L'indépendance belge

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06 oktober 1916
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s.n. 1916, 06 Oktober. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 19 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2r3nv9b598/
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S7ème année. No 237 L' INDEPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PZNNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS : IUDOB HCUSE. TUDOK ST.. LONDON. E.C. PLACE DE LA BOURSE. TELEPHONE: CITY 3960. TEL F p H. : J Hl'^1 et ( 2J8-7 5. VENDREDI 6 OCTOBRE 1916. £n vente à Londres à 3 h. le jeudi 5 octobre. fî MO.S. 9 SHILLINGS.A ABONNEMENTS :\6 MOIS. 17 SHILLINGS- . CONSERVATION PAR LE PROGRÈS, (l AN. 32 SHILLINGS. ) LA SITUATION. Jeudi, midi. Le terrain détrempé par les fortes pluies de ces derniers jours et la difficulté des observations due à la buée et au brouillard, sont cause de l'arrêt brusque des opérations sur la Somme, et tant que les conditions atmosphériques n'auront pas changé, il ne faut pas compter sur la reprise de l'offensive. En attendant, des combats locaux continuent de se livrer et la canonnade se poursuit sans arrêt. L'artillerie ennemie est également très active dans la vallée de l'Ancre et sur le front Gueudecourt-Eaucourt l'Abbaye. Dans ce dernier vidlage, les Allemands opposent une résistance aoharnée mais inutile. La place est cernée, et la seule issue au nord du village est constituée par un étroi* goulot par lequel la garnison assiégée ne pourra que difficilement s'échapper. Le général sir D. Haig, dans un rapport détaillé sur les résultats acquis de la bataille de la Somme, annonce qu'à la fin de septembre les troupes britanniques avaient fait 26,735 prisonniers et qu'au cours de l'offensive, elles avaient combattu 38 divisions ennemies dont 29 ont été rappelées de la ligne de feu complètement exténuées. Les Allemands se défendent en ce moment sur une quatrième ligne de défense oui passe à l'ouest de la route Bapaume-Transloy.Le communiqué de Paris annonce H prise de nouvelles et puissantes lignes de tranchées ennemies entre Morval et le Bois Saint-Pierre-Vaast, où nos : mis ont encore "fait 200 prisonniers. Dans la région lacustre qui entoure Péronne,les Français utilisent avec beaucoup de succès des monitors qui bombardent méthodiquement les ouvrages ennemis et particulièrement les positions allemandes du Mont Saint-Quentin. Sur les fronts russe, roumain et macédonien des combats d'une extrême violence sont signalés. Les Russes martèlent toujours les positions ennemies dans les 'régions de Lutsk et de Brzezany, mais sans être parvenus jusqu'à présent à vaincre lav résistance de l'adversaire. Nos Alliés, fréquemment contre-atta-qués, croient que le général Hinden-burg, estimant à sa juste valeur l'importance capitale (je Kovel, a jeté de ce côté toutes les réserves dont il disposait, avec mission de défendre ce secteur jusqu'au dernier homme. Le total des renforts allemands depuis le début de septembre est évalué semi-officiellement à 12 divisions, venant en partie du nord et en partie des dépôts en Allemagne. Sur ces douze divisions, à en croire le correspondant du "Times" à Pétrograd, neuf défendent le secteur de Kovel, où Hindenburg avait concentré, jusqu'à la mi-septembre, 31 divisions ! Le communiqué de Pétrograd, parlant des combats dans cette région, les dépeint comme désespérés, et Berlin fait allusion à de graves pertes russes sub'es à la suite d'attaques répétées. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas du front russe que nos ennemis vont pouvoir retirer des troupes pour faire face aux événements en Transylvanie, en Dobroudja et en Macédoine, où leurs affaires se gâtent rapidement. *-• Les vaillantes troupes roumaines rendent à leurs adversaires coup pour coup et les derniers communiqués de Bucarest annoncent la capture, par nos amis, de plus de 3,000 prisonniers et de sept canons. Les deux tiers de ce total proviennent de Transylvanie (ce qui prouve le ridicule des cris de victoire allemande), l'autre de la Dobroudja, où une attaque générale des positions germano-turco-bulgares a commencé. Nos Alliés progressent dans le centre et sur l'aile gauche et, dans ce dernier secteur, à Amzacea, au sud-ouest de Tuzla (Mer Noire) et de Toprosari, ils ont pris 7 canons et fait un millier de prisonniers. Sur le Danube, des canonnières russes participent aux attaques contre l'aile gauche bulgare et à la défense du grand pont de chemin de fer, que visait l'offensive du général Mackensen. La situation des troupes roumaines qui ont franchi le Danube ne fait l'objet d'aucune mention spéciale dans les communiqués de Bucarest, mais le communiqué allemand assure que ces détachements, afin d'éviter une attaque enveloppante germano-bulgare, se sont enfuis ! Constatons, en attendant d'autres détails, que cette pointe offensive de nos Alliés a tout au moins réussi à divertir des forces de la Dobroudja où elles auraient pu être d'un grand concours à l'adversaire. En Macédoine les Bulgares, battus complètement par les Serbes, sont en pleine retraite sur Monastir, serrés de près par les Serbes et le\ Français. La brôcihe faite dans les lignes bulgares après les combats sur le Mont Kaymak-tohalan était de près de 30 kilomètres, et c'est par elle que se sont élancées les troupes de nos Alliés, bouscullant les secondes lignes ennemies et avançant jusqu'à Petalino et la Tcherna (à l'est) et jusqu'à proximité de Kenali, soit à 16 kilomètres au sud de Monastir. Le communiqué de Berlin reconnaît la retraite, qu'il dit avoir été décidée "conformément aux ordres du haut commandement. ' ' Les Serbes réoccupent ainsi une assez large bande de territoire serbe et, aidés par leurs Alliés, brûlent du désir de libérer rapidement leurs infortunés compatriotes.Le communiqué britannique signale les pertes " énormes " infligées aux Bulgares dans la région de Yenikeui. Du front italien nous arrive la nouvelle d'attaques répétées des Autrichiens dans la vallée de l'Avisio, où nos amis ont remporté dernièrement des succès retentissants et d'une importance stratégique considérable. Une nouvelle crise ministérielle a éclaté à Athènes. Le cabinet Kalogero-poulos est démissionnaire et il est question, dit-on, de la constitution d'un cabinet de concentration que présiderait M. Dimitrakopoulos et dont feraient partie trois Vénizélistes. Reste à savoir ce qu'en pensent et M. Yénizélos et les représentants de l'Entente qui ne doivent guère être disposés à se laisser bafouer plus longtemps. Détail à noter : le trésor grec est à sec et l'Etat ne pourra bientôt plus payer les traitements des fonctionnaires ! TRIBUNE LIBRE. L'AVENIR de la BELGIQUE Sous le titre: " La Belgique souffrante et militante, son passé et son avenir," M. Firmin Vav/Len Bosch fera paraître prochainement une étude dont il a bien v >ulu nous autoriser à publier la conclusion: Libération certaine. La libération de la Belgique est certaine! Et elle ne nous est pas garantie seulement par la puissance des armées alliées dont l'action a pour objectif premier d'arracher à l'Allemagne cette victime saignante. Des notions morales seraient abolies, sans lesquelles l'humanité ne peut vivre—les respect de la foi jurée, j® respect de l'honneur, le respect de 11 liberté d'autrui, le respect des nationalités, le respect de la faiblesse et de l'in-Docenoe—si l'Europe de l'après-guerre offrait le spectacle de l'Allemagne maîtresse de la Belgique. Par son immorale miquité, une telle configuration du monde porterait en elle-même un germe certain de destruction. D'abord la Belgique elle-même ne se soumettrait jamais : aisant appel à l'instinct de révolte qui tit défaut à aucune des grandes Pures de son histoire, elle serait aux ari<» de son vainqueur une plaie autre-®eai «lisante eue ne le fut l'Alsace-Lor raine. De leur côté, les Grandes Puissances qui auraient dû consentir malgré elles, à la consommation de cette injustice, ne se le pardonneraient pas : leurs remords joints au sentiment d'insécurité dans lequel tous les petits pays se sentiraient vis-à-vis de l'Empire de proie prépareraient une revanche qui exigerait une Europe plus armée que jamais. Une Belgique asservie ou mutilée maintient à l'horizon la perspective menaçante d'une guerre nouvelle. Une Belgique restituée à ses libres destinées' est la condition et le gaee.de la paix future de l'Univers. Quand l'heure de la délivrance sera venue pour la Belgique, elle reprendra— après une aussi dramatique parenthèse— le cours de sa vie laborieuse. La ruche qu'un coup de botte brutale a renversée, sera remise d'aplomb; les abeilles disséminées rentreront et les cellules seront progressivement reconstituées avec une activité que la souffrance aura purifiée... Ce ne sera pas l'œuvre d'un iour, mais la Belgique, "champ de bataille de l'Europe," a connu jadis de semblables épreuves et elle est dressée depuis des siècles à l'austère discipline des "recommencements."Pour l'aider à se relever de ses ruines, la Belsiaue a droit à des réparations: c'est la dette de l'Allemagne vaincue, et au regard loyal des Alliés, cette dette a, entre toutes, un caractère privilégié. Mais la Belgique se diminuerait elle-même, elle diminuerait sa situation morale dans le monde, en demandant une récompense pour le geste de résistance que son honneur lui dicta et que malgré les plus indicibles tortures, elle prolongera jusqu'au bout. La mission Internationale de la Belgique. C'est aux nations alliées, avec qui la Belgique a combattu, de décider quelle doit être sa position dans le groupement des Puissances et quelle doit être sa mission internationale. Que si l'on juge— comme cela semble évident—que la Belgique doit former, contre les ambitions impérialistes de l'Allemagne, une barrière plus efficace qu'elle ne le fut dans le passé, il importe tout d'abord de nous débarrasser de Vimpedimentum de la neutralité. C'est l'Allemagne qui,len août 1914, a tué la neutralité belge; la faire revivre c'est exposer à des tentations nouvelles un Empire qui a pour principe d'être sans scrupules. Ensuite le concept de la neutralité, par les fausses assurances qu'il donne, est incompatible — l'expérience ne nous le prouva que trop—avec L'esprit de sacrifice qu'impose une politique de défense nationale sérieuse et énergique. La France et l'Angleterre sont-elles convaincues que le "tampon" amorphe inventé par les traités de 1815 et de 1839 ne suffit pas à contenir les convoitises de l'Allemagne ? Elles doivent nous aider alors à créer une organisation militaire que la neutralité ne corrode plus d'électoralisme ! Ce devoir nouveau imposé à la Belgique d'être "le gendarme du Rhin" impliquerait apparemment des modifications de territoire. Au point de vue stratégique et dans la délimitation actuelle de la Belgique, le régime bâtard de l'Escaut paralyse considérablement la défense d Anvers; les forts de ïàég-e sont à la portée immédiate de la redoutable artillerie allemande et le Grand-Duché de Luxembourg, sous une fallacieuse couverture d'indépendance et par la mainmise de l'Allemagne sur ses chemins de fer et sur son industrie, fut une avenue de l'invasion allemande. Dans le cas pourtant où les Puissances alliées, pour le renforcement de la situation militaire de la Belgique et la sauvegarde de la paix future de l'Europe, estimeraient que la Belgique doit s'accroître notamment d'un alluvion de terre d'Empire, il est entendu que la Belgique devra pouvoir prendre les mesures nécessaires pour qu9 les populations du territoire allemand qui lui seraient adjointes par l'annexion du territoire qu'elles occupent, ne portent pas atteinte à son équilibre national, ne faussent pas les rouages de sa vie publique, n'entament pas sa personnalité.Comme nous ne sommes pas de la famille de la barbarie, nous ne ferons pas nôtres certaines théories allemandes de conquête qui exigent que " le conquérant travaille à l'anéantissement politique et ethnique des vaincus," et qui préconisent en conséquence le moyei? sommaire d expulser les annexés de leurs terres et ae s'approprier leurs biens. Un long stajfe de Nationalité. Mais nous pourrions parfaitement obéir à une suggestion plus modérée des écrivains allemands sur les droits et le« devoirs de la " race conductrice " et imposer aux Belges nouveaux qui nous ad-viendraient un long stage de nationalité et soumettre leur loyalisme à une épreuve rigoureuse et prolongée, avant de leur permettre de participer aux modes divers de notre existence publique.. Il ne faut pas se le dissimuler, la guerre présente est telle que la paix qui la suivra ne peut du coup entraîner le pardon et l'oubli. Nos épreuves furent trop injustes, nos plaies furent trop profondes et trop cruelles, et pendant tant d'années elles saigneront encore ! Entre les Allemands et les Belçes il y a désormais des abîmes de sang, de ruines et de larmes que seul le temps et le renouvellement des générations peuvent combler. La conséquence pour les Belges de leurs indicibles souffrances sera de les replier sur eux-mêmes en un patriotisme passio-né, farouche et exclusif ; et ce sentiment-là, nous ne pouvons demander à des Allemands qui seraient incorporés à la Belgique, ni de le partager, ni même de le 'comprendre—puisqu'il est diriçré contre la race même à laquelle ils appartiennent Quant à cette fraternité pacifique des peuples, vers laquelle la Belgique, elle aussi, eut une si naïve et si complaisante inclination, qui peut douter qu'elle est ensevelie pour longtemps dans les tombe3 de nos soldats, à Liège et sur l'Yser, et dans les tombes de nos martyrs sous les décombres de Douvain et de Dinant ? Deux manifestations de cette fraternité auront surtout reçu un coup mortel : l'in- P ternationale ouvrière et l'internationale religieuse. L'internationale ouvrière. On peut affirmer bien haut que le parti socialiste allemand et les partis religieux allemands ont forfait à l'honneur; tous deux ont sacrifié à l'orgueil panger-maniste et aux ambitions maladives de l'hégémonie allemands, les principes dont ils avaient la garde—le premier la doctrine de la Solidarité des travailleurs, les se-oonds la doctrine de justice, de vérité et de charité dont le Galiléen, à la robe de blancheur et de lumière, fut le massager. L'Internationale ouvrière, née en Allemagne et création de Karl Marx, avait comme base " la guerre à la guerre," avec comme moyens d'application le désarmement et même, en cas de mobilisation, la grève générale. Or, tandis que les socialistes des autres pays se conformaient à ce programme et faisaient de l'antimili-tarisme la pierre angulaire de leur action politique, au point de gêner et de retarder, sinon d'entraver, dans leurs pays respectifs, l'œuvre de la défense nationale (se rappeler l'opposition têtue que souleva en France la loi de " trois ans " et en Belgique la réforme militaire de 1912), les sozial-démokrates allemands se contentaient vis-à-vis des projets militaires d'un simulacre de résistance, destiné à donner le change aux compagnons étrangers, mais qui se résolvait finalement en 1913, alors qu'ils étaient 110 députés au Reichstag, par le vote de la loi qui fut le préliminaire direct de la guerre. Et quand, en août 1914, l'Allemagne jeta le masque et tira l'épée, pas une voix ne s'éleva des rangs des sozial-démokrates pour en appeler à l'Evangile de l'Internationale ; ils votèrent tous les crédits de guerre, et leur frénésie impérialiste ne le céda en rien à celle des hobereaux prussiens. Et la "fraternité" dont se targuait si volontiers la démocratie aile mande ne s'alarma ni de la violation de la neutralité belge, ni de la mise-à-sac en Belgique, par les troupes allemandes, des " Maisons du Peuple," ni de l'assassinat ou de la déportation de milliers de prolétaires belges. L'internationale religieuse. La conduite des partis religieux allemands fut aussi lamentable... En dépit de leurs divergences confessionnelles, les protestants, les catholiques et les juifs ont, depuis le début des hostilités, communié en la même folie mystique; à la place d'une religion qui ne connaît pas de frontières, ils ont instauré une religion d'Etat du plus monstrueux particularisme: au Dieu de l'ancien et du nouveau Testament, l'Allemagne unanime a substitué un Dieu casqué et mobilisé, un " Deutscher Got-t," le " vieux dieu " des proclamations de Guillaume II, et en qui elle a incarné ses monstrueux instincts de domination et au nom de qui elle a combattu, tué, détruit et incendié... Cette perversion du sentiment religieux, cette abdication totale de ce spi ritualisme, qui fait le fond de toutes les religions occidentales, devant le culte de la force allemande, cette annexion prussienne de la Providence, apparaîtront certainement aux historiens de l'avenir comme un cas unique de pathologie religieuse, intoxicant la pensée de tout un peuple. Cette aberration a d'ailleurs induit les guides spirituels de l'Allemagne aux plus sinistres bouffonneries, c'est ainsi qu'un prédicateur a tenté de justifier les tragiques événements de Belgique par un texte de la Bible où îl est raconté qu« Sibon, Roi des Amorrhéens, ayant refusé de laisser passer Israël par son pays, Israël fut autorisé par l'Eternel à vaincre les Amorrhéens et à s'emparer de leurs territoires. " La prédicateur ne nous a pas dit, remarque M. Maurioe Muret,* si Israël avait pris le solennel engagement de respecter la neutralité amorrhéenne !" L'attitude en particulier des catholiques allemands, vis-à-vis du martyre de la Belgique, leur vaudra une ineffaçable flétrissure. Il y avait là, à leur frontière da Rhin, un petit peuple avec qui les reliait un foi commune: c'est de chez eux, du seuil de la cathédrale de Cologne, que sont partis, au milieu de leurs acclamations, les troupes qui, messagères du parjure, allaient attaquer ce petit peuple. Tout de suite, ces troupes ont mené une guerre de bandits iconoclastes : elles se sont acharnées contre les édifices du culte, ont assassiné les prêtres, violé les religieuses, détruit l'Université de Ix>u-vain, un des plus grands centres intellectuels de la catholicité ; elles ont entravé l'apostolat d'un prince de l'Eglise... Et devant ces horreurs accumulées, qui cru-oifiaient notre peuple dans son idéal religieux, pas une protestation ne s'est élevée cli<? les catholiques allemands. Bien plus, kur chef politique, le député Erz-berger, leader du Centre, a donné son approbation à ces crimes et le cardinal Hartmann, archevêque de Cologne, n'a pas craint de proclamer que l'armée aile-* mande " combattait pour les trésors sacrés du christianisme et de son bienfait:, la Kidtur." Tentatives vaines. Ces temps derniers des tentatives furent amorcées pour reconstituer l'Internationale socialiste, et peut-être des tentatives analogues suivront-elles pour rétablir les internationales religieuses... Ces tentatives resteront isolées; elle n'auront aucun appui dans l'opinion publique. En tous cas, en ce qui regarde la Belgique, elles sont vouées à un insuccès certain. Deux des chefs les plus éminents du parti ouvrier belge, le député Destrée et le député Brunet, ont déjà déclaré " qu'ils ne mettront la main dans la main des sozial-démokrates allemands, ni aujourd'hui, ni demain, ni jamais."... On peut s'attendre à une égale dignité de la part des catholiques belges: ils n'abaisseront pas leur patriotisme à aller baiser l'anneau d'améthyste des évêques allemands où il y a désormais pour eux des reflets de rubis ! Un des hommes d'Etat qui sert le mieux la Belgique par son talent et son caractère, M. Paul Hymans, a écrit à la fin d'une étude sur la neutralité belge: ' ' La Belgique fière et confiante s'offre au ' jugement de l'Univers." Ce jugement dira que la Belgique s'est battue et continue à se battre pour son indépendance, qu'elle souffre et continue à souffrir pour sa loyauté; les mobiles mêmes de son action militaire et de sa résistance morale assument à la Belgique une proche résurrection, car si la Belgique devait succomber dans la lutte et être rayée de la carte de l'Europe, le monde moderne mènerait les funérailles des deux principes spirituels indispensables à sa vie et qui sont comme sa respira^ tion morale : l'honneur et la liberté. FIRMIN VANDEN BOSCH, Avocat-Général. * "L'Orgueil Allemand "1 (Paris, Pagot) page 282. LA VIE DE PARIS. «■ Ln guerre a3rntit dépassé to'ites les prévisions, il a fallu accor 1er des permissions agr'coles, vin'coles et matrimoniales. Permissions pour ensemencer, pour réco'ter, pour vendanger, pour continuer le foy r si possible et pour assister au baptême. Quatre jours pour un beb-% ce n'est guère, mais cela vaut mieux que rien. Que de drames intimes dans ces permissions de deux fois quirante-liuit heures On arrive, la joie p! in les yeux, on embrasse le nouveau-venu et 'la m mnn et on repart sans savoir si on reverra le pauvre petit être vagissant dont on a senti les petites joues roses. Un de ces pères-soldats a demandé huit jours à son capitaine. Il est père de deux jumeaux et puisqu'on accorde quatre jours c*e permission pour un enfant, an doit en donner le double pour deux fils venus en même temps. Le capitaine a trouvé la raison juste et il a sign \ Vo is pensez bien que les plaisanteries se sont mises de la partie et on a sérieusement raconté qu'une femme de poilu avait mife au monde deux garçons, l'un blanc et l'autre noir. Le nouvelliste qui a trouvé cette plaisanterie ne s'est pas beaucoup foule l'imagination et il -s'est donné seulement la peine de lire le T. IV de 1' M Histoire Naturelle'' de Buffon qui raconte que le fait s'est passé à Charlestown, dans la Caroline Méridionale, en 1714. Buffon d'ailleurs ne l'avait pas vu ; un voyageur le lui avait raconté et vous savez le dic'on : "A beau mentir qui vient de loin...1' Il y a de grandes chances pour que les deux jumeaux bicolores du poilu soient du même genre que ceux de la négresse de Charlestown, quelque swanze fabriquée dans les tranchées pour la distraction d'une escouade n'ayant rien à faire entre deux bombardements.La fantaisie joue d'ailleurs un grand rôle dans ces histoires qu'on ne peut vérifier. Aussi les prophètes et les devins s'en donnent à plein cœur. En septembre 1914, au lendemain de, la bataille de la Marne, une de ces devineresses qui lisent l'avenir dans les mains et dans les astres, avait prédit gravement que du 15 au 25 septembre de l'année suivante (1915 Guillaume II " serait trouvé mort sur une route longeant un bois." Quant au Kronprinz, il serait blessé mortellement ; le second fils du Kaiser devait mourir dans une catastrophe ; l'impératrice " deviendra folle " ajoutait-on et on

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