L'indépendance belge

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31 augustus 1916
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s.n. 1916, 31 Augustus. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 19 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/gx44q7rq98/
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L'INDÉPENDANCE ■ ROYAUME-UNI : ONE PENNY RKI.GR CONTINENT: 15 CENTIMES /Li/M • Amnc - e rtrtkiTe\ (administration ht redaction : todor house, tudor st., london. TELEPHONE : CITY 3960. : bureau a paris : e.c. 11- place de la bourse. TELEPH .(311-57 e eLEPH.. j 238-75. JEUDI 31 AOUT 1916. En vente à Londres à 3 h. le mercredi 30 ac fï mois, 9 shillings.) abonnements h 6 mois. 17 shillings. ^ Conservation par le Progr J 1 _ I 1 A "NT 7 0 CTT TT T T TVT/-1 Cl I LA SITUATION. a H mehceedi, midi. . H • ISos nouveaux alliés les Roumains lie ' H 'perdent pas de temps. A peine entrés dans le conflit, les voici aux prises avec les Austro-Hongrois sur toute l'étendue ■ du front transylvanien et le communi qué de Vienne rec6nnaît qu'en présence d'un vaste mouvement d'encerclement, dessiné par l'ennemi, les lignes avancées (autrichiennes) ont été ramenées en arrière "conformément aux plans établis" et occupent des positions préparées en vue de cette éventualité ! La seule riposte que l'ennemi ait pu placer jusqu'ici dans la passe d'armes qui vient de commencer est le bombardement, par les monitors de la flotte danubienne de différents points de la rive roumaine du fleuve, à proximité des Portes de Fer, notamment à Verciorava (à la, frontière) ; Turnu-Severin, un peu plus au sud, et Giurgevo, en face de Rustchuk (Bulgarie), où des bateaux transbordeurs assuraient auparavant un service direct entre Sofia et Bucarest'. Mais oe ne sont là que des incidents, un préambule à des opérations d'une plus grande envergure au sujet desquelles nous ne tarderons pas à être renseignés. L'état-major roumain n'a pas cru nécessaire jusqu'à présent de publier un communiqué et il est probable qu'il nJen sera publié aucun tant que le roi Ferdinand n'aura assumé le haut oornmande-mant des armées de nos nouveaux alliés. D'ailleurs les opérations sur le front transylvanien seront laborieuses, et il ne faut s'attendre ni à des coups de théâtre, ni à des marches foudroyantes. Ce front présente les mêmes difficultés naturelles Ique les Carpathes et les Alpes, et la conquête des principale passes demandera du temps. Rien ne révèle encore les intentions de l'état-major des Alliés, mais l'inquiétude qui se manifeste dans le camp de nos ennemis trahit les appréhensions que suscite le plan.cçncerté dont on redoute,, tant à Vienne qu'à Sofia, l'exécution. Ferdinand de Bulgarie, dont l'incommensurable ambition se heurte une fois de plus à la Roumanie, est parti, à ce qu'on annonce, pour Vienne et beaucoup veulent y voir déjà une fuite. On apprend en effet que la population bulgare s'agite, qu'elle revient à de ''meilleurs sentiments" que le prince Boris et même "le chef de cabinet Radoslavoff se découvrent tout à coup de profondes sympathies pour les Russes, etc., etc. Ces symptômes sont intéressants à noter. Tant que la Roumanie restait spectatrice du conflit, la Bulgarie n'avait rien de sérieux à redouter de la vindicte russe et, forte de l'appui des Puissances Cen traies, se sentait hors d'atteinte. Mais avec l'entrée en lice de la Roumanie, la situation a brusquement changé. Ce sont, à n'en pas douter, les Bulgares qui, fortement engagés dans le sud contre l'année du général Sarrail, seront les premiers à sentir le contre-coup de la décision roumaine. De là leur nervosité. Les Grecs aussi comprennent toute 'a signification du geste du cabinet de Bucarest et du souverain du royaume danubien. Les démissions précipitées de certains officiers d'état-major dont les sympathies germanophiles étaient connues et affichées, sont les signes précurseurs de la volte-face qui va se produire et que le talent et l'esprit politique de M. Vénizélos aideront à précipiter. Il est assez curieux de noter la singulière coïncidence qui veut que le roi Constan- s. JL ■ f tin souffre de quelqu'abcès ou de quel ne qu'inflammation à l'abdomen chaque foi: rés que l'étoile de M. Vénizélos gagne er ,-ec éclat dans le ciel politique de la Grèce lue ou que la Grèce arrive à un tournant d( ni- son histoire. Ce curieux phénomène vienl ice de se produire une fois de plus, et c'esl ut, à cause d'une rechute qu'il n'a pu en ées cor» recevoir la délégation des 60,00( en manifestants qui ont acclamé M. Véni ta- zélos à Athènes. Nous espérons que, cette ées fois-ci, l'indisposition de son roi n'em péchera pas la Grèoe de suivre la voif pu droite qu'elle s'est montrée rebelle à sui les vre pour des considérations qui sont ei je- flagrante opposition avec l'intérêt natio la- nal. „ ive L'invasion bulgare a mis puissammeni les en lumière la gravité des erreurs politi iva ques commises par le souverain grec qu ►eu a pris sur lui de diriger la barque hellé de nique à travers les écueils de la politique ux européenne. La passe dans laquelle s'en un gage maintenant la Grèce est la plu1 dangereuse, et avec une main inexpert< .ts, au gouvernail l'embarcation risque de s< lus briser. les Aux dernières nouvelles, les Bulgare: és. auraient occupé Serres, évacué par h es- garnison grecque, la seule qui se soit op m- posée à l'envahisseur, mais il est proba^ len ble qu'en présence de la menace rou di- maine les Bulgares devront renoncer f le- l'occupation des territoires grecs à l'esi és. de la Strouma. >nt A l'ouest du Lac Doiran, les Françai: ne ont fait quelques progrès et sur le flanc re, gauche les Serbes repoussent non seule- >nt ment toutes les attaques ennemies, mai: les infligent des pertes sérieuses à l'adver m- saire en le contre-attaquant. Dans le sec du teur de Moglena, les troupes du ro Pierre ont enlevé plusieurs positions bul de gares. 'de Sur le front russe d'Europe, on n< ïn- signale aucun événement important, mai: ite on parle de contingents roumains dan; t à le-, CarpatheE', aux côtés dee troupe: russes. m- De nouveaux changements ont été ap ois portés dans le haut commandement aile ce mand. On annonce de Berlin que le gé >up néral von Falkenhayn, chef d'état-ma ;nd jov général, est remplacé dans ce post< >'a- par le maréchal von Hindenburg, qu en- semble enfin avoir triomphé de son rival > "le Maintenant que l'Allemagne est sur 1; ent descente nous apprendrons souvent en sur core des remaniements de ce genre qu sont des indices du désarroi qui règn< no- dans les rangs de nos ennemis, ►ec- Sur le front occidental, le mauvai; ien temps gêne beaucoup les opérations, qu isse se confinent en des engagements locaux en- A l'ouest- de Cuillemont et de Ginchy le troupes britanniques s'établissent solide ou- ment; au sud-est de Thiepval ainsi qu'ai an- Bois des Foureaux elles ont fait quelque ;ul- progrès. Depuis le 1er juillet les troupe sud du général Sir D. Haig ont pris 266 offi Mit ciers, 15,203 soldats, 86 canons, 160 mi > la trailleuses et quantité d'autre matériel ! é. A Verdun, les Français, après avoi: - 'a repoussé plusieurs attaques allemande 3u- du côté de Fleury, ont progressé au sud au- est de l'ouvrage de Thiaumont. :er- Les Italiens ont enlevé aux Autri Tn- chiens un important pic dans les Mont » et Passa et ont avancé dans deux autre urs secteurs du front. ire Dans le Caucase, les Russes ont délog< de l'ennemi de plusieurs fortes position est qu'il occupait du côté d'Oghnut (nord ère ouest de Mush) et ont avancé sur ui an- front de 80 kilomètres. LA GUERRE. Abstraction philosophique. L'humanité moderne aura connu des jours heureux. Et c'est surtout depuis que nous l'avons perdue, cette félicité, que nous en sentons le prix. La science avait asservi les forces de la nature; elle s'efforçait, en les utilisant, d'assurer à chacun un maximum de bien-être et de jouissances. Elle avait vaincu l'espaoe et aplani les obstacles séparant les hommes. L'existence était facile. L'esprit allégé sinon libéré du poids des soucis matériels, envisageait sans inquiétude l'avenir; confiant, il s'élançait vers les régions où plane l'utopie généreuse. Les lettres, la poésie, l'art embellissaient notre route, par eux des vapeurs roses en estompaient les lointains lumineux. Le réveil fut terrible. Sous ces surfaces fleuries couvaient d'autres forces perfides malfaisantes qui, soudain, explosèrent, les bouleversèrent, y portèrent la mort et la désolation. Partout du sang, partout des ruines. . Considérée isolément et ramenée à une abstraction philosophique, qu'est-ce que la guerre ? En remontant aux origines, un épisode de l'éternelle lutte de deux ■ » * principes: le bien et le mal. Ou encore ïs l'une des conséquences de cette loi natu- is relie qui règle le merveilleux équilibre i, des univers et des moindres choses : pour e qu'il puisse se maintenir dans les espè- e ces, il ne faut pas que l'une se multiplie à à l'infini au détriment des autres et d'elle- e même. C'est cette loi qu'entrevoyait st Xavier de Maistre, lorsqu'il écrivait i s. "L'homme tue pour se nourrir, l'homme é tue pour se vêtir, l'homme tue pour se défendre, l'homme tue pour se parer, i- l'homme tue pour s'instruire, l'homme ù tue pour s'amuser, mais qui donc tuera a l'homme? Ce sera l'homme lui-même." i, N'a-t-on pas voulu voir aussi dans la it guerre un de ces phénomènes, la plupart •- calamiteux, dûs à des énergies détermi- tt nantes, encore peu connues, dérivant des i, courants fluidiques qui environnent le globe? En 1346, une épidémie terrible, •- la peste noire, apparut en Europe. Elle y enleva les trois cinquièmes de la po- e pulation ! Des milliers de familles dispa- e rurent et leurs biens, faute d'héritiers î, encore en vie, revinrent à l'Etat. Un x contemporain célèbre, Boccace, écrivait, ft- Il Vblllb tt kiVlIUlbO « u Ha IO «JW avec ce mélange de croyances religieuses, d'astrologie et d'occultisme, que le Dante avait mis à la mode, que oe fléau s'était quel- manifesté : ' 'Per volontà divina e per i fois operazïoii de' corpi celcsti.Et l'auteur e en du Decameron assurait que la guerre rèce, n'avait pas d'autre origine. Il y a ît de' cinquante ou soixante ans, les travaux vient curieux d'un officier supérieur de l'armée c'est belge, le major Bruck, sur les déviations i en- de l'aiguille magnétique, vinrent donner ),000 une apparence de fondement à la théorie /"éni- quelque peu risqué^ des corpi celcsti. cette Remontant au siècle de Périclès, le i'em- major Bruck rattachait à ces déviations voie les grands fléaux qui, depuis, avaient ra-t sui- vagé le monde. Il semblait prévoir à une Lt en époque non lointaine une ère de confia-atio- gration générale. Libre à chacun donc de croire que nous y sommes entrés. Enraient fin, malgré les hécatombes humaines oliti- qu'elle entraîne, malgré le rougeoiement 3 qui des incendies à l'horizon, les cris des vic-îellé- times innocentes, le râle des mourants, il tique y a des savants, et ce ne sont pas, ainsi s'en- qu'on pourrait le croire, que des savants plus "boches," qui persistent à considérer la oerte guerre comme une crise salutaire dont les de se peuples sortent régénérés, retrempés, plus aptes aux luttes futures. Frappés ^ares d'ailleurs du nombre et de l'activité des ir la industries qui la préparent et quoiqu'ils t op- n'eussent pu même soupçonner quel en ■oba- serait de nos jours le prodigieux effort, rou- ils affirment que: "la guerre fait vivre ;er à plus d'hommes qu'elle n'en tue." l'est T , , Les caractères d© La guerre. nçais C'est à vérifier; mais paradoxe ou non, flanc l'idée de considérer la guerre comme un eule- bienfait social et un élément de progrès mais répugne trop pour qu'elle soit jamais ac-iver- ceptable. Il y a de ces opinions que l'on . Sec- ne discute pas et celle-là en est une. Pour roi sortir des hypothèses spéculatives et de bul_ l'empirisme, remarquons plutôt que la guerre revêt à travers les âges des carac-n ne tères différents. Ses causes et ses fins vaincs rient avec les époques. dans Ce furent d'abord des guerres d'inva-iupes sion d'un caractère :*>.aratoire; les' pea-ples barbares se mirent à la recherche de ê ap- territoires plus fertiles que ceux qu'ils aile- habitaient. Ils étaient guidés par l'appât e gé- du pillage, par l'espoir de faire leurs les :-ma- richesses acquises par d'autres peuples poste qui déjà avaient leur place plus ou moins qui marquée dans la civilisation. Inutile de "ival. noter que c'est de oelle-là que se rap-ur la proche le plus la guerre de spoliation cy-} en- nique et féroce instaurée de nos jours ; qui par les Allemands. La longue et sombre 'ègne période féodale est aussi celle des guerres de va-sselage, auxquelles font suite "les uvais guerres d'intérêts dynastiques. Les croi-, qui sades avaient été des expéditions milieux. taires dues à l'exaltation du sentiment iy les religieux stimulé en plus par l'esprit d'a-)lide- ventures, mais là réforme et l'émancipa-[u'au tion des idées amenèrent les guerrex de lques religion proprement dites. La CQnquête >upes des droits de l'homme d'une part, de > offi- l'autre la crainte de voir se propager les 3 mi- principes de liberté qui ébranlaient le3 ■iel ! trônes sur leur base, sont les causes les avoir plus immédiates des guerres de la révolu-mdes tion. Napoléon 1er les continua, mais les sud- transforma en guerres de prépondérance politique: Celle de 1870, elle-même, ne utri- fut pas autre chose. Le Second Empire, lonts malgré les fautes qui le conduisirent utres à la ruine, n'avait derrière lui que des campagnes victorieuses. Il en était résul-élogé té pour la Franoe d'alors, singulièrement .tions prospère, un accroissement peut-être sans nord- précédent de son prestige. C'est vers r un Paris que s'orientait la politique européenne, c'est de là que partait le mot d'ordre aux nations. La Prusse qui déjà caressait des rêves d'hégémonie—ils se réduisaient, à cette époque à la réalisation de l'unité germanique—depuis longtemps en avait pris ombrage. Elle connaissait les points faibles de son adyer-3core sa{re Elle avait résolu la guerre et ses latu- hommes d'Etat, Bismarck en tête, par un [libre travail diplomatique souterrain; candi-P°ur dature d'un Hohenzollern au trône d'Es-espe- pagne, dépêche d'Ems et, comme au-^ie a jourd'hui en exploitant pour les mêmes e"e~ fins le crime de Sérajevo, elle sut la ren- °y.alt dre inévitable. vaiti mme ' Strnggle for fife." ir se Nous touchons ici au dernier et pro-arer' bablement définitif avatar de la guerre. ,rr,rn€ c'est celui des rivalités économiques. Confiera tingent des conditions de la vie sur notre me-> planète, il se rattache à la doctrine irré-1S a fragable de la concurrence des êtres, 'part C'est la guerre d'aujourd'hui, le "strug-irmi- gie f0r life" obéissant à la loi fatale de t des ]a sélection. Mieux qu'ailleurs dans le it !e pays où cette doctrine a pris naissance, -ible, oj) peut maintenant en mesurer la pro-Elle fondeur. N'a-t-on pas dit qu'il n'y avait 1 P°- réellement en présence, dans la lutte ac-ispa- tuolle qui embrase le monde que deux itiers nations: l'Angleterre et l'Allemagne? Un Jamais en tous cas, Darwin n'eût peut- vait, être cru possible une aussi épouvantable ses, démonstration des vérités qu'il a for- jite muléés. tait L'obscur et inquiétant travail de la per politique à part, il y a longtemjis d'ail- eur leurs que des symptômes de cette cris€ srre abominable apparaissaient. La pléthore a industrielle, les embarras du travail, 'a aux concurrence acharnée du trafic interna- née tional, la recherche incessante fiévreuse ons des débouchés, le besoin grandissant ner d'expansion chez tous les peuples sem- Drie blaient nous en approcher toujours da- ■sti. vantage. Déjà les nations se rencon- le traient sur les territoires lointains en- ons core en friche dont elles poursuivaient ra- la conquête. Il en résultait des heurts qui une de plus en plus aigrissaient leurs rap- iia- ports; leurs antagonismes, quoique la- onc tents, n'étaient pas moins âpres chez ces En- peuples arriérés à civilisation stagnante lies sur lesquels, pour servir leurs secrets des- ent seins, elles cherchaient à étendre leur in- vic- fiuence. 5, il Ces symptômes eussent dû nous éclai- insi rer. Nous n'en avons pas tenu compte, .lits Nous ne nous sommes pas dit que ces ri- r la valités ardentes, ces compétitions ja- , les louses, avides, auraient pu par le fait jés, d'un concurrent sans scrupules changer ,pés d'aspect, dégénérer en un conflit d'une des autre nature dans lequel nous aurions ['ils tous été englobés. Quos volt Jupiter per - en dere dementat prius. Nous aurons été 3rt, à deux doigts, nous, les alliés d'aujour- vre d'hui, de sentir tout le poids du vieil adage latin. L'ère nouvelle. C'est ce qu'on oublie pour ne voir que on> le côté politique de la lutte gigantesque "X1 qui met aux prises à peu près toutes les îres nations du monde telles que les a grou- ;ac" pées le système des alliances, des affini- 011 tés spéciales ou des intérêts particuliers. 0111 Le caractère économique du conflit est 1 e cependant incontestable et il semble bien ' ld que la guerre ne sera plus dorénavant que ac~ le dernier mot de la concurrence. va~ Ses lendemains, hélas ! n'en seront pas moins sombres, au contraire. Il faudra va~ que bien des générations passent avant de ea~ voir s'atténuer les liaines, les rancunes ' de inextinguibles que laissera celle-ci. Finis les temps idylliques dont nous parlions Pa' plus haut: la pauvreté qui va suivre, les ^es deuils qui s'y ajouteront, les ruines in-commensurables à relever, les défiances uns réciproques des peuples entre eux, les d® armements plus que jamais poussés à aP" l'extrême qui en seront la conséquence cy~ telle est l'ère qui va s'ouvrir et dans la- urs quelle il ne fera pas gai de vivre. ^re Cette situation se compliquerait en- ~™s core si, au point de vue de l'industrie. . du commerce et des transports, nous de- r.°|" violas rester comme avant plus ou moin= sous la tutelle de nos ennemis. C'est donc avec raison que des hommes de science? ' a" s'ingénient à vouloir nous y soustraire Pa" complètement. On aura lu ces jours-ci, certainement avec le plus vif intérêt, la lete série d'articles destinés au "Journal de? de Economistes" et dont 1' "Indépendance Belge" a eu la primeur. L'auteur, M lës Henri Lambert, est un homme techni-que, un savant et un penseur. Mais qui 'lu- dit penseur ne dit pas rêveur. Au con- les traire, rien en lui de l'idéologue. Ce ll/UIiNVïO. J or- n'est pas "au-dessus de la mêlée" mais dans la mêlée qu'il va chercher ses argu- la ments. Seulement, l'universitalité de se3 lil- principes doit nécessairement déconcer- -ise ter ceux qui invoquent la mise de l'Alle- ore magne au ban de l'humanité; ceux-là ■a croient que l'idée de "reconstitution ua- économique" est inséparable de l'idée use d' "expiation." Mais rien n'empêche les mt partisans les plus convaincus du libre- :m- échange de le croire aussi. Ce régime la- économique n'est-il pas le plus propre à an- donner tout leur essor à nos énergies pro- en- ductives ? N'est-il pas prouv^ que c'est îut celui qui convient le mieux au dévelop • jui pement de l'initiative individuelle, de ip- l'esprit d'entreprise qui, avec l'intelli- la- gent aiguillage qu'ils avaient su donner ces à leur trafic et la savante organisation- de ate leurs banques, faisaient la force des Al- es- lemands ? Pourquoi, au lieu de songer à in- restreindre notre champ d'action, dès lors, comme nous l'avons dit si souvent, ai- ne pas nous emparer de ces qualités, de te. cette habile organisation et la retourner ri- contre eux ? ja- Mais une expiation, il la faut. Que ait l'Allemagne d'aujourd'hui ne sera plus y&r celle de demain, c'est possible, cepen- ine dant nous y croyons peu. On ne change ms pas un peuple qui n'a d'autre idéal so- er- cial que l'obéissanoe passive, la caserne été et la "pàrademarsch." Sous le titre de ur- "L'Unité allemande et la Réforme dé- ieil mocratique," 1' "Echo de Belgique" publie une étude consciencieuse, très fouillée et fort bien écrite, qui conclut à l'évolution démocratique du peuple alle- 'ue mand. Mais cette conclusion nous semble légèrement antinomique et contradictoire de sens avec les raisons qu'expose. 51!~ l'auteur. En tous cas, ce que ce peuplo fera de- rs' main ne saurait atténuer l'exécration à s laquelle nous l'avons voué. Il faut que Le!1 ses crimes aient une sanction, qu'à la 'lV6 place qu'ils ont ensanglantée nous puissions inscrire en lettres flamboyantes qui 'a ' perceront les brumes de l'avenir et ras- 1 sureront les générations futures, le mot: /'fi "<?ust-lîe" ! E. HEINZMAN-SAVINO. ms )n., P.S.—Cet article était composé lorsque les deux faits nouveaux se sont produits: ;n_ la déclaration de guerre de l'Italie à ceg l'Allemagne et celle de la Roumanie à leg l'Autriche-Hongrie. Le concours de la à Roumanie a été salué avec la plus vive ee satisfaction. L'influence morale de cet la- événement est déjà considérable. Le neutralisme notamment reçoit là un coup -u_ sensible. ■ie_ Nous abordons, en tous cas, semble-t-il, ■je., la phase décisive de la guerre mondiale. ins C'est une raison de plus pour étudier à ,nc fond, sous tons leurs aspects et en ce eeS qu'elles nous touchent, nous autres ire Belges, les questions se rattachant au re- ,ci; maniement politique et économique de la la carte de l'Europe qui va suivre. S'il y a ie? controverse, tant mieux ! Elle contri- ice buera à éclairer ceux qui auront à charge M cette tâche gigantesque. Puissent-ils l'ac- nî- complir de façon à ce que la lutte écono- pii mique n'aboutisse plus jamais à des ca- -i>._ !.nc:f,rnnvias rwmma p-aiia rjont, nous vprrmiq 5 oraire, l ltîll tîll lUi U« i iuwiugu«. » v i aiDciuuiauroii^uu vkju i Ub ; ! LETTRE DE SUISSE, t —*-« ^ Le député lorrain, Louis Marin, à Genève. — L'effort héroïque i rïû In Tîû1rfi/-*iiûi t de la s s (D'un correspondant.) La troisième conférence donnée à Ge- t nèvesous les auspices du Comité "L'effort i de la France et de ses Alliés" avait s comme sujet la Belgique et oomme ora- - teiir M. Louis Marin, député de Nancy, - rapporteur du budget des affaires étran- - gères à la Chambre française et président - du Comité "Franoe et Belgique." s La vaste salle du Victoria Hall était i pleine. On y remarquait, entre quelques - personnalités françaises, M. Morghe- - titch, attaché à la Légation de Belgique - à Berne, Charles Billot, professeur à An-s vers; Nisot, ingénieur de Gand; Huy- - brecht, père et'fils; l'abbé Marchai, M. Segers de Bruxelles. Les infirmières françaises en vacances à Genève avaient pris place sur l'estrade, derrière les orateurs. Car il y avait deux orateurs pour la soirée. M. Benjamin Valloton, l'auteur - vaudois, a introduit le conférencier, e Celui-ci a commencé par définir le rôle - des petits pays, rôle bienfaisant, dan? l'organisation des nations, car c'est là - surtout, et en Belgique et en' Suisse Ao-e tamment, que toute une série d'ex^é-e riences sociales ont pu être réalisées. , Dans 'la pensée mondiale, la Belgique - surtout a pris une très grande part. Mal-t gré la guerre, malgré les destructions et :- les ruines, les progrès accomplis né sont î pas perdus. La Belgique l'a prouvé, au ? cours de cette effroyable crise qui ne l'a - pas abattue. M. Marin a parlé longue-s ment—après avoir fait l'élose de leur ef- fort militaire—du génie pratique des - Belges qui ont su adapter les procédés t scientifiques éprouvés pendant la pai-î t aux maux de la guerre, et qui ont obtenu - des résultats surprenants dans le domaine , de la rééducation professionnelle des mu- - tilés et l'hygiène des tranchées. Ce n'est b pas étonnant, puisque, à Charleroi, avant la guerre, l'institut pour les victimes du t travail offrait à celles-ci quarante-deux s professions nouvelles. La Croix-Rougs - belge a pu mettre à la disposition des-Al-5 liés trente mille lits. Ses trains sanitaires . sont des modèles. Et la première armée . qui a fourni à ses soldats des masques _ contre les gaz asphyxiants, c'est la Bel- - gique: . V '/ g Mais c'est à l'effort militaire^^ompli. [. par votre vaillant pays que le députe'îor- j , rain a consacré son éloquence. Il redit r cet effort surhumain de l'héroïque petite ; armée belge, qui fit que cent vingt mille s soldats au total accrochèrent douze divi- ? -ions de l'armée allemande, devant :i Liège, et qui, réduite à quarante mille ' hommes, barra trois semaines durant, . avec les fusiliers marins de Franoe, la . route de Calais, sur l'Yser. Cette résis- e tance qui arrêta l'élan allant se ruer sur .. la France est un effort militaire si ronsi- t dérable, si héroïque, que l'histoire l'en- t registrera, à côté des grands faits d'ar- i "mes de tous les siècles. Aujourd'hui, i l'armée belge est reconstituée aussi forte - qu'au début, grâce au dernier décret du - gouvernement belge appelant sous les 87ème ami No 20e

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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