89e annéê No 163 L'INDÉPENDANCE CONSERVATION PAR LE PROGRÈS BELGE ROYAUME-UNI ! 1 PENNV LE NUMERO j CONTINENT . . 15 CENTIMES HOLLANDE S CENTS ADMINISTRATION ET REDACTION : ÏUDOR HOUSE TDDOR ST.. B.C. 4 TÉLÉPHONE: CITY 38SQ BUREAU A PARIS: 11. PLACE DE LA BOURSE TÉL.: 311-57 «t 238-75 MERCREDI 10 JUILLET 1918 En vente à Londres à 3 h. le mardi 9 juillet (3 MOIS. 9 SHILLINGS ABONNEMENTS •! 6 MOIS. 17 SHILLINGS Il AN. 32 SHILLINGS LA SITUATION Mardi midi. Les troupes australiennes sont à l'attaque depuis plusieurs jours et harcèleni les Allemands au point que ceux-ci doi' vent successivement leur abandonner de-positions précieuses qu'ils avaient péni blement conquises sur les hauteurs qu bordent les deux rives de la Somme. I ^ dernière avance réalisée de la sorte affec tait un front dç près de trois kilomètre; et a permis aux vaillantes troupes anza< de faire un bon nombre de prisonniers Les troupies australiennes se sont égale ment distinguées dans un raid exécut< sur le front de la Lys, à l'est de Haze • brouck. Ici aussi'nos alliés se sont as suré plusieurs prisonniers et ont infligt des pertes sensibles à l'ennemi. De leur côté, les troupes écossaise: ont' effectué un fructueux coup-de-maii au sud du Canal de La Bassée, et on ramené plusieurs captifs des tranchée: allemandes. Les Français ne sont pas restés inac tifs; dans une brillante opération locali exécutée au sud de l'Aisne, ils on avancé leur ligne de plus de 1,20( mètres, sur un front d'environ trois kilo mètres, aux approches de la forêt d( Retz, dans la région au nord-ouest di Longpont. Au cours de cette avance no alliés ont pris d'assaut la ferm^de Cha vigny, ainsi que les crêtes au nord et ai sud de cette ferme, tout en capturant 34! prisonniers. L'artillerie ennemie a été particulière ment active dans les secteurs de Béthun et de Beaumont Hamel, au nord d'A! bert, ainsi que des deux côtés de I: Somme, en réaction aux attaques de troupes australiennes. Il y a égalemen eu des actions d'artillerie assez vive entre la forêt de Villers-Cotterets et 1; Marne. Un télégramme Reut'ernOus appreiK que M. von Kuhlmann a quitté Berlii pour le q'uartier-général allemand. Mai le secrétaire des affaires étrangères n'; aura pas rencontré le général Luden dorff. En effet, le grand quartier-maitr général se trouvait sur le front du Tren tin, où il inspecte, en compagnie du non veau généralissime von Below, les pré paratjfs d'une prochaine offensive aus tro-boche. Vienne a £>eau affirmer qu'aucui changement n'est intervenu dans le hau commandement austro-hongrois ; on re çoit de toutes parts des confirmations d> la présence aux armées des généraux al lemands récemment désignés fjour rem placer les chefs autrichiens. Ainsi qu'oi devait s'y attendre, les généraux boche sont accompagnés de plusieurs division germaniques qui sont actuellement can tonnées à Innsbruck dans le Trentin. En attendant que la nouvelle ruée s produise, nos alliés italiens poursuiven leurs succès. Dimanche ils ont encor étendu leur occupation dans la région d: Coi Caprile, et ils ont capturé 51 prison niers'et du matériel au cours d'action secondaires sur le front du mon Grappa ; au nord du mont du Va Bella des patrouilles italiennes, après ui très vif combat, ont refoulé des détache ments ennemis en reconnaissance. Les actions d'artillerie sont redeve nues très fréquentes dans la vallée de 1: Lâzarina et dans le Vallarsa, ce qui sem ble indiquer que des opérations de styl pourraient bien se «déclencher avant pei de ce côté. Les troupes italiennes ne' se conten tent pas de battre les Autrichiens sur 1 front méridional. Ils viennent, en effet de leur infliger une sanglante défaite ei Albanie,- où, en liaison avec les troupe françaises, elles ont fait jusqu'à présen W ' une avance très sérieuse entre Valona et la vallée de la Tomorica. La bataille se poursuit avec succès et l'on peut s'attendre à de nouveaux développements heureux de ce côté. Au moment dè la publication du dernier communiqué plus de 1,000 prisonniers, comprenant une cinquantaine d'officiers, ataient déjà été comptés. Les Français ont capturé et maintenu contre de violentes réactions ennemies, de puissantes positions sur la hauteur de Botnia (Bofnic). ' Le bulletin de Vienne admet que les troupes autrichiennes ont dû céder sous la pression de vives attaques franco-italiennes et qu'elles se sont repliées sur " leurs positions principales " le long du cours inférieur et moyen de la Vogusa. Sur le reste du front macédonien, à signaler une grande activité d'artillerie dans la région du lac Doiran et sur la Strouma, ainsi que des rencontres de patrouilles sur le front serbe et dans le secteur de Monastir. * * » * Récemment un journal de Helsingforî annonçait que les Puissances de l'Entente avaient fait entendre au gouvernement finlandais qu'il devait ' officiellement établir son attitude el que la contribution la plus légère qu?il apporterait à la politique i de conquête de l'Allemagne en Russie serait considérée comme un renoncement à sa neutralité. Immédiatement le gouvernement de Helsingfors a affirmé son intention de rester strictement neutre et d'éviter la moindre occasion d'entrer en conflict avec l'Entente, déclarant que la présence de troupes finlandaise; aijx frontières septentrionale et orientale avait une mission plutôt défensive, et qu'en tout cas elles avaient reçu l'ordre formel de ne pas passer en territoire russe. On considère généralement que la situation un moment assez tendue, entre k Finlande et les Alliés, s'est heureuse-: ment ressentie de cette déclaration, et i. • n'y a pas de doute que même si elle n'était pas l'expression exacte des senti- • ments du* gouvernement, qui est à toute . evidence pro-allemand, elle reflète manifestement l'opinion de la grande majorité de la population finlandaise. * * * Naturellement la presse allemande ac-: cuse les Alliés d'avoir provoqué — si pa< • organisé — l'assassinat du comte Mir bach à Moscou. Nul ne se laissera con vaincre' par cette audacieuse affirmation ; Qu'il y ait à Moscou et dans divers cen très de la Russie un mouvement de ré ■ volte contre les Bolshévistes, c'est indé niable, mais le télégraphe étant entre le; : mains de ces derniers, il est impossible d( : savoir la vérité. On se bat à Moscji ■ comme en Ukraine, mais nous ne sau : rons quel est le parti qui l'emporte qu< ■ dans quelque temps. ; En Ukraine on signale une contre-ré-. volution des paysans, qui auraient forme i une armée de 200,000 hommes ( !) et au-i raient battu les Allemands à Kieff et i • Derchian ( ?) D'autre part, on télégraphie que le • gouvernement actuel de l'Ukraine a ré-. clamé du commandement suprême aile- • mand la formation dans chaque province : d'une colonne volante composée d'ur : bataillon allemand et de quatre autos-canons. Or, ce n'est pas avec une telle • force que les Allemands pourraient af-: fronter 200,000 hommes. Il faut done attendre pour connaître la situatioi: réelle, que l'on examine de près à Wash-; ingfton, d'où doit venir la seule solutior O 7 . pratique. OPÉRATIONS AÉRIENNES L'activité des aviateurs alliés Bien que le temps fut défavorable l'activité aérienne, les aviateurs br-itan niques ont abattu 7 aéroplanes ennemi et en ont mis quatre autres hors comba le 7 juillet. Ils ont également jeté 1' tonnes de bombes, ce jour-là et la nui suivante sur divers objectifs, et notam ment sur les docks d'Ostende, et sur le chemins de fer de Tournai et de Cour trai. De plus, des aviateurs britannique ont fait des nouvelles espéditions en AI lemagne. Le 7 ils ont bombardé la gar et les usines de Kaiserslautern. Les ap pareils britanniques furent attaqués vio îemment au-dessus de, la ville par de, avions ennemis, dont un fut, abattu Le 8, la gare, les ateliers et les voies d-garage ont également été bombardés pa des escadrilles britanniques. Des explo a sions ont été observées dans la gare c - dans les ateliers. s De leur côté, les pilotes français on t abattu ou mis hors combat 14 appareil 5 ennemis dans les journées de samedi e t de dimanche. De plus, deux ballons cap - tifs ont été mis en flammes. Ils ont jet s 28 tonnes de projectiles sur Fismes, Hir - son, Fère-en-Tardinois, Amagne,- Luc quy, etc. 5 Le moteur Liberty Le premier appareil de bombardemen ; complètement construit aux Etats-Uni - et équipé avec un moteur Liberty, a ef - fectué son premier vol officiel, en pré 3 sence de délégués britanniques et améri cains ; les essais ont été des plus concluants. LES EVENEMENTS EN RUSSIE Les Allemands en Esthonie Un membre de la délégation envoyée ii 1 y a quelque temps à Stockholm pour : plaider la cause de -1 Esthonie, dit que la : loi allemande dans ce pays est très rude. Tous les journaux, saufs deux de tendances réactionnaires, ont été 'supprimés, et aucune lettre ni autre correspon-: dance postale ne peuvent être écrites en langue esthonienne. La situation est pire i que sous le régime du Tsarisme. Les ; approvisionnements e'n vivres sont ex- • trêmement faibles, par suite des réquisi-' tions par les troupes allemandes. i La flotte de la mer Noire L La perte dè la flotte de la Mér Noire . est très déplorée par la presse de l'oppo-L sition. On croit que les trois quarts du . nombre total des navires russes ont été . détruits par leurs équipages à Novoros-sisk, malgré les ordres des autorités des Soviets de conduire les navires à Sébas-topol, suivant l'accord intervenu avec les Allemands. D'autre part, le correspondant du . "Berliner Tageblatt" à Vienne dit : "On t annonce de Novorossisk que les Bolshé-. vistes ont coulé 36 bateaux marchands > dans ce port. Les Turcs ont occupé la . côte de la Mer Noire jusqu'à Tuapse . (gouvernement du Kubari, en Russie . d'Europe), à environ 144 kilomètres au ; sud-est de Novorossisk, et ont rétabli la navigation avec Batoum, dans le district . de Tiflis. Ils ont occupé la gare de Sam-tredi, à quelques kilomètres immédiatement. à l'ouest de Kutais, dans le Caucase.L'armée rugse i Un décret maximaliste exclut les bour- • geois delà "Ga'rde Koâge, "mais leur impose des tâches accessoires telles que ■ l'entretien des casernes, des rues et des i camps ainsi que la construction des tran- • chées. Le traite austro=russe La ratification du traité de paix et du , traité supplémentaire intervenu entre l'Autriche-Hongrie et la République des Soviets russes, a été conclue à Berlin jeudi dernier. Un nouveau cabinet ukranien Un télégramme de Lemberg signale ' que le cabinet ukranien a donné sa dé-' mission et que M. Markievitch, socialiste " fédéraliste (?) a été chargé de constituer • un nouveau gouvernement. Les minis-" ties' des affaires étrangères et de la " guerre actuels, MM. Horoshenko et Bo-" shora, conserveront leurs portefeuilles. 5 Une dépêche de Kieff au Bureau de J la presse ukranienne à Berlin dit que le 1 cabinet Leyschub a donné sa démission ' le 25 juin. Des négociations furent enta- ' niées entre socialistes fédéralistes et socialistes indépendants, dans le but de • constituer un ministère purement ukra-' nien. Ces négociations se poursuivent et, ' entretemps, M. Markievitch a été chargé 1 de constituer un cabinet provisoire. LA GRISE AUTRICHIENNE : Un article de fond du "Journal de 1 Genève" signale que l'origine directe de " lu crise ministérielle en Autriche n'est : due ni à la pénurie des vivres, si effrayante qu'elle puisse être" ni à la défaite ; sur la Piave. Sa raison déterminante 1 immédiate est l'hostilité soudaine des Polonais à l'annonce que le gouverne-1 ment avait l'intention de diviser' la Ga-licie en deux provinces, l'une polonaise ' et l'autre Ruthène, c'est-à-dire Ukra-i nienne. : "L'Autriche, dit le journal, a un parlement sans majorité. Les Allemands qui " appuyent le gouvernement sont plus irt- - transigeants que jamais. Mais ils ne sont pas unis et les socialistes sont ré- ; solument hostiles au premier ministre. ' Les Ruthènes qui appuyent le gouvernement ne forment qu'un petit groupe. ; D'autre part, le ministère aura contre lui ; tous" les Slaves, c'est-à-dire la majorité " des peuples et même des députés de la " monarchie. Dans une semaine, la question sera soulevée de nouveau, afin de savoir s'il faut se soumettre, démission-. : ner ou combattre, et chacune de ces i trois solutions est impossible. En somme, l'Autriche est incapable ■ ni de faire ia guerre ni de faire la paix. - Elle ne peut ni démettre son gouverne ment ni le conserver. Elle ne peut être gouvernée ni par des moyens légaux ni par des moyens de fortune. Les négociations avec l'Allemagne ne peuvent ni être rompues ni poursuivies. L'armée ne peut ni avancer ni reculer. Et ainsi de suite. L'Autriche est à un carrefour, dont toutes les issues sont bloquées." L'article conclut en insistant sur la situation précaire de TEmperèur Charles, suspecté par les Slaves comme étant un souverain allemand et par les Allemands comme époux d'une Italienne. LE COMTE KAROLYi ET LA QUESTION POLONAISE Suivant la "Voix de la Nation" à Cracovie, le comte Karolyi a dit dans un discours : Nous pensons que la Pologne doit obtenir l'indépendance complète et comprendre tous les Polonais, divisés aujourd'hui en trois tronçons. C'est ainsi que la question polonaise sera résolue équi-tablement et sans provoquer d'amertume. La solution austro-polonaise n'est pas un projet heureux, et, personnelle-| ment, je ne le trouve pas actuel, mais nor^pas pour les mêmes motifs que les Allemands. Nous ne devons pas travailler à.la constitution de la Mittel Europa, car elle nous mettrait à la merci d'une seule nation et nous perdrions notre indépendance. Nous devons, pan contre, former une Europe orientale, dont la Hongrie et la Pologne seraient les pays frontière. Ainsi, les deux nations ont une mission et des buts communs. LES MESURES CONTRE LES ETRANGERS ENNEMIS La commission chargée d'examiner la question des sujets ennemis a déposé son rapport. Elle recommande : 1) L'internement immédiat de tout sujet ennemi mâle de 18 ans au plus, sauf, motif national ou médical d'exemption; 2) Le rapatriement des femmes d'origine ennemie, sauf celles dont les maris seraient exemptés de l'internement. Certaines exemptions pour des motifs de justice et d'humanité peuvent être accordées; 3) La revision cle tous les certificats de naturalisation accordés à des ennemis depuis le 1er janvier 1914 et leur annulation, sauf lorsque ce sera contraire à l'intérêt national ; 4) La revision des certificats de naturalisation accordés avant cette date, lorsqu'il existera des raisons de douter de la loyauté de ceux à qui ils ont été accordés. 5) La revision des certificats de naturalisation accordés à des sujets neutres depuis le 1er août 1914 ; 6) L'examen approfondi de la conduite et des fréquentations de toutes personnes d'origine ennemie devenues sujets neutres depuis le 1er août 1914. 7) La révocation immédiate de toute personne, de l'un ou de l'autre sexe, employée dans un bureau ou un département gouvernemental ; 8) L'interdiction pour tout sujet ennemi de résider dans une "prohibited area," sauf exemption médicale sur production d'un certificat signé par trois ■docteurs spécialement désignés. 9) La non-délivrance de passes autorisant les personnes d'origine ennemie de visiter de's "prohibited areas." 10) L'annulation des autorisations de changement de nom accordées à des personnes d origine ennemie depuis le 1 août 1914, pareils changements de nom ne pouvant plus être autorisés jusqu'à 6 mois après la fin de la guerre. 11) La liquidation, en-déans les trois mois, de toutes les entreprises ennemies ; extension de ce délai dans des cas déterminés. 12) La liquidation immédiate des succursales et agences des banques ennemies. 13) La revision des règlements des camps d'internement. 14) La nomination d'un comité de députés autorisé à visiter les camps et à faire les recompiandatoins ,qu'il jugerait utiles. 15) La surveillance plus, rigoureuse des mouvements des neutres employés à bord des navires arrivant dans les ports britanniques. 4UÏ0UMeJa GUERRE AUTRICHE-HONGRIE — Le comte Czerain a été reçu par l'empereur, et la "Neue Freie Presse" dit c;,ie la Ibngve audience qui lui a été accordée marque le retour du comte à la vie pubiique. Il faudra compter avec, Czernin, dit le journal viennois, si pas maintenant, dans l'avenir. BELGIQUE — Une épidémie, que Fon croit être l'influenza espagnole, ferait ele grands ravages en Belgique, dit l'"Ec.ho Belge," surtout dans la partie méridionale du pays, et notamment dans les arrondissements de Mous'et de Charleroi. On pense que cette maladie a été introduite dans le pays par4e grand nombre de convois de troupes ennemies qui sont arrivés récemment en Belgique occupée. ESPAGNE — Les mineurs d'Espagne menacent de commencer une grève le 15 courant si toutes les démarches qu'ils formulent ne sont pas acceptées ; ils ont rejeté une proposition d'arbitrage. ETATS-UNIS 175 personnes ont péri par ^,uit?. de la perte du steamer "Columbia" qui faisait des voyages d'agrément sur la rivière Illinois. Dans un brouillard, le steamer a heurté la rive et a coulé en quelques minutes. Il y avait 500 excursionnistes à bord. GRANDE-BRETAGNE — Le procès du caporal Dowling, débarqué en Irlande 'c 12 avril dernier dans un canot démontable fourni par un Sous-marin allemand, a commencé hier; le prévenu est depuis son arrestation en détention à la Tour de Londres, il avait essayé d'expliquer son débarquement par le soi-disant torpillage d'un navire- à bord duquel il se serait trouvé, mais ses dires furent bientôt c-ontrouvés et il fut reconnu comme un des rares soldats irlandais prisonniers en Allemagne qui avaient écouté les suggestions des Boches et du traître Casement, et s'étaient engagés dans la brigade irlandaise, qui devait prendre part aux opérations contre les Alliés, notamment au moyen d'un débarq-ueïne.nt en .friande. Ï1 pgit même comme agent recruteur. — On dit- qu'un des motifs qui retarde l'avance des négociations à La Ha -e entre la Grande-Bretagne et l'A •-magne, au sujet des prisonniers de guerre, est l'insistance de l'Allemagne à voir relâcher trois de leurs meilleurs commandants de sous-marins en vue d'attaque contre les convois américains dans l'Atlantique.—"Times," JAPON — Un conseil de maréchaux et d'amiraux a décidé samedi diverses mesures tendant à renforcer l'armée $t la marine japonaise. L'armée qui comprend actuellement 21 divisions, comprendra 21 corps d'armée soit 42 divisions. PAYS-BAS — Il est officieusement annoncé qu'en échange de l'exportation en Allemagne de 2,000 wagons de pommes de terre, la Hollande recevra 50.000 tonnes de^char-bon (autant que possible du charbon gras pour la fabrication du gaz). Une quantité égale de pommes de terre sera exportée en Grande-Bretagne. ROUMANIE — MM. Bratiano, ancien président du conseil roumain, et Take Jonesco, sont arrivés en Suisse. Les deux hommes d'Etat roumains, qui venaient de Vienne, étaient accompagnés de deux cents personnes venant de Roumanie, parmi lesquelles se trouvent de nombreux membres du parti libéral et plusieurs anciens ministres du cabinet Bratiano. Plusieurs d'entre eux vont se rendre en France. — Le général Averescu a quitté l'armée; le roi a accepté sa mise à la retraite.— M. Marghiloman, dans une interview, fait prévoir la dissolution du parlement et une élection générale. SUISSE — La frontière germano-suissé a été fermée, vraisemblablement par suite de transport de troupes de l'Allemagne vers le Trentin. Dernière heure Le communiqué britannique Mardi, 10 h. 29. Au cours de la nuit des troupes londoniennes ont exécuté un raid heureux à l'est d'Arras, capturant quelques prisonniers et une mitrailleuse. L'artillerie ennemie a été de nouveau active contre les positions récemment capturées par nous au sud de la Somme.

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