L'indépendance belge

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05 februari 1914
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s.n. 1914, 05 Februari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/tm71v5ck55/
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|âO Gfô23.-Ci33XOSi8P CN BELGIQUE 57 A PASi$ Sî 85' ANNÉE Jeudi 5 lévrier 1914 ADMINISTRATION ET REDACTION 1 rue «le* Habl«9 2ïi-uxelle* BUREAUX PARISIENS : 11, plaça da la Sours» ABONNEMENTS : ■■ ÉDITION QUOTIDIENNE aa*. On an. 10 fr. 6 soii, 101r. 3nsi«,5fr. lUUMBQUBStGr.-Dj » 28 fr. » 5 fr. -■> Sir. ETRAIGER » 43 ir. » 22 tr. » 12 if. ÉDITION HEBDOMADAIRE llntiuatiOBili «t d'Outre-merJ 10 PAO*», PARAISSANT LE MERCREDI Un au «îî franc* Sis. znol».. 12> franc» L' INDÉPENDANCE X° 30 Jeudi 5 février 1914 Les annonces sont reçues» A BRUXELLES : aux bureaux du jou'^l. A PARIS î il, place de la Eourse. A LONDRES î Ciiez MM, John-F. Jones & G*, o" jy Snow Hiil, E. C.-, à ïAgence Havas, n° 44& Cheapside E, C. ; et chez Nevroud & Fils, Lfcù. nos 14-18, Queen Victoria Street, et T. 6, Bro\nÉV Ltd. n° 463, Queen Victoria Street, HL AMSTERDAM ï chez Nijgh&Van Ditmar, Rotin, S, Gk ROTTERDAM ; même lirme, Wynhaven, 113. ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et E& SUISSE, aux Agences de la Maison Rudolf Moss^ jjV lTALIE : chez MM. ilaasenstein & Yogler, à Milan Turin et Rome. (JMÎEW-YQRK î T,B, Browne, Ltd, f, East42M Street» BELGE mois ÉUHIQ3G EAB. JQEE* — SIS Pâtisa Ï0SSEHVA3302C Ktft LE PROGBBt Édition du soir JLujourd'hui : Bevue politique. L'Union balkanique. — MM. Pach'.ich ci Venizelos à Saint-Pétersbourg. — Décla rations de M. Pachi.tcii. En Angleterre. — Discours de Sir Edsvarx Grey sur la politique étrangère. En Grèce. — Les résultats du voyage île M Venizelos. Au Mexique. — Espagnols menacés d'êtn ICLsill-és. — L'importation libre des arme Mute. Lettre de Russie. En France. — L'impôt sur le revenu al Sénat. — L'atterrissage d'un aéroplanr allemand. En Eelgique. —' La crise des chemins de fer. La réorganisation des Ponts et Chaussées Une coniérence de M. Kovalevsky. Chronique mondaine. La situation sidérurgique en France, Chronique industrielle et scientifique. Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses ' de nos corre3pon dants. Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dan: notre première édition, publiée à 4 lieu res de l'après-midi; les dépêches suivie: de la lettre B sont celles qui ont pan d'abord dans notre deuxième édition publiée à 6 heures du soir; les dépêche! suivies de la lettre G sont «elles qui on paru d'abord dans notre troisième édi >.ion, publiée le matin. .11,1.1 M Un 1 (gBBBga - ~ BRUXELLES 4 lévrier . Revue Politique La présence simultanée à Saint-Pé tersbotirg de M. Pachitch, président di conseil île Serbie, et de M. Veoisîelgs président du conseil de Grèce, ramèn naturellement l'attention sur Tentent ides nations balkaniques. Il est très na turel .que oe soit à SaintrPétersbourg sous là direction de la diplomatie russe que la Grèce .et la Serbie cherchent Wisolider leur accord et à jeter les ba ses d'une véritable union des Etats de Balkans. Cette union exista en l'ait pen dant toute la durée de la^guerre contr la Turquie et ce l'ut la Bulgarie qui com mit la faute immense de la rompre. En couragée par l'Autriche-Hongrie,1 ell crut pouvoir impunément briser son al liance avec la Serbie et la Grèce afin d se réserver en Macédoine une part dé passant de beaucoup ce qu'elle pouvai légitimement réclamer. La Bulgarie l'u victime de ses propres manœuvres épuisé® militairement, elle n'était plu capable de tenter avec succès un cou; de force de ce genre et, menaçant l'équ. libre balkanique, elle vit se dresser cor tre elle non seulement la Grèce, la Soi bie et le Monténégro, mais encore 1 Roumanie. La Bulgarie perdit clans cett aventure tout ce qu'elle convoitait e: Macédoine et tout ce qu'elle avait cor quis en Thrace orientale. L'ancien « bloc » balkanique irrémédiablemen désagrégé, le maintien du groupemer nouveau, qui s'était produit spontané ment sous l'effet direct des événement; était dans la logique des choses, car 1 Roumanie ,1a Grèce et la Serbie eusser fait œuvre vaine si elles n'avaient pa fermement résolues à défendre l'étc de choses créé, à leur inspiration, pv le traité de Bukarest. Leur accord éta d'autant plus indispensable que la Bu garie déçue paraissait vouloir s'oriei ter vers la Turquie vaincue et se faii la complice de celle-ci, sinon son alliéi dans une guerre de revanche contre I Grèce. Qu'il n'y ait pas d'alliance ferme e-nti la Roumanie ,1a Serbie et la Grèce, o le sait, mais cela n'enlève rien à la cei titudie que ces trois nations se soutier 'clront énergiquement au cas où l'un d'elles serait attaquée. En effet, leurs ii térêts politiques sont si étroitement, lit sur le terrain de la politique général que toutes trois se trouveraient atteint* par la menace dirigée contre l'une d'e les. Si la Turquie attaquait la Grèce, propos de la question des îles, et poi sait, grâce à la complicité bulgare, frai chir la Thrace occidentale pour atteir dre les positions grecques de Macédo ne, il est évident que la Serbie devra se porter au secours de la Grèce poi sauvegarder ses propres intérêts, ca la Grèce vaincue, la Bulgarie profitera certainement des circonstances nouve les. pour se jeter sur la Serbie et.lui a radier ce qu'elle dut lui céder en Mac doine. Or, la Bulgarie redevenant pr pondérante dans les Balkans, l'équilib balkanique auquel la Roumanie attacl un,, si haut prix Se trouverait rompu, ( telle sorte que Les Roumains^ serai® obligés par leurs propres intérêts à so tenir les Serbes. On voit, par là toute l'énormilé de faute commise par les dirigeants bulg res, faute qui déchaîna la seconde gue re, car il saute aux yeux qu'une enten turco-buigare ne suffirait pas à fai face au nouveau bloc balkanique. C ne l'ignore ni à Sofia, ni à Constantin pie et, en supposant même que la Tu ijuie et la Bulgarie puissent par un s i-'n-iiit; cuuh uc&aus uans untî telle lutte, ne voit-on pas que les Bulgares, auxquels les Turcs ont déjà enlevé par surprise Andrinople et là Thrace orientale, feraient finalement les frais de cette politique, la Turquie ne pouvant logiquement reprendre pied sur la rive droite de la Maritza qu'aux dépens de la Bulgarie. La saine raison commande donc aux Bulgares de renoncer à •toute combinaison avouée ou secrète, avec- la Turquie et de reprendre la po-: litique d'entente des forces balkaniques. Sans doute, cela ne sera pas aisé à obtenir et le souvenir de la dernière guerre pèse lourdement sur les Grecs et les . Serbes comme sur les Bulgares, mais il 1 n'y a pas de salut possible pour la Bulgarie en dehors de cette politique. : Les conversations que M. Pachitch et M. Venizelos ont actuellement à Saint-Pétersbourg sont-elles de nature à faciliter, dans un avenir plus ou moins rapproché, la solution de ce délicat problème ? Nous le croyons volontiers et nous avons l'intime conviction que l'influence russe s'emploiera activement à créer une atmosphère favorable à cet effet. , S'il est vrai que certains éléments bulgares, déçus par les résultats de la dernière guerre, tentent d'orienter le pays vers l'Autriche-Hongrie et méconnaissent l'influence traditionnelle de la Russie qui a créé la Bulgarie et qui l'a , puissamment aidée à consolider sa situation dans les Balkans, il est incontesta-' ble pourtant que la grande majorité du 1 peuple bulgare reste fidèle à la cause i slave, qui est sa propre cause, et qu'il a conscience que, si une rectification du ; traité de Bukarest en faveur de la Bul-l garie peut être escomptée, c'est par la seule action diplomatique de la Russie qu'on l'obtiendra. La tâche première est de rétablir entre la Bulgarie et ses adversaires d'hier ! des relations amicales. Ce sera une tâche ardue; mais, cela acquis, il faudra s'appliquer à grouper à nouveau sur : leur véritable terrain les intérêts politiques dont la sauvegarde justifiait la constitution de l'ancien « bloc » balka-' nique et qui valent aujourd'hui ce qu'ils valaient il y a un an. Ce n'est que par leur étroite entente, par l'action commune dans toutes les questions touchant ■ à l'avenir des Balkans,que les Etats bal-i kaniques deviendront maîtres de leurs . destinées et qu'ils cesseront d'être des s instruments dociles au service de l'une î ou l'autre grande influence européenne - poursuivant un but absolument égoïste. L'Union des Etats balkaniques MM. Pachitch et Venizelos à Saint-Pétersbourg Saint-Pétersbourg, mardi, 3 février. MM. Pachitch et Venizelos ont eu, à mi-3 di. à l'hôtel où ils s<xnt descendus, un long T entretien, où s'est manifestée une fois de ' plus la .parfaite oarnmunauté de vues ani-^ niant les deux gouvernements sur les questions qui les intéressent pluis particulière* s nient. J Daœams croient voir déjà dans la présence à Satot-Pétersbourg des deux chefs de gouvernement l'indication d'un résultat immédiat tangible relativement à 1 union £ des Btaits balkaniques. -L 11 semblerait que l'union reste encore ce qu'effle' était : limitée à trois Etats, qui se -! réunirent pour la réalisation du principe de t l'équilibre balkanique et aussi étroite que t par le passé. Pour le maintien du principe : i_ l'exécution stricte du traité de Bukarest en : déraille. Cependant il n'est pas moins vrai a que des dispositions encourageantes se sont t, manifestées déjà sous l'heureuse influence s de l'atmosphère de Saint-Pétersbcuig en Lt ce qui concerne les relations futures des i1 anciens alliés. Aussi n'est-il pas aventu-it ceux de croire à la possibilité de voir un [- jour les vœux territoriaux, exprimés main' t_ tenant par la Bulgarie, être pris en consi e dération. Toutefois il ne saurait en.être ^ mùme question tant que ne seront pas dis à sipées de façon certaine les craintes qu< font naître les rapports actuels entre Sofia 0 et Constanlinople et au moins faudrait-!. ,j qu.e toute concession reçue comportât d« la part de là Bulgarie des gages ou des ga L_ ranties formelles relativement à son att-i-e t'.ide future vis-à-vis de ses voisins. Déclarations de M. Pachitch s M. Pachitch, recevant le correspondan e do l'Agence Ilavas, a exprimé le sentiment f de vive satisfaction qu'il éprouve de son î séjour à Saint-Pétersbourg des entretiens qu'il a eus ces jours derniers avec les hom j" mes'd'Etat russes puis hier avec l'Empe ~ rertr. j. Le président du conseil de Serbie rem' il. porte, indépendamment des témoignages [j. précieux de l'amitié sincère de la Russie j. envers la Serbie, l'impression d'une voion té bien arrêtée de la Russie do contribue; 1- à empêcher que la paix des Balkans soi p. de nouveau compromise par les élément; de' troubles qui s'agitent aiCtaellemenit au j. tour de la Serbie et de la Grèce, v. Deux questions . constituent encore ' on [0 olistacle : l'Albanie et les îles de la mei le Egée. lt Ces questions doivent recevoir' une solu j- tien, que leur donna la conférence de Lon dres. C'est aux parties intéressées à res la pecter cette décision,, comme 1e firent l'an a- née dernière la Serbie et le Monténégro r- C'est aux puissances à l'imposer parficu te lièremçnt en ce qui concerne l'Albanie, 'e L'opinion, dans les milieux russes, serai >n que là aiussi les ■ puissances ont le moyej o- de ramener l'ordre en prenant en main* r- provisoirement, et appuyé par un clébar j- qiiement, le veine ment du pavs, jusqu'i «;c M'Uu t 'v.W-1 îuuLtiiia cciui-vi. auti ta* très . dans une voie normale. En résiupié, le sentiment de la Russie est que la paix peut être maintenue si les grandes, puissances, comme elles, paraissent le désire^ ont la volonté unlanime :tè la décider. #* * M. Venizelos a reçu Tordre d'Alexandre Nevvsky, que lui. a conféré l'Empereia-. **« M. Venizelos a rendu visite à M. Kokovt-: soft', président du conseil. L'entrotien à. duré près d'une demi-heure. (a) tavelles ds l'Etranger — v — ÂÎSIGLËTERRE LA POLITIQUE ETRANGERE Déclarations da bir jtîdvvard t»rey Ai'ancjies'ber, mardi, 3 février. Parlant au banquet de la Qîanabre d;e canimeroe, Sir, Edward Grey a dit : L"ne partie des elïorts de la diplomatie britannique tendent à obtenir que les marchés commerciaux restent ouverts en temps d-e paix. Dans les pays vivant dan3 des confinons normales la tû'ohe est îaci» lé, mais il n'en est pas de mome au milieu d)es révolutions et des troubles intérieurs comme cela se produit aujourd'hui au Mexique. Les débouchés commerciaux de l'Angleterre au Mexique sont ruinés, mais nous n'y pouvons rien. En Perse, nous pourrions agir, mais nous avons à considérer la valeur des débouchés qui s'Offrent et en même temps les conséquences qu'entiraînerait ' l'envoi d'un détachement britannique. Le principal objet de notre politique étrangère est le maintien de la paix'dans le monde,' non pas par manque de courage^ non pas que l'idée de guerre nous effraie, mais parce que nous sommes pénétrés' ^u sentiment' des conséquehces désastreuses d'une guerre. Voilà pourquoi nous désirons tirre poiitiqbe étrangère pacifique, qui assure la paix à la GraiHè-Bretagne et nu - monde. Un autre fardeau qui entrave l'essor de l'industrie, c'efef l'éiu-; me et constat' accroissement' des déCKMMïsf dessinées aux 'xsiînènients, mais l'An ..et ;i';v ne dnit pâs supposer là responsabilité de cet accroissement. C'est là une question européenne. Les pertes subies par le commerce ' du LandaS'hfire,- à la suite des guerres des Balkans, étaient inévitables. Les passions étaient violentes; les forces latentes en jeu étaient' terribles. Seule l'in-' tèrvention d'une grande puissance eût pu empêcher le conflit, mais le recotirs à la force pour maintenir la paix était une entreprise hasardeuse. 11 n'en sera peut-être pas toujours ainsi. Vu jour viendra peut-être où, si une guerre éclate en Europe entre deux pays, les autres pourront se lancer dans la brèche sans que la pureté de leurs intentions soit mise en doute, comme cela arrive entre voisins en cas d'incendie. Mais nous n'en sommes pas encore arrivés à ce point Les puissances, en restant unies au ' cours de la crise balkanique, ont rendu lé plus grand service qu'il était en leur pouvoir de rendre. En toutes circonstances, au milieu des crises récentes,' la politique britannique tendit non pas à créer, mais à aplanir les difficultés. Quant owx questions relatives aux armements, je n'ai rien de ' réconfortant à en dire. Les. lieux • communs sur, l'accroissement des dépenses pour les armements et sur ■les inutilités de maintenir les forces navales en état de faire, face aux responsabilités ne serviraient'de rien. Jê préfère analyser les causes de ces. dépenses. .C'est une question grave, car elle ne regarde pas que l'Angleterre. Elle intéresse l'Europe (t le monde. Economiser sur les dépenses navales, mais développer les dépenses militaires ne change guère la situation européenne. Au peint de vue de l'Angleterre, pour elle sa flotte est ce que les armées sont pour les autres nations. Si elle diminuait sa foroe navale, les autres nations, au lieu de limiter leurs armements, en profiteraient pour augmenter les leurs. Elle ne peut pas a diminuer. D'ailleurs, les dépenses des autres pays consacrées à la construction a« dreadnoughts ne sont pas provoquées pai celles de l'Angleterre. L'Allemagne suit une ligne de conduite indépendante Si la France, l'Autriche, l'Italie et la Russie construisent des dreadnoughts, ce n'est pas parce que l'Angleterre en construit elle-même. Si nous interrompions nos constructions navales, cela ne changerait rien et pourrait nous faire courir de grands risques puisqu'il n'est pas certain que le reste de l'Europe nous imiterait. . On protestera au Parlement contre le; dépenses navales, non pas à cause du fardeau financier qu'elles imposent, mais parce que le sentiment des affaires impose à protester contre ces dépenses improductives susceptibles de compromettre le- Crédi de l'Europe et de conduire à une catastrophe préjudiciable à la civilisation et don! nous subirions-nou-s-môme le contre-coup. Il est. inutile que nous1 fassions aux au très nations un.appel pour la limitatior des armements, l'es nations ne nous entendront pas et pourraient nous répondre que nous nous mêlons de leurs affairé? intérieures.En attendant que les autres' grandes nations' partagent' nos sentiments nous ne devons pas limiter nos propres aVroements Un jour viendra où le fardeau financier amènera les autres nations à résipiscence (a) UKÈCE Les résultats de la mission de M. Venizelos Athènes, mardi, 3 février. .line bonne partie de l'opinion publique < montre quelque réserve sur les résultats ' pratiques du voyage en Europe de M. Ve- 1 nizelçs au sujet des questions ea suspens ( tenant au ecerur de l'hellénisme . ■ Rome et Vienne ont eu les meilleures ' prévenances pour M. Venizelos, mais elles 1 ont maintenu leur façon de voir,sauf peut- 1 êtne en ce qui conoeme une légère rectification des frontières de l'Bpire moyennant une indemnité. Berlin fut srartout prodigue de conseils de modération. ' Enfin Paris ne ménagea pas les encouragements. ' Après ' quinze mois d'interruption, les ' relations offifcieUes gréco-timpies sont reprises sans, que la question des lies et les ' autres question^' qui po.urraienit encore conduire à des complications soient' réglées. ' La presse grecque se réjouit de cette re-' prise. Elfe espère encore ' que les gouvernante ottomans reviendront à un sentiment pkfe 'clair de la situation dans l'intérêt de la paix définitive. Les escarmouches augmentant de vigueur en Epine entre Albanais et Grecs, et le'-canon triomphe dans cette lutte, dont il ! est impossible de prévoir les conséquence-;. Le gouvernement grec, qui encouragea au début l'attitude dies populations 'grecques,' emploie maintenant tous ses efforts à maîtriser cette agitation. Les journaux gouvernementaux parlent de la nécessité d'une entente et de bonnes relations avec l'Albanie, afin de faciliter l'œuvre du prince de Wied. lie voyage -à Bukarest du prince-héritier de Grèce constitue ane nouvelle affirmation des rapports cordiaux de !a Grèce avec la Roumanie. Celle-ci est intéressée à voir l'Albanie rentrer dans l'ordre. A l'occasion de ce voyage, on parle de nouveau ici d'un projet de fiançailles du prince Georges avec une princesse de Rou-manie. (a) HAÏTJ La révolution Une proclamation New-Yexrkr mardi, 3 février. Suivant une- dépêche de Port-au-Prince, les partisans du général ' Zamor ont infli-c; a^v jjojiaïws une grande défaite à ceux' ttù sé-riateur Dalvimar Théodore. Il y a eu deux' oents morts. Après la bataille, le général Zanior s'est proclamé, chef du gouvernement de la République d'Haïti. (a) ITAUE L'exploration de la Méditerranée Rome, mardi, 3 février. La ' commission internationale d'exploration de la Méditerranée s'est réunie, sous la-présidence d-u ministre de la'marine, qui a inauguré ses travaux en présence du sous-sieoi'étaire d'Etat aux affairas étrangères, des délégués de l'Italie, de' la France, de l'Espagne, de l'Autriche, de la Grèce et de la Tunisie. Le prince de Monaco n'a pas assisté à la séance. Il souffre de la grippe. ' Le R-eà a fait une visite au prince e.t s'est longuement entretenu avec lui. Les ministres des affaires étrangères et de la marine ont également rendu visite' au prince. (a) — Le groupe parlementaire radical a adopté un .ordre du jour dans lequel, en présence de la délibération du congrès, il . affirme ' de nouveau son autonomie et son indépendance absolues en ce qui concerne l'appréciation des situations parlementa-ires comme une nécessité constitutionnelle des partis et du iégime parlementaire. («) MEXIQUE Les prisonniers espagnols seraient fusillés Juarez, -mardi, 3 février. Le général rebelle Villa annonce qu'il passera pas- les armes tous les Espagnols faits prisonniers au cours des opérations dans la région de Tonnéon. Le général dé-ci'are qu'il a la preuve, que beaucoup d'Es- ■ pagnols die Torreom ont pris les armes contre les rebelles. Tous ceux-là seront, fusillés. (a) Une ordonnance de M. Wilson Washington, mardi, 3 février. Le président Wilson vient de promulguer une ordonnance permettant aux négociants américains de fournir des armes et des munitions à qui bon leur semblera au Mexique* (-a) RUSSIE Le prince héritier de Serbie Saint-Pé ters-bO'Urg, mea:dd, 3 février. Il convient, de. souligner l'accueil tout particulièrement cordial dont est l'objet, depuis son arrivée ici, le prince-héritier-Alexandre de Serbie. Son séjour à Saint-Pétersbourg, qui se prolongera probablement jusqu'à ce que sa sœur, la .princesse Hélène, soit relevée ele ses concilies, a été marqué, tout d'abord, par- des démonstrations d'un caractère ■ très officiel que lui témoignèrent les membres de la famille impériale. Ceux-ci l'ont fêté avec enthousiasme les uns après les , autres. Le régiment des P-réobra.jensky, l'artillerie de .-la. Garde, le régiment die.a- Chevaliers-Garde ont reçu successivement le prince comme un glorieux frère, d'armes et de race, par des toasts chaleureux ils ont acclamé le vainqueur' de KOumanovo et de Monastir. 11 est à remarquer que ces corps dépendent. immédiatement du palais impérial et que les réceptions organisées en l'honneur du prince Alexandre .sont, en quelque sorte, comme un nouveau témoignage parti- I .--itier de la part du Tsar. (a) SERBIE Les élections municipales Belgrade, mardi, 3 février. Los résultats connus des élections muni-:ipales donnent 602 communes aux vieux-adicaux, 254: aux jeunes-radicaux, 90 aux ibéraux, G9 aux progressistes, 14 aux so-aalisles. On ne connaît pas la nuance de a majorité dans 19 communes. On ignore ■ncore les résultats de 407 communes. Le najorité est assurée aux vieux-radicaux dv xirti du gouvernement (c) TURQUIE La question arménienne Constamtinopie, mercredi, 3 février. Dans les milieux officiels on exprime e regret de l'abstention dans les élection; le l'élément arménien. Les conditions d< participation posées par les Arménien; Saiemt inacceptables et contraires au ré jime constitutionnel. Les Arméniens catholiques auront dieu; léputés, un h Constanlinople et l'autre i \ngora. (a) La réorganisation de la gendarmerie Constantinople, mercredi, 3 février. Les ministres de la guerre, de l'intérieu, ït de la marine, le général Bàu-mann, ins jectaur général de la gendarmerie, et Ru lin bey, commandant la gendarmerie, ou lélibéré aujourd'hui sur la réorgrimsatio: jénérale de la gendarmerie dans l'Empir Dltoman. - - (a) Règlement de comptes Consta-ntinople, mercredi, 3 février. Las chefs des missions étrangères ci» prié la Porte de donner l'ordre vi mmis Ire des finances de. régler les comptas de. fournisseurs .étrangers et de dédommage: les étrangers-pour-les chevaux, les viitu res et les marchandises réquisitionnés pen dant la dernière guerre. (a) -j- Mardi a paru l'iradé chargeant Fali red'dine bey, ancien ministre & Celtignc rie la gérance de l'eimba-ssade de Turqui i Saint-Pétersbourg. Feihreddi'ne bey rejoindra immédiate ment ' son poste. (a) lllll III I I II lir—HfM—■MM.Um-'-UM'M.*"——-BBC» jWUM» Lettre de Russie (De notre correspondant.) La lutte contre l'alcool SAINT-PETERSBOURG, janvier.' Les séances du Conseil de l'Empir sont maintenant, consacrées à Texarnei du projet de loi voté par la troisièm Douma sur le monopole de la vente de alcools, monopole établi' par le princ W'itte lors de son passage au ministèr des finances (1803-1913) et inspiré pa le tzar Alexandre III dans son dési d'enrayer l'ivrognerie qui ravageait-,air si que maintenant d'ailleurs, les masse populaires. Avant la réforme, le vodka (alcool d blé ou de pomme de terre) pouvait êtr fabriqué et débité par qui voulait 1 faire, chacun pouvait en' préparer 1 quantité qu'il jugeait nécessaire à ï consommation et dans tous les village se trouvaient des cabarets (kabaki) c l'on débitait toutes sortes de hor d'oeuvre que l'on mangeait en buvar de l'eau-de-vie. Les ouvriers y alla;er passer tout le temps qu'ils avaient d libre-, quand ils n'y restaient pas 1 journée entière à consommer de l'alcot do fabrication parfois très suspeeti C'est pour remédier à cet état de chos que la fabrication et la vente de l'alcor furent monopolisées,et l'Etat commenç à donner pour un prix supérieur un a cool plus pur et moins fort, qu'il éta défendu de consommer dans la rue o au magasin; en outre, les débits étaiiei fermés les dimanches et, fêtes et ouver en semaine de G heures du matin à heures du soir. Cette mesure eut con nie résultat le plus brillant d© fournir l'Etat une source considérable de. profit tandis que le bienfait moral de la r forme restait très contestable, la cor sommation se faisant désormais en f; mille; l'exemple était des plus fîmes: pour les enfants, qui dès la plus tend) adolescence s'adonnèrent au vice d( parents. Depuis vingt ans que le monopole e établi, les débits de la Couronne n'oi cessé d'augmenter et-, à part quelquf gouvernements où l'élément russe e en minorité, chaque agglomération, petite soit-elle, possède sa « lavka » < bien que les dimanches et jours férii la vente soit suspendue, ce sont précis ment ces jours-là qu'on rencontre plus d'ivrognes. Il suffit d'avoir véc quelque peu en Russie pour en témo gner par les exemples que l'on a e sous les yeu-x dans les villes, où le pa sant est souvent obligé d'obliquer droite ou à gauche pour ne pas heurtt le corps d'un homme étendu ivre-mo sur ,1e trottoir et y dormant paisibl-ment, souvent dans la boue ou sur : terre gelée. On peut dire en toute frai chise à ce sujet qu'il n'existe auc.ur trace de -lutte contre l'ivrognerie. On bien tenté de. fonder des sociétés c tempérance, mais là oii l'alcoolisme e devenu un véritable besoin, primai tous les autres, celui de nourriture c premier, comment parvenir à le ren placer par des satisfactions d'oretre il telleotuel, la loi de substitution des i-i stincts brutaux par la création- d© b soins supérieurs, si chère aux moral i tes, fait- ici faillite, étant donné surtoi que c'est dans' un terrain nullemei . préparé que l'on a voulu semer ces boi nés intentions. C'est ce que l'on constate maintenar avec- amertume et c'est la base de-toi le réquisitoire que le prince W'itle éi: blit contre M. Kokovtzeff. sous la g< rance duquel se trouvent ' placées " ; vente des spiritueux et la direction d< sociétés de tempérance, en l'accusai ue « pomper i argent, au peuple » sans rien faire pour enrayer le vice que la multiplication continuelle des débits, ouverts souvent contre le gré des paysans, ne fait qu'augmenter. Le prince Witte base ses accusations sur des chiffres dont l'examen n'est pas dénué d'intérêt; ces chiffres sont tirés du budget d-e 1914 présenté par le ministre des 1 finances; nous avons pu les y contrôler. Il en résuit© que depuis sept ans les ■ ressources provenant do la vente des al-* cools n'ont cessé d'augmenter et consti-» tuent actuellement 26 p. c. du total des revenus, soit 814,000,000 de roubles (environ 2 milliards 220 millions de francs) pour 1912. Pour l'année écoulée, en peut présumer une élévation minimum de 60 millions, ce qui donnera une aug-< mentation de 320 millions de roubles. (870 millions de francs) sur l'année - 1903, date à laquelle M. Kokovtzeff est entré au ministère des finances. A côté : de ces derniers chiffres, le prince Witte! ; place ceux représentant le budget de l'instruction publique, 160 millions de roubles, et celui cles sociétés de pré-, voyance, 2 1/2 millions, ce qui fait dira . à l'orateur que le peuple russe, qui dépense près de un milliard de roubles ■ pour se griser, n'emploie que 162 1/3 ■ millions pour, s'instruire. f- Le ministre des finances n'est pas 1 resté muet et a justifié l'augmentation - des revenus provenant de la vente de l'alcool sur l'abaissement du prix de rer vient et l'augmentation de la population; dé plus, l'excessive modestie des t crédits affectés aux sociétés de tempe- - rance provient du peu de faveur dont i jouissent ces sociétés, leur action étant - très critiquée dans les mliie.ux parle-. mentaires et la presse. Le ministèro . s'efforce de son côté de poursuivre lai fabrication et la vente frauduleuses da l'alcool; son activité de ce côté là na . ccsse de s'affirmer : 40,992 cas de fraude ont été découverts en 1912; le minis-3 tre termine en assurant que le gouv-eri Bernent est prêt à donner tous les cré* _ dits nécessaires, pourvu que l'utilité et l'emploi en soient dûment prouvés.C'esli i pour répondre à ceux qui lui repr'cw client de trop conserver l'argent danst les caisses que le président du conseil , termine ainsi. La réplique de M. Ko< kovtzeff est d'ailleurs parfaitement juste, l'augmentation dès revenus ne provient pas do l'augmenitation de la con-i sommation, qui ainsi que le prouve laj statistique des dernières années évolué a autour de 6 litres 374 annuellement et J par tête. ' L'ampUtude que prennent les débats * et l'intérêt qu'y attachent le grand pu-^ blic et la presse prouvent combien lai nécessité du remède se fait sentir; mal-* ; heureusement les mœurs parlementai" , res russes ne sont pas empreintes d'un-ei aussi grande activité qu'à l'étranger où,-quand il le faut, les projets de lois pas-, b sent de la Chambre-Basse à la Ghaim-i bre-Ilaute sans être retenus trop long-~ temps dans les commissions de revision p retenant, comme c'est le cas ici, pen-J- dant deux ou trois ans les questions lé< ^ g'islatives les plus importantes élabo-« * rées par la première assemblée. Qu'on " en juge plutôt. La troisième Douma) dans un désir sincère d'enrayer le mal avait d'un même accord voté un projet da loi d'après lequel l'alcool au lieul £ d'être vendu en do petits fiaoons de l 1/100° de v-edro (12 centilitres) ne pour-, rait être obtenu qu'en flacons de 1/20", 1 ce qui arrêterait immédiatement ou dul '• mo-ns atténuerait en de grandes pron portions la consommation que chaque ' matin et chaque après-midi les ouvriera ™ font d'alcool qui leur sert de petit dé-< jeûner et de déjeuner. Il faut voir vers „ 7 heures du matin ou 1 heure de l'a-" près-midi la suite ininterrompue que des !*' ouvriers, des charretiers et artisans de 0 tous métiers font auprès des débita d'alcool, dont pour quelques copeks ils obtiennent une petite bouteille... Le con- f tenu une fois avalé d'un trait dans la ?> rue, le consommateur rentre au maga-sin remettre contre un copek, si je na me trompe, la bouteille qu'il vient do l" vider- Et sur tout le territoire ru-,se des millions d'ouvriers et do paysans con-° somment ainsi des tonnes d'eau-de-vie,-" qu'un fonctionnaire spécialement affeci té à ce service leur délivre, tandis qua 'j; la plupart du temps est attaché au mur " un portrait en pied de l'Empereur aui sourire bénévole. Mais revenons-en au Jï projet de la troisième Douma. On y ' demande que les résolutions prises par S tes villages demandant qu'il ne soit, pas ; ouvert de. débits d'alcool soient prises C cn considération, qu'il soit interdit aux ® buffets des gares de vendre de l'eati-de-. vio autrement que pour la consommation immécliate, enfin que les femmes soient admises dans tes assemblées de V villages où sont prises les résolutions ^ concernant la vente do l'alcùol et, Oie- 1 sure qui semble parfaitement fondée, s que les armes do l'Empire (aigle b5cé-a flui se Irouvcnt sur les bouteilles . ■ et te bouchon soient remplacées 'par quelques conseils sur l'emploi et la con-. sommation de l'alcool. Ce projet mar- ■ quant un effort, sincère vers l'arnéliora-3 tion.a été déposé au Conseil d'Empire !t «t décembre 1911; on l'examine seale-;nent maintenant et, quoique la plupart des orateurs s'expriment en faveur de " son adoption, on ne saurait prévoir l'é-poque a laquelle il pourra entrer en.vi-. guieur, étant donné les complications qui.ne manqueront d'avoir lieu à pro-, nos des sociétés de tempérance qui doi-1 vent être placées sous la tutelle du ministre de l'intérieur. Celui-ci qui, je n© me souviens pas à propos de quoi, a soulevé 1 hilarité dans la Chambre-ilau-" le n'y parait plus et laisse retomber ■l tout le poids de la besogne sur le mi-!" nist-re des finances qui doit répondre à tout et à tous. Ce n'est pas faii pour aty J tiver la besogne. il] H- 2-

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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