L'indépendance belge

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26 januari 1914
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s.n. 1914, 26 Januari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 04 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/tt4fn11w4t/
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iO Gentimesl e=ueiQus rr «■ paris "* 1* 85' ANNÉE Lundi 26 janvier 1914 ADMINISTRATION ET RÉDACTION rue des Sables, Bruxelles BUREAUX PARISIENS ; 11, place de la Boufsr ABONNEMENTS: ÉDITION QUOTIDIENNE BELGIQUE. Un an 20 fr. S mis, 10 ir. 3 mois, S (r. i'JX£K8GURGl3r.-Dj 28 fr. » 5 fr. « jfr. tTRASSER » 40 Ir. * 22 fr. » i2fr, EDITION HEBDOMADAIRE >lnUrc2iional* et d'Outn-miri 10 PAGES, PARAISSANT LS MERCREDI Un a» . i'ranca Kl franc» L'INDÉPENDANCE X» H S Lundi 26 janvier 1914 Les annonces sont reçues! A BRUXELLES : ans bureaux tiu jou' aai. A PARIS : il, place de la Bourse, A LONDRES ; ciiez MM. John-F. Jones & C°3 n° Snow Bill, E. G.; à f Agence flavas, n° liS* Cheapside E. C.; et chez Neyroud & Fils, LUL Hos 14-18, Queen Victoria Street, et T. B. Brownc^ Ltd. n° 463, Queen Victoria Street. V AMSTERDAM : chez ÎS'ijgh & Van Ditmar, Rokin, 2» i% ROTTERDAM : même firme, Wynhaven, 113. ALLEMAGNE, EN AUTRlGHE-BONGRiE et E& SUISSE, aux Agences de ia Maison RudoK Moss^ ÏV ITALIE : chez MM. Haasenstein & Yogler, ù iliiws, Turin et Rome. ,*4îïirnr vad r- . 'f< n n _ «• j _» , r>. . _r. ■SSÛlS ÏXOTIŒXS R*BL JÛUS* ~ SIS PAGES Belge BOSSEaVAUOS ï'tT! [£ pBDSESa ' Édition du soir Aujourd'hui : Hevue politique. L'HELLENISME, par Roland Do Marès. Le litige gréco-turc. — La question des lies et- la frontière d'Albanie. — L'accord des puissances — Optimisme autrichien. — Impression do détente à Constantinople. — La note des puissances. En Angleterre. — La grève des charbon- niers. — Incidents. En Turquie. — Les réformes en Anatolie. Lettre du Nord. L'Allemagne de 1888 à 1913. En France. — Le congrès socialiste. — Réunion préliminaire. — Agent diplomatique assassiné. En Belgique. — Le gâchis. Le développement du fonctionnarisme. Pis VI- et Napoléon Ier. — De Savone à PoTitairv bleau (1814-1820). Œuvres de jeunesse de deux académiciens, le général Lyautey et M. Raymond Poin-caré.La bibliothèque Spoelberch de Lovenjoul. Entre l'Olympe et le Taygète, A la Salle Giroux. — L'exposition Willem Pàerels. Revue des Revues. Vient de paraître. Chronique mondaine. Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondant?.Bulletin hebdomadaire de la bourse de Bruxelles. (C" page). Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre B sont colles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies do ia lettre (I sont celles qui om paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le ma'.in. BRUXELLES 25 janvier L'Hellénisme Les visites que M. Venizelos, président du conseil des ministres de Grèce, fait actuellement dans les grandes capitales-et les efforts qu'il déploie pour obtenir dans les différentes questions qui se posent encore dans l'Orient européen des solutions favorable", aux intérêts de l'Hellénisme ramènent vivement l'attention sur la situation spéciale dans laquelle se trouve le peuple grec au lendemain du remaniement de la carte des Balkans. Chose étrange, alors que dans toute l'Europe les sympathies de l'opinion publique, surtout celle des élites, vont à la Grèce, les gouvernements dirigeants ne font rien, ou presque rien, pour favoriser le développement de la puissance, hellénique. La Turquie, la Bulgarie, la Roumanie et la Serbie ont, trouvé aux heures critiques l'appui sans réserve, de certains éléments européens. Leurs revendications touchant à des intérêts vitaux ont été soutenues avec une fermeté qui ne se démentait pas même devant la menace d'un conflit. Pour la Grèce, la France, et l'Angleterre seules ont élevé la voix en sa faveur à la. Conférence des ambassadeurs et encore n'ont-elle pas hésité, par souci du maintien de l'entente europ' nne, à l'aire dés concessions importantes dans dés questions essentielles, comme celle des îles et celle des frontières albanaises, quand d'autres puissances, notamment l'Italie et l'Autriche, ont poursuivi systématiquement l'humiliation de la Grèce. D'oii vient cette contradiction évidente entre les sympathies générales de l'opinion européenne et l'indifférence relative des gouvernements' européens en ce qui-concerne >a cause <'• l'Hellénisme ? Quelles sont les raisons par lesquelles s'explique cette opposition entre le sentiment public et l'action diplomatique ? C'est que le sentiment public s'inspire uniquement, et généreusement de., considérations générales qui se. dégagent, fortement de l'histoire même cl r.^'re'civilisation, tandis que 1'aè.tion diplomatique est commandée .surtout par des intérêts particuliers et par des combinaisons du moment. Le prodigieux révei' du peuple grec; l'élatL merveilleux par lequel s'atteste le renouveau d'une race dont on croyait tes énergies irrémédiablement usées; ce retour de grandeur, après des milliers d'années de servitude et de déchéance, c'est là un fait unique dans l'histoire et qui doit impressionner fortement les esprits cultivés. On a beau prétendre ;ue cette impression est surtout d'ordre sentimental: qu'elle est produite par la formation littéraire de l'esprit moderne encore tout imprégné du génie anç en: qu'à analyser froidement les chose? on ne pourrait la justifier, cette impression, les Grecs d'aujourd'hui étant aussi différents des Grecs anciens que le sont les Slaves ou les. Germains, il n'en est pas moins vrai que cette impression est si profonde que toute l'Europe intellectuelle est irrésistiblement attirée vers la cause de l'Hellénisme. A >k vinçrt-dix ans de distance, c'est le même frisson devant le même espoir renaissant, les luîtes pour «la plus grande Grèce» nous inspirent les mêmes enthousiasmes que les luttes pour l'indépendance rie la Grèce inspirèrent aux romantiques. C'est, qu'il v a des mots dent- le temps ft'ase m 1» ejestige; ç'est iitt'H j a des, idées qui ne meurent pas; c'est qu'il.y a des souvenirs que les siècles ne peuvent ellacer et dont i'humamte en marche il travers les âges reste obsédée. Tout le prestige, toute la puissance de l'Hellénisme est là. Notre civilisation notre conscience, notre culture; la douceur de penser; la volonté de tracer notre vie selon l'espoir intime de tout notre être; le don de sagesse et le don de clémence, c'est à ce peuple de héros et de dieux que nous les devons. C'est l'anneau solide auquel s'attache la grande chaîne qui se prolonge jusqu'au monde moderne et à laquelle chaque âge, cha- I que race, chaque peuple a ajouté un ! maillon aux heures de triomphe. Les hordes barbares ont eu beau venir et vaincre; le génie £rec les a pénétrées, policées, affinées. Comment l'Europe moderne pourrait-elle oub';er tout ce qu'elle doit à l'initiatrice de toute beauté et de toute grandeur ? Le passé ne peut renaître et l'histoire ne se recommence pas, mais c'est un devoir de ne pas oublier ce que l'on doit au passé. Les idées revivent dans le- idées comme les ' immes, d_ génération en génération, revivent dans les hommes et, comme ceux-ci, elles se transforment, s'adaptent aux besoins nouveaux de la vie, se plient au caractère de l'époque. Les Hellènes de nos jours ne peuvent pas plus, être semblables aux Grecs du temps do Solon, de Platon et de.Socrate que les Italiens de 1814 ne peuvent être semblables aux Romains du temps des Césars. L'histoire a passé sur eux comme sur les autres peuples : il y;eut les défaites, les ruines, les massacres, les révoltes étouffées dans le sang, les siècles d'asservissement: il y eut les croisements modifiant profondément la valeur des éléments premiers de la nature grecque, la transformant, épuisant certaines énergies et en créant de nouvelles— mais l'âme de la race a survécu à tout cela, et ce qui le prouve, o'est que • le peuple grec a su maintenir intact son senti-, ment national, c'est qu'en Asie-Mineure, dans les îles, en Macédoine comme dans le Péloponèse il a su rester foncièrement grec et affirmer, à l'heure propice, sa volonté de redevenir maître de ses destinées. Dès lors, en dehors même de ce que le sentimentalisme peut inspirer de gratitude pour ce que la civilisation européenne doit à l'Hïllénisme, n'est-il pas juste que l'on favoriso les efforts pour * se reconstituer dan,3 son ensemble de cette nation qui a prouvé qu'elle rst digne de vivre libre, qu'elle est supérieure'en civilisation et en maturité politique à cette puissance turque à laquelle on veut que les millions de Grecs restent assujettis ? La reconstitution de la «gro-de Gré. oe » et l'union à la mère-patrie de toutes les régions où des populations grecques sont prépondérantes, cela est inévitable dans un avenir plus ou moins prochain. On ne va pas contre le courant naturel des choses qui a finalement raison de tous les obstacles que les combinaisons politiques dressent pour l'endiguer. De même que la Crète a fait retour à la Grèce, de même toutes les îles de la mer Egée, sans en excepter le Dodécanèse, lui feront retour; de même la Grèce retrouvera les régions qu'on prétend lui enlever en Epire pour les donner à l'Albanie, car l'influence " grecque, que la violence turque n'a pu briser, se développera de plus en plus dans l'Albanie du sud et y absorbera méthodiquement l'élément albanais. Ne serait-il pas logique, dans ces conditions, et en présence des leçons si claires qui se dégagent de l'histoire d'hier, que l'Europe hâte dans la mesure du possible la reconstitution de la puissance hellénique sur des bases définitives, au lieu de s'attarder à des combinaisons qui ne peuvent être qu'éphémères, qu'il faudra remanier de dix en dix années jusqu'à ce qu'on en arrive, d'étape en étape, à la solution définitive ? Quand, au cours do la dernière guerre, on vit'la Turquie vaineue, réduite à la totale impuissance et Constantinople menacée, on put croire que l'heure des solutions définitives était venue. Alors certaines puissances s'acharnèrent à fausser !es conclusions de cette grande lutte. °ongeait-on sérieusement à sauver la Turquie d'un désastre irrémédiable ? Agissait-on réellement par cette idée que le maintien d'une puissance turque forte est nécessaire à l'équilibre européen ? Nullement. Cela put être affirmé dans des discours officiels, mais cela ne correspondait certainement à aucuns réalité, la 'échéance ottomane étant irrémédiable L la Turquie, en tout état de cause, ne pouvant plus exister qu'en tant qu puissance asiatique. Mais le bouleversement de l'Europe orientale s'est produit avant que certaines nations lirij-eantes fussent en mesure d'en tirer profit, et ces nations-là, mues par une pensée égoïste, ont voulu se réserver de- moyens d'agir pour l'avenir. Elles trouvent leur compte au maintien en Europe et dans les îles d'une Turquie faible sur laquelle elles auront pri dans toutes les circonstances, comme elles trouvent leur compte dans la création d'une Albanie factice, incapable de vivre par ses propres moyens, qui n'agira, qui n'existera que par la volonté de l'Italie et de l'Autriche. Les nations balkaniques, malgré leur héroïsme, sont dépouillées au profit de certaines grandes puissances qui affectent de vouloir protéger les Turcs vaincus. C'est pour la sauvegarde de leurs propres intérêts, en opposition formelle avec l'intérêt des nations balkaniques et de l'intérêt, général de l'Europe, qu'elles ont permis, malgré la narole solen nellement donnée, que la Threce et An drinople soient repris à la Bulgarie; j&aition que la Serbie soit chassée du littoral de l'Adriatioue, que la Grèce soit dépouillée en Epire, que l'Italie empêchât les Grecs d'occuper les îles du sud de la mer Egée. C'est pour la sauvegarde des mêmes intérêts égoïstes — et inavouables — qu'elle permettrait peut'être demain à la Turquie réarmée par la finance européenne de faire encore la guerre à la Grèce pour lui reprendre Chio et Mitylène, où des générations et des générations d'Hellènes ont gémi sous le joug ottoman et ont acheté par des flots de sang le droit d'être libres... M. Venizelos, dont le génie politique a tant contribué au prodigieux réveil de la Grèce, réussira peut-être à obtenir des grandes puissances un peu plus de justice pour son pays, mais les temps héroïques de l'Hellénisme ne sont pas révolus. Les Hellènes ne sont pas au bout de leurs épreuves, de leurs efforts et de leurs peines, ils ont entamé une grande tâche et leurs premières victoires leur font un devoir de consacrer toute leur énergie à la mener à bonne fin. C'est en eux-mêmes qu'ils doivent trouver les forces qui leur assureront le triomphe, car à trop compter sur l'Europe ils s'exposeraient à do graves déceptions. L'Europe ne combat plus pour des idées et même quand un grand souvenir, comme celui de l'Hellénisme, l'émeut jusqu';N l'âme, ceux qui parlent en son nom ne veulent connaître que des intérêts immédiats et escomptent les profits que peut donner le sang des héros! ROLAND DE MARÈS. !e litigeJurco-grec La question des îles et !a frontière albanaise Accord des puissances Vienne, samedi, 24 janvier. Les nouvelles de9 Balkans permettent de croire qu'une certaine détente s'esf produite-depuis la tentative d'Izzet pacha en Albanie. Dans'les cercles bien informés de Vienne,' sans afficher d'optimisme, on constate que la situation est loin de présenter ja gravité- qu'on lut prête dah.r certains milieux. On semble espérer ici que la dêrf.is' sio'n d'Isinàïl Kemai bey sera bientôt suivie de celle d'Essa pacha comme président du Sénat du eenlra-Albanie. Quoique l'attitude future de ce: dernier. soit entourée de mystère, on n'a aucune raison de croire qu'il nourrit de noirs desseins vis-à-vis de i'Aibanie .Son activité dan3 le centre de l'Albanie n'eut jamais l'ampleur qu'on lui prêta Elbassan notamment ne tomba jamais en son pouvoir et Essad pacha est actuellement à. Tirana, sa résidence, où ù mainte reprise, en public, il confessa son loyalisme envers le prince de •Wied. Il - est prqbabie qu'il cherche à se créer une situation très forte afin de jouer un rôle politi que important dans le nouvel Etat. Rien, assure-t-on dans les cercles bien -informés, ne permet do supposer qu'Essad paclia attend l'arrivée du prince de Wied pour organiser la résistance, puisque aucun candidat ne subsiste, en face du prince. L'intérêt d'Essad pacha, comme de la population albanaise entière, est de commencer sans retard l'œuvre d'organisation. La question des lies semble plus dangereuse pour l'Europe que celle de l'Albanie. Cependant dans les cercles informés de Vienne on estime qu'ane solution pacifique sera bientôt trouvée. Le danger, en tout cas, n'est pas immédiat, mais il.aurait pu l'être si la tentative d'Izzet pacha avait réussi Les- milieux diplomatiques partagent la même opinion. La grande difficulté résidait non pas dans le règlement du litige gréco-turc, mais dans l'établissement de l'accord entre les puissances. Aujourd'hui cet accord est obtenu et les puissances sont formellement décidées à faire de la question des îles une question intéressant la Triple-Entente et la Triple-Allian-ce. On semble croire que la Turquie n'osera pas s'opposer ouvertement aux décisions de l'Europe D'ailleurs, jusqu'au moment où -la Turaïute pourrait être prête à tenter un coup de main il se passerait un certain temps, qui'permettra d'opérer des pressions décisives. M. Venizelos est attendu à Vienne à une date, qui n'est pas encore fixée. Dans -les milieux informés on assure que le cabinet de Vienne accueillera et discu tera les propositions de la Grèce avec toute la bienveillance désirable. De la demi-réserve observée par les cercles autorisés de Vienne, on peut conclure que presqu< sûrement les cabinets do Vienne et de Rome ne s'opposeront pas à une rectification de frontières en Epire. Cette rectification sera faite en retour de l'assurance donnée par M. Venizelos que l'évacuation de l'Albanie par les Grecs s'accomplira sans provoquer de troubles. L'impression à Constantinoplo Constantinople, samedi, 24 janvier. On constate dans '. < milieux officiels ottomans un changement ' sensible de l'opinion dans.la question des lies. Sans abandonner Chio et Mitylène il un Etat étranger, on espère trouver un terrain d'entente, surtout si la Grèce se montre conciliante et si le nouveau ministre de Grèce, comme on l'affirme, a reçu des instructions pour discuter les principes administratifs sauvegardai le-s intérêts des divers éléments et basés sur l'autonomie de ces îles sous la suzeraineté du Sultan. (a) La note des puissances Londres, samedi, 24 janvier. Répondant à la dernière note des puissances, le gouvernement britannique pro- ose que toutes les puissances intéressées , ommuniquent simultanément à Athènes au soir ——— et à Constantinople les décisions déjà prises au sujet de la frontière d'Epire, du retrait des trouipes grecques et du statut futur des îles de la mer Egée. La seule question qui se pose maintenant est de savoir •dans quels termes exactement on rédigera la communication à faire à !a Grèce et à la Turquie. On assure qu'il est également fait allusion ù une légère modification à .la frontière gréco-albanaise proposée par AI. Venizelos. (a) IBS Nouvelles de l'Étranger ALLEMAGNE — On mande de Schweri-n, le 24 ; A la place du ministre d'Etat comte Bas-sewitz-Levetzon et du conseiller d'Etat de Pressetin, qui se retireront le 1" avril, le conseiller d'Etat Langleld a été nommé président du conseil, ministre des affaires étrangères, conseiller do la maison grand-diicâle et ministre de la justice; le conseiller directeur ministéi-ei M. de Blucher, ministre des financés, et le grand bailli baron- de Moereimbi ministre de l'intérieur. ■— L'officieuse « Norddeutsche Allgemei-ne Zeitung » cherche à expliquer l'absence des membres du gouvernement à la séance d'hier matin au Reichstag. I .e gouvernement n'a fait que se conformer aux usages; usages déjà mis en vigueur par le prince de Bismarck- Une participation du gouvernement n'aurait avancé à rien. Une délibération du pouvoir législatif ne peut avoir lieu sur des questions touchant au changement des prescriptions militaires. Ile « Morgen Post » commentant le vote du Reiclistag décidant de s'ajourner à mercredi prochain dit : Le Parlement a relevé le.gant que le militarisme lui a jeté. Il a montré par ce geste qu'il en avait assez d'être considéré comme une machine à parler et à voter. Il a montré qu'il pouvait agir. (a) ANGLETERRE LA GRÈVE DES CHARBONNIERS Londres, samedi, zi janvier. La situation de la grève des charbonniers est toujours la même. On a réussi à livrer ce. matin 700 tonnes de charbon aux hôpitaux et à plusieurs autres étaljlisse-ftients. Les étiKiiatits en médecine et les' soidats ont chargé les wagons destinés aux hôpitaux et aux casernes. Les employés, des grands hôtels sont venus également procéder au chargement de leurs voitures. 'La vue de leur livrée brodée d'or a vivement amusé les curieux. Les grévistes se tiennent groupés .autour des travailleurs de fortune et assistent paisiblement à leurs efforts. Aucun désordre ne s'est produit. (c) Londres, samedi, 24 janvier. La grève des porteurs de charbon et camionneurs continue bien que trois importantes maisons de charbon aient accordé aux syndiqués ce qu'ils demandaient. I.es grévistes exigent que toutes les associations de patrons marchands de charbon acceptent leurs conditions. En attendant le froid augmente et le transport du charbon se fait sous la protection de la police, (a) Meurtre d'un jaune Dublin, samedi, 24 janvier. Des ouvriers syndiqués ont attaqué un ouvrier non syndiqué et lui ont fracturé le crâne. L'ouvrier est mourant, (a) Lock-out Londres, samedi, 24 janvier. Le louçk-out déclaré par les constructeurs de Londres a commencé à midi. 5,000 ouvriers ont quitté les bâtiments en construction emportant leurs outils. Le nombre des chômeurs ne sera connu que lunch. (c) Dans l'Afrique du Sud Pretoria, samedi, 24 janvier. La censure et les autres restrictions qui avaient été. établies par suite de la grève ont été supprimées à Prétoria. (c) Scandale militaire L'affaire des cantines militaires a été reprise devant le tribunal de Bowstreet, I^e procureur a annoncé que des mandats de comparution avaient été lancés contre de nouveaux accusés dont un colonel, nommé Whittaker, qui commandait autrefois le deuxième régiment d'infanterie légère du Yarkshire. Le procureur a donné lecture d'une lettre indiquant des paiements faits par une maison d'alimentation au colonel. 11 a déclaré que son .intention était de citer des témoins qui démontreraient que le codonel, au moment où son régiment se rendit à Sheffield, a conclu des contrats favorisant oette maison d'une façon anormale. Il a ajouté que ce sont les chefs qui ont obligé leurs subordonnés à corrompre des hommes de valeur et à vendre leur honneur pour de l'argent. Les deux plus coupables à. cet égard, dit le procureur, sont l'ancien chef du département militaire sur le territoire duquel se trouvait cette maison d'alimentation, M. Minto, et le directeur de la maison, M. Cansfield. (a) AUTRICHE-HONGRic — On mande de Budapestli : L'affaire d'honneur Tisza-Dizy est désormais réglée, le président du conseil ayant déclaré qu'il avait simplement fait une critique générale et que ce serait un regret pour lui si M. Dizy se sentait personnellement atteint.(a) BULGARIE — A la suite des démarches du gouvernement bulgare, le gouvernement grec a fait évacuer les églises de Saint-Cyrille et de Sainte-Méthode et une école attenante que les Grecs avaient occupées récemment. 11 a promis, en outre, d'évacuer le bâtiment du consulat général de Bulgarie ù SalonKjijÇj (a) CHILI — On mande de Santiago du Chili : Dans le projet général de reconstruction de la ville de Valparaiso après le tremblement de terre de 190G, le gouvernement prévoit l'élargissement, le pavage, l'assainissement des rues et d'autres travaux divers pour une somme de 59;190a899 francs, (a) ESPAGNE Les arèves Cerbère, samedi, 24 janvier. On mande de Barcelone que la grève des charpentiers s'étend et affecte 251 ateliers. Deux arrestations ont été opérées pour entrave à la liberté du travail (a) — Le roi a conféré la Toison d'or au duc de Vendôme. (a) ETATS-UNIS — Le Sénat, a adopté, par 46 voix, contre 1G, le projet de loi sait les chemins de fer de l'Alaska, projet qui autorise le président Wilson à acheter ou à construire 1,600 kilomètres • de chemins de 1er dans I l'Alaska. Les. frais de construction ne devront pas dépasser quarante millions de dollars. (a) HAÏTI Mouvement, insurrectionnel New-York, samedi, 24 janvier. Une dépêche du Cap Haïtien annonce qu'une insurrection générale a éclaté aux Gonaïves. Le mouvement serait dirigé par Zamor, ancien gouverneur du département et ancien ministre de la guerre. (c) Intervention des tàats-Unis New- i om, samedi, 24 juiivier. Le correspondant de la « Tribune » ù Washington dit que, les Etats-Unis prendront promptement des mesures pour arrêter les révolutions à llaïti. Le cuirassé ci Montana « a reçu. i'oi-ure de se rendre sur les lieux. Si l'insurrection continue, le gouvernement, d'Haïti sera forcé de suspendre le paiement de l'intérêt de certaines obligations de chemins de fer arrivant l échéance le lor février. Le correspondant de la « Tribune » prévoit que dans ces conditions lé département d'Etat lera an-i noncer que l'administration relusera de reconnaître les rebelles, même au cas où n parviendraient à renverser le gouvernement. Une commission américaine sera en voyée pour régler les affaires d'Etat et organiser les élections. > (c) ITALIE La santé au Pape RoMè,. saineui, '24 janvier. . Selon la « Tribuna », dans les milieux du Vatican, on se montre ouvertement préoccupé au sujet de la santé du pape. Des, bruits divers', sont répandus. On dit notamment que le pape aurait quelquefois besoin d'injections excitantes pour tenir ses réceptions. En conséquence on exprime le désir que le Consistoire pour la nomination des nouveaux cardinaux ne soit pas trop retardé. Le «Giornaie d'Italiau déclare que l'état du pape n'a pas empiré. Pie X a sensiblement maigri pendant l'hiver. Ses yeux paraissent agrandis et plus luisants. Tout fait croire qu'il souffrait d'une fièvre chronique. Toutefois les audiences privées et publiques que. Pie X donne continuellement sont de nature à démontrer que ces bruits inquiétants sont dépourvus de fondement. (a) MEXIQUE Les rebelles massacrent des femmes Mexico, samedi, 24 janvier. D'après les récits de quelques réfugiés arrivés aujourd'hui, les rebelles ont massacré dernièretnent une centaine de femmes et enfants et 150 soldats fédéraux près de San Lùiz de Potosi. (a) ROUMANIE Dissolution au Parlement Bukarest, samedi, 24 janvier. Le président du conseil a donné aujourd'hui lecture au Sénat du décret dissolvant le Parlement. Les élections sont fixées au 2S février. Le nouveau Parlement se réunira le 6 mars. (c) RUSSIE . Manifestations ouvrières On nous mande de St-Pétersbourg,21 janvier: Une certaine agitation a régné en ville à l'occasion du 9 janvier, anniversaire du jour où l'armée a tiré sur le peuple.Toutes les usines ont fait grève, on évalue e nombre des grévistes à 135,0oû environ. Des tentatives de former des cortèges avec drapeau i;ouge et chants révolutionnaires ont eu lieu en différents points de la ville. Les manifestants ont été rapidement dispersés par la police, qui a fait usage du fouet — nagaïka — près de la cathédrale de Kazan. Dans les nuits du 7 au 8 et du 8.au 9 janvier, des arrestations ont été opérées et les journaux enregistrent l'incarcération de nombreux étudiants et étudiantes appartenant au parti social-révolutionnaire. Des proclamations ainsi que des drapeaux rouges ont été saisis en grand nombre. TURQUIE Départ du ministre de Bulgarie Constantinople, samedi, 24 janvier. M. Tontcheff, ministre de. Bulgarie à Constantinople, est parti hier soir, pour Sofia, sur l'ordre de son gouvernement. (e) Les réformes en Anatolie Constantinople, samedi, 24 janvier. On déclare dans les sphères diplomatiques russes que les négociations relatives aux réformes en Anatolie orientale subissent un temps, d'arrêt, la Russie continuant à réclamer une égale représentation des musulmans et dos clirétiens dans les conseils généraux des trois vilayets de l'A-musul man reubvoc.à ablesn ismTCstasj-natolie orientale, tandis que la Porte n'admet l'égalité des deux éléments que dans les vilaj-ets de Van et de Bitlis» (c) é LETTRE DU NORD {De noire curi es[juncLant.) La prolongation de la crise économique. -- Les forteresses du Nord. — Le cas d© l'abbé Lemire. LiLLE, janvier. Jamais on n'a aulant parlé affaires et finances dans le Nord ,qu en cette période de crise. C'est qu'on ne parle oe ces choses que dans la mesure où elles se présentent sous un jour ctéiavorable. Les peuples heureux n'ont, pas a'hipto're... La nôtre n'est pas gaie,du moins pour le temps présent. Dans le même temps que languit l'industrie textile, que s';fié-mie la métallurgie, que gémit lc-ccmmer-ce, que lesT mines de charbon voient leurs charges s'accroître et leurs sources de bénéfices diminuer, les pêcheurs eux-mêmes sont l'objet d'une crise spéciale. Les ports du Nord et du Pas-de-Calais, tout comme ceux de Normandie et de Bretagne arment pour l'a pêche du hareng. Boulogne s'est, placé par la perfection du matériel et l'emploi navires à vapeur ou à moteur à la tête de cette profitable industrie- h?renguière. Or, voici que les bancs de harengs attendus ne se montrent- pas, dévorés qu'ils sont, parait-il, par les chiens de mer... C'est la gêne pour beaucoup d'armateurs et de • pêcheurs, la ruihtu.pour certains. C'est enfin pour toute fa population du Nord la disparition d'un poisson qui constituait un des meilleurs éléments do vie bon marché (encore que son prix se triplât ordinairement on passant des filets du pêcheur aux mains de la ménagère). Petit détail sinistre après tant d'autres ! Dans les milieux textiles n no signale aucune amélioration. Même des 1 ruits fâcheux circulent sur la situation de la filature et du tissage de laine de Rou-baix. Un fait indéniable en tous cas, c'est la diminution croissante de l'importation des laines d'Espagne. La Chambre de Commerce de Roubaix s'est vivement préoccupée dé ce phénomène économique-. Il-n'y a pas très longtemps, en effet; ces laines arrivèrent'"à Roiibaix-Tôûrcoing pmr être peignées et réexpédiées de là en Allemagne et on Belgique. Selon les industriels roiibaî-siens, ces laines échappent à l'industrie française et au trafic des chemins de fer français, en . raison des frais élevés de transport pour Roubaix. Mille kilos de laine expédiés de Barcelone vers cette ville par voie de fer pu'ent soixante francs. Ils ne paient que trente-trois francs pour Anvers. La Chambre de Commerce de ltoubaix vient, en conséquence, de demander aux compagnies de chemins de fer et de navigation intéressées de youloir bien étudier une re-vis'on de leurs tarifs en vue de concurrencer avantageusement la ligne Barcelone-Anvers.* *. * Une industrie septentrionale qui pa» raissait devoir se relever de sa longue torpeur était celle des tulles dont' les crçux centres principaux sont Calais et Caudry. A Calais on escomptait vivement la reprise qui se manifeste ordinairement. en décembre, mais la seconde quinzaine du mois a été franchement mauvaise pour la plupart des fabricants. Un petit nombre ont reçu clc grosses commandes, mais livrables à si bref dé-Ini que les ordres ont été finalement annulés pour cause de retard. L'Amérique, sur laquelle on fondait de grands espoirs, n'a pour ainsi dire envové aucun ordre. En revanche, à Caudry, on a eu â enregistrer avec satisfaction una grande demande en séries chantilly en petites laizes soies et en voilettes. Les tulles unis ont été également très demandés, mais les tulles grecs demeurent toujours dans le calme le plus absolu. Les préoccupations balkaniques ne leur auront été favorables d'aucune -manière Dans-son ensemble,l'année 1913,mauvaise à Calais, a été meilleure à Caudrv, et sur cette dernière place on conçoit pour 1914 les plus grandes' espérances, janvier s'annonçant- déjà commo très pros* père. *** Nous avons exposé précédemment comment, en dehors de la réglementation défectueuse du. marclié de Lille, trop .esclave du « découvert », la situation fâcheuse, des charbonnages résultait, de la crise métallurgique qui résultait, elle-même de la crise économique générale. La situation des grandes forges et aciéries ne s'est malheureusement pas modifiée dans un sens favorable. La consommation semble convaincue.qu'elle obteindra dans un certain délai des conditions encore meilleures qu'à présent, et la pénurie, des affaires leur donne à penser, peut-être à tort, qu'ils n'ont pas à craindre de retard dans la livraison. 11 n'y a pas-lieu de croire que cette situation se prolongera longtemps .encore. On .annonce en eifet que les forges resserreraient sous peu les liens qui les unissent, en vue de relever leurs prix d'un commun accord et de limiter chacune leur part de production. ** * Un bruit se met actuellement en marche qui semble, par ses origines, mériter qu'on lui prête attention." Depuis que le démantèlement, de toutes les forteresses du Nord, sauf Maubeuge et Dunker-que, avait été arrêté en principe, bien des opinions diverses ont été émises,bien des vues échangées, et la conséquence de; tout ceci se manifesterait sous la forme d'un revirement complet du haut état-major .qui renoncerait notamment

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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