L'indépendance belge

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26 november 1918
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s.n. 1918, 26 November. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 10 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/s17sn0292m/
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S9e année No 279 L'INDÉPENDANCE CONSERVATION PAR LE PROGRÈS BELGE ROYAUME-UNI: 1 PENNY LE NUMERO continent. . 15 centimes HOLLANDE CENTS ADMINISTRATION ET REDACTION-, ÎUDOR HOCSE. TUDOR ST., E.C. £. 1 TELEPHONE: CITY 3S«0 MARDI 26 NOVEMBRE 1918 ta vente à Londres à 3 h. le lundi 25 novembre LA SITUATION Lundi, midi. 1 La joyeuse rentrée du Roi Albert, de 1 os troupes, et des délégations des armées lliées dans Bruxelles, a été l'occasion 'inoubliables manifestations. Au par- . ■ment, une séance solennelle qui, en plus 'un point, rappela l'impressionnante sunion qui précéda en 1914 le départ de : otre souverain pour les armées, a permis u Roi de prononoer un discours que ' ous reproduirons in extenso demain l qui constitue un programme de recons- . ■uction politique et sociale capable de , 'aintenir pendant longtemps l'activité e nos compatriotes dans ce domaine. : 'ne réception à l'Hôtel de Ville a com- ; lété, le soir, cette journée historique, .la 1 isite du Roi à la maison communale et i rencontre avec le bourgmestre de la , té symbolisant, si l'on peut dire, l'en- , mte la plus étroite et la plus cordiale du 1 reinier citoyen de la nation démocrati- ] ue avec son peuple à jamais libre et'in- i épendant. ' 1 Alors que peu à peu notre vie civique t sprend son cours normal, nos soldats en ] nécution du pacte les unissant aux 1 L'niées libératrices de l'Entente, pour- 1 iivent méthodiquement leur marche vers 1 Rhin.Hier soir ils occupaient une ligne 1 artant des environs de Turnhout et ' liant jusqu'à l'ouest de Trêves en pas-uit par Tirlemont, Diest et Huy. Sur 'ur droite, les troupes britanniques près avoir franchi la ligne de l'Ourthe, ut atteint la frontière allemande -immé-iatement au nord du Grand Duché de luxembourg, tandis que des,unités fran-lises occupaient Wiltz, Noville et Nan-rin dans, le Gr(and Duché et en Belgi-ue. La 3e armée américaine ayant raversé le Luxembourg a elle aussi at-;iut le territoire allemand de Wallen-orf à Schengen. En Lorraine,, les populations affran-liies du joug abhorré fon4' journellement un accueil enthousiaste aux unités "ançai'ses prenant méthodiquement pos-wsion du territoire libéré. De tou-iantes démonstrations ont eu lieu à 1 ^issembourg, auxquelles prirent part les 1 abitants de tous les villages avoisinants. . Reichsliofen la population a organisé : ne impressionnante cérémonie patrioti- : ue en face du monument élevé en 1870 1 1 l'honneur des cuirassiers du maréchal ( lacMahon dont la charge reste à jamais s îlèbre dans les annales de l'armée fran-îise. 1 L'entrée dans Strasbourg de la 5e ar- 1 ■ée, commandée par le' général Gou- 1 iud, aura lieu aujourd'hui, en pré- -■nce di/ maréchal Foch en personne. II < Ira accompagné, par le général Castel-au et vraisemblablement par le Roi Al- ( Brt, qui a manifesté le désir d'être pré- i int à cette solennité. Pendant que nos armées s'apprêtent à 1 séeuter la seconde étape de leur moussent général vers le Rhin, et qui con-s>te à prendre position sur la rive gauche 1 u fleuve ai,nsi que les trois têtes a pont sur la rive droite à Cologne, tayence et Coblence, la situation à l'in- ; •rieur de l'ancien empire des Hohenzoi-irn reste tendue. Le gouvernement so-al demckrat connaît,en effet, des luttes îtestines dangereuses pour sa stabilité ; le développement de la tâche ardue qui 1 li est dévolue. Socialistes majoritaires et inoritaires sont très divisés sur la né- 1 ;ssité de convoquer les électeurs de l'As-; ni blés Constituante, les derniers, sous j influence des Conseils des Ouvriers et i es Soldai» de l'Allemagne du Nord, tant décidés au maintien des préroga-ves qu'ils se sont arrogées et s'opposant ; jrmellement au dit scrutin. Les sociales du Sud, cependant, sont partisans 'une convocation urgente d'un Parle-;ent régulier et constitutif, et seraient 1 irieusement appuyés par les régiments : llemands revenant du front. Cette si- 1 lation semble compromettre l'unité ger- : ,anique, les états de Wurtemberg, dé 1 avière, de Bade et de Saxe, pouvant i ien profiter des circonstances pour se ; (ustraire à la tutelle de la Prusse. Ce- 1 ?ndant, les Conseils des Ouvriers et Soi*- 1 its restent tout-puissants à Berlin, ainsi \ le le prouve une proclamation officielle isant notamment que tous les pouvoirs D-Iifciq lies doivent être aux mains de la épublique socialiste allemande et des onseils des1 Ouvriers et Soldats, dont le • it est de défendre et de développer ce : ai a été acquis par la révolution et de 1 ipprimer toute activité contre-révolu- 1 ion liai re. Tout comme les Soviets russes, tes conseils sont les protagonistes de la utte de classes et n'admettent pas la participation de toute la nation à la direction des affaires de l'Etat, seule forme ,"raiment démocratique de gouvernement. A.ussi cette autocratie démagogique, oénéficiant d'une situation spéciale, l'aura-t-elle qu'une existence'éphémère, tout comme celle de Lénine et de Trotsky, iont la dictature terroriste est à la veille le s'effondrer définitivement. Les affaires d'Orient, et de Russie en aarticulier, sont en effet à un tournant iécisif. Alors que les Soviets, redoublant leurs abus en raison directe de leur ilïaiblissement — .et "ceci n'est pas un paradoxe — prévoient le moment où ils levront céder le pouvoir à des éléments olus sains de la démocratie, le gouverne-lient de toute la Russie qui s'était con-ititué à Omsk, avec la collaboration des locialistes révolutionnaires, vient de tomber à la suite d'un coup d'Etat qui >lace l'amiral Koltahak, de la flotte -usse, à la tête d'un gouvernement dicta-orial. Les moinistres Zenziroff, Avksen-ielt et Argunoff, ainsi que le chef de la >olice Ragovsky, ont été emprisonnés, et s nouveau dictateur a publié une procla,-nation dans laquelle il annonce la sup-jression du directoire (gouvernement de toute la Russie). "Ayant accepté le pouvoir, et alors que sévit la guerre civile," ijoute l'amiral lvoltcliak, "je déclare t|ue je ne veux pas suivre la voie de la ré-iction, ni me laisser influencer par des querelles de parti. Mon but est d'organiser l'armés afin qu'elle puisse combattre et vaincre les Bolshévistes et de 'aire régner l'ordre et la loi dans le pays îfin'que le peuple puisse, sans contrainte, 3hoisir la forme de gouvernement qu'il iésire et réaliser l'idéal élevé de liberté jtli prédomine aujourd'hui dans le "nonde. Citoyens, je vous demande de résister fermement ensemble au contrôle oolsliéviste, et de faire des sacrifices pour 10 pays." Il semble que le coup d'état a obtenu m succès aussi rapide et aussi décisif, jrâoe à l'appui des officiers. Tous les éléments modérés se déclarent très satis-'aits de l'arrivée au pouvoir de l'amiral Koltchak, pouvoir absolu-—mais non-réactionnaire—imposé par les événe-nents, mais qui ne tardera pas à prendre me forme plus démocratique dès que la lictature bolshéviste aura disparu de la icène politique russe. Les hostilités entre Ukraniens et Polo-îais en Galicie n'ont pas cessé et suivant m télégramme de Cracovie les troupess tolonaises ont capturé toute la ville de liemberg et ses environs dans la journée le samedi. La situation n'est guère plus pacifique m Hongrie, -où Tchèques et Magyars sont 1 la veille d'entrer en conflit armé. Ls sremier ministre de la République tohé->o-slovaque a envoyé une note au comte Karolyi protestant contre les actes de vio-ence commis par les troupes hongroises ïn territoire slovaque et laissant au gouvernement magyar la responsabilité da loute effusion dç sang. Le comte Karolyi 1 répondu que les Puissances Alliées ont promis de ne pas s'immiscer dans les affaires intérieures de la Hongrie et que es Tchéoo-Slovaques n'avaient pas le Iroit d'occuper militairement des parties :1e la Hongrie. Et il termine en déclarant que si les troupes tchèques n'évaluaient pas à bref délai tout le territoire aongrois, la Hongrie serait obligée d'en ippeler à l'Entente pour les contraindre i se retirer. La tension qui s'était produite entre Yougoslaves et Italiens semble s'être un ?eu relâchée. Cette tension a été provoquée par le fait que les termes d'armistice ont été rédigées suivant les clauses du traité secret de Londres d'avril 1915, ac-sordant, à l'Italie une partie de la zone revendiquée par les Yougoslaves. Depuis, jette convention a été révoquée de commun accord et c'est là un malentendu qui a été élucidé pour le présent, pensons-nous, puisque les troupes italiennes iccompa'gnées de détachements français int occupé sans incident plusieurs localités à l'est de Fiume. LlBiRE S * . "* r~ Enfin les marins anglais se sont laissé ittendrir et le député Camille Huysmans i pu prendre le bateau à Southampton ! x>ur le Havre d'où une automobile rnili- ' ,aire l'a transporté à Bruxelles. 1 LES MUTINERIES ALLEMANDES A BRUXELLES (D'un témoin oculaire.) Bruxelles, 15 novembre 1918. Voici le récit exact des événements qui se sont déroulés à Brut^lles depuis le dimanche 10 novembre. Une partie de la garnison se mutina ce màtin-là, arrêtant les officiers, arrachant leurs insignes. Le drapeau rouge fut arboré à la façade des locaux officiels. Il était manifeste que l'autorité allemande avait perdu toute action sur les soldats et les civils boches. Les habitants de la capitale qui, depuis trois semaines, attendaient fébrilement leur libération, commencèrent à pavoiser. Les révolutionnaires allemands parcoururent la ville, .précédés de drapeaux rouges, chantant la "Marseillaise" et 1'l'Internationale. ' ' Une longue colonne de troupes stationnait à l'avenue Louise quand un certain nombre de soldats, cédant aux exhortations de leurs camarades mutinés, firent entendre des protestations de plus en plus véhémentes. Le prince Rupprecht de Bavière, qui logeait à l'ancien hôtel de 1\L Errera, au coin de l'avenue Louise, sortit pour-ha-ranguer ces hommes. Mais à peine eût-il paru qu'if fut accueilli par des huées. Le prince fit vainement appel à ses soldats bavarois, leur prêchant l'obéissance et le calme. Une mitrailleuse, installée sous le porche de l'hôtel, tira alors quelques coups à blanc dans la direction de la troupe. Aussitôt un groupe de soldats se précipita sur les fonctioiinaires placés à la porte de l'hôtel. Le prince Rupprecht et le prince Luitpold, n'écoutant que leur courage, se réfugièrent en toute hâte chez le-ministre d'Espagne. De là, le prince Luitpold se décida à rejoindre son régiment, .tafuiis que Rupprecht gagnait la Hollande mardi soir, après avoir lancé une proclamation dans laquelle il déclarait ne pas reconnaître la république proclamée en Bavière et attendre la décision du peuple. Entre-temps, les événements s'étaient précipités à Bruxelles. Un train amena 200 délégués des Soviets de Berlin et Hambourg, qui se répandirent en ville. Certains d'entre-eux conférèrent avec les protagonistes du mouvement qui avait éclaté à Bruxelles, tel un nommé Eriks-tein, inconnu jusqu'alors et qu'on vit apparaître à la tête des soldats mutinés, monocle à l'œil et la tête enveloppée d'un pansement. L'autorité allemand, qui avait télégraphié à Berlin pour demander des instructions, recevait l'ordre de coopérer à l'administration, révolutionnaire. Von der Lancken, chef du département' politique, le Dr Freun, premier président ; fianiel, président du gouvernement wallon : Hurt, gouverneur de Bruxelles, et Scheiden se mirent à la disposition du comité dés soldats et ouvriers.Ceu x-cî tinrent une réunion dans les locaux du Sénat. La foule, massée devant le palais de la Nation, ouvrit de force les portes du parc, fermées depuis quatre ans. Ces manifestations durèrent pendant toute la journée de dimanche. Le cortège qui s'était formé continua de parcourir la ville, obligeant les officiers allemands à retirer leurs insignes.Lundi, l'agitation reprit, grandissante. Des bagarres éclatèrent entte soldats loyalistes et révolutionnaires. Des mitrailleuses entrèrent en action devant la Bourse. Près de la Gar du Nord et du boulevard Botanique, les Allemands saisirent ce prétexte pour tirer sur les civils. Quatre de ceux-ci furent tués, un grand nombre blessés. En outre, un domestique de M. Boël, place Rogier, fut poignardé.Les soldats mutinés se rendirent alors à la Banque Allard et exigèrent le paiement immédiat d'un million. Une transaction intervint et les mutins se retirèrent en emportant Fr. 100 000. Dans une autre banque, ils enlevèrent une somme de Fr. 50 000. Plusieurs maisons furent, en outre, pillées. Le Comité des Soldats, réuni en conseil de guerre, condamna à mort l'artilleur Karl Krasowks, coupable de meurtre et de vol â l'hôtel Régent de la place Rogier. La sentence fut exécutée sur l'heure, en présence des membres du Comité. Sur les ordres du même Comité, tous les déserteurs furent remis en liberté. i Les détenus politiques belges de Vilvord< en profitèrent pour s'évader sur l'initiative du sénateur Colleaux, dont il convient de louer l'attitude courageuse. A la suite de ces événements, les Bruxellois comprirent qu'ils devaient s'abstenir de participer, de quelques manière que ce soit, aux manifestations en cours Par des proclamations, les bourgmestre! de l'agglomération les engagèrent at calme, disant : "Chers concitoyens, dans quelque* jours nous serons délivrés de l'occupa tion ennemie. Au milieu des épreuve; douloureuses, que vous avez supportée; avec tant de courage pendant plus de quatre années,'il importe à votre lion neur que vous montriez les mêmes vertu: au moment de l'affranchissement. Con servez votre calme et votre dignité Evitez toute provocation. Attende: pour manifester publiquement votre joie que le drapeau national soit aboré î l'hôtel de ville." En outre, M. Lemonnier, ff. de bourg mestre de Bruxelles, prenait un arrête interdisant tout rassemblement, toul collège, toute circulation de bandes sui le territoire de la ville, et la députatior permanente du Brabant interdisait 1< débit et la consommation de l'alcool el des liqueurs spiritueuses. D'autre part, le parti ouvrier adresse une proclamation au peuple belge, disanl notamment : "Le peuple belge' réintégré dans se; libertés revendiquera avant tout de l'Allemagne nouvelle la réparatior totale des méfaits de l'Allemagne d'hier." Cette proclamation engageait les tra vaill&urs à veiller au maintien de F ordre public: "Que les travailleurs soienl prêts pour qu'au retour des soldats qu: ont si héroïquement coopéré à la libéra tion de notre sol et à l'affranchissemeni du vieux monde, la Belgique marque elle aussi, une ère de ju«:tice~et -(ie solidarité sociale. ' ' Elle demandait le suffrage universel "la poursuite des traîtres et des accapa reurs et la taxation des bénéfices de guerre, mais la réalisation de cette œuvrf de rénovation exige avant tout que h calme règnes Nous vous convions dont à assister avec sang-froid et dignité à ls retraite des troupes ennemies. Pas de fausse manœuvre. Pas de manifesta tions intempestives." Ces interventions eurent un effe't salutaire. La population laissa les " Allemands régler leurs affaires entre eux. Les drapeaux fur-ent retirés en atten dant l'avis des autorités, pour n'être arborés que dans la joie de la délivrance complète. Le Comité des Soldats fit 'remettre er liberté les prisonniers anglais, demanda à Berlin le châtiment des exécuteurs de Miss Cavell, lança un appel disant que la propriété privée belge se trouvait sous sa protection et qu'il sévirait impitoyablement contre tous les actes de pillage. LE HQUVEAU C0UYEBNEMEH7 I Voici la répartition définitive des portefeuilles dans le nouveau ministère : j M. Delacroix, premier ministre, flnan-I es ; M. Hymans, affaires étrangères : M. Vandevelde, justice; M. de Broque-ville, intérieur; M. Masson, guerre; M. Renkin, chemins de fer ; M. Harmignie, sciences et arts ; M. Jaspar, affaires économiques ; M. Ruzette, agriculture ; M. Wauters, industrie, travail et ravitaillement; M. Anseele, travaux publics; M. Franck, colonies. LE ROI A BRUXELLES Toutes les plumés de la terre, dit le correspondant à Bruxelles du "Daily Telegrapli," ne pourraient donner une description adéquate du jour grandiose de l'entrée du Roi à Bruxelles, dont il décrit quelques-unes des scènes. •Une de celles qui subsistera le plus longtemps dans la mémoire de oeux qui l'ont vue, est Cette merveilleuse scène du soir, une symphonie parfaite de sons et de'couleurs à la Grand' Place, où le Roi est venu recevoir l'hommage de la ville de Bruxelles. Le soir tombait et le ciel ressemblait à un baldaquin de velours suspendu au-dessus de la ville. Mais les étoiles brillaient d'un éclat inaccoutumé et des flots d'une lumière douce s'échappaient des fenêtres, ornant d'une splendeur atténuée mais magique les façades •dorées, et faisant ressembler les drapeaux et les bannières arborés aux tours et aux fenêtifês à des cascades de feu. Dans oet 1 éclat de lumière, la flèche élégante de l'Hôtel de Ville semblait une tourelle féerique, une chose d'une beauté éthérée, tandis que, tout en haut, apparaissait confusément la statue de Saint-MicheJ ■ terrassant le dragon—symbole de l'Alle- > magne vaincue. Tel était le cadre unique et ce qu'il entourait n'était pas moins i beau quoique d'une beauté différente, . une beauté qui ne peut se traduire en paroles, car elle réside dans l'atmosphère ! que vous pénètre lorsque des milliers de ■ gens partagent les mêmes émotions, pen-i sent les même pensées, attendent le njême i moment. > Ce moment c'est celui de l'arrivée du Roi. Le voici. Du balcon de l'Hôtel de ! Ville, je regarde cette foule; dans l'ob- - scurité on n'aperçoit que les figures, levées dans l'attente, et c'est comme si 011 ; voyait une mer éclairée par la lune et ! ridée par le vent. t Soudain, nouveau coup de baguette magique; les cloches sonnent un carillon - qui est comme la musique d'un millier de i fontaines. Puis une fanfare de trompet-, tes. 11 y a eu ceci un frémissement qu'on ■ ne peut décrire, parce que les trompettes. : sont invisibles et que les notes arrivent s on 11e sait d'où "comme le son du cor t dans le lointain." On est rappelé à la réalité par le son des voix humaines ; le cri de "Vive le Roi! " sort de 15,000 , poitrines. L'automobile royale traverse la foule vers l'Hôtel de Ville, où le Sou-1 verain est salué par la ville en la personne' . de son immortel magistrat, le bourg-1 mestre Max. Les hallebardiers font la ■ haie dans l'escalier, et le Roi se dirige entre eux, avec les deux princes, vers la . salle gothique. U entre au cri de "Vive s le R.-oi," et alors le bourgmestre Max, eu ; mots éloquente, lui dit l'attachement et ; l'hommage de la ville. Le Roi, lont la haute stature dépasse ; les autres assistants, répond, et a fors . vient le clou dé cette admirable soirée. : Par -la fenêtre en entend des.cris de "Le Roi " répétés avec une insistance impérative. Le Roi se dirige vers le . balcon et regarde cette mer des figures f levées, salue et écoute les ac-, clamations qui pendant des minutes , jaillissent des milliers de poitrines et se-; changent tout à coup en un chant liai-. raonieux, "La Brabançonne." Ce chant, . ainsi chanté, restera à jamais dans . l'oreille de celui qui l'a entendu. La phrase finale de chaque couplet. "Le . Roi, la loi, la liberté, chantée par ces . 15,000 personnes, semblait avoir un sens fatidique dans la bouche de ce peuple venant d'être libéré de plusieurs années d'esclavage, et vous donnait une émo-, tion à laquelle il était impossible de résister. L'ARMISTICE Le "Matin" apprend que le maréchal Foch a répondu une fois pour toutes qu'il ne ferait aucune concession aux délégués allemands. Cette décision s'applique à toute nouvelle initiative qui pourrait être prise. Le "Matin" ajoute que les démarches que le Dr Soif avait faites à La Haye resteront vaines, car le gouvernement des Etats-Unis 'ne demandera jamais une modification des clauses qui ont reçu son approbation décidée. Suivant un télégramme de Zurich, la commission de l'armistice allemande avait, au cours d'upe longue discussion avec les représentants des Puissances de l'Entente, affirmé que si l'on voulait maintenir la situation économique dans les régions du Luxembourg, de la Lorraine, et de la Sarre, une extension du délai de quinze jours pour leur évacuation serait nécessaire. La note suivante a été adressée par le Dr Soif aux gouvernements alliés : "Suivant une note supplémentaire à la Convention d'Armistice, la Belgique, la France, le Luxembourg, et l'Alsace^ . Lorraine doivent être évacués en trois étapes endéans les quinze jours. Ces trois étapes sont tracées sur une carte. La troisième étape s'étend sur la carte jusqu'au pays rhénan à l'ouest de Pruem entre Morzig et Sarreguemines, y com- ' pris Sarrelouis et Sarrebruck. Il ne semble pas impossible que ces empiétements avient été motivés par une tentative de rattacher ces territoires soit à l'Alsace-Lorraine, soit au Luxembourg. La protestation des délégués de la commission allemande n'a pas été prise en considération. Le gouvernement allemand élève la plus solennelle protestation contre toutes les tentatives de nous arracher ces territoires.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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