnfin, interrogé sur la question des Dardanelles, M. Sazonoff a déclaré que les résolutions prises au début de la guerre par les trois Puissances alliées ayant trait aux différentes parties de l'empire ottoman, et particulièrement à celles intéressant la Russie, "assuraient complètement à celle-ci la réalisation de ses aspirations nationales et anciennes." Cette dernière phrase ainsi que l'allusion à la responsabilité personnelle du Kaiser (agissant par-dessus la tête de son chancelier) dans la rédaction de l'ultimatum serbe qui déchaîna la guerre, sont d'une importance qu'il n'est pas nécessaire de souligner. L'ACTION ÉCONOMIQUE. Le point de v m. Il ne suffirait pas aux Alliés de cueillir 9es 'lauriers sur les champs de bataille ou de gagner la partie au jeu retors du congrès diplomatique futur. Ces avantages, pour importants qu'ils soient, risqueraient de demeurer précaires s'ils n'étaient pas complétés par une entente économique étroite et durable. L'unité de vues, d'action, de direction . s'impose dans tous les domaines indistinctement, et pour assurer la paix du monde il f^ut à la fois empêcher une nouvelle agression par les armes des Empires du Cen-1 f re et prévenir le retour de cette invasion commerciale qu'avant la guerre ''Allemagne avait savamment organisée par l'emploi de méthodes d'infiltration l'ente mais sûre. Méfions-nous autant de la pénétration dite pacifique que de l'attaque brusquée ! Il ne faut plus que l'ennemi mette sournoisement la main sur notre commerce et commande nos industries vitales, car la guerre qui se poursuit depuis bientôt deux ans est. aussi Heu une lutte de libération économiaue ue international. : que d'affranchissement politique. Tou-! tes les chaînes de servitude ou de vas-! selage plus ou moins occulte qu'avait patiemment forgées l'industrie teutonne : doivent tomber en même temps, et c'est les mains libres que les nations alliées veulent, après la tourmente, s'adonner aux œuvres de paix. Mais il ne faut pas se dissimuler que ce but ne peut être atteint que si un mutuel souci de conciliation, un désir persévérant et réciproque de concorde anime les pays de l'Entente. Il importe, dans la discussion de problèmes aussi mêlés, aussi ramifiés et aussi complexes, d'écarter toute intransigeance, tout parti-pris doctrinal, toute . velléité de particularisme, pour éviter j d'aboutir à un échec ou à un insuccès partiel. Que chaque peuple songe à sauvegarder ses intérêts essentiels, rien de plus i légitime et nul ne songe à y contredire; i mais le danger serait de faire prévaloir les desseins strictement égoïstes au dé [ triment de plans d'ensemble ou d'une action solidaire, 11 importe dissiper à cet égard les équivoques lâcheuses qui < pourraient se produire en divers pays. 1 et quand, des voix autorisées, comme 1 par exemple en Angleterre celle de M. ] Pretyman, secrétaire parlementaire du Board of Trade, s'élèvent pour réclamer une "politique commerciale nationale" (national trade policy). il doit être bien entendu que la nécessité d'un accord préalable entre Alliés demeure au-des-sus de toute discussion. Il est bon aussi de calmer les défiances qu'a suscitées, à tort ou à raison, la campagne entreprise par M. Hughes, le représentant de l'Australie et l'un des délégués britanniques à la Conférence économique. On sait que le ministre australien projette de former une véritable union douanière entre la Grande-Bretagne et ses Dominions, de façon à réserver le marché britannique aux colonies par le jeu combiné de tarifs préférentiels pour celles-ci, graduées pour les Alliés et les Neutres, et prohibitifs pour l'ennemi. Il n'est sans doute pas dans la pensée de l'auteur de ce projet d'évincer, au bénéfice exclusif des colonies, tous les fournisseurs habituels de la Grande-Bretagne; mais on comprend l'émoi légitime qu'a soulevé chez les autres nations de l'Entente l'inquiétante formulé protectionniste de M. Ilughes, que le gouvernement britannique est loin d'ailleurs d'avoir faite sienne. Cet exemple montre que, pour conclure eutre Alliés uue entente économique fructueuse et féconde, il faut aborder l'examen des questions qui se posent à la claire lumière de la réalité, dans un esprit affranchi de tout préjugé théorique et de tout égoïsme chauvin, en ne perdant pas de vue un instant l'objectif suprême qui est d'accorder des tendances parfois divergentes et d'harmoniser des intérêts sur certains points ;ontradictoires. Le concours empressé des jonnes volontés et surtout l'impérieux >esoin d'aboutir coûte que coûte en op-Dosant au bloc commercial des Empires lu Centre le bloc des Puissances de l'En-ente doivent suffire à'triompher d'obstacles1 dont aucun ne paraît infranchis-iable.La Conférence Economique de Paris, iont le secret qui a pesé sur les délibérations n'empêche pas de dire qu'èlle l'est tenue dans une atmosphère de cor-lialité et de mutuelle confiance, a posé les jalons importants qui permettent l'augurer des résultats pratiques déci-ii-fs. Ce n'est rien moins que l'avenir de 'Europe et même du monde qui dépend lu nouvel équilibre dont le remaniement le la carte économique du globe assu-era la stabilité. Le problème à résoudre îar les Alliés consiste essentiellement à -echercher les moyens de se fournir mutuellement- les matières premières et les Droduits manufacturés dont ils ont be-ioin, et à répartir équitablement entre îux la production nécessaire pour alimenter un marché qui s'étend sur 800 nillions de consommateurs peuplant la Frauce, l'Angleterre, la Russie, l'Italie, a Belgique, la Serbie, le Japon et leurs :olonies. On peut se rendre compte par à de l'ampleur de la tâche qui incombe îux Alliés et mesurer ,l'effort correspon-lant qu'elle nécessite; car il s'agit en -évité de créer un organisme international tout ensemble assez fort et assez iouple pour insérer dans son cadre et liscipliner les rouages de la vie écono-nique des divers pays intéressés, sans în altérer la structure et le fonctionne-nent essentiels. C'est à cette grande Buvre de solidarité industrielle et copi-nerciale que sont, appelées à collaborer es nations de l'Entente! J ULES COUCRE. LETTRE DU FRONT. AUTOUR DE VERDUN ET SUR LE FRONT BRITANNIQUE. [De notre, correspondant particulier.) Le chemin de Souville. Après l'évacuation du fort de Vaux par les Français, une légère accalmie s'est produite dans le secteur est' de Verdun ; aussi à gauche de la Meuse les attaques allemandes se sont ralenties. Pourtant l'on aurait tort d'en conclure que l'action principale au front tend à se déplacer: après quelques jours d'escarmouches, sans grande portée, l'ennemi continue à dirige.- ses vues principales contre les positions françaises de la rive gauche du fleuve. Lundi dei nier les Allemands ayant .avancé leurs lourdes batteries de siège, des détachements d'infanterie ennemie se sont rués à diverses reprises contre •les positions françaises contournant la Côte 321, qui protège le passage creux de Fleury par où les Allemands tentent de se frayer un chemin pour atteindre les forts de Souville et de Tavannes. Leur but ne peut être autre que de déblayer ie terrain qui entrave toute, action d'infanterie contre les forts précités. Du fort de Vaux au fort de Souville, mieux connu comme redoute, 1,800 mètres séparent les Allemands du fort français. C'est par les débouchés vers Souville, les chemins entre le Bois d-e la Caillette, le Bois de Vaux-Chapitre et le Bois de Fumj'n que l'infanterie tente de prendre !es premiers forts de seconde ligne. Aussi peut-on s'attendre ces jours-ci à un redoublement d'activité autour de Verdun. La bataille de lions se prolonge et les Français continueront à se battre jusqu'au dernier souffle sous un enfer de mitraille. La reprise des hostilités n'a pas été favorable aux Allemands :si tôt débouchés derrière les collines et forêts qui séparent les deux lignes de feu, ils ont reçu un accueil dont ils n'auront pas à se louer. Chaque fois que .les bataillons se ruèrent baïonnette au canon vers les tranchées françaises, ils furent arrêtés par des haies de feu d'artillerie et le feu roulant des mitrailleuses. Battant en retraite, celle-ci leur fut coupée à chaque reprise par de nouveaux tirs de barrage. Ce fut un charnier épouvantable. L'artillerie française. Je compris mieux l'effet de l'artillerie française dans ce secteur de combats sanglants, lorsque, ce matin, il me fut donné de faire une tournée le long de la ligne de tir d'artillerie, que je longeai sur une étendue de cinq kilomètres. Jamais je n'ai vu tant de canons eu batterie sur un front si restreint. A huit cents mètres de l'ennemi, des batteries innombrables de 75 sont braquées dans !a"di-rection de l'ennemi. Chaque sinuosité de terrain est tirée à profit. Plus en arrière, des pièces de gros calibre, du 15 au 28 dressent leur gueule menaçante, prête à vomir leur terrible charge. Et hors de la portée des canons de l'ennemi, aux parcs de munitions, des tas de projectiles peints en brun ou bleu jonchent le sol. Ah ! non, Verdun ne manque pas de munitions ! Mais aussi les tranchées sont formidablement défendues. Le maréchal des logis qui me pilotait me déclara qu'à certains endroits de la côte 321, que les Allemands veulent conquérir à tout prix, les Français disposent de mitrailleuses. Pourquoi l'ennemi attache tant d'importance à cette côte 321, mon guide me l'explique : Elle domine toutes les voies de communications conduisant aux forts de seconde ligne. Aussi longtemps qu'elle reste entre les mains des Français, les masses allemandes ne sauraient se ruer à l'assaut des forts; l'artillerie et les mitrailleuses les balayeraient impitoyablement. Les Français comprennent très bien toute la valeur de cette hauteur et la défendront jusqu'au bout. Morfondus par leurs échecs répétés et estimant que de terrain n'est pas suffisamment "cuisiné," les Allemands ont commencé un bombardement intense de toutes les positions françaises défendant les approches des fortifications. C'est une rude épreuve pour des fantassins et l'infanterie de siège, car l'ennemi arrose leurs tranchées de projectiles asphyxiants et. d'obus lacrymogènes. Mais les. braves ne lâchent pas pied. Futurs événements. Certes, les Allemands, par 3a conquête des positions du fort de Vaux, possèdent un point stratégique qui peut être favorablement mis à profit par l'artillerie lourde. La question est maintenant de savoir s'ils auront le temps de les mettre à profit. Ils ont mis plus de trois mois pour avancer tout au plus de trois kilomètres à ce point du front. Dans l'éventualité la plus favorable, combien de temps leur faudrait-il pour conquérir les six kilomètres qui les séparent de Verdun ? Plutôt dans le désir de sonder les intentions de (l'autorité militaire que parce que je crois à une telle éventualité, j'ai questionné un officier d'état-major, des armées de l'est. " D'ici là, il se passera bien, des événements," me ré-pondit-il laconiquement. Cette opinion est aussi celle, que je me suis formée après ce que j'ai vu et entendu au cours de mes voyages au Havre, Paris et Rouen. Si les Allemands s'acharnent fébrilement contre Verdun, c'est qu'ils ont appris que les Allies leur préparaient une surprise pour cet été. Ce n'est plus un secret pour personne, mai> chacun v va de ses suppositions. P. HOMMAGE à la FRANCE Voici la traduction d'un magnifique article de l' " Evening News," l'important journal anglais du soir, au fort tirage, paru hier et rendant à la France un splertdide hommage si parfaite« ment justifié : Dans une autre colonne de 1* "Evening News" paraît le témoignage p!us frappant à l'égard du '' new spirit " (da nouvelle âme) de (La France. Ce témoignage est affirmé par les commentaires du correspondant de guerre de la "Vos-sische Zeitung " d'après les lettres trouvées sur des soldats français faits prisonniers à Verdun. Ces lettres sont écrites par des hommes et des femmes de toutes les classes à leurs proches sur le front, et le correspondant allemand commente avec une surprise manifeste le fait que la note dominante des lettres expose '' une remarquable élévation d'âme. " Il y a -peu de plaintes, au contraire, c'est l'encouragement, la confiance, la manifestation d'un esprit ardent. Le correspondant ajoute cette franche reflexion: " Un sentiment national créé depuis des siècles, et jalousement entretenu, trouve son expression à l'heure du danger. En effet, l'âme de la France vit toujours. Xous l'appelons aujourd'hui l 'âme à défaut de terme plus approprié, mais c'est la vieille âme, cachée sous la surface depuis des années, qui n'a jamais disparu, qui ne. peut mourir, parce qu'elle constitue une chose qui est réellement immortelle." Quand l'Allemagne s'est embarquée dans cette longue campagne qui devait apporter au monde la "Kultur" pr des moyens d'une barbarie inouïe, e''-commit, heureuscm.'tn' pour nou» ■ ' p.->, >• îa civilisation, plusieurs erreurs capîi - -les, mais aucune de celles-ci ne lui a coûté aussi cher que la sous-estimation de l'âme française. Elle s'imaginait que le soldat français, brave et insouciant, allait à la guerre inspiré de œtte confiance de parade qui devait être battue par les gros canons de Krupp et de Skoda. Elle espérait qu'une fois vaincue par les 'égions allemandes parfaitement organisées, l'armée française serait refoulée -et condamnée à la fuite et que l^en-thousiasme des premiers jours serait -suivi par la panique et le désespoir. Elle voyait 'a confiance de la France brisée, ses admirables campagnes envahies par l'irrésistible masse grise et l'Allemagne libre de se retourner contre la Russie et ensuite contre l'Angleterre plus haïe encore. Mais la France supporta le fardeau de la guerre sans cet esprit de confiance surfaite. Quand l'heure sonna, la France était animée de oette détermination invincible de défendre son sol pied à pied et pouce à pouce, prête à souffrir et à subir tout, réalisant depuis le début le danger et le bravant avec cet esprit de courage réel et de dévotion, qui! l'a maintenue 411 premier rang des grandes nations de la terre à travers plusieurs siècles. En effet,le premier rude choc refoula les légions. Mais ensuite, sous la direction de son grand génie militaire, elles se ralliaient et repoussaient l'envahisseur des portes mêmes de Paris. Nous nous considérons comme un peuple calme et tenace â l'heure du danger, mais nous battant côte à côte avec ces fils de la France avec lesquels nous avons lutté longtemps dans les temps passés, nous savons qu'ils possèdent ces qualités essentielles de réelle virilité qui doir amener finalement la victoire. C'était l'âme contre la machine, et l'âme doit 1a vaincre. Donc maintenant, après deux années de guerre terrible, nous voyons l'écrivain allemand confessant, le front plissé, que l'âme de cette France, plus grande encore quand elle anime ceux qui sont à l'arrière, transfigure ses soldats. Il y a de l'exaltation, de l'espoir, du courage invincible là où il espérait et où il croyait être sûr de trouver la panique et le désespoir.L'Allemagne n'a jamais compris la France. C'était en effet impossible pour le Barbare bluffeur de deviner le chevalier d'honneur qu'il cherchait à réduire. Les hordes allemandes peuvent toujours être lancées à la boucherie, elles peuvent même réaliser des gains légers, à un prix énorme en morts et en blessés ; niais elles apprennent en ce moment que la France est invincible, et que les hommes en gris qui aveuglement se lancent contre les collines de Verdun meurent en vain. La France écrit aujourd'hui la page la plus glorieuse de son passé, la plu-; splendide, et avec la grâce de D eu ■' de ses fermes Alliés, elle est sûre de récolter la récompense ia olus sublime.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes