L'indépendance belge

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s.n. 1914, 30 Maart. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 13 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/qz22b8wg9f/
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iO OerjOLtijatt-ofe» Cfï 6£i.Qift'JE ET A PARIS B 85' ANNÉE Lundi 30 mars 1914 ADMINISTRATION ET RÉDACTION lïî rue des Sables» Bruxelles BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bours» ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE BELGIQUE. Un an 20 ir. E mais, 10 fr 3 moi», 5 fr. LUIEMSOIIAfi[£[.-!!.] » 28 ir. » iS fr. » 81t. tmiBEFI » 40 fr. » 22 Ir. 12 fi; ÉDITION HEBDOMADAIRE ^Internationale et ifOutr«-merl 'iO PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI Un un ' VI: francs lili moi» 1S francs L'INDÉPENDANCE x° «o Lundi 30 mars 1314 Les annonces sont reçues» A BRUXELLES : aux bureaux du joiTiiaC A PARIS : ii, place de la Bourse, A LONDRES j chez MM. John-F. Jones & Çp, ifi ^ Snow Hiil, ï. C.; à IAgence Havas, n° liSj Cheapsiqe E, G. ; c-i chez Ncyroud & fils, Ltdç lioa 14-18, Queen Victoria Street, et T. B, Brown% Ltd. n° 162, Queen Victoria Street. & AMSTERDAM î chez Kijgh & Van Ditmar, Roldn, & A ROTTERDAM s mGme iirme, Wyhhaven, 113# T0 ALLEMAGNE, EN AIJTRIGIlÉ-BONGRlE et Efc SUISSE, aux Agences de la Maison Rudolf Mosse^ jfï ITALIE : chez MM. Haasenstein & Vogler, à Milan. Turin et Rome. dHj^EW-YQRK : T.B, Browne, Ltd, East4£Ed StFdâr TEQIS i&XXXOKS FAR>7ÛER, — SIS PAGES S0X2ES.YATIÛX £A£ IX F&oosjsi Édition du soir A.ujourà'h.ui LA CRISE ANGLAISE, par Roland Do Ma-rès.La situation dans l'Ulster. — Une accalmie. En ALbanie. — Combats entre Epirotes et Albanais. En Russie. — La flotte aérienne. En Serbie. — Incursion de bandes alba- , naises. En Chine. — Le banditisme. La Vie à Berlin. Notes du jour, par J... En France. — L'affaire Rochette. — Le scandale des émissions. — L'affaire Cail-laux-Calmette. — Les documents secrets do M. Calmette. En Belgique. — Leur campagne. Chronique mondaine. La politique extérieure de la France. Le baptême d'une cloche chez le patriar- 1 che de Maillane. La Belgique vue da dehors. Variété : La Vénus au Miroir. Leçons sur la Langue internationale. Les Lettres et les Arts. Vient de paraître. Informations financières et industrielles.— ] Nouvelles diverses de nos correspon- j dants. Bulletin hebdomadaire de la Bourse de Bruxelles (6e page). — 11 |,j| [—BMM—n—■ Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'ap.rès-midi; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru, d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre G sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. BRUXELLES, 29 mars La Crise Anglaise La crise politique que traverse l'Angleterre apparaît aux yeux des moins prévenus comme une des plus profondes que ■•puisse connaître un Etat- moderne. S'il n'y avait en jjfeu- ici .«bé l'existence d'en cabinet qui représente au pouvoir un parti déterminé; s'il s'agissait simplement d'attaques dirigées contre de s personnalités en qui se résume une pîLÏtique bien définie et qu'on veut i -arter de la direction générale des af-. {aires afin d'atteindre leur politique, il n'y aurait pas trop à s'inquiéter. Gladstone a connu de formidables assauts de ce genre de la part des conservateurs; il y a même succombé, mais !e libéralisme anglais a survécu à ces épreuves et s'est affirmé par la suite a\ ec plus de puissance qu'il n'en eut au temps de Gladstone. Tous les partis sont exposés à connaître les défaites les plus cruelles après les triomphes les plus éclatants et la coalition conservatrice-unioniste toute puissante sous le gouvernement de Lord Salisbury et de M. Chamberlain connut, elle aussi, les plus amères déceptions sous la' direction si grise et si hésitante de M. Bal-four'.La vie des partis est faits de hauts et de bas. On sait de reste que,les partis s'usent au pouvoir et se reconstituent dans l'opposition. L'homme politique qui ne sait rester debout dans la défaite, face au vainqueur, ne mérite pas de gouverner à son tour, car il est incapable d'un effort soutenu. On peut regretter les signes d'usure gouvernementale qui se relèvent çà et. là chez les libéraux anglais, mais ce n'est pas de cette usure que résulte la gravité de la situation : elle est tout entière dans l'évolution brutale de l'esprit général du peuple anglais; elle est dans la crise morale que ce peuple traverse depuis quatre ou cinq ans et qui, dans des ordres d'idées très différents, s'est révélée avec un caractère si aigu qu'on peut se demander si l'on ne va pas assister à un effondrement. ' Effondrement — le mot a été dit à la Chambre des communes quand on y a traité, ces jours-oi, de l'incident des officiers démissionnaires et des engagements pris envers le général Cough. Ce serait un effondrement de tout l'ordre de choses établi, en effet, s'il fallait admettre qu'un gouvernement doive discuter avec l'armée au service de la nation les ordres qu'il peut donner à cette armée pour la sauvegarde du salut public; ce serait un effondrement lamentable que de consentir à ce que des officiers se refusent à accomplir telle ou telle mission que le gouvernement responsable croit devoir leur confier, et c'est en quelque sorte un effondrement déjà — l'effondrement, d'une organisation nationale basée sur les traditions les plus respectables — que ne fait pour des officiers généraux et subalternes de mettre des conditions à la continuation de leurs services, et pour un ministre de la guerre, membre du gouvernement régulièrement établi et H sponsable devant le Parlement, de souscrire à ces conditions. Il n'y a pas deux manières d'interpréter l'incident des officiers démissionnaires. Même s'il est vrai, comme le prétendent les conservateurs et les unionistes, que le gouvernement libéral préparait la « conquête » de l'Ulster et prenait ses dispositions pour imposer par la force des armes le « home rule » à la province protestante de l'Irlande, même dans ce cas, l'attitude des officiers démissionnaires est injustifiable et l'engagement de ne pas les faire marcher consenti par le ministre de la guerre reste inexplicable. Si l'on admettait cela, on laisserait le gouverne ment désarmé devant toute émeute. ' Dans un pays moderne, seul le Parlement représente la nation; seul le Parlement peut agir au nom de la nation. Le gouvernement représente au pouvoir la majorité du Parlement et si cette majorité vient à lui retirer son appui, il doit s'effacer.. Le gouvernement assume donc la mission délicate do traduire dans la gestion des affaires publiques la volonté nationale; or, s'il ne peut compter sur l'armée au service de la nation pour l'appuyer éventuellement dans sa tâche, .sa tâche lui devient impossible; s'il suffit que des officiers prennent position dans un conflit d'ordre politique pour paralyser le gouvernement, pour l'empêcher d'appliquer une loi votée par le Parlement, pour réaliser une réformo discutée, établie, votée par la majorité de la représentation nationale, toute l'organisation moderne de l'Etat s'effondre, toute autorité politique disparaît : il n'y a plus de Parlement qui légifère; il n'y a plus de gouvernement qui exécute. ' Ce qui est déconcertant, c'est que cette, situation puisse àe produire en Angleterre, le pays où le régime parlementaire s'est maintenu jusqu'ici dans les meilleures conditions, où le respect des traditions, est le plus profond ; où l'esprit de révolté et d'anarchie n'eut jamais aucune prise sur la.conscience politique. Ce qui est déconcertant, c'est (pie cette méconnaissance du plus élémentaire devoir se produise du côté des conservateurs, c'est-à-dire du côté des éléments les plus fortement atta- J chés aux traditions, fidèles au principe de contrainte qui était à la base des formules politiques vieillies, des gens qui résistent de toutes leurs forces même à l'évolution prudente du libéralisme le plus modéré. Que des révolutionnaires qui systématiquement poursuivent la lutte des classes préconisent I indiscipline et la mutinerie dès soldats, on le conçoit, ils sont dans leur rôle; mais que des conservateurs cherchent à tirer un profit politique de l'indiscipline militaire, cela dénote un tel bouleversement de la conscience anglaise, qu'on ne peut qu'en conclure à une véritable révolution morale. En fait, cette révolution morale, s'est accomplie. Ella,, s'est indiquée.. cl'abord dans l'action nouvelle, du prolétariat anglais,qui brusquement en est venu aux plus violentes méthodes syndicalistes, alors qu'on croyait , que le" trade-unio-nisme le préserverait à jamais de la lièvre révolutionnaire à laquelle est pério- : diquement en proie le prolétariat du Continent; elle s'est affirmée ensuite dans l'àpreté sans pareille avec laquelle on a combattu les réformes d'ordre so-ç'al réalisées par le gouvernement libéral; elle s'atteste enfin pleinement dans l'altitude des conservateurs anglais organisant méthodiquement la guerre civile dans l'Ulster comme suprême moyen de faire échec au « home rule » et dans le geste des officiers proclamant d'avance qu'ils ne « marcheront » pas si le gouvernement fait appel à eux pour faire face à cette menace de guerre civile. En présence de ces faits, il n'est personne qui pourrait encore reconnaître dans la vie politique ainsi comprise les grandes et respectables trad'tions qui caractérisèrent toujours l'action du peuple anglais, que cette action tendît à droite,ou à gauche. La lutte des partis a faussé quelque chose dans le rouage délicat de la vie nationale; les éléments nouveaux de la lutte sociale ont déterminé du premier coup la rupture de l'équilibre conservateur et libéral; la poussée formidable de ceux d'en bas a provoqué des résistances si désespérées de ceux d'en-haut que les moyens ordinaires de l'évolution politique, les sages initiatives et les prudentes réformes, ne suffisent plus à écarter le péril. En effet, ce serait une erreur do croire que c'est la seule question du « home rule» qui pousse ainsi les conservateurs à faire une guerre sans merci au gouvernement libéral, à ne pas reculer même devant la guerre civile et le déchirement de la patrie anglaise. Avant la lutte pour et contre le «home rulè», il y'eut la lutte pour et contre la Chambre des lords; il y eut la lutte pour et contre les réformes sociales, la réforme fiscale. Ce sont, autant de lames de fond qui, d'étape en étape, vinrent battre formidablement le flanc de la barque gouvernementale. La conscience anglaise a fini par s'altérer, par s'obscurcir dans ces luttes; elle a perdu la notion précise des principes directeurs qui furent jusqu'ici sa sauvegarde; elle est ballottée au gré des passions du moment que le moindre incident exaspère jusqu'aux élans les plus inattendus. • Crise de croissance, sans doute, mais crise dangereuse. Nous assistons à la formation morale et politique, d'une nation anglaise du XXe siècle qui sera aussi différente de la nation anglaise du XIXe siècle que la France du XIX" siècle fut différente de la France d'ayant 1789. Nul 110 pourrait dire quelles circonstances hâteront ou retarderont cette formation; comment, le tempérament anglais s'adaptera aux conditions de vie nouvelles de la masse nationale; à l'épreuve do quels chocs et do quels heurts sera mise la puissance anglaise dans le monde, niais on ne peut, douter que le peuple anglais retrouvera une base solide pour le développement normal do sa prospérité et de son influence. II n'en est pas moins vrai que ses convulsions actuelles sont impressionnantes et que ceux qui considèrent l'action anglaise comme indispensable au maintien de l'équilibre européen et mondial éprouvent quelque angoisse en présence du caractère violent de ce laborieux devenir.J ROLAND DE MARÈS. LA Situation dans l'Ulster Une éclaircie Londres, samedi, 23 mars. MM. Asquith, Churchill" et d'autres ministres sont partis pour la campagne, afin d'y passer quelques jours. Ce' fait semble indiquer que la situation, politique est moins tendue.Sir Edward Carson, .-.chef des unionistes de l'Ulster ' 'est arrivé à Londres pour prendre, part à, l'important dé-Jjat de lundi à la Chambré'des communes. Les lords Curzont Middlcton et Selborne ont informé lord Morly qu'ils lui poseront lundi des questions relativement aux incidents du ministère de la guerre, (e) Nouvelles de i'Ëtranger ALBANIE Le roi d'Albanie Vienne, samedi, 28 mars. On mande de Durazzo à la" « Reichspost » que le prince, d'Albanie sera incessamment proclamé roi. La proclamation devait avoir lieu avant-hier pour l'anniversaire du prince, mai,s elle a été ajournée par suite d'un retard dans les communications diplomatiques. Toutes les puissances auraient consenti à l'élévation de l'Albanie au rang de royaume. (a) Echange de télégrammes Durazzo, samedi, 28 mars. A l'occasion du passage de Guillaume II dans les eaux albanaises, le prince d'Albanie a adressé du bord d'un navire austro-hongrois a l'Empereur un radiotélégram-me lui adressant ses salutations et lui souhaitant un séjour agréable à Corl'ou. L'Empereur a répondu par un télégramme do remerciements chaleureux. " (a> Combat entre Epirotes et Albanais Athènes, samedi, 28 mars. • Ilamct bey, chef des Albanais irréguliers, à Erseka, a adressé une proclamation invitant lès. Epirotes à arrêter leur marche sur Erseka. Dans le cas contraire, il les attaquerait, les décimerait et poursuivrait ensuite les populations chrétiennes. Le chef des Epirotes a répondu simplement:» -Ksus . arrivons. «Les Albanais irréguliers en grand nombre ont attaqué les Epirotes. Un vif engagement a eu lieu; lequel a duré plusieurs heures. Les Epirotes, moins nombreux, ont réussi à garder leurs positions. Us ont eu trente des leurs mis hors dè combat. Les pertes albanaises sont importantes. Les Epirotes ont' reçu d'urgence des renforts. (a) ALLEMAGNE — Dans sa revue.de la semaine, la « Gazette de l'Allemagne du nord ,, s'exprime ainsi en ce qui concerne les entrevues de l'empereur d'Allemagne a Schoehbrunn avec l'empereur François-Joseph et à Venise vec le roi d'Italie : « Bien tjiie dans ces entrevues il ne se soit agf du règlement d'aucune question en particulier, la situation politique en général n'en a pas moins été envisagée. I.es ministres des affaires étrangères de nos alliés, ainsi que les ambassadeurs d'Allemagne à Roine et à Vienne, assistaient d'ailleurs à ces entretiens. Les vues qui y ont été échangées auront une. répercussion favorable sur les relations unissant. lés trois alliés et aussi quant à la tâche que les grandes puissances poursuivent en commun, pour régler les questions litigieuses non encore résolues' en Orient. » (a) CHINE Les brigands Pékin, semadi, 2S mars. Un missionnaire de King-Tsze.lvwan déclare que les brigands commencent à adopter une tactique hostile aux étrangers, prenant pour principe la mise à mort et la destruction des biens de tous ceux qu'ils rencontrent, ïiian-Shi-Kai a télégraphié à plusieurs chefs des Loups Blancs .qu'il les tiendra personnellement responsables de tout attentat contrôles étrangers. (c) La vérité sur le « Loup blanc » D'après une communication officielle de Pékin : « I.es bruits mis en circulation en Europe, et attribuant un caractère politique aux sinistres exploits du «Loup blanc» sont dénués de tout fondement. Le « Loup blanc » n'est autre chose qu'un[ chef 'de bandits. Il se contente de piller, brûler et rançonner les villes qu'il attaque, mais il ne les occupe jamais. I.e pillage terminé, il se retire avec ses hommes dans les régions montagneuses, quasi inaccessibles, ce qui explique la lenteur relative des opérations militaires dirigées contre lui. Néanmoins, plusieurs succès importants ont déjà été remportés par lès troupes gouvernementales qui assurent, maintenant, la protection des missionnaires étrangers et empêchent de nouveaux crimes du bandit. Cerné de trois côtés à la fois, on a tout lieu de supposer que le « Loup blanc » ne tardera pas à être capturé. (a) GRECE La famille royale à Corîou Athènes, samedi, 2S mars. La famille royale est arrivée à Corfou midi au milieu des acclamations de la population. (a) JAPON Lancement du « Fuso » Tokio, samedi, 28 mars. Le lancement du cuirassé « Fuso ». s'est effectué ce matin, à 10 heures, avec succès, dans le port de Kuré, en présence du prince Fùsliimi. Le « Fuso » est le premier d'une série de bâtiments .qui constituent mie avance considérable sur les modèles actuels de cuirassés, tels que le ci Settsu „ et le « Ka-waschi ». Le nouveau cuirassé déplace 30,000 tonnes et, filera 22 nœuds, il est armé de 12 canons de li pouces. (c) RUSSIE La flotte aérienne Saint-Pétersbourg, samedi, 28 mars. Le nouveau programme relatif à la construction d'appareils d'aviation polir l'armée - prévoit .au total 32G aéroplanes du type ordinaire et dix dreadnoughts aériens. En ce qui concerne les aéroplanes de petit modèle, cent appareils sont construits d'après un système russe;, les autres sont du type français; une maison allemande et une maison anglaise recevront chacune une commande de deux aéroplanes; deux autres seront construits sur les données du lieutenant russe Kovanko. Enfin, deux dirigeables ont été commandés en France et un en Russie. Ce nouveau programme doit être réalisé d'ici l'automne prochain. (a) — On mande de Saint-Pétersbourg : Au sujet des informations erronées publiées par les journaux,, le.bureau officiel d'informations ^est autorisé à déclarer qu'au'cours de l'audience accordée par l'empereur d'Allemagne ' au général Soukhomlinoff, ' ministre. de la guerre de Russie, l'entretien a porté Sfur des questions exclusivement militaires et que les questions d'un caractère purement politique ont été laissées' entièrement de côté. (3) SERBIE « Incursions albanaises Belgrade, samedi} 2S mars. Un grand nombre d'Albanais' de Katchak assemblés sur divers points franchirent la frontière sous prétexte de se procurer des approvisionnements et se réunirent dans le voisinage de Bagua, dont ils poussèrent la.population à la révolte. Ils blessèrent le sous-préfet et son secrétaire. Us font maintenant dans les villages voisins des provocations semblables et promettent à la population que la commission internationale les annexera à l'Albanie ou les pla-cera sous l'administration du gouvernement turc. La gendarmerie serbe a été envovée sur les lieux. (^) TURQUIE La question des îles Constantinople, samedi, 28 mars. On dit dans les cercles diplomatiques grecs que les propositions de la Turquie relatives à une entente directe avec la Grèce concernant les lies tendraient à introduire à Chio et à Mitylène un statut analogue à celui de la Roumélie orientale après 1885. (a) La Yie à Berlin (De notre correspondant.) Suicides d'écoliers. — Le détective-fiancé condamné à six mois de prison. — Catastrophes de la navigation : à Kœpenick, sur les côtes hollandaises, à Venise. — L' « Imperator » et la tempête. — « Une aspiration nationale : les Bouches du Rhin allemandes ? » BERLIN, 26 mars. Un enfant vient de se suicider dans un collège des environs de Berlin. Le fait est assez banal. La cause? Peur d'une punition. Quand il s'agit d'un soldat, c'est plus rare. Cependant, ces jours-ci iui sous-officier a de môme mis fin à ces jours parce qu'il allait être poursuivi pour mauvais trait cime rit.s envers un inférieur. Le collégien n'avait pas réussi à passer son baccalauréat. Son directeur lui apprit qu'il avait échoué et il préféra se tuer que do rentrer a la maison. Cet entant avait toujours été des derniers de sa classe; probablement n'y avait-il pas. de sa faute. Il avait eu beaucoup de peine à arriver a la ■porte de l'examen, et, d'avance, on était à peu près sûr qu'il sortirait, vaincu. Pourquoi alors lui avoir fait subir cette terrible épreuve? N'aura,itrOii pas pu lui laisser une ou deux années devant lui? Ou, si les parents ne possédaient pas Tes moyens de faire de plus longs sacrifices, n'avaiemt-ils pas pins d'avantage à lancer leur fiis d'ans une profession quelconque, où il aurait peut-être trouvé le moyen de développer ses facultés? 11 n'y a pas de pays comme l'Allemagne ou les élèves se tuent pour un ri-cri; par* qu'ils n'avancent pas de classe à Pâques ou parce que l'examen de fin d'étuwtes est pour eux une épreuve trop rude. Il n'y a pas non plus de pays où les ménages soient aussi mallieureux quand ils ont des enfants à l'école. Partout ailleurs, il y a une petite proportion de pères qui sont « désespérés » parce que leur fils n'arrive à rien. La plupart des autres sont fiers des succès de leur progéniture ou tout au moins vous disent : « Mon Dieu! ça va. Ça pourrait aller mieux. Mais, enfin, avec un peu d'aide l'enfant arrive à suivre. » Ici, au contraire, dans toutes les familles on a, des mois à l'avance, le cauchemar de l'avancement de classe ou du redouble-mofït d'année. C'est même une des causes, et pas des moindres, bien qu'elle 110 soit citée nulle part, de la diminution des naissances.Sur vingt-cinq ou trente élèves; il n'y a guère que les dix premiers q,ui'sont certains de suivre normalement ïlà ;çours du programme scolaire. Pour les fflMras, c'est au moins l'incertitude, lq u recaisge » qui commence dès la septième année et se poursuit'jusqu'à la sortie de classe. L'u tiers des parents n'ont donc, plus que cette idée lancinante de savoir si leurs enfants arriveront au but suprême. La vie en est gâtée. D'un côté on dégoûte les enfants en leur faisant chaque joui: de nouveaux reproches sur leur paresse, ce qui est souvent injuste ; sur leur bêtise, ce à quoi ils 11e peuvent rien; ou encore sur iieuir. dissipation, leur manque d'attention, leur étoui'dierie, ce dont ils ne sont pas non plus responsables. H ne faut pas après cela s'étonner si, à chaque saison, on nous parle d'enfants qui se sont enfuis de la maison paternelle ou qui se sont passé la corde au cou, • ** En ''012, un collégien s'est suicidé à Charlciitenbourg. J'en ai parlé. Peut-être pas au moment où il s'était pendu, à l'aide d'une courroie, à l'espagnolette de la fenêtre. Je me souviens d'avoir déjà parlé de plusieurs de ces cas, au moment où ils se" produisaient ; je ne saurais dire si j'ai mentionné celui-ci au lendemain ilu suicide.J'en ai sûrement parlé par la suite, sous un autre prétexte, car ce suicide a eu des suites que je vais rappeler. La famille de cet enfant n'a jamais voulu croire à son suicide. Elle n'y croit pais encore aujourd'Jiui, malgré que lia police et la justice n'aient pas trouvé d'autre explication à cette mort. Donc les parants, étant persuadés qu'il y avait eu crime, avaient chargé un détective privé de continuer les recherches. 1 Gelui-ci, un nommé Scliwartz, porta ses soupçons sur la bonne. Comme on avait renvoyé cette fille, il ailla la retrouver dans le village do la Poméranie où enle.était rentrée chez ses parents. Ce fut un jeu pour Schwartz de .se mettre bien avec le père, puis avec la fille. 11 manceuvra si bien que, peu de temps après, il était fiancé avec lu jeune bonne. Us mi de l'influence qu'il avait acquise sur e'l.e, il l'amena à lui. faire des aveux. C'aurait été son amant, un serrurier des environs, qui aurait tué l'enfant, on ne sait pour qiuele raison, et la bonne était sa complice. Arrêtée, elle renouvela ses aveux devant le cQsfini'iS'Siaàre. Ce n'est qu'après : qu'elle s:e rétracta. On reconnut le non-fondé des aramsat'iohs portées sur elle. 11 y. a là un phénomène, psychologique assez Bizarre. Si on B8-pou>t l'édaireir, il fa,u!, cependant l'admettre, pifequ'il est. De ses dennières explications il ressort qu'elle agit ainsi,pour faire plaisir à son « fiancé », parce qu'elle " avait peur de manquer son mariage en lui désobéissant; C'était lui, en effet, qui avait fini par lui suggérer l'idée do ce crime, auquel elle aurait participé. Enfin ! La justice allemande n'est pas très vive. Les faits remontent déjà à quelque temps. Ce n'est que ces jours-ci que Schwartz fut appelé devant le tribunal. Convaincu d'avoir usurpé une fonction, puisqu'il se faisait passer pour agent de la sûreté, en montrant une plaque qu'il avait fait confectionner, reconnu coupable d'avoir diffamé la jeune fille, il aurait dû être puni de seize mois de prison, d'après le procureur. ' Les juges ont des indulgences qui surprennent, ils se sont contentés d'infliger une peine do six mois, malgré que le personnage qu'ils avaient, à juger ne fût pas très intéressant, ayant déjà subi des condamnations pour faux, escroquerie, elc. Iri, où l'on réglemente tout, on devrait un peu surveiller la profession délicate do détective. Combien do garas se fient, à ;ees policiers d'occasion, leur dévoilent des secrets de famille ou les mettent à même de profiter de situations fausses. La plupart des clients croient avoir affaire à d'anciens agents de l'administration qui ont. quitté leur place pour avoir pluis de liberté et gagner plus d'argent. Ils no .se doutent pas qu'ils mettent, leurs intérêts entre les mains de repris de justice qui peuvent tirer parti de ce qu'on leur confie. Il y a un bon nombre de détectives qui sont d'honnêtes gens — parfois des commissaires ou des agents en retraite — ceux-iià seraient les premiers intéressés à ce qu'on épurât leur profession. En principe, un policier est un honnête homme. I.a préfecture n'hésite pas un instant à chasser un fonctionnaire qui s'est laissé aller à commettre un délit. 11 faudrait que les policiers privés fussent faits du même bois que leurs confrères officiels. Si le préfet décrétait que pour s'établir on est obligé de se procurer une licence, il avantagerait ses employés eux-mémes, dont les plus débrouillards, quand ils quittent l'administration, pourraient continuer à rendre des services à la société, en mettant leur expérience au service des particuliers. * * * Naturellement, quoi qu'on fasse, il y aura toujours des gens qui sauront tourner la difficulté et trouveront le moyen de gagner la confiance de personnes plongées dans le malheur ou tracassées par des ennuis.En fait d'usurpateurs do fonctions, on se rappellera longtemps du cordonnier Vogt, devenu un jour capitaine et s'en allant, à la tête de vrais soldats, piller la caisse de Koepeniek. Cette petite ville riante, qui s'étend sur les bords de la Sprée, célèbre dans le monde par son h capitaine », et connue de fous les Berlinois par ses blanchisseuses, vient d'être le théâtre d'une catastrophe qui a vivement ému la population. Mardi soir, une barque de passeur, chargée de vingt-dieux ouvriers qui rentraient au logis, fut abordée-par un remorqueur. Tournant sur lui-même, le bât eau fut entraîné entre le vapeur et la première péniche, et écrasé par cette dernière. A l'heure où se passait cet accident, le mouvement était assez actif sur la rivière, de sorte .que les secours purent être ra»i<ïe-/ ment organisés.- Toutefois, huit passagei-s se noyèrent. C'est la série des accidents de bateaux. Ë'autre jour, le « Kaiser Withelm der Grosse » coulait à pic un voilier, le « Porno », dans la nuit, sur les côtes de la Hollande. Le capitaine du voilier et. cinq matelots qui avaient pu se sauver par miracle, furent recueillis par un steamer norvégien et ramenés à Christiania, Ils racontèrent, ce qu'on' savait déjà, que le « Kaiser W'il-lieim der Grosse », après avoir stoppé" quelque temps, avait repris sa joute, sans avoir pu découvrir les passagers, tant la nuit était noine. Quoi die plus terrible que ces draines de la mer, et combien de'barques de'pêcheurs, dont 011 n'a plus entendu parler, ont été ainsi renversées par .de rapides steamers, qui ont continué leur route, sans que personne se s' it douté de la catastrophe survenue.Le naufrage de Venise, en partie par ses causes si extraordinaires, en partie aussi parce que plusieurs Berlinois furent comptés-parmi les victimes, a produit une grande émotion ici. On craignait que le passage du Kaiser 11e coïncidât a'voc les funérailles et l'ambassadeur d'Allemagne à Rome se rendit à Venise, tant pour féliciter l'équipage du ci HohenzoTlern » de la part qu'il avait prise au sauvetage, que — dit-on — pour s'assurer que toute trace de la catastrophe aurait disparu . quand Guillaume Il arriverait dans la ville. Les tempêtes qui ont régné sur les deiux hémisphères pendant ces semaines dernières ont causé pas mal d'accidents. Je n'ai pas été-peu .surpris d'apprendre qu'en route, 1' ci Imperator » avait perdu quatre bateaux de sauvetage et une pani • de la décoration de sa proue. 11 est vrai que te'rapport,du .capitaine.ajoutait que le navire s'était- si bien comporté, que les passagers s'étaient .à peine aperçu du mauvais état de la mer... Hem! Ce soir, mes regards ont été par hasard I arrêtés par une . photographie publie > par Je « niuistràted I.ondon News » représentant le bateau de la « Hajpag ». La notice placée au bas ine surprit et me força à lire un article do dix lignes qui est én flagrante contradiction avec le rapport oiïioiel de la compagnie. Le journal anglais prétend, d'après une correspondance privée, que 1' « Imperator » aurait très mal tenu la lame. 11 a roulé, est-il dit, et il pencha tellement à ; un moment que les vagues emportèrent les quatre embarcations et une partie du motif décorant l'avant. ll.ya là deux manières tellement différentes de présenter Tes ■ faits, que l'on ne serait pas fâché de savoir qui a raison. Je fais la part du feu. Je pense bien que les Anglais, qui eurent à subir pas mal de critiques lors do la catastrophe du « Titanic», me sont pas' fâeliés de prendre une revanche.,Mais que concluent ceux qui ont l'expérience de la mer? Ceux qui ont subi de ces 'tempêtes terribfes où, pendant plusieurs journées, 1? navire est le jouet, des vagues qui le secouent comme une coquille de noix; ceux qui ont reçu sur le pont de ces énormes paquets de mer qui semblent tout ensevelir sous leur masse fOrmidaHe? »* ■» Les questions (le navigation restent tou-jours au premier plan, en Allemagne. Il n'y a pas que la navigation maritime qui intéresse, le trafic fluvial n'est pas pris en moindre considération. Ce dernier est l'instrument qui fait la richesse des ports de inc..!'. C'est pourquoi on n'hésite pas à entreprendre des travaux considérables comme l'élargissement du canal i*ï Ifieï, par exempte, que les ingénieurs ont mené à bien, ou encore, dans un autre ordre d'idées, comme le canal de Berlin à Sbetitin, dont on vient d'éprouver les écluses. Un des rêves des. Allemands, c'est de voir le sud de leur - pays posséder un débouché direct sur la mer ■ du Nord. <r Le Rhin allemand i> qu'est-ce, jusqu'à présent? Un tronçon de fleuve, qui ne commence ni ne finit. Ce sont les bouches du Rhin qu'il faudrait posséder ! Le 11 l.okal Aiizeiger » publie sous 16 titre : « Le roi Louis de Bavière et les bouches diu Rhin allemandes », une noie qui lui est envoyée de Munich. A la suite de l'assemblée1 générale do la Société bavaroise des canaux, le Dr. Goppins, de Berlin, fit unie conférence1 sur « Une Aspiration nationale : les bouche? du Rhin allemandes ». La réynion était honorée de la présence du roi' de Bavière, accompagné de son adjudant, le baron von Perlai). De nombreuses notabilités se pressaient dans la salle. ■ (i Les explications intéressantes du conférencier, qui, après avoir exposé l'historique de la question, fit un rapport sur l'état actuel des efforts faits pour obtenir la germanisation des bouches du Rhin, recueillirent les bravos unanimes de l'assistance.» Après 1a conférence, qui avait été agrémentée de projections, le roi Louis eut, un long entretien particulier avec le Dr. Cop-P'iins.. 11 se fit expliquer, lo projet en détail e t'exprima au conférencier sa vive sympathie pour la réalisation de ce but national d'une si grande importance. » C'est tout ce que rapporte le « Lokal An-zeiger ». C'est, déjà quelque ohose. Il serait peut-être curieux do savoir ce que le Dr. Coppins entend par la germanisation des bouches du Rhin. A-ce que je sache, elles ne sont pas à prendre, à moins .que de remanier légèrement la carte d'Europe. Mais c'est justement çe dont se-défendent et le gouvernement de* Berlin et les hommes politiques de tous les partis, — du moins ici. Les cercles politiques bavarois, le roi de Bavière lui-même, seraient-ils d'un autre avis? A.-R. R.

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