L'indépendance belge

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25 februari 1916
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s.n. 1916, 25 Februari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/n00zp3x228/
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gréme gaK«9. No. 48 L'INDÉPENDANGE ROYAUME-UNf 5 ONE PENNY BELGE CONTINENT: Ig CENTIMES (HOLLANDE : S CENTS.) ADMINISTRATION ET REDACTION • IWwiWtiHEV, XUDOl. HOÎTSE, TUDOR ST.. LONDON, B.C. u- I LACE DL| , 3 11S 7 et TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: j 23gl75. LONDRES, VENDREDI 25 FEVRIER 1916 f 3 MOIS. 9 SHILLINGS. ) _ . ABONNEMENTS • ê MOIS, 17 SHILLINGS. » CONSERVATION PAR LE rROGRÈa. 11 AN. 32 SHILLINGS. SOMMAIRE. LA SITUATION : Les développements de la bataille de Verdun. —Les Allemands remportent des succès locaux.—Lourdes pertes a!le= mandes.—Important succès russe en Perse. La propagande pour la Belgique.—L. M. Lettre d'Italie.—Sîl-vio. Lettre de Roumanie.—L. La crise helvétique.—Maurice Kufteratli. LA SITUATION. * * ' I T » -I Vendredi, midi. La "bataille de Verdun," comme il convient cî'appcler maintenant les opérations qui se déroulent depuis lundi sur les Hauts de Meuse, se poursuit, acharnée efc sanglante, et, après trois jours de lutte, malgré quelques succès locaux remportés par l'ennemi, on peut dire que la situation se développe normalement.Cette appréciation, après l'évacuation . par les Français des villages de Braisant, de Haumont et de Samogncux, peut, sembler paradoxale. Elle est cependant juste si l'on considère l'offensive allemande dans son ensemble et non pas dans ses détails. L'armée, ou plutôt les armées clu Ivronprinz, qu'on dit disposer de près de trois quarts de million d'hommes, se proposent, non pas de ravir aux Français quelques tranchées ou quelques villages , c'est-à-dire une étendue de terrain, mais de faire dans leurs lignes une brèche suffisamment large pour constituer une- menace cl'enveloppements sérieuse pour les secteurs voisins et obliger ainsi l'adversaire à se replier sur toute la ligne, c'est-à-dire sur une grande partie, sinon sur la totalité, du front. Jusqu'à présent, tout ce que l'ennemi a obtenu, après trois jours d'assauts consécutifs, accompagnés d'un bombardement ininterrompu sur un front qui atteint maintenant quarante kilomètres-, c'est i'occupation i'an pris de pertes évaluées à 20,000 hommes au moins, de positions avancées qu'il n'eût été possible de garder qu'au prix de sacrifices mil lo-ment en rapport avec la valeur stratégique du terrain à défendre. Car il convient de ne pas perdre de vue que les opérations actuelles se livrent dans une région très boisée, très > ravinée, et que l'ennemi est séparé de la place forte cîe Verdun proprement dite par plusieurs lignes de tranchées successives, pour lesquelles l'armée ennemie devra livrer an-tant,de batailles. La retraite des Français des positions de Brabant, de Haumont et de Samo-gneux, effectuée la nuit et sans que les Allemands aient pu intervenir, indique que ces points formant saillant sur un front naturellement irrégulier, étaient trop exposés et sans doute menacés d'enveloppement, ce qui eût entraîné la capture de tout ou partie des défenseurs. L'état-major français préféra abandonner du terrain et ramener les troupes trop exposées plus en arrière, où elles occupent des positions nouvelles, préparées longtemps à l'avance, efc dont les flancs sont couverts par des batteries d'artillerie disposées sur la rive gauche de la Meuse. Le Kronprinz est connu pour un "mangeur d'hommes" terrible, et les récits qui parviennent du théâtre de la lutte indiquent en effet que les Allemands ont renouvelé leur tactique du début cîe la guen-e et que c'est en formations compactes que leurs bataillons avancent à l'assaut ! Dans ces conditions, on peut f»e faire une idée des ravages que font dans les rangs ennemis les "75" français, et c'est sans étonnement qu'on apprend d'officiers allemands faits prisonniers que >■ » tel régiment, parti à l'assaut avec 2,400 hommes, n'est revenu qu'avec 40 à 50 hommes, et que deux divisions ont subi à peu près le même sort ! A ce prix-là. on peut se demander pendant combien de temps les Allemands pourront continuer leur expérience. Les Français, lors de leur offensive en Champagne, avaient fait, le second jour de l'assaut, 25,000 prisonniers et capturé 120 canons, et, malgré cela, leur effort n'aboutit pas, puisqu'il s'agissait d'enfoncer les lignes ennemies. N'oublions pas que les Allemands fournissent en ce moment leur dernier grand effort et que, s'il échoue comme tout permet de l'espérer, ils devront abandonner pour l'avenir tout espoir d'offensive sur le front occidental. Il " leur faut " une victoire pour des rai* son9 militaires, politiques et financières et le Kronprinz. et son impérial papa, venu exprès, dit-on, pour assister au triomphe attendu, jouent leur dernier atout. l'état-majorfran- çais sait ce qui se prépare. Laseulecrain-te qu'il éprouvait, c'était de voir l'ennemi inaugurer quelque nouvelle invention diabolique, comme jadis sur l'Yser. et contre laquelle il n'était pas possible de se prémunir; quant à triompher avec des moyens purement militaires, ce n'est possible qu'au prix de pertes que même le mangeur d'hommes qu'est le Kronprinz ne peut risquer. Sur les autres parties du front occiden-. ta! on ne signale que quelques escarmouches po Lorraine et un bombardement de la gare des Sablons, à Meta, par nne escadrille d'aviateurs français. Rien de nouveau sur le front russe, à part l'apparition, en Galicie, de nouveaux projectiles aériens allemands et l'emploi par les Allemands de femmes russes dans les secteurs exposés au feu de nos Alliés! La "Kultur" allemande ne perd jamais ses droits ! En Arménie, le grand-duc Nicolas poursuit'avec succès les Turcs, mais aucune action importante n'est signalée. A en croire des informations de source italienne, les Russes trouveraient nn appui auprès des chefs kurdes, et la désaffection de ces tribus provoque de graves appréhensions à Constantinople. Nous apprenons en dernière heure que les colonnes russes qui opèrent en Per.-e viennent de déloger les troupes germano-turques qui, renforcées par des rebelles persans, s'étaient fortifiées dans les passes de Bidesurkh efc de Sakhne, où ell-rs occupaient des positions naturelles très fortes. L'ennemi bat en retraite dans la direction de Kermanshah et nos Alliés ent capturé plusieurs canons et des munitions.Ce succès complète très heureusement la victoire d'Erzeroum et permettra aux. Russes de menacer de flanc les troupes turques concentrées à Bagdad efc à Kut-el-Âmara.La saisie, par les autorités portugaises, de tous les navires allemands à l'ancre dans le Tage, a été, pour nos adversaires, une très désagréable surprise, et Berlin ne s'attendait pas à ce maître coup de filet. Le "Wesfcburn" amené par ùn équipage de prise allemand à Santa Crus, a été conduit par celui-ci hors de la limite des eaux territoriales et coulé. La propagande pour la Belgique La propagande à l'étranger. Une des grosses questions qui ont dû être résolues par le gouvernement belge au Havre, une de celles poùr lesquelles !a Belgique était le moins préparée, c'est la propagande à l'étranger. L'expérience a démontré qu'il ne suffit pas d'avoir pour soi le bon droit. Il est indispensable que, danj le monde affairé où nous vivons, on rappelle à tout instant aux humains où s'abrite l'honnêteté, où est la vérité ! La propagande pour la Belgique 9 est imposée impérieusement du jour cù 1 on a constaté — dès le mois de septembre 1914 — que l'Allemagne criminelle avait industrialisé la science, que les Allemands avaient, dans leur préméditation, prévu l'adaptation de leurs milices commerciales et de leur presse à l'étranger, a î œuvre de propagande pendant la guerre. Connaissant d'avance le crime qu'ils allaient commettre contre le droit Stesgeng} connaissant* ayssi les stipulations ►M de leur "Mannel do guerre en campagne" ordonnant les pires actes contre les civils simplement suspects ou réputés coupables d'avancé, conscients des "opérations" inhumaines des compagnies incendiaires organisées dès le temps de paix, les Allemands savaient que devant la civilisation, devant le monde des neutres, ils auraient à se justifier. Ils ont donc préparé pendant des années cette justification dans la forme qui devait le mieux leur servir, dans la forme qui leur aurait été favorable si la guerre s'était terminée rapidement comme ils l'espéraient: pour éviter de devoir se disculper, ils ont attaqué, accusé, calomnié leurs adversaires et leurs victimes. Toutes les organisations allemandes du temps de paix, officines d'espionnage et chambres cîe commerce, agissant de concert avec, les consulats, furent mises en 24 bepre-s sur h pied do vuerre: les presses étaient grèbes, i» Ï,S.F, fonctionnait. Les sommes dépensées pour cette "autre guerre" sont fabuleuses. Elles se chiffrent par centaines de millions, sans compter les apports cîe patriotes généreux. 11 n'est pas étonnant, dans ces conditions, que les Belges aienfc été et soient encore aujourd'hui vilipendés dans les conditions les plus viles, sans égard à la nature clés procédés employés. Qu'est-ce que la Belgique pouvait opposer à cette mobilisation, résultat d'un travail de longue haleine? Rien ! Pas de documents, pas de fonds, pas d'agents, en dehors du corps consulaire composé surtout d'étrangers, voire d'ennemis qu'il a fallu remercier. Le mensonge endigué. Efc pourtant on est parvenu à endiguer le mensonge. On a réussi à faire voir aUx neutres la loyauté de3 Belges, l'hypocrisie allemande. Le travail, commencé trop tard, a été rude. Mais il a été bien mené, si l'on tient compte des moyens dont les ouvriers de la propagande belge disposaient. Il faut croire que les Allemands eux-mêmes en ont été surpris, puisque leur organe officieux de Cologne, pas plus tard que le 6 février dernier, constatait l'effet déplorable — pour lui — de la propagande alliée en Amérique. Il n'entre pas dans le cadre de cet article d'analyser l'œuvre du Bureau document-aire belge, qui, par une actiou scientifique et rapide, a le plus contribué à faciliter la tâche des Belges chargés de défendre à l'étranger l'honneur du pays. Ce n'est pas le moment non plus de citer au tableau d'honneur de cette guerre de paroles efc de plume les membres des missions belges envoyés en pays neutres. Il est impossible cependant de ne pas rappeler l'influence exercée sur les Suisses surtout par le magnifique plaidoyer de M. Waxweiîer. L'ouvrage de M. F. Vaa Langenhove. Or voici qu'un des distingués collaborateurs de M. Waxweiîer, M. F. Van Langenhove, secrétaire scientifique de l'Institut Solvay, s'est attelé, lui aussi, à une tâche des plus utiles, celle de prouver, par des documents et des témoignages exclusivement allemands, l'inanité des charges accumulées contre les Belges dans le "Livre Blanc" allemand, paru en mai 1915. On sait que le Gouvernement édite une réponse officielle à ce " Livre Blanc." Je pense que l'ouvrage — parfait — de M. Van Langenhove pourrait y trouver place en entier. Il est intitulé: " Comment naît un cycle de légendes. Francs-tireurs et atrocités en ■Belgique." Il n'est pas un historien de l'avenir qui, voulant se faire une idée impartiale des responsabilités allemandes en Belgique en 1914, pourra s'abstenir de faire de ce livre une étude approfondie. M. Van Langenhove, puisant à pleines mains dans les archives du Bureau documentaire belge auquel il est attaché, a fait un choix judicieux d'articles de presse dans lesquels les Allemands, poursuivant un but de politique intérieure, lavent eux-mêmes les Belges des calomnies répandues officiellement en pays neutre. Les Allemands catholiques, furieux des attaques contre le clergé belge, étendues, par des polémistes imprudents, au clergé en général et à la morale catholique elle-même, ont sollicité et obtenu des démentis officiels allemands aux accusations formulées contre les prêtres belges. M. Van Langenhove prend acte et reproche véhémentement aux catholiques allemands de ne pas avoir poussé plus loin leur enquête. La preuve eût été faite de l'innocence absolue des populations civiles belges. Les légendes allemandes. M. Van Langenhove ne se borne pas pourtant à cette mise en lumière de témoignages inattaquables. Il veut montrer, et il y réussit, que les soldats allemands avaient été moralement "préparés" à trouver des francs-tireurs en Belgique; leur imagination devait infailliblement travailler, efc les faits les plus anodins sur les esprits simples de la grande masse de la troupe, devait nécessairement prendre de l'ampleur. D'où la naissance de légendes, amplifiées encore dans les correspondances de militaires et les récits de journalistes en mal d'informations sensationnelles. Transportées en Allemagne, ces légendes de-vienent pure vérité aux yeux de tous L'étude psychologique que M. Van Langenhove a faite, uniquement sur des documents de source allemande, répétons-le, est un modèle du genre. Elle emporte d'emblée la conviction du lecteur. C'est une arme excellente entre les mains des propagandistes belges. Armes offensives. Puisque nous parlons d'armes, nous voudrions attirer l'attention sur an point. On. s'est borné jusqu'ici à défendre ia réputation de la Belgique^; on a dé montré que l'attitude des Belges ta été loyale et conforme aux devoirs de la neutralité; on a prouvé que les atrocités allemandes — qui n'ont pu être niées — n'ont pas été provoquées par les Belges. Pourtant, là ne doit pas se limiter la mission de ceux qui luttent en pays neutre pour le bon renom de notre Patrie. Aux armes défensives qu'on leur a fournies, ajoutons des armes offensives, des documents qui dépeignent la grandeur du pays, des tracts résumant les traits caractéristiques de l'Histoire de Belgique, montrant la résistance séculaire des Belges contre l'oppresseur, exposant les faits d'armes de notre armée d'aujourd'hui non seulement dans l'ensemble des opérations, mais dans les épisodes héroïques et saisissante dont quelques-uns ont été brillamment décrits déjà dans le " Courrier do l'Armée " belge. Frappons l'esprit du public étranger, au-delà des mers surtout, par des vues photographiques et cinématographiques des installations militaires belges au front efc à l'arrière. Affirmons le caractère vivant, joyeux, uni, résistant, courageux de notre armée; crions la force militaire belge que nous sommes parvenus à maintenir sur pied avec l'aide des Alliés. 11 importe que le monde entier sache que l'armée belge, groupée autour de son Roi, en territoire belge, est plus forte, plus vail-lante que jamais. Détruisons cette impression, qui existe parfois, rencontrée même chez de très hauts personnages en pays neutre, que le Roi et son armée sont quelque part... en France... près de La Panne! L'affirmation constante de notre force et de notre droit, faite sans défaillance et sans répit, mais avec? le tact voulu, embellira l'image de la Belgique partout où on la connaît mal, là où on voudrait la faire oublier. Cette considération de tous, nos soldats nous ont donné le moyen de l'acquérir et cîe l'imposer. Nos plénipotentiaires en auront besoin pour discuter au Congrès de la Paix avec l'autorité nécessaire. Nos hommes d'affaires en disposeront avec bonheur après la guerre pour assurer à l'industrie et au commerce belges la place qu'il ne tient qu'à nous de conquérir. Commençons aujourd'hui, et passons, de la propagande purement défensive, à une propagande d'offensive, hardie et vigoureuse. • ■ L. M. LETTRE D'ITALIE. [De notre correspondant.) Rome, 22 février. La popularité de la guerre. La presse allemande fait à mauvais jeu beau visage et affecte de considérer l'accord qui vient d'être conclu sous tes auspices de M. Briand et qui place l'Italie dans des conditions d'étroite et intime solidarité avec l'Entente comme une combinai son négligeable qui ne change rien dans la situation générale. Quelques-uns de ses organes sont allés jusqu'à dire que la mission française a été mai accueillie à Rome, que les ministres italiens ne lui ont donné que de l'eau-bénite de cour, et que Je jour où elle a quitté Rome, la foule, qui s'était réunie à la gare, l'a salué aux cris de: "A bas Briand!! A bas la France! Mort à ceux qui nous ont imposé la guerre ! " Or, la vérité est que jamais la guerre n'a été aussi populaire en Italie qu'en ce moment. Le récit des atrocités commises par les Autrichiens parmi les populations irrédentes et les mauvais traitements infligés aux prisonniers italiens et, en dernier lieu., les raids des aviateurs de François-Joseph sur les villes sans défense et le massacre des vieillards, die femtmes et d'enfants au berceau ont exacerbé l'esprit public et ont rendu populaire la guerre dans les milieux, d'ailleurs fort limités, où on disait, jusqu'à hier, qu'il aurait mieux valu l'éviter. Les accords conclus. Quant aux détails des accords conclus, vous devinez la raison pour laquelle rien n'en a transpiré. On n'a pas conclu cet accord pour fournir à l'ennemi le moyen d'en conjurer les conséquences et il est juste que le secret en soit gardé par ceux qui doivent présider â son exécution. Mais ce qu'on peut dire c'est que, désormais, la compacité du bloc de la Quadruple est complète, absolue et qu'il n'y a plus, dans la Quadruple, qu'une seule politique et un seul programme d'action. Après une trop longue série d'incohérences et d'efforts fragmentaires, on a fini par comprendre qu'au-dessus des intérêts particuliers dont chaque Allié poursuivait la réalisation, il y a un intérêt général qui prime tout et sans le succès duquel les autres périclitent : cet intérêt suprême consiste dans 1 écrasement de l'ennemi contre lequel sont avalisées les forces du monde civilisé, et les Puissances alliées ont compris et reconnu que pour atteindre ce but chacun devait mettre au service de la cause commune toutes les énergies, toutes les forces dont il peut disposer sur le terrain diplomatique, économique et militaire. Ce n'est, bien entendu, qu'un accord de principe et il faudra maintenant créer les organes qui seront chargés de traduire cet accord en fait, mais c'est Jà la mission qui incombera aux deux conférences, l'une diplomatique, l'autre militaire, qui se réuniront à Paris en mars, et dans lesquelles seront représentées les quatre grandes Puissances intéressées. Le rôle spécial de l'Italie Je sais toutefois que des base.s concrètes sur certains points ont été posées, surtout sur des questions dans lesquelles l'Italie a un rôle spécial à jouer, entre autres sur les démarches à faire auprès de la Roumanie pour l'engager à prendre l'attitude qui seule peut sauvegarder ses intérêts et sa dignité. Les liens de race qui existent entre la nation danubienne et l'Italie et qui ont établi entre elles une manière de parenté internationale impriment un caractère plus particulièrement amical aux conseils et aux exhortations que le gx>u-ve moment de Rome aura l'occasion de donner à celui de Bucarest, qui est en-» core très hésitant. Des personnes bien informées affirment que l'intervention en faveur de la Quadruple est déjà arrêtée dans l'esprit des hommes qui président actuellement aux destinées de la Roumanie parce qu'ils savent que la victoire des empires du Centre impliquerait le renvoi aux calendes grecques de la réalisation des aspirations nationales roumaines et que seule la victoire de la Quadruple peut assurer la réalisation immédiate de ces aspirations. Mais dans les calculs de M. Bratiano et de ses collaborateurs, la Roumanie ns doit entrer en scène que le plus tard possible et choisir le moment où elle aura !e moindre sacrifice à faire en hommes et en argent. D'autre part, le gouvernement roumain veut être s£ir qu'au moment où il brûlera ses vaisseaux il n'y aura plus aucune probabilité d'un retour de fortune en faveur des Austro-Allemands. Au point de vue pratique, ce calcul ne fait pas un pli, mais au point de vue politique il ne laisse pas d'avoir quelques inconvénients. Et c'est la démonstration de ces inconvénients qui doit être faite aux ministres du roi Ferdinand de Hohenzollern, inconvénients dont le moindre consiste en cc qu'un concours trop tardif pourrait engager 'a Quadruple à ne donner à la Rounjanie que des compensations proportionnées à l'importance de ce concours et à faire la part plus large à ceux qui, comme les Serbes, n'ont pas marchandé leurs sacrifices et ont tout donné, même leur existence nationale, à la cause commune. SILVIO. LETTRE DE ROUMANIE. M. Carp à Vienne. — Vente de 230,000 wagons de céreales, — Les menaces allemandes. (De notre correspondant.) Après 18 mois de guerre, nous nageons toujours dans le même océan d'incertitude et celui-là serait bien osé qui pourrait dire comment nous allons nous tirer de là. En m'appuyant sur une longue expérience, j'ai dit, dès le déb'tt des hostilités, que le pays ne ferait pas la guerre à l'Allemagne, mais que le cœur de la Roumanie est avec nous ; mon opinion n'a pas changé, même après 'avènement du roi Ferdinand, qui "st un grand ciiasicur devant |e Seignttir. Ses compagnons de chasse sont toujours les mêmes, les ambassadeurs austro-allemands de Bucarest. Est-ce peut-être uniquement parce qu'ils sont meilleurs tireurs ou plus gais que d'autres? C'est toujours après une partie de chasse sur les terres de M. Carp, que ce diplomate un peu décrépit est allé se reposer à Vienne, où il n'a, prétend-il, aucune mission, mais où il reçoit les reporters de tous les journaux pour leur répéter que l'intérêt bien compris de la Roumanie l'oblige à marcher contre les

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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