L'indépendance belge

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08 september 1915
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s.n. 1915, 08 September. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 05 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/fb4wh2f93p/
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ROYAUME-UNI: ONE PENIST& BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAUX A PARTS : f 5 MOIS 9 SHILLINGS > TT7DOR HOL'sts, TUDOE ST.. LONDON, E C. u- PLACE DK ®°™E0t LONDRES, MERCREDI 8 SEPTEMBRE 1915. ABONNEMENTS : 16 MOIS." 17 SHILLINGS, f CONSERVATION PAR LE PROGRÈS* TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: '238-75 'l AN. 32 SHILLINGS. ' SOMMAIRE. I-A SITUATION : La lutte continue sur le front oriental. — Projets allemands. — Le Tsar à la tête de ses troupes. — Ferme volonté de vaincre. — Le général Joftre visite le front italien. — Bombardement de la côte belge par line flotte britannique. — Dirigeables teutons près de Londres. — Nouveaux raids des aviateurs alliés. — Les Allemands avouent la perte du sous-marin " U 27." La guerre et la Social-démocratie. — Jules Coucke. Lettre de Grèce. — S. P. En ces temps de douleurs et d'espoir (XI).—C. R. Billet Parisien. — Jean-Bernard. Une lettre du général Ricciotti Gari-baldi. En Belgique. Lettre des Etats-Unis. Convalescent Home for Belgian Soldiers. Echos. Notre vaillante armée. Bibliographie. Naissance. Nécrologie. Etc. LA SITUATION. Mercredi, midi. Avant de prendre le commandement ■de ses armées, le Tsar a adressé un télégramme au Président l'oincarc, lui transmettant " ses vœux les plus sincères pour la grandeur de la France et la victoire de sa glorieuse armée." Le Président de la République a répondu qu'il savait qu' " en prenant le commandement de ses vaillantes armées, Sa Majesté entend indiquer qu'Elle poursuivra énergiquement jusqu'à la victoire pnale, la guerre qui fut imposée aux nations alliées " et qu'au nom de la France il lui adressait ses vœux les plus chaleureux. Il faut voir dans cet échange de télégrammes autre chose qu'une simple manifestation de sympathie. Les chefs des deux grandes nations alliées ont voulu affirmejr hautement leur résolution de poursuivre jusqu'au bout, c'est-à-dire jusqu'à la victoire finale, cette guerre qui doit finir par le triomphe de la civilisation sur le banditisme organisé. Une autre manifestation, non moins équivoque, est la \isite faite par le général Joffre au général Cadorna. Piloté par le roi Yictor-Kmmanuel en personne, le généralissime français a, pendant deux jours, parcouru une partie du front italien, particulièrement celui de l'Ison-70. Au cours de cette visite il a fait la connaissance du général Cadorna et des autres généraux, commandants d'armées, ou de corps d'armée italiens. La presse italienne attache à cette visite une grande importance au point de vue militaire, et estime qu'elle contribue à raffermir l'union, toujours plus étroite, entre les Puissances alliées dans la coopération et la fraternité de leurs armes.Ces visites et ces échanges de télégrammes peuvent aussi être interprétés comme une réponse aux faux bruits de paix répandus par les Allemands, et comme un avertissement aux neutres qui pourraient prêt-cr l'oreille aux suggestions et aux tentations teutonnes. Les communiqués de Pétrcgrad et de Berlin ne signalent que des changements sans grande importance sur le front oriental.Le correspondant du "Times" à.Pé-trograd croit que le but poursuivi par les armées austro-allemandes est de s'emparer du réseau de chemins de fer qui relie le port de Riga à Lemberg, en Galicie, et dont les principaux points de jonction sont, du nord au sud, Dvinsk, Wilna, Lida, Baravonice, Luninice (d'où des lignes partent vers Smolensk et Moscou), Sarny (vers Kieff), et Rovno (vers Berditscew). La possession de ce réseau permettrait aux Allemands de ravitailler toutes leurs armées par Riga, à la condition toutefois d'avoir libre accès par mer dans le Golfe de Riga, ce qui, pour le moment, n'est pas le cas. hp"' La lutte violente qui se livre actuellement dans les régions de Riga et de Rovno, c'est-à-dire aux deux extrémités du front, montre l'importance qu'attache l'ennemi aux opérations dans ces deux secteurs. Sur le front occidental, le bombardement continue toujours. Cette fois-ci la flotte britannique, y a participé, et depuis Nieuport jusqu'à Ostende les batteries allemandes établies le long du littoral ont jzfté soumises à un feu violent. Cette rentrée en scène de la flotte prouve que malgré leur occupation d'une partie de la côte belge, les Allemands ne sont nullement maîtres des ■ eaux de cette partie de la Mer du Nord, comme ils ne cessent de Le faire croire . au public allemand. Les communiqués français se bornent à signaler les effets heureux des bom- ■ bardements du côté de Westende, : d'Arras, en Champagne, en Argonne, : etc. Dans la région de Souchcz et de Neuville ainsi qu'en Champagne et > dans les Vosges, l'artillerie ennemie a ■ répomdu avec vivacité, mais nulle part ■ l'infanterie n'a donné. Le communiqué de Berlin fait état d'un petit succès remporté sur le front belge au nord de Dixmude où les Allemands ont fait quelques prisonniers et pris une mitrailleuse. Les aviateurs alliés ont exécuté un nouveau raid à titré de représailles contre le bombardement, par les aviateurs teutons, des villes de Saint-Dié et de Gerardmer. Ils lancèrent des bombes, incendiaires et autres, sur la gare et les établissements militaires de Fribourg (en Brisgau) où les bombes provoquèrent un incendie. Les mêmes aviateurs bombardèrent ensuite les gares de Sarre-bourg - Pont - Faverger, Warmerville, Tergnier et Lens. Enfin, un dirigeable français bombarda les lignes de chemin de fer dans la région de Péronne. En revanche, les comtés de l'Est des Iles Britanniques ont reçu, la nuit dernière, la visite de dirigeables allemands qui lancèrent plusieurs bombes avec le résultat qu'un certain nombre de civils furent tués ou blessés. Il y eut également plusieurs incendies. Les troupes italiennes ont délogé les Autrichiens de la vallée de Camonba et dans la vallée du Ledro ont réussi, grâce à un coup de main Jvdi, à détruire une importante centrale t-lerfrv.us établie à Lenzumo. Une attaque autrichienne dans-le secteur de Tolmino fut aiséiusnt repoussée. Une attaque aérienne contre Venise fut repoussée ; un des deux hydroplanes ennemis qui participèrent à ce raid fut descendu par l'artillerie. italienne et les deux officiers qui le montèrent furent faits prisonniers. Rien de particulier à signaler ni dans les Dardanelles ni dans les Balkans. LA GUERRE ET LA SOCIAL-DÉMOCRATIE.* ■ Le rôle de la Social-démocratie dans la guerre actuelle est bien fait pour décevoir ceux qui avaient placé leur confiance dans les protestations pacifiques renouvelées et répétées à chaque congrès international par les groupes socialistes allemands. Il était utile de mettre en lumière ce que ceux-ci ont dit et ce qu'ils ont fait, de confronter leurs paroles, leurs promesses et leurs actes, et c'est justement la tâche qu'a entreprise'Emile Rover dans sa brochure, préfacée par Emile Vandervelde, sur " La Social-démocratie allemande et austro-hon-groise et les Socialistes belges," dont la lecture se recommande à tous ceux qui s intéressent au mouvement des idées et à la \ie sociale. On en doit louer sans restriction la documentation judicieuse, 'L'on peut, se procurer la brochure de m Koyer soit au Coin de France. 17-!8, Green fetreet. Leieester Square W .C., soit dans r.os bureaux: prix 80 centime». les qualités d'ordre, de méthode, de logique et de clarté qui permettent de se faire une opinion précise sur l'attitude du socialisme allemand avant et depuis la guerre. Le- terrain est ainsi largement déblayé, et s'il reste encore quelques coins obscurs que n'a pu éclairer l'avare lumièf-e que laisse filtrer la censure, du moins savons-nous exactement sur quels points nous devons réserver notre jugement jusqu'à plus ample informé, sans d'ailleurs que notre impression d'ensemble puisse s'en trouver sensiblement modifiée.Il était opportun, comme Royer l'a fait, de résumer les résolutions des derniers congrès socialistes internationaux sur le militarisme et les conflits entre peuples, et de souligner 1a part prise par les délég'ués allemands dans les délibérations. Si aux congrès de Stuttgart (1907), de Copenhague (1910), et enfin de Bàle (1912) des divergences de vues se sont produites entre les délégués des divers pays sur les moyens préconisés pour prévenir la guerre, si notamment la sanction d'une grève générale en cas de mobilisation avait été écartée, du moins y avait-il eu unanimité pour admettre le droit à l'autonomie des peuples et pour réprouver toute guerre offensive. Il a fallu la catastrophe actuelle pour que la Social-démocratie, en mal de justifier son attitude, imagine une forme de guerre inédite : la guerre préventive ! Royer rappelle ensuite les jours sombres de juillet 1914 qui précèdent la déclaration de guerre, les réunions pacifistes qui se tiennent en Alleimag'ne, le meeting du cirque à Bruxelles, où l'éloquence pathétique de Jaurès électrisa la foule pour la dernière fois et auquel participa le citoyen Haase, président du Vorstand de la Social-démocratie allemande, dont on ne saurait assez epin-gler les déclarations. Après avoir reconnu que l'ultimatum de l'Autriche-Hon-grie à la Serbie était une véritable provocation à une guerre voulue et désirée, Haase ajoutait : " L'Autriche semble compter sur l'Allemagne, mais les socialistes allemands déclarent que les traités secrets n'engagent pas le peuple. Le prolétariat allemand estime que l'Allemagne ne doit pas intervenir, même si la Russie intervient." Or. quelques jours après, à la séance du Reichstag du 4 août, le même Haase fait, au nom du groupe parlementaire socialiste votant à l'unanimité les crédits de guerre, une décllaration qui est le désaveu le plus formel qu'un parti et qu'un homme puissent s'infliger à eux-mêmes. La déclaration constate que "les Allemands, se trouvant sous la menace d'invasions ennemies dans leur pays, n'avaient plus à se prononcer sur la raison d'être de la guerre, et qu'il ne leur restait qu'à étudier les moyens de défendre leurs frontières." Pas un mot de blâme ne tombe des lèvres de Haase pour protester contre la violation du 'er-titoire belge qui s'était, accompli le matin même, et que le chancelier von Beth-mann-Hollweg, ébloui par l'aveuglante lumière de l'évidence, venait de qualifier lui-même d'atteinte au Droit dés gens, en promettant de réparer le tort fait à la Belgique. La déclaration de Haase avait scellé le pacte d'alliance entre le gouvernement et la Social-démocratie, et dès lors la suite des événements déroule sa chaîne logique : c'est le voyage de Karl Liebknecht en Belgique, c'est la visite en septembre à la Maison du Peu-pie de Bruxelles de deux militants socialistes, Noske etIvoster,qui font figure de mandataires officieux du gouvernement allemand et traitent d' "idéologie bourgeoise " les notions d'honneur national, de liberté des peuples, de respect des traités que les socialistes belges leur opposent comme des principes intangib'es ; c'est encore la séance du Reichstag du 2 décembre où les crédits de guerre sont votés à nouveau par tous les députés socialistes, à la seule exception de Karj Liebknecht... A partir de ce moment des divisions, dont il est malaise d'apprécier la profondeur, se manifestent au sein de la Social-démocratie.Soit scrupule de conscience, soit désir de sauver la face et de reprendre contact avec le prolétariat international, un certain nombre de militants prennent position contre le gouvernement et troublent la paix civile," qui est l'équivalent de ce que l'on appelle en France 1' Union sacrée." Karl Liebknecht, dont la protestation avait été étouffée à la seanee du Reichstag du 2 décembre x914, fait le 2 mars suivant, au Landtag* de Prusse, un discours ponctué d'énergiques paroles de désaveu; à leur tour, l'historien Franz Mehring et Rosa Luxembourg condamnent nettement la défection de la Social-démocratie; enfin, les deux théoriciens du parti, Kautsky et Bernstein, essaient, avec plus de ré'-serve, de retenir leurs coreligionnaires sur la pente fatale de l'impérialisme où ils se sont engagés. Mais le gros de la Social-démocratie, mené par "Sudekum, Legien, Heine et Scheidemann, et notamment les dirigeants des principaux syndicats, n'en .restent pas moins en étroite accointance avec le gouvernement qu'ils continuent à soutenir de toute leur influence. ^ C est à la date du 15 mai que s'arrête, dans la brochure de Royer, la relation, menée de façon très alerte et vivante, des événements qui se rattachent au rôle de la Social-démocratie. Le fait le plus important survenu depuis lors est l'envoi au chancelier, à la date du 25 juin, d'un manifeste anti-ânnexionniste qui semble émaner des comités directeurs du parti, et où ceux-ci dénient la nécessite d'un agrandissement territorial de l'Allemagne, protestent contre une guerre de conquête et s'élèvent contre tout projet d'annexion de la Belgi- I que, qui rendrait impossible l'ouverture de pourparlers de paix. Le "Vorwaerts" a été suspendu pour avoir inséré le texte de cet appel, alors qu'il eût été fort aisé au gouvernement impérial d'en empêcher la publication. D'autre part, ce manifeste, dont la dif-! fusion est interdite en Allemagne, a été répandu dans tous les pays neutres et ennemis par les bons soins du même gouvernement, qui a mis à sa transmission télégraphique une hâte trop obligeante pour n'être pas intéressée. Faut-il voir dans ce double jeu une manœuvre habile pour impressionner les neutres, peser sur l'opinion socialiste française, permettre à la Social-démocratie de se réhabiliter aux yeux des prolétaires des deux mondes et de reprendre son ancienne influence dans l'Internationale? Le calcul serait à coup sûr adroit, mais il sera déjoué; car qui ne sent qu'on ne sauvera l'Internationale ouvrière, dont le principe de solidarité fraternelle peut se réaliser sous d'autres modalités, qu'à la condition de désavouer la Social-dé-mocratie qui en a trahi les espérances et renié l'esprit? Les socialistes allemands, .devenus des fanatiques de la doctrine du matérialisme historique, convaincus que l'amélioration de leurs conditions d'existence était liée à la conquête de nouveaux territoires offrant de vastes débouchés à l'industrie et au commerce germaniques, n'ont pas hésité à se détourner du pacifisme et se sont mis en travers du grand courant idéaliste qui est une des sources où s'alimente la pensée socialiste internationale. Ils ont perdu de vue que l'homme n'est pas uniquement asservi à des appétits matériels et que ce ne sont; pas exclusivement les intérêts économiques qui forment la trame de l'histoire.; Il y a aussi les aspirations morales, lesi forces rayonnantes de l'intelligence et du sentiment, la puissance de pénétration singulière de l'Idée qui comptent parmi les facteurs essentiels du progrès. Jaurès — ce grand idéaliste — s'est voué de tout son cœur généreux au culte de cette conception sociale, si profondément méconnue par la démocratie allemande qu'une abîme s'est creusée entre oelle-ci et les autres groupes du socialisme européen, c^r ce n'est pas impunément qu'on néglige la valeur de ces " impondéra-rables," dont le prince de Bismarck, ce politique pourtant étroitement réaliste, disait qu'ils " pèsent plus que la puissance matérielle." JULES COUCKE. LETTRE DE GRÈCE. Le nouveau ministère Vénizélos. — La chute d'un régime. —• Politique intérieure et politique extérieure. — Neutralité et concessions. — La question de Kavala. (De notre correspondant particulier.) Le général Danglis. Athènes, 24 août 1915. Le nouveau ministère Vénizélos, qui prêta serment hier, compte dans son sein sept ci-devant ministres, à savoir: MM. Vénizélos, Ractivand, Michalacoupou-los, Tairimocôs, Diamantidès, Miaou-lis, qui conservent, respectivement, les portefeuilles des Affaires Etrangères, de la Justice, de l'Economie Nationale, de l'Instruction Publique et des Cultes, dés Voies et Communications, de la Marine; Répoulis, qui, par suite du refus de M. Diomidès de faire partie de la combinaison, passe aux Finances, et de deux nouveaux venus: le général Danglis, appelé à la Guerre, et Kaffandaris, à l'Intérieur. Qui ne connaît le général Danglis? l'inventeur du canon de montagne Schneider-Danglis, qui joint la puissance et la résistance à la légèreté, était, hier encore, lieutenant-colonel d'artillerie. Promu colonel, puis général, pendant la guerre turco-balkanique, il fut après' le Traité de Londres nommé gouverneur-général de l'Epire, et pendant la seconde guerre fut attaché à l'état-major général. Grand admirateur de M. Vénizélos, il posa aux dernières élections, sa candidature en Epire et fut élu avec toute sa liste. M. Kaffandaris. M. Kaffandaris, lui, n'a presque pas d'histoire. Député royaliste, il donna sa démission pour devenir Secrétaire-Général du Ministère des Finances, puis reposa sa candidature pour redevenir député sous l'égide cette fois du parti vénizéliste. Jeune, actif, laborieux, il est de plus ouvert à toutes les idées nouvelles et possède cette fermeté dans la conception et cette ténacité dans l'exécution qui constituent le meilleur apanage d'un Ministre de l'Intérieur qui, par les temps qui courent, doit être un ministre à poigne. Mauvaise politique. L'avènement au pouvoir de M. Vénizélos n'a pas en l'espèce la signification d'un changement ordinaire de ministère, voire même d'un changement de politique; il marque la chute d'un régime qu'on croyait à tout jamais enseveli par la révolution de 1909 et qui renaquit à la faveur des événements extérieurs. Car, si M. Gounaris, que son discours sur le budget de 1914 avait remis en lumière, avait réalisé l'espoir de M. Vénizélos lui-même il se serait entouré de jeunes collaborateurs pour faire avec eux une politique moderniste. Or qu'avons-nous vu? Sauf M. Tsaldaris, son ami personnel, que rien ne désignait au mépris public, tous ses autres collaborateurs étaient des pêcheurs de l'Ancien Régime. Quoi d'étonnant qu'avec de pareils éléments, le Cabinet Gounaris ait fait de la mauvaise politique ? Et en disant politique, j'entends de la mauvaise politique intérieure qui, fatalement, entraîne une mauvaise politique extérieure. Le Blocus étroit auquel nos côtes étaient en butte ne fut que le contre-coup du favoritisme- dont bénéficièrent sous le ministère précédent, certains individus bien en Cour. Le nouveau ministère n'avait pas encore prêté serment que la Presse commentait déjà sa politique extérieure. Les journaux gounaristes, par dépit 1 peut-être de voir que les ténébreux i projets qu'ils aient prêtés à la Couronne . avaient piteusement avorté et que le - Souverain, fidèle à la tradition constitu- - tionnelle, avait appelé au pouvoir l'élu s de la majorité, et peut-être aussi pour ; justifier vis-à-vis de l'opinion publique i une volte-face prochaine s'évertuant de-5 puis quinze jours maintenant à persua-; der leurs lecteurs que M. Vénizélos, en . allant à- Tatoï, était allé à Canossa, et - que le partisan de l'intervention s'était - enfin rallié à la politique neutraliste de : tout temps préconisée par le Roi. En . affirmant ce qui précède les journaux > commettent intentionnellement une er-; reur de raisonnement analogue à celle ; commise par certains à la veille des élec-r tions. Pas plus que le scrutin du 31' mai n'avait hier le sens d'interven-t tion, pas plus aujourd'hui l'avènement i au pouvoir de M. Vénizélos ne signifie . neutralité. La politique d'un pays est » un organisme vivant dont l'évolution obéit aux circonstances extérieures et! 1 aux intérêts du moment; aussi ce qu'est . vérité aujourd'hui devient erreur de-; main et inversement. Contingences non négligeables. Une attaque bulgare contre la Serbie, 5 une recrudescence dans les persécutions, i contre les Grecs de Turquie, la chute . imminente des Dardanelles, une avance ; russe, de nouvelles propositions de la - part de l'Entente, ou même un simple i besoin d'argent sont autant de contin-1 gences qu'un homme d'Etat averti1 ; comme M. Vénizélos ne, saurait négli-; ger. Pas plus qu'on est interventionniste . sine quâ non, pas plus on ne saurait être . neutraliste quand même. D'ailleurs, le maintien de la neutralité, comme le fait j très justement remarquer 1' " Hestia,"-ne constitue pas par lui-même une politique. L'idée de la neutralité est liée en effet à d'autres considérations et exige elle-même une orientation en prévision de toutes éventualités. Mauvaise foi. Les journaux de l'opposition ont également prétendu qu'en acceptant le pouvoir, M. Vénizélos avait tourné casaque . et renoncé à la politique de concessions à la Bulgarie, préconisée par lui dans son second Mémoire au Roi, du 17 janvier. Dire cela c'est faire preuve de la plus insigne mauvaise foi. M. Vénizéioâ n'a pas renoncé à la politique de concessions à la Bulgarie pour la bonne raison qu'il n'a jamais en principe défendu sem-blafele politique. Si dans une lettre non destinée à la publicité, il s'était borné à suggérer des concessions territoriales d'une étendue de 2,000 kilomètres carrés," il n'avait formulé cette pensée qu'en' vue de la coopération bulgare et avant la conclusion par la Bulgarie à Berlin de l'emprunt de 150 millions. S. P. Voir entre autres la lettre adressée ds Prava le 20 janvier 1913, à l'Archiman« drite Cyrille, délégué apostolique de 1 Exarque, à Drama, par le commandant Koyandzikoff, reproduite récemment par" la " Néa ITellas. I) i S6ème année» No. 212

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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