L'indépendance belge

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s.n. 1916, 26 April. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 01 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/4m91834x0v/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE ; 6 CENTS) I" ET RÉDACTION: ?ARmtrsr MERCREDI 26 AVRIL 1916. (3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) Ln^HOUSK TCDOK ST., LOKDOM. E.C. «■ pLACE DE LA BOURSE ABONNEMENTS: 6 MOIS. 17 SHILLINGS, CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. TELEPHONE: city 3960. teleph.: j 238-75. En vente à Londres à 3 h. 10 mardi 25 avril. 1: AN. 32 SHILLINGS. ; LA SITUATION. MARDI, micil. le chancelier de l'Empire allemand, «y de Bethmami-Hollweg. est revenu Sda quartier général, où il a longuement conféré avec l'Empereur au sujet de 1 -ultimatum" américain. Il est impossible à l'heure actuelle de savoir quelles décisions ont été prises, et on ne le saura ^probablement qu'après que la note-ré-ïpanse aura été expédiée à Washington, f En Allemagne, la note américaine a (produit l'effet d'un coup de foudre éfc beaucoup de journaux se plaignent de ce »ue la censure n'ait pas permis à la ptesse 'd'éclairer l'opinion publique sur la gra-Vité de la crise qui s'annonçait. La plupart des journaux considèrent la note w-omme un ultimatum. A l'exception de {deux: la *" Kreuzzeitung '' (conserva-Lice)' et la ''Deutsche Tageszeitung" Lgrai'ieiine), qui sont partisans d'une ûupture des relations diplomatiques plu-ito que de concessions au sujet de la suerre sons-marine, tous expriment, l'espoir de voir la paix maintenue. ' Aux Etats-Unis, on ne croit pas que îes Allemands pousseront les choses jusqu'aux extrêmes, mais on se prépare néanmoins en vue de toutes les éventualités. Les banquiers américains n'acceptent plus, depuis vendredi, de chèques tur les banquès allemandes, et les démarches nécessaires ont été entreprises en vue de confier à d'autres neutres les intérêts diplomatiques dont les agents américains avaient assumé la charge. On est çnclin à croire, dans certains milieux, que le président Wilson n'insistera pas trop sur un retard éventuel de Sa réponse allemande, à condition que l'ordre soit donné, immédiatement, à tous les commandants de sous-marins, d'abandonner leurs méthodes actuelles. Aucun ordre de ce genre n'a été donné jusqu'ici, à preuve les nouvelles victimes Signalées pendant les dernières 48 heures, et dont un au moins le "Feli j ciana.'' a été coulé sans avertissement [préalable. S'il faut -en croire une I statistique publiée ]:>al' le Bureau du : Commerce Américain et Etranger à Washington, les marines belligérantes auraient perdu, à la date du 21 Mars 1916, un total de 2,193 navires, représentant un tonnage global de 5.774,219 tonnes ! Les pertes des Alliés v figurent avec 652 navires dè 1,788,602 ionnes et les Puissances centrales avec 802 navires de 1,543.664 tonnes (a l'exclusion des bateaux turcs dont le tonnage ^'est pas connu). La différence représente les pertes subies par la marine neutre, soit 736 navires, de 441,472 tonnes ! Ces chiffres sont édifiants et- permettent de se faire une idée de l'importance qu'il y a, pour tout le monde, de mettre ; fin à la campagne désastreuse qui se traduit par un renchérissement continuel ! pu.fret et, par conséquent, de quantités | ce marchandises. | Certains neutres s'efforcent de protéger, dans la mesure du possible, leur manne marchande contre les risques de guerre, et on annonce de Stockholm que Je gouvernement suédois a l'intention de soumettre au Riksdag un projet de loi interdisant aux navires suédois de transporter des marchandises "entre deux ports étrangers. On trouvera plus loin le résumé des opérations militaires sur les différents fronts. Bornons-nous à dire qu'il nV a eu nulle part de changement important. I Pes incidents sérieux ont marqué la : conférence du parti socialiste britanni-! q^tenue dimanche à Salt'ord. La majorité ayant adopté (après avoir volé l'exclusion de la presse et du public) une résolution en faveur d'une paix rapide (donc une paix favorable aux Allemands). M. Hyndman, le chef du parti, et 29 de ses partisans se sont retirés et, réunis dans un autre local, ont lancé un manifeste dans lequel ils expliquent leur attitude, lis déclarent que la majorité actuelle est une majorité occasionnelle. Ta plupart des socialistes "pro-alliés" étant ou bien dans les tranchées ou employés dans les fabriques de munitions. La résolution qu'ils auraient voulu faire adopter disait "que le parti socialiste anglais est fermement convaincu que l'avenir du socialisme et le maintien des libertés et des institutions démocratiques dont jouissait. l'Europe* Occidentale avant la guerre dépendent cîe la victoire des Alliés et de la libération de l'Allemagne de la tyrannie du militarisme prussien." L'Indépendant Labour Party. cette autre section du parti ouvrier britannique, a tenu également ses assises annuelles à Newcastle. Elles tiussi ont été marquées par différents incidents. M. Lloyd George, le ministre qui veut l'introduction du service militaire obligatoire pour tous, a été assez vivement pris à partie et la déportation de certains membres labouristes a été sévèrement critiquée. Ensuite une résolution a été adoptée félicitant la minorité socialiste allemande pour sa courageuse attitude et approuvant ceux des camarades socialistes des pays belligérants qui essayent d'obtenir de leurs'gouvernements la fixation des termes qui pourraient servir comme base à des négociations de paix. Un des orateurs, M. Jowett, a déclaré que le parti refusait, comme par le passé, d'assister le gouvernement dans une aventure qu'ils (les indépendants) considéraient comme désastreuse pour le pays, quel que soit lè résultat des opérations militaires î Voilà, certes, deux manifestations qui seront acceuillies avec joie en Allemagne, et si nous nous sommes arrêté plus longuement qu'il ne conviendrait peut-être de le faire à ces deux réunions qui ne représentent, il convient de ne pas l'oublier, que les vues d'une minorité du parti ouvrier britannique, c'est que le moment- est venu d'établir nettement les responsabilités de chacun. Un autre incident, bien plus sérieux, vient de se produire en Irlande, où lès autorités britanniques ont arrêté Sir Rosfer Casement, l'agitateur irlandais o o qui, depuis longtemps, cherche à fomenter une révolte des Irlandais, de connivence avec les Allemands. Il a été pris au moment où il participait à une tentative de débarquement allemand sur les côtes de l'Irlande. Un croiseur auxiliaire allemand, déguisé en navire marchand et ayant à bord des armes et des munitions, a été coulé. Un sous-marin faisait partie de 1! "expédition" au cours de laquelle on a fait un certain nombre de prisonniers, dont Sir Roger. Ce dernier avait quitté l'Irlande en novembre 1914. Il fut ensuite signalé à Berlin, où il eut une entrevue avec l'Empereur. 11 reçut de celui-ci l'Ôrdre de l'Aigle Noir et, il y a quelques jours, on fit courir le brtrifc de son arrestation eu Allemagne. Il convient de dire à l'honneur des Irlandais que l'immense majorité sont restés loyalistes dans cette guerre, et on évalue "a 300,000 les Irlandais qui se sont enrôlés depuis le début de la guerre darls l'armée britannique. LA MÊLÉE INTELLECTUELLE. . —■ "m G- n est pas seulement sur les champs 5 bataille que l'heure actuelle est trapue. Elle ne l'esi pas moins dans le Semaine intellectuel. '-•i pensée de l'Europe, et conséquem-du^ monde, est aussi bouîev ersée .1'® sa vie matérielle. )ans les pays allies, les catholiques Rendent en vain de celui qu'ils consi-, eilt, c°mme infaillible, une parole f H-iifé qui condamne l'agression dont '"justice leur paraît évidente. 11 Allemagne, les social-démocrates °™t maintenant divisés; l'unité ou-th"/' mo-ven essentiel de la lutte de a r0mpue; la masse syndicale p5'Sff s l''nrpérialisme. 151 ape, Gustave Hervé préconise LSe national," appellation raie;y,\usc parce que ses termes pour-t; >,en j'tre contradictoires si le na-(,1US;:;:7 cjp sor> inventeur tend à l'ex-n„ ' mternatioiïalisme, sans quoi lié S. s'e,arffil; la justice et l'égfn-( . es\, rt*''acteur en chef de •j<We •*' ne *n'1 d'ailleurs pas au •îrieo'o 'fnter maintenant le drapeau \ ,<iuc ses lecteurs sont invités à suivre, car leur ayant demandé de lui faire parvenir leur adhésion, il expliquait le lendemain qu'il ne s'agissait que d'une, "scission à l'intérieur" du parti socialiste français. Dans sa dernière réunion, le conseil général du dit parti n'est point parvenu à recouvrir les deux tendances qui se manifestent au sein de celui-ci, d'un de ces ordres du jour qui sauvent la face des choses, en dissimulant des cassures profondes qu il' vaudrait mieux laisser voir. Un tiers des voix s'est prononcé pour la -reprise, immédiate des relations avec la social-démocratie allemande! C-e'a met du moins en clarté l'état de certains esprits. L' " Indépendant Labour Party" n'a pas attendu ces derniers temps pour nous faire connaîte un désir immodéré de se jeter dans les bras des camarades boches. D'autre part,, l'union sacrée comprime difficijértrent les sarcasmes dont les,gens et les journaux bien pensants brûlent d'accabler les partisans du socialisme, du pacifisme, des idées humanitaires. Elle n'y parvient pas toujours.. lis ré clament pour l'avenir un pouvoir fort et dénigrent le parlementarisme. Cela ne lescmpêebe pas de rappeler qu'on se' bat pour la liberté des peuples ! Des ci-devant défenseurs du libre-examen mettent toute leur énergie à préconiser des altitudes de silence et de stupeur. La victoire de la Marne ayant été attribuée à Jeanne d'Arc, ils comptent peut-être sur la même intervention pour faire sortir de la guerre le progrès démocratique qu en attendent les prolétaires qui se sont battus et se battent encore si vaillamment. Mais ce désarroi mental prend des aspects d'autant plus troublants qu'il est plus proche des résolutions s'offrant au choix de l'irrésolution de nos dirigeants. Quoi de plus pathétique que les hésitations des gouvernements alliés dans les questions douanières qu'ils ont à trancher? Ils reculent sans cesse le moment de les aborder. Et l'alliance économique des pays de l'Entente semble avoir quelque peine à franchir la distance qui sépare les mots des réalisations. Elle n'est •même pas à l'étape des précisions. Une grande inquiétude pourrait nous venir de certains efforts que nous voyons s'accomplir dâns un sens d'effrayante ■réaction. Tel le mouvement qui semble pousser la Grande-Bretagne à délaisser ■sa politique taditionnelle de libre-échange pour un régime de protection impérialiste.Que des mesures de défense doivent être prises contre un ennemi dont l'attitude justifie toutes les prudences, toutes les précautions, peut-être même toutes les représailles, cela se conçoit aisément. Mais l'unité douanière de l'empire britannique réalisée par des tarifs protecteurs, opposerait nécessairement les intérêts de la Grande-Bretagne à ceux des autres pays de l'Entente. C'est une éventualité redoutable pour l'avenir du monde. Qu'on ne perd* pas de vue qu'il n'est guère d'alliance économique possible en dehors du libre-échange entre Alliés. "H n'y a pas, a écrit Jaurès, de question particulière qui puisse être résolue si l'on ne s'est entendu sur une philosophie générale." La philosophie qui s'impose entre les peuples de l'Entente, peut s'indiquer d'un seul mot-: l'entr'aide. Ou, comme l'on disait au temps de la grande Révolution et en 1848 : la fraternité. On se bat, de notre côté, pour la civilisation. Ses progrès ne consistent-ils pas précisément dans le développement des relations des hommes et des peuples? Alors que la science aplanit tous les jours davantage les barrières qui séparent les uns et les autres, ce serait marcher au rebours du progrès social que d'élever entre eux des obstacles factices pour les empêcher de se joindre et d'opérer les échangées qui doivent permettre et auxquels doivent aboutir .la coopération îfiondiale, et la division du travail parmi les hommes. Hors de là, il n'y a qu'égoïsme national. Et cet égoïsme ne peut conduire qu'à l'esprit de conquête et à l'impérialisme.—C'est ce mal qui fait de l'Allemagne l'ennemie de l'univers. Mais l'internationalisme ne vit que de réciprocité. Et le peuple qui voudrait le pratiquer à lui seul, serait aussi- sot que l'individu qui, dans une société capitaliste, abandonnerait à la communauté tout ce qu'il possède. De plus en plus les problèmes essentiels dtvront se délibérer entre nations. Les transports, les postes, les télégrammes, les monnaies ont été déjà matière à transactions internationales. Il en sera forcément de même à bref délai pour la propriété industrielle. 'Quel non-sens que de préconiser une conclusion nationaliste à la grande guerre où s'affirme la solidarité des peuples contre le criminel orgueil d'un César, telui-ci vaincu et mis hors d'état de nuire, avec tous ses complices—parmi lesquels il faudra compter son peuple tout entier jusqu'au jour où, par des actes, il aura montré qu'il est revenu à l'évolution démocratique de l'humanité —le monde accélérera son organisation sociale par l'altruisme dans la liberté. Les soldats des peuples alliés, en partant pour les champs de bataille, proclamaient qu'ils allaient faire la guerre à la guerre. Leurs gouvernements leur doivent de n'être inspirés les uns à l'égard des autres que par des mobiles de paix, lesquels ne peuvent être que de justice, d'égalité et de liberté. Sur la base de cette philosophie générale, to.ut-e question particulière, par exemple celle des tarifs douaniers, serait aisément résolue. EMILE ROVER, député de Tournai-Ath. Dans mon article intitulé : " Revanches de lu Pensée, • qu'a publié 1' ^ In dépendance" du 12 avril, j'ai cité ce passage d'un programme développé par M. René Bazin, " au cours d'une réunion corporative d'écrivains et de journalistes catholiques",.: '"Il importe, mes confrères et amis, que vous tous, qui êtes les soldats de la. défense intellectuelle et de la propagande française, écrivains du livre ou du journal, vous portiez votre attention sur les réformes nécessaires, que nous mettions eu commun nos observations, et que nous n'ayons qu'une même pensée et qu'une même action, soit pour corriger, soit pour développer, 3oit pour créer." Un ami de M. René Bazin regrette que je n'aie pas étendu la citation, et croit que je n'en aurais pas commenté le texte intégral, comme je l'ai fait du paragraphe cité. Commençons donc par donner satisfaction à l'ami de M. Bazin, et reproduisons intégralement le surplus du texte publié par certains journaux. Voici : "Et d'abord, gardez-vous bien de n'envisager que les revendications que nous avons à faire en faveur de la liberté des consciences, des œuvres, des ordres religieux et du culte. Si légitimes qu'elles soient, elles n'entrent que pour une part dans le souci que nous avons du bien public. Nous ne sommes catholiques que si noUs cherchons cè qu'il y a de meilleur pour tout l'enssrûble dtt peuple de France, et nous ne sômmes dignes d'un tel nom que si notre charité s'étend à totttôe les âmes, si notre esprit s'intéresse à des misères dont nous ne souffrons pas personnellement, et à des progrès dont profiteront d'abord les pauvres, les faibles, les non protégés, les non compris, les non aimés, c'est-à-dire, par définition, les premiers de nos frères. Il faut qu'en vous lisant, il faut qu'en étudiant vos plans ds réorganisation, les Français qui ne partagent pas entièrement notre foi religièase, ou qui en sont mal instruits, sentent s'émouvoir en eux cette vertu —————ai de l'équité, qui est la sœur timide de'la justice, et qu'ils disent : " Nous ne pouvons pas méconnaître ces hommes qui ne pensent pas seulement à leurs propres souffrances, mais à toute la souffrance humaine et à la gloire de chez nous." Èn matière de citations, il faut être scrupuleux et il suffit qu'un homme honorable s'imagine qu'un texte invoqué par moi ne rend pas complètement la pensée de son auteur, pour que je prie le directeur de 1' " Indépendance" de •mettre sous les yeux de nos lecteurs le passage prétendument complémentaire. Ceci dit, je dois ajouter que je ne comprends pas l'observation de mon correspondant. Le second paragraphe ci-dessus reproduit, ne fait que développer l'idée du premier sans y ajouter aucune précision. Et il n'est pas de nature à •modifier les réflexions que tout cet écrit •m'a suggérées, à savoir que les écrivains et les journalistes catholiques eux-mêmes estiment qu'il est temps de " porter leur attention " sur des réformes qui s'imposent, et que les écrivains, journalistes et hommes politiques professant ou ayant professé d'autres opinions, auraient tort de s'en remettre aux seuls catholiques du soin de "corriger, développer et créer." M. Bazin et ses amis veulent chercher ce qu'il y a de plus juste, et ce qu'il y a de meilleur pour tout: l'ensemble du peuple. D'autres le veulent aussi. Le tout est de s"'entendre sur ce qu'il y a de plus juste et de meilleur. Et alors même que la " charité '' des écrivains et jounalistes catholiques s'étendrait à toutes les âmes, nous leur demandons la permission de penser par nous-mêmes, et nous revendiquons l'honneur de discuter avec eux. E. R. LETTRE DE HOLLANDE. Le discours du Chancelier et la presse. TJn impudent langage. Le long discours de von Bethmann-Hollweg a été reproduit par toute la presse qui en a souligné principalement les passages relatifs à la Belgique. "La grande responsabilité qui pèse sur les épaules du chancelier a grandi l'homme en raison de sa tâche, affirme le "Neeuwe Courant" de 6 avril." Si pourtant l'on devait mettre en regard ce que l'homme d'Etat allemand a dit en 1914 et ses récentes paroles il ne pourrait se dégager de la comparaison que du mépris. Malgré un affaissement évident le discours dénote une réelle impudence. L'Allemagne réduite à la misère et affamée prétend encore faire la loi à l'Europe, l'Allemagne incapable d'atteindre les buts militaires qu'elle s'était proposés s'imagine qu'elle pourra encore arriver à "une bonne fin." Et comment juger cet homme politique qui fait état des dissensions flamin-' gantes qu'il a lui-même fomentées pour diviser le peuple? Car maintenant se découvre l'aboutissant de toute la campagne organisée en Belgique occupée et en Hollande pour donner à croire aux neutres que les Belges étaient profondément divisés sur la question des langues et que les Flamands avaient plus de sympathies pour leurs "cousins" de Germanie, que pour leurs frères Wallons et pour "ceux du Havre." Réunions en pays occupé, journaux flamands de Bruxelles, d'Anvers et de Gand, manœuvres d'Utrecht, aventure de la "Vlaamsche Stem," "Dietsche Stemmen," "Toekomst," mouvement pan-néerlandiste, campagnes dans la presse néerlandaise... tout cela fut soigneusement combiné pour permettre au grand chef d'en tirer parti et pour justifier les visées de l'Allemagne sur notre pays. Et pourtant, tout cet échafaudage s'écroule : comme le fait remarquer le "Telegraaf" le discours n'est au fond qu'un exposé des conditions auxquelles l'Allemagne consentirait à faire des ouvertures de paix. Le "Tijd" reproche à ses coreligionnaires politiques du centre "d'avoir laissé échapper l'occasion de faire entendre la voix du droit catholique, non seulement à propos de la Belgique, mais encore au sujet d'autres Puissances. ' Et le journal ajoute que "sans doute pour le Centre allemand-les déclarations solennelles du Pape au sujet du droit et des aspirations des peuples, ainsi que sa réprobation de l'aggression contre 'a Belgique ont quelque signification." Appréciations de journaux. Quelques appréciations de journaux : "Telegraaf," 6 avril 1916 (édition du soir) : "Il y a quelques passages du discours L/inf /,cir,.jrtf>rn:tiriiiPc nAfcim. ment quand il parle de la situation au front: "Nos ennemis parlaient de notre affaiblissement.' Je crois que la batail'e de Verdun les aura fait changer d'avis." "Les expressions habituelles comme "si l'ennemi ne veut pas encore s'incliner maintenant, il sera quand même forcé de le faire plus tard" manquent dans le discours actuel. On dirait qu'il n'est pas complètement certain que Verdun tombera malgré "qu'ils continuent de remporter succès sur succès." "Xo-s ennemis ne se rendent pas compte que notre organisation est de taille à surmonter les difficultés du problème d'alimentation. Ils oublient que le peuple allemand dispose d'une énorme réserve morale." "Dans tous les cas, c'est une bonne consolation qu'aussitôt que les prix des viv es augmenteront de nouveau, le peuple pourra se nourrir avec sa "réserve morale." La récolte du blé de l'année 1915 était mauvaise et rien n'indique qu'elle sera meilleure cette année, attendu qu'on a manqué de bras -pour le . travail des champs. "Au sujet de la guerre sous-marine il a dit que les intérêts -des neutres seront respectés, mais il faut qu'on estime bien cette considération." Les déclarations au sujet de la Pologne et de la Belgique sont plus intéressantes. 11 est clair qu'on veut des extensions territoriales. Mais quelle est leur intention au sujet de la Belgique? On veut nous faire comprendre vaguement qu'après la guerre ce pays se trouvera sous l'influence allemande. "Personne ne voudra croire que nous abandonnerons les pay$ de l'Ouest où le sang des nôtres a coulé sans obtenir des garanties absolues pour notre sécurité. Xous nous assurerons des garanties réelle pour que la Belgique ne devienne pas un pays vassal de la Franc?; et de l'Angleterre ou ne soit pas au poînjl de vue militaire ou économique ui* avant-poste dirigé contre l'Allemagne. '' Ces plans d'annexion ont été défendus par le leader du Centre Spahn en disant "que pour assurer notre existence nous devons élargir notre base économique d'un territoire plus étendu que celui que présente l'Allemagne actuelle." Le socialiste Ebert'est parfaitement d'accord avec toutes les déclarations." Le fond du discours du chancelier en ne tenant pas note de tous les sons ronflants est plutôt sombre, principalement dans ce qu'il appelait lui-même le point cardinal : " L'idée qui nous préoccupe le plus est de savoir par quel moyen nous pourrions aider le mieux nos soldats qui risquent leur vie pour la patrie."" Dans sa péroraison nous ne trouvons plus le mot "victoire." " L'Alle- ïjjgse an^e» fl No, 97

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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