L'indépendance belge

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17 januari 1916
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s.n. 1916, 17 Januari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 20 september 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/4b2x34nm28/
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87ème année. No. 14 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UN! : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 16 CENTIMES (HOLLANDE: 5 CENTS.) ADMINISTRATION ET REDACTION: ,, BUREAU A PARIS : rtJDOR HOUSE, TUDOR ST.. LONDON, E.C. U' 1 DE LA BOURSE. TELEPHONE: CITY 3S60. TELEPH. : {238 75 LONDRES, LUX Dr 17 JANVIER 1916. , 3 MOIS, 9 SHILLINGS. } _ , ABONNEMENTS: j 6 MOIS. 17 SHILLINGS, f CONSERVATION PAR LE PROGRÈS, i t AN, 32 SHILLINGS. SOMMAIRE. LA SITUATION : Pas de changements sur les fronts d'Europe.— Avance britannique sur le Tigre.—L'incident von Papen. Les petits pays dans l'Europe de demain.—Jean Bary. Lettre d'Eka-térinoslaw.—P. Billet Parisien.—Jean-Bernard. La Conférence de M. Célestin Demblon. En Belgique. Echos. Etc. LA SITUATION. — Lundi, midi. Le nouveau front des Alliés dans la région de Salonique est toujours vierge de combats, mais l'accalmie actuelle ne saurait se prolonger indéfiniment. La destruction des ponts de chemin de fer signalée l'autre jour a été décidée à la suite cle l'annonce du gouvernement grec de 11e pas s'opposer à l'entrée, sur quelque point que ce soit, de troupes ennemies sur territoire hellénique. Or, il est avéré que nos adversaires se préparent à attaquer nos lignes tant par 3'est que par le nord et l'ouest, et qu'une partie de la grosse artillerie de siège utilisée par les Turco-Allemands dans la presqu'île de Gallipoli est actuellement en route pour participer à l'assaut des positions alliées. L'interruption des communications par chemin de fer vers Seres et Brama a compromis quelque peu le ravitaillement des troupes grecques stationnées au nord et k l'ouest de Demir Hissar, mais a promis de prendre toutes les dispositions nécessaires pour remédier h ce fâcheux état de choses. Concurremment avec l'interruption de la voie ferrée, les Alliés ont coupé toutes les communications télégraphiques et téléphoniques avec la Macédoine-Orientale,, la Bulgarie et la Thrace turque, ce qui a pour résultat de priver Athènes et Salo-niqué de communications directes, par télégraphe, avec Constautinopîç. Les aviateurs allemands continuent oé--urvoJer les positions des Alliés et lancent, de temps à autre, des bombes, ■lesquelles, par une cruelle ironie du sort, tombent avec une précision remarquable -ur les campements grecs, où elles ont tué, à deux reprises, des soldats du roi 1 Constantin. Nos aviateurs, eux, visent plus juste, ; à preuve le raid qu'ils viennent d'effectuer avec d'aussi bons résultats sur un campement bulgare des environs. Au Monténégro, les troupes du roi Nicolas offrent une résistance désespérée à l'envahisseur autrichien dans la région de Berane, c'est-à-dire à la frontière orientale du royaume, main à l'ouest les troupes du général vou Koevess continuent de progresser. La presse ennemie se réjouit du fait que par la prise de Mont.Lovtchen l'encerclement définitif des troupes monté-régimes se trouve grandement facil'té et que, grâce au.succès des armes autrichiennes, la seule route monténégrine par laquelle l'armée serbe pouvait être ravitaillée va être fermée. Mais c'est surtout l'effet moral qu'est appelé à produire le succès autrichien que semblent escompter nos adversaire; qui ont, plus qu'ils ne veulent l'admettre, besoin de stimulants au moment où la situation financière et économique commence à se faire sentir si durement chez eux. Profitant de ce regain de confiance momentané, le haut commandement autrichien a essayé, par une attaque de nuit, de reprendre aux Italiens la tête de pont que ceux-ci occupent à Gorizia, et qui constitue pour les Austro-Hongrois une menace si grave. © , A lasuite d'une série d'assauts livré avec une grande décision, l'ennemi est parvenu à occuper quelques tranchées italien nes près d'Oslavia, mais il n'a pu s'y maintenir, et en fut de nouveau expulsé. Les seuls faits intéressants qui se dégagent des communiqués relatifs au front occidental ont trait au bombardement de Lille par les troupes britanniques et de Westende par un monitor de la flotte cîe nos Alliés. Sur le front russe, aucun changement essentiel n'est signalé. En Poliesie le dégel a transformé le pays en un immense bourbier qui paralyse provisoirement tou te opération sérieuse. En Mésopotamie, la colonne de secours du général Aylmer, poursuivant ses succès des 8 et 9 janvier, continue de remonter le cours du Tigre et de chasser devant elle les Turcs qui ont perdu beaucoup de monde au cours des derniers engagements. Délogées des positions qu'elles occupèrent à une quarantaine de kilomètres au sud de Kuv-el-Amara, les troupes turques battent en retraite vers le nord, poursuivies par le général Aylmer. qui e.-.i pressé d'atteindre Kut, où le général Townshend est maintenant assiégé depuis six semaines par des forces très supérieures eu nombre aux siennes. Il se confirme que des officiers aile^ mands se trouvent avec les forces turques qui ont été inspectées :l y a quelque temps par von der Goltz Pacha en personne. Le Kaiser, qu'on nous disait mourant il y a quelques jours, ou du moins sérieusement malade, serait, à en croire des dépêches d'Amsterdam, ''complètement ïétabii,"" ei) serait même parti dimanche après-midi " pour le front." Cette dernier partie cle l'information nous parait invraisemblable à moins qu'ils s'agisse du sosie impérial dont certains affirment l'existence. Si, comme on nous le dit, le Kaiser a besoin de repos, ce n'est pas sur le front qu'il le trouvera, et s'il lui faut éviter les fortes émotions il n'eu est pas plus à l'abri à Berlin qu'ailleurs, à preuve l'incident 'von Papen, qui a dû lui être une i douloureuse surprise. Qui donc aurait cru k tant de naïveté de la part de cet ex-attaché au regard sournois et dont les hauts faits, sont appelés à faire époque dans les annales criminelles de la diplomatie allemande? Tout le monde savait que ce digne représentant de la Kultur allemande n'était ni plus ni moins que l'instigateur des innombrables crimes commis depuis plus d'un an aux Etats-Unis et c'est pour cette raison qu'il était devenu "indésirable" à Washington, mais 011 l'aurait cru assez intelligent pour ne pas fournir aussi candidement les preuves de ses tristes exploits. / La aisie, par les autorités britanniques do Falmonlh, des " petits papiers" que le von Papen en question comptait ramener dans sa valise diplomatique à Berliu, ne laissent plus le moindre doute sur " l'activité spéciale," du personnel diplomatique allemand. Et ceci prouve une fois de plus es que les événements de chaque jour ne cessent cle confirmer : que tous ceux qui, chez nos ennemis, occupent une situation officielle, quelqu'élevée qu'elle soit, font, en réalité, partie d'une vaste bande de criminels et de fourbe ; que l'Histoire désignera sous le nom générique de "Bcches" c'est-à-dire de gens "capables de tout." LES PETITS PAYS DANS L'EUROPE DE DEMAIN. Le cercle des petits Etats. Les prophètes n'ont pas eu de chance dans k cataclysme qui bouleverse .l'Europe et 1-e monde depuis un an et demi. Les prévisions d'un des plus fameux, le colonel Harrison, ne sont même plu; drôles, à l'heure qu'il est, «t il serai) aventureux de dresser dès à présent une carte quelconque de l'Europe future. Mais si les Alliés sont vainqueurs, ce qui ne peut faire doute, une chose est certaine, c'est que les petits Etats aujourd'hui envahis seront rendus à leur rie nationale. Il est permis d'espérer également que la Pologne recouvrera son indépendance, puisque le Tsar l'a promis, que l'ancien royaume de Bohême sera reconstitué, que la Hongrie, détachée définitivement de l'Autriche, sera réduite à sa juste expression, tandis .que les Roumains de Transylvanie, tes Serbes de Bosnie-Herzégovine seront : rendus à leur mère-patrie, les Galiciens, les Slovènes, les Croates étant admis d'autre part à décider de leur sort. A côté des Puissances anglo-saxonne, , française, italienne, austro-allemande. et russe le cercle des petit s Etats pren dra : donc une importance nouvelle, inconnue à aucune époque.de l'Histoire. Or, tes petits Etats, comme les républiques, sont par essence pacifiques. Ils ne font: la guerre que pour recouvrer des nationaux, ou lorsqu'ils v sont forcés. Si les aspirations nationales de chacun se réalisent demain, les petits Etat:- n'auront désormais qu'un seul désir : celui dé collaborer pacifiquement aux œuvres de civilisation, et, avant tout, de vivre avec la certitude du lendemain, sans de perpétuelles appréhensions ; de goûter, enfin, toutes ces joies de la paix, auxquelles de si longs siècles d'épreuves leur donneront un droit chèrement acheté. Mais les petits pays ne pourront avoir la quiétude nécessaire que s'ils connaissent leur grand devoir européen, qui sera d'assuter la paix, d'y forcer l'Europe en dictant au besoin leurs volontés. Evocation nécessaire. Ceci paraît tout d'abord un paradoxe: voyez-vous la Belgique, la Suisse ou la Hollande se transformer en gendarmes européens et faire reculer l'Allemagne d'un froncement de sourcils? Evidemment, cela prête à rire aujourd'hui. Cependant, faites d'un regard le tour de l'Europe des petits Etats. Egrenez le chapelet de tous ces peuples qui ont pris une part si importante, malgré leur étroitesse, à la grande œuvre du XI Xe siècle. Evoquez ceux de l'occident et du nord tout d'abord ; les états Scandinaves à l'histoire glorieuse, et dont la vie présente nous offre des modèles, car la Suède, la Xorvège et le Danemark prennent rang' parmi l'élite des nations. Menacés hier—et 'aujourd'hui—ils co©-tmueront à l'être demain par les appétits qu'ils distinguent nettement, et depuis des siècles. Or, que le Danemark ait pu être écrasé, amputé naguère par la confédération germanique, la Prusse et l'Autriche-Hongrie réunies—exemple éloquent parmi tout d'autres pour démontrer que ce bloc se reconstituera toujours, si l'on n'y met bon ordre en démembrent l'Autriche chaque lois que l'occasion d'un mauvais, coup se présentera—c'est assurément une chose qui n'a pas fait grand honneur au concert des grandes Puissances et que les petits pays ont considérée avec une indifférence Ou dans un .sentiment d'impuissance lamentables. Faut-il évoquer'l'histoire de îa Hollande? Elle n'est, comme la nôtre, qu'un long calvaire, et v '»> v*.;s:ns se dégagèrent cleTeYreinte dés grand-; ce fuf par des prodiges: d'héroïsme, et non sans y laisser d'ailleurs un empire colonial que leur avait valu leur audace et leurs sacrifices, La nation suisse, faite d'éléments disparates, n'a cimenté ,son union que dans le sang'. Que de luttes épiques contre les grands voisins avides avant et après Morgarten I Rapprochement possible. Eh bien ! Que toutes ces agressions aient été possibles autrefois et qu'à de rares occasions seulement les petits peuples se soient Coalisés, cela se-comprend par mille circonstances de temps et de lieu, les rivalités de princes, l'éloigne-rnent, tes clifficu'tés de communication qui faisaient de la Belgique et de la Suisse par exemple des pays très éloignés et absolument ignorants l'un de l'autre. Mais que clans le cours du <sièc!e dernier il n'y ait pas eu de rapprochement entre eux ; qu'ils soient restés distants; qu'ils n'aient jamais songé même à se concerter; qu'ils n'aient -jamais pris contact, et qu'ils soient restés- chacun dans te splendide isolement de sa neutralité', voilà qui aujourd'hui parait tout à fait déroutant. Tout tes progrès du siècle dernier, et "même la formidable menace d : la paix armée, tes bruits retenti -sants çte l'enclume et du marteau forgeant les outils de l'inévitable grande guerre n'ont pas éveillé un diplomate dans nos fécondes pépinières d'industriels, de conquérants économiques, d'artistes, de penseurs, de savants. Remarque qui vous plonge aujourd'hui dans un amer étomiement, vous, Belge, surtout, et pour cause, dont la devise nationale est " l'union fait la force." Les petits Etats balkaniques. Et d'autre part, considérez l'évolution cle la fameuse question d'Orient, les difficultés et la lenteur avec lesquelles revinrent à la. vie la Grèce, la Bulgarie, 'a Serbie, la Roumanie, tandis que la Pologne, la Bohème, d'autres peuples encore continuaient à crier en vain sous le joug. Bientôt rentrés dans 1e cercle des nations, ces petits Etats vivent-avec intensité. Mais il n'ont pu trouver parmi tes grands Etats des libérateurs vraiment désintéressés, sauf la France et l' Angleterre. On leur mesure l'étoffe pour leur habit. On tes ampute quelquefois sans ménagement. Les uns, comme la Serbie; sent étouffés, tenus sous une étroite tutelle économique, et la brutale annexion de la Boshie-Htrzégovine tue leur rêve te plus citer. Les autres entendent les plaintes de leurs frères de Transylvanie, comme les Roumains. Pour tes Grecs, ce sont d'autres griefs, trop justifiés. Les grands Etats sont impuissants à leur donner le légitime essor auquel ils ont droit. Une union momentanée leur donne en 1912 u;îe force inattendue, et jette le Turc par terre. Mais, aussitôt, les intri gues des grands anéantissent les rêves ; des petits; une nouvelle guerre provo- 1 quée par la perfide Autriche jette tes mal- 1 heureux lès uns contre tes .autres, et sème 1c vent qui bientôt nous fera récol- < ter la tempête européenne. i Il faudra 'c creuset de la grande guerre < pour faire surgir la nécessité d'une union : tout au moins partielle, ébauchée au : lendemain du traité de Bucarest, entre < la Serbie, la Roumanie, la Grèce et 1e : Monténégro. Même et surtout après tout « ce qui s'est passé, ne désespérer de rien. Comment douter, enfin, que la Pologne et la Bohême renaissantes hésitent < un instant à conclure une alliance défen- 1 sive que tes plus terribles épreuves leur 1 com nia rideront impérieusement cle réaliser ? Une fédération des petits Etats. Quelle tâche grandiose s'offre aussi à tous ceux qui nourrissent 1e rêve, jusqu'ici trop vague, d'une paix définitive ou tout au moins de longue durée ? On se bornait hier à des réunions, à des congrès, à des parlottes interparlemen-taires, à des prix Nobel, à la construction d'édifices somptueux et vides, à la conclusion de conventions dont te fer et 1e feu ont malheureusement montré la totale insuffisance. Pour maintenir la paix, il faudra d'abord qu'au prochain congrès tes petits obtiennent totale satisfaction. Qu'ils ne perdent pas cette occasion de se rapprocher et de se soutenir. U faudra ensuite qu'ils se fassent eux-mêmes tes gardiens 1 de la paix et que la menace de rupture d'équilibre que constituera leur entente 1 réfrène la fringale des conquérants fu- ' turs, qu'ils soient peuples ou qu'ils soient rois. On n'arrivera à rien par la procédure jusqu'ici suivie. Voilà cinq cents ans que les grands font faillite à !a paix. Au tour des petits, qui ont toujours pàti de leurs sottises. Les Etats-Unis d'Europe ? Rêve irréalisable dès que surgit sur l'écran l'image hideuse des éternelles rivalités des >-rands. Mais une fédération exclusivement défensive des petits, pourquoi se-•ait-ce une utopie? L'Angleterre, 'a Tance, l'Italie, nations résolument pa-àfiques et avides de sécurité définitive avoriseront sans doute i'éolosion de cèSf organisme nouveau, dont les bases seraient relativement aisées à déter-niner, et dont te premier bienfait serait l'abolir te danger des surprises qui naissent fatalement d'un système suranné 1e diplomatie ayant à sa base t'irres-Donsabil'ité et fonctionnant dans les ténè-Dres. Car tes petits prendraient part au roncert européen jusqu'ici toujours dis-rorda.ht et leur fédération de défense liplomiatique et militaire, irepresentant a Suèdfe, la Norvège, 'le Danemark, la Hollande, la Belgique, la Suisse, 1e Portugal, l'Espagne, la Pologne, la Bohême, la république hongroise, la Serbie, la Roumanie, la Grèce, l'Albanie, c'est-à-dire quinze pays peuplés de :ent millions d'habitants—songez-y, ;ent millions de petits, si la noble Espagne consent à figurer parmi nous jour cette grande œuvre—aurait voix burdement prépondérante. "Le gendarme aurait la taille de l'emploi, Sombres réalités. A lais assez espéré. Le Monténégro succombe, après la Serbie et après, la Belgique. Qu'ils y songent, tes petits Etats. Les plus sombres réalités s'offrent à nos âmes. Songeons, Belges et Serbes, à nos devoirs de demain, au rôle que nos épreuves nous donnent 1e droit de jouer. Que les Serbes regardent du côté de la grande Roumanie qui dénouera demain le nœud gordie des Balkans, en le tranchant résolument à travers le corps de la Bulgarie. Pour nous, tournons nos pensées vers la Suisse et la Hollande, si accueillantes à nos réfugiés et si généreuses pour nos œuvres ; et vers ce jeune iroi d'Espagne, si cbevafelresque, qui comprendrait un grand et généreux dessein. JEAN EARV. LETTRE D'EKATÉRINOSLAW. (De notre correspondant.) L'héroïsme russe. La boutade de Forain : "pourvu que tes civils tiennent" passera à la postérité. Avec un sens profond, avec une justesse étonnante, i! a saisi sur 1e vif et condensé en un lambeau de phrase, dans une proposition, tes pensées de tous ces vaillants combattants qui sont au front et risquent journellement leur vie pour la patrie, froidement, sans geste ni parole.Ce bout de phrase est aussi vrai, et peut-être plus vrai encore en Russie qu'ailleurs. L'armée russe toute entière a fait preuve d'une vaillance et d'une ténacité remarquables. Quelle campagne mémorable, quelle lutte gigantesque sur trois fronts avec des hauts et des bas, avec des avances, formidables et des reculs poignants ! Les officiers de tous grades, les modestes sous-officiers, tes simples soldats, travailleurs des champs et des usines, ont fait preuve d'un incomparable héroïsme, d'une endurance inégalée, et tous, on peut 1e proclamer hautement, sont dignes de leurs frères d'armes de l'Yser, de l'Argonne, des Vosges, du Trentin et des Dardanelles. Le manque de munitions, dû à une i consommation effroyable et inattendue chez tes uns et tes autres parmi tes bel- ■ ligérants, n'a pas eu d'influence sur i leur moral. La lutte jusqu'au bout est te mot d'ordre de haut en bas. Pessimisme injustifié. A cet incompressible optimisme, à cette confiance absolue dans l'avenir clans te succès final, répond, hélas 1 clans l'élément civil russe et même parmi les étrangers résidant en Russie un pessimisme partiel, intermittent, inexplicable, injustifié. A des moments d'optimisme, de confiance, de joie, succèdent parfois des passes d'abattement, de découragement, non dans 1e peuple, stoï-que, souffrant certes plus que les-autres classes de cette horrible guerre et du renchérissement de la vie, mais dans tes classes libérales, intellectuelles,, plus avancées en somme que la masse du pays. La spéculation, te manque passager de monnaie divisionnaire, l'arrivée de réfugiés, le manque parfois de diverses denrées, provoquent dans tes villes grandes et petites des périodes d'énerve-ment, de vague découragement, parfois même de^ourde irritation. Les pms petits faits sont exploités contre 1e gouvernement ; on s'empare des faits les moins précisés et tes moins vraisemblables pour tes colporter partout et les oiseaux de mauvais augure ' finissent par répandre autour d'eux une : inquiétude anormale. On a créé, par exemple, des timbres spéciaux pour remplacer la monnaie divisionnaire, système fort pratique certes et peu encombrant, valant bien tes bons et les petits billets de banque. Aussitôt des critiques s'élèvent de toutes parts, même émanant de personnes intelligentes.En quittant dernièrement Pétrograd, un voyageur nous expliquait avec indignation que des wagons manquaient pour transporter du charbon, des machines, et d'autres choses encore, mais qu'un fournisseur d'eaux minérales avait obtenu dix wagons pour transporter des caisses de flacons d'eaux. Comme on ne boit plus ni vin ni bière et comme l'eau de la Né va laisse à désirer, il faut pourtant bien quelque chose à boire pour ceux qui ne raffolent pas du thé. A Moscou tes wagons susdits étaient arrivés à cent; A Kharkov ils étaient mille; ils seront probablement devenus dix-mille au Caucase. Nous avons cherché, comme tant d'autres, à connaître l'origine de ces bruits tendancieux et à savoir pourquoi dés gens bénévoles peuvent ainsi colporter des absurdités et des histoires non-oontrôlées au risque de nuire au prestige du gouvernement et des autorités et de jeter te trouble dans la masse. C'est en ; vain, mais certes on ne se tromperait pas beaucoup si on en attribuait la pater-| nité aux émissaires de ceux qui fomentèrent des grèves et des troubles et qui ! même en annoncèrent clans leurs journaux alors que 1e pays était tout-à-fait calme. L'une des raisons pour l'Allemagne de déclarer la guerre n'était-elle pas cette presque certitude de voir éclater de grands mouvements grévistes et révolutionnaires en Russie? Trop de comités ! Les événements ont démontré coru-bien tes diplomates et espions allemands. se sont trompés dans leurs prévisions, et nous sommes convaincus que tes agitateurs et colporteurs de fausses nouvelles qui travaillent encore pour les Teutons en seront pour leurs frais. Un député très considéré de la Douma, M. A'. A. Boublikov, vient de protester dans 1e "Courrier de Pétrograd" contre le nombre exagéré de comités qui se sont créés dans tout l'empire. On en compte 82, et cela paraît beaucoup. A Pétrograd tes comités possèdent des bureaux dans quatre ou cinq immeubles différelits. Nous avons pu suivre d'assez près le fonctionnement de ces nombreux comités et notre bpinion -est que, tout en

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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