L'indépendance belge

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s.n. 1916, 27 April. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 16 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/0v89g5h46t/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE ; 5 CENTS) ÀÏlMiNISTEAHO^ ET EEDAC^IQ. 11, PLACE DE LA BOURSE. JEUDI 27 AVRIL 1916. _ft f3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) mDOB HOUSE, TUDOR st.. LONDO. <331-57 et „ AB°2»!NEÎiEΫXS: 6 UOlS. 17 SHILLINGS. f CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. téléphoné: city 3960. TtLEPM.. ^23s-7ô. En vente à Londres à 3 ii. le mercredi 26avrjl, !■ i an.32shillings. J LA SITUATION Mercredi, midi. ] La journée d'hier a été fertile en événements. Un des plus importants a été l'attaque de Lowestoft, sur la côte orientais anglaise, par une escadre navale allemande composée de cuirassés, de croiseurs et de contre-torpilleurs. Les navires de guerre ennemis firent leur apparition vers quatre heures et demie mardi matin, bombardèrent la ville et le port de Lowestoft et repartirent en-sjiite à toute vapeur, poursuivis par des croiseurs et des contre-torpilleurs britanniques. Pendant quelque temps ceux-ci restèrent engagés avec l'escadre ennemie, dont les projectiles atteignirent deux croiseurs et un contre-torpilleur anglais. Cependant aucun de ces navires ne fut 'coulé. Quant aux raiders- allemands, qui refirent que quelques victimes et n'occasionnèrent que des dégâts matériels lé- j Ln, ^ semble qu'ils aient pu rentrer isains et saufs dans les eaux allemandes. C'est là le troisième bombardement de la Ut-e anglaise depuis le début de la guer-Ke. Le premier, qui remonte au 3 novembre 1914, résulta en un engagement au [tours duquel te croiseur "Halcyon" (an-Mais) fut endommagé, et le sous-marin 1)5 coulé le deuxième eut lieu le 16 décembre 1914 et se termina par'une ba-I taille qui coûta aux Allemands le croiseur [rapide "Bluchèr." 11 est à remarquer [que l'attaque contre Lowestoft a été pré-I cédée de quelques heures par un raid de [Zeppelins, cinq disent les derniers communiqués, qui semblent avoir agi, dans fia circonstance, comme éclaireurs. Lors [des dernières '"manoeuvres navales" allemandes dans la Mer du Nord, [nous avons émis l'opinion que les [prochaines opérations navales de. nos [îimemis se feraient probablement [avec le concours des Zeppelins, et [les événements d'hier confirment plei-[nement nos prévisions. Le fait que deux [seulement des quatre ou cinq dirigeables lallemands pénétrèrent vers, l'intérieur, tiBtfeqtie /eà autres surveillerait la côte, |et que 70 bombes seulement furent lan-Icées, prouve que la mission d'une partie Ides Zeppelins était bien celle -d'éclaireurs laériens. I I n autre engagement naval est signalé (comme ayant eu lieu sur la côte belge, [lundi après-midi, entre trois contre-tor-Ipilleurs allemands, et plusieurs navires de (guerre britanniques. Les premiers, tous jfndommagés par le feu des artilleurs an-Iglais, ont dû rentrer précipitamment [dans le port de Zeebrugge, et l'action b est. terminée par un duel entre les bat-Iteries de terre allemandes et les navires Britanniques. sjj&Rgg I *elon les informations parvenues de [Hollande, ce bombardement aurait été |le plus violent qui ait été exécuté jus-feuà ce jour contre la côte belge. Zee- Ilwugge, Heyst, Duinbergen et Knocke [suraient été compris dans cette courte l'as très violenta action. Les écluses de februgge auraient été eu partie dépites et plusieurs bateaux à l'intérieur f " port auraient été coulés ; un sous-N-rin aurait également été atteint. Le bombardement naval f'an été précédé par une attaque aérien-«"vécutée à la pointe du jour par une f'M.ulle mixte anglo-belge après que, la k .' l'aérodrome allemand établi à priakerke eût été bombardée. j • sis les aviateurs allemands n'ont M pas chômé non plus et après les raids du 24 et du 25 courant les Zeppelins sont revenus cette nuit, lançant des bombes sur certaines parties des comtés d'Essex et de Kent. Les dégâts ont été légers, parait-il, et les raiders, reçus très "chaleureusement" par les postes de défense, ont rebroussé chemin sans avoir pu survoler Londres. Quant à la tentative de débarquement sur les côtes de l'Irlande, elle devait être, si nous en croyons les apparences, le signal d'un mouvement séditieux d'une certaine ampleur. Empressons-nous de dire que, quel que fût le projet, il a piteusement échoué ! L'émeute qui a éclaté à Dublin et qui a abouti à l'occupation momentanée,jiar les fauteurs de troubles, de certains quartiers de la ville et de la poste centrale, ainsi qu'à la destruction de quelques lignes télégraphiques et un attentat de chemin de fer, a été vite réprimée. On signale une dizaine de morts, et autant de blessés dont plusieurs officiers et soldats, mais les autorités "tiennent en ce moment la situation bien en mains," comme l'a affirmé hier, à la Chambre, le Secrétaire d'Etat pour l'Irlande, M. Birrell. Quant au traître Sir Roger Casement, il a été amené à Londres, où il sera jugé II est passible de la peine de mort pour haute-trahison et il est probable que la Croix de fer que lui a conférée son maître Guillaume II ne le sauvera pas du juste châtiment qu'il a encouru. En fait d'opérations militaires il y a lieu de signaler trois attaques allemandes contre les nouvelles positions occupées par les Français au Mort Homme. Les tentatives ennemies, exécutées au moyen de jets de flammes, échouèrent totalement. D'autres attaques allemandes livrées en Lorraine furent également repoussées. Enfin, dans le courant de la journée il n'y eut pas moins de 29 combat.-, aériens dont, tous les appareils alliés sortirent indemnes. * Les combats dans la presqu'île de Sinaï (front égyptien), signalé^ hier, ont été plus importants que ne 1'indiqiïaient les premières informations. Après l'affaire de Duweidar, où les troupes britanniques furent attaquées par les Turcs— qui subirent des pertes sérieuses—le campement ennemi de Katia fut attaqué à son tour par une escadrille1 aérienne et complètement détruit. Sur les bords du Tigre la lutte se poursuit, très active, mais fortement gênée! par la crue des eaux. Sur la rive droite les troupes britanniques ont pu étendre leurs positions et l'artillerie du général sir Percy Lake a violemment bombardé les tranchées turques de Sanna-i-Yat. Les troupes russes venant de Kernïanshah (Perse) ne sont plus actuellement- qu'à environ 150 kilomètres de Kut el Amara (assiégée depuis 140 jours) et on espère qu'elles arriveront à temps pour délivrer ce qui reste des 15 ou 20,000 vaillants qui participèrent à cette expédition. La situation dans l'Afrique-Orientale Allemande est très satisfaisante. Les troupes du général Smuts pourchassent les Allemands qui ont dû évacuer Koanda Irangi et que la cavalerie sud-africaine rabat en ce moment vers la ' côte et vers la ligne de Dar es Salaam-Ufigi. : acggwsjggatgggwaaawmaMjMiiittingBtaBeaîWfflBLiJiiMi'iiiMMiiMiirB'iiiwi, i U QUESTION LUXEMBOURGEOISE. IL* P*us ou moins qualifiés '"^pés dernièrement du Grand-L * v 06 *-'us5ln'30ur&' des sentiments IL PùPulation et de sa destinée fu-L0 °.u Pardonnera à un Luxembour-L,' 1:1 a Pr°uvé son attachement à la P flqoe en optant pour elle, d'interve- Itiiii' C'6 a^m d'y apporter un fett n-"S Cl? et' aus5i afi]1 de mettre Jî^es choses au point. WtdrIai'°lls tout d'abord que, lté 1a L ?,seussion> nous ne prétendons h srou°n^"?'a d'aucun parti, d'au-UemV? aUcun clan- D'ailleurs, le ne cln"""^€01S- eSk Plntôt solitaire, et pctionn! C!ertamemellfc pas de lui qu'il rade " vivre et de penser en e MnHmenff^SBfermée> voici quel est «ion ri. i 1 068 s°litaires sur la Pabein J l ,xem'50urg, laquelle com- k ZLla?tr» «8^ «n ce °- j traitée aV6C | P&e r,0Ut ParLi" 16 démanaev u* 6 Siecle, que sem-Nt les pfH Vle esprit combatif H des , re"dent si difficile l'u-paitis qu'11 prêche mieux t~- qu'il ne la pratique. Ce journal se fait remarquer depuis quelque temps par la partialité avec laquelle il traite la question si délicate du grand-duché. Ainsi, à propos de l'article de la "Gazette cle Lausanne" que 1' "Indépendance" a reproduit, l'organe lia-vrais, dans une note anonyme, "revendique," d'un ton autoritaire, le grand-duché comme "nôtre," comme une Àl-sace-Lorraine belge, repoussant l'idée si juste d'un plébiscite et se permettant, avec une délicatesse de touche remarquable, étant donné l'hospitalité dont il jouit en France, de déclarer qu'un article comme celui de la "Gazette de Lausanne" ne peut avoir aucun effet sinon cl' "éveiller des défiances entre la Belgique et la France" ! Il ajoute, toujours sous le couvert de l'anonymat, qu' "ou sait trop qui a intérêt à susciter ces défiances" ! Venant après l'article analyse sur l'attitude du grand-duché lors de l'invasion allemande (brochure du comte Fred. van den Steen de Jeliay, ancien ministre de Belgique à Luxembourg), et qui contenait . quelques réflexions fort désobligeantes pour les Luxembourgeois, il est permis de se demander quel but.poursuit ce journal, que trop de gens considèrent encore- comme l'organe du gouvernement national belge. Qu'il nous permette de lui dire que s'il croit séduire les grands-ducaux par une campagne aussi agressive de ton et aussi peu objective, il se trompe. 11 oublie d'abord que ^le Luxembourg est un Etat indépendant qui entend disposer librement de lui-même le jour où la question de l'annexion sera posée, non pas dansées salles de rédaction, mais devant les représentants de l'Europe libé -rée'du joug allemand. Le plébiscite que le "XXe Siècle" semble tant redouter est au contraire, à notre àvis, le seul moyen "honnête" de permettre aux grand-ducaux d'exprimer, en toute liberté, en toute sincérité et en toute indépendance, leur opinion sur la question si grave de l'avenir politique et économique de leur pays. Les priver de ce droit serait commettre la plus grave des injustices, la plus lourde des fautes politiques, et seuls les ennemis du^Luxembourg peuvent vouloir cela. Quant à nous, sûr du résultat, nous n'hésitons pas à proposer que la population grand-ducale soit appelée à se prononcer et pour la Belgique, et pour la France, et pour l'Allemagne, ne fût-ce que pour enlever aux Allemands un argument contre la sincérité du vote qu'ils ue manqueraient pas de faire valoir si on les excluait du bénéfice "éventuel" de ce vote. Yoilà dans quel esprit nous envisageons le problème, et seuls des politiciens à courte vue hésiteront à suivre cette voie, qui est la voie droite, chère aux Luxembourgeois. Nous ne croyons pas, comme le pense la correspondant de la "Gazette de Lausanne," — quoique nous connaissions bon nombre de grand-ducaux qui partagent son opinion — que les Luxembourgeois, en cas de victoire des Alliés, demanderaient- l'annexion à la France. Certes, tops les Luxembourgeois, à de très rares exceptions près, aiment profondément la France, et tous ceux qui ont vécu au grand-ducïïé ont pu se rendre compte combien cette affection est sincère, désintéressée. Mais nous croyons que malgré cette affection, qui tient de l'amour.platonique, la majorité des Luxembourgeois hésiteraient à lier à tout-jamais leur sort à celui de la France. On n'épouse pas toujours la femme qu'on a admiré le plus, et les mariages de raison sont de pratique courante en politique: la guerre actuelle le prouve surabondamment. Or, à notre humble avis, en cas de plébiscite, ce serait le mariage de raison, c'est-à-dire l'union avec la Belgique, qui l'emporterait. Car, si-les préférences d'une grande partie de la population luxembourgeoise vont à la France, l'immense majorité du pays, et notamment les populations rurales, opteront, croyons-nous, pour la Belgique—à moins que l'occupation allemande n'ait, plus que nous le supposons, avivé les sentiments francophiles d'une nation qui attend, de la France plus particulièrement, la libération de son territoire et l'expulsion de l'Allemand usurpateur et ! parjure. Car nous pouvons garantir aux troupes françaises qui entreront à Luxembourg, le jour du grand nettoyage, une réception qui dépassera en chaleur et en enthousiasme tout ce qu'elles pourront- imaginer, et si le plébiscite devait se produire au lendemain de cette entrée triomphale la majorité des suffrages iraient sans doute aux libérateurs. Bref, l'amour pour la France, dans lequel beaucoup de Luxembourgeois confondent d'ailleurs l'amour pour la Belgique qui, pour eux, "est de la même famille," est un fait avec lequel il faut compter. Le nier ne suffit pas. Les Allemands ont bien fini par s'en accommoder. Us avaient beau faire valoir des affinités de race et de làngue, il leur a fallu reconnaître que le Luxembourgeois, tout comme l'Alsacien, échappe à leur "Kultur" et qu'il se rattache, par des affinités de goût-, de mœurs et d'esprit-, à la civilisation latine. D'ailleurs, nous ne voyons pas en quoi ces sentiments, parfaitement légitimes, avoués et reconnus, qui se traduisent par de fréquentes manifestations dont quelques-unes ont même failli compromettre l'indépendance du pays, pourraient porter ombrage aux Belges, qui, en grande partie, professent ces mêmes sentiments. Or, ce n'est certainement pas la fraternité d'armes cimentée sur les champs de bataille de l'Yser qui a refroidi ces sentiments. Nous croyons voir dans cette similitude de goûts et d'affections le plus sûr garant de la cordialité future des rapports belgo-luxembourgeois et il est vraiment étrange de vouloir soutenir, comme ose le faire le "XXe Siècle," que la manifestation des sympathies françaises pourrait éveiller des défiances entre la France et la Belgique ! S'il devait en être ainsi, ce serait tant J^is pour la Belgique, car si la grande sœur belge s'avisait d'être jalouse, elle ne ferait pas avancer ses affaires et risquerait fort de s'aliéner ceux qu'elle voudrait- séduire. Personne n'a le droit de s'offusquer de l'affection des Luxembourgeois pour la France, et si beaucoup de grands-ducaux, dispensés de tout service militaire- chez eux, se sont- enrôlés sous la tricolore française, comme d'autres l'ont fait sous la tricolore belge, ils n'ont fait que payer la dette de gratitude contractée- par les milliers de leurs compatriotes qui ont trouvé en France, comme d'autres en. Belgique, une seconde patrie, accueillante et généreuse. Ce n'est pas le hasard qui dirige vers la France, vers la Belgique et vers les Etats-Unis plutôt que vers l'Allemagne le flot considérable de ces ' ' exilés par nécessité ' ' que le grand-duché, enserré dans sa gangue étroite, ne saurait nourrir.C'est la sym pathie, la similitude- des mœurs et des habitudes et aussi l'analogie du régime politique démocratique qui les guide et les attire vers l'occident plutôt que vers l'orient. Il ne tient qu'à la Belgique de profiter, plus que par le passé, de ce courant de sympathies dont elle est favorisée au même titre que la France et, à moins de maladresses clans le genre de celles que nous nous sommes permis de relever, aucun fait ne s'opposera, croyons-nous, à cette union belgo-luxembourgeoise que beaucoup de grands-ducaux, et nous en sommes, ont- contractée sans attendre l'annexion politique, en demandant simplement le bénéfice de la loi de 1er juin 1911, qui a permis au.ï descendants des Limbourgeois et des Luxembourgeois, ayant perdu la nationalité belge par suite des traités du 19 avril 1839, de la recouvrer. ED. TBAUS, DANS LE LUXEMBOURG. Nous lisons dans la "Gazette de Lausanne" du 19 avril l'article suivant, dont les considérations et les conclusions concordent, cette fois, complètement avec notre manière de voir en ce qui concerne la question luxembourgeoise. La "Gazette de Lausanne" a publié un article sur la situation dans le Luxembourg, disant qu'après la guerre le grand-duché doit revenir à la France. Je ne m'arrêterai pas à tous les considérants de cette conclusion. Je relèverai seulement celui où votre correspondant est d'avis que les Luxembourgeois se rallieraient de préférence, par un plébiscite, à l'idée d'être annexés à la France. Bien n'est moins certain, et ce serait d'un illogisme absolu au point de vue des affinités historiques. En effet, le Luxembourg fut toujours lié par des traités avec le duché de Bra-bant, les comtés de Hainaut et de Flandre, les marquisats de Namur et d'Anvers, la principauté de Liège, le duché cle Limbourg et enfin les archevêchés de Trêves et de Cologne. C'était l'époque de l'ancienne Belgique telle que voudraient la voir reconstituée la majeure partie des Belges clairvoyants, afin de mettre le pays à l'abri de nouvelles invasions. Au point de vue géographique, il suffit de consulter une carte pour comprendre que le grand-duché de Luxembourg doit revenir à la Belgique. Ce ne serait d'ailleurs que la réparation d'une injustice commise à notre égard en 1839, où la moitié du Limbourg et du Luxembourg nous fut ravie. Les Belges ne l'ont jamais oublié et ce n'est pas la France qui refusera de rétablir leurs droits. Au point de vue commercial et industriel, le Luxembourg a tout avantage à dépendre du port d'Anvers,.pour ses exportations et ses importations. C'est ce que savent nos excellents voisins, les Luxembourgeois, gens pratiques et avisés, et c'est ce qui me donne confiance dans une solution autre que celle envi» sagée par votre correspondant. LA SITUATION EN HOLLANDE. Les raisons de son attitude. Beaucoup d'encre a déjà coulé sur la position qu'a prise la Hollande à l'égard de la guerre- actuelle. Surtout à l'heure où le développement des événements pourraient forcer ce pays à se départir de sa neutralité, j'estime nécessaire en ma qualité de Hollandais, de journaliste et d'homme politique, d'exposer au public britannique la situation dé mon pays telle qu'elle a été depuis 1914 et telle qu'elle est aussi maintenant.D'abord: le peuple néerlandais est très pacifique de nature. Cela est compréhensible. L'histoire de Hollande fait foi de nombreuses guerres dont plusieurs furent de longue durée et- de querelles de partis qui exigèrent cîe la nation des efforts énormes. En plus, aux Indes la Hollande doit- se défendre contre des insurrections et des actes de mauvaise foi. Dans ces conditions pareilles un peuple n'est pas fort enthousiaste de se jeter dans un conflit, qu'il ne comprend pas. D'autre part la Hollande vit en grande partie du transit avec l'Allemagne. Mais pour l'importation des matières premières elle doit aussi pouvoir compter sur l'Angleterre et d'autres pays. De même la Hollande ne saurait- se passer du oommerce avec d'autres nations pour l'exportation de set produits agricoles et horticoles et des voies de- communications qui y mènent. Un gouvernement ayant à cœur ia prospérité de son pays est donc obligé de s'en tenir à une neutralité, rigoureuse. C'est- ce que, d'après la grande majorité cle la population, le gouvernement a voulu atteindre. Et n'oublions pas que le gouvernement actuel est arrivé au pouvoir à la suite du vote d'une majorité électorale démocratique. Notre peuple s'est déclaré contre la guerre même dans les couches les plus profondes de la société. Même en. temps de paix les démonstrations militaires lui répugnent. Beaucoup de députés doivent leur siège à leurs déclarations anti-militaristes. Le début des hostilités. Lorsqu'en août 1914 la guerre éclata, celle-ci, comme pour tous les-pays, fut une surprise désagréable. Il est un fait établi : c'est que généralement on a accusé l'Allemagne d'être le fomentateur de la guerre et l'agresseur. En Hollande nous avons toujours eu le système prussien en aversion. Même une grande partie de la nation manifeste son antipathie pour l'Allemand en dépit de la facilité que nous avons de parler la langue -allemande. Néanmoins, le gouvernement, comme il est de son devoir, s'est placé au-dessus de ces visées. Le 31 juillet 1914 la mobilisation de la Hollande était accomplie. Et lorsque, après le 4 août, l'armée allemande, par ordre du gouvernement allemand, et au mépris d'engagements solennels, viola le territoire de la Belgique, l'on craignit le même sort en Hollande. L'agression de la Belgique sœur avait déjà changé nos sentiments, le danger auquel nous étions exposé fit le reste Bientôt, nous apprîmes en Hollande les atrocités commises par les troupes allemandes. Moi-même, j'organisai pour • la Hollande l'importation de journaux belges qui furent des témoignages significatifs des souffrances endurées par le peuple belge. Une grande partie de notre population fut saisie d'horreur et de crainte à l'annonce des événements de Belgique. L'on vit pour ainsi dire le peuple belge et son armée livrés à la merci d'un ennemi qui ne s'arrêtait devant- aucun abus de la force. L'on assista au recul de cette armée de ville en ville, de place forte en place forte. Une petite minorité de militaristes manifesta son admiration pour le spectacle de la guerre. Et les Allemands qui comprenaient très bien l'importance de la propagande par la presse dans les pays neutres s'empressèrent de publier en Hollande un petit journal, "De Zoestand." Mais ce journal ne trouvant pas assez de lecteurs, malgré le prix modique de 3 cents (i penny), fut- bientôt distribué gratuitement. C'est la preuve que le peuple hollandais résistait à cette propagande. J'avais entrepris de m opposer à ces menées allemandes en introduisant les journaux belges qui trouvèrent facilement acquéreur^ à des prix trois et quatre fois plus élève-que le prix ordinaire et ce par des gens de toutes les classes cle la société. Chaque, t jours le.- colporteurs vendaient des mil . j liers de journaux belges à Amsterdam, J m jTÎne année, No. 98

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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