89e année No 143 L'INDÉPENDANCE CONSERVATION PAR LE PROGRÈS BELGE ROYAUME-UNI! 1 PENNY LE NUMERO j CONTINENT. . 15 CENTIMES HOLLANDE 5 CENTS ADMINISTRATION ET REDACTION : TPDOR HOUSE TUDOR ST.. E.C. 4 TÉLÉPHONE: CITY 3960 BUREAU A ' PARIS : 11. PLACE DE LA BOURSE TÉL.: 311-57 et 238-75 MARDI 25 JUIN {918 En vente à Londres à 3 h, le Sundi 24 juiîl (3 MOIS. 9 SHILLINGS ABONNEMENTS -j 6 MOIS, 17 SHILLINGS Il AN. 32 SHILLINGS LA SITUATION Lundi, raidi., Cette fois il n'y a plus à douter, l'of i'en.-ive autrichienne a tourné à la confu pion de ses initiateurs, et Berlin vient d< subir une indirecte défaite par le dèsastn prouvc srîr la Piave, par les phalanges iu feld-maréchal \ on Boroevic. Vendredi dernier, les. Austro-Hongroi: avaient essayé de reprendre l'initiativ< . et luttant avec l'énergie du désespoir avaient lancé de puissantes attaques dan: la région du mont Grappa et du mon! Montello. Toutefois les troupes du géné rai Diaz enpêchèrent l'ennemi de pro gresser dès le début de son avance. D< même -sur la Piave une importante en treprise locale ennemie sur Losson fui immédiatement tenue eu échec, tandi: que nos alliés à Cavazuccherina, près d< l'embouchure du fleuve, élargissaiem une tète de pont tout en faisant 150 pri scnniers, portant à 12,000 le nombr* d'Austro-Hongrois capturés depuis h 15 juin. Dès samedi, la. résistance autriohienn< perdit sensiblement de sa force. Pendani que les batteries italiennes exécutaieni un tir de barrage nourri tout le long di front de bataille, l'infanterie maintenaii partout, du Montello à l'Adriatique, uni pesante pression sur l'ennemi, qui tenta néanmoins, quelques retours offensifs ; l'ouest de Fagate. Ces derniers soubre ?auts furent bientôt maîtrisés, les trou nés • austro-hongroises commençant dèi lors à battre en retraite sur toute h ligne. Aux dernières nouvelles les Aut-ri chiens défaits repassaient précipitant ment la Piave du Montello à la mer poursuivis par les troupes italiennes, ei lés termes dans lesquels le général Dia; annonce cette dernière phase de la for rrridable bataille permettent de croire qu< la retraite ennemie s'effectue dans le plus grand désordre. N'était que la Piave sortie de son lit, couvre une grande par tie des plaines basses de la Vénétie, les Italiens pourraient transformer la, re traite ennemie en débâcle. Toutefois, or peut affirmer dès à présent que la défait* du maréchal Boroevic est complète et con stitue un véritable désastre pour l'Autriche . Aussi bien peut-on acclamer les vail lantes légions italiennes qui viennent d'achever, grâce à leur bravoure et ï leur énergie, une des plus brillantes victoires de cette guerre. Elles ont, en effet mis hors combat les deux tiers des forces totales de l'empire dualiste, bien qu< lôur étant très inférieures en nombre. S: l'on songe que l'ennemi, outre ses 58 divisions d'infanterie, avait mis en actior plus de 7,600 bouches à feu de tout calibre, sur un front de 100 kilomètres à vol d'oiseau, on ne saurait assez admirer l'effort effectué par ces armées italiennes qui, il n'y a pas. un an, étaient complètement désorganisées après la démorali santé débâcle de l'Izonso. Une nation qu: a pu réaliser un tel effort est digne de: plus hautes destinées. Les Autrichiens tentent évidemment de justifier leur défaite et affirment qu'elle est due en grande partie à la trahison des Tchéco-Sio^'aques qui no,: seulement se sont rendus à l'adversaire mais encore lui avaient communiqué le- plans de l'offensive! C'est là un falla cieux prétexte qui ne peut en rien ex cuser les représailles sanglantes de , cours martiales autrichiennes cdndani , nant sans jugement à la peine capital^ ; le- prisonniers te héco-sio vaque ayan également, collaboré à la victoire d général Diaz. Reconnaissons que les armées austre hongroises, si elles ont connu des défec t-ions de la part de certains bataillon bohémiens, polonais et tchéco-slovaque —défections naturelles et prévues-—s sont néanmoins bien battues et'que san le: inondations des plaines vénitienne elles auraieut pu tenir plus longtemp contre la pression des troupes italienne: Néanmoins les meilleurs ont vaincu e c'est justice. Il n'y a pas que sur le front méri dional que les Italiens se montrent d bons soldats. En effet les troupe italiennes ont été attaquées sur le Mon do Bligny, au sud-ouest de Reims pa le= Allemands qui de prime abord pai vinrent à prendre j^ed sur le sommet d cette hauteur. Toutefois dans un bril lant retour offensif nos Alliés refoulèren ; l'ennemi et rétablirent complètemen leurs positious tout en faisant des -pri sonniers. En dehors de cet incident il n'y a e que des opérations secondaires sur 1 front occidental. Des raids ennemis on étc repoussés en Haute-Alsace et dan la région de Belloy (au sud-est de Mont didier). Les troupes américaines on sensiblement étendu et amélioré leui positions au nord-ouest de Château Thierry, en dépit d'une vive oppositio de l'ennemi. Les Français ont exécuj: d'heureux coups de mains entre l'Oise e Montdidier, et les troupes britannique Qiit fait des- reconnaissances fruotuetw-e dans les secteurs de Viliers Bretonneu* do Morlancourt, de Bucquoy, 'et de Stra zeele. Il y a eu des combats d'artillerie plu tôt violents en différents endroits et plu spécialement dans les Vosges, en Woevr 1 et en Artois. De leur côté les troupes belges out ex écuté un coup de main dans le secteu de Boesinghe et ont repoussé une avanc allemande sur un de nos avant-postes. L'offensive allemande reste toujom à l'état latent, et l'on peut s'attendr d'un moment à l'autre à une nouvel ruée sur quelque point du front. S;n vant le correspondant du "Times" piv de l'armée américaine, l'Allemagne di-pose encore de 241 divisions dont 34 son toujours en garnison en Russie. Sur le 207 divisions se trouvant sur le fron occidental 59 dont quatre de cav-nleri seraient tenue» eu réserve. Il est cei tain qu'avec des forces aussi imposante l'empire allemand n'est pas encore à 1 veille de demander la paix et qu'il fan dra Encore livrer de durs combats pou l'y contraindre. Toutefois les Allié tiennent tous les atouts dans leur jeu o doivent logiquement finir par triom plier. C'est ce que la populatio: - autrichienne a compris. Vienne crie "J • bas l'Allemagne!" et la révolution me nacé d'éclater de foutes parts dans l'em pire dualiste. La défaite sur la Piave n peut qu'accentuer le mouvement contr i l'Allemagne. sur le front occidental SUR LE FRONT BELG I Le roi Albert accorde des distinctions de nouvelles unités héroïques De nouvelles unités viennent de rec voir des distinctions glorieuses pour lei conduite héroïque au cours des comba victorieux du 17 avril. Par arrêté c 17 juin j le Roi Albert a conféré la cro' de chevalier de l'Ordre de Léopold i drapeau du" 1er régiment de chasseurs pied. De plus, aux unités déjà autor -ées à broder sur leurs emblèmes le no désormais fameux, de Merckem, so; venus s'ajouter : lo 4e régiment de cha seurs à pied, la Ire batterie du ; «ioupe du 7e régiment d'artillerie, et 2-: batterie du 3e groupe du 1er rég h eut d'artillerie lourde. operations navales La guerre sous=marine M. Cei . sous-secrétaire d'Etat de ' „,rin • i'.-ati"-ii..e, parlant- au sujet t f uj-.nai'ln , a déclaré que deux tiei des sous - marins lancés par l'Allemagni ont- été coulés et qu'on en détruit à pré _ sent deux fois autant qu'elle peut-,ei t construire. D'autre part un télégramme officiel d( à Berlin affirme que les sous-marins aile mands ont coulé 614,000 tonnes pen e- dant-le mois de mai, et qu'enviror ir 56,000 tonnes ont été sérieusement en ts dommagées et convoyées dans des port: iu de l'Entente pendant le mois d'avril, c< ix en dehors des pertes déjà signalées pou) ia ce même mois. , opérations aériennes m m u L'activité alliée g_ 50 Sur le front britannique le mau-!a vais temps a relenti, le 22 et 23, le: .j opérations aériennes. Un appareil aile mand a été détruit le 22 et deux a,ppa reils britanniques ne sont pas rentrés. Aucun combat aérien n'a eu lieu le 23. Quinze tonnes de bombes ont été jetée: sur les dépôts de Bapaume, les gares d'ArmentièreSjSteenwerke et 5ac-Saint la Maur ainsi que sur les docks de Bruges, ie En'Italie, du 12 au 21, les aviateur: :s britanniques ont détruit 23 appareil! A NOS LECTEURS Nos lecteurs ont été avertis qu'à partir du 24 juin les vendeurs ne pourraient plus retourner les numéros non vendus. Nous les prévenons que bon nombre de vendeurs anglais nous avertissent de réduire considérablement nos envois ou même de les supprime}*. Si donc nos lectesirsH-eulent continuer à recevoir leur journal, Qu'ils s:enten= dent avec les \endcurs, en s'engageant vis-à-vis d'eux à prendre le journal tous les jours et payant, par exemple, d'avance pour les six numéros de chaque semaine. Ou bien, nu'ils s'abonnent en nos bureaux : Un mois, 3 shillings. ennemis, ne perdant eux-mêmes que 2 machines. Les aviateurs italiens on.t- également accompli mainte? j?rouesses. abattant de nombreux aéroplanes et ballons ennemis. mais perdant, malheureusement le meilleur de leur pilotes,le major Françif Baracca, qui avait abattu 34 appareils ennemis, la plupart au cours des six derniers mois. demission du cabinet autrichien Un télégramme de Vienne à Amsterdam annonce qu'à une réunion du Cabinet autrichien, cslui-ci a décidé de donner sa démission. , eh a:sage • Liquidations industrielles On écrit à.la "GAet-te de Lausanne" "Les journaux d- la Suisse allemande publient depuis un certain temps des avis intitulés; "A^îgebot von Actien im L:quidatiansverfa'>$hn'' relatifs i rl -sociétés par actions'"d'Alsace. 11 s'agît d'un nouveau procédé imaginé pour la liquidation des actions françaises de sociétés dont le reste du capital est d'origine alsacienne ou neutre. Ce procédé consiste à annuler toutes " les actions existantes, à Sommer les indigènes et neutres d'envoyer leurs titres à Strasbourg, Jiour échange, et à mettre en vente (on ne dit pas comment) toute= les actions qui ne seront- pas produites. Cette mesure touchera surtout la Haute-Alsace, où tant de capitaux suis ses sont engagés dans l'industrie, le commerce et la banque. On sait combien les intérêts suisses 'ont déjà été lésés eu Alsace, entr'autres par les expulsions de 1915, les réquisitions industrielles dé 1917 et l'élimination presque complète des Suisses dans les conseil.-de surveillance. On peùt se demande! si cette nouvelle mesure, dont toutes le' conséquences ne peuvent encore être envisagées, ne lésera pas de nouveau nos compatriotes qui ont des intérêts et Alsace et s'ils sont réellement obligés dt se prêter k ces échanges." ' Cette question nous paraît'mériter la plus sérieuse attention du conseil fs-dc rai. GUILLAUME il SUR LE FRONT Le correspondant de guerre du "Lokal Anzeiger, ' le Dr Karl Rosner, a, depuis le début, de l'offensive, suivi le Kaiser pas à pas. Il décrit dans son journal diverses scènes dont nous reproduisons, d'après la "Victoire," la. suivante. Elle se passe le 27 mai, au matin, au sortir d'une conférence entre le Kaiser, Hin-denburg et Ludendorff : "L'Empereur parait d'une santé florissante. Son visage, tanné par les feux du soleil et par l'air, est brun comme le bronze et un rayonnement joyeux est sur toute sa- personne. Je m'annonce. Sa Majesté se montre à mon égard d'une gracieuse bonté ; puis, avec sa manière énergique, pleine d'expression, avec laquelle il expose les choses, il nous dit les premières nouvelles du grand assaut entre Anizy et Brimont : " — Nous occupons le Chemin-des-Dames et le mont Hiver. Ces messieurs ont été de nouveau complètement surpris par notre visite. Nous avons eu hier soir encore l'occasion d'observer les Anglais depuis nos positions. Ils ont joué au cricket et au football. Aucune trace du moindre souci. Et nos gens naturellement se sont empressés de ne pas les déranger dans leurs jeux. Mais ce matin nous sommes tombés sur eus... D'un seul élan, nos magnifiques assaillants se sont emparés des hauteurs et maintenant ils poursuivent leur chemin. Cela va brillam ment, et si Dieu le veut, nous allons au-devant de jours grands et victorieux ! Maintenant, nous allons partir en automobile pour gagner uue hauteur de laquelle on peut observer au loin le champ de bataille." Pendant le trajet, le Kaiser poursuit la conversation avec le maréchal » i le chef de l'ét-at-major général. Hmdenpurg est "plein de calme joyeux et de certitude" et Ludendorff a "un petit rire content." •. les socialistes americains Sept délégués des socialistes américains qui soutiennent loyalement la guerre, assisteront à la conférence du Labour Party à Londres. La délégation visitera ensuite la France et probablement l'Italie et la Suisse. L'objet des délégués est de présenter aux socialistes d'Europe la sincère et- démocratique politique de guerre de l'Amérique. Ils sont adversaires de la" conférence de Stockholm et considèrent les conditions de paix formulées par le Président AVilson le 8 janvier et par les socialistes de l'Entente à Londres le 22 février non comme uue base de négociations pour des "conversations" mais comme un "minimum à augmenter'non à diminuer." les buts de guerre de la turquie Le journal turc "Aati" publie les modestes buts de guerre de la Turquie en faisant valoir que si la Turquie n'avait pas pris part à la lutte, l'Entente aurait eu cinq théâtres de guerre en moins .t considérer. Voici les de-- • - -•**** (1) Restitution des territoires occupés-eu Irak, Palestine et Jeziret. (2) Restauration de la domination turque en Egypte. (3) Indépendance de la Perse et suppression de toute influence britannique en ce pays. (4) Domination de la Turquie sur toute la Mer Noire et établissement d'un protectorat turc sur tous les états limitrophes. Un ' prince ottoman serait placé sur le trône du Crimée, un prince allemand serait nommé régent - en Georgie, et un archiduc autrichien régent en Arménie. (5) La Bulgarie obtiendrait la Dob-rcudja septentrionale, ■ mais rendrait le bassin de la Tcherna. Constantza et Dedeagatcb deviendraient des ports neutres (6) L'Autriche n'évacuerait pas l'Italie septentrionale aussi longtemps que Tripoli, la Cyrenaïque et les îles du Dcdécanèse ne seraient pas aux mains des Turcs. (7) La Crête devra être restituée à la Turquie. <8) Le ravitaillement de la Turquie devra être garanti comme celui de l'Allemagne.les evenements en russie Sous la coupe allemande Un télégramme de Moscou signale qu'au cours d'une séance de la commission russo - allemande pour la reprise des relations économiques entre l'Àlle-tr-agne et- la Russie, M. Bronsky, com- ' missaire du peuple pour le commerce et l'industrie, a fait en substance la déclaration suivante : Dans le but de satisfaire aux engagements de la Russie vis-à-vis de l'Allemagne, le gouvernement des Soviets a été forcé de conclure un emprunt extérieur dont les intérêts seront proportionnellement couverts par les matières premières produites par 'a Russie. Comme garantie de cet emprunt et dans le but d'assurer le payement des marchandise fournies par l'Allemagne h la Russie, le gouvernement des Soviets accordera à l'Allemagne une exploiti-tion étendue des richesses naturelles de la Russie sous forme de nombreuses concessions dont le contrôle restera au gouvernement russe qui recevra également une part des bénéfices. L'Allemagne sera priée de ne pas intervenir dans la politique économique" intérieure de la Russie, ni dans ses relations avec les autres pays qui firent antérieurement partie intégrante de l'empire moscovite, tels que l'Ukraine, la Pologne et le Caucase. L'Allemagne devi a garantir à la Russie au moins la moitié des minerais extraits des régions du Krivokrog et du Caucase. Finalement l'Ailemagne rectifiera les frontières ru sso- uk ran i eiines. AUTOUR de laGDERRE AU FRICHE-HONGRIE — Un télégramme de Berlin à la presse hollandaise dit que le gouvernement allemand a accepté d'envoyer 5,000 tonnes de blé en Autriche à condition que l'équivalent en soit rendu pour le 15 juillet au plus tard. De grandes quantités de provisions ont été également envoyées de Hongrie en Autriche.BULGARIE Le nouveau cabinet bulgare a été constitué «ous la présidence de M. Mali-noff. La plupart des ministres appartiennent au parti démocrate. Quatre d'entre-eux ont fait partie du premier cabinet Malinoff, qui fut en fonction de 1908 à 1911. FRANCE — Un projet de loi a été déposé à la Chambre française proposant l'abrogation de la taxe sur les. objets de luxe et son remplacement par une taxe de 2 p.c. sur la recette brute de tous les négociants et industriels sans exception. Les auteurs du projet estiment que la taxe proposée rapporterait 5 milliards par an. GRANDE-BRETAGNE — M. Branting, le leader socialiste suédois, est arrivé en Angleterre pour assister à la conférence- du Labour Party. — Les membres du Labour Party, faisant partie du gouvernement ont publié une vigoureuse protestation contre les attaque; in, -• -antes dont"ils sont l'objet de la part de "facétieux anti-nationaux, dans la-presse tiavai-lis-te et autrement. 11- di oui qur (i,-- efforts .soilt faits pour diviser ' • pays eu sections- politiques se conbaftart, alors que l'unité nationale er:t la considération suprême. Ils font appel à tous las travailleurs pour ne rien faire qui tende à détruire l'unité nationale t 3: dant- la guerre, ni les perspectives d'ânv.té parmi les travailleurs après la guarre. PERSE — M. Lansing, secrétaire d'Etat des Etats-Unis, annonce que suivant un télégramme officiel de Téhéran, les Turcs qui ont capturé Tabriz, ont saccagé les consulats américain et britannique de cette ville et se sont emparés de l'hôpital américain. Comme le cousu ia t américain était sous la protection du drapeau espagnol, le ministre d'Espagne à Téhéran a protesté contre la violation de ce bâtiment. DERNIÈRE HEURE Le communiqué britannique Lundi, 10 h. 15 matin. Une petite entreprise heureuse, au cours de laquelle de nombreux Allemands furent tués et 15 prisonniers et quelques > mitrailleuses capturés, a été exécutée par nous la nuit dernière au sud de Meteren. Nous avons aussi infligé des pertes à l'ennemi et lui avons fait quelques prisonniers au cçur.s de raids et dé rencontres de patrouilles sur d'autres parties du front. La retraite autrichienne Dimanche à 11 h. du soir la situation su>" le Montello et sur la Piave moyenne jusqu'à Zenson était complètement rétablie au point où elle était avant l'offensive autrichienne. Ceci signifie que le Montello a été complètement évacué par l'ennemi. L'artillerie italienne avance systématiquement et reprend ses positions régulières le long- du fleuve. Sur le Montello et sur la Piave moyenne environ deux mille prisonniers ont été faits et comptés dimanche soir. Les prisonniers capturés sur la Piave inférieure n'ont pas encore été comptés. De ce côté la cavalerie italienne suivi de l'infanterie a occupé plusieurs points sur la ri\e gauche de la Piave, et nos vaillants alliés se sont emparés d'une grande quantité de matériel de guerre. Des prisonniers déclarent qu'il avaient reçu ordre de tenir à tout prix jusqu'à onze heures du soir et de se retirer ensuite sur la rive gauche de la Piave, ceci vraisemblablement dans le byt de permettre la retraite de l'artillerie autrichienne. Suivant une dépêche de Rome aux Central News, l'ennemi tiendrait encore quelques positions sur la rive droite de la Piave, entre Zenson et la mer.,

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