L'indépendance belge

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05 februari 1914
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s.n. 1914, 05 Februari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 03 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/cz3222s526/
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ioLO CentimesB ON BELGIQUE ET A PARIS C 85* ANNÉE Jeudi 5 février 1914 ADMINISTRATION ET REDACTION 1 yv rue Jca 9Su.bloti, Bruxelles BUREAUX PARISIENS : 11, place da la Boursf ABONNEMENTS : ÉDITION Q 00 T-IMENNE 8EIÊ10UE. Us su 20 fr. 6 mis, 10 fr. 3 mois, S fr. lUIEUBOORB[Cr.-Bj » 28 fr. » :5fr. ■-> a fr. JTMSîfR » 481r. » 22 fr. * 12 fr. ÉDITION HEBDOMADAIRE llatHiitiiwili et iTOuire-merl •» PAGES, PARAISSAIT LE llliRCP.EM Un nu franc» aioiit,,, 1S Iranca III II lllll I L' INDÉPENDANCE x° s a Jeudi 5 février 1914 Les annonces sont reçues t A BRUXELLES : aux bureaux du jou' 20K A. PARIS : il, place de la Bourse. A LONDRES : chez MM, John-F. Jones <£ G5, n° 5$ Snotr Bill, E, C.-, à l'Agence Haras, n° 443» Cheai>sirie E. C. ; et chez Neyroud & Fila, aos 14-18, Queea Victoria fetreei. et f, B. Browas^ Ltd. n° 163, Queen Victoria Street. jk AMSTEK.DAM : chez Nijgh & Van Ditmar, Rokin, % (k ROTTERDAM ; même lirme, Wynhaven. 113» ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et Efc SUISSE, au* Agences de la Mai^n Rudolf Mos*^ $V ITALIE : chez MM. Haasenstein & Vogier, à Turin et Rome. i^itW-YORa î T,B, Browne, Liil, l, £«£142" SiresU BELGE 3*3015 ÉlïrttOTSS PAR JûtTR. — STX PAGES CÛÏSE&YATIÛff XîAR LE PROGRES Édition du matin A.uiourâ'hui : Revue politique. L'Union balkanique. — MM. Pachitch ei Venizelos à Saint-Pétersbourg. — Déclarations de M. Pachitch. En Angleterre. — Discours de Sir Edward Grey sur la politique étrangère. Bu Grèce. — l.cs résultats du voyage de M. Venizelos. Au Mexique. — Espagnols menacés d'être fusillée. — L'importation libre des armements.Lettre ds Russie. Note du Jour, par J.-B. En France. — L'atterrissage d'un aéroplane allemand. En Belgique. — La crise des chemins de 1er. La réorganisation des Ponts et Chaussées. Chronique mondaine. La situation sidérurgique an France. Chronique industrielle et scientifique. Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants. Les 'dépêches suivies de la lettre A eont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à <4 heures do i'dprès-inidi; les dépèches suivies ide la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre G sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. t-- ■ ■ '— BPtUXELLES 4 février Revue Politique La présence simultanée à Saint-Pé-jtejsbourg de M. l'uchitch, président du conseil ue Serbie, et de M. Yeenizelos, président eki conseil da-Grèce, ramène liaturèliomer.t l'attention sur l'entente 'jies nations balkaniques. 11 est très naturel que ce soit à Saint-Pét'Ersbourg, sous la direction de la diplomatie russe, fltie la Grèce et la Serbie cherchent a Consolider leur accord et à jeter les bases d'une véritable union des Etats des Balkans. Cette union .exista en l'ait pen-idant toute la durée de la guerre contre Ja Turquie et ce l'ut la Bulgarie qui com-fuit la faute immense de la rompre. Encouragée par l'Au triche-Hongrie, elle crut pouvoir impunément briser son alliance avec la Serbie et la Grèce afin de se réserver en Macédoine une part dépassant de beaucoup ce qu'elle pouvait légitimement réclamer. La Bulgarie lut victime de ses propres manœuvres iépuisée militairement, elle n'était plus capable de tenter avec succès un couj jde force de ce genre et, menaçant l'équi libre balkanique, eille vit se dresser con Stre elle non seulement, la Grèce, la Ser bie et le Monténégro, mais encore 1; Roumanie. La Bulgarie perdit dans cette aventure tout ce qu'elle convoitait ei Macédoine et tout ce qu'elle avait con guis en Thrace orientale. L'anciei ji bloc » balkanique irrémédfiablemen [désagrégé, le maintien du groupemen nouveau, qui s'était produit spontané ment sous l'effet direct des événements était dans la logique des choses, car 1; Roumanie ,1a Grèce et la Serbie eussen fait œuvre vaine si elles n'avaient pa: é'.-- fermement résolues à. défendre l'éta 'de choses créé, à leur inspiration, pîti le traité de Bukarest. Leur accord étai 'd'autant plus indispensable que laBul garie déçue paraissait vouloir s'orien ter vers la Turquie vaincue et se f'ain la complice de celle-ci, sinon son alliée dans une guerre de revanche contre le Grèce. Qu'il n'y ait pas d'alliance ferme entre la Roumanie ,1a Serbie et la Grèce, or le sait, mais cela n'enlève rien à la certitude que ces trois nations se soutiendront- énergiquement au cas où l'une d'elles serait attaquée. En effet-, leurs intérêts politiques sont si étroitement lié; sur le terrain de la politique générale que toutes trois se trouveraient atteinte; par la menace dirigée contre l'une d'elles. Si la Turquie attaquait la Grèce, propos de la question des îles, et pouvait, grac-e à la complicité bulgare, franchir la Thrace occidentale pour atteindre les positions grecquee'de Macédoine, il est évident que la Serbie devrai se porter au secours de la Grèce poui sauvegarder ses propres intérêts, car. la Grèce vaincue, la Bulgarie profiterai certainement des circonstances nouvel les pour se jeter-sur la Serbie et lui arracher ce qu'elle dut- lui céder en Macédoine. Or. la Bulgarie redevenant prépondérante dans les Balkans, l'équilibre balkanique auquel la Roumanie attache un si haut prix se trouverait rompu, de telle sorte que les Roumains seraien obligés par leurs propres intérêts à sou tenir les Serbes. On voit, par là toute l'énormité de 1; faute commise par les dirigeants bulga res, faute qui déchaîna la s'econde guer re, car il saute aux yeux qu'une ententi turco-bulgare ne suffirait pas à faire face au nouveau bloc balkanique. Oi ne l'ignore ni à Sofia, ni à Constantino pie et, en supposant même que la Tur quie et la Bulgarie puissent par un su prême effort prendre le dessus dans uni t . telle lutte, ne voit-on pas que les Bulgares, auxquels les Turcs ont déjà enlevé par surprise Andrinoplo et la Thract orientale, feraient finalement les' frais de cette politique, la Turquie ne pouvant logiquement reprendre pied sur la rive droite de la Maritza qu'aux dépens de la Bulgarie. La saine raison commande donc aux Bulgares de renoncer i toute combinaison avouée ou secrète avec la Turquie et de reprendre la politique d'entente des forces balkaniques. Sans doute, cela ne sera pas aisé à obtenir et le souvenir de la dernière guerre pèse lourdement sur les Grecs et les Serbes comme sur les Bulgares, mais il n'y a pas de salut possible pour la Bulgarie en dehors de cette politique. Les conversations que M. Pachitch el M. Venizelos ont actuellement ù Saint-Pétersbourg sont-elles de nature à faciliter, dans un avenir plus ou moins rapproché, la solution de ce délicat problème ? Mous le croyons volontiers et noqs avons l'intime conviction que l'influence russe s'emploiera activement à créei une atmosphère favorable à cet effet. S'il est vrai que certains éléments bulgares, déçus par les résultats de la dernière guerre, tentent d'orienter le pays vers l'Autriche-Hongrie et méconnaissent l'influence traditionnelle de la Russie qui a créé la Bulgarie, et qui l'a puissamment aidée à consolider sa situation dans les Balkans, il est incontestable pourtant que la grande majorité di peuple bulgare reste fidèle à la caust slave, qui est sa propre cause, et qu'i a conscience que, si une rectification di traité de Bukarest en faveur de la Bulgarie peut être escomptée, c'est par le seule action diplomatique de la Russie qu'on l'obtiendra. La tâche première est de rétablir en tre la Bulgarie et ses adversaires d'hie: des relations amicales. Ce sera une tâ che ardue; mais, cela acquis, il faudn s'appliquer à grouper à nouveau su; leur véritable terrain les intérêts politi ques dont la sauvegarde justifiait 1e constitution de l'ancien « bloc » balka nique et qui valent aujourd'hui ce qu'il: valaient il y a un an. Ce n'est que pa: leur étroite entente, par l'action com mune dans toutes les questions touchan à l'avenir des Balkanique les Etats bal kaniques deviendront maîtres de leur: destinées et qu'ils cesseront d'être de-instruments dociles au service de l'uni oû l'autre grande influencé européenne poursuivant un but absolument égoïste L'Union des Etats balkaniques MM. Pachitch et Venizelos à Saint-Pétersbourg Saint-Pétersbourg, mardi, 3 février. MM. Pachitch et Venizelos ont eu, à mi di, a l'hôtel où ils sont descendus, un Ion: entretien, où s'iest manifestée une fois d plus la parfaite coinmunau-té de vu-es .ani mant les deux gouvernements sur les que-s tions qui les intéressent plus particulière meut-. D'aucuns croient voir déjà dans la pré . sence à Sainl-Pétersbourg des deux chef: de gouvernement l'indication d'un résulta immédiat tangible relativement à l'unioi ! des Etats balkaniques. , Il semblerait que l'union reste encore ci . qu'elle était : limitée à trois Etats, qui s , réunirent pour la réalisation du principe d l'équilibre balkanique et aussi étroite qu par le passé. Pour le maintien du principe - l'exécution stricte du traité de Bukarest ei découle. Cependant il n'est pas moins vra i que des dispositions encourageantes se son ; manifestées déjà sous l'heureuse influenc ; de l'atmosphère de Saint-Pétersbourg e: ce qui concerne les relations futures de ■ anciens alliés. Aussi n'est-il pas avent-v i reux de croire 'à la possibilité de voir u ■ jour les vœux territoriaux, exprimés maii - tenant par la Bulgarie, être pris en cous i dération. Toutefois il ne saurait en êti même question tant que ne seront pas di: sipées do façon certaine les craintes qv font naître les rapports actuels entre Sofi . et Constantinople et au moins faudrait-<jtie toute concession reçue comportât <3 la part de la Bulgarie des gages ou des g: ranties formelles relativement à son att ta.de future vis-à-vis de ses voisins. Déclarations de M. Pachitch M. Pachitch, recevant le corresponda-t de l'Agence Ilavas, a exprimé le sen-tijner de vive -satisfaction qu'il éprouve de so ■ séjo-ur à Saint-Pétersbourg des enti-etier qu'il a eus ces jours derniers avec les hori mes d'Etat russes puis hier avec 1 Emp reur. Le président du conseil do Serbie ren porte, indépendamment des témoignage précieux de l'amitié sincère de la Russ: envers la Serbie, l'impression d'une voici ' té bien arrêtée de 'a Russie de contribue à empêcher que la paix de3 Balkans se de nouveau compromise par les élémen de troubles qud s'agitent actuellement ai tour de la Serbie et de la Grèce. Deux questions constituent encore u , obsiaele : l'Albanie et les lies ele la mi Egée. Ces questions doivent recevoir une soli tien, qiie leur donna la conférence ele Loi [ dres. ("est aux parties intéressées à re peoter cette décision, comme le firent l'ai née dernière la Serbie et le Monténégr C'est aux puissances à l'imposer partie lièrement en ce qui concerne l'Albanie. L'opinion, dans les milieux russes, .sera que là arnssi les puissances ont le moye ele ramener l'.ordre en prenant en mail provisoirement, et appuyé par un débà quement, le gouvernement du pavs, jusqu ce que l'administration de celui-ci soit entrée dans une voie normale. En résumé, le sentiment de la Russie est que la paix peut être maintenue si les grandes puissances, comme elles paraissent le désirer, ont la volonté u-nianime de la décider. * * * M. Venizelos a reçu l'ordre d'Alexandre Xc-'wsky, que lui a conféré l'Empereur. ** * M. Venizelos a rendu visite à M. Kokovt-sofi, président du conseil. L'entretien a duré près d'une demi-heure. (a) La Question des lles et la frontière d'Albanie L'évacuation de l'Albanie Rome, mercredi, 4 février. A propos de la communication des déei sions des puissances à Athènes, le .« Popolc Romano » écrit : « La Triple-Alliance de mande que l'évacuation de l'Albanie inter. vienne entre le 1er et Le 31 mars, sans pro rogation possible -et que l'on remette à k Grèce pour le 1er mars le tracé de la fron tière albanaise tel qu'il fut arrêté à Floren ce par les délégués techniques des puissan ces. (b) Rectification de frontière Saint-Pétersbourg, mercredi, 4 février. Le <« Retch », commentant- les résultats probables des négociations de. M. Yenize 3os, préconise une compensation en faveui , de la Grèce du côté de l'Albanie par unf rectification de la frontière, de préférence à la possession des" lies de La mer Egée. , car la possession des îles par la Grèce né' oessitera une flotte puissante pour les dé ' fendre et aggravera le problème de la su , préenatie navale de la Méditerranée, (b) ' tavelles de i Êtranger \ ALLEMAGNE Le successeur de M. de Jagow • -De Berlin, a fa « ^Presse Associée » ; '.après cej;taitis ,milieux allemands, ç'<es ■ lé' 'ddcXour. Soif, secrétaire d'Etat aux ço ' lonies, ' qui a le plus - de • chance d'obteni: , la succession, de M. de Jagow à la Wil helmstrasse. Ce bruit est au moins pré matiiré, s'il faut en croire la presse offi i ci eus e. ' Le docteur Soif est regardé commi anglophile et ayant ce qu'il faut-pour pré parer un rapprochement anglo-allemand Le docteur .Soif fait de fréquents séjour: à Londres, où il est très connu, et si ja mais il s'installe àî la Wilhehnscrasse, se principale mission sera évidemment d' • tout faire pour endormir l'Angleterre e : pour nuire ù l'Entente cordiale. ' (a) ANGLETERRE LA POLITIQUE ETRANGERE Déclarations de Sir Edward Grey Manchester, mardi, o février. J Parlant au banquet de lu Chambré di canimerce, Sir Euward Grey a dit : 1 L'ne partie des efforts de la diplomati britannique tendent à obtenir que les mai ' ohés commerciaux restent ouverts ei î temps de paix. Dans les pays vivant dan - des conditions normales la tâche est faci î le, mais il n'en est pas de même au milie . des révolutions et des troubles intérieur i comme cela se produit aujourd'hui a i Mexique. Les débouch'-s commerciaux d t 1'Angieteri'a au .Mexique sont ruinés,, mai 3 nous n'y pouvons rien. i En Perse, nous pourrions agir, mai: 3 nous avons à considérer la valeur des de - bouchés qui s'offrent et en même temp i les conséquences. qu'entraînerait l'enve e- d'un eléUieherncnt britannique. i- Le principal objet de notre politiqu e étrangère est le maintien de la paix dan >- le monde, non pas par manque de courag* e non pas que l'idée ele guerre nous effraie a mais parte que nous sommes pénétrés 1 il sentiment des conséquences désastreuse e dune guerre. Voilà, pourepioi nous désiron e- une politique étrangère pacifique, qui assi i- re la paix à la Grande-Bretagne et a monde. Un autre fardeau qui entrave l'essor d l'industrie, c'est l'énorme et constant ai croissement des dépenses destinées au . armements, mais l'Angleterre ne doit pc n supporter la responsabilité de'cet' accroi sement. C'est là une question européenn; i. Les pertes subies par le commerce- d Lancas-hire, à la suite des guerres des Ba lcans, étaient inévitables. Les passions étaient violentes; les forci '■ latentes en jeu étaient terribles. Seule l'ii 3 tervention d'une grande puissance eût j. e empêcher le conflit, mais le recours à 1_ force pour maintenir la paix était une. ei "r treprise hasardeuse. Il n'en sera peut-êti pas toujours ainsi. Un jour viendra peu 3 être où, si unfe guerre éclate en Europe e. l" tme deux pays, les autres pourront se la; cer dans la brèche sans que la pureté < n leurs intentions soit mise en doute, conm :r cela arrive entre voisins en cas d'incendi Mais nous n'en sommes pas encore an i- vés à ce point. i- Les puissances, en restant unies au çoui s- do la crise balkanique, ont rendu le pli »- grand service qu'il était, en tour pouvoir < >■ rendre. i- En toutes circonstances, au milieu <1 crises récentes, la politique britanniqi it tendit non pas à créer, mais à aplanir I n difficultés. is Quant aux questions relatives aux arm r- ments, je n'ai rien de réconfortant à i 'à dire. Les lieux communs sur l'accroissement des dépenses pour les armements et sur les inutilités de maintenir le3 forces navales en état de faire face aux responsabilités' n-e serviraient de rien. Je préfère analyser les causes de ces dépenses. C'est une question grave, car elle ne regarde pas que l'Angleterre. Elle intéresse l'Europe <t le monde. Economiser sur les dépenses navales, mais développer les dépenses militaires ne change guère la situation européenne. Au point de vue de l'Angleterre, pour elle sa flotte est ce que les armées sont pour les autres nations. .Si elle diminuait sa force navale, les autres nations, au lieu de limiter leurs armements,, en profiteraient pour augmenter les leurs. Elle ne peut pas a diminuer. D'ailleurs, les dépenses des autres pays consacrées à la construction ce dreajlnoughts hé sont pas provoquées par ! celles de l'Angleterre. - L'Allemagne suit une ligrte de conduite indépendante. Si la France, l'Autriche, l'Italie et la Russie construisent des dread-noughts, ce n'est pas parce qce l'Angleterre en construit elle-même.' Si nous interrompions nos constructions navales, cela ne changerait rien et pourrait nous l'aire courir de grands risques .puisqu'il n'est pas certain que le reste de l'Europe nous imiterait. On protestera au Parlement contre les dépenses navales, non pas à cause du fardeau financier qu'elles imposent, mais parce que le sentiment des affaires impose à protester contre ces dépenses improductives susceptibles de compromettre le crédit de l'Eucope et de conduire à une eatast-n>-phe préjudiciable à la civilisation et dont ' nous subirions nous-méme le contre-coup. Il est inutile que nous1 fassions aux <iu-' très nations ira appel pour la limitation des armements. Ces nations ne nous entendront pas et pourraient nous répondre que nous nous mêlons de leurs affaires in-' térieures. -. En attendant que les autres grandes nations partagent nos sentiments nous ne devons pas limiter nos propres armements. Un jour viendra où le fardeau financier amènera les autres nations à résipiscence. (a) Un geste des suffragettes? Glasgow, merereeli, 4 février. Un incendie a éclaté mercredi matin au chateau d'Aberueshi-ll, près de Creff. Un salon- c-oiitenan-t des tableaux et des- meubles de grand prix ont été détruits. On attribue ce sinistre aux suffragettes. Un incendie s'est déclaré également è House of P^ss,maison actuellement inhabitée et située dans le même district, (a) ' La question de l'Ulster Gla.sgow, mercredi, 4 février. Le « Glasgow Herald » publie une communication dont on n'a pas, jusqu'à présent, confirmation et suivant laquelle M. Asepiith ferait mardi au Parlement une déclaration susceptible de changer complète-t ment lu situation politique en ce qui concerne l'Ulster. Les concessions projetée; auraient un caractère plus étendu "et con. cerneraient virtuellement tous les points en litige, sauf l'exclusion de l'Ulster des stipulations du « Home Rule Bill »<. (b) BRÉSIL ? — On mande de Rio-de-Janeiro, le 25 ! Le ministre de la marine a accepté l'of- 2 fre du département de la marine des Etats-• Unis d'admettre à bord des bateaux de i guerr des officiers de la marine brési- 3 lienne. Pendant deux années et à partir du moi; i d'avril, trois officiers brésiliens iront aus s Etats-Unis: BULGARIE 3 A propos de l'entente serbo-bulgare . Sofia, mercredi, 4 février. L'officieux « Echo de Bulgarie » apprécie avec, sévérité les bruits mis en circulat-ior ■ à l'étranger et relatifs à des proposition: que la Bulgarie aurait formulées en vue d'une entente serbo-bulgare, cette entente e devant avoir pour base une conoession ter s ritoriale que consentirait la Serbie. I.a Ser bie ne serait peut-être pas mécontente, di ■' 1' « Echo de Bulgarie », de détacher de cor 11 immense butin un petit morceau afin di ® pouvoir jouir du reste en sécurité, mais te s Bulgarie se recueille. L'heure l'élever 1; '■ voix n'a pas encore sonné pour les Bulga 11 res et ce n'est pas la cession d'Istip et de Kotchana qui pourrait modifier la conduite e imposée par les événements. (b) CHINE s- Les fumeurs d'opium sont fusillés De Marseille à la « Presse Associée u 11 Le « Courrier de Chine » nous signale qu Sha-Tchengpihg, directeur général de 1: police de Shanghaï, vient de déclarer qu'i :s a obtenu la permission du ministre de 1: justice de fussiller, sans forme de procès u les habitants qui fumeraient secrètemen a de l'opium. Il a ordonné à ses agents d y surveiller très sérieusement tes établisse e ments où l'on peut fumer. Déjà deux cou pablcs ont passé par les armes. L'on croi v qu'ainsi on arrêtera les désastres d V l'opium. (a) le te Suppression de l'autonomie provincial Pékin, merereeli, -i- février. "l" Un édit du président Yuan-Shi-Kaï. suj prima toutes les autorités administrative :s autonomes des provinces jusqu'il la réfoi 1S me des assemblées provinciales, parce que le d'après les déclarations do quelques gov verneurs, ces assemblées ont dépassé leur ^ attributions, violé les lois- et toléré de ie abus.. » L'élection des députés devant faire pai tie do la commission clïargée de mewlifle e- la Constitution ne pourra, d'après Je pre ® I gramme établi,- avoir lieu que d-sns cin 1 mois. g>) GRECE Les résultats de la mission de M. Venizelos Athènes, mardi, 3 février. Une bonne partie de l'opinion publique montre quelque réserve sur les résultats pratiques du voyage en Europe de M. Venizelos au sujet des e^ueslions en suspens tenant au cceur de l'hellénisme . Rome et Vienne ont eu les meilleures prévenances pour M. Venizelos, mais elles ont maintenu leur façon de voir,sauf peut-être en ce qui concerne une légère rectification des frontières de l'Bpire moyennant une indemnité. • Berlin fut surtout prodigue de conseils de modération. Enfin Paris ne ménagea pas les encouragements. Après quinze mois d'interruption, les relations officielles gréco-turques sont reprises Sans que la question des îles ot les autres questions qui pourraient encore conduire à des. complications soient réglées.I.a presse grecque se réjou-it de cette reprise. Elle es-père encore que les gouvernants ottomans reviendront à un sentiment plus clair de la situation dans l'intérêt de la paix définitive. Les escarmouches augmentent de vigueur en Epire entre Albanais et Grecs, et le canon triomphe dans celte lutte, dont il est impossible de prévoir les conséquences. Le gouvernement grec, qui encouragea au début l'attitude des populations grecques, emploie maintenant-tous ses efforts à maîtriser cette agitation. Les journaux gouvernementaux parlent de la nécessité d'une entente et de bonnes relations avec l'Albanie, afin de faciliter l'œuvre du prince de \Vied. Le voyage à Bukarest du prince-héritier de Grèce constitue une nouvelle affirmation eles rapports cordiaux de la Grèce avec la Roumanie. OeUe-ci est jitéressée à voir l'Albanie rentrer dans l'ordre. A l'occasion de ce voyage, on parle de nouveau ici d'un projet de fiançailles du prince Georges avec une princesse de Roumanie. (a) HAÏTI La révolution Une proclamation Néw-Ycrk, mardi, 3 février. Suivant ufié dépêche de Port-au-Prince, les phrt-isans du général Zarnqr ont infligé. aux .Gonaïves.-ur.e gronde défaite à. ceux du sénateur Dalvimar Théodore. Il y a eu deux cents morts.- Après la bataille, le général Zamor s'est proclame chef du gouvernement- de la République d'Haïti, (a) ITALIE L'exploration de la Méditerranée Rome, mardi, 3 février. La commission internationale d'exploration de la Méditerranée s'est réunie, sous la présidence du ministre de la marine, qui a inauguré ses travaux en présence du sous-secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, des délégués de l'Italie, de la France, de l'Espagne, de l'Autriche, de la Grèce.et de la Tunisie. Le prince de Monaco n'a pas assisté à la sé-anoe. Il souffre. dr la grippe. Le Roi a fait une visite au prince et s'est longuement entretenu avec lui. Les ministres des affaires étrangères et de la marine ont également rendu visite au prince. (a) Pénurie de cardinaux (lie notre correspondant.) Rome-Vatican, lundi, 2 février. Les Romains prétendent que les cardinaux meurent toujours par groupe de trois. Cette fois les événements leur donnent raison; dans l'espace de moins de deux mois, nous avons eu à enregistrer le décès de trois cardinaux. Le dernier, c'est Gennari, qui vient de mourir hier àTimprovisle Ce cardinal n'était guère connu à l'étranger. On ignorait son rôle, qui cependant o été fort -important. Né en 1839, à Maratea, dans les Pounlîs, il fil ses études à Naples, fut ordonné prêtre e*i 1863 et fonda une revue de droit ecclésiastique qui attira sur lui l'attention de Léon XIII; aussi, en 1881, il le nomma cvê-que du petit diocèse do Conversano, près i de Bari. Comme évêque, Gennari avait des 1 loisirs. Il continua à publier sa revue, qui ' était surtout répandue parmi le clergé,mé-1 ridional. A Rome on fut bien étonné lors-' qu'en 1897 Léon XIII préconisa l'évêque de Converisano archevêque de Lépante et k nomma assesseur du Saint-Office, poste des plus importants de la curie et qui conduit directement au cardinalat. Dans Ui dernière période de son pontifi-• eût, Léon XIII n'était pas toujours très ? heureux dans le choix des personnes. ' Dans sa charge d'assesseur du Saint-Of ■ lice, Gennari fut très intransigeant, et c'es 1 lui qui prit l'initiative de condamner le ; prière que la reine Marguerite avait com ' posée après l'assassinat- du roi Ilumbert a Le cardinal Ram-polla se fâclia ot trouve " cette condamnation fort importune. Gennari, peu de mois après, quitta li t Saint-Office, mais il était promu cardina ? le 15 avril 1901.11 continua, toutefois, à pu blier sa revue, qui, nécessairement, fit au torité -.-t qui eut du succès, spécieilemen " élans le monde intransigeant, vu qu'on ; soutenait les thèses les plus hardies. Sous le pontificat de Pie X, Gennari a dé s ployé une grande activité dans tous le: - sens. C'est, lue qui fut l'âme de la réfann -, de la curie romaine, c'eft lui aussi, qui pous - sa, le Pape à publier le fameux décret su s la première communion de • petits, enfants s En sa qualité- ele préfet ele la Congrégatioi du Concile, il ioWvenait élans les affaire: - disciplinaires des évéques et du clergé, rc r voyait les décisions prises dans les conté e rences et synodes ecclésiastiques et appli c] quait lé "droit strict avec ' une "s'ètérlté ou trée, Par ce nouveau décès, le Sacré-Collège ne compte plus que cinquante-quatre cardinaux, et il ne semble pas que Pie X veuille se décider à nommer de nouveaux cardinaux. Les médecins craignent pour lui la fatigue d'un long cérémonial et lui imposent des ménagements, surtout en cette saison rigoureuse. D'autre part-, même il Rame, on commence à manquer de cardinaux et, c-omme. je le disais dans une de mes précédentes lettres, on n'a plus assez de cardinaux en curie qui puissent remplir les charges, surtout celles qui requièrent de la science et du travail. La santé du Pape Rome, mercredi, 4 lévrier.- Au sujet des bruits tendancieux qui circulent à l'étranger sur la santé du Pape, on remarque ici que, bien que son état actuel exige de grandes précautions, Pie X continue à accorder cjuotiecliennement des audiences. (a) Le mariage civil Rome, mercredi, 4 février. Tous les journaux commentent- la présentation à la Chambre du projet de" lof stipulant que le mariage civil doit précédt r le mariage religieux. On prévoit que cette discussion provoquera des débats :. 's vifs.: • ;b) — Le groupe parlementaire radical a adopté un orclre du joui' dallé' lequel, en présence de la délibération du. congrès, it affirme de nouveau son autonomie et son indépendance absolues en ce qui concerne-l'appréciation des situations parlementaires comme une nécessité constitutionnel!» des partis et du régime parlementaire. MEXIQUE Les prisonniers espagnols seraient fusillés Juarez, mardi, 3 février. Le général rebelle Villa annonce qu'il passera par les armes tous les Espagnols faits prisonniers au cours des opérations dans la région de Torréon.- Le général déclare qu'il a la preuve que beaucoup d'Espagnols de Torreon ont pris les arme-s contre les rebelles. Tous ceux-là seront fusil, lés, ^a) Une ordonnance de M. Wilson Washington, mardi, •:) février. Le président Wilson vient, de promulguer une ordonnance permettant aux négociants américains de fournir'eles armes et, des mwnitions à "qui bon leur semblérei au Mexique. (a) . Le commerce des armes Mexico, mercredi, i février. M. O'Shanghnessy, chargé d'affairea des Etats-Unis, a fait connaître indirectement à tous les étrangers l'ordonnanœ concernant le commerce eles armes, fin grand nombre de ces étrangers se préparent à partir. Le président Iluerta a annoncé qu'il ne donnerait pas ses passeports à M. O'Shanghnessy. Il a ajouté que l'ordonnance américaine ne modifierait aucunement son attitude à l'égard des Etats-Unis ou des citoyens américains habitant 18 Mexique. (a) Nouvelle-Orléans, mercredi, 4 février. Après la promulgation de l'ordonnance rétablissant ia liberté du commerce des armes avec le Mexique, on a appris que 15 millions de charges d'artillerie, 14,000 fusils, 4 mitrailleuses et G0 revolvers ont été emmagasinés à la XouveHé-Orléans et dans les villages du voisinage jusqu'à ce cpi'ils puissent être passés en contrebanda sur le territoire du Mexique., (a) PÉROU REVOLUTION MILITAIRE Le président de la République est fait prisonnier New-York, mercredi, 4 février. Une'dépêche de Lima annonce qu'une révolution militaire a-éclaté à Lima et que, le président de la République, M. Gmllerme E. Billinghurst est tombé aux mains des révolutionnaires, qui avaient attaqué le palais et qui étaient sous les ordres du colonel Benavidos. Le général Var.ela, premier ministre, ot été tué au cours du combat qui a suivi. M. Auguste Durand, ancien chef du par* ti révolutionnaire, qui est actuellement en possession du palais formera le nouveau gouvernement. (b) ROUMANIE Le prince héritier de Grèce à Bukarest Bukarest, mercredi, 4 février. Le Diadoque est arrivé à 11 h. 30. Il a été reçu à la gare par le prince héritier, les membres du gouve-i neinent et le ministre de Grèce à Bukarest. Le Diadoque a été ensuite conduit au pa« ' lais royal, où il est l'hôte du Roi. (b) RUSSIE Le prince héritier de Serbie Saint-Pélersbourg, mardi, 3 février. Il convient de souligner l'accueil tout particulièrement cordial dont est l'e>bjet, depuis son arrivée ioi, le -prince-héritier .Alexandre de Serbie. Son séjour à Saint-Pétersliourg, qui se prolongera probablement jusqu'à ce que sa sœur,. la princesse USène, soit relevée de ses couches, a été marqué, tout d'abord, par des d^inieffistra,lions d'un caractère très officiel que lui témoignèrent, les mesm-bres ele la famille impériale. Ceux-ci l'ont fêté avec enthousiasme les ewis après les autres. Le régiment des Préobrajensky, l'artillerie de la Garde, le régiment, des Cheva-lieis-Gfvrde ont reçu sucoessiveirient le . prince comme un glorieux frère d'armes - et de race, par des toasts chaleuretx ils - ont aetekimé le vainqueur de KoomanovO et eiej Monastir.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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