L'indépendance belge

1129 0
29 oktober 1915
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1915, 29 Oktober. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/3x83j3b047/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

èucme année. No. 25£ L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI * ONE PENNY BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES, (HOLLANDE : 5 CENTS.) PUNIS rRATION ET REDACTION: HOTJSE, TUDOR ST., LONDON, E.1 ELEPHONE: CITY 3960. BUREAU A PARIS : n, PLACE DE LA BOURSE LONDRES, VENDREDI 29 OCTOBRE 19 TELEPrt.: {^8-75. (3 MOIS, 9 SHILLINGS. } ABONNEMENTS: 16 MOIS, 17 SHILLINGS. j CONSERVATION PAR LE PROGRES. * 1 AN, 32 SHILLINGS. 15 O M M A I R E. LA SITUATION : Un nouveau Cabinet en France. — La situation dans les Balkans. — L'attitude de la Grèce. — Progrès bulgares. — Succès italiens. — Le complot germanique aux Etats=Unis. — Perte accidentelle d'un croiseur britannique. Le congé des soldats. Une guerre d'idées. — Maurice Yarlines. Lettre de Lausanne. —/ Octave Maus. Billet Parisien,— Jean-Bernard. Hommage à ia Reine des Belges. Faits menus, menus propos.— Bob. En Belgique. Echos, Etc. LA SITUATION. ! VENDREDI, miQl. a démission du cabinet Yiviani n surpris outre mesure ceux qui s nt les difficultés auxquelles s'e rte le chef du Cabinet au cours de s arches en vue du choix du nouve: aire du portefeuille des Affair ingères. Ces difficultés furent tell M. Viviani s'est rendu compte qu avait qu'une solution possible : le r îiement complet du cabinet. Pour 1 nés raisons, le Président de la Rép ue n'a pas hésité à accepter la démi i globale du cabinet et a chargé î ind de constituer un nouveau mini , qui comprendra, annonce-t-on, MI md (présidence et Affairés Etra es); Viviani (Justice); Doumerg lonies) ; général Galliéni (Guerre Irai Lacaze (Marine) ; Ribot (I ces) ; Malvy (Intérieur) ; Méline Pai ' ; Guist'hau, Klotz, Sembat et C! itel. M. Jules Cambon, l'ex-amba eur de Berlin, sera secréta;.re-généi Affaires Etrangères. infin, MM. Léon Bourgeois, de Fre ;t, Combes, Denys Cochin et Jul ;sde participeraient au gouverneme une ministres sans portefeu.il st, on le voit, un '"grand ministère is toute l'acception diu mot, et ince est en droit d'en attendre u itiquè vraiment nationale, s'il fallait en croire une informât! situation diplomatique "et milita' is les Balkans menacerait de npliquer singulièrement. Ce jouri rme en effet que le gouverneme ;c, dans sa réponse à la dernière n< tannique (relative à l'interprétati traité d'alliance serbo-grec) exiger retrait de toutes les troupes allie marquées à Salonique, y compris cel i se trouvent déjà sur territoire serl lté de quoi il se verrait obligé de p 1er, avec l'aide de l'année grecqi désarmement et à l'internement c .es forces ! Les mesures nécessaires serais ises déjà en vue de mettre à la dis] ion du commandant grec à Saloniq % troupes nécessaires à l'exécution s instructions ! Empressons-nous de dire que < mts sont formellement dénie n ar le ministre de Grèce à Par I. Romano'S, et que même resse allemande ne croyait pas dev ajouter foi. Il ne faut, sans doute, ip ttribuer plus d'importance aux imfi lations ayant trait à l'existence d' :cord greoo-bulgare relatif à la Ma< >ine qui ont trouvé «n certain crédiil orne et à Paris. Les nouvelles des différents théâti a guierre sont maigres. Sur le front occidental il y a eu t iels d'artillerie dans le secteur Stee raete-Het Sas, au nord d'Arras, da région de Roclincourt et, en Cha agne, du côté de Tahure. ''ans les Vosges une contre-attaq miemie fut repoussée sans peine. Les italiens continuent ae progre^e-i 'a tant dans le T.rentini que sur l'Isonzo. a- Dans ce dernier secteur le total des st prisonniers faits du 21 au 27 octobre se es chiffre à 5,064, dont 113 officiers, lu Sur le front russe, c'est toujours la es région de Riga qui est le.princ.ipal centre es d'activité. Les Allemands se rappro- 'il chent toujours un peu plus de la ville, e- mais pour s'en emparer, il leur faudra es livrer une série d'assauts dont ils sem- u- blent hésiter à faire le sacrifice, s- Certaines indications tendent à faire i. croire que les Allemands ont sérieuse- s- ment affaibli leur centre en vue de ren- /I. forcer leur aile droite, menacée par les n- succès persistants du général Ivanoff et je le danger d'une intervention roumaine. ) ; Les nouvelles de Serbie signalent quel- ri- ques nouveaux succès des Bulgares, n- Ceux-ci auraient occupé la forteresse de é- Pircit après une bataille extrêmement ■s- sanglante, et avanceraient dans la direc- al tion de Nish. Mai? la capitale provisoire de la Serbie est le plus sérieuse- v- ment menacée par le nord à la suite des es succès"bulgares à Kniashevatz et à Za,it- nt char, signalés dès hier soir. le. Les troupes britanniques ont, depuis • " deux jours, rejoint les troupes franco- la serbes sur la frontière sud. Elles sont ne commandées par lç lieutenant-général sir B.ryan Mahon, qui, jadis, commaii- pn dait la, coîonne de secours britannique t . cl" C'' ' fvii/îfc■.:. t . u -Vicu . re La reprise d'Uskub par les Serbes se n'est pas encore confirmée officiellement, îal mais on annonce une avance des troupes ■nt françaises de Krivolak, qui menace les >te Bulgares dans la région d'Istip. on En fait d'opérations navales, on con- ait firme le bombardement de Varna par une :es escadre russe et on annonce la perte du les croiseur britannique "Argyll," qui s'est je, échoué sur la côte d'Ecosse. Le navire ro- est perdu, mais l'équipage est sain et ie, sauf. les L'enquête au sujet du complot germanique aux Etats-Unis a mis au jour :nt des faits très intéressants. L'officier kd- Fay, habilement cuisiné, a fait des ré- ue vêla tien s qui confirment pleinement les de soupçons de la police américaine en ce qui concerne la complicité des autorités :es dirigeantes de Berlin. Fay a reconnu, en tis effet, que c'est en exécution d'ordres is, précis du département des Affaires la Etrangères à Berlin (bureau de l'es- :>ir pionnage) qu'il est venu aux Etats-Unis as avec mission de détruire des fabriques >r- de (munitions, die faire sauter des ponts un et des lignes d'e chemin de fer ainsi que :é- des docks, tant à New-York que dans : à d'autres villes sur la côte de l'Atlantique, et qu'il avait pour instructions de •es faire usage de "tous les moyens" pour arrêter il'envoi de munitions aux Alliés ! les II a ajouté qu'il s'est entretenu à ce :n- sujet avec les attachés militaire et naval ns allemands à Washington. ni- Cette affaire promet d'avoir des suites très sérieuses, susceptibles de créer une ue tension nouvelle des rapports entre Washington et Berlin. LE CONGÉ DES SOLDATS. ! La grande guerre se prolongeant, une Srève se produit à certains intervalles au [profit des soldats. Ils sortent de !a fournaise où chaque jour leur vie est en péril et pendant une semaine ces braves peuvent s'enivrer de calme, de sécurité, [et de liberté. Aux vaillants qui ont leur famille soit en France, soit en Angleterre, ces vacances apportent un rayon île bonheur assuré. Ils retrouvent un peu du passé au sein du foyer créé par leur seconde patrie. Et ceux qui leur !>ont chers s'appliquent dans leur affection attentive à rendre ce congé aussi ef, aussi gai, aussi heureux que possi-l'.e. Un général comparait avec raison cet accueil paternel ou fraternel à un [iseium efficace contre toute future démoralisation.' Le soldat emporte de chez lui une force plus grande pour supporter l es épreuves du iendemain, un idéal plus ' ' ie, afin d accomplir son devoir avec j une abnégation plus complète' encore. | \uj ne doit oublier parmi nous la redoutable perspective qui s'allonge de-dnt nos s°Wats, six mois de campagne ———> d'hiver, six mois de tranchée, livrés aux intempéries, avec, en dépit des excellentes mesures prises, toutes les conséquences de cette vie aux âpretés implacables, créée par la guerre. Il serait criminel de farder la vérité, puisque ce serait diminuer, affaiblir la beauté tragique du rôle joué par nos défenseurs. Six mois de sacrifices nouveaux les attendent, et c'est pourquoi tous les Belges résidant en Angleterre doivent se préoccuper, suivant leurs moyens, leurs ressources, le superflu dont ils disposent, du congé des soldats et des moyens de leur venir amicalement en aide. A ceux qui le peuvent, de donner aide et secours à ceux qui en ont besoin. A nos compatriotes qui ont la joie de travailler, de songer à nos vaillants troupiers, séparés de leurs parents, restés en Belgique et condamnés à des vacances bien mélancoliques, loin de tout foyer, de toute affection, de toute intimité. Parmi ces braves se trouvent des jeunes gens à l'ardent patriotisme, dignes de tous les encouragements les plus amicaux. Us vivaient au pays t primé à côté des leurs ; aucune loi ne obligeait à "partir. Ils se sont arract cependant aux bras de leurs mères, bravant les menaces allemandes, voyage périlleux, le feu des sentinel teutonnes, le courant électrique des : barbelés et surtout le danger, s étaient prisy d'être expédié- en Al '".Vigile dans civ ique horrible camp ^ concentration, ou jetés dans le cacl — d'une fortere* se, ils ont franchi la fr< tière et sont v'enus se battre pour 1< pays. Ne méritent-ils pas, avec nos si timents de sympathie admirative, < preuves tangibles de la beauté que ne cr trouvons à leur patriotisme? Ce fut l'avis de 1'" Indépendance es et elle se préoccupé d'apporter un j: se de joie à ces Belges dont elle est fière, que la trêve des vacances a amenés : le sol anglais. Ses lecteurs col re laboreront à une œuvre également ch à tous les amis de l'armée. Il faut le, gjte pOU1- ces braves, de bons repas ra de la menue monnaie pour qu'ils passi m" agréablement leur congé. Le réconf cle demain naîtra du confort d'aujo 11 c d'hui. L'o uvre est essentiellement ] ,e" triotique et c'est aux patriotes à 1'; :n" puyer de leurs livres sterling, s'ils si 'cs dans l'aisance, ou de leurs shillings s et ont le nécessaire. On peut toujours îe- soustraire une part pour un but au e^' noble. Des œuvres importantes sont con crées aux vêtements, aux livres, :nt tabac des soldats. Elles mettent de lumière dans l'obscurité de leur vie >p- aucun de nos défenseurs n'est sûr du es lendemain. Elles les défendent contre le iés froid, les intempéries, la solitude et et, l'isolement intellectuel. Ceux qui les en-un couragent méritent toutes les approba-les tions, mais le bien ne saurait se spéciali-ïls ser et la philanthropie a des applications ils multiformes. C'est pourquoi la plus ré-le- cwite des manifestations de cette solide darité nouvelle mérite autant que ses iot ainées d'être écoutée, applaudie et en->n- couragée. :ur La seule foi sincère est la foi qui agit, ;n- la seule amitié vraie est celle qui s'af- les firme. Il ne suffit plus aujourd'hui de se ius payer de mots, quand on ne peut s'offrir iun fusil ! Louer les héros de l'Yser, conter leurs exploits, en tirer de la ieu fierté, certes c'est bien, mais dans la et crise que nous traversons, cette admi- ;ur ration platonique peut-elle suffire? Tous la- les gens que l'égoïsme n'a pas desséchés i-re ne voudront certainement pas s'en con- un tenter. Et puisqu'ils déclarent nos bra- et ves dignes des éloges les plus flatteurs, ;nt ils les traiteront comme le veut la lo- ort gique, comme le dicte le cœur, ur- Ils se souviendront des dangers que Da- nos soldats ont bravés hier, des périls jp- qui les menaceront demain, de l'enfer >nt •auquel ils ont échappé et qui les guette 'ils à nouveau, tragique, et ils s'empresse- en ront de les récompenser de leur courage ssi en leur apportant le sourire de joyeuses vacances. Cet élan de solidarité envers sa- les soldats appelés à les libérer oonsti- au tuera la plus belle manifestation de pa- la triotisme sincère et généreux. Tous les en Belges voudront y participer. UNE GUERRE D'IDÉES. M. de Wulf a toujours cru cjue le idées métaphysiques mènent le monde ' aussi ne faut-il pas s'étonner de le voi maintenant interpréter la guerre comm une réalisation de systèmes romantique e c!e Fi'^Ue.ct Je H.'ge1 Cette tbèrrf. qv a reiie.i.it, «'• un excellenr accueil'dans 1 s presse, je le crois faussé et dangereus ■> —dangereuse en ce qu'elle tire des fait s actuels une condamnation de certain s principes qui ont beaucoup de repré sentants dans notre civilisation latine et qu'elle est ainsi une limitation à 1 e liberté cle pensée, en dernière analyse, a u profit du substantialisme néo-scolastiquc >t * * e ,t Tout d'abord, d'une philosophie peul on tirer des conséquences politiques L'éminent moraliste français, Frédéri Rauh, a fait justice de toutes ces pre ' tendues déductions à quoi s'amusaier les penseurs d'autrefois. Une philosc phie, c'est une conception de l'être, d ' ce qui est. Pour passer de là à un idé: quelconque, c'est-à-dire à ce qui devra n être, il faut une impulsion de la con; s cienoe humaine vers la Justice, fait cor g cret et fondamental qui ne peut dépendr i. en rien d'une abstraction. Si Fichte ' affirmé la "prédestination" de la rac k allemande, ce n'était pas un vertu d'un logique rigoureuse ;, c'était le sentimer ' patriotique d'un citoyen en révolt contre la domination napoléonienne, qi '. s'enorgueillissait de toutes les met; phores mystiques que l'imagination all< mande a toujours tant aimées. Si Heg< , a semblé conclure de ses théories l'aut( cratie de l'Etat, c'est qu'il préférait ^ toute autre cette forme de gouverni ment. De tout temps, les hommes oi toujours su déduire de leurs opinior s religieuse ou cosmogoniques tout ce qi leur plaisait particulièrement. e Et puis cette toute-puissance ci l'Etat, cette prédestination allemandi sont-ce là des raisons réelles de guerre Nous en pourrions trouver l'équivale! dans la pensée latine, qui sont loi d'avoir eu ce pouvoir belliqueux sur ne pays. N'y a-t-il plus parmi nous c V- discioles de Tean-Tacques, ou auraien s ils tous oublié ces pages fameuses, où ; le maître ne laisse à l'individu d'autre r devoir ni d'autre consolation que de e s'identifier avec l'Etat? Ou exclurait-on s de la civilisation latine toute cette frac-■ tror. de -Ifélite française grouptC autour a de M. Charles Maurras et de son abso-e lutisme monarchique? Ou bien, de-s vrions-nous rougir de cette Rome anti-s que, dont nous nous réclamons et oii - la chose publique était tout? Faut-il , conclure que tout cela vient d'être con-a damné par les machinations alle-u mandes? Soyons une bonne fois réalis-:. tes et latins reconnaissons que ce qui fait la principale valeur pratique d'une institution ou d'une théorie, c'est Ja p qualité morale de ceux qui les appli-c ejuent. Ne critiquons pas une doctrine par les accidents de sa prétendue réa.li-t sation : la raison doit l'aborder directement en elle-même. Et surtout ne dimi-nuons pas la responsabilité qui pèse j lourdement sur les auteurs actuels de t toute cette barbarie. , Car il serait bien souhaitable que toutes les actions des hommes gravitent autour de principes dont l'énoncé — comme le disait avec une inconsciente ^ drôlerie un écrivain politique — tient en ^ vingt-cinq lignes. Cela ramènerait l'ef-frayante complexité des questions sociales, à des problèmes rationnels bien j plus simples. Mais" croire à ce rêve, c'est | ne pas tenir compte des besoins élémentaires du commun des hommes. Des di-rigeants allemands — à commencer par ce grotesque et terrible von Bernhardi ^ — il n'y en a probablement pas un seul qui ait jamais compris la pensée de ît Liège' ou celle de Fi'chte. Ils sont menés par des choses bien plus laides : par les crispations d'un peuple prolifique, travaillé par toutes les crises d'une évolu-tion industrielle trop rapide et toujours fouettée par une insatiable cupidité. Et o c'est faire beaucoup trop d'honneur aux ,x artisans de cette mauvaise œuvre que de les supposer poussés par des idées. >s MAURICE YARLINES. " Une guerre d'Idées,"' par Maurice De Wulf. £* Blond et Gay. LETTRE DE LAUSANNE. La colonie d'enfants belges. La colonie d'enfants des Flandres hos-; pitalisés en Suisse s'est accrue, ces de.-: niers jours, de nouveaux contingents, i toujours accueillis avec le même empres- ■ sement par le membre du " Comité de : Secours" et par les familles qui oni : offert à ce dernier de pourvoir à leu; ■ entretien. Le nombre de fillettes et garçonnet; : répartis dans les cantons de Fribourg, d> Valais, de I-ucerne, etc., dépasse ao ■ tuellement six cents, et la liste n'est pas ; close. C'et avec émotion que les Belge; ■ résidant à Lausanne assistent périodi ; quement, sur le quai de la gare, à Par : rivée des convois qui leur apportent le ■ criant souvenir du territoire patrial de' : muré libre... "D'où viens-tu?— , D'Adinkerke, monsieur, — Et toi ?— , De La Panne..." — Entre leurs petits doigts, dans les seaux minuscules cju'ils portent avec précaution, il y a encore un peu de sable de là-bas. Vision pathétique par son évocation précise et directe. Plus d'un de nous s'essuie furtivement les yéux... Mais le cortège se met en marche., drapeau tricolore déployé, aux accents de la " Brabançonne," et par les rues de la ville, sous les regards sympathiques des passants, se rend aux établissements de bains où l'on procède à une toilette complète des mioches, puis au vestiaire où ceux-ci reçoivent du linge, des chaussures, des habits neufs, au restaurant où les attend un réconfortant repas. Vers le soir ils sont dirigés, sous la . conduite eles délégués du comité, vers . les localités où ils trouveront un ab.'i . jusqu'à la fin de la guerre. La plupart de ces enfants ont été re- u cueillis sous le feu de l'ennemi parmi les e villages dévastés, dans les plaines :t trempées de sang de nos héros. Plu- î- sieurs d'entre eux portent les cicatrices i- de quelques blessure causée par un éclat :- d'obus. Mais le mâle courage de la race is se perpétue en eux. Tous ces visages > juvéniles respirent l'énergie. !'ardeur, h i- joie de vivre. Dans îeUrs trnUs nulle •s tracé de dépression. Avec leurs cocardes, i- leurs emplèmes, leurs drapeaux, avec leurs chansems et leurs rires, les enfants t, belges qui traversent Lausanne symbo- f- lisent la foi patriotique dont la flamme e ne s'éteindra jamais. ir A ce spectacle répété à maintes re- r, prises depuis quelques mois, s'ajoute, a pour édifier le peuple Yaudois sur la la fermeté de nos convictions et le faire i- vibrer à l'unisson de nos cœurs, is parole éloquente des orateurs belges de *s passage en Suisse. M. Ernest de Thoran. Parmi ces derniers, M. Ernest de ' ' Thoran, directeur du journal "Liège-Artiste," et frère du chef d'orchestre de la Monnaie, actuellement sur le front, ] mérite une mention particulière. Par sa / sobriété et sa tenue littéraire, par la précision du trait et la clarté de l'exposé, n la conférence de M. de Thoran, qui rassembla au Théâtre Lumen un audi-toire exceptionnellement nombreux, fit une impression profonde. D'irréfutables documents photographiques appuyèrent le cinglant réquisitoire de l'orateur contre les dévastations de la Belgique et du Nord de la France. Et c'est par des acclamations frénétiques — que l'assemblée salua l'apparition sur l'écran des portraits du roi Albert et du général Joffre, symboles du Droit et de l'honneur, qui termina la séance. M. Ernest Solvav. re D'autres de nos compatriotes, et des le plus éminents, ont gardé en Suisse un >n strict incognito. Puisqu'il a regagné la c- Belgique ; M. Ernest Solvav ne verra Ltr pas dVrconvénieat à ce que soit dévoilé o- le séjour qu'il fit dans les Grisons." e- puis à Caux, pendant les mois d'août ti- et de septembre. On sait que l'iilustre )ù philanthrope a coutume, depuis près de -il trente ans, de suivre méthodiquement n- une cure alpestre destinée à renouvele • e- ses forces en vue du travail incessant s- dont il tisse sa vie exemplaire. Al-ui piniste de premier ordre, il a, cette aille née encore, consacré à la -montagne ses Ja courtes vacances. D'admirables clichés li- stéréoscopiques pris par M. Charles ne Lefébure, qui l'aeicompagne dans toutes li- ses ascensions,' démontrent que malgré ;e- ses soixante-dix-sept ans, M. Solvay li- rivalise d'endurance et d'intrépidité se avec les escaladeurs de rochers les plus de réputés. La " Varappe " n'a point de secrets pour lui. Et son habileté à fran-ae chir les "pas" les plu^ vertigineux: nt fait l'orgueil d'Alôis Supersaxo, Te roi — des guides de la contrée. te Lors de son départ, au début d'octo- sn bre, les journaux ont répandu le bruit :f- que M. Solvay, otage des Allemands, o- retournait en Belgiejue pour se livrer en à eux. Simple légende. Grâce aux :st mesures énergiques prises par le bourg- n- mestre Max lors de l'envahissement ele ii- la Capitale, aucun otage ne fut exigé a ar Bruxelles. M. Solvay est rentré en Bel-idi gique à l'expiration de la durée du pas-:ul seport qui lui avait été délivré, pour y de reprendre la présidence du Comité Na-és tional de Secours et d'Alimentation, es l'œuvre admirable qu'il a fondée. Et •a_ le reste est littérature... u_ Cette fois encore, le séjour de M. Sol-rs vay sur lé sol helvétique aura été mar-Ei qué par des actes de générosité dont la Ix munificence égale la discrétion. Gardons-ue lui le secret de ses dons anonymes, mais rappelons la donation de 100,000 francs qu'il a eu la charitable pensée d'insti-tuer en faveur de la construction, à Lausanne, d'un pavillon à la mémoire du _ Dr Bourget. C'est à l'intervention de .Lady Phinkett qui, depuis la mort de son mari, ministre d'Angleterre à Bruxelles, a revêtu le fourreau d'infirmière et cherché un dérivatif à sa douleur en se consacrant corps et âme au service '.c des malades. Elle fut la collaboratrice du Dr Bourget. Personne n'était mieux 0,1 qualifié pour recevoir du donateur le 1,11 mandat de mener à bien l'entreprise. Bientôt, grâce à l'action combinée de le- ces deux âmes généreuses, sera inau-giuré le pavillon affecté au traitemen: des tuberculeux, qui rappellera-à 1a fois 'es le souvenir d'un grand médecin et celu d'un philanthrope dont la bienfaisance m," est inépuisable. Lien nouveau, elestiné ; ou resserrer l'union de la Suisse hospita JS" Jière et de la Belgique souffrante. mt as La Suisse hospitalière, la Celle-ci s'empresse d'ailleurs de témo" ers gner à ses hôtes, par les manifestation: b.'i que seules les circonstances empêchen de rendre plus nombreuses et plus écîa re- tantes, sa gratitude pour leur ffaterne

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes