L'indépendance belge

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s.n. 1915, 06 Juli. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/zc7rn31c28/
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L'INDEPENDANCE ROYAUME-UNI •• ONE PENNY» iBl 35 il S 1138* îÊ&Bm CONTINENT: 15 CENTIMES administration et redaction: bureaux a paris : tudor house, tudor st.. london. e.c. D®(Yl 1°5 7 et LONDRES, MARDI 6 JUILLET 1915. abonnements : /fi mois." it sSllS. I Conservation par le Progrès. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: { 238 75 11 an, 32 shillings. 1 SOMMAIRE. LA SITUATION : Succès allemand dans l'Argonne.—Lignes russes forcées à Krasnik.—Vingt raille Turcs tués ou blessés dans les Dardanelles.—Les Etats-Unis et l'Allemagne.—Manifeste des intellectuels espagnols. "La Belgique sanglante."—Emile Royer. Lettre de Hollande.— Dr Terwagne. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Lettre du Hâvre.— Pierre Nodrengë. Faits menus, menus propos.—Bob. Etc. LA SITUATION. "Mardi, midi. Un long télégramme de sir Ian Hamil-ton décrit en détail les attaques livrées par les Turcs contre les positions des Alliés dans la presqu'île de Gallipoli pendant la nuit du 29 au 30 juin et le 2 juillet. Toutes furent repoussées avec des pertes immenses pour l'assaillant, évaluées à un total de 20,000 hommes, dont 5,150 tués et 15,000 blessés. Le commandant en chef britannique fait un grand éloge de l'efficacité du feu du cuirassé " Scorpion " qui, dans le ravin de Krithia annihila presque complètement une colonne turque de 2,000 hommes. Les Gurkhas, les magnifiques guerriers indiens, se distinguèrent particulièrement et firent amplement usage de leurs " kukris " contre 3es soldats turcs qui, sur les intimaticwls d'En ver Pacha, avaient reçu l'ordre de n'évacuer leurs tranchées à aucun prix et de se laisser tuer jusqu'au dernier homme ! Un télégramme officiel de Paris signale la perte, à l'entrée des Dardanelles, du transatlantique " Carthage ", attaqué par deux sous-marins allemands, dont un rut touché par plusieurs projectiles. Dans un récent article paru dans la "Deutsche Tageszeitung," le fameux comte Reventlow exprime l'avis que la ; Grande-Bretagne attache une si grande importance aux opérations dans les Dardanelles parce qu'elle y voit un moyen de protéger l'Egypte et que c'est là l'explication de tous ses efforts pour liguer les pays balkaniques contre l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et la Turquie. Un autre écrivain militaire allemand, le Dr Ernst Jaeckh, parlant de l'Egypte et du canal de Suez, affirme que la tentative d'invasion de l'Egypte au mois de janvier n'était qu'une "expérience," et que des ingénieurs allemands construisent actuellement un chemin de fer à travers la Syrie et la presqu'île de Sinaï, qui permettra bientôt d'amener la grosse artillerie nécessaire pour ouvrir la route "de Constantinople à Suez" après que la route de Constantinople à Berlin aura été ouverte par une victoire décisive en Galicie ! Les troupes austro-allemandes qui sont avancées de Galicie en Pologne rencontrent maintenant une plus grande résistance et le manque de voies de communications faciles commence à se faire sentir chez l'ennemi. Les positions choisies par le grand-duc Nicolas dans le triangle formé par la Vistule et le Bug sont favorables pour nos Alliés qui ont derrière eux la ligne de chemin de fer Iwangorod-Lublin-Cholm, cell-là même que vise l'offensive actuelle de von Mac-kensen.Le front de bataille s'étend parallèlement au chemin de fer depuis Josefow jusqu'au Bug en passant par Krasnik et « Turobin et les rivières Por, Wierpz supérieure et Wolica. Le correspondant du " Novoîé Vrémya " explique que la retraite russe sur la Vistule et le Bug, ainsi que sur le front du Dniester, a été décidée dans un intérêt stratégique en vue de rapprocher l'armée russe de la base d'opérations de Brest Litowsk. •En ce moment les Austro-Allemands font des efforts désespérés pour s'emparer des passages sur la Vistule à Josefow et dans la région de Solec, plus au nord, afin de déloger les Russes de Krasnik. A en croire les bulletins ennemis, ces efforts auraient eu un commencement de succès, car Vienne affirme que l'armée de l'archiduc Joseph-Ferdinand, après plusieurs jours de combat, a rompu les lignes russes des deux côtés de Krasnik, repoussant les Russes vers le nord après leur avoir infligé d'importantes pertes et après avoir fait 8,000 prisonniers. Le dernier bulletin russe avoue que le 4 juillet, l'ennemi a avancé entre Krasnik et la rivière Wierpz. Sur le front occidental, les Allemands poursuivent avec succès leur mouvement offensif en Argonne où ils ont réussi, après un intense bombardement, à enlever aux Français une série de tranchées : sur une profondeur de 400 mètres et une longeur de 1,600. 11 y a quelque-Jours déjà, l'armée du Kronprinz essaya de rompre les lignes françaises du côté du Bois de la Grurie, mais elle échoua et essuya des pertes considérables. Maintenant la tentative est renouvelée du côté du Bois le Prêtre. C'est dans cette région, on le sait, que les troupes du général Joffre se sont battues si brillamment pendant les derniers trois mois et ont conquis de haute lutte le fameux bois » dont le sol est trempé du sang de milliers de braves. C'est sur le côté ouest du bois que les Allemands ont pu reprendre une partie des tranchées perdues jadis et où ils auraient fait un millier de prisonniers. Sur le front italien, deux points sont, en ce moment, particulièrement visés par les troupes du général Cadorna : la passe de Plocken et la région de Malbor-ghetto, où la grosse artillerie de nos Alliés tonne sans interruption. Le fort Hensel, un des principaux objectifs des Italiens, est déjà en grande partie démantibulé, et il doit être à bout de résistance. Dans le Tyrol et en Carinthie, c'est, de plus en plus, la guerre de siège, et les troupes alpines y accomplissent journellement des actes d'héroïsme qui en imposent même à leurs adversaires. La réponse de l'Allemagne à la Note du président Wilson est prête, et on annonce de New-York que M. Gérard, l'ambassadeur des Etats-Unis à Berlin, aui ait avisé le département d'Etat que la réponse au sujet du " Lusitania" sera probablement de nature satisfaisante. LA. JBI —J-MMmt.'WUOflJUfc'VJMW Œaa—Rata LA BELGIQUE SANGLANTE.' 1 »* ... Par Emile Verhaeren. C'est un livre de haine. "L'instinct de conservation nationale, écrit l'auteur, nous prescrit désormais la haine, comme un devoir." Cela, nous le sentons tous. Il appartenait essentiellement à Emile Verhaeren de l'exprimer. Il l'a fait dans un livre magnifique et terrible, qui est comme un écho de son œuvre entier, comme un rugissement que lui arrache la blessure, faite à son pays et à l'humanité, et qu'il a ressentie dans toutes les fibres de son être. Car en Verhaeren, ce n'est pas seulement le patriote qui est atteint, c'est aussi le poète mondial. Sa surprise et sa douleur ne s'arrêtent pas aux limites de son pays. Il ne veut pas, lui, que meurent ses idées. Il les suit anxieusement dans le' drame gigantesque où se joue l'avenir de l'Univers. Cependant personne pourrait-il se vanter d'aimer mieux la Belgique que celui qui s'accorde si pleinement à cette définition que l'on a donnée du génie : L ne volonté de vie émouvant certains individus de qui s'irruent soudain en heurts et harmonies les sourdes accumulations d'une race." louts !a h landre, il la porte en lui, P.°ete de langue française. Coin me il l'a magnifiquement évoquée dans ses , Tendresses premières, et aussi dans les a Héros, les Petites Villes à Pignons, les Plaines et la Guirlande des Dunes, où son - amour du sol patrial frémit en ces vers li qui sont aujourd'hui pour nous étonnam-e ment pathétiques : e Flandre tenace au cœur; Flandre des aïeux morts , Avec la terre aimée entre leurs dents 1 ardentes; n Pays de fruste orgueil ou de rage mordante,- Dès qu'on barre ta vie ou qu'on touche t à ton sort; t Pays de labours verts autour de blancs s villages ; c Pays de poings boudeurs et de fronts redoutés ; e Pays de patiente et sourde volonté ; Pays de fête rouge ou de pâle silence; e Clos de tranquillité ou champs de vio-e lence, e Tu te dardes dans tes beffrois et dans tes tours, s Comme en uu cri géant vers l'inconnu i des jours. Dans "La Belgique Sanglante" ce Belge ardent clame d'abord nos "Titres > à l'Indépendance" : ! " Avant lit guene, la Belgique était un cayB pacifique, travailleur, riche. Les siècles l'avaient formée avec, complaisance. Deux fois au cours des temps son art avait dominé l'Europe." Il rappelle ces époques lointaines, puis il en vient à la Belgique de notre temps, à "sa prospérité unique dans les annales des petits peuples modernes," à se y artistes, à son "école littéraire tout à coup éclatante." ^t il conclut : "Si jamais grouper ont humain s'est montré digne de collaborer, : -ec sa vie, indépendante et haute, à la civilisai on générale, c'est bien la nation belge. Elle po&. édaiï, si j'ose m'exprimer ainsi, une armure si empiète de forces matérielles, intellectuelle 1 ei morales, qu'aucune autre nation de sa taille 11 ',n possédait une pareille. Elle pouvait donc ex».1*2)ter sur le respect et l'admiiation, non seu'^-oent des nations neutres et mineures, mais sur l'admiration des nations majeures et souveraines. Celles-ci, d'ailleurs, lui avaient juré protection toutes ensemble. Et jamais cette protection ne fut aussi méritée, que le jour même où l'une d'elles saisit la Belgique à la gorge, traîtreusement,, pour l'étouffer. " Car c'est là, la honte suprême de l'Allemagne. Elle a choisi la petite nation la plus digne de vivre e^'de grandir;■ pour prouver quel cas elle faisait du droit à l'existence des autres." Verhaeren dit ensuite leurs "crimes." Puis il nous coni'.'iit "au front," et parmi "les villages et les hameaux de Flandre" : "Avec quelle emotioai ai-je revu la côte, le seul morceau de terre libre qui restât de ma patrie! Joie, douleur, tous • les sentiments puissants et fous m'assaillaient. Je riais et je pleurais en même temps. Jamais je ne sentis, mon cœur aussi près de celui des miens. (J'eusse voulu être, ne fût-ce qu'un instant, à moi seul, tous mes ancêtres, pour aimer la Flandre, non pas avec une âme, mais avec cent âmes à la Il ne peut visiter que de loin "les chères petites villes : Nieuport, Dix-mude, et Ypres." Il les revoit en imagination. Il les décrit. Il les unit dans sa pensée : " Nieuport-Ville est un lieu de silence et de beauté. Oh! les pet il es -mai&or.K moites; les fenêtres à petits rideau: que soulè'. e une main curieuse, dès qu'au pn. saut traverse, la rue; les trottoirs à pavés inégaux que la mousse et l'herbe encadrent; lu jolio place autour de <t vieille église où de grands arbres installent leur ombre ronde, et puis, là-b^fe. lout au bout de la ville, l'immense tour de» Peupliers qui se dresse, soit comme un menhir gigantesque, isoit coiiittie un fragment de temple eg ptien. * * * * * * "A Dixmude, outre une place large et pittoresque, qu'une vieille et mer veilleuse église rehausse par sa présence, il est un béguinage petit et recueilli où l'on vit c.oinme au bout de la terre. ****** " Ypres, à l'en contre de Nieuport et de Dixmude, est la ville au pa;<sé belliqueux et i?.n-gniâque. Sa grand pla. est, aprè.- celle de.Bru-xe'.'es. 1a DJ" b--!u ' v.rôM fV >i-\ sa cathédrale, ses ttalléi, fout y est ràsfraîriblc. L'hôtel <fle ville et la. cathédrale sont assurément des fragments d'art de grande beauté, mais les halles sont uniques au monde. Leur sévérité, leur étendue, leurs lignes symétriques et prolongées, leurs toits pareils k d'énormes ailes empennées d'ardoises, leurs murs élancés et droite, leur masse puissante me font songer à quelque arche gigantesque." ****** " Exiles formaient comme une trinité calme et glorieuse. Qui prononçait le nom de l'une d'elles était tenté immédiatement d'y joindre les noms de ses deux sœurs. .ba mer les aimait. Elle accourait vers elles avec son bruit de_ vagues, et surtout avec ses grands vents d'équinoxe, do»t la vaste et sauvage chanson les berçait. Leurs tours regardaient a^delà des dunes passer au large les grands navires. Elles commandaient à un pays fertile que les aïeux, au début de l'histoire, avaient volé aux flots. De belles routes bordées de saules menaient d'Yprcs à Dixmude, et de Dixmude à Nieuport. Les trois villes ne demandaient qu'à vivre eti paix, sous le eo]eil, quand, tout à ooup, on le» choisit pour vivre sous l'orage et l'effroi des canons." ****** " Le vieux pcète Ledeganck fit jadis une ode intitulée : " trois villes sœurs." Il y célébrait Bruges, Anvers et Gand. Aujourd'hui c'est Nieuport, Ypres et Dixmude qu'il faudra chanter, en conservant le titre que le vieux poète avait choisi." Le chapitre suivant est intitulé " Albert 1er, roi sans peur et sans reproches. ' ' Dans les derniers chapitres, ce n'est plus le chantre de Toute la Flandre, c'est le poète formidable des Campagnes hallucinées, des l'illes ientaculaires, des Forces tumultueuses et de la Multiple splendeur, qui crie son désespoir et sa colère. On sait qu'après une jeunesse tourmentée et souffrante, Emile Verhaeren, aux côtés de la compagne qu'il a chantée dans les " Heures claires " et les " Heures de l'après-midi," peut-être les plus beaux poèmes d'amour qu'on ait jamais écrits, était parvenu à la sérénité. " Il avait découvert sa vérité. Sa foi résidait dans les forces qui dominent notre âge. ' ' * Dans l'un de ses poèmes, la Science proclame la mort de tous les doutes, et "espoir qui remplit le monde grandi par ses découvertes. Dans un autre, les Cultes prophétisent l'orguejl que l'homme éprouyera lorsqu'il sera libéré des dieux et sera à lui-même sa raison et sa fin. Et la Conquête nous montre le monde entier trafiquant et peinant, les nations communiquant lies unes avec les autres et se rejoignant par l'entremise des vaisseaux qui tracent leur clair sillage à travers les «liers. Sa philosophie n'est .qu'altruisme, et il écrit : ... " Celui qui me lira, dans les siècles, un soir, Troublant mes vers, sous leur sommeil ou sous leur cendre, Et ranimant leur sens lointain, pour mieux comprendre Comment ceux d'aujourd'hui s'étaient armés d'espoir, " Qu'il sache avec quel violent élan ma. joie - S'est, à travers les cris, les révoltes, les pleurs, Ruée au combat fier et mâle des douleursPour en tirer l'amour, comme on conquiert sa proie." Toute sa confiance dans l'avenir de l'humanité rayonne dans ce beau vers de s la " Multiple splendeur : , " La vie est à nïonter, et non pas à s descendre." ' Mais la guerre éclate. La haine entre * au cœur du poète. Il écrit " La Belgique sanglante. ' ' Il ne se reconnaît pas dans ® son livre,?pt il le dédie à l'homme qu'il a croit avoir dépouillé : i- " L'Alletnagne devint le fléatt dont il f faut se défendre afin qu-e la vie haute ne t -périsse point sur la terre. 9 "Pour l'auteur de ce livre, aucune U désillusion ne fut plus grande ni plus e soudaine. Elle le f rappa au point qu'il ke c se crut plus le même homme. ^ Pourtant comme en cet état de haine 3 ou il se trouve, sa conscience lui semble , aomme■ diminuée, il dédie avec émotion, ces pages à l'homme qu'il fut * autrefois." Emile Verhaeren tente — non sans e paradoxe — la psychologie de !a catas-a trophe en des chapitres qu'il intitule : " L'Allemagne incivilisable — L'Alle-" magne et l'Art — L'Organisation aller s mande — L'Allemagne asiatique — fi L'Ame moderne." s Et le livre se termine ainsi : " On sait <■« qu'a produit sur l'humanité la terreur, la férocité, l'inquisition, l'obéissance passive, le dogme religieux ou scientifique, la soumission des pensées et des désirs à quelque unique but soi-disant sacré, la volonté de puissance se confondant avec l'arbitraire et la tyrannie. C'est la vieille âme du monde antique e et téodal, qui ressuscite à peine teintée d'autres lueurë, c'est la vieille âme que cent expériences 11 néfastes ont épuisée; c'est la vieille âme qu'on 5 a mis milie et mille ans à étouffer et qu'il faut 0 réétouffer à cette heure suprême. e ' L'âme moderne faite de fierté et de liberté, c faite de clarté humaine et de joie terrestre, faite '■> d'émotion contagieuse et noblement dangereuse, 1 l'âme moderne presque neuve—elle ne date que n d'un siècle, et le temps n'a,pu en tirer encore toute la force et toute la lumière—est en'opposition irréductible avec l'âme allemande. C'est i- celle-là, oelle-là seule qui est fraîche et qui s'é-s panouit vers l'avenir. C'est celle-là seule qui ap-t pelle les expériences nouvelles et permet à l'hu-a manité de se renouveler et de s'adapter à d inédites phases de vie. " Et cette âme, c'est toi Belgique qui l'as, même avant la France et l'Angleterre, défendue contre le régressive mais formidable Allemagne . Jamais plus grand honneur ne te fut fait. ! Tu l'as ac-bur™ avec un hérpïsnje r ivraie 'k^lgû- , <1 •„ 1 _ . «0.05 djfXlÔO 'tu UUtX tfc.. t»loo- t sures et soutenue en tous tés espoirs!" s Ainsi ce livre de haine finit sur une f. parole d'amour et d'espérance. Tou-chanté " Pietà ", où la Belgique pante-e lante est détachée de sa croix et bercée sur le cceur du poète. t Mais les pêcheurs des villages illu-| soires, qui, sans s'aider ni se héler, tra-- variaient chacun pour soi et recueillaient t dans leurs filets la misère, les maladies ® et les deuils, et qui n'ont rompu leur à immobilité fantastique que pour se ruer s les uns contre les autres, lui feront-ils £ jamais revenir aux lèvres cet émouvant , appel à la solidarité : e Dites, si dans leur nuit ils s'appelaient Et si leurs voix se consolaient. EMILE ROYER. \ * Albert de Bersancourt, conférence sur Emile 3 Verhaeren, 1908. ^illSIlilliilIluiHvlilIliliilIlIfliliUilfi lltili!lfiLitII!LUi£ | La brise. | Comme le forgeron in~ | s suffle l'air dans son foyer = = pour attiser le feu, de | = même un voyage sur la | = plateforme d'un bus active | les poumons et fait voir la f H vie comme plus joyeuse. = = La brise enlève et la E = poussière et les acretés que | le séjour dans la ville ao | cumule dans le corps et e = qui causent ia sensation | = de lourdeur. = = Ce souffle d'air sera = H agrsmenté par l'odeur de | H la terre, le parfum du foin | ËË fraîchement coupé, ia sen~ | ^ teur des fleurs ou l'arôme E = des bois humides. E Tout autour de Londres, E H les motor-buses circulent, ë la semaine comme le di~ e manche, accomplissant p Ë| ainsi leur mission de don~ Ë ner à l'existence plus de E = vigueur et plus de joie. ë = The London General Omnibus Co., Ltd., = EE Electric Railway House, S Broadway, Westminster, S.W. E iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiil LETTRE DE HOLLANDE. — La direction du Parti démocrate socialiste d'Allemagne demande la paix.—Son manifeste. e a Le " V01 waerts " du 26 juin publie un manifeste de la direction du parti en •- l'accompagnant de la note suivante : 1 " La direction du Parti publie aujourd'hui ' sous le titre: La Démocratie sociale et la Paix, un manifeste. Nous sommes autorisés à déclarer ,c que ce manifeste avait déjà été décidé par l'unaninrté de la direction du Parti le 7 mai. :S 11 a été porté connaissance de cette décision le 15 mai à une conférence de rédacteurs du Parti 't et fin mai à le fraction du Reichstag. L'exécution î. de la décision fut alors cependant, et cela aussi par l'unanimité de la direction du Pa-rti, retardée ^ provisoirement à cause de ia participation de l'Italie à la guerre. v ... ^ ■ " Après les gra.nds succès militaires en^ g-alicie, la. direction du Parti a décidé que la publication e devait se faire." La vérité est que le pronunciamento r de Bernstein, Haase et Kautzky, ap-s puyé par la majorité des dirigeants du e parti, a obligé la direction à ne pas res-£ ter en arrière. On verra comment ces messieurs de Berlin écrivent l'histoire, e comment ils continuent la scandaleuse s comédie du 4 août en prétendant que s l'Allemagne a été attaquée, et comment e ils osent se dire fidèles aux obligations [_ imposées à tous les partis socialistes par leurs principes, eux qui, sans un mot de ,t protestation, ont laissé dire en plein Parlement que, "contrairement au droit des gdÈts," la neutralité belge allait être n .vieille. !.e manifeste parle d'une propo-sition de négociations du bureau socialiste international, qui a été transféré de Bruxelles à La Haye. r II est à remarquer que le parti socialiste de Erance ne s'est pas prêté à ce ' traquenard et que, sans doute, les socialistes belges ont suivi son exemple. Quel a. est donc le Belge qui aurait le triste courage de se mettre en rapport avec ceux •s qui ont laissé martyriser son pays Il ne faut pas gratter fortement le - lourd manifeste qu'on va lire pour y retrouver sous les prétendus socialistes... k:-. Allemands les plus complets. On dit que le " Vorwaerts" a été sus- i pendu. Quelle est cette farce nouvelle? i La censure allemande a laissé passer le manifeste. Il ne lui en fallait pas plus, i Dr TERWAGNE. " LA DÉMOCRATIE SOCIALE ET LA ; PAIX. î (MANIFESTE DU PARTI SOCIALISTE l ALLEMAND.) Depuis près d'un an les fureurs guer-; rières font rage sur le globe terrestre. Des centaines de milliers de florissantes ► vies humainessontanéanties,d'innombrables biens de la civilisation sont détruits, i d'énormes dévastations de forces popu- ■ laires ont eu lieu. Des millions de mères, ■ de femmes et d'enfants pleurent leurs i fils, leurs maris et leurs pères. La détresse et la misère s'associent au souci qui pèse sur toys les peuples. Est-ce que le terrible drame, tel que l'histoire universelle n'en connaît pas de plus effroyable, ne va pas encore prendre fin? La Démocratie sociale a vu arriver cette funeste catastrophe mondiale; elle l'a prédite. C'est pour cela qu'elle a combattu dans tous les pays la politique impérialiste d'expansion et sa conséquence : la concurrence des armements, qui, en dernière analyse, ont provoqué cette ter- ■ rible guerre. La Démocratie-sociale a sans cesse ■ agi dans le sens d'une entente des peu-I pies pour une œuvre de civilisation com- ■ mune au service de l'humanité. Des dizaines de milliers de réunions, des millions de brochures, les congrès socialistes internationaux, et, en dernier lieu en- ■ core, les conférences franco-allemandes à Berne et à Bâle en fournissent la preuve. Lorsque, l'an dernier, les menaçants S6ème année. No. 157

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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