L'indépendance belge

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13 december 1916
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s.n. 1916, 13 December. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/sx6445jj42/
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ROYAUMS-UN! : ONE PENM CONTINENT: 15 CENTIMES /uni a «une . B. AcwTC^ I ADMINISTRATION ET REDACTION : a^ct a. PARIS : nvi 8TT n13c r\i 4o r\c7c7IUI esr3ict 1QIC f 7 mhtc a nrrtr t typq > HJDOP HO'JSE. TUDOR ST.. LONDON. B.C. ^^CE BE L.A ]30 JRSB MERCREDI 13 DECEMBRE J916. ABONNEMENTS :\l S ,7 IliLLIKGS f CONSERVATION PAR LE PKOGRÈ TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH,: { 238-75. en vente à Londres à 3 h. la mardi 12 dec. U an 52 shillings. ) LA SITUATION Mardi, midi. Maintenant que les Austro-Allemands sont maîtres d'une moitié à peu près d< la Roumanie, ils commencent à pressurei les malheureuses populations tombée: sous leur joug. Tout ce que la Belgique, une partie 'de- la France, la Serbie et le Pologne ont subi, la Roumanie va ei: faire la triste expérience, et le spectacle des Roumains ravive chez les petites na tions, foulées aux pieds par l'envahisseur, des blessures toujours saignantes. La ville de Craiova s'est vu infliger un< contribution de guerre de cinquante mil lions de mark, ce qui, pour une popula lion d'un peu plus de 50,000 habitants représente près de mille mark par têt< d'habitant ! Bucarest est appelle à ver ser cent millions, ce qui n'est évidem ment qu'un début, car nous savons com ment le procédé fut appliqué jadis è Bruxelles et comment il continue d< l'être. En plus de ces impositions de guerr< les Allemands ont interdit la circulatioi de papier-monnaie, à moins que celui-c porte le cachet allemand, pour l'appo sition duquel une taxe de "trente poui cent" de la valeur est perçue ! Le prince Guillaume de Hohenzollern frère aîné du roi, qui sert dans l'arméi allemande et qui s'est trouvé à la têti des troupes qui envahirent la Roumanie a lancé une proclamation aux habitant: de Craiova dans laquelle il leur dit qu'i n'est pas venu pour punir les Roumains ni la Roumanie, mais uniquement "ce m qui avaient rompu leurs engagement: solennels et qui ainsi avaient brisé de: iens de famille (lisez liens dynastiques).' Ces paroles, qui semblent cacher de menaces à l'égard du roi Ferdinand d< Roumanie, sont rendues publiques ei même temps que Berlin dément que de pourparlers aient eu lieu en vue de cou dure hc p"£llx 3cpcbï^c <x-'\xy\j xo. j.vuuhlilill'o Cependant la presse allemande poursuit avec ardeur la campagne pacifisti et la "Gazette de Voss" revient sur soi thème favori d'une paix qui protège l'Ai lemagne, dans l'avenir, contre la Grande Bretagne. En ce qui concerne le danger russe, 1; "Vossische" estime qu'avec les conquête actuelles, l'Allemagne est suffisammen protégée contre sa voisine de l'est; quan aux intérêts allemands dans l'ouest, il: restent menacés, dans l'opinion de l'or gane berlinois," tant qu'existe une Bel gique politiquement et militairement in dépendante." Tant que cette situatior subsiste, le danger d'une guerre nouvelle existe, ajoute la "Gazette de Voss," e' si le chancelier de l'Empire . parle d< "garanties réelles" dans l'ouest-, il n< peut être question que d'une Bêlgiqui privée d'armée et sans représentants di plomatiques et consulaires indépendants Ce langage belliqueux n'est qu'un» forme nouvelle de la pression exercé) contre le chancelier von Bethmann-Holl weg dont les chauvinistes redoutent h "faiblesse," le manque d'énergie au mo ment critique où il s'agira d'abattre L jeu de l'Allemagne et de détermine: exactement ses visées politiques. Or ce moment critique pourrait êtn plus proche quë nous ne le pensons. Lt Reichstag est convoqué pour aujourd'hu et tout indique que la séance sera uni séance historique. Tous les députés, i compris ceux qui servaient au front, on; été convoqués par télégramme d'Etat, ei toutes les fractions de la Chambre ont [s tenu des réunions préparatoires avant e l'ouverture de la séance. Le chancelier ,r s'est entretenu avec les membres du Colins seil Fédéral, et les représentants diplo-matiques- de tous les pays neutres ont été a invités à lui rendre visite. Les chefs de 11 partis ont été reçus par M. Zimmer-e mann, le nouveau Secrétaire d'Etat pour 1,- les Affaires Etrangères,.et le ton de jour-3- naux tels que le "Vorwaerts," l'organe des socialistes domestiqués, indique que e la presse a été, elle aussi, mise plus ou [_ moins dans le secret; et nous nous de-t_ mandons si l!ajournement du voyage de , M. Gérard, qui doit rejoindre son poste s à Berlin, n'est pas dû à quelqû'avertisse-ment allemand d'attendre certain événe-ment avant de quitter les Etats-Unis. 1- Cet événement, on l'aura deviné,-sera à une nouvelle tentative de la part de nos ;e adversaires de lancer le ballon de la paix qui, jusqu'à présent, n'a pas trouvé la -e brise qui doit faciliter son démarrage. 11 Les succès allemands en Roumanie, ji l'arrêt de l'offensive franco-britannique 3- sur la Somme et les résultats de la guerre ir sôus-marine autorisent le chancelier de l'Empire à dire que la situation militaire, j dans son ensemble, s'est modifiée en fa-;e ve-ir des Puissances Centrales, et la re-6 connaissance de ce fait est de nature, j dans l'esprit de nos adversaires, à ren-[..s di'-} les Alliés, non pas plus décidés que il jamais à vaincre, mais à écouter les pro-3 positions de paix allemandes. x Voilà ce que la séance d'aujourd'hui ts à Berlin nous réserve, et les Belges sau- 3S roiït avant longtemps à quelle sauce " l'ogrè allemand compte les avaler. 5s Attendons les télégrammes de Berlin [e qui doivent nous fixer là-dessus. 11 En Grèce nous en sommes toujours aus ;s négociations, mais il paraît qu'une 1- "note," dont nous ignorons si elle revêt 5. le caractère d'un ultimatum, va être c- présentée à Athènes. Le roi Constant-ir :e qui, lui, n'oublie pas les liens de famille ,n (lisez intérêts dynastiques), profite de ce 1- répit, inespéré sans doute, pour concen- 3. trer "son" armée autour de la capitale dans l'intention évidente de se joindre [a aux Germano-Bulgares, qui se prépare»' 5S à lui faire fête. Entretemps ce souverain ^ très chrétien assiste à la messë de re- ^ quiem célébrée à la mémoire des soldats js français, anglais et italiens lâchement L„_ assassinés par ses soldats ! 1- Et dans quelques jours, lorsque notre i- diplomatie aura épuisé toute l'encre et n noirci tout le papier mis à sa disposi- [e tion, 011 nous annoncera gravement, of- >t ficiellement-, que nous avons un nouvei [e ennemi sur les bras qui, avec un peu plut te de décision, de clairvoyance et de vigueur i© il y a deux ans, se battrait à nos côtés i- aujourd'hui et aurait rendu impossibles ; i les tragédies serbe et roumaine. ie Les opérations militaires se résument Je en peu de mots. Légère avance allemande 1- en Roumanie, au nord de Bucarest, mal- la gré des pluies torrentielles et la destruc- >- tion des ponts. Arrêt de l'offensive russe le dans les Carpathes à cause de la neige : >r combats indécis en Macédoine; duel d'artillerie sur la Somme et sur la Meuse, •e Sur mer, quatre vapeurs sont signalés /e coulés (torpillés ou minés), représentant li un tonnage total de 11,000 tonnes. Trois le des vapeurs coulés sont des neutres (deux y norvégiens et un grec), le quatrième ap- lt pa-rtient à la marine marchande britan- >t nique. LE PROBLÈME DE LA PAIX. Il } a certains mots troublants qui exercent sur l'esprit une sorte de fascination mystique ; chargés tantôt de vertus et tantôt de maléfices, ils opèrent à la manière de ces philtres magiques dont ]a légende nous apprend qu'ils versent au cœur de l'homme l'oubli ou y suscitent le souvenir, qu'ils apportent les germes de la mort ou réveillent l'instinct de la vie. Qui eût cru que tel serait un jour le sort de ce mot apparemment inoffensil et bénévole entre tous': la paix, qui pour des esprits soupçonneux, revêt maintenant, à l'heure tragique où se joue le destin des peuples, un aspect séditieux compromettant l'ordre public. A bien y réfléchir pourtant, on se -rend compte que l'évocation prématurée de la paix peut être dangereuse en temps de guerre, alors que la victoire n'a pas encore ceint de ses lauriers le front de l'u-n des belligérants. On peut craindre, en effet, une détente soudaine du ressort di» l'énergie, un fléchissement du moral, une baisse du "cran"—ce terme caractéristique qui exprime à merveille l'élan, l'en train, la vaillance, et aussi l'opiniâtreté et l'endurante. Sans doute 011 ne saurait faire grief aux gouvernements de veiller avec un soin jaloux à la tenue morale de l'opinion et au maintien sans fissures du bloc national, po-ur qu'aucune défaillance ne se produise à l'arrière et que l'effort de délivrance se développe avec continuité et vigueur. Mais n'est-ce pas pousser ce scrupule à l'excès que d'aller jusqu'à proscrire toute discussion sur les données mêmes du problème de la paix, sur les conditions qu'elle do 11 réunir pour assurer, dans la justice internationale, l'équilibre européen de demain, sur les garanties dont elle doit entourer la société des nations pour prémunir celle-ci contre toutç agression future? Sont-cé là propos subversifs et séditieux, comme semblent le suggérer certains commentaires auxquels a donné lieu la publication, dans la " Revue des D"ux Mon-ces " du 1er novembre, d'un article de ?1. Hanotaux sur " Le Problème de la Paix "? Eu verité, sous prétexte de mé nager les nerfs de l'opinion, c'est f ai r bien peu confiante à son bon-sens d croire qu'elle pu%se être ébranlée pa k ^es discussions doctrinales sur la paix t c'est, d'autre part, la traiter en person . _ ne négligeable que de prétendre résoi dre sans respecter son sentiment et e s'affranchissant de son contrôle les que; tions vitales d'ordre économique et pal "tiq-ue qui se poseront à la fin des hô.sti lités. Voilà vraiment qui serait intolérn ble et oe qu'aucun esprit libéral-ne sai rait souffrir. Nous avons trop pâti dam le, passé des équivoques et des erreurs des solennelles bévues èt des malfais,»r ' tes intrigues de la diplomatie occult ^ pour consentir â livrer les destinées d monde aux seules lumières dçs plénipc tentiaires qui siégeront, tous huis-olo-au futur congrès européen. Pour empt se cher le retour de ces funestes jeux d le" dupes, il importe que l'opinion se saisi; se du problème de la paix avant de s »ra trouver devant le fait accompli, et qu 1PS la voix des peuples dicte aux diplomate lIX les clauses du futur statut de l'Europe C'est pourquoi il peut être utile d'inst tuer: dès à présent un débat sur les 1: ie, gi.es directrices dont devront s'Inspire [ue ceux qui seront appelés à remanier 1 rre carte du monde. Mais, en même temps de il faut que l'opinion publique se persu; re, de de cette vérité. La paix ne naîtra pa fa- spontanément de la guerre; elle n'app; re- r-aîtra qu'après avoir été méthodiqm re, ment préparée par un labeur opin.iâtr îri- et des efforts coordonnés constammer [ue tendus, vers le but libérateur. Il dépen ro- en partie de nous'de voir surgir le v sage noble et grave de la paix, à l'u iui des tournants de cette crise sanglant iu- où s'épuise le .monde ; mais c'est à 1 ice condition de ne pas nOuj installer -f pour ainsi dire nous incruster dans 1 lin guerre, de ne nous y adapter que dans 1 mesure du nécessaire et seulement pou ux mieux en sortir. C'est la pire dçs folie< ' sous prétexte de " tenir," de s'y accoi ire tumer et d'en prendre son parti sai de rien changer à ses habitudes et à se >ar train de vie normal.' Il n'est de salut qi x ; dans les -sacrifices particuliers consent >11- par chacun de nous à la communauti m- -ongeons que tout gaspillage, mute d en perdition de forces due à l'imprévoyai es- ce ou à l'égoïsme pèsent dans,la balai >!i- ce du Destin. Le malaise économiqi ;ti- dont nous commençons à apercevoir 1< ra- symptômes sans-que nous en souffrioi vu- encore positivement, résulte en part uns de négligences individuelles. A Pari rs, de longues files de consommateurs st; un- tionnent devant les boutiques d'épicie: lté pour s'y voir répartir parcimonieusemei du la provision 'de sucre ; les mille feux d< >0- inutiles? Me suis-je privé des objets < >s, 'cafés et les restaurants ferment leurs po 3ê- tes à 9 h. 30, tandis que les théâtn Je chôment une fois par semaine. Dès gei ;is- se lamentent et geignent : " A quoi bc se étaler ainsi le spectacle affligeant des pr |Ue valions résultait de la guerre? Poi |-es maintenir le moral de l'arrière, ne faut- je, pas les distractions du temps normal ■ ;t;_ les, commodités coutumières de l'exi jj_ ten.ee?'' Je tiens, quant à moi, qu'il e i-,;.;- bon de ne rien dissimuler de la gêne éc< ]a nomique actuelle, ne fût-ce que pour st pS> -muler tous les citoyens à faire l'effo ja. nécessaire en vue du salut commun. Qi ,as chacun fasse Son examen de conscieni j,,. et se demande: " Ai-je contribué, poi ue. ma part, à restreindre les consommat'ioi tre inutiles? Aie suis-je privé les objets ,nt denrées qui vienrient de l'étranger poi ,n<j réduire la dette extérieure du pays ? X 'a vi- Je pas ma petite part de responsabili un dans le gaspillage dont on se plaint 1 1^e dans l'imprévoyance que l'on impute ai ja co'nsom.mateurs? Ai-je fait pleinemei et tout mon devoir de civil?" Ce n'est qu la la condition d'être pénétrés de cet espr la 't'e "S'uerre nous nous achemineroi vers la délivrance et que nous verroi es poindre, quelque jour, l'aube de la pai: LETTER DE HOLLANDE. "-v"—.—• f .RS DRPOTîT ATIOMSs RIV RÎT r HIAITÏ7 a L'opinion publique en Hollande. -' Si l'intérêt militaire ne primait pas 1 tout en Allemagne, on n'y aurait songé " à procéder aux déportations de civils et s de perpétrer ainsi un crime de plus qui ^ soulève d'indignation la conscience du monde entier. s En Hollande la presse est très montée t et les organes les plus "neutres" -donnent leur opinion très carrément. Toutes les protestations belges ont été répro-' duites dans les grands journaux. 3 On se méfiait bien. un. peu au début des 1 nouvelles de la frontière, mais il a fallu s se rendre à l'évidence. s Le "Volk" écrit que les Allemands éton-k nés se demandent parfois pourquoi ils rencontrent si peu de sympathie dans le monde; " des actes comme celui qu'ils viennent de poser - en Belgique expliquent parfaitement cette - antipathie. B "De Néderlander," après avoir paraphrasé • l'argumentation contenue dans la lettre du _ cardinal Mercier, est d'a.vis que " les Belges n'ayant fait que leur devoir et n'ayant jamais médité une attaque contre l'Allemagne, s méritaient d'être traités avec- tous les égards t possibles. Ils n'ont fait que maintenir leur s neutralité. Il n'existe donc aucune raison { pour traiter la population civile plus durement encore que des prisonniers de guerre" en lui imposant le " travail forcé." Dans son leader, 1' " Esclavage en Belgique," le " Telegraaf " reprend toute l'argu-i mentation critique et conclut : " Les Belges doivent travailler, soit! Mais qu'on les laisse travailler pour leur propre patrie et avec leur propre argent !" Le professeur Nicrméyer publie dans le "Telegraaf" un article indigné. Il est intitulé : "Le martyre de la Belgique" : Dans sa flamboyante protestation contre les " battues humaines " le cardinal Mercier, f au nom de l'épiscopat belge, l'ail appel à 1 " tous ceux qui exercent un pouvoir, qui ont . le droit de parole, qui manient la plume pour , se rassembler autour de notre humble drapeau belge afin de faire supprimer l'esclavage c européen." 2 Est-ce que cette voix trouvera un écho gé-é néral dans l'Etat où elle fut entendue en ; premier lieu, en Hollande? Cette protestation x grossira-t-elle jusqu'à devenir un bruit perceptible même dans la lointaine Amérique, comme un cri d'horreur contre cette barbarie 1 moderne? Wilson l'a dit dernièrement en- - core: "La guerre rendra tôt ou tard la po-si- - tion des neutres intenable." Pour nou3 autres - qui devons voir se passer cette atrocité à no-i tre porte, la situation est devenue "intenable." Et pour cela le peuple hollandais lève les yeux vers ceux qui " exercent le pouvoir, 1 ont droit à la parole et manient la plume" ' et font, avec le grand cardinal, appel à leur - influence. De l'enthousiasme chez ceux qui ont le pou-. voir en mains? Cela semble,, pour le peuple, „ être contradiction flagrante. Le gouvernement d'un pays puissant peut se risquer à 1 faire connaître sa désapprobation dans des - uulià LOiame lu £t Wilsou lois (le la guerre sous marine. Il donna pour aux" Alle-s mands et atteignit son but. Le gouvernement ! , d'un petit pays ne peut pas faire peur; il ne peut qu'avoir peur lorsqu'il veut parler le \ langage que parla Wilson. Mais.' cette peur i doit-elle le retenir de prononcer maintenant 1 un mot d'enthousiasme? Ne pourrait-il pas essayer maintenant de le faire? Quel résultat cela donnerait-il? On ne peut jamais 2 savoir ! Le bout de la .canne d'un excursion-- niste sur les Alpes peut provoquer une ava-s lanche, dit-on, lorsque la neige est en équili-_ bre instable. L'équilibre européen est en ce moment-ci en équilibre instable. Mais notre gouvernement ne parlera pas si le peuple n'a pas parlé 1 d'abord. Un gouvernement de chez nous ne fait pas de pareilles choses de son propre mouvement. Comment le peuple peut-il se faire entendre? Il est évident qu'il est rempli de haine et do ressentiment pour çe qui ' vient de se passer auprès de ses voisins du Sud. Mais il no peut se faire entendre que 0 par la voix " de ceux qui ont le droit rde parole et qui manient la plume." y Prendre la parole, organiser des meetings s de protestation ! Il y en a eu un à Amsterdam, à Amsterdam naturellement. La capitale ouvre toujours la voie dans les choses ^ élevées, dans les choses d'essence morale, j. C'est là que bat le cœur du pays. C'est là que devrait habiter le gouvernement afin de se trouver en contact avec l'air le plus pur ■> du pays. Je voudrais bien ajouter: "Naturellement, le meeting se tenait dans un cercle d'ouvriers." C'est précisément de ces cercles-là que se sont élevés chaque fois les cris d'in-s dignation la- plus ei)ontanée. Est-ce qne la ^ bourgeoisie ne suivrait pas? Pourquoi rirait-on si je demandais s'il n'y a pas là du travail pour la " Nut van 't Algemeen." On ne doit songer au soutien de la part des associations § politiques! Le jeune "Bond Van Neutrale j. Landen " est encore trop petit pour parler autrement que par ses écrits. Mais le "Nut" est puissante et représentée en peu partout, e Ce serait un bienfait si la direction centrale -, pouvait se dire " Nous ne pourrions jamais il faire plus de bien qu'en prenant ici la direc-t tion du mouvemeïit." Nous avons l'occasion r de rendre à la Hollande, le sentiment d'elle-i- même, le plus beau cadeau que l'on puisse e faire à une nation. En attendant les meetings, il reste ceux qui manient la plume. Il est «-ai que sur eux repose une lourde tâche. S'ils n continuent à se taire le joug continuera à n peser, lourd comme le plomb, sur le mallieu-•- reux peuple. Ont-ils fait tout ce qu'ils devaient >, faire? Je voudrais pouvoir répondre que oui. e Personne ne niera que les derniers méfaits i- de l'Allemagne ont été oortés à la connaissan-ce du public par le " Telegraaf." Et par l'exac- 3 titude et la vie de ces récits, confirmés depuis i- par le clergé et le gouvernement belges. Les .. lecteurs de ce journal étaient convenablement e tenus à la hauteur des événements. On pour--, rait croire que les autres grandes feuilles ont " immédiatement repris ces nouvelles. Elles r devaient savoir que toutes les nouvelles parues sous la rubrique, " De la frontière," .. avaient toujours été confirmées et méritaient >, donc créance, même lorsqu'il s'est agi de nou-velles concernant les fortifications des Alle-;i mands sur notre frontière Est, de la prépara-s tion d'un ponton à un endroit où la Meuse a est ïivièie-i'rontièïe et ijue les Allemands ae ns pourront donc pateser que le jour oii il y aura on la guerre. Pour autant que je sache, les grande» ^ feuilles n'ont rien repris de ces nouvelles. A t*s Amsterdam, cela n'est pas si grave, parce que é; le "Telegraaf" y a évidemment beaucoup de lé- lecteurs et que les nouvelles seront parvenues [n_ même jusqu'à ceux qui ne le lisent pas. Pre-n< ns par exemple une ville comme Rotterdam in —je l'observe depuis 25 ans—où le développe-ue ment du jugement -de la bourgeoisie est cônes tre-carré par un journal qui y donne le ton n.s (sauf dans les dernières années où la^ catholi-tie que "Maasbode" commençait à ee répandre). js La " Nieuwe Ilotterdamsclie Courant n'avait rien dit des déportations jusqu'au mo- a ment où parut la protestation du gouverne* :r's ment belge qui fut insérée au milieu d'uafl •nt longue série de télégrammes, les , ■' ct Les suites de l'agitation. >r- La plupart des journaux ont fait res- •es sortir q-ue tes déportations systématiques ns de Belges étaient en contradiction for- on nielle avec les promesses faites et les ri- engagements pris par les Allemands, no- ur tamment à 1 occasion du rappel dès Bel- :-il ges réfugiés en Hollande lors de la chute et d'Anvers. is- La revue " De Amsterdammer " don- 3St ne nnême un .dessin représentant une o- femme au travail forcé de la roue sous ti- la garde d'un Allemand maniant un >rt fouet. La souscription reproduit la dé- ue clâratio-n du gouverneur allemand d'An- ice vers, von Huehne, du 18 octobre 1914 : nir " Je déclare formellement qu'il n'est 'lis nullement question de déporter des Bel- et ges en Allemagne." iur ^ La presse rappelle l'intervention de L. ai- Franck et publie les documents qui ont ité été produits par le journal " La Belgi- et que," de Rotterdam, établissant que des ux engagements ont -été pris vis-à-vis de la ■nt Hollande par les Allemands. Les événe- l'à ments démontrent que le journal belge rit de Rotterdam a été d'une clairvoyance ns curieuse. ns L'affaire aura des suites devant la ix. Chambre des Députés (deuxième Cham-> bre). On annonce des questions de M. ^ Duys (socialiste), et lé " Telegraaf " in- — siste pour que l'on- ne se borne pas à des » questions écrites. >' » Voici le texte de ces questions d'après le "Telegraaf." M. J. E. W. Duys, membre de la deuxième Chambre, a posé les questions suivantes au ministre des affaires étrangères : (1) Le gouvernement sait-il que depuis quel- ent que temps les Allemands déportent par la ne force dçs milliers de civils belges vers l'Allé- 'e magne? BUr (2) Est-il exact que, pour le retour des réfu- ant giés belges dont des milliers sont déportés pas actuellement, il y eut, dans le temps un com- iul- promis entre le gouvernement néerlandais et iai« l'autorité supérieure allemande, ce qui semble on" ressortir d'une publication de M. Zimmer- ya- mann, bourgmestre de Kotterdam, datée il*" 17 octobre 1S14, et disant: " Le bourgmestre de Kotterdam aux réfu- t-ci giés belges ! ■ne- "Le bourgmestre de Botterdam fait savoir irlé que le compromis entre le gouvernement ne néerlandais et les autorités allemandes pour pre le retour des réfugiés en Belgique a été mené se à bonne fin. Le retour est permis non seule- tpli ment vers Anvers et environs, mais pour qui toute la Belgique. Sont seuls exceptés les hom- du mes qui font partie de l'armée, qui seront jue arrêtés et conduits en Allemagne. Le bourg- de mestre recommande donc aux réfugiés ae retourner dans leur pays, car il est dans l'intérêt de celui-ci que la vie y reprenne sa te° marche ordinaire. Le bourgmestre espère ds •" tous les habitants de Botterdam qui héber- '1>l" gent des réfugiés qu'ils travailleront avec lui aje dans ce sens. Il invite ces habitants à fairo ' savoir à leur bureau de police si les réfugiés ,a qu'ils hébergent sont prêts à retourner au pays. Les trains circulent à nouveau entre Anvers et B-oosendael et les vivres sont très .,, " abondants à Anvers. tc e « Rotterdam, le 27 oct. 1914, "Le.bourgmestre prénommé, "j1.* " ZIMMERMANN." (3) Est-il exact, que lors de ce compromis, -"ail le gouvernement allemand s'est engagé vis-à-vis toit du gouvernement néerlandais à ne pas dépor- ous ter les civils qui rentreraient ainsi en Belgique -aie ainsi qu'il en, ressort d'une publication ofli- rler 0ielle de notre consul-général à Anvers, M', ut" a. Van den Berg, en date du 17 octobre )ut- 1914- et disaût : ■aie _ «■ Le consul-général des Pays-Bas, à Anvers, ' îais fait savoir par la présente qu'il estime que rec" la situation à Anvers est tranquille et nor- âon maie. On ne cherche de difficultés à personne* lie- Dans l'intérêt» de la population belge, il estj isse absolument nécessaire que les réfugiés anver> 'gs, sois reviennent en ville et reprennent leurs oe- est cupations. ■'ils " Le consul-général, par suite d'une couver- 1 à gation qu'il a eue avec le gouverneur actuel de ieu" la ville d'Anvers, peut ajouter qu'on lui a, ent donné les assurances les plus tranquillisantes, lui- notamment que son Excellence s'en tiendra aits strictement à la Convention de La Haye de ian- telle façon que les intérêts des deux parties :ac- soient sauvegardés par des conditions déter- rais minées par contrat par lequel la propriété Les privée, la liberté individuelle et l'honneur des ent femmes et des jeunes filles soient saufs. >ur- ."Ensuite, que d'après les déclarations des ont autorités allemandes, les jeunes gens tranquil- lles les qui n'appartiennent pas à l'armée et les pa- garde-civiques, peuvent tranquillement ren- •e," trer. Les autorités citées plus haùt ne songeât ent pas le moins du monde à attirer des eniîuisal iou- cette dernière catégorie et encore moins à lïs lie- déporter en Allemagne. ira- "C'est le vœu le plus ardent des autorités :use allemandes de voir la population d'Anvers -et -T V I \ - ' - ' % * " »? „ M 87ème année. No 295

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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