L'indépendance belge

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s.n. 1916, 18 April. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/d21rf5mf5f/
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I '7effl« année. No. 92 L' INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE ; 5 CENTS) administration et redaction: bureau a paris: [udor hottse. tudoû st., london, b.c. «• place de la bourse. TELEPHONE: 4.1TY 3960. TELEPH.: {238-75, MARDI 18 AVRIL 1916. En vente à Londres à 3 h. le lundi 17 avril, t i ii . . , ■ i l-- i .. . . { 3 MOIS, 9 SHILtINGS. ) BONNEMENTS: 6 MOIS, 17 SHILLINGS. - CONSERVATION PAR LE PROGRÈS* ! 1 AN. 32 SHILLINGS. j LA SITUATION. Lundi, midi. TJa calme relatif a prévalu pendant les journées de samedi et de dimanche sur tous les fronts. A Verdun, l'artillerie est restée active sur les deux rives de la Meuse, mais plus particulièrement sur la rive occidentale, le Mort Homme et la Côte 304 sont toujours les deux principaux objectifs des batteries ennemies, qui essayent de réduire au silence l'artillerie adverse, afin de faciliter la tâche à l'infanterie, qui va, une fois de plus, être lancée à l'assaut des deux hauteurs. ' Sur la rive orientale l'infanterie française, après une préparation d'artillerie intense, a passé à l'attaque des positions allemandes au sud de Douaumont. Elle a occupé quelques éléments de tranchées et a fait 200 prisonniers dont deux officiers. Chose curieuse, le communiqué allemand, qui parle d'une attaque française (livrée avec des forces considérables) repoussé©, mentionne également 200 .prisonniers faits aux Français ! Les Allemands espèrent ainsi voiler aux yeux du public allemand et des neutres [l'importance des succès français et le Piétinement sur place, des armées allemandes. En contorsionnant la vérité dans leurs bulletins officiels, nos ennemis nous fournissent la preuve de l'étendue de leur embarras S'ils n'osent pas reconnaître quo les Français sont toujours maîtres de la Côte 295 du Mort Homme, et s'ils transforment èn attaques françaises les assauts coûteux et inutiles de leurs propres troupes, c'est qu'ils ont peur d'avouer des échecs qui ; auraient un effet déprimant sur l'opinion publique. Et s'ils redoutent cet I effet déprimant, c'est, qu'il pourrait, à | leurs yeux, avoir des conséquences politiques sérieuses. De tout quoi nous con-Iduons que le gouvernement allemand n'est pas sûr de l'appui de l'opinion, publique quand les affaires de. l'empire Lvmit mal et «'est là une constatation qui ;a son importance. Elle en a d'autant E plus que les classes populaires en Alle-kmagne commencent à trouver insupportable la pression économique qui pèse hur elles. C'est ainsi qu'au cours d'un ['meeting de protestation contre les nou-; velles taxes, tenu à Dresde, des incidents ! violents se sont produits et la réunion dut finalement être dissoute par la police | Nous trouvons une autre preuve de la "tension économique croissante dans le ! fait que le "Berliner Tageblatt" est au-Btorisé à discuter et à critiquer le manque ■;cie vivras et l'insuffisance dfcs mesures I officielles prises pour y parer. Si, malgré l'introduction des cartes de pain, de [ graisse, de viande et de pommés de I terre, malgré les réquisitions éhontées i pratiquées en Belgique, en Pologne et en I Serbie, malgré le ravitaillement par la I Bulgarie, la Turquie et la Roumanie, en-I fin malgré la contrebande par la Hol-'ande, la Suisse et les pays scandinaves, j h florissante il y a quelques mois encore, J Allemagne est obligée de se serrer la I ceinture un peu plus tous les jours, c'est t que le blocus économique des Alliés ■ commence enfin à produire ses effets. iSur le front belge les Allemands ont été expulsés d'un poste d'écoute à i Kychenhook (secteur de Ramskappelle) [ Jont ils étaient parvenus il y a quelques | jours à s'emparer. A l'est de Ramskap-j pelle et, au nord de Steenstraat l'artil-| ''rie belge a été assez,active. Au nord de Smorgon (front russe) une attaque allemande au cours de laqueVe l'ennemi fit usage de bombes asphyxiantes, a été repoussée. Près du village de Garbunowka, à l'ouest cle Dvinsk, les Russes occupèrent deux collines qui, après un bombardement intense, furent contre-attaquées, mais sans succès, par les x\.Ilemauds'. Dans.le Trentin et sur î'Isonzo les Italiens ont fait de légers progrès. En Arménie, à l'ouest de Bitlis, les troupes du grand-duc Nicolas ont mien déroute l'armée de secours turque venue pour réparer le désastre d'Erze rouru. Une division ennemie a été corn plètement annihilée, les autres sonff poursuivies par les Russes, qui ont fait de nombreux prisonniers. Plus au nord, le? Turcs ont été chassés des fortes positions qu'ils occupaient à Kara Dere, à une trentaine de kilomètres à l'est de Trébi zonde, et l'investissement cle cette importants place va pouvoir bientôt com mencer. Constantinople a reçu hier la visite d'une escadrille d'aviateurs britannique-qui ont bombardé la i'abrh -ie de poudre établie à Zeitunlik et les hangars d'aéroplanes situés à proximité. Un autre aviateur est allé jeter des bombes sur ta gare d'Andrinople. Tous sont reatrés saius et saufs après avoir accompli un vol de plus de 500 kilomètres. En Egypte, les troupes australiennes; ont attaqué puis occupé m; camp turc .à Jifjaffa, dans la presqu'île cle Sinaï D'autres détachements occupèrent i'oasi= de Katia, à l'est de Port-Saïd. Les troupes du général Laie, qui ope ■ renfc en Mésopotamie, ont progressé légèrement sur la rive droite du Tigre, facib-tant l'attaque ultérieure cîe Sama-ï-Yat, mais le temps reste défavorable. Le baron SonninO vient de prononcer à la Chambre italienne, à l'occasion d'un débat sur les affaires étrangères, ni) in-téressant discours dont on trouvera le texte plus loin. Le ministre des affaires étrangères a rappelé l'adhésion de l'Italie à la déclaration des Puissances alliées relative à la restauration politique et économique cle la Belgique, l'entrée en lice du Portugal, la magnifique résistance des Français à Verdun et l'importance des conférences économique qui vont se réunir à Paris. Le ministre s'est étendu ensuHe assez longuement sur les questions balkaniques. Parlant de la Grèce, le baron Sonnino a fait allusion aux anxiétés causées par l'attitude de la Grèce qui, apaisées depuis son dernier discours en décembre dernier, avaient été entre-temps suivies de nouvelles divergences d'opinion. A présent, a ajouté le mini» tre, le gouvernement grec montre qu'il se rend compte des intérêts supérieurs du pays et qu'il comprend les nécessités poli tiques et militaires qui ont dicté l'attitude des ' Alliés à Salonique et à Oorfou 1 LE NOUVEAU LIVRE GRIS DU GOUVERNEMENT BELGE. ' Heure viendra qui tout paiera," ces paroles par lesquelles M. Henry Carton 00 Wiart, ministre de la justice de Bel-| F'que, terminait l'an passé un de ses dis--ours, commencent déjà maintenant à réaliser dans le domaine moral, "u sait que le 10 mai 1915, le gouvernement allemand a fait paraître un Livre I 'fane relatif à la soi-disant "guerre po-"ylaire belge," dans le but évident de réagir contre la réprobation que la vio-ence commise par les troupes d'invasion e la Belgique avait soulevée dans le | lr>nde et pour tâcher de détourner cle la i ""te population de ce petit, pays, il avait lui-même garanti la neutra-I 1 les universelles sympathies que lui i ' a,ent' attirées son attitude et son mal-| lieur. I C-e document s'efforçait de démontrer | !u© i armée allemande avait, pendant sa "aiclie à travers la Belgique, été atta-luee dans des conditions non conformes I du droit des gens par les po- j"t allons civiles qui, en ojitre, s'étaient a des cruautés à l'égard des bles-,ie~ a temands et que, d'autre part, le Wm 1 ' " —— gouvernement belge n'avait pas empêché cette prétendue guerre populaire, mais au contraire prêté son appui à sop organisation. Enfin, pour couronner l'édifice, il accusait la Commission belge d'enquête sur la violation du droit do; gens, des lois et des coutumes de la guerre, d'avoir répandu des calomnies sur le compte de l'armée allemande. Toutes ces allégations, il est à peine besoin de le dire, ne reposaient sur rien, mais le Livre blanc, œuvre de longue haleine et de patiente compilation, avait accumulé une telle quantité de documents êt avait poussé si loin l'art de l'organisation de la calomnie, que pour des esprifs non prévenus et des lecteurs inattentifs il pouvait donner l'illusion cîe la sincérité et produire chez les neutres la conviction que la Belgique pourrait bien, en ^omnie, avoir été, tout au moins partiellement, l'artisan d-e son malheur. Une pareille attaque apjjelait une réponse. C'est celle-ci, que le gouvernement belge vient de faire paraître sous forme d'un Livre gris, rédigé par les soins du ministère de la justice et du ministère des affaires étrangères. Il comporte 504 pages cîe texte serré et constitue une réponse vraiment péremptoire aux impudentes accusations allemandes. Le gouvernement du Kaiser est, on peut le dire, cloué au pilori, et malgré toute 1 la difficulté qu'il y eut à fair> vérifier sur un certain nombre dé points les assertions audacieuses contenues dans le Livre blanc, il est permis d'affirmer que i rien ne reste de celles-ci. Le Livre blanc qui, à le lire superficiellement, ne constitue qu'un long panégyrique de l'attitude prétendument I admirable des troupes allemandes en Belgique, démontre au contraire par lui-même»que celles-ci se sont uniquement inspirées des principes enseignés par la section historique du grand état-major allemand, qui mit l'officier en. garde "contre les tendances d'esprit du siècle dernier, dominées essentiellement par des considérations humanitaires qui ont souvent dégénéré en sentimentalisme et en amollissantes rêverasseries sentimentales, alors qu'il faut que l'officier se prémunisse contre ces idées humanitaires exagérées et sache que la guerre comportant nécessairement certaines rigueurs, la véritable humanité réside souvent dans l'emploi sans égards de ces rigueurs." ("Les Lois de la Guerre continentale." Publication de la section historique du grand état-major allemand. Traduction cle Paul Carpentier.) C'est ce que démontre d'une façon méthodique et complète le nouveau Livre gris cîu gouvernement belge, qui suit pas à pas le Libre blanc allemand. Sa première partie, qui CQmprend. l'exposé général et qui est signée par le ministre de la justice, M. Henry Carton de Wiart, et par M. le ministre des affairea étrangères, M. le baron Beyens, contient la réponse détaillée à toutes les allégations contenues clans le Mémoire du département, des affaires étrangères de Berlin ; il met à uéant les accusations formulées contre le gouvernement belge, contre la population civile et contré la Commission d'enquête. La deuxième partie contient un exposé objectif dès faits et un examen critique des rapports du bureau militaire d'enquête et des documents allemands. Cet examen, extrêmement fouillé, comporte une série cîe chapitres relatifs aux destructions et massacres dans de nombreuses localités de la Belgique, au sac et au massacre d'A ''schot, cle Dinant et de Louvain. Enfin, pour démontrer la loyauté et la j bonne foi dont la Belgique a toujours fait preuve, le gouvernement belge publie une série d'annexes; nous y trouvons notamment : (1) La circulaire adressée le 4 août 1914 par le ministre de l'intérieur aux autorités communales pour leur expîi quer les droits et les obligations des populations civiles à l'égard de l'ennemi. • (2) La correspondance échangée entre M. Charles Magnette, grancî-maître du Grand-orient de Belgique, et les Grandes ■Loges d'Allemagne, proposant la constitution d'une commission d'enquête internationale.(3) Une lettre de M. Dewinne, exposant comment, à t.roig reprises,, l'offre d'une enquête contradictoire sur les atrocités comtoises en Belgique a été déclinée par les socialistes allemands. (4) Une lettre du docteur Depage, professeur à l'Université de Bruxelles, protestant contre les allégations cîu docteur Mamlock qui avait osé affirmer que le service de santé et d'hospitalisation eil Belgique était tout à fait insuffisant et que les Allemands avaient dû procéder à un nettoyage complet des hôpitaux belges. (5) La lettre pastorale du cardinal Mercier sur le patriotisme et l'endurance.(6) La protestation solennelle de Mgr Heylen, évêque de Namur, contre le mémoire officiel du ministère de la guerre de Prusse du 22 janvier 1915, rééditant la légencie des francs-tireurs. (7) L'enquête faite au nom du Preis-ter Yerein autrichien par le T.R.M. Aloysius Van den Bergh, accrédité par le cardinal Piffl, archevêque de Vienne. (8) Certains documents transmis par les autorités françaises au sujet des prétendues violations du territoire belge par dçs troupes françaises le 31 juillet 1914. (9) La lettre des évêques de Namur et de Liège concernant les atrocités allemandes dans leur diocèse. • (10) Enfin, la lettre collective du cardinal archevêque de Maîifies et des évêques de Belgique aux cardinaux et aux évêques d'Allemagne, de Bavière d'Autriche. Tel est, en raccourci, le contenu du "Livre Gris." Il ne peut entrer dans le cadre d'un article cle journal d'en'faire une analyse complète et force nous sera donc de nous borner à en rappeler les passages les plus saillants. (■A suivre.) VICTOR YSEUX. LETTRE DE LAUSANNE. • (De notre correspondant.') Le Bâtonnier Théodor. J'ai eu la joie de revoir à Berne, avant hier, 1e Bâtonnier Théodor, dont le télégraphe vous a annoncé la libération. Je l'ai retrouvé tel que je l'avais quitté avant la guerre : énergique et droit, cordial et affable, pénétré de la dignité fie sa charge et des devoirs qu'elle lui impose, avec, dans les yeux, Cette flamme claire que seule fait briller une loyauté à toute épreuve. S'il a souffert matériellement d'une détention de sept mois dans un camp de concentration où il fîut traité— lui, député de la Xation et chef du Barreau bruxellois—comme un prisonnier de droit commun, les privations, les hu-mil'ations, les promiscuités dégradentes dont i! fut l'objet n'entamèrent pas l'acier inflexible de son tempérament. Rien ne put le détourner du devoir qu'il avait assumé : maintenir en face de ses geôliers le prestige de sa qualité de soldat du Droit et d'auxiliaire de la Justice. "Ma personnalité n'est pas en jeu dans ce grave conflit, me disait-il. Mais je n'ai cessé de protester contre le manque d'égards dont souffrit le Bâtonnier,' que sa qualité eût dû soustraire aux traitements avilissants qu'on lui infligea. C'est au nom du Barreau et du Parlement que j'ai lutté. Arrêté sans motifs légaux, déporté en Allemagne sans même qu'une condamnation eût été prononcée contre moi, soumis à un régime incompatible avec les fonctions que j'exerce, j'ai résisté de toute volonté à des mesures arbitraires que rien ne peut justifier. Ce faisant, j'ai défendu l'honneur de notre corporation et celle de la Législature belge. l'étais arrivé, dans une certaine mesure, à faire respecter enfin ma double'qualité lorsque la haute protection de S.M. le roi' d'Espagne m'ouvrit les portes de ma prison.," • Félicitons-nous de voir ceux de no» •-compatriotes- su; les j tiefs -'Abat poing germanique s'exprimer avec autant de noblesse et de patriotisme, oublieux d'eux-mêmes, orgueilleux du principe qu'ils incarnent. Le Bâtonnier Théodor, comme le bourgmestre Max. prend désormais rang dans l'histoire parmi les Belges dont la postérité vénérera la mémoire. Affaibli par sa longue captivité bien qu'il ait conservé toute sa vaillance combative, Me Théodor se propose de faire en Suisse une cure que nécessite son état de santé. 11 y sera entouré de respect et d'admiration. La Suisse et la Belgique. Plus que jamais, en effet, s'affirment ici les sympathies de la nation pour la Belgique et ses institutions. Si la Suisse montra un élan admirable—nous l'avons écrit à maintes reprises—dans l'hospitalisation de nos réfugiés, si elle continue à accueillir avec la plus touchante géiiérosité les convois d'enfants qui lui sont envoyés périodiquement des Flandres (la semaine dernière encore quatre-vingt-six fillettes et garçonnets, arrivés de la Panne, d'Adinkerke êt de P'urnes furent répartis, par les soins du Comité Vaudois dé Secours, dans îles cantons du Valais, de Fribourg, et de Lu-cerne, empressés à les recevoir), elle se montre de plus en plus disposée à nouer avec la Belgique des relations qui pourront, lorsque la fin de la guerre aura rendu les peuples à eux-mêmes, exercer réciproquement sur les deux pays une influence salutaire. C'est 'e rôle que s'est assigné un organisme nouvellement créé, l'Association Suisse-Belgique, société d'études comparées, dont les premières .réunions ont démontré tout ce qu'il y aurait d'intéressant et d'utile à accomplir en étudiant de près, pour les confronter, les multiple, rouages de la vie'économique, de 'a vie périodique, cle la vie politique, de la vie municipale, de la vie intellectuelle et morale de chacun des deux Etats que les circonstances ont rapprochés et dont une union plus intime dans la défense de leur idéal commun peut offrir, pour l'un et l'autre, de si sérieux avantages. Parmi les promoteurs figurent, pour-la Belgique, MM. Ch. Dejongh, ancien Bâtonnier, A. Fromès, vice-président au Tribunal de Bruxelles, Paul Otlet, directeur de l'Institut international de Bibliographie, et le signataire de ces lignes. Pour la Suisse, MM. A. de Meuron, avocat, Maurice Millioud, professeur à l'Université de Lausanne, Ed. Secrelan, rédacteur en chef /de la" "Gazette de Lausanne," A. Suter, docteur en droit, Max de Céretiville, directeur de la Cie d'assurances La Suisse, et Emile Chavannes, ingénieur. La présidence de l'Association a été offerte à M. André Mercier, l'une des sommités de l'enseignement du Droit international, qui l'a acceptée et déjà .un certain nombre de Questions, v-~— inscrites au programme minutieusement établi par le Comité pro\ isoire, sont à l'étude dans les diverses sections créées par l'Assemblée générale. Une causerie de M. Pau! Otlet. L'une des premières manifestations publiques de la société fut une intéressante causerie faite â l'Université de Lausanne par M. Paul Otlet, qui, secondé par une série de clichés évoquant —et combien le spectacle en fût émouvant pour nous !—les merveilles d'art qui peuplaient la Belgique avant l'agression qu'elle subit, les sites pittoresques de la Meuse et de l'Escaut, quelques-unes de nos gigantesques usines, photographiées dans leur prodigieuse activité, prit à tâche d'initier son nombreux auditoire aux multiples aspects d'un pays qui par son essor économique et artistique a étonné le monde avant de l'enthousiasmer par sa bravoure et par la fermeté de son patriotisme. Les conférences .sur la Belgique exercent d'ailleurs toujours le même attrait sur un public aussi avide de s'instruire que de témoigner à nos orateurs la cordialité de ses sentiments. On fit-, dernièrement, le meilleur accueil à la causerie de M. Jean de Bère, directeur de la "Revue Intellectuelle," suala liItéra- -ture belge. Avec un sens critique aiguisé et une parfaite connaissance des écrivains et de leurs œuvres, le conférencier traça, en raccourci, un vivant tableau de notre histoire littéraire, soulignant les titres des ouvrages les plus personnels, montrant la corrélation qui existe entre la substance de notre art littéraire avec le sol d'où il jaillit, épin-glatit avec à propos quelque citation bien choisie, quelque poeme d'une beauté parfaite. Cette étude impartiale et très complète malgré: sa brièveté j résuma avec clarté îles pha.-e- succès-; mvés d'un mouvement .littéraire qui m fmous-paryt jamais phis iécaud et plus- • i riche que depuis que la domination étran-j gère en a suspendu l'essor. M. Jean de Bère a rendu un éclatant hommage à Charles De Coster, l'uç des I glorieux fondateurs de notre école, et dont Je "Thyl Ulenspiegel" revêt, dans les épreuves que nous traversons, une si „ tragique actualité. Déjà son chef-d'œuvre avait servi de thème à une dissertation qu" Si le mois ■ dernier, à l'Exposition belge de Vévév, M. Edouard dé Tallenây, secondé par Mme de Tallen ay-Vàn Malder-ghem, dont la diction élégante mit en valeur quelques chapitres de l'ouvrage. J'eus le regret de ne pouvoir assister à cette matinée, dont j'ai recueilli les échos les plus flatteurs et qui fit acclamer une fois de plus le nom d'un de nos plus grands écrivains. L'exposition de Vevey. Ellà servit aussi à fixer l'attention pa.r l'exposition et sur les peintres belges dont celle-ci groupa pendant un mois les œuvres. Exposition moins importante que celle de Lausanne—cela va de soi— et composée en partie des mêmes éléments que cette dernière. Le public de Vevey et des environs s'y intéressa néanmoins au .point d'y acquérir dix-sept œuvres, dont voici la nomenclature : H. Cassiers, une aquarelle ; R. de Saeghr r, un pastel ; Mme L. Fié, quatre broderies sur soie; J. Frison, une eau-forte en couleurs ; Lau\ ergnat, un coffret en étain ciselé; H. Van Montfort sept aquarelles ; Théo van Rysselberghe, un paysage provençal; J. Vilain, une aquarelle décorative. Une troisième exposition d'art belge est en préparation à Genève et sera inaugurée le 27 avril dans le local de l'Athénée, petite salle bien éclairée et qui a les préférences des amateurs. Aux noms des artistes qui ont pris part à l'exposition da Lausanne s'ajouteront quelques noms nouveaux, et notamment ceux de Louis Cambier, de Mme Juliette Cambier, de J. Yan den Eeckhoudt, tous trois dans le midi en ce moment et dont la guerre n'a pas1 interrompu le labeur. Souhaitons à tous le succès que méritent leurs persévérants efforts. . Christian Beck. C'est dans le midi aussi que s'était rendu, dans l'espoir d'y rétablir sa santé, un écrivain liégeois qui s'est signalé par son ardent amour des lettres, son érudition et la distinction de son esprit, Christian Beck. La nouvelle de sa mort m'est parvenue récemment, et j'en suis d'autant plus ému que j'eus à plusieurs reprises, au cours de l'été dernier,l'occasion de m'entretenir avec lui à Lausanne, où il passa plusieurs mois. Bien que se sentant miné par le mal irrémédiable auquel il devait succomber, '1 était plein de projets et de rêves. Christian Beck-est. l'auteur de plusieurs volumes de "y-éographie esthétique,''

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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