L'indépendance belge

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22 december 1915
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s.n. 1915, 22 December. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 08 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/cz3222s87k/
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S6ème année, No. 302 L' INDÉPENDANCE BELGE. ROYAUME-UNI : ONE PENNY CONTINENT: 16 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS.), ADMINISTRATION ET REDACTION: „ BUREAU A PARIS: ÏUDOK HOUSE. TUDOR ST., LONDON, B.C. U' Dî' ,4 11=7 TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH,: -J 233^75. LOXDRES, MERCREDI 22 DECEMBRE 1915. ABONNEMENTS f S MOIS, 9 SHILLINGS. 1 _ _ I: ]é MOIS, 1/ SHILLINGS, i" CONSERVATION PAR LE PKOGRE 41 AN, 32 SHILLINGS. ' SOMMAIRE. LA SITUATION : M. Asquith demande un nouveau million de soldats. — L'Allemagne et les Etats*Unis. — Les Russes bombardent Varna. — La Bulgarie et la tirée». Nos internés en Hollande.—Dr Terwagne. Lettre des Etats-Unis.—F. E. Pick. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Eu Belgique Faits menus, menus propos.—Bob. Une œuvre admirable.—lt. S. Noël du soldat. Echos. Etc. LA SITUATION Mercredi, midi Comme nous l'avons fait pressentir dès là semaine dernière, M. Asquith a demandé hier, à la Chambre des Com-jnunes, d'autoriser l'appel sous les drapeaux d'un nouveau million d'hommes, ie quatrième depuis le début de la guerre ! Le débat n'est pas encore terminé, mais le vote peut être considéré comme ftequi?. Le chef de cabinet n'était pas encore à même d'annoncer à la Chambre Je résultat du projet de recrutement connu sous le nom de "Derby scheme," mais il a renouvelé l'engagement pris à !'égare des hommes mariés qui se sont engagé; volontairement, qu'ils ne seraient convoqués sous les drapeaux qu'après le< jjeunee gens. Le ministre a fait, au cours de son exposé, d'intéressantes déclarations, disant entr'autres qu'à la fin du seizième mois de la guerre la Grande-Bretagne avail sur les différents fronts plus d'un million et quart de soldats, y compris le< contingents coloniaux. Pour une nation qui au début de la guerre avait à peine 200,000 homme; sous les drapeaux, et qui vit sous le ré gime du volontariat, c'est là un tour de force dont il convient de féliciter haute i ment nos puissants Alliés. Tard venus dans le . conflit, en tant qu'il s'agit des opérations «ur i-etray i est incontestable que le poids de leu: force se fex'a sentir d'autant plus efficacement dès qu'on approchera de la fir lorsque nos adversaires seront, eux, affaiblis et incapables de remplir les vides creusés dans leurs rangs. C'est l'Angleterre, la moins épuisée des nations belligérantes, qui fera plier finalement le colosse germanique et qui l'obligera à su tir, à son tour, la loi du plus fort Les Allemands, du reste, le savent, ei c'est ce qui explique leur inquiétude el leur rage à l'égard de l'Angleterre. Dans une longue note de caractère officieux, transmise par sans-fil aus ^Etats-Unis, ils se plaignent, en pleurni-fchant, de l'isolement dans lequel ils se trouvent par la faute de ces méchants Anglais qui 11e leur permettent pas Jnênie de communiquer, seul à seul, fcvec leurs agents diplomatiques aux ^Etats-Unis ! De là tous ces '"malentendus" qui, disent-ils, menacent de troubler nos relations ! Cette note, ainsi que le désaveu officie] infligé par le gouvernement teuton aux ' machinations illégales de certains Allemands sans responsabilité qui. par leur attitude criminelle ont discrédité le bon ïenom allemand aux Etats-Unis" jettent une lumière crue sur l'hypocrisie qui caractérise tous les actes officiels de l'Allemagne. Pourtant, les Américains ne «ront guère flattés de constater qu'à Berlin on les croit assez naïfs, pour employer un terme modéré, pour se contenter de pareilles protestations de ' ' bonne foi " après les innombrables outrages commis par l'armée d'espions et de criminels que nos adversaires entretiennent à grands frais dans la république étoilée. Les opérations militaires en sont tou* jours à peu près au même point. Sur le front français, le mauvais temp: paralyse toute action de l'infanterie Dans les Vosges, pourtant, les Françan ont pu, après un bombardement prépara toire, occuper une importante section de: ouvrages allemands au Hartmann? weilerkopf. Sur l'Yser, l'artillerie belge a détruii des ouvrages fortifiés érigés par les Aile mands au nord de Dixmude, entre autre: 1 un blockhouse situé sur les rives mêmes de l'Yser. Enfin, les posi lions ennemies du côté d'Eessen et d< Clercken ont été arrosées copieusement. Les) Anglais ont également soumis t un bombardement intense les carrières ai nord de Loos et les environs d'YpreS Deux attaques allemandes dans le secteui d'Armentières ont été repoussées avec dt , fortes pertes pour l'ennemi. Disons à propos du front britanniquf , que le général Sir William Robertson chef d'état-major général du corps expé 1 ditionnaire britannique en France, a ét< raupelé en Angleterre pour succéder com , me chef de l'état-major impérial au gé néral Sir Archibald Murray, qui serf chargé incessamment d'un importanl commandement. Sur le iront russe, les velléités d'of fensive des Austro-Allen^ands en Galici< ont été sans difficultés arrêtées. Plu» sérieuse est $'acfe>P, sigwalfcç j?«n des dépêches d'Athènes, de nos allié: russes dans la Mer Noire, où une esca drille composée d'un cuirassé et de deUi torpilleurs a bombardé le port et le: forts de Varna (Bulgarie). Certaines dépêches parlent de la pré sence de nombreux transports russe: prêts à débarquer des troupes, mais oetti information doit' être considérée eommi inexacte, un débarquement ne pouvan: être tenté sans une protection efficace qu supposerait la présence de toutes le: forces navales russes disponibles dans ce: parages. Dans la Mer de Marmara un sous marin britannique a coulé le vapeur aile mand ' 'Leros" et plusieurs embarcation: turques. La situation dans les Balkans reste sta tionnaire. Les élections grecques, si or peut appeler ainsi le scrutin qui vien d'avoir lieu, ont donné au parti gouna riste la majorité des sièges, mais il résuit< de la comparaison des chiffres actuel: avec ceux du scrutin précédent que h majorité du corps électoral s'est abste nue. L'attitude de la Bulgarie à "égare des opérations futures reste indé cite. M. Malinoff, l'homme d'Etâ: bulgare, aurait déclaré que le: troupes bulgares n'hésiteront pa: à suivre les Alliés "si la Grèce se joint i eux directement ou indirectement.? "Mais si la Grèce reste absolument neu tre," a-t-il ajouté', " nous permettrons ê nos Alliés de passer par notre territoire et ce seront les Allemands et les Turcs qui chasseront les Français et les An gla-is dans la mer." T1 sera curieux de connaître l'impres S sion que ces paroles produiront sur les hommes d'Etat) grecs. NOS INTERNÉS EN HOLLANDE. I Une mise au point. J'ai un gros reproche à faire à certains compatriotes qui séjournent en Angleterre et même, chose plus grave, à certaines âmes admirablement charitables de Grande-Bretagne. Malgré tous les avertissements, i! en est encore qui s'agitent à l'idée que nos internés en Hollande sont maltraités, qu'ils ont à supporter mille misères, que personne n'a pitié d'eux... et cela parce que de temps à autre l'un ou l'autre écrit une inexactitude ou une... mettons imagination.Il importe de mettre les choses au point une fois pour toutes. La ie dans les camps d'internés n'est Pas un idéal, cela va de soi et je sais bien «e nos braves qui, moralement, souffrent beaucoup, car j'ai été le confident de leurs douleurs et, je l'espère, aussi le bon l'écleein. Il faut admettre que l'exil, "isiveté, la séparation des siens sont vhojes dures à supporter, même hors des camps d'internement, et que l'individu placé dans un tel milieu peut, pour rie pas dire doit, "dévier" plus ou moins. Aussi, excusez les fautes . et cela d'autant plus que ceux qui les ont commises ne sont pas seuls coupables. Incitation £ la mendicité. C'est ainsi que la plaie de la mendicité à trente-six comités par les mêmes individus n'aurait certainement pas été si étendue s'il n'y avait pas eu incitation à cette mendicité et par certaines personnes et par certains comités. Qu'une personne fasse annoncer dans la presse qu'elle désire venir en aide aux internés, quoi d'étonnant à ce qu'elle reçoivent mille demandes? Trente-cinq mille hommes sont entrés en Hollande lors de l'évacuation d'Anvers ! Mais, que cette même personne recevant les lettres d'internés les adresse à la 2c section de l'office belge chargée de la distribution du confort, alors, avouez que c'est là ur double abus. Ce cas s'est présenté et s< présente encore. Un comité se crée pou: secourir les internés, il l'annonce... c les demandes qu'il provoque... il les fai exécuter par l'Office! Comment ne pa-répondre à toutes ces invi' al ions, ,J \ins s'explique la plaie de la mendicité contn laquelle toutes les autorités ont réag 1 fortement. Il y a eu des "carottiers" et de "mau vais bougiers," on doit le dire pour que les bons qui sont l'immense majorité m pâtissent pas pour les mauvais. J'ai ét« . plus d'une fois l'objet de leurs insulte: et de leurs menaces pour avoir décou vert leur superchérie. L'un d'eux qu avait exploité-un Belge et un Hollanda;: par correspondance écrivait des lettre: à faire pleurer à propos d'une paralysie du bras qui lui était survenue... or sa paralysie... c'était une fracture suiti ' d'une scène d'ivrognerie. Un autre par lait de sa pauvre femme et de ses en ! fan ts...et iLétait célibataire. Certain; ont revendu ou mis en loteries les ca deaux reçues. Il y a quelques jour: 1' " Indépendance " recevait encore de: plaintes d'une exagération manifeste | On, se plaint du froid dans les baraques Renseignements pris, il existe de gran des cantines bien chauffées et spacieu ses (certaines peuvent contenir deû: mille hommes et plus), seulement l'au ( itdiiité médicale et sanitaire des camp1 est d'avis que-les dortoirs ne doiven [ pas être chauffés et je ne puis la désap ; prouver. Critiques injustes. Exception est faite cependant pou: t certains camps trop humides, et puis ; notez-le bien, ceci m'est certifié par de-hommes de cœur qui visitent régulière . ment les camps, le soldat hollandais es i traité comme les nôtres sous le rappor du baraquement. 11 est bien certain que ■ en çje qv" splîfw \ *•- dts : plus dur ici que chez nous, c'est un l'ait . Mais cst-ce une raison pour en\ ier 1< ; sort des prisonniers en Allemagne corn , me le fit un de nos correspondants, re produisant ce qui avait été écrit par ut . autre dans un journal belge? Le "Cour j rier du Camp de Zeist," rédigé par de; > internés, vraiment intéressant, a d'ail > leurs excellemment 'répandu à ces es ; prits maladifs- Il est à remarquer qui i trop d'internés s'imaginent toujoun , qu'on leur en veut, qu'on ne s'occupa ; pas d'eux "parce qu'ils n'ont pa: fait leur devoir." Cette préoccupatioi . revient à chaque instant dans leur cor . respondance et chaque fois on s'emp!oi< , à leur fournir le réconfort moral. L; presse belge de Hollande a, sous ce rap . port, été d'un grand secours en rendan t justice à une foule de braves qui souf . frent plus d'être derrière les fils bar . belés de Hollande que devant ceux d< , l'ennemi. s Un racontar... boche. ' Et voici un racontar inouï qui n'a pi • germer que dans la cervelle d'un agen boche chargé d'exciter les Belges contn I les Hollandais. Ln individu qui ne sigm pas, naturellement, écrit au journa ' "qu'il a appris par hasard que le gou ' vernement hollandais aurait pris la déci 5 sion de faire pratiquer une incision au: J oreilles des internés et de brûler la plaii pour mieux les reconnaître en cas d'éva ■ sion." Et l'anonyme prétend mêm< ' qu'une centaine de soldats qui auraien - refusés de se laisser fendre l'oreille au raient été mis sous lés verrous ! X'est-o vraiment pas dépasser les bornes? L< seul remède à ces mensonges... c'est d< les exposer en pleine lumière. ; Il est possible que cette invention ai sa source dans le fait que les médecin ' militaires ont dû pratiquer des injection: préventives contre la fièvre typhoïde dan: l'un des camps occupés par nos soldat: et que plusieurs de ceux-ci ont refuse. J'ai sous les yeux une proclamatioi du major flâneuse et du commardan Lecointe. Kl'e date du mois d'août. J'er extrait les lignes suivantes: Noa-" avons constat!. «.£.».: avec regret que de: militaires m livres: à nnd véritable mendicité I!* écrivent i !a fois k 'plusieurs comités di secours et exposent la situation de ieur familli comme si celle-ci était, privée de tout. Qu'il: sachent que les comités de secours, excédés de: nombreuses demandes exagérées qui leur par viennent, se refusent à r donner suite et qui toutes ces demandes nous sont renvoyées ai préalable pour examen. L'enquête à laquelle noaa faisons procède n'établit que trop souvent combien ces appels ; ia charité sont injustifiés. Belges ! n'oublions pas que des milliers d< compatriotes souffrent de la plus noire naisèn et que tout secours, argent, ou effet d'habillé ment que nous nous faisons octroyer san: besoin forme!, leur est enlevé à eux ; enfin, qu< pareil procédé-, en cette année de souffrance n'est pas seulement une indélicatesse, mai: un vol. Interventions nécessaires. | Inutile de dire que, pour c<j qui noir concerne, nous avons pris les mesures le: 1 plus strictes pour que les secours par : viennent à ceux qui en ont réeliemem ' besoin, car il y a toujours des misères i ; soulag'er, surtout en hiver. Quoique l'Etat hollandais fournisse les habille ; ments, des interventions nécessaires son' i ,fréouentc:'. Nous an avons chaque jou: ; des preuves convaincantes. ' Les soldats internés ne doivent pas e 11e seront pas oubliés. On ne s'imagim • pas l'excellent effet moral obtenu par ur petit cadeau qui vient dire au soldat qu< l'on pense â lui. On a servi en bloc à cer taines fêtes aux prisonniers des secour: modestes qui ont réchauffé leur cœur pourquoi n'agirait-on pas de même i l'égard des internés? C'est moralemen aussi qu'ils souffrent. C'est le mora qu'il faut relever. On s'y est admirable ment employé par l'organisation du tra vail, et l'œuvre continue. Mais il es d'autres moyens encore . L'historique de l'ioternement. Quelques chiffres au sujet des inter nés et résumé historique de l'interne ment en Hollande : D'août à octobre 1914: On interne aux environs di'Aikmaar quelques pa trouilles acculées à la frontière. Lci Allemands sont dans une partie di camp, les Belges dans l'autre, puis, ce: derniers sont évacués sur le Gaaster land, région vaste, facile à garder ! cause des mares d'eau qui l'entourent Là on donne aux soldats le maxiroun ■ de liberté. Le logement est précain comme il l'est dans un cantonnemen abri en pays pauvre et 'agricole. Put' vint la deuxième phase : Pévacuatioi d'Anvers. Environ trent-oinq mil!< hommes pénétrent brusquement en Hol lande. On les héberge comme on peu dans 'les casernes vides de l'intérieur di pays : 17,500 sont à Amersfoort, 7 à £ mille à Harderwyck, les autres à Assen Tveemvardenr-. Oid<?broec'.i,- Gaastirhmd Les Anglais sont à GrOningen. Les nécessités de la garde et la craint de trop nombreuses évasions font qu< l'autorité s'en tient exclusivement ; i fournir le vivre et le couvert. Xos hom - mes sont nourris comme les soldats hol > landais, mais il n'apprécient pas beau • coup la cuisine de ce pays. On travaille activement à la construc : tion des baraquements, et les soldat ; beiges sefnt sous toit alors que les Ilollan ■ dais bivouaquent sous la tente. ; On inaugure la cuisine belge. Il v ; 1 des salles de douches, les soldats von • à la promenade mais sans enthousiasme : Démoralisés, beaucoup ne se mettent pa: 1 au travail. Arrivée de MM. Bayne e • Franqui envoyés par la ville de Bru : xelles et du général Dossin, délégué di ■ gouvernement. On s'efforce de remettre les hommes au travail. Création de 1 é- - cole du travail. Le travail individuel : (l'Exposition). Les écoles dentellières ■ pour occuper les femmes. Puis vint le travail hors des camps : - résistance des bourses du travail de Hollande. Seuls les travailleurs industriels et agricoles sont autorisés à aller . travailler au dehorj. Epargne obliga-, toire sur les .salaires : ie résultat est déjà » très beau. La question des femmes et . des enfants : misère à soulager ; cher-; té des loyers à proximité des camps ; ; œuvre de l'habitation démontable à en-t courager : elle permet d'abriter des fa-L milles et donne du travail aux internes. 1 Les camps d'internés. A Amersfoort il y a 760 familles avec, t 813 enfants. Loyer : généralement 2 florins par semaine. La généralité des ménages ne touche que la .rémunération : 2.10, 2.80 3.50 4.25, 5.00, selon qu'ils se oompr>sent de mari et femme seuls, de mari et femme et d'un enfant et ainsi de suite. A flarderwyck : 612 familles avec 700 enfants. Le loyer est plus cher qu'à Amersfoort de 0.50 à 1 florin par semaine. Mais là le nombre de familles disposant de ressources plus grandes que 'a rémunération est plus considérable. Manifestement, l'autorité du camp s'est employée à trouver du travail pour les chefs de famille. A Oldebroeck 175 femmes et 176 enfants. Logement gratuit en général. On a construit des baraques. Gaasterland : 295 femmes, 349 enfants ; lover, 1 florin 40. On s'efforce de donner du travail aux pères de famille, d'augmenter le nombre des habitations à bon .marché. 5 La question des cantines est résolue. Il en est qui peuvent contenir 8,000 hom- Les naissances sont fréquentes, je > n'en connais pas le nombre, mais je sais ^ que les observations faites par les praticiens en temps de guerre se confirment ici ! Et pour vous montrer que les lettres que l'on reçoit ne sont pas toujours de nature à vous assombrir Je caractère, je vous dirai qu'il m'en est arrivée une qui mérite une mention spéciale : Ce brave garçon demandait à être mis en rapport avec une jeune personne agréable afin de l'épouser... après la guerre ! Mines Wintour et Wyburg, qui nous adressent avec un. dévouement inlassa-' ble les caisses pour les internés, n'ont ^ certainement pas songé à ce confort-là ! Dr TERWAGXE, 1 Député d'Anvers. LETTRE DES ÉTATS-UNIS. ^ (De notre correspondant.) ; L'homme-citeme de Charleroi et la So= ciété Protectrice des Animaux de New-York. Il y a un an, je m'arrêtai pour la nuit . à Détroit, dans le Michigan. On Sait . qu'il y a dans cette ville un grand nom- - bre de gens de langue française, em-; ployés dans les fabriques ^'automobiles, t Les affiches de théâtres sont, à cause de ' cela, imprimées en deux langues. La - partie française fait frémir très souvent, ; quoiqu'on en comprenne toujours le sens si on y met un peu de temps, même quand une truie savante y est appelée 1 "mère cochonne, "et les petits pourceaux "cochefons. " Donc, ce soir-là, sur un? grande affiche multicolore qui couvrait plusieurs mètres carrés dans le vestibule de mon j hôtel, je vis que la grande attraction ' belge, 1' Homme-Citerne (en anglais, !: Hutnan Tanic). serait en représentation ' pour la dernière fois, au Théâtre Pont-chartrain. J'y allai voir. On faisait queue s à la porte, on s'écrasait à l'intérieur où, . sans le moindre effort, un homme énor-! me avalait coup sur coup, et en moins î de temps qu'il faut pour le dire, des ' douzaines de grenouilles, anguilles et '' poissons vivants. On n'avait pas le ' temps d'avoir mal au cœur, tant c'était ! vite fait. Après avoir avalé un seau de 1 ces bêtes, l'homme-citerne disparaissait derrière le décors, d'où les applaudissements frénétiques de la majorité des spectateurs le faisaient bientôt revenir. , Et, sans plus sourciller que la première , fois, le gros homme avalait un autre seau de grenouilles et d'anguilles aussi s vivantes que les autres, s Le Pontchartrain à Détroit est: un , théâtre à représentation continue (con-! tinuous performance) comme il y en a tant en Amérique. Les portes s'ouvrent à onze heures du matin et ne se ; ferment qu'à onze "heures du soir. Les > artistes se succèdent rapidement sur la scène et aussitôt qu'un "cycle" est complété, on en recommence un autre sans perdre une minute. Il faut amuser un public qui se renouvelle constamment, malgré qu'une fois entré, on y reste aussi longtemps que l'on veut. Notre homme-citerne (ainsi du reste, que les autres attractions du Pontchartrain), répétait son acte, accompagné ou non de rappelé, huit ou dix fois par joitr, sept jours par semaine, car à Détnîit, comme dans beaucoup de villes de l'ouest, tous les amusements fonctionnent le dimanche. Cela, n'avait pas l'air de faire beaucoup de mal à 9'homme-citerne. Je le vis dans un café à la mode après la fermeture du théâtre, attablé à côté de sa femme et de ses cinq gamins, il .soupait et buvait des demis comme un homme qui n'a rien pris depuis deûx ou trois jours. Je lui causai et appris que son nom est De-brue, qu'il est originaire de jumet et travailla longtemps dans les verreries du Hainaut. 11 émigra aux Etats-Unis il v a sept ou huit ans, et comme souffleur de verre à vitre gagna beaucoup d'argent jusqu'au moment où les machines à souffler mirent fin aux bons jours et aux gros salaires du soufflage humain. C'est alors qu'il eut, pour la première fois, l'idée de tirer parti d'un talent tout particulier qu'il avait autrefois exhibé, aux jours de ribotte, dans les cabarets de Charleroi. Il débuta à Montréal, au Canada, et bientôt fut en telle demande que "sa cincière et les enfants roulèrent dans une caroche mécanique." 11 attribue son embonpoint à la viscosité des grenouilles et des anguilles dont il se sert. La bonne Mme Debrue, cependant, dit que la faute en est à ce qu'il mange et boit à chaque entracte. Car, dit-elle, ce métier-là creuse et donne faim. Debrue contre Hammerstein. J'avais depuis longtemps oublié l'homme-citerne quand, il y a un jour pu deux, je yis dg£s un journal de New-

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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