L'indépendance belge

1756 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1915, 26 Juni. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/gx44q7rq6b/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY; BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES ADMINISTRATION ET REDACTION : ÏTTDOK HOUSE, TTJDOB ST., LONDON, E.C. TELEPHONE: CITY 3960. BUREAUX A PARIS : 11. PIACE DE LA BOURSE. TELEPH.i {gU:?5.et LONDRES, SAMEDI 26 JUIN 1915. rZ MOIS, 9 SHILLINGS. > ABONNEMENTS : J 6 MOIS, 17 SHILLINGS. 1 ( 1 AN, -32 SHILLINGS. ) Conservation par le Progrès. T SOMMAIRE. LA SITUATION : Retour offensif russe sur te Dniester.—Combats d'artillerie sur tes fronts occidental et méridional.—La banqueroute financière austro-allemande. L'Erreur du Vatican.—Roland de Marès. La guerre en Extrême-Orient.—Henry Segaert. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Prophétie. Lettre de Hollande.—Dr Terwagne. Appel aux inventeurs. Faits Menus, menus propos.—Bob. Lettre du Hâvre.— Pierre Nodrenge. L'Art d'émigrer.—Candide. Les ouvriers belges à Crayford. Chronique judiciaire. En Belgique. Pour les hôpitaux alliés.—Georges Ver-davaine. Echos. Etc. LA SITUATION. Samedi, midi. Les nouvelles de Galicie sont rassurantes. Sur le Dniester les Russes ont infligé aux troupes du général von Lin-singen deux sanglantes défaites, admises d'ailleurs par Berlin, mais l'ennemi n'en continue pas moins ses tentatives de se rendre maître de toute la ligne du Dniester qui est toujours le théâtre de combats d'une violence extraordinaire.Le bulletin allemand assure que la poursuite des Russes en Pologne, entre Kielce et la Vistule continue, et d'Amsterdam on annonce que de nombreux trams avec de gros canons, en vue de la nouvelles attaque contre Varsovie, ont quitté Essen à destination de la Bzura. Sur le front occidental, les Allemands, à l'aide de gaz asphyxiants et de liquides brûlants, ont avancé dans la tranchée de Calonne, sur les Hauts-de-Meuse, mais ils furent contraints, peu après, d'abandonner la plus grande partie du terrain reconquis. Dans le Labyrinthe et en Lorraine les assauts teutons ont été repoussés.Les progrès français dans les Vosges causent le plus vif dépit aux Teutons qui, dans leurs bulletins, se donnent naïvement l'air d'abandonner du terri..) " d'itpiès ùa pî**di préconçu." Eai ; réalité, les Français, dans cette région, imposent nettement leur volonté à l'adversaire, non seulement par la science de leur haut commandement et la vaillante ardeur des troupes, mais par la supériorité de leur artillerie. * Grâce à leurs nombreuses pièces d'ar-tiSerie et à des obus, dont la force d'explosion est considérable, les ouvrages de fortifications peuvent être rapidement détruits et l'énergie avec laquelle les Finançais attaquent a déconcerté l'adversaire.La " Tribune de Genève " constate, elle aussi, les effets impressionnants de l'artillerie de nos Alliés qui, paraît-il, ont utilisé, lors de leur avance dans la vallée de la Fecht, des explosifs d'un effet foudroyant. Depuis l'occupation du point d'appui de Metzeral, la situation des Français s'est notablement améliorée, mais la tâche qui les attend avant de pouvoir déboucher dans la plaine alsacienne est encore très ardue. Le défilé jusqu'à la hauteur de Turk-heim a une longueur de plus de vingt kilomètres et son forçage est une dure entreprise, mais, une fois ce but atteint, Munster sera à la merci des assaillants et, comme le dit le colonel Feyler, l'occupation de cette ville leur procurera la libre disposition de la grand'route du col de la Schlucht, qui, du côté français, monte de Gérardmer. La situation des armées italiennes reste excellente. Malgré les difficultés du terrain où nos nouveaux alliés opèrent, leurs succès sont constants. Après un mois de campagne dont chaque jour a marqué un progrès, les Italiens ont refoulé l'adversaire sur tout le front. Autour de Trente, le cercle se rétrécit de jour en jour, grâce au feu efficace de l'artillerie lourde qui peu à peu réduit les ouvrages défensifs autrichiens.En Carnie, par une avance méthodique, les Italiens menacent sérieusement les communications avec le Trentin. Dans la vallée de l'Isonzo leur offensive déborde en plusieurs points au-delà de la rivière et s'appuie sur les deux importantes têtes de pojit de Monte-Néro et de Plava. Giorna, au nord de Plava, vient d'être occupée ainsi qu'un coin du plateau entre Sagrado et Monfalcone. On peut attendre avec confiance le développement des opérations sur ce front, mais là comme ailleurs, les progrès seront lents et plus que jamais il faut s'armer de patience. La guerre d'usure est la seule qui puisse nous donner la certitude absolue tie ia victoire, mais ia consommation extraordinaire de projectiles qu'elle entraîne a pris les Alliés au dépourvu et ce n'est que le jour où nos ateliers produiront les quantités fabuleuses de mur nitions dont nos armées ont besoin qu'il pourra être question d'une offensive générale capable de rejeter les Teutons au-delà de leurs frontières. Il faut donc en prendre son parti et des voix autorisées s'élèvent de toutes parts pour le proclamer bien haut : La guerre, à moins de surprises toujours possibles et même probables, se prolongera plus longtemps qu'on ne l'a cru et le meilleur moyen pour réduire, moralement d'abord et militairement ensuite notre adversaire, c'est de le convaincre que quels soient les sacrifices qu'elle imposera aux Alliés, la guerre sera poursuivie jusqu'au bout, c'est-à-dire jusqu'à l'anéantissement de la puissance militaire teutonne.Déjà, dans cette Allemagne jusqu'à présent, si unie, si unanime dans toutes ces décisions, des symptômes de désagrégation se manifestent. Les divergences de vues entre les socialistes et les hobereaux prussiens, au sujet de la politique annexionniste ; entre les militaristes outranciers et le chancelier de l'Empire à propos de la guerre sous-marine et de l'attitude à l'égard des Etats-Unis, indiquent que l'unité de vues parmi les dirigeants allemands et le peuple n'existe plus et on peut espérer qu'un nouvel échec diplomatique ou un revers militaire sérieux suffiront à ébranler dans ses bases le roc germanique qui prétend arrêter dans sa marche le flot montant d'une civilisation supérieure. L'ERREUR DU VATICAN. '■ « •» Paris, 23 juin. Les déclarations faites par le pape à un journaliste parisien, M. Latapie, ont produit une profonde stupeur dans les milieux catholiques français et belges. Ces déclarations confirment l'impression de malaise que l'attitude générale du Vatican depuis le début de la guerre a provoqué et qui, si elle devait s'accen- : tuer encore, pourrait réserver des surprises dans un avenir prochain. i La situation de fait ainsi créée mérite ; d'être examinée en dehors de tout es- i prit de parti et avec la seule préoccupation de fixer nettement le caractère des i influences qui peuvent s'exercer à cette i heure grave. Quelles que soient les ] convictions religieuses ou les opinions philosophiques que l'on professe, il faut admettre que le Saint-Siège constitue encore dans l'Europe contemporaine une puissance morale qu'il serait absurde d'ignorer systématiquement,étant 1 donné qu'elle peut influer sur l'attitude 1 de millions de croyants. Mais cette : puissance morale du Vatican ne demeure entière que pour autant que l'attitude du pape s'inspire des principes qui sont à la base de l'enseignement chrétien. Or, quand celui qui parle au nom du Christ se refuse à condamner formellement les plqs odieuses violations du droit ; quand il hésite à se prononcer sur dés crimes certains ; sur la barbarie d'une guerre dont tout un peuple chrétien est la douloureuse victime, on est en droit de se demander à quelles préoccupations purement politiques il obéit. Se pourrait-il que les intérêts du Vatican soient impossibles à concilier, dans les circonstances actuelles, avec les intérêts supérieurs de la chrétienté et de la civilisation ? Les catholiques sincères doivent se poser la question avec une angoisse que nous comprenons parfaitement. On a beau répéter que le pape n'est infaillible qu'en ce qui concerne le dogme et qu'il peut se tromper, comme tout autre homme, dans son action politique, il n'est pas vrai que l'erreur qu'il semble commettre actuellement soit de " celles que le plus élémentaire sentiment d'humanité devrait faire éviter. Qu'y a-t-il au fond de la politique du Saint-Siège? Quel but poursuit-elle en ménageant dans de telles conditions l'amour-propre allemand et en affectant une complaisance vraiment excessive pour une Puissance où l'élément catholique n'est même pas prépondérant? Que les influences austro-allemandes soient grandes au Sacré-Collège et qu'elles s'y soient affirmées depuis quelques années a'ec une rare habileté, c'est certain; mai;, cela ne suffit pas à expliquer une attitude qui risque de ' compromettre l'unité spirituelle de la 1 catholicité, dont la sauvegarde importe 3 essentiellement à l'Eglise, puisque c'est 1 en elle que réside sa raison d'être. Le j Pape, a-t-on dit, attendrait de la vie-toire austro-allemande, on ne sait quelle restauration du pouvoir temporel. Com- ' ment se fait-il alors qu'il s'efforça d'em- 1 pêcher l'intervention de l'Italie, puis- ' que le maintien de la neutralité ita- : lienne n'eût eu aucun cas permis à 1 l'Autriche et à l'Allemagne, en admet- ; tant qu'elles puissent être victorieuses, ^ de rétablir le pouvoir temporel du pape au détriment de i'unité italienne? L'argument décisif pour le Vatican n'est donc pas là, et le pape n'a pas ' joué ( toute la puissance morale de l'Église sur ^ un coup de dé aussi douteux. Il semble ( plutôt que le Saint-Siège ait eu pour unique préoccupation de sauvegarder la ' situation -actuelle de l'Eglise au milieu ' de la catastrophe politique qui bouleverse ' toute l'Europe. En fait, le Vatican ne * s'appuyait plus que sur une seule grande ' Puissance catholique, l'Autriche.Se rendant compte que l'Autriche est menacée d'un total effondrement, qu'elle ( touche à la fin irrémédiable de son rôle ( historique, le pape essaie de s'assurer l'appui de la force politique qu'il croit < devoir être demain prépondérante en ( Europe. Si l'on suppose l'Allemagne victorieuse et capable de réaliser les . extensions territoriales dont rêvent les , pangermanistes, on est naturellement l frappé par cette considération : l'élé- , ment catholique deviendrait majorité 1 dans l'empire allemand élargi et le Va- ( tican trouverait un point d'appui solide . pour le développemeat de son influence , morale. , Le calcul serait ingénieux, mais à , l'examiner de près on le trouve rnédio- ; cre. D'abord, parce qu'il est établi sur < une éventualité qui, plus que probable- , ment, ne se réalisera pas. L'aveugle ; confiance de l'Allemagne, qui n'a près- ] senti ni la résistance de la Belgique, ni ] l'intervention de .l'Angleterre, ni l'en- 1 trée en scène de l'Italie, a trompé le < Vatican. Il a été dupe, comme tant d'autres, de la jactance prussienne et, s'é-tant trop engagé dès le début dans cette voie, il éprouve aujourd'hui une ( difficulté extrême à se dégager sans compromettre son prestige. Il est pris : à sa propre tactique et se trouve dans la 1 douloureuse obligation de sacrifier son autorité morale en abandonnant des populations catholiques meurtries jusqu'à l'agonie pour mieux ménager la puissance dont il escompte la reconnaissance dans l'avenir. C'est plus qu'une erreur; c'est une j faute. On s'habituait peu à peu, même . dans les centres non catholiques, à l'i- ( dée que le Saint-Siège aurait pu prendre , à l'heure opportune une initiative utile , en faveur de la paix. Toutes les grandes , Puissances étant impliquées dans le con- , flit, les relations des Etats-Unis et d'un . des principaux belligérants étant fort tendues, les petites nations neutres n'é- -tant pas qualifiées pour agir efficace- < ment, on estimait que le Saint-Siège, j puissance spirituelle affranchie de toute j préoccupation purement politique, trou- c verait peut-être une occasion unique pour s'affirmer en suprême conciliateur. 1 C'est évidemment en vue de cette éven- | tualité que certains gouvernements, • comme celui de La Haye, décidèrent de 1 rétablir temporairement leur représen- ( tation diplomatique près le Vatican. 1 C'eût été pour l'Eglise un retour de < fortune inespéré, l'occasion si long- ( temps attendue et qui ne se représen- 1 tera pas de reprendre le rôle qu'elle joua c en Europe au temps des anciennes rno- 1 narchies. Après l'attitude prise par Be- ( noît XV, il ne peut plus en être question. Les Puissances de l'Entente, sur- 1 tout la France et l'Italie, contre lesquel- 1 les s'affirme spécialement la politique j vaticane, pourraient désormais se prê- f ter difficilement à une tentative d'apai- t sement et de rapprochement dont Benoît XV prendrait l'initiative. La faute 1 est lourde et grosse de conséquences 1 pour la chrétienté, et le Pape réputé fin 1 politique qui occupe le Saint-Siège a c amené beaucoup de catholiques à re- f gretter le "curé de campagne" descen- ï du au tombeau à l'heure où la guerre fut r déchaînée. ROLAND DE MARES. r LA GUERRE EN EXTRÊME-ORIENT l Les dames japonaises et la Belgique.—Espérances dynastiques au Japon.—La défense des Indes néerlandaises.—La flotte japonaise.— La guerre dans les concessions chinoises. Toujours la propagande allemande. Une réunion plénière de la Société Belge de Secours des Dames Japonaises . a eu lieu dans le courant du mois dernier dans les jardins magnifiques de la Lé-: gation de Belgique à Tokio, au milieu de : la splendide floraison, des azalées, des ; pivoines et des camélias. Près de deux cents " ladies " de la haute société nipponne ont assisté à cette réunion et l'on nous signale que le Relief Fund poulies veuves et les orphelins belges, dont • s'occupe cette société formée à l'initia-tive de S. Ex. M. le comte de la Faille, a atteint la somme de 34,000 yen, soit plus de 75,000 francs. * * * On annonce officieusement à Tokio que S. M. l'Impératrice du Japon ne pourra assister en novembre au» fêtes du couronnement impérial : le bruit circule parmi 'es familiers de la cour de la naissance espérée d'un héritier ou d'une héritière au trône qui pourrait coïncider de très près avec la date fixée pour le couronnement de l'Empereur. * * •* Le gouvernement hollandais se préoccupe beaucoup en ce moment de renforcer la défense de ses belles colonies des Indes Néerlandaises : deux croiseurs et quatre sous-marins destinés à l'Extrême-Orient sont en chantiers en ce moment. Les croiseurs jaugeront 6,000 tonnes et seront armés chacun de six canons de 15 cent. Les sous-marins seront de grand modèle et leur construction est spécialement étudiée en vue de leur usage dans les régions tropicales. Le Japon, de son côté, vint d'entreprendre dans les chantiers Mitsus bishi à Nagasaki la construction d'un nouveau super-dread-nought de 35,000 tonnes. Ce navire couvre environ 150 mètres de long, il sera armé de dix canons de 35 cent, et de 20 canons 11 cent., ainsi que de 1 quatre canons spéciaux pour le tir contre aéroplanes. On annonce d'autre part que la flotte japonaise, au cours de ses manœuvres d'été a fait une visite à Melbourne, où les Australiens ont fêté avec enthousiasme leurs alliés d'Orient. * * * < On sait que dans certains ports chinois les grandes Puissances possèdent des " settlements " ou des concessions, 1 administrées selon leurs lois particulières i en vertu du principe de l'extraterritoria-; lité et des traités conclus avec la Chine. . C'est ainsi que nous devons à la prévoyance de Léopold II la concession belge de Tien-Tsin. Or un mouvement ' s'était dessiné dans les " settlements ' des pavs alliés en Chine, en vue d'une c * - ^ action armée commune pour chasser les • Allemands de leurs propres concessions ! territoriales. Cette intention ^fsez malencontreuse a été très heureusement abandonnée sur l'a\is d'une très haute autorité juridique anglaise, qui a fait très judicieusement remarquer que le privilège de l'extraterritorialité était ; purement personnel aux sujets des Puissances qui ont traité avec la Chine : La souveraineté de la République sur les territoires concédés subsiste en droit sinon 1 en fait et c'eût été porter atteinte aux : lois internationales que de faire la guerre i entre étrangers sur le territoire chinois. . Il faut avouer d'ailleurs que l'idée de . faire les " fils du ciel " spectateurs d'une ! lutte à main armée entre les hommes de l'occident installés dans leurs grandes , cités manquait absolument d'opportunité ! Les nationaux des pays alliés se sont donc contentés de rompre toutes relations avec les résidents allemands et de . les exclure de tous les clubs et cercles . où ils étaient reçus avant la guerre. *• * * Les Allemands du Bechuan qui n'ont pas été rappelés en Europe par leurs devoirs militaires mènent dans ces régions ' une propagande des plus actives pour , leur camuse nationale. Dès le début des 1 hostilités ils se sont attachés à acquérir des intérêts prépondérants dans les journaux chinois du pays et ils exercent pîfr ce fait sur leurs rédactions un sévère contrôle, n'y laissant rien paraître qui soit défavorable à l'Allemagne. Les propagandistes anglais ont offert main-I tes fois à ces journaux de leur fournir des traductions de télégrammes Reuter [ donnant la note exacte des événements. Ils ont toujours été refusés. Force a été pour faire entendre de temps à autre . aux Chinois l'autre son de la cloche, de faire passer certaines nouvelles dans ces journaux au tarif des annonces ! Les Allemands répandent d'autre part dans tout le Szechuan des photographies de leurs gros obus", tentant d'inspirer de ; la sorte aux populations l'admiration pour la supériorité de leur matériel et la certitude de leur triomphe final ! ; HENRY SEGAERT. BILLET PARISIEN. ■ W La Bible nous parle quelque part des vierges folles et des vierges sages ; on pourrait trouver matière à une parabole analogue dans les veuves inconsolables et les veuves consolées de la guerre actuelle ; nous sommes au onzième mois de la tragédie et nous avons déjà de nombreuses veuves de ceux qui tombé- ' rent aux premiers jours de la lutte < sanglante. < Certaines—c'est le plus grand nombre — portent avec dignité le deuil de ceux ] qu'elles pleurent sincèrement et il n'est i pas besoin de leur longs voiles de crêpe pour qu'on s'aperçoive d'une douleur ; qui ne veut pas être consolée. t D'autres acceptent philosophique- ( ment cette situation dont la tristesse se fond dans les malheurs généraux et elles songent à remplacer les disparus pour recommencer une existence nouvelle . dansées foyers reconstruits. Nous connaissons quelques veuves qui ont déjà convolé à nouveau, et nous en savons 1 qui ne demandent qu'à les imiter. Il ne 1 leur manque qu'une occasion; ce sont celles que le public désigne un peu sé- * vèrement sous le nom de " Veuves joy- 1 eu ses. " L'article est très offert dans les ru- 1 briques spéciales d'annonces et elle sont ' nombreuses celles qui ont hâte de rem-placer par un non-mobilisé ou un ré- £ formé, celui qu'elles n'ont pas longtemps pleuré. j Pour trois francs la ligne (quarante i lettres à -la ligne), ces dames jettent le ' hameçon au bonheur qu'elles cherchent. ^ En voici une qui avec sa petite pension c demande un fonctionnaire n 'avant pas f plus de cinquante ans. Une autre qui c avoue quarante-cinq ans (hum !) et an- c nonce 6,000 francs de rente appelle un 1 mari ayant situation analogue. Une châ- trancs de rente et un note] a raris, "veuve depuis Charleroi, épouserait un monsieur de 40 à 50 ans." C'est une invitation à la territoriale ou à la réserve de l'armée territoriale. Dans cette longue liste on trouve la " veuve de mobilisé ayant quatre-vingt-dix francs de revenu par mois qui épouserait M. de 60 à 65 ans." A côté les demoiselles s'en mêlent et l'une d'elles qui semble prête à se dévouer, annonce : " Demoiselle sérieuse, chez ses parents, dot 20,000 francs, épouserait mutilé de la guerre, même à la face, ayant situation convenable." Celle-ci fait la concurrence aux veuves; un mutilé ne l'effraie pas et même si le fiancé lointain est défiguré, elle l'accepte, pourvu qu'il ait " une situation convenable. " Quand les pourparlers commenceront, la demoiselle fera connaître où, d'après elle, commence la mutilation, où finit la défiguration et à partir de quelle somme la situation devient "convenable." Ce sont les à côtés comiques de la tragédie que nous traversons. Que d'autres observations ne pourrait-on pas faire si on avait le cœur aux choses gaies? N'a-t-on pas annoncé que, par ordre, les colonels donnaient des congés de six jours à des escouades entières, par roulement, pour sauvegarder la classe de 1935. Dans certains cas, ces visites courtes de nos poilus sont nécessaires pour réparer dans la mesure légale les oublis de quelque volages qui ont trompé ainsi la solitude des longues nuits d'attente. C'est, bien entendu, l'exception* JEAN-BERNARD., S6ème année. No. 149

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes