L'indépendance belge

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s.n. 1915, 17 April. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/tb0xp6w779/
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S6ême année. No. 90 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY. w AT1 HTl BELGE. CONTINENT £ 15 CENTIMES Administration et Kedactjon, Tudor Hocse, Tudor Street, E.C. TELEPHONE: CITY 3960. LONDRES, SAMEDI 17 AVRIL 1915. tREGISTERED AS A KBWSPAPEEJ Conservation far le Progrès. LA DEFENSE DE LA BELGIQUE La Presse et le, Pape. L'attitude militaire et Vattitude morale.—En Belgique : les atteintes au Droit.—La lutte du Barreau bruxellois—L'attitude des Puissances neutres. LE ROLE DE LA PRESSE D'APRES LE PAPE. L'autre jour, dans une interview, qu'il accordait à un journaliste américain, le Pape rendait hommage à la puissance de j.a Presse et à l'influence qu'elle peut avoir : — La Presse du monde, disait-il, est une imposante puissance qui peut faire beaucoup pour préparer le chemin de la paix ! Et oui! la Presse est une imposante puissance parce qu'elle représente la pensée libre, et que, dès lors, elle peut faire jaillir, du choc des idées, les vérités, qui sont de nature à ramener la paix, la paix selon ces vérités, selon le Droit, selon les aspirations de nature à assurer aux peuples une vie normale, durarj/t laquelle les crimes internationaux pourront être empêchés et qui rendrait impossible les abominations dont le monde est actuellement le théâtre... C'est pour aboutir à une telle paix que la puissance de la Presse devrait se manifester. Et c'est pour cela aussi que la franchise la plus absolue devrait être permise — car si l'hypocrisie doit présider aux échanges de vue, le but à poursuivre ne pourra jamais être atteint. On aboutirait à une situation dans laquelle les forces méprisables reprendraient peu à peu leur puissance, s'imposeraient à nouveau et empêcheraient les terribles leçons qui viennent d'être données de porter leurs fruits. Tout le sang répandu n'aurait plus la force vivifiante qu'il doit donner à la floraison du progrès dans l'avenir. Les sacrifices a îplis l'auraient été en vain. Le martyre de la Belgique n'aurait, dans ces conditions, d'autres résultats que de prouver aux admirateurs de la Force brutale que celle-ci constitue la réelle puissance du monde, et que les précieuses et admirables puissances morales, qui doivent faire les hommes meilleurs, et.créer la liberté en même-temps que la dignité parmi les groupes humains, ne représentent rien de sérieux... Les paroles du Pape en ce qui concerne la-'Presse-, c'est l'éloge de la pensée libre. Et la pensée libre doit être franche comme l'or... C'est pourquoi il est regrettable que, depuis les débuts des hostilités, la pensée franche et libre n'ait pas, dans tous les milieux, fait entendre sa voix en flétris sant, haut et ferme, lès auteurs des crimes.moraux et- matériels qui ont été commis. Alors que le sang innocent des femmes et des prêtres coulait sur le sol belge, la voix en question aurait dji retentir, et montrer que la force brutale mise au service de la mauvaise foi, au service de la. violation des paroles données, au "Service du puissant contre le faible insuffisamment armé, est une Force méprisable contre laquelle les civilisés doivent -s'élever, sans préoccupation d'intérêt de secte, et nêie d'intérêts matériels nationaux... Cela élit été réconfortant pour les victimes cela eût i.Ù3 un peu de lumière dans leurs deuils ; céla n'eût pas, sans doute, séché leurs larmes ni rendu leur cœur moins douloureux, mais cela eût mis un rayon lumineux dans leurs âmes...' " La Presse-esc une imposante puissance qui peut faire beaucoup polir préparer le chemin de la paix." Oui. Et l'on voudra bien convenir que sfil est une Presse qui a le Droit, en même temps que le devoir, de parler haut en de telles matières, c'est bien la Presse belge — la Presse qui eut le bonheur d'échapper au joug ennemi et dont la pensée reste libre et indépendante... La voix de ceux que le sort a affaiblis n'est généralement pas entendue — et c'est un des défauts.de l'âme humaine que ce dédain pour l'affaiblissement — mais néanmoins, lorsque la voix sonne claire et franche elle peut parvenir jusqu'aux consciences. Et c'est pourquoi la Presse belge revendique le droit, sans vouloir néanmoins outrepasser ce droit, de dire nettement sa pensée... N'a-t-elle pas pour devoir de lutter contre les lourdes erreurs qui peuvent émaner de sa propre discussion? Et défendre, par exemple, qu'il se glissât parmi elle des défenseurs des causes sectaires? Ne doit-elle mettre en garde contre elle-mêmes les journaux qui, préoccupés au premier chef par des questions d'ordre politique et religieux, mettent en avant des "combinaisons" qui sont de nature à satisfaire ces intérêts sectaires ? Oui, c'est là un devoir de défense auquel il ne faut pas faillir, dans l'intérêt de l'avenir. Il ne faut plus que les forces sectaires autocratiques dans leur essence, puissent arrêter le progrès normal de la civilisation et créer inévitablement les divisions qui aboutissent aux abominables conflits sanglants... Mais pour aujourd'hui, ce que nous avons à faire valoir ce sont les atteintes au Droit dont la Belgique souffre, et qui sont regardées avec trop d'indifférence par certaines Puissances, lesquelles restent simples spectatrices des affres actuelles... Ces atteintes au Droit devraient- révolter toute les consciences et produire la protestation efficace, c'est-à-dire matérielle autant que morale, qu'elles impliquent...Or, à quel spectacle assistons-nous, tandis que les soldats des Alliés et, notamment, les soldats belges, continuent à former une barrière vivante contre l'envahissement qui menace la dignité du monde, de même qu'il a menacé la dignité et l'honneur de la Belgique, lors de la honteuse proposition qui fut faite à celle-ci et qui marqua l'ouverture de cette guerre d'une tâche indélébile. La Belgique, en défendant son honneur, défendait aussi l'honneur international, l'honneur de toutes les petites Puissances non asservies à la mentalité prussienne, à la mentalité militariste... Cette œuvre, la Belgique continue, malgré les souffrances qu'elle lui cause, à la poursuivre sans faiblesse... Et pendant ce temps, le Droit est violenté dans la capitale belge ! Ce nouveau crime se produit sans émouvoir efficacement les spectateurs du dehors!... Que devient donc, dans ces conditions, la solidarité dans l'honneur, ce pivot de forces morales?... Voyez, pour ne prendre qu'un exemple, la lutte que le Barreau bruxellois doit soutenir en Belgique contre ceux dont les mains sont sanglantes du sang de tant de victimes belges... LA LUTTE POUR LE DROIT AU BARREAU DE BRUXELLES. Cet exemple .de lutte morale, que nous choisissons parmi d'autres, en dehors des conflits d'ordre matériel, représente un attentat contre la dignité humaine; la violation du Droit, ce Droit dont l'intégrité est le-patrimoine commun de toutes les nations civilisées .. Après avoir maltraité les Belges, après les avoir spoliés, c'est aux principes essentiels de l'organisation de la justice dans notre pays, que l'envahisseur s'en est pris... Il n'a pas craint d'atteindre le sentiment national dans ce qu'il a de plus cher: le droit à la justice selon les aspirations nationales... Et c'est alors que nos compatriotes, les avocats du Barreau de Bruxelles, ont, avec calme et sans paroles brutales, élevé une protestation dont les Puissances neutres n'ont pas senti toute la douleur et toute la révolte et, aussi, toute la gra.ndeur... Répétons-le, c'est le Droit qu'il s'agissait de défendre, et cette défense d'un bien commun, patrimoine de toutes les nations civilisées, n'a pas soulevé l'indignation effective du monde t... C'est là pour les Belges qui sont, eux, spectateurs de3 actes des nations non-belligérantes, une profonde souffrance et un sujet de révolte mentale... Voici des extraits de la protestation-que le Barreau bruxellois fit parvenir au Hiois de février, au fonctionnaire allemand qualifié : Le eoneeil do l'Ordre des Avocats près la Cour d'Appel de Bruxelles a, dan3 ea séance du 1-février, pris la résolution suivante : " Il est interdit à tout avocat eu avocat stagiaire de concourir d'une façon quelconque, fut-c< par la simple rédaction d'ajournémonte, conclusions, mémoires ou notes, au fonctionnement des jun-dictions d'exception instituées par les décrets du Gouvernement Allemand, en date du 3 fsvriei 1915 portant modification du décret du 10 vendémiaire, an IV et du 10 février 1915, portant créatior de tribunaux d'arbitrage jyur les contestations en matdèro do loyers.'' Le conseil, en mo chargeant de vous transmettre sa décision, m'a prié de vous en faire connaîtn les motifs et la portée, ne voulant pas laisser planer un doute sur ses véritables intentions. Il est à peine besoin de dire que la décision prise n'a rien d'un acte d'hostilité contre 1 exercice par le pouvoir occupant, des droits que lui confèrent le droit interat'ional et la convention de La Haye Le Barreau connaît les drcit-3 de l'occupant, les respecte et ee ferait un scrupule d'en entraver ou d er contrarier l'exercice. Le sentiment qui a guidé les membres du ccnaeil est tout autre, ceux-ci se sont inspirés du serment qu'impose la loi ev que prête solennellement celui qai aspire ù porter la robe. L'avocat, er entrant au Barreau, prête le serment de fidélité et obéissance à la constitution et aux lois du peuple belge. Ce serment n'est pas une vaine formule : il engage la conscience. Or, notre Constitution dit : " Nul ne peut être distrait contre son gré du juge que la loi lu: assigne (art 8); il ne peut être créé de commissions ni de tribunaux extraordinaires sous quelqu< dénomination que ce soit " (art 94). Les décrets du Gouvernement allemand des 3 et 10 février 1915 violent ces dispos.tions. Le but suivi est clair : iî retentira sur l'autorité morale de3 décisions qui seront prononcées pa] des tribunaux institués ; iî est une injure à notre Magistrature. Celle-ci ne méritait pas ce blâme ; elle n'a jamais failli à ses devoirs; elle a traité l'étranger avec impartialité et lui a fait toujours bonn< mesure; les Allemands ne ee sont jamais plaint. Notre justice a été aussi accueillante pour eux qu< nous l'avons été nous-mêmes. La guerre n'a en rien diminué co souci d'impartialité; peut-être na-t elle pas pu l'accentuer par un scrupule de délicatesse professionnelle bien applicable et bien naturelle. Pour la première fois, depuis que l'Ordre existe, il aura subi, du fait législateur, une véritable flétrissure. Cette flétrissure il ne l'a pas méritée. La Législature belge, le public beige, l'étranger lui ont rendu à maintes reprises les plus éclatants hommages. Le Barreau belge est un grand cl beau Barreau; il continuera ea tâche et maintiendra sa devise: "Tout par le droit et tout pai l'honneur." Plus tard, au cours d'une audience mémorable, le Bâtonnier des avocats, Me Théodor, fit encore entendre sa voix : " Je me présente à la barre," dit l'éloquent avocat, escorté par le Conseil de l'Ordre, entoure de la sympathie et de la confiance de tous mes confrères de Bruxelles, et je puis ajouter de tous le? Barreaux du pays. Les Barreaux de Liège, Gand, Charleroi, Mons, Louvain, Anvers ont envoyi à celui de Bruxelles l'expression de leur solidarité professionnelle et ont déclaré adhérer aux résolution: prises par le Conseil de l'Ordre de Bruxelles." Et plus loin : i " Le# arrêtés allemands des 3 e* 10 février 1915 ont mis fin à toute espérance d'entente définitive [ Ils sont plus que des acte3 législatifs; ils marquent nettement des intentions, sur la nature desquelles il n'est plus possible de se faire illusion. Ils sont le premier coup de sape daais nos institutions judiciaires; ils sont la première étape dan* [la voie de la mainmise du pouvoir occupant sur le pouvoir judiciaire belge; ils touchent au plus profond de nos droits et de n^e prérogatives; ils nous-ont blessés au'cœur." Que les puissances neutre? se rendent donc compte de toute la douleur quf contiennent de pareilles déclarations, de tou-t-e leur noblesse— et de tout l'étonné-ment aussi que le; iSfcîgls de là-bas doivent éprouver de voir atteindre le Droit sans que l'explosion de la colère mondiale se produise !... • QUE FONT LES PUISSANCES NEUTRES? Tandis que le Droit est ainsi violé; tandis que la Belgique est pressurée maté riellement; tandis que les administrateurs communaux résistent héroïquement ai-prix de leur liberté, que font les puissances neutres? Elles sont dans l'expectative Elles attendent. Quoi ? Nous n'avons pas à discuter les questions d'intérêt particuliei des nations. Notre rôle est d'observer les atteintes aux règles morales d'intérêt général—et nous sortirions de ce rôle, qui nous est assigné, si nous abandonnions cette règle de conduite. Mais ce qu'il faut mettre en lumière, non seulement dan; l'intérêt de la Belgique martyrisée, mais aussi dans l'intérêt supérieur des nation: en cause, c'est le fait que les règles du Droit puissent être % iolées sans produira la réaction nécéssaire là ou cette réaction pourrait ramener le respect dû au s iois essentielles qui protègent la civilisation. C'est en vain que, jusqu'ici, les effort; ont été faits pour produire la conscience des réalités à ce sujet—et il semble mêm< que, certaines Puissances ont abandonné, totalement le souci du grand rôle inter national qu'elles auraient à jouer pour la défense du Droit. Ah ! nous le savons"! Trop souvent les intérêts particuliers dominent les intérêts généraux. Cela c'est la honte de l'humanité — tout autant pour les nations que pour les individus. La Belgique martyrisée n'est pas défendue contre les violation; de tous genres. Et pourtant ! Toute l'horreur morale d'une telle attitude à l'égard de ceux qui défendent l'honneur de grands principes apparaît plus abominable encore quand on songe à l'exemple démoralisant qu'elle donne" aux populations, On exige des citoyens le respect absolu de certaines règles d'honneur. Par exemple, il est ordonné au soldat de prendre les armes en faveur de sa patrie sans avoir le souci de ses intérêts particuliers. Et quel exemple lui donne-t-on en échange? On laisse, sous ses yeux, violer le Droit sans voler aussitôt à la défense de ce bien international — sous prétexte que des intérêts territoriaux s'y opposent. Dans ces pays, nous voudrions savoir ce que répondrait les Gouvernements qui laissent s'accomplir certains crimes sans intervenir, si leur soldats leur répondaient un jour ; — Je ne défendrai pas mon pays: J'ai des intérêts de famille qui passent avant cela... Ne serait-ce pas là une attitude identique à celle des Puissances qui font passer leurs intérêts nationaux avant les intérêts du Droit, avant la défense de ce drapeau de la Civilisation générale et qui vaut autant que le drapeau national ?... C'est une faute abominable que de laisser perpétrer sous ses yeux, sans intervenir, un crime quelconque: comment qualifier l'homme qui verrait torturer un faible sans le défendre sous prétexte que cela pourrait lui causer un préjudice matériel ? Non, le rôle de ceux qui restent indifférents devant les violations du Droit n'est pas un rôle qui peut se défendre, et le sentiment de malaise qu'il crée est de ceux qui ne s'oublient jamais. Ah ! il faut préparer le chemin de la paix, dit-on. . De quoi ce chemin est-il fait ? De l'abandon des responsabilités de la part de toutes les nations? De l'abandon du Droit? De l'oubli des crimes commis?... Déjà, dans certains pays neutres, des rumeurs se produisent qui en disent long à ce sujet. L'autre jour, on mettait dans la bouche d'un " personnage belge " de; paroles qui constituent en quelque sorte des paroles d'abdication: " Il se pourrait, disait-on en substance, qu'on ne fasse pas rendre justice par l'Allemagne à la Belgique — pour "éviter une guerre plus longue." — "A moins, ajoutait-on encore, que les pays balkaniques n'entrent en lice "... Et une fois de plus apparaît la situation anormale créée à l'heure actuelle par le manque de solidarité entre les nations qui sont désignées comme étant aptes à défendre la justice et l'honneur. C'est d'elles, d'après ces rumeurs, que pourrait venir l'écrasement des violateurs du Droit. Et pourtant leur expectative perdure !... Pour les Belges qui assistent à ce spectacle, pour les Belges qui n'ont pas hésité à tout sacrifier dans le but de défendre des conventions et de respecter la parole donnée, il y a—ne faut-il le constater ?—une déception profonde. Lorsque des sentiments nobles agitent une nrtion, elle est en droit de s'étonner de ne pas voir la même abnégation, le même dévouement pour les intérêts moraux, agiter l'âme des autres nations... Et la moralité internationale souffre de telles situations. Ce sont là des constatations d'ordre général. La défense du Droit suggère, lorsque cela est nécessaire, des paroles amères. Les Belges sont en situation de prononcer ces paroles-là. Et la presse belge, en les soumettant à l'appréciation du monde civilisé, préoccupé de défendre la justice et non des intérêts matériels, accomplit un devoii et reste dans le rôle que les événements tragiques lui ont assigné. LES CRIMES ALLEMANDS. L'assassinat du Cure d'Herent. Nous avons annoncé que, lors de leur passage à Herent, les armées du Kaiser avait assassiné le curé de ce village. Nous avons dit en son temps, à quels supplices ce vénérable vieillard—il avait 71 ans— succomba, et l'impuissance de ses ouailles à le-défendre. Un dossier de cet incident douloureux i a été réuni. Il était 5 heures, peut-être cinq heures et demie du matin, le vendredi 28 , août. Deux groupes de prisonniers qui ■ se trouvaient, menottes aux poignets, 1 sur la place de la Station, à Louvain, entendirent tout à coup un bruit extraordi-' naire. Quatre soldats sortaient en courant de la barrière, portant le curé de ! lièrent, deux par les pieds, les deux autres par les bras. Sa soutane était déchirée au cou. La victime ne cessait de ! crier: " Injustice ! Injustice !" en se débattant fiévreusement. Arrivés sur la place, les deux premiers j soldats passèrent la petite balustrade en fer du square, enfoncèrent le postérieur de la victime dans les pointes de cette barrière, puis la jetèrent par terre. A cet instant, le professeur De Strycker donna l'absolution au curé. Les bour-, réaux étaient prêts. Les quatre porteurs - se retirèrent; les civils durent détournèr la tête. Pendant ce temps, le curé s'é-: tait mis à genoux; il leva deux doigts vers le ciel et cria : ' ' Dieu vous puni/ 1 jfM"-. ' 11ni1 r-.îv j-ouf} de feu eclaterent. Le curé 1 ombn- Ces; dernières particularités sont confirmées par plusieurs te moins, entre autres par M. de Strycker, professeur au Collège américain, qui était présent avec son frère, de la Société ■ dé Jésus, et par M. Victor Wullus et son beau-frère, M. Ruttens. : Le professeur De Strycker, qui avait i été emmené à l'intérieur de la gare i avec son compagnon, demanda, une i heure ou deux après la mort du curé do Herent, à un feldwebel: ; — Pourquoi avez-vous tué ce curé ? — C'était.un homme très nerveux, répondit-il. 11 nous a occasionné tant de difficultés dans la nuit, que nous ne savions que faire. Nous devions bien le 'tuer!" Ceux qui ont connu le curé de Herent, ne pourront se défendre à ces propos d'une pensée de méfiance ou de doute. Comment, se demanderont-ils, comment lui, le plus doux entre tous, la bonté personnifiée, lui que l'on n'a jamais entendu prononcer un mot blessant, lui le saint prêtre — il l'était dans toute la plénitude du mot — comment lui, mourant, aurait-il pu jeter à la face de ses bourreaux ces mots qui nous font trembler : ' ' Dieu vous punira ! " L'inhumation a eu lieu sur place. On ignore qui l'a- faite. La fosse n'est pas creusée à la longueur voulue. Lors de l'exhumation, le cadavre a été retrouvé plié sur lui-même et en un certain sens les membres rentrés dans le corps. La dépouille mortelle a été exhumée par les soins du R. P. Claes, de l'Ordre des Capucins, dans la matinée du vendredi 15 janvier 1915, et transférée avec les autres cadavres au cimetière communal de Louvain. Le procès-verbal de l'exhumation dit que l'on a trouvé le corps d'un homme de grande taille, fortement musclé, partiellement chauve, et portant la soutane et le manteau"des religieux. La chemise est maculée de sang à la hauteur de la poitrine. Le cadavre porte une plaie large au côté gauche. Sur la poitrine on a découvert un scapulaire et une médaille, dans les poches un porte-monnaie contenant trois pièces de cinq francs, et un livre de prières lithurgiques. Voilà comment eut lieu le martyre du curé de Herent, dit " Les Nouvelles." Ajoutons que son seul crime était d'avoir imploré la pitié des officiers allemands en faveur de ses ouailles lors de l'arrivée des hordes teutonnes dans sa commune. Les Allemands n'ont pu encore jusqu'à ce jour découvrir 'a plus légère faute à sa charge, ni le moirdre reproche à lui faire. Comme ou sait, la plaio qu'il portait au côté gauche provenait d'un coup de crosse que lui avait asséné un de ses bour- ■ reaux sur la place de la Gare, à Louvain, peu avant son exécution.

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