L'indépendance belge

1124 0
01 september 1916
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1916, 01 September. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 07 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/7h1dj59c01/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

L'INDEPENDANCE BELGE. ROYAUME-UNI s ONE PENN\ CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS) i ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS : l/trRjnDPni 1 CPDTC Ml PDCT 1Q1A fx MOT** Q qtttt T TNf1 ^ ï TUDOR HOUSE, TUDQJi ST., LONDON, E.C. H. PLACE DE LA BOURSE. VENDREDI 1 SEPTEMBRE 191b. _ „ ! 5m5\î l r r> TCI cnuA^ic - ~ ^ ^ _ (31 1.57 et _ , . . .. . ABONNEMENTS -A 6 MOIS. 17 SHILLINGS. \ CONSERVATION PAR LE PROGRI TELEPHONE; CITY 3960. TELEPH": j 2 38-7 5. " vente à Londres à 3 h. le jeudi 31 août. Il AN, 32 SHILLINGS, j LA SITUATION. jeudi, midi. Les événements se précipitent sur le [front roumain et nos nouveaux alliés ne semblent pas avoir rencontré dans les Alpes transylvaniennes la résistance à laquelle on s'attendait généralement, il -résulte en effet des communiqués publiés tant à Bucarest qu'à Vienne, que plusieurs des principales passes transylvaniennes ont été forcées après moins de 48 heures de combat et la cavalerie roumaine se trouve déjà par endroits à plus de 25 kilomètres à l'intérieur de la Hongrie (Transylvanie). Vienne met un empressement singulier à annoncer l'occupation des villes'fron-tières de Kronstadt (Brasso), Vasarhely (terminus d'un embranchement de ia ligne de Kronstadt), et présente la ve traite des troupes austro-hongroises comme concordant avec un plan préconçu. La conclusion logique qui s'impose dès lors, c'est que l'ennemi çompte abandonner aussi Ja défense des Carpathes qui, ïu fait de l'avanoe, rapide des armées Roumaines, se trouvent, ou vont se trouver, virtuellement tournées. Il est vrai 'que les progrès du général Lechitsky dans 3es Carpathes orientales et centrales sont tfe nature à enlever toute illusion à l'état-înajor austro-allemand sur l'efficacité de ,1a résistance de cette partie du front. Mais si des positions naturelles aus^' puissantes que les Alpes transylvaniennes et les Carpathes sont abandonnées, c'est que nos ennemis n'ont plus les effectifs nécessaires pour les défendre, et c'est là ïe fait dominant de la situation actuelle. Il est donc permis de dire que l'entrée en ligne de la Roumanie signifie la reprise de la guerre de mouvement et c'est là un changement qui sera tout à l'avantage des Alliés, dont la supériorité numérique va peser fortement dans la balance. Les changements profonds qui viennent d'être décidés dans le haut commandement de nos ennemis et qui font en réalité du maréchal von Hindenburg 3e chef suprême de toutes les armées de nos adversaires, se traduiront nécessairement par des modifications importantes dans le plan de campagne suivi jusqu'ici par nos ennemis. Le maréchal von Hindenburg, idole du peuple allemand, est considéré par nos ennemis comme le Napoléon germanique qui seul est capable de vaincre les innombrables ennemis de l'empire. Depuis àa victoire de Tannenberg et le succès de ses armées lors de la marche sur Riga et Pétrograd, il est l'homme le plus populaire d'Allemagne et, comme le fait remarquer le colonel Repington, l'émi-nent critique militaire du "Times," il n'y a aujourd'hui, chez nos ennemis, qu'un seul homme capable d'inspirer confiance, et cet homme, c'est Hindenburg. Lui seul aura assez de prestige pour faire admettre, par le peuple, certaines mesures militaires qui, bientôt peut-être, s'imposeront. Parmi celles-ci, le colonel Repington envisage l'évacuation éventuelle d'une partie de la Belgique et de la France qui permettrait à nos ennemis un raccourcissement appréciable du front occidental.Il ne faut pas oublier en effet que Hindenburg préconise la défensive sur le front occidental et l'offensive sur le front oriental, à l'encontre de Falkenhayn, qui, d'accord avec le Kronprinz et sans doute pour flatter l'héritier du trône, a cherché la décision tantôt en Flandre, tantôt en Champagne et en Argonne, et finalement sur la Meuse. L echec de Verdun leur a donne tort et a servi, sans toutefois en prouver l'exactitude, les conceptions stratégiques de Hindenburg. C'est avec lui que nous aurons à compter dorénavant. 11 est reconnu universellement comme le plus apte des généraux allemands, et ses théories sont connues. C'est l'homme des offensives vigoureuses, des coups de bélier irrésistibles, des sacrifices illimités. Malheureusement pour le vieux maréchal, il est appelé au commandement suprême à l'heure précise où «es armées dont il assume le commandement sont sérieusement réduites et en partie démoralisées par des défaites successives, et !e théâtre oriental est devenu, par suite de l'intervention roumaine et par les succès retentissants du général Brus=iloff, celui où les perspectives sont les moins brillantes pour l'Allemagne. La situation pour nos ennemis est critique. Us lé savent, et si Hindenburg ne réussit pas à la modifier, si les armée» austro-allemandes subissent de nouveaux revers, c'en sera fait de la confiance du peuple allemand dans une issue honorable de la guerre et ce qui se passera alors dans l'empire échappe aux esprits les plus perspicaces. Mais dès aujourd'hui nos ennemis savent que la partie est compromise, l'aigle des Hohenzollern, comme celui des Habsbourg, a du plomb dans l'aile, il se débat furieusement, mais il est condamné. Les nouvelles des différents fronts sont maigres. La quatrième armée roumaine a fait, le premier jour des hostilités, 734 prisonniers et le premier communiqué de Bucarest donne une liste assez longue des points occupés en territoire hongrois. En réponse au bombardement de Turnu-Se-verin (sur le Danube) par un monitoi-autrichien, l'artillerie roumaine a bombardé Orsova, en amont des Portes de Fer. On dit que des troupes russes traversent la Roumanie pour une destination que les événements se chargeront bientôt de nous révéler. Bucarest a reçu la visite d'un Zeppelin, mais celui-ci a dû rebrousser chemin sans avoir occasionné des dégâts sérieux. La Turquie a déclaré la guerre à la Roumanie et on s'attend à la même déclaration de la part de la Bulgarie, a moins que l'initiative ne vienne de la Roumanie. Dans les Carpathes les troupes du général Lechitsky ont occupé plusieurs hauteurs nouvelles à l'est et à l'ouest de la passe de Jablonitza. Des troupes allemandes sont signalées dans ces parages. Au Caucase les Russes avancent et continuent de faire des prisonniers au nord-ouçst de Mush et dans la direction de Mosul. On signale une escarmouche dans 'a péninsule de Sinaïa (Egypte). Les Italiens ont pris quelques tranchées dans la vallée de Felizon, et les Français ont progressé à l'est de Fleury (Verdun). Situation inchangée en Macédoine, où les Serbes continuent de repousser toutes les attaques bulgares. Des nouvelles sensationnelles parviennent d'Athènes, parlant de la fuite du roi Tino, qui se serait réfugié auprès de ses amis allemands, de la démission du cabinet Zaïmis, et d'une grande agitation populaire. Il est prudent d'attendre confirmation de tous ces bruits et nous ne les enregistrons qu'à titre d'information. LA LIBERTÉ DE CONSCIENCE. il. Nous avons vu, à la suite de M. Boutroux, que les conflits entre le pouvoir Établi et la liberté de conscience ne pouvaient se résoudre ni par la violence ni même par le compromis. Des expériences sociales renouvelées qui s'étendent sur plusieurs siècles n'ont abouti qu'à l'échec successif de ces deux procédés dont la pratique a révélé l'inefficacité. C'est pourquoi l'on a été conduit à envisager une autre méthode qui a le mérite des solutions simples, radicales et absolues; c'est la séparation complète du temporel et du spirituel, chacun évoluant en toute liber té dans le domaine qui lui est propre. Ce système serait théoriquement parfait si ce n'était, comme le dit M. Boutroux, "substituer aux réalités véritables des concepts logiques artificiels, que de supposer un monde de la conscience entièrement indépendant du monde extérieur." (L'observation scientifique et historique nous amène à reconnaître aue ces deux domaines ne sont pas séparés par des cloi- ou_ sons étanches et ne se trouvent point si 0]r complètement isolés qu'ils ne puissent empiéter l'un sur l'autre; leurs frontières respectives sont en certains points mal ni définies, et il y a entre eux des zones neu- 063 très où la conscience se rencontre avec le sur pouvoir, où les droits de la pensée cô- hec toient oeux de la puissance publique, que, ,ra- dis-je, où ils se pénètrent et s'affrontent ur- réciproquement. C'est que la conscience me ue demeure pas repliée constamment sur ilu- elle-même, confinée dans son for inté- 'est rieur. du Si l'intimité est son véritable sanctuai- >er- re, elle a cependant des modes d'activité >re. extérieure indispensables à la réalisation "ait de ses fins particulières et qui peuvent ux, être de nature à inquiéter l'Etat. Celui- des ci, de son côté, agissant dans la sphère de up- ses attributions politiques et sociales, ne ;re- saurait, sans faillir à sa mission, négliger r." le problème éducatif et moral de la na- }ue tion. On voit ainsi immédiatement surgir 'iiv r]<>s sources de conflit- latentes et le diffé rend possible porter au moins sur trois points de contact : la bienfaisance, l'enseignement et le recrutement du person-^ nel religieux. La conscience libre tout r comme le pouvoir politique ne peuvent ni s l'un ni l'autre se désintéresser de ces hau-s tes questions d'ordre moral et social; si bien que la séparation, proclamée en 5 principe et théoriquement inattaquable, n'apparaît plus en fait que comme un 3 vain mirage qui s'évanouit au dur contact 1 de la réalité. Il faut donc admettre non seulement la coexistence, mais aussi l'in-" ter-pénétration du temporel et du spiri-" tuel, de l'Etat et des confessions reli-s gieuses comme des. doctrines philosophi-k ques. Telles étant les données positives du problème, voyons comment il est possible 3 de le résoudre dans un esprit de justice 3 et de conciliation nationale. Il va de soi que l'on doit écarter d'em-1 blée le procédé sommaire, primitif et brutal de la persécution des croyances par le pouvoir. Condamné au nom de ~ l'expérience et de la raison, il ne relève 3 que des méthodes d'un empirisme bar-a bare dont on peut espérer que le progrès i intellectuel et moral de l'humanité a fait 1 définitivement justice. Quant au compro-" mis, qui se présente sous la forme du 3 concordat, et à la séparation, ce sont là. - certes, deux systèmes défendables mais I dont il faut bien se dire qu'ils sont loin ^ de supprimer tout germe de conflit et ? qu'ils demandent dans leur application » infiniment de tact et de doigté. Puis-S qu'on reconnaît qu'il est vain de tracer une ligne de démarcation absolue entre t les deux domaines où se développent les fonctions organiques de l'Etat d'une part , et l'activité spirituelle de l'autre, il n'est - que d'éviter les occasions de frottement e par la recherche d'un "modUs vivendi" s également acceptable pour tous les inté-:i rêts en cause. "Il faut avoir le courage, nous dit M. i- Boutroux, de regarder 1® vérité en face. - En ce qui concerne les rapports de la e communauté politique avec les consciences, toute paix réelle et durà'ole est im- - possible si, dans les esprits eux-mêmes, i à travers-toutes les différences de points t de vue et de principes, il n'existe «rie e compréhension et une estime mutuelle." - Examinant plus spécialement "les objec-é tions élevées contre les croyances reli gieuses au nom de la raison et de la a science," M. Boutroux estime qu'il n'y . a pas d'opposition irréductible entre la à science et la religion, ou, du moins, que a cett3 contradiction n'existe "qu'entre une science qui fait de l'élément maté-j rie! des choses la réalité véritable, l'es-„ sence même de tout ce qui est, et une reli-e gion qui dénie aux créatures toute exis-tence propre et toute valeur intrinsèque. " Mais, ajouta-t-il, la science peut pour suivre aussi loin qu'il est possible son explication mécanique des choses sans, pour cela, soutenir que le mécanisme est le e principe premier et unique de l'être .. et la religion ne s'oppose pas à ce que les êtres possèdent une certaine nature qui est susceptible d'être étudiée en elle-même." Dès lors on peut trouver entre ' elles un terrain, d'entente, fût-ce pour v oette seule raison que " dans toute manifestation de la conscience, il y a lieu de u considérer la conscience elle-même, dont tS la réalité et la dignité sont mises hors de doute par la science la plus exacte." Et - eu effet, sous quelque formule religieuse II ou philosophique qu'elles s'abritent, e dans quelque avenue spirituelle qu'elles 11 s'engagent, et quelles que soient leurs règles directrices, les consciences tendent e essentiellement à la recherche et à la s pratique de lois morales élevées : c'est ce qui les rend toutes également respectables. Comme elles poursuivent les mêmes 5 fins de vérité et de justice, malgré leur diversité de nature et de méthode, elles se doivent mutuellement non seulement toléiar.ee et respect, mais aussi amitié et s/nipathie. " Aimez-vous les uns les autres " : toute morale est courte qui ne l" va pas jusque là, nous dit M. Boutroux dont nos lecteurs sauront apprécier cet :t appel éloquent à la tolérance, tout em-'s preint de sérénité et de noblesse : ' ' Inso-lubie tant que chacune des deux parties l" nourrit à l'égard de l'autre un secret mé-f pris, le problème des rapports entre le 5" pouvoir établi et la liberté de conscience se simplifie, si chacun sait découvrir k 'k fonds de vérité qui réside dans les :o croyances mêmes qu'il ne partage pas. l,r En réalité, divisés quant aux expressions et aux formules de leur foi en l'idéal, les hommes désireux de remplir jusqu'au i- bout leur destinée d'hommes sont uni; dans les aspirations intimes de leur con-n science, qu'ils s'appuient sur ce fond! it commun, qu'ils se pénètrent de leur de i- voir mutuel ; et les dispositions légale; le assouplies, élargies s'il est nécessaire ie seront aisément interprétées et appli :r quées dans le sens de la liberté." JULES COUCKE. ir 3- (.1 suivra.) LE VOYAGE DES SOCIALISTES SCANDINAVES EN BELGIQUE. Une Protestation dimile VanMdt ♦ LE DESAVEU DES SYNDICATS ET DES SOCIALISTES SCANDINAVE^. ? CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS) >16. (J MOIS. 9 SHILLINGS.) . ABONNEMENTS : ■] 6 MOIS. 17 SHILLINGS, r CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. 4t. (l AN, 32 SHILLINGS. ) LE VOYAGE DES SOCIALISTES SCANDINAVES EN BELGIQUE. Une Protestation d'Emile Vandervelde. ♦ LE DESAVEU DES SYNDICATS ET DES SOCIALISTES SCANDINAVES. M. Emile Vandervelde vient de protester contre le voyage que quelques socialistes scandinaves ont fait en Belgique par la " Lettre ouverte " sui-vante, qui a été adressée au " Social-democraten. " de Copenhague et aux or-:e ganes socialistes de Stockholm et de Christiania : 1_ " Chers camarades, ^ " S'il faut en croire l'agence Wolff, quelques socialistes danois et suédois 'e viennent de visiter presque officiellement 'e la Belgique. Ils ont été reçus par le gou-r" verneur général von Bi.ssing. Ils ont en-tendu un officier, le capitaine Volkmann, leur vanter les bienfaits de l'administra-3" tion allemande. Me sera-t-il permis de " leur demander s'ils ont entendu aussi les plaintes de la population|belge, s'ils ont 15 pu s'entretenir librement avec nos n camarades du parti ouvrier, .s'ils sont ^ entrés en contact avec les sept cent mille 11 chômeurs qui, depuis deux ans, accep-3~ tent de vivre d'une indemnité de trois 3r francs par semaine, plutôt que de travail-re 1er pour l'ennemi? 3S " L'administration allemande leur a t montré ce qu'elle a voulu. Ont-ils pu voir t autre chose? Ont-ils pu se rendre compte t de l'atroce misère d'un peuple qui n'a commis d'autre crime que d'user de son 3" droit de légitime défense et de rester fidèle, jusqu'à la mort, à ses engagements t- internationaux? 3- ." On a prétendu, il est vrai, que la Bel-'a gique avait mérité son sort, qu'elle eût i- dû laisser le chemin libre aux armées 1_ allemandes, qu'au surplus elle avait, dès s> avant la guerre, partie fiée avec les Puis-ts sances de l'Entente. te "A ceux qui pensent ou qui parlent ainsi, je répondrai simplement : cela est faux. i -'La vérité est que l'Angleterre et la France se préoccupaient, avec raison— y l'événement l'a montré — d'une agres-sion possible de l'Allemagne en passant 16 par la Belgique; qu'elles nous l'avaient re fait savoir; que, d'ailleurs, il suffisait é- «Je jeter un coup d'œil sur la carte des s" chemins de fer allemands pour se con-i- vaincre de la réalité du péril. "Mais entré l'Entente et nous, il n'y e- avait aucun pacte, sinon le traité—por-r tant aussi la signature de l'Allemagne i- — qui nous garantissait et nous jrnpo-lr sait notre neutralité. La Belgique ne de-Ie mandait qu'à vivre en paix avec tous ses voisins. J'ajoute que, s'il n'avait pas es été strictement neutre, le gouvernement ni conservateur belge, composé en majo-6" rité de Flamands, eût incliné plutôt vers re l'Allemagne, pays de pouvoir fort, que ir vers l'Angleterre et la France démocra-•i- tiques. Seule, l'agression allemande, I" dont l'injustice fut — qu'on ne l'oublie it pas — formellement avouée par le chante celier impérial lui-même, le contraignit St à prendre parti pour la défense de l'inté-se grité nationale. t, "C'est parce qu'il en a été ainsi que es nous, socialistes belges, sommes unani-rs mement à ses côtés et que des antimili-nt taristes notoires, tels que Louis de la Brouckère, Henri de Man, les plus ex-ce trêmes de notre exjrême gauche, les plus a~ militants de nos "jeunesses" socialistes, es ont été les premiers, prêchant d'exemple, t"" à s'engager comme volontaires dans 6S l'armée belge. nt "Nous savions, naturellement, que no-tre résistance, si elle n'était pas soute-ll" nue, serait bientôt brisée; que notre pe-n€ tite armée ne pouvait tenir longtemps lx contre la plus grande Puissance militaire ;et de l'Europe. n- Mais il est une chose que nous ne sa-vions pas, que l'horreur seule des événe-■es ments devait nous apprendre et qui de-lé" vait mettre de notre côté tous ceux qui 1 Pl t- . . ^ TIlliP magne, garante de notre neutralité, ne se bornerait pas à violer notre neutralité ; qu'elle s'acharnerait sur sa victime, qu'elle s'efforcerait, par les pires moyens, de ruiner notre pays, de décimer nos populations, d'anéantir notre indépendance." Nos camarades de la délégation ont-ils pensé à tout cela lorsqu'ils ont visité la Belgique? Ont-ils pris connaissance des documents officiels belges établissant que vingt mille maisons ont été détruites sans nécessité militaire, que plus de cinq mille civils belges ont été massacrés, sans avoir oommis aucun méfait, sous l'inculpation mensongère d'avoir tiré sur les troupes qui envahissaient leur pays? Ont-ils lu, dans ce deuxième Livre gris belge, les chapitres documentés sur la prise et l'exécution d'otages, sur la déportation des civils, sur le travail forcé au profit de l'ennemi ? Savent-ils que, sur sept millions de Belges restés en Belgique, il y a trois millions et demi d'assistés, qui mourraient de faim et de misère si, avec l'aide des Américains et des Alliés, le gouvernement belge ne dépensait pas 25 millions par mois pour leur venir en aide ? Connaissent-ils enfin le chiffre formidable des contributions de guerre qui ont épuisé et ruiné notre malheureux pays? Estiment-ils que la neutralité, et spécialement la neutralité socialiste, doit être à ce point passive qu'elle exclue toute protestation au nom du' droit violé? "Ah! j'entends bien que l'on n'e,st pas obligé de nous croire sur parole, que nos accusations doivent être contrôlées, qu'une enquête contradictoire s'impose. Mais cette enquête, la Belgique ne cesse pas et ne cessera pa,s de la réclamer. " C'est d'abord la commission d'enquête instituée par le gouvernement belge qui propose au gouvernement allemand de faire contrôler les témoignages qu'elle invoque par des " neutres " impartiaux. En vain ! Ce sont les évêques belges qui s'adressent à l'épiscopat d'Allemagne. En vain ! Ce sont les socialistes belges et, après eux, nos camarades hollandais van Kol, Vdiegen, qui proposent une enquête à Noske, à Scheide-mann, aux socialistes allemands. En vain ! "Et c'est dans ces conditions que des citoyens d'un petit pays, qui fut jadis éprouvé comme le nôtre, que des socialistes, 'des camarades que nous aimons et que nous estimons auraient consenti à venir etn Belgique, à être les hôtes du gouverneur général, à passer devant nos Maisons du Peuple sans y entrer, à parcourir notre pays, aux côtés des bourreaux, sans prendre contact avec les victimes, sans même recueillir le témoignage de ces prolétaires admirables qui mettent, depuis deux ans, leur misère au service de la cause de la liberté et du droit? Non, je ne puis pas le croire ; je ne veux pas le croire ; j'aime mieux penser que l'on nous a mal informés et que, s'ils sont venus en Belgique, nos camarades scandinaves ont eu la .possibilité et la volonté d'écouter aussi la voix des nôtres. " Mais s'ils ne l'ont pas fait ils peuvent le faire, ou d'autres peuvent le faire encore, et c'est avec la ferme espérance que les droits de la vérité ne seront pas toujours méconnus qu'en vous priant de publier cette lettre je vous adresse, chers camarades, au nom du prolétariat belge condamné au silence, l'expression de nos sentiments fraternels. "EMILE VANDERVELDE, Délégué du Parti ouvrier belge au R.S.T." ; LA VIE DE PARIS. » ♦ « Paris, le 26 août 1916. de me -poser la question parmi plusieurs [ Un jeune lettré qui, après avoir passé bien plus qualifiés pour répondre : s les rudes journées de ces temps derniers Voulez-vous m'autoriser à reproduire au front, a dû venir demander, dans une les quelques lignes où j'ai condensé des 5 alternative de repos, le .rétablissement idées que vous connaissez bien et que de sa santé, a ouvert dans les colonnes nous avons souvent discutées ici même, 3 de "Paris-Journal," une enquête sur ensemble? cette double question . i. y0j.re question est double, si la première — V aura-t-i.l un esprit nouveau après partie n'eût embarassé que M. cle la Pallice, la la guerre ? seconde est des plus délicates. — Quels éléments de l'esprit se trou- —Y anra-t-il un esprit nouveau après la veront développés et fortifiés? guerre? Mon ieune confrère m'a fait l'amitié — Comment en serait-il autrement quand S7ème année. No 207

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes