09e année L'INDÉPENDANCE BELGE CONSERVATION PAR LE PROGRÈS ROYAUME-UNI: 1 PENNY LE NUMERO j CONTINENT. , 16 CENTIMES . HOLLANDE S CENTS administration et redaction ; tddor house tudor st.. e c. 4 téléphone: city 3960 bureau a paris: 11. place de la bourse TÉL.. : 311-57 et 238-75 MERCREDI 26 JUIN 1918 En vente à Londres à 3 h. le mardi 2£5 juin 3 MOIS. 9 SHILLINGS ABONNEMENTS - 6 MOIS. 17 SHILLINGS 1 AN. 32 SHILLINGS LA SITUATION Mardi midi. Les jours sombres de Gaporetio et de la retraite de "l'Jsonzo sont effacés et k revanche que viennent de prendre les sol dais du général Diaz, sur la Piave, est éclatante. La puissante armée de l'empire dualiste est en déroute, abandonnant sur le te'rrain qui avait été si chèrement acquis des quantités considérables d'armes ei de munitions, parmi des milliers et de? milliers de cadavres. Aux dernières nou celles, confirmées par l'ambassadeui d'Italie à Londres, les troupes italienne: auraient fait 45,000 prisonniers,du Mon-tello à la mer. Aussi bien, Rome peu célébrer la victoire, et avec elle les ville: et les villages de cette nation, héritière des brillantes traditions latines. Ses lé gions ont une fois de plus vaincu le: Barbares. Suivant les derniers communiqués, le: Italiens, dans leur poursuite de l'ennemi qui s'était établi sur le Montello, on créé deux têtes de pont au-delà de 1; Piave, une à Falzé, l'autre à Nervesa D'autres tètes de pont sont actuelle ment en construction dans cette régior qui est une des plus importantes d front méridional au point de \ ue straté gique. De ce côté, nos alliés ont repr': 72 des canons qu'ils avaient dû aban donner à l'ennemi et capturé une dou zaine de batteries autrichien nés. Dans le secteur entre les voies ferrée: qui conduisent de Trévise à Conegliam et à Oderzo, soit sur un front de 28 kilo mètres environ, les Italiens ont lano leur cavalerie au delà de la Piave et on établi de fortes positions sur la riy< gauche du fleuvje, notamment à Ponte d Piave, non loin de Fagare. 'Lundi matin, quelques unités autrï clikmncs se trouvaient toujours -sur rive droite dé la Piave, sur line étroit< bande de terrain aux environs de Musile en face de Santa Dona. Tout semble in cliquer que ces troupes n'ont pu gagne la rive gauche du fleuve par suite de inondations et qu'elles devront se ren dre, si toutefois elles n'ont pas été cap turéfcs à l'heure qu'il est. Dans la région du delta formé par 1. Piave et la Sile, les Autrichiens batten précipitamment en retraite vers Griso lera. Le communiqué de Vienne reconnaît enfin, la retraite qui a ramené les armée de Boroevic en d'elà de la Piave Toutefois, ce mouvement, selon .lui, été exécuté librement, à la suite des diffi cultes provoquées par la crue du fleuve si bien que les Italiens se sont rués su des tranchées évacuées depuis quatr jours ! Il est difficile de prévoir les conséquen ces qui résulteront de la situation créé par la débâ.cle autrichienne. Il est cer tain qu'elle ouvre un vaste champ l'action et permet d'entreypir de non-breuses possibilités. Au point de vue de l'ensemble de' î situation, le coup porté à l'armée autri chienne doit être très sensible à Luder dorff, qui espérait sans aucun doute qu les Italiens se seraient laissés battre san grande résistance, ce qui lui aurait per mis, aux termes du nouveau traité d'ai liance austro-allemand, de renforcer se réserves sur le front occidental de noir breuses divisions autrichiennes. Il est probable que le grand quartier tnaitre-général tentera de contre-balar CO.r immpriiaf'pmpnt 1r» manvnic c\ cette défaite, par une offensive furieuse j. : eu France. lin attendant cette ruée', les troupes .al-1) es se sont encore distinguées au cours j de réi.,.^ combats. Les Italiens ont de ^ nouveau repoussé des assauts livrés par - - les Allemands contre leurs positions sur j" : le Mont Bligny, infligeant des pertes sé- -, vères aux assaillants. Les troupes françaises ont amélioré leurs positions sur îe > plateau au nord de Leport, fait 170 pri- - sonniers et refoulé une puissante contre-attaque ennemie sur ce point. Enfin, les > troupes britanniques ont exécuté une, ■ brillante opération locale dans le voi- sinage de Meteren, gagnant tous leurs > objectifs, tout en infligeant des pertes { : sanglantes à l'adversaire, qui laissa une j - cinquantaine de prisonniers et dix nu- ( ; trailleuses entre leurs mains. ^ L'activité de l'artillerie a été particu- r - lièrement vive entre l'Aisne et la Marne, , et les duels engagés depuis plusieurs : jours en Woevre et dans les Vosges ont i atteint, ces dernières quarante-huit heu- t res, une très grande intensité. f Sur le front macédonien le général : i Franchet d'Espérey a pris possession ' i de son nouveau commandament. L'acti- ' - vite combattive sue ce front se maintient > assez vive. Les batteries alliées sont en - action continue sur plusieurs points, no- - tamment sur les deux rives du Vardar et dans la région entre les deux Tacs. Dans j 3 la nuit de dimanche, les troupes serbes < ) ont repoussé un fort détachement bul- - gare, qui s'efforçait de reprendre un ; poste Avancé capturé par elles la veille, t dans les environs de Vebrenik. Les Ser- } ?. bes ont également refoulé des avances i ennemies dans la région de Kravitza et , au sud de Gradehuitza. tin Sibérte occidentale les gardes rou-i gës onT subi uhè"série d'échecs sérieux, tout le long du chemin de fer de l'Oural, ,* jusqu'à une gare en deçà d'Irkutsk, oc- - cupée à présent par des détachements r tcheco-slovaques. Les communications 1 s télégraphiques entre Irkutsk et l'ouest - sont totalement interrompues. A Ir- - kutsk même, une suite de combats se sont développés entre les troupes niaxi- < a malistes et les gardes blancs, sans résul- j t tats définitifs. Il semble <jue le fait que - les maximalistes n'ont pu maintenir leurs positions en Sibérie occidentale est , dù à l'envoi des prisonniers austro-alle-s mands, qui les* appuyaient ici, dans la ré- ; gion transbaîkàle pour combattre les for-a ces du colonel Semenoff. Ges prison- ' nters, commandés par le général aile- ^ , mand Taube, sont au nombre de 10,000 r à 15,000 hommes, et ont obligé le col. e Semenoff à se retirer en Mandchourie, après la défection des éléments cosaques. Les contingents que commande à pré-e sent le colonel Semenoff comprennent - 1,000 Serbes et 4,000 Chinois, ainsi à qu'un petit corps d'officiers russes. Las " prisonniers austro-allemands se sont approchés de la frontière chinoise, et ?I 3 se„mble qu'ils n'hésiteront pas à la franchir pour atteindre Semenoff-e C'est cette menace de violation du ter-s ritoire chinois qui a inspiré .l'appel du co- - mité russe de Kharbine à l'intervention " des Alliés. Il est certain ciue si cette intervention se produirait toute la Russie consciente se reveillera pour seconder l'effort des !_ Alliés, qui doit rétablir l'ordre et la li-herté dans le vaste territoire moscovite SUR LE FRONT OCCÏPENTAl Les tanks allemands Au cours de la dernière offensive, l'e riemi a fait grand usage des tanks comi engins d'accompagnement de l'infant ne. Les Allemands ont assigné à leu tanks deux rôles distincts. D'aborçl suppléer en partie à ce que la prép'ai tion d'artillerie écourtée pouvait av< d'insuffisant en écrasant les défenses t cesse ires, les réseaux barbelés, en frayant des passages pour l'in fan ter Ensuite de réduire les ilôts de résistam en particulier les nids de mitrailleus sur lesquels l'artillerie proprement d^ est impuissante à cause de sa distance du danger pour elle d'atteindre ses pi près troupes. En somme, les Alleman ont largement profité de l'expérier; faitè par les tanks anglais lors de la p< cée locale faite par nos alliés deva Cambrai et en d'autres circonstances, r— où l'on vit, suivant les idées si judicieu-" sèment développées autrefois — à travers quelle-s difficultés ! — par M. J.-L. Breton, le tank se substituant au canon, n- tant contre les défenses accessoires que ne contre les îlots de résistance. L'examen des premiers tanks allemands capturés a établi, d'ailleurs, que la ceux-ci — rien ne prouve qu'ils n'en aient pas d'autres de types différents — a- sont assez semblables en gros aux nôtres >ir et plutôt analogues à notre modèle de 10- Saint-Chamond qu'au tank anglais. La y chenille de ces tanks allemands est, en ie. effet, non enveloppante comme dans le je, nôtre, tandis que dans le tank anglais .es elle fait le tour de l'appareil. te Ce tank allemand est assez rapide, et grâce à deux moteurs de 100 chevaux •o- qui lui permettent de faire jusqu'à ends viron 14 kilomètres à l'heure. Pour faire ce tourner l'appareil, on arrête l'un des >.r- moteurs, et du même coup l'une des client nilles latérales qui sert alors de pivot, et Le poids total est d'une quarantaine de tonnes, voisin de celui du tank anglais. L'armement constitué par un canon de 57 m/m. placé à l'avant et par six mitrailleuses n'a rien de spécial. 11 est faux que les sa.boi|ds soient, comme on l'a dit, parfaitement hermétiques et capables de traverser des nappes de gaz. La protection n'est pas supérieure à celle des tanks alliés, le blindage aya.nt 30 m/m. d'acier à l'avant, 20 m/m. à l'arrière, 12 m/m. sur les côtés. — "Le Matin " OPÉRATIONS AÉRIENNES L'activité britannique Le 23 juin : temps défavorable. Peu de combats aériens^ Un appareil ennemi détruit. Deux appareils britanniques-manquants. Au cours de la journée et de la nuit suivante, 20 tonnes de bombes ont été jetées, dont six sur les gares et voies de Cambrai. Un appareil britannique manquant. H L'activité française Le 23 juin : 5 appareils ennemis détruits ou forcés à descendre endommagés. Quinze tonnes de projectiles sur les aérodrames ennemis en Picardie et sur l'Aisne, ainsi que sur des bivouacs dans la région Cbaulnes-Montdidicr. Le raid allemand du 19 mai D'après des renseignements de source allemande, 10 appareils allemands ont péri au cours et à la suite du raid sur Londres dans la nuit du 19 au 20 mai. On savait que sept appareils avaient été abattus, maïs il paraît qu'en atterrissant au retour, trois autres se sont écrasé.-sur le sol. Ges puissantes machines auraient souvent, à l'atterrissage, des accidents de ce g-en re_. 1 » ■■IHWUIIRUmWWyj lu|ll LE ROI ALBERT DECORE DES OFFICIERS BRITANNIQUES Le Roi Albert vient d'accorder les dis • tinotions suivantes à des officiers britanniques : Ont été nommés commandeurs d« l'Ordre de la Couronne et décorés de la croix de guerre: Logan, D. F. H., bri gadier-général : "Commandant l'artil lerie lourde d'un corps d'armée britan ■ nique voisin d'une division d'arméi belge, a rendu des services à cette der nière unité en lui assurant, par sï grande compétence, son zèle constant ei son dévouement absolu, le concours effi . cace de l'artillerie sous ses ordres en de . circonstances fréquentes et difficiles.' ! Wilson, S. H., brigadier-général : "Che d'état-major d'un corps d'armée britau nique voisin d'une division d'armé* belge, a fait preuve d'une haute cpmps tence, d'un zèle intelligent, et d'un dé vouement absolu pour assurer, en de j circonstances souvent très difficiles, h . liaison tactique complète de ces deuj grandes unités." A été nommé chevalier de l'Ordre d< ' la, Couronne et décoré de la croix d< ■ guerre: JHolberton, A. L., capitain* d'état-major. "Etant officier de liai'soi . entré un corps d'armée britannique ei d'une division d'armée belge, avoir accompli sa mission avec un dévouement absolu et avec un zèle intelligent et cou rageux." » - - " — UN DISCOURS DE M. LLOYB GEORGE , La force croissante des Alliés M. Lloyd George a pris la parole liie - à la Chambre des Communes. Il a dé . ciaré que c'était un beau travail d'orga nisation que celui qui avait permis au; î Alliés d'amener en grand nombre de saldats américains en France depuis 1 - 21 mars. Ce nombre est suffisant pour,-en 3 courager les Alliés et désappointer e i finalement battre nos ennemis. M. Lloy< - George ajouta qu'il ne serait pas surpri s si, dans un temps relativement court, le ? forces alliées étaient supérieures au j, forces allemandes sur le front occidental i Ive Premier Ministre reconnut que du 5 rant les deux prochains mois la situatioi s donnerait lieu à quelque anxiété, mai déclara que les généraux .alliés avaien , confiance. c Parlant ensuite de la'situation en Rus - sie et répondant à des critiques faites pa ; des députés qui voudraient voir reco.u s naître et soutenir le gouvernement bol - shéviste, M. Lloyd George a très .just<-~ ment fait ressortir qu'il n'y a pas qu'ui 5 gouvernement en Russie. Quel est le £ou vernement en Ukraine? Quel .est celui en Géorgie ? Quel est celui de Bakou ? Quel est celyj des parties norcl du Cau- < cg.se, celui des différentes villes du Don ? > Quel est celui de la Sibérie, au plutôt de 'chacune des villes de Sibérie ? On ne trouve pas le même gouvernement dans deux villages, et c'est là une des grandes difficultés qu'il y a dans les rapports avec la Russie. Il y a un gouvernement "de facto" à Moscou et il y a des gouvernements "de facto" un peu partout. De plus, la situation change de .jour en jour; une décision qui serait parfaite aujourd'hui peut ne plus l'être dans quinze jours, et il ne faut pas oublier qu'au moins cinq des gouvernements alliés doivent être consultés chaque fois. Mais je suis d'accord, continua M. Lloyd George, avec tout ce qu'a dit M. Asquitli au cours d'une séance antérieure; il est non seulement de notre intérêt, mais il est juste et équitable q ie nous soutenions la Russie si elle le désire.Le sentiment de haine contre les Alle-mands'gagne du terrain en Russie, spécialement dans les parties envahies,; en Ukraine notamment les paysans "sont en révolte contre l'ingérence allemande. Et d'après des renseignements récents, iï semble que la Russie soit actuellement plus prête qu'elle ne l'a été depuis des mois à prendre part à tout mouvement qui aurait pour effet de chasser les Allemands du pays. Les difficultés sont connues. Il y a, les difficultés d'accès. Un seul pays a pratiquement accès en Russie sur une grande échelle, c'est le Japon, et 'chacun sait qu'il y a. ce su jet aussi certaines difficultés sur lesquelles il i : 1.1.. j n vou uu o V/. LES EVENEMENTS EN RUSSIE Les Tcheco=Siovîiques à Vladivostok Les 15,000 Tchéco-Slovaques arrivés à Vladivcste-k avaient, en mars dernier, battu des farces allemandes supérieures en nombre à Baklimatch, à l'est'de Kieff, après'quoi elles obtinrent des Bolshévisfces l'autorisation de gagner Vladivostok. Ce fut un voyage long et périlleux, car ils avaient rendu leurs armes et, ayant été attaqués, ils durent en arracher à leurs assaillants et eurent à diverses reprises à lutter contre des Allemands et des Bol-r hev rtes. En divers endroits les anti-bol-béviftès prièrent les Tehéco-Slovaques de rester avec eux pour leur prêter main-! forte, mais ils refusèrent, ne se sentant J pas assez forts pour fournir une protection réelle. Une lésion slave en Amérique La création d'une légion de volontaires slaves i ecrutés parmi les Slaves, Yougo-, slaves, Tehéco-Slovaques et Polonais appartenant aux races opprimées par les Empires Centraux, va être soumise au Sénat américain. Ne pourront en faire j partie que ceux qui ne sont pas appelés par la conscription américaine. Une victoire arménienne Le Comité central arménien de Tiflis annonce que la Géorgie a décidé de continuer la guerre contre la Turquie. Des troupes arméniennes ont complètement battu les Turcs et poursuivent leur succès, repoussant l'ennemi vers la frontière.Chef bolshéviste tué Le chef bolshéviste Volodarsky, commissaire pour la presse dans la commune de Pétrograd, a été tué d'un coup de feu dans leî> rues de Pétrograd. IMPERIALISTE SOCIALISTE Le "Times" a publié récemment une _ longue analyse d'un livre récent publié : par le député socialiste au Reichstag, u Paul Lens'cli. Cet ouvrage contient une » véritable profession de foi impérialiste. . sinon pangermaniste. b Voici en quels termes le "Times" 1 analyse cet ouvrage : s "La valeur du livre du docteur Lensch s est qu'il expose avec une audace extra- t ordinaire la signification complète de la politique allemande, qu'il justifie abon- - damment les assertions de M.-Balfour et i qu'il indique, par inadvertance, la seule s vraie manière par laquelle les projets t allemands peuvent être déjoués et défaits. Son "socialisme" est un socia- - lisme nouveau hors de l'Allemagne, mais r notre correspondant, qui est bien in--t formé, n'hésite pas à affirmer qu'il re- - présente la véritable attitude des classes - ouvrières allemandes à l'égard de la i guerre et des ambitions agressives de - l'empire allemand- Ce nouveau déve- oppement de socialisme abjure résolument les doctrines que le "capitalisme" >u l'empire allemand sont ses ennemis ou }ue "les conquêtes au dehors et l'exploitation des faibles sont condamnées par ses principes ou plutôt par son credo." Il se glorifie en une "realpolitik" de l'espèce la plus dure et la plus éhontée aussi audacieusemeiit que les junkers et les "Schlotjunkers" dont il salue l'aide somme celle d'alliés. Son but est la révolution du monde qui doit être amenée par l'accomplissement de la complète "destinée de l'Allemagne," laquelle est, il est à peine besoin de le dire, cette domination politique et économique d.i monde que lord Millier déclare à juste titre impossible à atteindre. Le protectionnisme "Le docteur Lensch estaussiclair quant aux moyens que quant au but. Il traite avec une raillerie sans borne tous les vieux "sliibboleths," non seulement ceux du libéralisme dans son vieux sens anglais, m ais aussi ceux clu- socialisme d'avant guerre. Il plaisante les affirmations, prétendant que ce fut la jalousie commerciale anglaise qui provoqua la guerre et que les Allemands sont un peuple pacifique. Ce fut le protectionnisme allemand, déclare-t-il, et il explique avec une entière clarté et d'une façon absolue comment cette politique était dirigée contre l'Angleterre. Le protectionnisme, qui commença en 1879, donna à l'industrie allemande une domination complète sur les marchés intérieurs et conduisit à la création de syndicats et de cartels. Les "profits gigantesques" que firent ces organisations furent ensuite affectés à la conquête du marché étranger. Les "clum-pers" étaient subventionnés par oes organisations au moyen d'un "fonds spécial," de sorte que les exportateurs pouvaient vendre meilleur marché à l'extérieur qu'à l'intérieur. Toutes les ressources de. l'Etat "étaient employé^ pour appuyer ce mouvement." "Le système douanier allemand fut organisé de façon à empêcher la "concurrence" intérieure, et la diplomatie allemande a toujours été au servicé de la finance allemande. "Ce système est approuvé de la façon la, plus coi'diale par la nouvelle école des socialistes allemands; son interprète s'abandonne à des insultes et des «railleries à l'adresse de ce qui reste de la "foi bourgeoise dans les mots de réclame anglais" tels que "libéralisme et dc.iiocra-tie" et de la soi-disant timidité des socialistes "officiels" quand ils ont à faire i'ace aux critiques de leur "frères étrangers" français et anglais, qui accusent l'Allemagne d'arrogance, dè barbarisme, et l'accusent même de troubler la paix. Pourquoi geindre là-dessus? C'est là, pense-t-il avec fierté, un hemmage de l'admiration étrangère. En ce qui concerne le "pacifisme" naturellement, l'Allemagne est "subjectivement" pacifique. Jusqu'ici, les douces assurances des politiciens et des professeurs allemands sont vraies." La mission historique allemande Dans la pratique, la question est toute différente. '.'Considérés objectivement, nous sommes et nous devons être, dit Lensch, les perturbateurs de la paix. Les Allemands ont une mission historique formidable; qu'ils s'élèvent à la hauteur de cette tâche Le tsarisme est écrasé; le mot anglais "despotisme" sera * Suite à la 4e nage, 4e colonne DERNIÈRE HEURE Le communiqué britannique Mardi, 9 h. 50 matin. Des troupes canadiennes ont exécuté un raid sur les tranchées ennemies la nuit dernière à N e u vil 1 e- Vi t as's e, et ont ramené 22 prisonniers et six mitrailleuses. Quelques prisonniers et une mitrailleuse ont aussi été capturés au cours d'un raid heureux au sud de la Scarpe. L'artillerie ennemie a été active durant la nuit entre Villers-Bretonneux et Mor-lancourt, au sud d'Avion et à l'ouest de Merville, un usage abondant d'obus à gaz ayant été fait. Les succès italiens Le correspondant du " Giornale d'Itra-lia " télégraphie que les troupes de l'archiduc Joseph et du général Wurm sont pratiquement entourées et doivent se rendre ou être annihilées. — (lixchange.) La " Westminster Gazette " dit que l'ambassade officielle n'a eu aucun message officiel relatant la capture de 45,009 Autrichiens,.

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