L'indépendance belge

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s.n. 1916, 15 April. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/x05x63cb63/
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|;ème année. No. SO L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELG EL CONTINENT: !5 CENTRES (HOLLANDE ; 6 CENTS) ■ admîNISTRATION ET REDACTION: BUREAU A PARIS: JîOE HGUSE. TITDOR ST.. LONDOK. E.O. PLACE DE LA BOURSE. ■ TELEPHONE: CITY 3960, TELEPH.: { 238 75 SAMED! 15 AVRIL 1916. En vente à Londres à 3 h. le vendredi 14 avril. • . " ■ i I ■ " m' ! „ l |lU"r r ■ ■ l I M f 3 MOIS. 9 SHILLINGS. ) ABOî\.,El.Eî<TS: Je MOIS, 17 SHILLINGS, r CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. ( 1 AN. 32 SHILLINGS. j LA SITUATION. Vendredi, midi. Les méfaits des sous-marins suivent e mawhe ascendante, et rien que dans journée d'hier on signalait trois va-lirs et trois voiliers torpillés, dont us dans la Méditerranée. D'autre rt, deux navires danois, dont le pa-ebofc "Colombia'' (5,644 tonnes), ont iirté des mines dans la Mer du Nord dans la Manche, l'un a coulé, l'autre ; gravement endommagé. La marine irchandje est privée de ce fait d'un mage total que les journaux anglais Iiluent à 16,000 tonnes, et si la pro-rtion pour la seconde quinzaine du lis est la même que pour la première pertes totales du mois d'avril dépas-ont celles du mois de mars, que le forning Post" fixe à 32 sans compter "Susses" qui n'a pas coulé. A première vue, ces pertes semblent sastreuses, inquiétantes pour l'avenir i commerce maritime; en réalité, elles i sont nullement irréparables, car si les llemands coulent des navires en nom-e considérable, les chantiers navals du Inde entier en construisent également quantités de plus en plus imposantes. La Grande-Bretagne, à elle seule (les 1res'ont'été publiés par les journaux riais), avait en construction, en dé-nbre dernier, 415 navires de com-srce d'un déplacement total de 362,360 tonnes; les chantiers améri-ins construisent actuellement 230 na-es d'un déplacement de 901,371 ton-s, dont 100 de plus de 5,000 tonnes 16 de plus de 10,000 tonnes ; et les incipaux chantiers japonais construi-ît une flotte de navires marchands int 17 représentent, à eux seuls,88,000 mies. Inutile d'ajouter que les chan-irs français, italiens, scandinaves, etc.. ut, eux aussi, en plein rendement et [les Allemands s'imaginent pouvoir, I, réduire les Alliés par la politique îs-marine dont en réalité le monde tier paye les frais, ils commettent une 18 de plus une lourde erreur. La résultat politique obtenu par la erre sous-marine est encore plus dis-itable et l'effet produit aux Etats-Unis ir la dernière note explicative alle-ande n'est certainement pas fait pour courager les "extrémistes" qui, provi-irement, tiennent le gouvernail à Berlin. Les explications fournies à Washington pour excuser le torpillage li "Benvindvale," de 1' "Englishman" de 1'"Eagle Point" sont nettement I contradiction avec les rapports par-nus au président Wilson, et, en ce qui ncerne le "Sussex," on sent que Ber-i désire se laisser une porte ouverte lui- le cas où l'enquête ultérieure fourrait la preuve de la fausseté des allé-tions officielles allemandes. Cette preuve, nous la possédons, à qu affirme le "Temps," et le gouvernent français posséderait non seule-®t un fragment de la torpille qui appa la malle, mais il connaîtrait le iméro du sous-marin qui la torpilla nsl lu© le nom du commandant alle-and.p faudra bien que le président Wilson s rende à l'évidence et qu'il adopte vis-•vis des pirates allemands une attitude !'" prive ses adversaires politiques de , aromr'ent fâcheux : que la peur des ■llemands l'empêche d'agir à leur égard ?ec la même vigueur qu'à l'égard des mdits mexicains ! h» En ce qui concerne ces derniers, il devient de plus en plus manifeste qu'ils agissent de commun accord avec les Allemands. Ceux-ci (comme vient de le prouver l'arrestation de quatre Allemands impliqués dans le complot pour la destruction de navires transportant du matériel de guerre à destination des Alliés) ne se contentent pas de créer de véritables centres anarchistes aux Etats-Unis (opérant pour le compte du gouvernement allemand), ils s'efforcent d'impliquer la grande république dans un conflit avec le Mexique, qui détournerait l'attention des Etats-Unis de la guerre européenne. La note du gouvernement carranziste adressée à Washington et demandant le retrait des troupes américaines qui poursuivent en ce moment Villa et ses partisans, répond trop bien aux vœux secrets de.i Allemands pour être simplement l'œuvre du hasard. La corruption allemande étend ses fils partout et frère Jonathan serait étonné, s'il devait être entraîné dans un conflit avec l'Allemagne, de voir jusqu'à quel point le chancre allemand avait déjà rongé ses institutions. Nous ne serions nullement étonné de découvrir également la main de l'Allemagne dans le mouvement séparatiste qui se développe en ce moment en Chine •— où six provinces du sud ont jusqu'à présent proclamé leur indépendance — car en Extrême-Orient comme dans les Amériques, les agents allemands sont constamment à l'œuvre pour nous créer des embarras. La situation militaire n'a subi aucun changement depuis hier et aucune action importante n'est signalée d'aucun des fronts. A Verdun îa nuit de mercredi à jeudi ainsi que la matinée de jeudi ont été •mimes. Le feu cl© barrage des» Français a empêché les Allemands de déclancher l'attaque que le bombardement de la Côte 304 avait préparée et le dernier communiqué de Paris nous apprend que le duel d'artillerie dans ce secteur et dans celui de Cumières-Mort Homme se poursuit.En réponse aux affirmations mensongères des Allemands qui disent avoir fait près de 36,000 prisonniers non blessés dans la région de Verdun, on déclare de bonne source française que le chiffre de 40,000 représente à peu près le total de "toutes" les pertes subies par nos Alliés dans cette région. Les canons français à longue portée ont bombardé la gare de Noveant-sur-Moselle, au nord de Pont-à-Mousson. Disons à ce propos que les Français possédaient, au 1er février, vingt-trois fois plus de canons de gros calibre qu'au début de la guerre, ce qui prouve combien le sénateur Humbert avait raison lorsqu'il réclamait sans cesse: des canons, des munitions. Ces dernières aussi sont fabriquées en quantités telles que, malgré la dépense formidable faite devant Verdun, les Alliés peuvent encore augmenter chaque jour leurs réserves déjà immenses. Sur le front russe deux attaques allemandes à Ukskull (au sud de Riga) et à l'ouest du Lac Narotch ont été repoussées; les offensives autrichiennes sur l'Isonzo et dans le Trentin ont échoué et les tentatives turques en Arménie, faites à l'aide d'acides dont furent aspergés les troupes russes, n'eurent aucun succès. jne réponse à certaines prétentions pacifistes. DU VRAI PACIFISME. _ Déluge d'idées. La grande guerre actuelle est un déluge 'tues. Il s'en dégage, en effet, au fur et 1 'iiesure que nous nous approchons de 3 n, bon nombre de leçons, qui nous '■But un peu de certains principes trop 1 "us que nous noug étions plus a «opter. ^ Ainsi I évolution qu'a subie le paci-Nous pouvons dire qu'il a atteint altitude, que nous n'avions osé lui ' ■ et de laquelle, pensons-nous, il ? ''ourra plus descendre. i anf la guerre, le pacifisme eonsis-L>V -°n a pénétrer l'opinion de mérités grandes, belles, géné-[ ^quelles il ressortait qu'un f ilisé ne peut tolérer l'existence , "lr > internationales soutenues ni p 1 '^>ement démesuré d'armements manifestement offensifs. Partant du principe des nationalités, il réclamait, comme base et garantie de toute paix mondiale future, sérieuse, durable, la rectification des frontières, permettant chacun d'être chez soi et limitant, par voie de conséquence, d'une façon considérable, la fréquence de conflits entre Etats. Sous ce rapport, par exemple, 'I déterminait nettement la nécessité de la restitution de l'Alsace-Lorraine à la France et le retour du Slesvig au Danemark, ainsi que la nécessité d'une Pologne, d'une Finlande, d'une Bohême, d'une Hongrie et d'une Arménie autonomes. Il ne sera peut-être pas inutile de rappeler ici que cette façon de penser est aujourd'hui admise par la majorité des pacifistes neutres, malgré l'opinion contraire des soi-disant pacifistes allemands. qu'appuie le clan intéressé de M. Bryan, l'ex-secrétaire d'Etat aux affaires étrangères à Washington. L'idéal pacifiste. En plus, le pacificisme préconisait l'obligation de l'arbitrage et le maintien sous les armes d'une armée réduite autant que possible, nettement défensive. Jamais, sous ce rapport, il n'a été question sérieusement d'un désarmement général lequel, à notre avis, est une utopie. Bref, le pacificisme exprimait tant de noblesse et d'idéal, avait une portée universelle telle que la plupart des hommes d'Etat lui accordèrent leur appui personnel. Les apôtres du mouvement, malgré les difficultés du début, fondèrent quelques grands bureaux de propagande, qui publièrent force écrits. Il ne manqua au pacifisme qu'une chose: la force. Combattus par les uns, indifférents aux "autres, mal soutenus par leur propres partisans, les dirigeants du pacifisme, plus d'une fois, en étaient presque venus à douter de la possibilité de réaliser leur rêve, voire d'atteindre un résultat sérieux. Cependant-, certains gouvernements adoptèrent en principe la majeure partie du programme pacifiste. Et, à l'initiative du Tsar Nicolas II, une conférence, dite Conférence de la Paix, fut réunie en 1899 à La Haye. LTne deuxième eu lieu en 1907. Toutes les deux aboutirent aus conventions que l'on sait. Ce fut là, sans oonteste, un pas en avant. Mais plusieurs Puissances montrèrent une mauvaise humeur très marquée à l'adoption des vues pacifistes. En attendant une troisième Conférence, fixée à 1915, on s'occupa partout à gagner les plus timorés et les sceptique?. L'opinion publique en France, en Angleterre, en Amérique, en Belgique, en" Hollande, en Suisse, dans les pays scandinaves, en Finlande, était gagnée. On en était là quand, au mois d'août 1914, la guerre éclata et se propagea, telle une trainée de poudre-, sur l'Europe p^e^que» tout entière. Jamais on ne vit plus belle attitude que celle de la Belgique, préférant le martyre et la mort au sacrifice de son honneur; que celle de la Grande-Bretagne venant au secours d'un Etat libre, faible, dont elle avait garanti la neutralité et l'indépendance et dont il fallait châtier la violation. Ainsi la cause des Alliés, si bonne, si belle, est la défense suprême de l'idéal pacifiste lui-même: la paix du monde par le droit des peuples, par la justice et la liberté. La guerre que les Alliés mènent en ce moment est donc bien celle des pacifistes : c'est la guerre à la guerre ! Chaque allié combattant dans les tranchées, est un pacifiste — le plus noble même qu'il y ait eu jamais. Français et Anglais, Russes et Italiens,Serbes et Belges, Portugais, Monténégrins, Japonais, tous font la guerre à la guerre; tous sont décidés à tout sacrifier pour exaucer le vœu commun, pour annihiler la Force brutale qui seule crée la Guerre et viole tous les Droits. La jeunesse fauchée. Tel un Dieu Baal engloutissant dans ses flammes des jeunes filles que la soif du sacrifice a rendu folles, le vaste cataclysme en cours engouffre, à chaque heure, des centaines, des milliers de vies humaines. C'est toute la jeunesse qui s'en va, la jeunesse généreuse, la jeunesse pleine d'idéalisme, d'espérance et d'avenir ! C'est la jeunesse consciente de défendre les foyers et de sauvegarder à tout prix l'honneur national, patrimoine trois fois sacré que les ancêtres lui ont légué. C'est la jeunesse, enfin, qui s'immole sur l'autel de la Patrie, afin que ceux qui tombent, ceux qui saignent, ou ceux qui pleurent ne puissent manquer d'être vengés ! D'un côte, c'est l'Allemagne, avec son despotisme atavique, le cloaque de bê tise où se noie sa vanité. De l'autre, c'est l'Europe, c'est le monde civilisé. Les armées ennemies sont terrées, l'une face à l'autre. Longtemps déjà, elles sont ainsi. Longtemps encore, peut-être, elles resteront ainsi. Ce qu'il nous faut, aujourd'hui, à tout prix, c'est tenir, c'est vouloir tenir. Celui qui n'a pas subi toutes les épreuves que la guerre de tranchées fait e'ndurer, ne peut se faire d'opinion exacte sur ce que peut être la volonté de vaincre d'un combattant qui souffre. Des bords mêmes de l'Yser, nous les combattants alliés, dont plus d'un an et demi de campagne, de privations, n'a pu altérer que les forces physiques et non le courage, croyez-vous que nous désirions, ne fut-ce qu'un instant, que la guerre cesse sans que le but à atteindre la victoire, -la délivrance des foyers et le châtiment des oppresseurs, soit atteint ? Ce serait bien mal nous connaître que de s'imaginer pareille pensée. La guerre, en effet, a fait mûrir en les combattants le sentiment du d-evoir, la notion de 1a mission humaine à accomplir. Tout le peuple des tranchées sait que les Alliés font à l'Allemagne une lutte de vie ou de mort. De deux choses, l'une: ou c'est au bon droit des peuples libres et à l'indépendance des nations que sera donnée la victoire; ou c'est la force, la tyrannie, tout le sinistre cortège des exactions et des ignominies qui aura le dessus. Une formidable épée de Damoclès est suspendue au-dessus du monde. Que ceux qui dorment encore se réveillent ! Il est temps, il est grand temps ! La guerre allemande. Depuis 1870, pendant que dans les Etats actuellement alliés, les gouvernements,- fidèles interprètes de leurs peuples, se dévouaient à rendre meilleures les organisations multiples par lesquelles la vie de la nation se manifeste le plus largement, l'Allemagne préparait la guerre actuelle, usant de toute l'énergie dont elle se trouvait capable. Elle consacrait la totalité de ses ressources à l'armée et à ses œuvres de pangermanisme. Elle inondait le monde de ses sujets et créait en tous lieux des centres d'espionnage et de corruption. Elle s'infiltrait partout, profitant de la liberté, de la sincérité, du manque de méfiance qui régnent chez nous, et, eu conséquence, s'immisçait dans toutes nos affaires, publiques et privées, politiques et économiques. Avec de tels atouts en main, les Allemands croyaient n'avoir qu'à faire la guerre—foudroyante, formidable, lâche: donner le coup do poignard dans le dos de ceux qui leur témoignaient de la confiante, oubliant les vieilles rancunes et les haines du passé. Il n'y avait pour eux que la guerre qui pût valoir d'effort. Et c'est pourquoi s'affirme l'impérieuse nécessité que nous avons de faire la guerre à nos ennemis, à cette force! Nous allons mener la guerre jusqu'au bout, jusqu'à la victoire, pour que la paix du monde ne puisse plus être troublée ni mise en péril constant. Et surtout, pas de solution moyenne! CM te - formula, rit* ; ft -/'.nt.ualîo i:-ra diât r par M. R. Poincaré, président de la République française, représente mieux que n'importe quelle autre, ce que doit être notre ligne de conduite. Aujourd'hui, où tout démontre que nos ennemis voudraient nous imposer une paix d'après leur situation militaire actuelle, le cri de M. Poincaré revêt une importance qu'on ne peut assez souligner. Nous, qui voulions la paix, à tout prix, avant la guerre, nous devons aujourd'hui non pas l'espérer seulement, mais 1a vouloir réellement. Pacifistes du temps de paix, nous devon-être a fortiori les pacifistes partisans acharnés de l'issue de cette guerre. U faut que l'Histoiredisequenousn'avons pas voulu laisser périr la liberté des peuples, ni étouffer nos droits les plus sacrés et les plus légitimes. Qu'à l'aurore de ce siècle, elle puisse enregistrer le triomphe des hommes libres sur les Barbares, — le -fléau de Dieu abattu ! Pas de solution moyenne. Et au lendemain de la guerre, quand 1a paix répandra à nouveau sur nous ses bienfaits, n'oublions pas le cri énergique que le président de la République lança à ses soldats. Pas de solut-ioii moyenne! Notre pacifisme futur devra être bien vigoureux. Nous ne conserverons la paix, nous ne maintiendrons l'équilibre que par le respect sévère des droits de chacun et une notion des devoirs plus élevée encore que celle que nous concevions avant 1914. Un droit n'a de valeur réelle que pour autant que la sanction qui y est attachée, soit appliquée strictement. C'est, en principe, ce que l'ex-président Roosevelt ne cesse de proclamer depuis le début de cette guerre, en réponse à ceux de ses compatriotes qui préfèrent sacrifier la dignité et l'honneur nationaux à l'intérêt matériel du pays. Il ne sert en fait à rien d'opposer au nom d'un Etat, une signature au bas d'un traité, si l'on n'est pas fermement décidé à la faiire respecter, fût-ce même par la force. Ainsi sanctionnées, les paroles données auront une véritable portée, et chacun disposant d'une force défensive suffisante, an -pourra onvisager l-'-avenir avec- ' confiance. La guerre à la guerre aura été efficace. L'idéalisme du monde aura été sauvée. Et notre génération aura la suprême satisfaction du devoir accompli. V. M. LETTRE DE TIFLIS. (De notre correspondant.) L'enthousiasme russe. La capitale du Caucase, sise le long de la Koura, au fond d'une vallée, au sud des cimes neigeuses du Kasbek et de l'Elbrouz, a vu l'explosion d'un enthousiasme patriotique à la nouvelle de la prise d'Erzeroum. Les hasards de la vie d'affaires nous ont amené à Tiflis précisément ce jour-là,. En sortant de notre hôtel, sur 1a perspective Golovine, nous remarquons tout-à-coup qu'on arbore des drapeaux. Nous nous informons: C'est la chute de la forteresse turque ! Des éditions spéciales confirment la nouvelle. La joie se lit sur tous les visages. Tiflis jouit d'un climat très tempéré. Les gelées et la neige y sont rares. Le soleil brille là-haut et se~-rayons semblent chauffer déjà. Une vraie journée de printemps, d'avril ou mai, de notre cher pays wallon lorsque les giboulées et les draches n'y-font pas rage. La ville a pris un air de fête. Les rues sont pleines d'une foule joyeuse: Géorgiens, Arméniens communient avec les Russes dans ce mouvement d'explosion de joie. Le soir, vers huit heures, des illuminations partout. Des cortèges se forment. Les écoles défilent devant la résidence du Vice-roi, le Grand-duc Nicolas, déjà populaire au Caucase comme il l'est en Russie même. Tiflis, avec son caractère de capitale suffisamment marqué et ses 325,000 habitants, possède beaucoup d'écoles et d'instituts: écoles des cadets, écoles spéciales, lycées; probablement une vingtaine d'instituts supérieurs et d'écoles du degré moyen, sans compter les écoles primaires. Dans la foule se mêlent les uniformes de cosaques, de tcherkesses, les civils, les fonctionnaires Tous les élèves des écoles portent l'uniforme d'ailleurs. Et pour la circonstance, c'est même très bien. Chaque école a son drapeau, sa musique; les élèves portent des drapeaux,des oriflammes ou des lanternes. Et devant le palais du Vice-roi les musiques jouent l'hymne impérial; les acclamations retentissent. Le Grand=Duc. A l'aile droite du palais, à la grande croisée du premier étage, croisée ouverte car la soirée est très douce, le Grand-Duc est debout, à côté de la Grande Duchesse. Tout-à-coup, soulevant sa toque de fourrure blanche, allongeant le bras dans un large geste semblant embrasser la foule, la patrie il pousse lin puissant hourrah pour le Tsar ! T a foule répond par de longs hourrahs. Puis il | pousse, peu après, un autre, hourrah pour l'armée du Caucase! Redoublement d'enthousiasme. Enfin un troisième hoarrah clôt la série pour remercier la jeunesse. Et c'était émouvant ! Nous avions les yeux ^humijes en assistant à ce spectacle réconfortant, et nous pensions aux défilés des jécoles de Bruxelles, en septembre 2)00, lorsque le prince Albert ramen-J sa jeune femme, la princesse Eiisabe^, dans notre capitale: et de Liège, enijuillet 1913, lors de la joyeuse entré du Roi Albert, accompagnée de la teine et des jeunes princes dans la capitfe wallonne. A Bruxelles et à Liège, copne à Tiflis, le temps favorisa ces fete.des écoles. Et nous revoyions en imaination, à tant d'asiaées d'intervalles exprès tant d'affreuses et imméritées éprjives qui se sont abattues sur notre oer pays, nos beaux garçons, nos graciées fillettes, nos braves instituteurs, no vaillantes institutrices. Nous entendionbneore, comme de très loin, les échos c la Brabançonne, des Valeureux Liéjois, du Chant de-Wallons ! La nu, sans pouvoir presque fermer les yeux^ous eûmes la vision très nette de la intrée à Bruxelles, à Liège, des nouveix défilés des troupes, des écoles et de! civils qui passeront bientôt dans nosies pavoisées, illuminées, pour célébij la délivrance du * pays, la fin d'un ve affreux. Joie pulaire. Le lendemain, r la place d'Erivan, la municipalité deiflis fit célébrer, de vant la Douma de ville, une action de grâce par le cité orthodoxe, géorgien et cathoîiquerméiiien. Les mai-sons étaient pavois, les trottoirs noirs de monde. Troupet écoles formaient la haie de chaqu«ôté des rues. Le temps était superbucore. Le Grand-Duc et la Grandejchesse arrivèrent en automobile ouvi; i]s €n descendirent près de l'hôttîe ville. Grâce à la haute stature dVice-Roi, tous les spectateurs pouvait très distincte-| ment apercevoir s profil énergique. Acclamations à l'axée, acclamations au retour: ce fute joie générale. Devant le palais, rez-de-chaussée, devant la porte d'e e, le Grand-Duc s'arrêta et assista ;fléfilé de toutes les écoles, saluant lekpeaux. C'était stoperbe! Dans l'après-midïes gropr-* exp-'-Georgiens, d'Arméni, cle La remise de corés, de groupes de jseu>-siciens défilèrent en' r

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