L'indépendance belge

1898 0
27 november 1918
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s.n. 1918, 27 November. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 07 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/kh0dv1dm9f/
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Mercredi 27 novembre 1918. 10 centimes ' 89° année. L'INDÉPENDANC EBELGE TÉLÉPHONE j Direction.. « A 2278 Administration . ,, B 73 Rédaction .. B 75 Adresse télégraphique ï lindebel- bruxelles Fondée en 1829 ADMINISTRATION ET RÉDACTION : RUE DES SABLES, 17 Bureaux parisiens : place de la Bourse, 11 ABONNEMENT i BELGIQUE s Un an, 24 fr. ; six moi s, 12 fr, ; trois mois, 6 francs. ÉTRANGER s Un an, 40 fr.; six mois, 22 fr.j trois mois, 12 francs. LiiiyMt Aux âges patriarcaux, dont nos arriè're-and'mères aimaient à entretenir leurs én-]ts, le père et la mère de famille foraient une sorte de conseil suprême où s'a-aieot tous les problèmes du f over. Tous les problèmes . ; les petits et les ands.. On n'y discutait pas 'avec moins itlention la question des provisions Quelles que celle de la vocation des fils et s Allés. .Ces bonnes geins rie dédaignaient s de faire avec conscience leur besogne tiale : avant tout, il étaient père et mère, ant charpe d'âmes... et d'estomacs. Ca-j surveillait la toilette de ses jeunes en-its._ Racine,, le grand, l'orageux Racine, iagi et marié, savait, avec discernement simplicité, se montrer délicieusement )0t^au-feu ». Mous avons "connu d'autres moeurs, su rares, avant la guerre, étaient les mé-ges qui condescendaient encore à se con-rter en vue d'assurer le biejn-ôtre du ter. Le père eût rougi de s'abaisser à de les vétilles. Quand il rentrait du travail, ne fallait pas que sa moitié vînt lui rom-e la tête avec des histoires de ménage, écartait tout cela d'un geste superbe. La ire, en général, était demeurée plus fidè-à son devoir essentiel. Et pourtant! Que femmes le négligaient pour la vie mon-ine, pour la fausse science des cours et s conférences, pour la volupté d'aller tri-ler des étoffes dans les grands magasins! i souvenir assez typique : C'était peu de ods avant la guerre. A la fin de la der-ire leçon .d'un cours public, une petite me, qui l'avait suivi sans manquer urne rnee, paraissait toute désolée. « Savez-us bien, ma chère, dit-elle à sa voisine, e nous allons nous trouver privées de orriture intellectuelle? L'été arrive. Plus cours! Plus de conférences! Comment cuperons-nous notre temps!» Remarquez e cette dame a deux enfants grandelets gue, pour les bien élever, elle n'aurait s trop de toutes les heures de sa i ournée. icore. et bien qu© vain, c'est un souci ntellectual-té qui détournait cette épouse jderne de se$ devoirs de ménagère. Que îutres n'auraient pas cette excuse! Non, aiment, il n'était plus à la mode, ni chez i hommes, ni chezlês femmes, avant l'an grâce 1914, de s'occuper de son ména-, La domesticité en avait toute la charge, l'on sait, mal surveillée, souvent mal lentionjiée. comment elle s'en acquittait. Mais"la guerre, ici aussi, a violemment uleversé les usages consacrés. Un beau ir, les vivres, les vêtements et tous, les jets de première nécessité, se sont mis à >nter do prix, à devenir rares, et puis in-luvables. On sut, dans les familles, les as riches, ce que valait un kilo de farine, riz. de cale. 0 stupeur! Les intellectuel.6' i plus raffinés se mirent à causer « ali-intation »: Les dames se communiquent des. recettes culinaires. Les messieurs, an air important, échangèrent des vaux sur le sucre et les pommes de ter-. Conversations savoureuses! A deux pas i piano à queue, où reposait la dernière irtit.on dei Debussy, dans le tiède salon iporeux, plein d'objets d'art et de coûteu-s fanfreluches, des mondains et des ondaines parlaient du paie, de la viande, s légumes secs et du saindoux. Cela istait donc pour ces délicats? Cela existait si bien que plus riert autre leur semblait déjà d'intérêt. On en par-it à table, en promenade, en visites, •usquement, ces heureux du monde, qui avaient jamais ressenti vraiment le be-in, étaient ramenés à l'état de nature, acés devant la réalité primordiale, la né-ssité de se sustenter. Cruel moment! Mais enfaisante inquiétude! Ou'il est bon fil est utile pour ces êtres de voir se dis-per soudain le décor des nuées où il a )p longtemps vécu! 11 faut qu'il sache le la tout de la vie n'est pas dftns ces bril-ntes toilettes, dans ces salons dorés, ins ces conversations exquises, ni même ins. ces nobles plaisirs de l'esprit, dans s livres rares, dans ces musiques savan-s, dans ces rêves où l'imagination dés-iiivrée se plaît à séjour. Il faut qu'il saie qu'à la Base de tout cela, pressants, instables, il y a les besoins de l'instinct, ; besoins communs de l'espèce, et que i, le riche, l'oisif, le savant, l'esthète, ipmme supérieur, n'est oas plus alfran- ii que le paysan ou l'ouvrier. — Mais il sait cela, dira-t-on. Chacun it cela! — 11 le sait, mais d'une science obscur-s- Il ne le sait pas d'expérience.,La guer-est v#nue rafraîchir ses impressions, oubler sa quiétude, lui rendre le sens lact de l'humble réalité. Il faut espérer que ce ne sera pas en ai. Tel bourgeois cossu de notre connais-nce, justement alarmé de la pénurie de mimes de terre et de.légumes, s'est mis, nnmo Candide, à cultiver son jardin. Il a iché, hersé, ensemencé, planté, biné, ar-sé... Il a fait tout cela avec beaucoup de aladresse au début, puis avec plus,d'haleté, puis, quelque bon manuel aidant, 'ec un succès flatteur. Le temps de la réa-é est arrivé. Il a mis en cave ses pommes i terre. Il a fait des conserves avec «ses» mates, ses choux, avec ses haricots. Ouel 'sueil! Ouel sain orgueil! Et quel presti-î aux veux des siens! En ces temps de •se, comme .l'occupation ,1a plus importe parait bien celle qui l'est, en effet, est-à-dme de produire, de créer.ce.que ré-ame l'instinct de la conservation! Ce Wrgeois-cultivateur pourra-t-il oublier ut-à-fait ces heures utiles où, courbé vers terre, il demandait à la grande.nourrice î lécompensér ses efforts? Ce temps ne se-i-t-il pas comme une. oasis aux fraîches Hirces dans sa vie artificielle et sèche? Un autre, particulièrement frappé dans » moyens d'existence —. c'est «un haut 'Actionnaire mis en disponibilité par l'en-wii — cl chargé d'unie nombreuse famil-: se demandait avec angoisse, étant don-6 le Prix du'euir, cent ou cent-vingt francs kilo, comment il pourrait pourvoir aux °d fréquente ressemelages des bottes de s enfants. Et s'il t- faisait savet er? Le létier n'est guère difficile et n'oblige, pas des frais excessifs de premier, établissent. Courageusement, il se mit à battre i semelle et. vraiment, ne s'en tira pas '90 mal. Il fit aussi de sér euses économes. Mais son profit fut plus grand, car anorit. de science personnelle, la néces-'.re des travaux les plus humbles. e! qu i! est ni déshonorant, ni diminuai! ' - s'y donner. Multipliez les cas : ls aboutiront t. 'i 1 même conclusion. La ville, où se co.ii-^Titreni toutes le? activités cérébrales, oi'i 5 commerce, l'industrie ont leurs languef * leurs comptoirs^ la \ ille où. en temps ^rmal. oe- brassent k---, grandes a ['foires, ^iont et se défont les fortunes, la ville ac- oivu ia vii'k; u!c nava-i cawcijii et d'excessif plaisir, elle n'est, au juste, qu'un vaste désert de pierre d'où rien d'essentiel ne jaillit pour ia faim des hommes. Vienne la guerre, et. son fébrile labeur est interrompu. Provisoirement, elle n'est plus bonne à rien- Elle lie produit plus. Elle chôme. Et cependant il faut qu'elle mange par son million do bouches. Il faut que d'autres, ces paysans grossiers, incultes, méprisés, travaillent pour elle, la nourris-.sent. On sait du reste avec, quel noble dés-intéressenicnt ils l'ont fait! La ville les en a détestés, méprisés, davantage. Mais, comme elle a compris leur importance sociale! Comme elle s est rendu compte du caractère.artificiel de la plupart des actions humaines, si on les compare aux travaux des champs! Ouel Virgile chantera nos géorgioues? Nous aussi, à présent, nous savons que le salut de l'Etat est dans un.retour à la Terre, dans le choix d'une existence plus simple, plus naturelle, .plus humble. Je.lie .crois pas que les .capitalistes seraient bien inspirés s'ils bâtissaient en ce moment des maisons ouvrieères à dix étapes dans l'intérieur des villes. Le peuple, comme la bourgeoisie a soif da'ir libre L'un cl l'autre veulent, plus ou moins fastueuse, leur retraite rustique, avec ses îardins où pousseront des carottes et des oignons, où s'élèveront des lapins, où. glousseront des poules derrière leur treillis. Chacun se dit : « Je ne vivrai plus comme auparavant! La guerre m'a appris à me tirer d'affaire tout seul. Je continuerai ». Et il continuera. Car c'est amusant de cultiver son jardin, de s'occuper de son ménage, d'être un bon 11ère de famille. Et comme l'existence matérielle est moins coûteuse, quand on la dirige soi-même, quand on met. la main à la Pâte, quand on n'est pas obligé de passer, peur toute chose, par le fâcheux intermédiaire! . Serait-il exagéré de dire que. sans renoncer en rien aux orogrès réalisés, l'homme. instruit par la guerre, est redevenu semblable, par certains côtés, à son primitif ancêtre qui réunissait dans ses mains une foule de. métiers? Ce. primitivisme retrouvé au sein d'une civilisation comme la "nôtre a des aspects extrêmement savoureux. Il brise notre automatisme. 11 nous rend, en quelque sorte, une personnalité. L'EVACUATION L'évacuation du territoire belge, commencée par les troupes allemandes le 12 novembre dernier, s'achève en ce moment. Mardi soir, 26 novembre, à midi, les armées allemandes, ayant abandonné nos provinces, se trouvaient à la frontière et l'armée belge, qui les suit à mesure que s'opère la retraite, à une distance d'environ 10 kilomètres, entrait dans 'la ville de Liège. Cette retraite, dont nous avons recueilli à Bruxelles quelques échos, s'est accomplie dô façon diverse. En général", ies troupes de ligne se sont retirées en "bon ordre,''conservant la vieille discipline que nous avons assez connue. Par contre, les troupes d'étape, totalement démoralisées, se sont repliées sans ordre, et ce sont elles qui ont commis partout dans le pays les actes de pillage et de destruction que nous avons enregistrés déjà. D'ici deux ou trois jours, les derniers soldats allemands seront rentrés dans la nouvelle République, et le territoire belge sera entièrement libéré. Nos troupes, coopérant avec les armées alliées, poursuivront leur marche en avant et iront occuper ia_ région frontière qui leur est dès à présent désignée : la ville d'Aix-la-Chapelle, le territoire devant Dusséldorf et au nord de la région le long de 1a frontière hollandaise. L'armée belge d'occupation sera composée des 4e et 5e divisions, sous le commandement d'un général qui n'est, en ce moment, pas encore désigné. Le Grand Quartier Général belge et l'état-major d'armée, qui vont être incessamment créés — car jusqu'ici l'armée belge ne possédait ni Grand Quartier Général, ni état-major d'armée — s'installeront à Aix-la-Chapelle. L'occupation sera réalisée, au plus tard, le 2 décembre prochain. Le ravitaillement de l'armée belge d'occupation sera assuré par le service des trains militaires. En territoire hollandais Il y a quelques jours, nous apprenions que 15,ooo hommes environ do troupes allemandes, emmenant leur matériel, avaient emprunté, pour rentrer en Allemagne, les routes"àu Limbourg hollandais. Il y a là une violation manifeste de la neutralité hollandaise, qui ne peut être passée soiis silence, ces troupes n'ayant pas été désarmées à la frontière et internées comme le veut le droit international de la guerre, Suivant les termes de l'armistice, toutes les troupes qui n'auraient pas évacué les territoires occupés au moment fixé, devaient être faites prisonnières, et leur matériel devait être saisi. Le gouvernement hollandais, en autorisant ces unités à passer sur son territoire, a commis une lourde faute. 11 a permis ainsi que du matériel et des troupes pussent se dérober à la capitulation et les gouvernements alliés devront lui demander des comptes à ce sujet. 1 poptrali le M, Seem Nous empruntons aux intéressants mémoires de M. Brand Withlock, dont nous avons donné un extrait hier, le curieux et caractéristique portrait de M. Herbert C. Hoover : Un soir après dîner, comme nous ét'-^ns debout devant ie feu qui brillait dans la grande cheminée du salon de l'hôtel de M. Franqui, avenue Louise, notre hôte ins donna, avec la vivacité et lu manière alerte qui le caractérisent Un porta-ail de M. Herbert C. Hoover. Ce portrait était impressionnant, dessiné à traits larges et rudes; un portrait qui imposait l'admiration et que M. Franqui compléta finalement par un geste caractéristique décrivant un demi-arc sous son menton : — Une mâchoire,. vous savez! Le dtner de ce soir-là avait été arrangé en l'honneur de M. Hoover, mais celui-ci, ayant été retenu à la frontière hollandaise, n'avait pu arriver à temps mous l'avions venue impatiemment, car notre grande tâche d'organisation prenait d'effrayantes proportion. Je n'avais jamais rencontré mon compatriote et je lo connaissais seulement comme étant le riche Américain qui, avec tant de succès, avait organisé le rapatriement des réfugiés américains à Londres lors de l'explosion de la guerre, et j'avais de sa personnalité les seules impressions que peuvent donner les quelques laconiques dépêches qu'il m'avait envoyées.Mais M. Franqui l'avait connu quinze ans avant en Chine, où ils avaient été associés en de vastes entreprises coloniales pour l'exploitation du royaume. Il nous parla de M. Hoover ce soir-la en ternies d'inexprimable adroirationàl d" qu'il était l'homme indiqué pour le travail de- ravitaillement à, accomplir et que la Belgique était heureuse d'obtenir son aidi. La description évoquait une îîgurd d'héroïque proportions — et je m'étais iM'é-paré ii voir un homme physiquement trèà grand. Je le vis le lendemain, chez moi, où il vint- me visiter. 11 me donna l'impression d'être grand, quoiqu'il soit de taille moyen-: ne, parce qu'il est mince et que ses mains et ses pieds sont extrêmement petits; ces mains il les enfonce liabituelle-mnt dans les poches de son pantalon où elles agitent nerveusement des pièces de monnaie qu'il porte là pèle mêle, comme ayant la qené-leuse prévention américaine, laquelle dédaigne une bourse ,indicé de parcimonie. 11 était vêtu de modeste serge bleue c-t portait une cravate noire. Son visage, roi-gneusement rasé, avait un certain air de jeunesse, mais sans rien du visage d'un homme d'affaire, sanguin et ardent : une face sensible, la bouche délicate, les 'évr?s fines; une face portant l'expression de la lassitude appartenant à ceux qui dépensent trop largement leur force nerveuse et sont toujours fatigués. lis yeux sombres, quelquefois intentionnellement maussades, le large front blanc sur lequel les cheveux noirs tombaient avec un certain désordre, suggéraient 1a pensée qu'on se trouvait en présence d'un idéaliste, mais le trait dominant de cette tête le classait indubitablement comme un homme de ferme volonté, de force et d'action. Ce trait, c'est la large, la rrme mâchoire; chez Lui on remarque instantanément celle-ci. Je revois à ce sujet le !>e^te expressif de M. Franqui que je cite plus haut. Peut-être le front et la mâchoire peuvent-ils indiquer la possession des grandes qualités d'énergie sans impliquer un conflit entre elles et la sentimentalité, car on ne peut causer longtemps avec lui sacs découvrir qu'il possède un grand idéalisme: cela se révéla dès les premiers mois qu'il prononça concernant ies Belges et leurs souffrances. Déjà, il les avait dans son cœur, cela m voyait, dans ses yeux, doux et apitoyés, quand il parlait d'eux'. 1ÛS IKTOMES LA CAMPAGKE DE ISIS Aujourd'hui que les barrières qui nous séparaient de notre armée sont tombées, nous commençons à avoir pleine conscience du rôle important, joué par nos soldats au •• cours de la dernière campagne. Nous savions déjà' combien, pendant ces quatre années do guerre, ils firent preuve d'endurance, de simple et calme héroïsme; nous avions reconnu en eux les vertus ies plus hautes de la race, et nous étions fiefs de posséder de tels hommes, dont ie dévouement au sol natal et l'esprit de sacrifice préparaient, avec la victoire finale, la libération totale de nos provinces. La bataille de Merckem Ces hautes qualités, notre armée ne les affirma jamais aussi brillamment qu'en avril ÏD18. loiisque commença l'offensive allemande, la dernière ruée du monstre, cette offensive gigantesque qui devait avoir pour résultat l'enfoncement du saillant d'ïpres, la prise à revers de l'année anglaise des Flandres par la percée sur Po-pering'he, l'arrachement de l'armée belge de.-, lignes de l'Yser et l'ouverture de ia. voie vers Dunkerque. Nous savons de quelle façon l'armée belge résista au choc formidable des unités allemandes, longuement et mûrement préparées en vue do cette percée qui .levait ramener la victoire sous l'étendard impérial. Le moment était extrêmement critique. Si nos troupes cédaient, toute la campagne était compromise. Le coanman.de-, ment allemand menait l'attaque entre ie lac Bl-iinltaart (Merckem) et le chemin de fer d'Ypres à Thourout, avec une violence toute particulière. Mais grâce. à l'endurance des avant-postes belges, ces attaques furent arrêtées devant nos lignes principales. La bataille dura douze heures, une bataille gigantesque, où l'ennemi jetait sans interruption 6es réserves, où il multipliait ses efforts pour ébranler la résistance des 3° et 4» divisions, dont l'endurance et Je mordant s'affirmèrent une fois encore irrésistibles.Battu enfin, obligé d'évacuer les parties de nos lignes, où it s'était introduit, et où, avec ténacité, il avait ienté de s'accrocher devant cette nide bataille, l'ennemi se retira dans ses positions, ayant perdu plus de 3.000 hommes et laissé entre nos mains, loutre 800 prisonniers, dont 20 .officiers, une centaine de mitrailleuses. C'est ce. combat, au cours duquel nos divisions se couvrirent de gloire, qui est dès, aujourd'hui connu sous le nom ris bataille de Merckem, nom qu'il conservera ■dans l'histoire. Les régiments qui s'illustrèrent en cette journée mémorable doivent être connus; ce sont, les 9°. 11°, 12" et W régiments de ligne, le 1er chasseurs à pied et les 13e t.t 18" de ligne, qui, en souvenir de leurs exploits, portent sur leurs drapeaux 1e nom de Merckem, désormais sacre. La bataille de la Crête des Flandres Depuis la bataille de Merckem, livrée en avril" 1018, jusqu'à la bataille de la. Crête des Flandres, l'armée belge se tint constamment. en contact avec l'ennemi. Ce 'ut une suite incessante de petits combats qui avaient pour but la conquête de points importants, d'où l'armée allait pouvoir s'élancer à l'attaque, lorsque l'offensive du (maréchal Foch serait entamée. Le 28 septembre, l'armée b^lga tout entière. ayant à sa droite la. lf° année britannique. partit à l'assaut des positions for-nitdableme; t organisées par l'ennemi entre Di—nude et la Lys. Ce fut la bataille la plus dure peut-être de toute la campagne, dans un terrain breuses, où l'infanterie n'avançait qu'avec une peine extrême. 11 s'agissait de conquérir la lignes des hauteurs, d'où l'armée allemande dominait la plaine, et qui porte le nom de Crète des Flandres. Au noir du premier jour, des résultats appréciables avaient été déjà obtenus : I'ainnée avait avancé de plus de cinq kilo- ' mètres, avait conquis en grande partie la i forêt d'Houthul6t, réputée inexpugnable, fait plus de 4,000 prisonniers ét capturé de i nombreux canons de campagne et des centaines de mitrailleuses, sans compter un butin considérable. L'élan, dès Ions, ne s'arrêta plus. Nos : troupes, animées d'un esprit admirable, . poussaient de l'avant avec une impétuosité souvent téméraire. Le 20 septembre, elles ^ s'emparaient de Dixmude, de Eessen, de , Clercken, de Zarran, de Stadenberg, et arrivaient aux lisières ouest de West-Roose- 1 bcke, après1 avoir conquis Moorslede et .poussé ses éléments avancés en direction de Roulera. Lo soir du 30 septembre enfin, après trois jours de combats incessants, la Crète des : Flandres tout entière était conquise, plus de dix-huit kilomètres avaient été parcoures, et le butin total s'élevait à 6,000 pri-sômniers, 2D0 canons, 300 mitrailleuses, de nombreux dépôts de munitions et des quantités énormes de matériel de guesre. Après l'effort de ces trois journées, il y eux une pause, nécessitée pour rétablir les communications avec l'arrière et permettre le déplacement de la grosse artillerie. Ce furent, là encore, à travers un pays totalement bouleversé, de grosses difficultés, que ie génie parvint à surmonter, grâce à ses hautes qualités. Enfin, le 14 octobre, l'offensive reprit sur un front de dix-huit kilomètres. L'armée belge était appuyée par les 7° et 3-1° corps d'année français et. par la deuxième ar-méie britannique, formant ensemble le groupe d'armées des Flandres sous les ordres du Roi. Les attaques se poursuivirent sans d''s-corïtinuer jusqu'au 27 octobre, o'est-à-d're pendant treize jours,marqués par les hauts fails de r.o's troupes, qui traversèrent la zone inondée de l'Yser, au nord de D y-mude, s'emparèrent des lignes que l'ennemi occupait depuis 1914, Iranchireat le .llouvè, délivrèrent la côte et Ostende. puis Bruges, et prirent, au sud, Soeghem, Ingel-mur.ster, bordant la Lys et se soudant, à Harlèixeke, à la gauche de la deuxième armée britannique, qui, dans le même temps, conquérait toute la région sud de la Flan-- dre occidentale. Ce fut la fin de la bataille, connue aujourd'hui sous le nom de bataille de la Crête des Flandres. Nos troupes avaient été admirables, et les exemples ne manquent pas qui prouvent, leur endurance. Ce fiii-ci est typique. Quelques-unes des divisions belges avaient été mises au repos .avant le. H,octobre et remplacées par des é'émenSs .français;. Or. apprenant, que là ■ lendemain, ' à l'aube, elle allait, être i'e:e-•vée, l'une d'elles partit ie soir même* a ■ l'assaut de deux hameaux ctonl la-poss??-• sibn était âpremenl disputée, et i"s importa définitivement, ne voulant pa.- 'aissgr aux unités de relève l'honneur «l'achever les combats . qu'elle avait commencés. C'est par des faits semblables que « armée rie la. nation s'est illustrée aux yeux .de l'Europe; par de telles actions qu'elle a pu vaincre l'ennemi, le chasser du" territoire, et lui infliger des pertes énormes, qui se chiffrent', pour la période epniprise entre le 23 septembre et le 27 octobre, par 30.000 prisonniers, 509 canons, dont, 351 fie campagne, 110 bouches à feu lourdes et 48 de gros calibre, et plus de 1,200 mitra-illeu-seè.Ces deux batailles,' celle de Merckem et celle de la Crête des Flandres marquent ■■ dalns l'histoire rie la Belgique deux ries étapes les plus glorieuses de la campagne, les deux étapes décisives sur le chemin menant à la'victoire et à la-libération du pays. LE RAVITAILLEMENT Cries M. IVauters Le rez-de-chaussée du Ministère do Fin-dust-rie et du. Travail, rue I^ambermont, est presque tout entier aux mains des envoyés du parquet qui en assurent la surveillance. MM. les délégués de l'Occupant ont passé par là et cela suffit à comprendre qu'ils ont tout démoli, déménagé, dévalisé, détérioré, abîmé, sali... Aussi, le désordre qu'on aperçoit des couloirs,, en disent long sur l'état dans lequel ces locaux ont été découverts. Tout ceci n'empêche pas le nouveau titulaire du département, "Ni. Joseph Y.'auters, de s'isoler à l'étage, et de se mettre résolument au courant, dans le silence de son bureau, des mystères de son administration. Mais ce n'est pas le ministre de l'Industrie et du-Travail que nous sommes allés voir, — c'est le ministre du Ravitaillement, car Z\I, Wauters compte aussi parmi ses attributions cette branche importante de nos préoccupations. Le ravitaillement! Nous en parlons un peu, mais nous y pensons beaucoup ! — Oui, oui, je sais, je sais, nous dit fort aimablement M. Wauters, moi aussi j'y pense... Mais c'est un problème très complexe, très complexe. Le premier écueil que nous rencontrons est la crise du transport. Nous , lie le surmonterons qu'avec l'aide de l'armée qui s'efforcera de mettre à noire disposition des camions automobiles, dans la mesure du possible. Soyez sur que l'armée tâchera de nous tirer d'embarras ; mais elle n'y arrivera sans doute qu'au bout d'un certain temps. Vous savez que chacun aura dans quelques jours 400 grammes de pain et que la quantité de graisse augmentera aussi. C'est quelque chose. — Assurément, mais la viande, Monsieur le ministre? — La viande est le point délicat de nos soucis. Il est incontestable qu'elle manque. Il faudrait ou bien arriver à obtenir du bétail de la Hollande ou bien pouvoir importer des quantités sérieuses de viandes congelées. Dans quelJe situation se trouve le bétail hollandais? Nous l'ignorons, comme nous ne savons pas. dans quelle mesure les Pars-Bas pourront nous aider. Pendant la guerre, les pays neutres ne pouvaient plus riea nous livrer et la production disponible de la Hollande était partagée suivant une convention régulière entre l'Angleterre et l'Allemagne. La fin de ce régime nous per- ;er sur" nos voisins du Nord. D'autre part, ?ous savez que tout ce qui nous arrive de 'étranger doit nous parvenir par l'intermé-liaire de la Commission for Relief. De plus, rien ne pouvant nous arriver par Ostende et e port d'Anvers ne pouvant ctre rouvert pi'au cours de cette semaine — vous pouvez 'annoncer — c'est Dunkerque qui dessertie ?ays et, ici, surgissent toujours les mômes iifficultés résultant du transport. — On peut prévoir, continuo le ministre, jue nous traverserons une crise dont il ne !aut pas s'exagérer l'importance, mais qu'il convient de ne- pas céler cependant. Notre population s'est renforcée de nombreux ré-iugiés et de nombreux prisonniers que nous levons nourrir, or, déjà dans certaines régions du pays la farine manque, si bien que nous devons entamer nos réserves en atten-lant la livraison des stocks importants qui >e trouvent à Rotterdam. Courtrai, le Tour-aaisis, le Borinage réclament, ainsi, notre ntervention particulière. Comme nous demandons au ministre si pour le ravitaillement du pays, on ne souffrira pas d'une pénurie de main-d'œuvre, il ious répond : — Assurément ! Ce sera le cas dans le rournaisis où il y a 4>ooo hectares de betteraves. Beaucoup d'hommes ont été enlevés, beaucoup d'hommes ont la santé détruite, la main-d'œuvre manquera et.mcme si elle était suffisante, là encore on sentira les effets de [a crise du transport. On le voit, les hommes qui ont la mission le veiller à notre ravitaillement, et surtout le nouveau ministre, plein do jeunesse et l'ardeur, sont attentifs à tout ce qui les intéresse. Ils vont faire procéder sans retard au recensement du bétail dans le pays ït ils tireront des résultats de cette enquête, telles conclusions qui s'imposeront. Il faut que le public le sache. Et qu'il se rassure. 11 faut aussi qu'il n'oublie pas que le moment n'est pas encore venu d'entamer [a dernière des provisions s'il en reste ! On sait que, pour assurer la répartition régulière des produits alimentaires dans les diverses régions du pays, le Comité national avait entrepris des démarches auprès des autorités compétentes à l'effet de voir rétablir, le plus promptement possible, les communications par voie ferrée. Nous venons d'apprendre avec plaisir que des ordres ont déjà été donnés pour que, sur le réseau des chemins de fer de campagne belges, les transports affectés au ravitaillement de la population civile passent, par priorité, immédiatement api'ès.les transports militaires. Il est Vraisemblable que.lamcme mesure sera prise sur les'iigncs placées sotis l'autorité britannique ci française. M. MASSOM On nous avait dit avant-hier que M. Mas-son était rentré en Belgique, Cela n'était pas tout-à-fait exact En réalité M. Masson était à Emmerich (frontière allemande). Mais il s'y trouvait avec huit cents Belges, qu'il ne voulait pas abandonner. Et il avait télégraphié, par l'entremise de notre ministre à La Haye, pour obtenir des moyens de transport. M. Masson est arrivé à Bruxelles hier, au début de l'après-midi. De Liège, M. Van Hoegaerden l'avait ramené en auto. 31. Masson est en excellente santé, quoique la détention à Ceile-Schloss ait été souvent pénible. 11 ignorait, en arrivant à Liège, qu'il était ministre de la guerre. De Bruxelles M. Masson est parti eu automobile pour Mons, où il va revoir les siens. ECHOS Le souyeniement a décidé le renvoi â très bref délai dans leurs lovera des classes de 1899. 1900. 1001 et 1902: une mesure analogue serait prise en faveur des assimilés à ces classes et des volontaires Asés de plus de 36 ans. Les militaires oui le désirent seraient provisoirement maintenus. Las hommes de In classe de 1914. qui n'ont pu répondre à i appel_ fait en septembre 1914. la classe de 1915 et les classes sui-vantes seront Successivement appelées de façon à pouvoir continuer aussitôt que possible la libération des classes qui ont l'ai le service de guerre. Le personnel du ministère des affaire; étrangères est rentré du Havre lundi soii par train spécial. Dès le lendemain matin ont commencé les préparatifs d'installation et le classement des archives. . Il a été procédé, mardi dernier, au ministère des finances, à la transmission eles pouvoirs, entre MM. Vandevvvere et Delacroix.La commission oui s'occupe de l'exécution des conditions d'armistice siège en ce moment à Spa. où se trouvait il v a quinze jours encore Te grand quartier général al-lemend.Où siégera lu conférence de la Paix? Délicat, problème, qui n'est point encore résolu. Mais il parait toujours certain que. si les plénipotentiaires se réunissent à ver-vailles, certains travaux de la conférence auront lieu à Bruxelles. Le général Maglin&e, sous-clief d'état-major de l'armée belge, avait réuni, hier matin, à l'Ecole militaire, les représentants de la presse, dans 1© but de .leur donner quelques indications nécessaires sur les opérations de l'armée au cours de la dernière campagne. Jeune encore, de taille moyenne. d'un< élégance distinguée sous l'uniforme kaki, le front large, les veux pétillants, la lèvre adoucie d'un sourire empreint de bonhom-mie. le général, dont 1e rôle militaire a été considérable au cours de ces dernières années. les a reçus avec cette affabilité qui distingue tous nos officiers. Il salua de quelques mots charmant la presse bruxelloise, dont l'attitude, au cours de la'auerro. fui pleine de lovauté el de dignité, exprima son cl.ésir de facilitei la tâche des journaux, qui ont accenté la mission d'informer. av ?c exactitude, le nubile des opérations quotidiennes de l'armée. changeait un peu des moeurs rudes et des j méthodes rugueuses de la soldatesque aile-- ! mande. Le professeur Paul Frédericq, qui; avec son éminent collègue de l'Université (te Gand, ie célèbre historien Henri Pirenne, étant, depuis trois ans prisonnier en Allemagne, n'est pas encore rentré en Belgique" Dans'ces derniers jours, jl se trouvait à Bill-gel, en Thtiringe. D'après une lettra qu'il écrivait il y a une semaine à un ami, il avait espéré gagner directement la Hol-' lande, après sa libération; mais on l'a oublié là-bas, et il attend avec calme qu'oit lui permette de retourner en Belgique. La Belgian Cliaimber of Commerce in, London informe ses compatriotes en Beigi-i que libérée qu'il existe en Angleterre de nombreuses restrictions affectant les transactions comniêrciailes tant à l'importationl qu'à l'exportation. Elle attire leur attention sur les sérieujc inconvénients qui ■ résulteraient de l'inobservance de ces règlements et leur recom- • mande très spécialement de se documenter avant d'entreprendre unie affaire commerciale quelconque avec la Grande-Br-e. gue ou ses colonies. Elle se tient à leur disposition pour tous renseignements. Quand pourra-t-on se rendre à Paris? Bientôt. A parti r du 1er décembre des trains ci T* culeront entre Paris et Bruxelles. Mais les voyageurs devront se munir d'autorisations. A la demande des autorités du Grand-Duché, le Comité national de Secours et d'alimentation va pourvoir au ravitaille* ment du Luxembourg. Une mission spéciale chargée d'organisés ce service nouveau a été confiée à deux membres du barreau bruxellois, MM. Jacques des Cressionnicnes et Eugène Fljgey, qu'accompagneront de nombreux collabo-rat eurs. Ces messieurs quitteront Bruxelles vrai* semblablemenit, demain, jeudi. Un train parlant pour Calais, jeudi matin, de bonne heure, tous les civils hébergeant des prisonniers de guerre anglais . libérés sont priés do les envoyer, mercredi,: 27 novembre, à 3 heures de i'après-" midi, au Palais d'Eté, où ils passeront la, nuit et recevront, à souper et à déjeuner: avant de partir pour Calais le lendemain;! matin. Ceci ne s'applique qu'aux prisonniers de-guerre anglais libérés. Lundi, les cours d'éducation de la !-ue dui Marais — ancienne école Gatti de Garnond — que l'occupant avait voulu flamandiser, avec le concours de quelques activistes, a .rouvert portes, sous ia oirecUcn_d£ Mlle Monod, dont on se rappelle !a îlère attitude au cours de ces incidents. .M. Leclère, recteur de l'Université, n fait l'éloge de la directrice, que ses élèves ont, de leur côté;, comblée de fleurs. Le service postal s'est encore amélioré., On peut aujourd'hui atteindre Ans, desservir tous tes bureaux situés sur le parcours et expédier les correspondances pour la province de Liège. Un bureau ambulant est parti, mardi, pour Ostende et la correspondance à répartir aux bureaux d,e la ligne lui a été remise. A partir de mercredi sera supprimé la dépôt des correspondances contre paiement de la taxe en espèces. Six ou sept guichets seront ouverts pour l'affranchissement, des: correspondances « au. moyen de timbres-po?te nouveaux « et pour le débit des cartes postales car petites quantités. M. le directeur Dohet ne peut encore faire opérer, laiifvemte dans touis les bureaux de l'agglomération bruxelloise et délivrer de grandes quantités de timbres parce que le premier approvisionnement ne suffirait pus. Mais d'autres timbres vont arriver et la sdua-tion redeviendra normale à brève échéance.Comme nous l'avons annoncé hier, l'administration dos chemins de fer, en plein Irai ail de réorganisation, a remis en circulation des trains pour Ostende. Liège cl An™ vers, avec arrêts aux stations intermédiaires do quelque importance- Bruxelles étant lu zûne du cantonnement de l'armée belge, le service de la sûreté militaire, qui procède encore chaque jour à l'arrestation d'espions allemands, avant résolu d'exiger des personnes désireuses d'aller en province, le dépôt préalable do la carte d'identité, qui ne devait leur être remise que recouvert.: du timbre du grand, quartier général. Celte mesure vient, d'être rapportée; les déplacements à 1 intérieur; du pays sort, redevenus libres, mais restent subordonnés à l'exhibition éventuelle du « Personal Ausweis ». Pour les voyages en France et en Angles terre un permis est obligatoire; il portera. outre la signature du major de gendarmerie Lebrun, officier délégué k la réglementation de la circulation à l'élal-major général. le timbre de la sûreté militaire belge et celui.de la mission militaire française ou. britannique. Les d> mandes, accompagnées •' cartes d'identité, doivent être fait.es par. écrit et remises, provisoirement, tous les jours, de. 0 à midi et de 2 à 5 heures, dans les bureaux du grand quartier général, ho'el de Belle-Vue et, de Slandre. 7. place Royal»; à partir de la semaine prochaine,, ils sa-, ront transférés avenue de la. Renaissance,, dans les locaux do l'Ecole militaire. L'humour inconscient de certains étalages on ce moment! Les commerçants ont rivalisé de zèle et, d'ingéniosité pour fêter 1». retour de l'armée et honorer nos alliés. Ils ont prodigué les drapelets. les noeuds., les rubanis. et toute celte décoration se mêle pittoiesquemonti aux marchandises les plus diverses. Il v eu a un. bien certainement, oui n a pas réfléchi à la façon plutôt, sombre dont il a manifesté son enthousiasme el.su ioi®. C'est, un marchand d© cercueils. Il a exposé, derrière, sa. vitrine, ses quatre plus belles bières, admirablement capitonnées. très engageantes avec leurs coussins do soie multicolores. Et au beau milieu de 1 é-talage, il a très simplement placé un immense cartel portant oc s mois « émoùrrnes!» eût dit Flaubert : Hommage à nos alliés! Un détail rétrospectif sur les fête.- de la Joyeuse-Rentrée... 11 vaut, semble-l-il, la peine d'être noté.. . Vendredi, à midi, dans la.gloiie du soleil au zénith, le cortège roval arrivait du boulevard Botanique. Trois ou quatre avions évoluaient gracieusement dans l'espace. Toulrà-couti au milieu d'eux, qui

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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