L'indépendance belge

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02 februari 1914
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s.n. 1914, 02 Februari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 05 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/vm42r3q36z/
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14 O G©33L-tiî30.fô5êl EN BELGIQUE ET A PARIS B 85* ANNÉE Lundi 2 février 1914 administration et rédaction lî '. rue «les Sablcs9 firuxolle» BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bourse Abonnements î ÉDITION QUOTIDIENNE BELSIOlif. Un an. 20 Ir. ti mois lUfr. 3 mois, 5 fr. iUXEMBCURGfBr-BJ » 28 fr. » S fr. » 8 fr. JTMN6ER » 40 lr. » 22 fr. » 12 Ir. ÉDITION HEBDOMADAIRE ilotsrnatiooale et d'Outra-raor! » PAGES, PARAISSANT LE MKRCP.EDI Un an i'ranca 8ix moi» lîî franc» L'INDÉPENDANCE X" 33 Lundi 2 février 1914 Les annonces soni reçuesi k BRUXELLES : aux bureaux du jou'aaJ» A PARIS : 14, place de la Bourse, A LONDRES : chez MM, John-F, Jones & C5, BP gj Snow Hill, E* C,; à l'Agence Havas, n° 44$, Cheapside E, C.; ei chez Neyroud & Fila, LîcL Bos 14-18, Queen Victoria Street. et T, B. Brown0fc Ltd, n° 163, Queen Victoria Street, A AMSTERDAM ï chez Nijgh & Van ûitmar, Rokia, & A ROTTERDAM s mGme Iirme, Wynhaven, 113, ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et E2g SUISSE, auï Agences de la Maison Rudolf Moss% JS ITALIE : chez JIM, Haasenstein & Vogler, à Mita^ Turin et Rome, EW-YORli : T,B, Browne, Ltd, i, EasMS1"1 Streol# îsois sottioss par jûctl. — sis pagesi BELGES f&SSERYÀflôSr VX& £Ê PH0G2K3 Édition du soir Aujourd'hui : LE SOCIALISME FRANÇAIS, par Roland De Marès. En Allemagne. — La crise de gouvernement en Alsace-Lorraine. — Démissions acceptées. — Lu catastrophe minière de Dortmund. Eu Autriche-Hongrie. — M. Venizelos à Vienne. — Chez François-Joseph. — La politique étrangère à la Chambre Hongroise.Au Mexique. — ArrestatatiOns. Lettre de Turquie. Notes du Jour, par J.-B. Eu France. — Nouvelle affaire de perlas. — Les travailleurs du sous-sol. En Belgique. — Leur « Triomphe Chronique mondaine. Pie Vif et Napoléon Ier (suite). Chronique des livres belges. La Législation socialiste australienne. Images actuelles. Leçons sur la langue auxiliaire internationale.Amilcare Cipriani. Le Roman des 49 « Raphaël u. La déclaration de naissance du prince Louis-Napoléon. Revue des Revues. Vient de paraître... informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants,Revue hebdomadaire de la Bourse de Bru-ïelles (G" page). Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6. heures du soir; les dépêches suivies de la lettre G sont celles qui ont paru d'abord dans noire troisième édition, publiée le matin. BRUXELLES, l"r février Le Socialisme français Les discussions qui se sont produites au Congrès organisé à . Amiens par les socialistes français comportent au point de vue général un enseignement qu'il convient de souligner. On peut négliger, en effet, tout ce qui se rapporte à la situation spéciale du parti socialiste en France pour ne retenir que l'orientation marquée par les discours des orateurs les plus autorisés et par les faits précis qui ont donné lieu à ces échanges de vues. Le parti socialiste unifié français traverse une crise qui, à en croire ses dirigeants, est une crise de croissance, mais qui apparaît comme une crise profonde quand on examine de près les choses. En réalité, on a l'impression que la puissance de ce parti est factice, que son influence réside surtout dans les formules et d-ins le prestige personnel de ses orateurs, mais qu'il est impuissant à réaliser son programme ni même à peser d'une façon décisive sur l'évolution d'ensemble de la nation française. En d'autres termes, le socialisme unifié français fait faillite; il ne se maintient que par des expédients qui ne trompent plus personne; il ne fait plus illusion aux masses ouvrières qui le suivent. La raison en est fort simple, et il est surprenant que les dirigeants du socialisme français n'aient pas prévu l'impasse au fond do laquelle ils sont maintenant acculés. Un parti socialiste ne peut exister que sous deux formes précises : il doit être révolutionnaire ou réformiste. S'il est révolutionnaire, il doit se placer franchement sur le terrain de la lutte des classes, n'admettre aucune collaboration même indirecte avec les partis dits bourgeois; se refuser à toute entente avec des partis, si avancés soient-ils, s'appuyant sur d'autres classes sociales que la classe ouvrière. Un parti socialiste révolutionnaire doit être un parti de guerre sociale et pousser à cette guerre par tous les moyens et en admettre résolument toutes les conséquences. Au contraire, un parti socialiste réformiste n'a pas à favoriser la lutte des classes. Son but étant de modifier progressivement l'ordre social établi, il doit s'appliquer à obtenir une constante amélioration du sort des classes laborieuses; à obtenir pour celles-ci des conditions de vie meilleure, afin que leur juste influence puisse se manifester par uno action normale dans la vie générale de la nation. Au lieu d'être un parti de révolution, c'est un parti d'évolution —- et l'évolution n'est possible que par la conciliation des intérêts, par la tactique politique qui consiste a grouper les forces qui tendent par des voies différentes à un même but. C'est pourquoi u;i parti socialiste réformiste peut loyalement accepter de collaborer sur le terrain parlementaire avec les partis bourgeois qui se rapprochent le plus de l'idéal démocratique, tandis qu'un parti socialiste révolutionnaire est, par définition même, un parti d'isolement. La grande cause de faiblesse du parti socialiste français est de n'avoir su être franchement ni révolutionnaire ni réformiste. 11 s'est constitué à I'origiqe dans une atmosphère romantique, sous l'influence des violences populaires qui, périodiquement, s'affirmèrent en France contre les différents régimes. Son idéal se résumait en une phraséologie révolutionnaire assez vague, tandis que j ça—B—MEmgauroaoCTmmiu—j. I nu tout esprit vraiment scientifique lui faisait défaut. Il n'a pas su créer à sa base les œuvres de classe qui sont les assises solides d'un parti de classe. Ses syndicats sont surtout des groupements politiques; ses coopératives n'existent pas par elle-mêmes. La forte armature d'un prolétariat organisé qu'on trouve, par exemple, en Allemagne et en Belgique lui manque. Par contre, ce qu'on peut appeler l'esprit politicien n'a pas tardé à prendre le dessus chez lui : le prolétariat français le plus humble a le goût de l'élégance littéraire et subit le prestige de l'éloquence- C'est oe qui explique que des personnalités éminentes valant par leur seul talent, comme M. Jaurès, occupent toute la scène socialiste française, tandis que les hommes d'œuvres y sont condamnés au total effacement. C'est ce qui explique encore que lors de la crise morale que traversa la France à l'époque de l'affaire Dreyfus, les intellectuels n'aient éprouvé aucune difficulté à entraîner les masses socialistes dans cette voie purement politique qui a abouti au « bloc ». . La politique du « bloc » fut-ielile une erreur du point de vue socialiste? Nom si l'on n'envisage que le progrès social, puisque le « bloc » a permis de préciser en France les tendances démocratiques les plus saines; oui, si l'on n'envisage que l'intérêt révolutionnaire, puisque le « bloc » a paralysé des années durant les efforts de ceux qui voulaient la destruction de l'ordre social établi et qu'il a contraint en quelque sorte le prolétariat organisé à sacrifier son esprit -de classe pour consolider le régime républicain menacé par la réaction. C'est là. précisément ce qui a exaspéré les éléments purement révolutionnaires et ce qui a déterminé les manifestations de ce syndicalisme outrancier qui, par le sabotage et l'action directe, a voulu replacer l'action socialiste sur le .terrain rie la lutte des classes. La parti socialiste français a redouté, à ce moment, de perdre toute influence sur l'ensembie du prolétariat. Il a renoncé à la politique du bloc; il s'est rejeté brusquement dans la note révolutionnaire, tout en ne s'affranchissant pas • totalement de l'atmosphère politique créée par dos circonstances spéciales. Il affirmait sa volonté de s'opposer à. toute collaboration avec le9 partis bourgeois et de refuser son appui à un gouvernement bourgeois, si avancé fût-il, et, en même temps, on le voyait céder à l'électoralis-me le plus mesquin par des compromissions locales, non seulement avec des républicains non-socialistes, mais encore avec dos réactionnaires. Chaque jour, les faits démentaient les formules révolutionnaires de ceux qui parlaient au nom du parti, si bien qu'il en est résulté une situation absolument fausse qui devait en fort peu de temps conduire à la crise que nous voyons se développer actuellement. Cette crise est redoutable pour le socialisme unifié français, parce qu'il est évident que celui-ci a renoncé à tout le bénéfice de son action parlementaire sans retrouver son influence directe sur le prolétariat organisé. Même au congrès d'Amiens, où la question des coalitions électorales était nettement posée, on n'a pas osé aller à la solution franche et on a permis le ralliement au second tour aux candidatures radicales hostiles au principe du service milita;re de trois ans. C'est donc l'équivoque qui subsiste sur le principe. Au surplus, il suffit de lire attentivement les discours prononcés pour se rendre compte du peu de valeur pratique des décisions prises. Si l'on a entendu M. Hervé, définitivement assagi, proclamer qu'il n'y a pas en France de mouvement populaire cpntre le service militaire de trois ans et que le peuple français préfère ceia à l'invasion,- par contre, les révolutionnaires purs ont « coupé les ponts ». C'est le cas de M. Allemane et ses amis qui sont revenus d'Amiens fermement résolus à constituer un « parti ouvrier » indépendant du parti socialiste propre-rnert dit. Dans un manifeste rédigé par M. Allemane et ses amis, on lit> en effet, ceci : Sous la néfaste influence des fils de bourgeois, qui ont tait du socialisme une carrière ei ont. occupé toutes les plaoes, le parti est devenu un vaste syndicat d'appétits électoraux et parlementaires, une oligarchie odieuse qui, pour défendre ses privilèges, emploie à l'égard de ses propres adhérente les «pires procédés des gouvernements bourgeois qu'elle prétend combattre ii. C'est la dictature d'un état^major qui régente les militants. Le parti est une organisation régressive basée sur le suffrage à plusieurs degrés. C'est pourquoi le parti socialiste a abouti à une collaboration sournoise et inavouée avec une fraotion politique de la bourgeoisie. L'alliance qu'on prépare pour les élections prochaines constitue une violation flagrante de la résolution d'Amsterdam, du parti d'unité et des statuts. Nous ne saurions nous associer à cette banqueroute morale. C'est pourquoi nous relevons le drapeau rouge de l'Internationale. C'est à une véritable liquidation du parti qu'il nous faut procéder et sur ses ruines nous nous proposons de reconstituer le véritable parti socialiste : le parti ouvrier.Cela révèle tout l'abîme qui existe entre les révolutionnaires purs et les socialistes unifiés, et il n'est pas douteux que le par ti de M. Jaurès sortira singulièrement amoindri de cette aventure. Le parti socialiste français avait déjà perdu son aile droite, le jour où les réformistes se sont détachés de lui pour constituer un parti de réformes sociales pratiques; voici qu'il perd son aile gau che par la défection de ceux qui veu lent que l'effort socialiste demeure uni quement un effort de c asse et qu'il cor responde au vieil idéal révolutionnaire Hjaition de ceux qui, malgré toutes les leçon: du passé, s'obstinent à considérer quf l'insurrection est un élément de progrès et qu'on édifie une œuvre durablt par la violence- Par là cette crise du socialisme fran çais est hautement intéressante, et quani à ses effets sur la situation générale d< la France, on peut considérer qu'ellî atténue singulièrement le péril immédiat qui pourrait menacer , la République si le prolétariat français disposail d'une organisation méthodique, précis* et formidable, comme le prolétariat d'autres pays. ROLAND DE MARÈS. tavelles de l'Etranger ALLEMAGNE La crise de gouvernement en Alsace-Lorraine Bernn, samedi, ai janvier. La démission présentée pur le secrétaire d'Etat Zom de Bulach est acceptée. Lo baron reçoit la couronne de l'Ordre de l'Aigle Rouge de première classe et est appelé à la Première Chambre de la Diète de Prusse. En même temps que l'acceptation de leur démission, il est conféré à M. Pétri l'Ordre do la Couronne de pivanière classe et à M. Mandel l'étoile de l'Ordre de l'Aigle Rouge de deuxième Classe. M. Koehier reste en fonctions. Le comte Roedern, conseiller supérieur de gouvernement à Potsdam, est, nommé secrétaire d'Etat. Il est chargé du département de l'intérieur au ministère. On a choisi le baron de Stein, conseiller rapporteur à l'office impérial de l'intérieur, connue chef des départements de l'agriculture et des travaux publics. Il reste à pourvoir au posté de secrétaire d'Etat, celui de M. JPétri. (a) Catastrophe minière à Dorimund Berlin, samedi, 31 janvier. D'après une constatation officielle, dix-neuf mineurs ont été trouvés morts dans le puils Achenbuch. Trois mineurs sont grièvement blessés ,trois autres ont dispara et sont probablement ensevelis sous les décombres. Vingt-cinq personnes ont été victimes de la catastrophe: L'inspecteur et les ingénieurs des mines avaient S '"'té le puits et l'avaient trouvé en. bon état. (C) ANGLETERRE — On mande de Londres, le 31 janvier : L'élection dans la circonscription de Northwest-Dmiiam, pour remplacer M. | Atherléy-Jones, libérai, nommé juge à Lon-| don Court, s'est terminée par la victoire de ! :\i. A. Williams, libéral, qui est élu par ! 7,241 voix. M. J. O. Hardicker, conservateur, 'a obtenu 5,6G4 voix et M. G. II. Stuart, travailliste, 5,025 voix. (c) AUTRiCHE-HONGRiE M. Venizelos à Vienne Vienne, samedi, 31 janvier. M. Venizelos, président du conseil des ministres de Grèce, a reçu ce matin, à 11 heures, la visite du duc d'Avarna1 ambassadeur d'Italie, avec lequel il a eu un long entretien. L'Empereur recevra M. Venizelos en audience particulière au château de Schoen-brunn, à i . 3/4-, avant le . dîner de la co"-. L'ambassadeur de Turquie a fait dans la matinée une visite à .M. Venizelos, avec lequel il s'est entretenu pendant une heure.Le « Fremdenblatt » apprend que l'Empereur a conféré à M. Venizelos, président du conseil des ministres de Grèce, le Grand-Cordon de l'Ordre de Léopold et que les personnes de la suite du président du conseil ont aussi reçu des distinctions. (c). * * * Vienne, samedi, 31 janvier. A 5 heures de l'après-midi a eu heu chez l'Empereur un diner auquel assistaient M. Venizelos avec sa suite, et les membres de la légation de Grèce, le ministre des affaires étrangères comte Berchtold, le baron de Macchio, le comte de Wickenbourg et le comte Forgach, chef de section au ministère des affaires étrangères, le ministre do la guerre, le ministre commun des finances, le comte Sturgkh, président du conseil des ministres, etc. Avant le dîner l'Empereur a reçu M. Venizelos dans son bureau. M. Venizelos est parti à 10 heures du soir pour Saint-Pétersbourg. (a) A LA CHAMBRE HONCROISE Séance de samedi. Le comte Tisza, président du conseil des ministres, répond a une interpellation du comte Bethlcn, membre de l'opposition, au sujet des déclarations du comte Czermin, ministre d'Autriche à Bukarest, concernant les rapports entre, la politique extérieure et les pourparlers que le comte Tisza a engagés avec les Roumains du pays hongrois.Le président du conseil, dans sa ré-ponsc, proteste contre l'allégation que ces pourparlers avec les Roumains de Hongrie aient eu pour but de réparer les grandes fautes de politique extérieure vis-à-vis de la Roumanie et de faire disparaître la tension qui existait dans les rapports avec la Roumanie. Le président du onseil exprime ses regrets que le ministre ait fait des déclora-'' >ns dans un interview. 11 les regretterait même s'il n'était pas V;e (le faire des objections importantes la déclaration du ministre. 11 les regret-d'autant- plus vivement qu'il a pleine fiance dans la loyauté et la correction ses intentions. du soir En ce qui concerne les relations amicales i entre l'Autriche-Hongrie et la Roumanie, elles sont aussi bien dans l'intérêt de la . monarchie que dans celui de la Roumanie. Si cependant l'attitude de la Roumanie a rendu impossible le maintien de rapports amicaux, ce n'était pas une raison pour désespérer. Il y a différents moyens de sauvegarder nos intérêts,mais le président du conseil croit que c'est une question purement académique, sans être pour cela in-diiierente quand on se demande si des rapports amicaux reposant sur des intérêts d'Etat peuvent aussi être consacrés par les sympathies de l'opinion publique. Sans doute, on verrait avec joie cesser le mouvement d'opinion défavorable à l'Autriche que l'on constate en Roumanie, mais l'idée de gagner- à tout prix l'opinion publique 'e la Roumanie ne peut pas être le facteur décisif de notre politique intérieure. La réponse du président du conseil a été repoussée par les interpellateurs, mais elle a lté aoceplée par une grande majorité. Le ministre de l'intérieur a soumis ensuite à la Chambre le projet de loi en vue du remaniement des circonscriptions électorales, grâce auquel le nombre das mandats de députés serait porté de 4-13 à 435. (a) BULGARIE Reprise des relations gréco-bulgares Sofia, samedi, 31 janvier. La reprise' des retations diplomatiques entre la Grèce et la Bulgarie est imminente. On commencera par nommer des chargés d'affaires. (c) L'état de siège Sofia, samedi, 31 janvier. Conformément à la Constitution bulgare, l'état de siège dans les nouveaux territoires sera levé le 5 février, c'est-à-dire un mois avant la date fixée .pour les élections législatives. M BRÉSIL Les inondations Rio-de-Janeiro, dimanche, 1er février. Des télégrammes de l'Etat de Bahia disent que les inondations prennent des proportions d'une extension inouïe. La ville de Nova Lago a disparu. Plusieurs localités ont été complètement détruites. D'autres sont menacées. Les populations se sont réfugiées dans les églises. De nombreux cadavres ont été emportés par le courant. Les pertes sont immenses. Les journaux ouvrent des souscriptions.. (a) MEXIQUE Les arrestations à Mexico Mexico, dimanche, 1" février José Luiz Requana, chef du parti national démocrate, qui fut candidat à la vice-présidence lors des récentes élections, a été oiTêté chez lui et incarcéré à la prison militaire. On croit qu'il est soupçonné d'avoir participé à un mouvement séditieux. Pedro Delvillar, propriétaire du principal théâtre de Mexico, a aussi été arrêté. Il accompagnait M. Félix Diaz de la Havane à la Vera-Cruz lorsque ce dernier fut rappelé par M. Huerta. Rascon, dont le nom fut mentionné lors de la récente conspiration contre Huerta, est, croit-on, en fuite. Il fut candidat à la vice-présidence lors des récentes élections. (a) RUSSIE Le départ de M. Delcassé Saint-Pétersbourg, samedi, 31 janvier. M. Sasonoîï, ministre des affaires étrangères, a donné, en l'honneur de M. Delcassé, un déjeuner d'adieu, qui, en raison d'un deuil de famille, a eu lieu dans l'intimité. (c) Saint-PétersbouTg, samedi, 31 janvier. M. Deicassé est parti pour Paris par le Nord-Express . De nombreuse notabilités sont venues saluer l'ambassadeur de France à la gare, notamment M. Sasonoff, ministre des affaires étrangères; le directeur de la chancellerie, le baron Schilling; le vice-direc-teur de la chancellerie, M. Bazille; l'ex-président du conseil, le comte Witte; lo chef de l'état-major général, te général Gilins-ky, etc. Le départ de M. Delcassé a été salué par de chaleureux souhaits de bon voyage, (a.) Les ventes de bâtiments de guerre à la Turquie Saint-Pétersbourg, samedi, 31 janvier. La « Gazette de la Bourse», dans un démenti relatif au bruit de vente du croiseur «Molkteii à la Turquie, et qui semble inspiré do source allemande, déclare que l'Allemagne aurait volontiers vendu à la Turquie plusieurs bâtiments de guerre de type ancien, mais qu'elle ne peut le faire pour des causes qui ne dépendent pas de sa volonté.. I.e journal aurait obtenu, à oe sujet, et d'une autre source des explications suivant lesquelles aurait été conclu entre les gouvernements anglais et ottoman, il y a ■trois an, et pour une durée de vingt-huit années, un contrat spécial accordant à des maisons anglaises l'exclusivité de la construction ou de l'achat des bâtimen s de guerre destinés à la Turquie, ainsi que la construction des fortifications dans le Bosphore et les Dardanelles. Aucune autre puissance ne pourrait donc participer- à l'œuvre de développement de la marine ottomane, ni à la fortification des détroits. (c) Interpellation sur l'affaire von Sanders Sainit-Pétersbourg, samedi, 31 janvier. M. Milioukolf, leader du parti constitutionnel-démocrate, annonce son intention d'interpeller le gouvernement au sujet de Taffaire von Sanders au cours de la discussion du budget des affaires étrangères, (c) La propriété industrielle Saint-Pétersbourg, samedi, 31 janvier. Le ministère du commerce élabore des dispositions pour la protection de la propriété industrielle. Il examine si la Russie toit, adhérer à la convention internationa le y relative. (c) TURQUIE Inspecteur allemand des services sanitaires Berlin, samedi, 31 janvier. La « Gazette berlinoise de midi » publie une dépêche de Munich annonçant que lé Dr Flury fait ainsi partie de la mission alle-Wurzbourg, a été nommé inspecteur des services sanitaires de l'armée turque. Le D* Flury fait ainsi partie dla missio allemande à Constantinople et devient en même temps vice-président de la commission militaire sanitaire du ministère de la guerre. (c) Mort du poète Ekrem ConstaTitinoplê, samedi, 31 janvier. L'ex-ministre et sénateur EUrem, le plus graind poète contemporain turc, vient de mourir. (a) Lettre i§ fyrpie (De notre correspondant) Les bruits de guerre. — Balkaniques en présence. — Les îles de l'Egée. — Les puissances et la Turquie. CONSTANTINOPLE, le 28 janvier. Depuis quelques jours des bruits de guerre courent partout dans la péninsule balkanique. De Belgrade, de Bu-karest, de'Salonique et d'Athènes _ nous arrive l'écho des préparatifs militaires qui se font comme, si une nouvelle campagne allait commencer au printemps prochain. A Sofia, MM. Radosîavoff, Ghénadie-w, Tontchcff et leurs^ acolytes, préparateurs actuels des élections bulgares, répètent sur tous les tons qu'une pareille guerre n'est pas à craindre, qu'ils ne ïa feront pas s'ils restent au pouvoir, etc., etc., le tout pour mater les socialistes et agrariens qui y sont opposés en Bulgarie eit jouent de c.et épouvantait auprès de leurs électeurs. Simultanément avec ces dénégations gouvernementales, quelques divisions bulgares (deux pour le moment) sont complétées et achaminées petit à pet't vers la frontière serbe et grecque, du côté de Stroumitza et de Radovichti. C'est, du moins, ce que disent les informations de Bukarest, d'Athènes et de1 Be'.grade — ce pendant que les Grecs envoient des troupes à Salonique et. que les Serbes se réorganisent, eux aussi. Quant aux Turcs, leur armée se trouve aujourd'hui dans de piètres conditions et sans une réfection sérieuse de l'armement après d'aussi grandes pertes, avec un état-major décapité pour ainsi dire depuis les radiations eri masse de généraux opérées par EnVer, ils iraient au combat avec peu de chances de'suc-cès pour peu que leurs adversaires soient bien commandés et égaux en nombre. Tous ces Etats, en dehors de la Roumanie, sont fatigués et dépourvus d'argent, et c'est en Turquie et «n Bulgarie surtout que cette fatigue est grande, au point que l'on se demande si tous ou la plupart des réservistes rejoindraient leurs corps en cas de nouvelle mobilisation au printemps. Malgré cela, et en dépit des démentis officiels, une alliance turco-bulgare a été conclue en novembre dernier (vieux style) entre Talaat bey et M. Ghénà-diew dans leur conférence au nord d'Andrinople. C'est l'avis de beaucoup de personnes généralement bien informées et à même de suivre ou de surprendre les péripéties diverses des relations entre les deux Etats- D'aucuns croient même que M. Tocheff, ministre de Bulgarie ici, qui est parti inopinément pour Sofia, a rapporté à son gouvernement l'acte et la convention militaire en règle exprimant définitivement et ratifiant las accords de principe d'il y a deux mois. Mais je n'ai pas confirmation de cette nouvelle importante, bien qu'elle ne soit pas niée non plus. Quoi qu'il en soit, des engagements existent entre la Turquie et la Bulgarie. Tant que les libéraux*, et nationaux-libéraux bulgares (Stamboulovistes) seront au pouvoir à Sofia, ces engagements seront maintenus sous les auspices de l'Autric-he-Hongrie, qfii semble bien avoir été pour quelque chose dans leur conclusion. Il en serait autrement si le tsar Ferdinand, maintenant inféodé à la politique austro-hongroise, quittait la Bulgarie, ou si, par suite d'un revirement dans l'opinion bulgare, MM. Guéchoff et Théodoroff ou M. Malinoff rentraient en scène avec les narodniaks (nationalistes) et les démocrates renforcés. Incontestablement, il y aurait là un événement heureux pour la Bulgarie, car que peut cet Etat uni militairement à la Turquie contre la Serbie, le Monténégro et la Grèce si, comme il est probable, la Roumanie continue à s'opposer à une modification quelconque du traité de Bukarest? Trois cent miîlesoldats bulgares .et trois cents à quatre cent mille Turcs (en cas d'afflux d'argent ici et à Sofia (?) et avec tous les réservistes dans 1e rang), voilà ce que l'on voit contre trois cent mille Serbo-Monténégrins, deux cent. cinquante mille Grecs, au moins, et quatre cent mille Roumains, au bas mot. Affronter un million de baïonnettes serait folio de la part de nos dirigeants et de ceux de Sofia. Mais il y a la question des îles de l'Egée. La Turquie, qui croit, qui se donne l'air de croire que la possession j de Mételin et de Chio par les Grecs met en danger l'Anatolie turque, veut avoir barre sur la Grèce et par terre et par mer, cette dernière supériorité lui paraissant, au fond, peu probable ou aléatoire. Or, comment pouvoir menacer l'Hellade du côté de Gavalla et de Salonique sans la connivence de la Bulgarie, qui occupe la Thrace occidentale?1 De là l'idée de coopération militaire qui a provoqué la conférence de Talaat i avec Ghénadiew. Et l'on compte sur j.'Autriche-Hongrie pour l'immobilisa-tiorr de la Roumanie au nord du Danube et sur la ligne Silistrie-Baltchik (?) Les Roumains se laisseront-ils immobiliser par une puissance qui, ayant trois millions des leurs en Transylvanie., n'a plus visiblement pour tâche que de les contenir? Peut-être, si cela dépendait entièrement du roi Carol, membre de la branche aînée des HohenzoHern. Mais il y a les hommes d'Etat, roumains obligés de tenir compte de l'opinion et de:9 tendances de leur pays. Il y a, de plus, la Russie qui poursuit encore son rêve d'union balkanique slave, mais qui, si la Bulgarie demeure récalcitrante, ne peut se désintéresser du sort de la Serbie, à laquelle elle fournit, dès maintenant, des chevaux d'artillerie et des armes. C'est donc une très mauvaise politique de la part de la Bulgarie que celle qui consiste à se tenir étroitement unia avec la Turquie dans l'espoir chiméri-i que de reconquérir, la Macédoine sur les Serbes et les Grecs, s'appuyant sur lai Roumanie vigilante derrière la ligne Silistrie-Baltchik qu'elle entend conserver et, peut-être même, reculer aux dépens des Bulgares. Combien plus naturelle! serait la résurrection de l'alliance balkanique chrétienne permettant à ceux-ci de reprendre la Thrace que les puissances leur avaient reconnue par te traite de Londres et de refouler les Turcs dans la presqu'île de Gallipoli et le voisinage immédiat de leur capitale ? On y reviendra sûrement si les libéraux bulgares, nuance Radosîavoff,, et les Stamboulovistes, actuellement au pouvoir à Sofia, s'éclipsent de la scènej politique. En attendant, l'entente turco-bulgare, amorcée par Talaat bey et M', Ghénadiew à Harmanli et qui a été précisée et ratifiée durant ces dernières se» maines, restera inopérante et stérile. Tout se tassera dans la péninsule des Balkans, vu la neutralisation des forces (la Roumanie entrant en ligne decomp-i le), qui réprime toute velléité guerrièz-e,-la fatigue et 1e besoin de réfection exei* çant aussi leur effet- Cela se fera sentir également dans les relations tureo-he-llémques au sujiei des îles de l'Egée. Actuellement, à 'a veille de la remise de la note des puissances exprimant leurs décisions à-oeft. égard, la situation est obscurcie ici paB des informations et appréciations falla-i eieuses que l'on répète à qui mieux; mieux sans se soucier le moins dumom de de leur authenticité. Tout a corn* mencé -par une nouvelle empruntée pal l'« Agence ottomane» au «Petit Parisien» et selon laquelle les puissances favoriseraient, un arrangement lurco* grec laissant Mit.ylène et Chio à 1-a Turi quie contre des compensations d'autra part en profitant des terrains d'échan-i ge,'le tout pour assfirer la paix orient taie. Depuis, les journaux turcs se sont exercés sur cette gamme agréable et,, à force de. commenta-ires, l'on est arrivé à l'affirmation que la Porte avait été' sondée sur la possibilité d'une entente directe avec Athènes, auquel cas M. Venizelos. retournant de Saint-Pétersbourg, viendrait ici travailler à la conclusion1 d'une pareille entente et la réaliserait) sans peine sur les bases susdotes, assurant ainsi un long avenir de paix entra la Turquie et la Grèce. Est-il besoin da dire que tout cela est subjectif et nei repose sur aucun fondement? Jamais la Grèce, occupant Chio et Mitylène, où la population grecque l'acclame, ne les rétrocédera à la Turquie contre qui«l« ques îles du Dodécanèse ou contre quel» que autre compensation. Où sont ces dernières, du reste?.Rhodes, Calymnos, Léros,^ Stampalia, qui sont encore au pouvoir des Italiens quémandsurs de concessions en Anatolie (chemin de fer d Adalia à Smyrne), valent-elles Mitylène avec son magnifique réseau de routes,; ! son étendue, ses revenus, dont 2 mil-' lions 500,000 francs par an pour l'impôt i sur les olives? La Turquie menace la; Grèce d'une inimitié perpétuelle si elle garde cette île et- Chio, et elle fera tout, dit-elle, pour s'assurer la maîtrise dans l'Egée, ce qui aura pour effet une furieuse et ruineuse coùrse aux armements navals que l'Hellade ne pourrait point supporter, vu son besoin de dé-l'c-nse contre la Bulgarie par terre. Eli bien, l'on relèvera ce gant à Athènes* en ce qui touche surtout la maîtrise dans l'Egée. Et cela, à la faveur de la situation balkanique actuelle et de celle que les hommes d'Etat hellènes pourront créer dans la suite en ayant les yeux constamment fixés sur la Bulgarie. D'ailleurs, pour le moment la Turquie ne peut rien faire, d'abord parce quelle n'a pas ses deux navires de guerre en achèvement à flot en Angleterre, et, ensuite, parce que les puissances, en communiquant leurs décisions, exprimeront probablement le dé-sir ou la résolution qu'il n'y soit pas porté atteinte. Tout ce tapage à propos des îles ne rime donc à rien, et il est aussi inepte que les prétendues négociations d'rectes turco-helléniques etles autres assertions des journaux turcs. Certes, il peut y avoir des négociations entre les deux pays,mais pas pour Chio et pour Mitylène, qui sont et doivent rester grecques. Msys, fait extraordinaire, simultanément avec ces menaces turques, menaces présentes ou visant un prochain avenir entre Athènc-s et Constantinople, la Turquie rentre ses griffes „t joue du chalumeau de paix au moyen de communiqués officiels et par l'organe ae ses ambassadeurs accrédités auprès des grandes puissances. C'est à Paris que ce son bucolique est le plus prolongé. Et pour cause. On veut palper un moment plus tôt le montant, de l'emprunt de six cents millions de francs que Dja-vid bey négocie avec M. Caiâlaux. l.o secret du pacifisme affiché par les unionistes de. la Sublime-Porte est là. Une

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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