L'indépendance belge

1444 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1914, 13 Maart. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/dz02z13p44/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

B 85" ANNÉE Vendredi 13 mars 1914 administration et rédaction 17» rue «les liableé, ISruxeile» BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bcurs. abonnements : É1>1Ï10M QUOTIDIENNE BflGIÛUE. Un an 20 fr. 6 nais. 10 ir. 3 oioii, S fr. iUXEMBDIIIC(Gr.-BJ » 28 fr. » .5 fr. » ï fr. ETRUGER » 40 fr. » 22 fr. ■* 12 fil ÉDITION' HEBDOMADAIRE Inte/natisnalii et d'Outre-mirl lC t\GES, PARAISSANT LE MERCREDI Un au *-525 lrauc» Hix mois,,, 122 franc» L'INDÉPENDANCE itscis Émmoss bar jûca. — six pagks BELGE CùSSEiXAXZQS VJLEL IX J?RQGEjsS Vendredi 13 mars 1914 Les annonces sont reçues t A BRUXELLES : aux bureaux du jou'oai* À PARIS î il, place de la Bourse. A LONDRES ; chez MM. John-P. Jones & G>t nP Snow iiiil, E. G.*, à l'Agence Havas, n° i Cbeapside E. G.; ei chez Kevroud à Fils, LtiL B<n 14-18, Queen Victoria Street, et T. B. Browae^ Ltd. n° 103, Queen Victoria Street. K AMSTERDAM : chez Nijgh & Van Ditmar, ftokin, 2» & ROTTERDAM : même Ilrme, Wynhaven, 113« gN ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et É& SlîlSSE. aux Agences de la Maison Rudolf Mossc^ jH ITALIE : chez MM, Haasenstein & Vogler, à M>l»Tp Turin et Rome. t&liEAY-VOiili : T.B» Browne, Ltd, iy Eû£t42n<1 Streeig Aujourd'hui : Revue politique. En Bulgarie. — Rapport au roi sur le résultai des élections. — Convocation du Sobranié. En Italie. — Crise laborieuse. Eu Chine. — L'emprunt, des puissances. En Angleterre. — Discours pacifique de M. Asqijith. — La peur des suffragettes. En Russie. — A propos du centenaire de ia naissance du poète Chevtohenko, La Vit à Berlin. Notes d'une Parisienne. Eu France. — I.e budget de la guerre. En Belgique. — Au Congo. Chronique mondaine. Les Lettres et les Arts. La réforme téléphonique (5° page). Informations financières et industrielles.— Nouvelles diverses de nos correspondants. Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre C sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. BRUXELLES, 12 mars Revue Politique Le cabinet (iiolitti étant ol'llciellement démissionnaire en Italie, on examine depuis deux jours quelles sont les combinaisons ministérielles possibles. La situation est assez embrouillée car, à vrai dire, M. Giolitti apparaît comme le seul homme capable de grouper autour de lui une majorité solide. M. Giolitti s'en va sans que son prestige politique se trouve atteint; il s'en va sans avoir subi un échec à ia Chambre; il s'en va au lendemain d'une consultation du pays qui constitua un véritable triomphe pour lui. Les conditions de sa retraite l'appellent quelque peu celles de la retraite volontaire de M. Waldeck-Rous-seau en France. Sans doute, les ministres radicaux MM. Sacchi et Credaro sont obligés par le gTOupe radical de démissionne!', mais rien ne démontre que leur défection contraignait M. Giolitti à se retirer. Le président du conseil eut pu remanier sa combinaison et se présenter devant la Chambre avec la certitude d'être appuyé par la majorité. Il ne l'a pas voulu du moment que sa majorité de gauche ne subsistait pas telle qu'il l'avait établie, en groupant pour la réalisation d'une politique démocratique tous les éléments qui s'inspirent d'un sincère libéralisme. M. Giolitti conserve donc personnellement une situation très forte et c'est cela, peut-être, qui rend très difficile la solution de la crise. Que ce soit M. Son-nino ou M. Luzzatti qui prenne le pouvoir, il est certain que le nouveau président du conseil devra tenir compte, de l'influence personnelle de M. Giolitti, sans l'appui duquel aucun ministère ne pourra se maintenir. Or, on laisse entendre que M. Giolitti ne s'effacerait que pour quelque temps et qu'il favoriserait actuellement la formation d'un cabinet de droite afin de pouvoir, ensuite, rentrer plus facilement, en scène avec un cabinet de gauche dans lequel tous les éléments libéraux seraient représentés. M. Giolitti restant dans la coulisse, le nouveau cabinet n'aurait forcément qu'une existence précaire. Aussi M. Sonnino. s'il occupe le pouvoir, entendrait-il prendre des garanties contre une telle éventualité et voudrait-il obtenir du Roi la promesse de dissoudre les Chambres s'il se heurtait à de sérieuses difficultés. Il est douteux que le souverain s'engage à ce point de vue. vis-à-vis du nouveau président du conseil. En effet, il n'existe aucune crise politique au sein du parlement pouvant justifier une dissolution, puisque la majorité ne se trouve pas en opposition formelle avec le gouvernement, sur une question d'ordre national. Si M. Sonnino, qui paraît le plus indiqué pour prendre la succession de AL Giolitti, voit les choses sous cet angle, il est bien certain que la crise sera très laborieuse et il se pourrait même que par la force des choses ou doive en revenir immédiatement à une combinaison Giolitti. Le nouveau cabinet libéral, présidé par M. Bratiano, a réussi à faire aboutir assez rapidement le projet de revision de la Constitution. La Chambre s'est prononcée, en effet, pour la revision, malgré l'opposition des conservateurs et l'assurance que la Constituante pourra se réunir dès le mois de mai prochain. Cette révision de la Charte constitutionnelle se fera pour deux points essentiels qui, s'ils sont acquis, exerceront une influence considérable sur le développement politique et économique de la Roumanie. D'une part, il s'agit de procéder à une réforme électorale profonde. Actuellement, les 183 députés qui composent la Chambre sont élus par trois collèges électoraux de chaque dis-frict. Cette division des électeurs en collèges différents donne toujours une représentation factice. On veut donc supprimer les collèges existants pour unifier le corps électoral en un collège unique. D'autre part, on introduirait le système de la représentation des minorités, .qui existe .déjà dans d'autres p.ays bal kaniques, sous des formes diverses, notamment en Serbie et en Bulgarie. D'autre part, la revision est nécessaire pour permettre la réalisation d'une réforme agraire profonde. On sait que la question agraire est une de celles qui se pose de la façon la plus angoissante en Roumanie, le système de la grande propriété constituant, un obstacle à tout développement de la prospérité paysanne. On veut, tenter de rétablir une sorte d équilibre entre la grande et la petite propriété en autorisant le gouvernement, à vendre de la terre aux paysans et it exproprier, à leur profit, contre un juste dédommagement préalable et dans certaines conditions, les grandes propriétés. On cbnçoit que les conservateurs n'aiertt voulu entrer dans cette voie qu'à la condition qu'on leur donne des garanties au point de vue des modalités de l'expropriation, mais le gouvernement n'a pu admettre, bien entendu, que la Chambre discute ces modalités puisque ce sera l'œuvre de la Constituante de les fixer et que la Constituante ne peut être liée en rien par une décision du Parlement actuel. Ces deux grandes réformes doivent logiquement être réalisées dans un esprit" de conciliation, un esprit vraiment national, car c'est un intérêt national vital qui est en cause dans ia question agraire. On peut considérer que le cabinet Brat.iano est pénétré de la gravité de sa tâche dans cet ordre d'idées et qu'il l'accomplira en conscience, sans se laisser égarer par l'esprit de parti. Les puissances de la Triplice ont fait savoir à Athènes qu'elles consentaient aux rectifications de la frontière gréco-albanaise que la Grèce avait indiquées comme hautement, désirables dans sa réponse à la noie collective des puissances relative à l'Epire et aux îles. Il est assez curieux que la Triplice ait cru devoir communiquer isolément avec la Grèce à ce sujet, alors que la question est de la compétence de toutes les grandes puissances et que c'est, d'ailleurs, à toutes les grandes puissances que la note grecque était adressée. Quoi qu'il en soit, les rectifications de frontière envisagées sont de nature à consolider les relations entre la Grèce et l'Albanie, mais il importe encore et surtout que les Hellènes des régions de l'Epire annexées à l'Albanie obtiennent, des garanties au point die vue de leurs droits historiques, de leurs droits religieux et du développement de leur langue nationale. Le cabinet, d'Athènes ne. peut, manquer d'insister sur ces points et l'Albanie elle-même a tout intérêt à donner des garanties qui peuvent déterminer une sérieuse détente en Epire. Nouvelles de l'Étranger ALLEMAGNE Les mauvais traitements dans l'armée Berlin, mercredi, 11 mors. Les journaux annoncent que le conseil de guerre de Berlin a condamné hier en deuxième instance à trois mois die prison et à la dégradation le sergent Waske, pour mauvais traitements envers un soldat qu'il frappa à plusieurs reprises et qu'il oblige» de boire le contenu d'un crachoir. (a) Les chemins de fer africains Berlin, mercredi, 11 mars. Au Reialistag, la commission du budget des colonies a voté 5 millions de mark pour la construction, en Afrique occidentale du sud, d'un chemin de 1er qui doit partir d'ûtjiwaxongo pour aboutir à Okaha-kana, et mesurer 265 kilomètres. (c) ANGLETERRE Discours pacifique Londres, mercredi, 11 mars. Pariant au banquet annuel de l'Association des Chambres de commerce, M. As-quith a dit que tous les efforts diu gouvernement ont toujours tendu et tendent toujours au maintien de la paix si nécessaire au commerce,puis il a ajouté: «L'année prochaine nos vaisseaux passeront pair le canal die. Panama. Loin d'être, comme ils l'auraient été il y a un siècle, des émissaires de. destruction, ils eenant les messagers de notre inaltérable bonne volonté. L'ne guerre entre l'Angleterre et les Etats-Unis serait impossible. » (a) La peur des suffragettes Londres, mercredi, 11 mors. Le château de Windsor, le palais de Hampton-Gourt et les principaux musées de Londres ont fermé leurs portes au public jusqu'à nouvel ordre par crainte d'un attetttet suffragiste. (a) Le cas de M Bowskill Londres, mercredi, 11 mars. On annonce que M. Bowskill, missionnaire anglais arrêté récemment au Congo portugais, a été relâché, mais que le gouvernement portugais a décidé do ''.éféter M. Bowskill devant le conseil de guerre sous l'inculpation d'avoir fourni des munitions aux indigènes et de leur avoir permis de tirer sur les Portugais de l'établissement des missionnaires. La société des missionnaires a fait des représentations énergiques au ministre de3 affaires étrangères à Londres pour empêcher que M. Bowskill ne soit déféré devant le conseil de guerre. (c) CHAMBRE DES COMMUNES Bpondant à une question au sujet du corps expéditionnaire de l'Angleterre, le colonel Seeiy, ministre de la guerre, dit qu'il serait imprudent d'expliquer quel en serait l'emploi, à quels dangers il est destiné à face et où il irait en cas de nTUTBiunniiin JJllUlllOi guerre. Ces dangers sont au nombre de cinq. Je n'ai aucune autre indication i< donner dans cette enceinte, a ajouté le ministre. Qu'il me suffise de déclarer que le coites expéditionnaire serait prêt à partii le œs échéant. (a) — Le « Daily Mail » signale le bruit quf la Cour navale fera une enquête sur .des actes d'indiscipline commis par des chaut feras du croiseur « Zelandia », actuellement à Vigo. On dit/ que des chauffeurs se sont mi; en grève et demandent le relâchement ik leurs meneurs avant l'enquête. (a) ÂUTRICHE-HONGRiE Une croisière politique On mande 'o Pola à la u Zelt » : L'escadre austro-hon^ isc fera au commencement du mois d'avril une croisière de deux mois dans la Méditerranée. Elle touchera à Malte, Alexandrie, Smyrne et peut-être ô un port albanais. Cette escadre se composera de deux dreadnoughts du type Tegctt-hoff.Ce journal estime qu'il sera très profitable aux intérêt.^ de la monarchie en Orienl que le pavillon austro-hongrois flotte sur les navires lf plus puissants dans la Méditerranée orientale. (c) BULGARIE La Haute Cour Sofia, mercredi, U mars. Le général Savoff est arrivé de Paiiis aujourd'hui pour comparaître devant le Haute Couir. Calle-ei se réunira samedi, i.a; Rapport sur le résultat des élections Sofia, rrieriredi, 11 mars. On publie le communiqué officiel suivant Le président du conseil, M. Radoslavoff, a té reçu en audience prolongée aujourd'hui par le Roi, à qui il a présenté un rapport sur le résultat des élections législatives.Dans les milieux gouvernementaux, on considère ces résultats comme très satisfaisants et comme ayant une grande importance, la concentration libérale obtenant la majorité et pouvant seule gouverner, même sans entrer en combinaison avec les autres groupes parlementaires, à rencontre de oé qui arrive d'ordinaire soiis le ré-régime de la repré. Jitation proportionnelle, où les coalitions de gouvernement se for. i ment après les élections. Ici le groupe gouvernemental it une majorité assuré*;, même avant de se présenter devant la Chambre. Le Sobranié nouvellement' élu, sera convoqué dans la seconde moitié de mars en session extraordinaire. Il s'occupera seulement de la vérification des mandats, votera les budgets et la ratification des traités de paix av<-." !à Roumanie et la Turquie et éventuellement :'adoption de l'emprunt. Il se séparera ensuite pour se réunir h nouveau le 2$ septembre, conformément à la Constitution. U convient de relever à cette occasion que l'accomplissement des opérations électorales dans les nouveaux territoires avec toute la série des mesures administratives et autres imposées par le mécanisme complexe de la représentation proportionnelle est la meilleure preuve qu'une organisation administrative complète existe déjà dtins ces territoires. Aujourd'hui le président du conseil a adres la circulaire suivante aux organismes supérieurs de l'administration : « Je considère comme un devoir agréable de vous annoncer que, dans les élections qui ont eu lieu le 8 mars, dans un ordre complet et une tranquillité absolue, pour la constitué de la dix-septième assemblée nationale ordinaire, le cabinet a obtenu une majorité suffisante pour pouvoir gouverner le pays dans la paix et la tranquillité et dans la voie du progrés. » (a) CHINE L'emprunt des puissances Londres, mercredi, 11 mars. Au cours d'un interview, l'agent financier de la Chine à Londres a dit que la Chine est fort désireuse de conclure un-nouvel emprunt avec le groupe des cinq puissances, mais que les conditions doivent être raisonnables, car la Chine a amplement de quoi gager le nouvel emprunt. Les recettes de la gabelle seraient amplememl suffisantes pour cela. La Chiné devrai! avoir une certaine liberté pour l'établissement de ses tarifs de douane.. On oublie trop que la Chine est un Etat souverain et que les zones d'influence qu'on qualifie d'anglaise, de française, d'allemande, etc.. sont après tout en territoire chinois et qu'il serait contraire au principe de la porte ouverte que quelques puissances exerçassent un contrôle exclusif dans une partie quelconque de lo. Chine. (a) COLOMBIE Incident réglé Bogota, mercredi, 11 mars. On considéra comme sans fondement l'alarme qu'a donnée l'invasion du territoire colombien par des ingénieurs et des troupes vénézuéliennes. Le ministre d'Angleterre a dit au cliarg^ d'affaires de Colombie qu'effectivement !i y a des ingénieurs qui font des explorations pour découvrir des gisements pétrolifères et qu'ils se font escorter par dos fantassins armés pour se défendre contre les tribus sauvages. Cette explication 6te toute importance S h soi-disant invasion. L'alarme qu'elle a causée est calmée, (c ESPAGNE AU MAROC Le chemin de fer Fez-Tanger Madrid, mercredi, 11 mars. Le ministère des affaires étrangères c annoncé que le ,-isident espagnol au Marc: .signera incessamment les consentions con! il cm soir ———— c-! tes pour la construction du chemin de fer de Fez à Tanger. (à.) ITALIE La crise Rome, mercredi, 11 mais. Lee journaux s'accordent à affirmer que la crise sera longue et difficile à résoudre. Le « Giorrude <f Italia » dit que le parson-nage qui recevra le premier l'offre de constituer- le cabinet serait, salon le jugement e'. l'attente de' la grande majorité, M. Son nino. (a). MEXIQUE A la frontière Washington, ' mercredi, 11 mars. Le président Wilsco a fait renforcer les troupes à la frontière, afin d'empêcher une nouvelle incursion en territoire mexicain du genre de celle qui a abouti à l'enlèvement du cadavre de M. Yergara. (a) ROUMANIE — La Chambre a adopté, à l'unanimité de 70 voix, l'adresse en réponse au discoure du trtoe. (a) RUSSIE A propos du centenaire de la naissance du poète Chevtchenke Sai-nt-Péteisbourg, mercredi, il mais. Voici le résultat de l'interpellation, à la Douma, sur la défense faite par les autorités de célébrer le centième anniversaire de la naissance du poète Chovtchenke : La première partie de l'iiiiterpellation, qui concerne la défense, faite par le ministre de l'intérieur à différentes municipalités de célébrer la fête et également la défense d'organiser une réunion quelconque ayant le même objet, a été adoptée par 161 voix contre 115. (Le centre et la gauche ouït voté pour.) la deuxième partie, qui était relative à la défense de célébrer le service divin en mémoire du poète, a été repoussée par 147 voix contre 115 et 7 abstentions. (La droite et le centre ont voté contre.) * * * Kieff, mercredi, 11 mars. Les étudiants ont continué à manifester aujourd'hui à l'ooeasion du centième anniversaire de la naissance du poète Oieivtehenke. I.a police a procédé à de nombreuses arrestations. Dans l'après-midi, la tranquillité était rétablie. Environ quo,tre:vingts arrestations oriit été opé-iMs ber. (a) La lutte contre l'alcool Saint-Pétersbourg, mercredi, 11 mars. Le Conseil d'Empire a adopté en troisième lecture le projet de loi tendant, à combattre l'alcoolisme. Pn raison des modifications qu'il y a apportées, il a renvoyé le texte .de ce projet à la Douma pour une . nouvelle délibération. (à) — Par 87 voix contre 51, le Conseil de l'Empire a repoussé la proposition de loi due à l'initiative de 77 députés de la Douma et ayant pour objet d'étendre au territoire du ,Don l'organisation des zemstvas. Le Conseil de l'Empire a ensuite exprimé le désir que le gouvernement élaborât au plus tôt les bases sur lesquelles devrait être opérée une réorganisation de l'administration locale dans le territoire du Don, réorganisation qui fût en harmonie avec les coutumes et le tempérament des cosaques diu Don. (a) TURQUIE — La Dette publique a fait hier au Trésor turc une avance de 400,000 livres turques. — Le nouveau ministre des travaux publics, le général Mahmoud pacha, a été nommé sénateur'. (c) La Yie à Berlin ( L/C JLUtfts VU! / GZ jJU/lUUIll-/ LA QUERELLE RUSSO-ALLEMANDE En attendant la nouvelle guerre balkanique. — La guerre préventive. — Un peu d'accalmie.— Bismarck et la Russie. — Le nouveau traité de com- marra BERLIN, le 9 mars. Depuis une semaine, ce qui prime tout, c'est la question russo-allemande. Des gens vous demandent avec la mine inquiète : « Pensez-vous que nous aurons la guerre avec la Russie? » Si on fait de son mieux pour apaiser leurs craintes, il vous quittent, non convaincus, avec un dernier: «Qui peut savoir? » Voilà; ma foi, de quoi faire reprendre les affaires et rassurer le commerce! Si, comme on le dit encore, une nouvelle guerre balkanique est inévitable dans deux, trois ou q.uatre ans, d'ici à ce que les Bulgares et les Grecs aient reformé leur .matériel de guerre, on- devrait bien nous laisser tranquille pendant cet entracte. Il ne faut pas aller jusqu'à dire que la presse excite le public allemand à plaisir contre ses voisins de l'Est et de l'Ouest. Tout au plus, comme cela lui est déjà arrivé à plusieurs reprises, elle a perdu pied pendeuit. quelques jours. Les dépêches venues de Russie l'avaient-prise de court et des nouvelles, telles que l'assurance que la Russie ne comptait pas opérer une mobilisation complète ou que les relations entre les souverains des deux pays n'avaient pas subi le moindre refroidissement n'avaient pas eu 1e pouvoir de calmer les esprits, d'autant que leur effet se trouvait, effacé par d'autres dépêches annonçant, par exemple, la nomination du général Lisinski comme gouverneur de Varsovie, etc. 11 n'a rien moins failu que le repos . dominical p.o.ui: rassérép-ec un geu lei cerveaux. Ce matin, nous avons vu les journaux — pas tous — traiter la question avec un peu plus de sang-froid. Il était temps. Un des grands arguments, celui qui avait frappé le public, était que, grâce aux efforts faits par la Russie, ce pays serait en état, dans'quatre ou cinq ans, d'envahir l'Allemagne sans que oell^ci fût en état de lui opposer une armée suffisante. Les masses sont simplistes. Il n'est pas difficile à des stratèges en chambre de leur faire épouser une idée aussi ingénue que celle que certains organes avaient lancée avec l'assurance qu'apportent en toute chose les hommes qui ne savent pas de quoi ils parlent. Si l'Allemagne est en avance sur la Russie et s'il est démontré — et les faits sont prouvés, puisque le correspondant de la « X. Zeitung » l'a dit, — que la Russie n'attend que d'être prête pour se ruer sur l'Allemagne, il faut que celle-ci déclaré immédiatement là guerre à son ennemie orientale. Cette petite combinaison, si simple qu'un enfant au maillot devrait le comprendre, s'appelait : faire une guerre préventive. Voilà. Comme on se fait vacciner pour éviter la variole, comme on prend des pilules Puck pour un rhume à venir, on fait la guerre pour l'éviter. « Bien oui, vous disaient les gens qui, dans le fond, n'étaient pas précisément satisfaits, s'il n'y a pas moyen d'empêcher la guerre d'arriver, autant la faire à présent-, pendant que nous avons toutes les chances pour nous, plutôt que d'attendre le. moment où la Russie sera en état de nous flanquer une brassée. » — Pensez-vous cependant que la guerre soit inévitable? — Oh! moi, je n'en sais rien. Mon journal à l'air de. le dire. En tout cas, si les choses peuvent s'arranger!... » 11 n'y a cependant pas besoin, de chercher midi à quatorze heures — pardon, cette expression n'a plus de sens aujourd'hui — pour se rendre compte de ce qui se passe en Russie et en trouver les causes apparentes. Si ceux qui ont commencé voulaient faire leur « rnea culpa», les Allemands diraient: «Voici les fruits de notre action. » Il était, bien à prévoir que, du jour où l'Allemagne augmenterait ses armements, les autres puissances agiraient de même. La France s'est imposée à nouveau le service de trois ans. La Russie, faute de numéraire, a semblé pendant quelques mois sommeiller. Aujourd'hui que la France lui a fourni les fonds nécessaires, elle arme, elle arme avec rapidité,, pour rattraper le temps perdu. L'essai de mobilisation, non complète, comme on l'a dit, mais partielle, rentre dans le cadre naturel de ses opérations militaires. L'Allemagne, comme la France, peut élaborer un plan de mobilisation sans avoir besoin de le mettre à l'épreuve. On sait, dans ces pays, clans quelle mesure exacte on peut compter sur les divers moyens de communication. Les hommes, qui ont tous été instruits durant leur service actif ou leurs périodes d'exercices, sont au courant des devoirs qui leur incombent en cas de mobilisation. Il n'en va pas de même en Russie. Tout y est neuf. Les agents des chemins de fer auraient quelque difficulté à exécuter des ordres compliqués qui, peut-être, ne sont pas complètement au point. Les soldat.? de races diverses, comptant un grand nombre d'illettrés, répandus sur de grandes surfaces, n'ayant souvent tfucun contact avec des agents de l'autorité, loin de tout centre • civilisé, seraient souvent laissés à eux-mêmes, si tant est que l'ordre de mobilisation pût les atteindre en temps utile. D'où nécessité d'une mobilisation blanche.Le « Lokal Anzeiger » publie ce soir un bon article, inspiré par la Wilhelm-strasse pour répondre aux quelques dépêches qui avaient voulu faire intervenir les hommes d'Etat. Il y est déclaré que les gouvernements, le russe comme l'allemand, n'ont, à aucun moment, rien eu affaire avec, la campagne de presse de ces jours derniers. Ni les chancelleries, ni les ambassades des deux pays ne peuvent être rendues responsables des notes parues ici ou là-bas. Donc, il est à présumer que l'orage s'apaisera de lui-même.Mais... il y a toujours un mais. Il a suffi d'un incident pour démontrer combien la campagne de haine que certains journaux mènent en Russie contre l'Allemagne avait porté ses fruits. En résumé, d'après le •« Lokal Anzeiger » il n'y a aucun danger. Cependant... il y a aussi un cependant, et c'est ainsi que se termine l'article : « Nous savons très bien que le peuple russe désire la paix, comme nous la désirons nous-mêmes, mais il semble malheureusement qu'il n'y ait plus, de l'autre. côté de la Vistule, 1e contrepoids nécessaire aux menées d'une presse sans conscience et cela nous remplit quelquefois de soucis. » A bon entendeur, salut. *** Parmi les raisons qui font agir la Russie, on a parlé de sa situation vis-à-vis de l'Autriche, vis-à-vis aussi des Balkans, mais un fait mérite une mention spéciale. On sait que Bismarck, tout en concluant alliance avec l'Aulriche-liongrie d'abord, avec l'Italie ensuite, pour former la Triplé-Alliance, avait toujours pensé se ménager l'appui éventuel de !a Russie. C'est ainsi qu'il avait conclu avec ce pays un traité, dit de « réassu rance », par lequel les deux empires s'engageaient à se prêter appui au cas où l'un clés deux serait attaqué par une tierce puissance. Le Chancelier de Fer avait même un moment pensé à réaliser, la triple alliance des trois empereurs. Cette idée échoua et c'est alors que l'Italie lut appelée à entrer dans la sphère d'action cte l'Allemagne. ' A la chute de Bismarck, on commit cette l'aute énorme de s'éloigner de la Russie, isolé, le Tsar n'eut d'autre ressource que de se tourner vers la France. On en voulut à la Russie et, bien qu'extérieurement les relations entre les souverains restassent empreintes de sympathies, la politique allemande se montra, depuis, russophobe. En 1904, alors que Guillaume 11 s'écriait : « Une douleur russe est une douleur allemande », les Allemands profitèrent des embarras où se trouvait le gouvernement do Saint-Péterbourg : révo-. lution à l'intérieur, guerre en Mand-chourie, pour lui imposer un traité de commerce où toutes les charges se trouvaient d'un côté. Ce traité expire dans quelques mois. Il est donc tout naturel que la Russie fasse tous ses efforts pour obtenir des conditions plus avantageuses. Elle n'est plus la nation anémiée d'il y a dix ans. Quoi d'étonnant à ce que. ses hommes d'Etat cherchent à le démontrer. Le bruit fait autour d'armements — qui restent normaux, cette question mise à part — n'aurait-il pas pour but d'appeler l'attention de l'opinion publique allemande sur la situation militaire nouvelle de son voisin de l'est ? Le cor-! respondant de la « Gazette de Cologne», qui a mis le feu aux poudres ne serait-il pas tombé dans un traquenard ? Cela est bien possible. Ce ne serait pas la première fois que les Russes se serviraient d'un moyen semblable. Qui se sert de l'épée périra par l'épée. L'Allemagne a prétendu, bien souvent, que la paix était, due à la puissance de son armée. Sans une raison bien plausible, après les victoires des Etats balkaniques sur les Turcs, elle a voulu augmenter ses forces militaires d'une façon démesurée. Aujourd'hui, la voilà qui fremble devant ce qu'elle finit par appeler leabluff» russe. Si les armes assurent seules la paix, n'y a-t-il que les fusils allemands qui soient doués do cette propriété ? Faut-il que la « poudre sèche » soit fabriquée à Spandau, « l'épée affilée » forgée à So-lingien, pour que les bourgeois des deux hémisphères puissent s'endormir tranquilles sur leurs deux oreilles ? Si oui, le Chancelier n'a plus qu'a demander de nouveaux crédits au R.eich-stag. 11 sait maintenant sur quels fonda il peut compter. Un ordre, les bataillons sortiront de terre, les escadrons chevaucheront sur toutes les routes du pays. Encore un effort, tant que le contribuable se laisse l'aire, les armées de Guillaume II seront toujours plus nombreuses... et en même temps croîtra la grande-armée de la social-démocratie, celle qui aura un contingent plus nombreux que ceux de toutes les armées réunies de la Triple-Alliance... Mais au moins, par ce double mou' vement ascendant, on prouvera le progrès de la civilisation. A.-H. R. FRANCE Motes d'une Parisienne Depuis quelques années, des législateurs humains, s'intéressant à l'enfance criminelle, proposaient que les jeunes prévenus fussent jugés par un tribunal spécial à huis clos, qui éviterait aux mineurs la promiscuité du contact des réj'divistes endurcis et la publicité démoralisante de la cour d'assises. Far une loi, en date du 22 juillet 1912, la création de tribunaux d'enfants fut décidée, et vendredi dernier ce tribunal fonctionnait pour la première fois, sous la jjrésidence de M. Flory, un magistrat qui, depuis longtemps, dirig-e l'audience des mineurs avec un tact tout, paternel. En dépit de la consigne sévère, empêchant les curieux de pénétrer dans la salle, qui a été réservée à ce tribunal d'un nouveau genre, j'obtiens la faveur d'assister à l'audience aveo des délégués de quelques patronages de protection venus là pour léclamer les enfants lès moins tarés, ceux dont on peut encore espérer l'amendement. La salle est assez petite, toute simple aveo ses murs blancs, les bancs de bois et la longue table recouverte d'un tapis vert, derrière laquelle prennent place le président et ses assesseurs. D'assez nombreux avocats sont venus assister à cette « première « judiciaire, sept ou huit dames appartenant au barreau ont également pris place et font-bonne figure sous la robe et la toque. J'aperçois M" Maria Vérone, qui s'est beaucoup occupée do la défense des mineurs et dont la chaude éloquence a souvent obtenu du tribunal des mesures de clémence. Elle s'entretient avec les délégués des patronages de jeunes filles, et je devine qu'elle intercède pour ses clientes. Enfin, l'audience est ouverte. Le président prend place, et l'huissier commence l'appel des causes. Quel lamentable défilé. C'est d'abord une gamine de 13 ans, cheveux sur les épaules, visage éveillé, qui a volé des paillassons. Son père est là, l'air assez gêné, qui 4

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Toevoegen aan collectie

Periodes