L'indépendance belge

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s.n. 1916, 11 Maart. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 07 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/5q4rj49k24/
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L'INDÉPENDANCE pli ILf® W JO, iNP CONTÎNEMT: 16 CENTIMES ROYAUME-UN! î ONE PENNY J[|| M2â MLâ %m me«# «hollande : 6 cents.) «dîS^^VÏÏ^iux « ®®BAj|fef et LONDRES) SAMEDI 11 MARS 1916. abôîînbmekîs-. \l MOTS I? IHILLIKII j Conservation PAR LE PROGRÈS. TELEPHONE: CITY 3960. TELSPH.: j 238-75, U AH. 32 SHILUNGS. 5 LA SITUATION. . .i., .-M Samedi, midi. Les Allemands sont- mauvais joueurs. Us ressemblent, en ca moment, au spéculateur qui, s'étant embarqué dans ce qu'oïl appelle en termes de Bourse " an mauvais bateau," se refuse à ''prendre sa perte," à arrêter les frais ! Ils espèrent, en insistant, forcer la veine; ils doublent leur mise, s'entêtent, perdent leur sang-froid, essayent même de triclier, et ne réussissent qu'à s'empêtrer davantage Certes, s'ils disposaient de réserves "inépuisables" en hommes et en matériel, s'ils pouvaient continuer indéfin* ment à jeter dans le gouffre les bataillons, las régiments et les divisions] s'.'ls possédaient une telle surabondance de canons et de munitions qu'ils pourraient maintenir, pendant des semaines et des semaines l'ouragan de mitraille qu'ils déchaînent depuis vingt jours, ils pourraient sans doute caresser l'espoir do faire une brèche dans le mur d'airain de la défense de Verdun. Mais la force humaine a des limites, et les Allemande, tout superhommes qu'ils se croient être, sont, eux aussi, faits de chair et d'os, et leur résistanco est soumise ans mêmes lois naturelles que celle de tout être humain. L'épuisement se fera sentir un jour, et il sera d'autant plus complet que l'effort aura été plus grand. Ce jour n'est peut-être pas loin, mais il n'est pas encore arrivé, et l'extrême violence des attaques contre Vaux et contre le Mont des Corbeaux, renouvelées jeudi et vendredi, indiquent que les réserves de nos ennemis sont loin d'être épuisées. C'est en effet avec des troupes de sept régiments différents que, jeudi matin, ils attaquèrent Vaux après avoir lancé, le veille, en moins de deux heures,80,000 projectiles de tout calibre ear un front de trois kilomètres^ De même sur la rive gaucho de la Meuse les attaques contre Bethincourt et le Mont des Corbeaux furent livrées par des troupes constituant près d'un corps d'armée entier ! Les pertes furent en conséquence,et le résultat acquis n'est nullement en rapport avec le prix payé. Entre Douaumont et Vaux l'ennemi ne gagna pas un pouce de terrain, et l'artillerie français© maintint pendant tren • te-six heures un feu continuel qui infligea des pertes lourdes aux Allemands. Dans le Bois des Corbeaux, l'ennemi fut plus heureux, et il réussit, malgré la résistance opiniâtre de nos Alliés,à réoccuper la plus grande partie des positions perdues, puis reconquises par les Français. Les Allemands partent de près de 700 prisonniers et 11 canons capturés mais, eu égard aux " erreurs " nombreuses qui se glissent depuis quelque temps dans les communiqués allemands, il est prudent de n'accepter ces chiffres que sous ré serves, bien qu'ils n'aient rien d'extraordinaire, étant donné l'importance de l'action. En Mésopotamie, la colonne Aylmer 6 du revenir un peu en arrière, faute d'eau potable et après avoir évacué tous ses blessés. Ceci semblerait indiquer qua 1 avance de la veille n'était qu'une habile diversion. Rappelons que Kut est assiégée depuis près de trois mois. Les^ opérations dans l'Est Africain vont être grandement facilitées du faic de l'état de guerre proclamé entre le Portugal et l'Allemagne. La colonie al 'emande—la dernière qui ne soit conquise—est maintenant entourée de ter-ntoires ennemis et les Belges, à qui incombe la tâche de surveiller plus de 800 kilomètres de froutière, prendront une part active à cette lutte lointaine. * situation à Salonique est appelée a ^modifier bientôt. Selon une dépêche ' Journal," les Alliés ont étendu 'gars avant-postes à plus de vingt kilo • mètres au delà de leurs lignes fortifiées, et les informations venues de la frontière macédonienne signalent les graves difficultés de ravitaillement avec lesquelles les Allemands et les Bulgares ont à lutter. Les avant-postes bulgares auraient été remplacés par des Allemands, et la " Petit Parisien " signale d'importants mouvements de troupes entre Doiran et Gevghéli. Les querelles entre Bulgares et Allemands sont fréquentes, beaucoup de soldats et d'officiers bulgares se suicident ou désertent et, malgré d'actifs préparatifs- de la part des Austro-Allemands en vue d'une prochaine offensive, on ne se fait aucune illusion dans ie camp de nos ennemis sur les résultats d'une campagne qu'on sent perdue d'a» vance,vu les imposantes concentrations de troupes alliées et la crainte de voir la Roumanie et la Grèce se joindre aux Alliés. La journée d'hier a été mauvaise pour la, marine des Alliés. Le contre-torpilleur "Coquette" et le torpilleur "No 11," tous deux britanniques, ont. touché des mines sur la côte orientale anglaise et ont coulé, entraînant la mort de 45 officiers et hommes d'équipage ! D'autre part le croiseur auxiliaire français "Louisiane," vapeur de 5,104 tonnes, appartenant à la Ci9 Générale Transatlantique, la barque française "Ville du Havre," et le trois-mâts norvégien "Silius" ont été coulés par un sous-marin allemand. Heureusement les équipages, à l'exception de deux officiers et de deux hommes, on pu être sauvés. La présence d'un grand nombre de mines, signalés dans la Mer du Nord, coïncide, on le remarquera, avec l'apparition d'une flotte allemande au nord-est de la côte hollandaise. D'autre part on dit qu'une grande activité règne à Kk*l, où de nombreuses troupes de marine venant do Brome et de Hambourg sont arrivées et les s-apor-=ous-marins construits par nos ennemis, vont paraît-il incessamment entrer en service, Disons, à propos de sous-marins, que l'Allemagne, dans une nouvelle Note adressée à Washington, essaye d'accrcdi-ter la légende d'après laquelle l'amirauté britannique aurait—en armant des navires de commerce en vue d'une offensive contre les sous-marins—contraint l'Allemagne d'user de représailles! On sait que le mémorandum publié il y a quelques jours par le gouvernement britannique fait justice de ces allégations mensongères, mais le gouvernement do Washington n'a pas eucore pris " officiellement " connaissance de ce document ! La saisie des bateaux allemands dans les ports portugais a mi3 en appétit les Brésiliens, qui songent à imiter cet exemple afin de s'assurer un gage pour les 120 millions de francs de café fournis à l'Allemagne et pour le paj'ement desquels le Brésil éprouve des craintes légitimes, vu la catastrophe financière vers laquelle l'Allemagne s'achemine à grands pas. A la suite de l'incursion d'une bande du général Villa en territoire américain, le gouvernement de Washington a décidé d'envoyer une force armee au Mexique, " dans le but unique de s'emparer du général Villa et do mettre fin à ses exploits." Il s'agit, dans l'esprit du gouvernement américain, d'une simple expédition punitive, entreprise, dit une Note de Washington, " avec le concours du gouvernement mexicain," mais, vu l'état d'anarchie qui règne au Mexique, des surprises désagréables pourraient être réservées aux Américains, et nous serions étonné si tôt ou tard, on ne découvrait pas dans ces incidents la main des agents provocateurs allemands. LES AZTÈQUES DE L'EUROPE. Ayez-vous lu les deux volumes de V rescott: "Histoire de la Conquête d _ erou ' et "Histoire cie la Conquête d -Jlexique "î Non! Eh bien! profite ? "n de vos loisirs pour en lire au moii: • = considérations générales sur les deu grands^empires américains, qui, pai venus à une civilisation déjà avancé: urent vaincus au 16e siècle par deu «enturiers de génie, Pizarre et Ccrtèi ï5'?,0® ^ ta supériorité de l'armement e • l absence do tout scrupule des conque "J» espagnols. S6 répète. Si nos homme ,r. e' ncs diplomates avaient mieu , ce^s ^es l'°i3 de Prusse, ils n'ar "•ei^ eu confiance ni dans leur paroi dans leur signature, et ils auraient v • la*8 n'ont reculé devant un -a .ison ou un mensonge quand leur ir ^Utait en jeu. 'histoire des deux peuples dont nou liions est instructive parce qu'ell montre deux modes d'évolution diffê-u ronts où l'on pourrait trouver d'intsres-u santés comparaisons avec celles des z peuples européens. s Chez tous deux, l'autorité suprême s était absolue et fondée prétendument sur le droit divin. Mais au Pérou, la L, domination des Incas tendait à répandre s le bien-être et à faire régner la justice. ; Rico conquérante, les Incas recou-t raient, dit Presbott, à une politique plus i- douce, faite surtout de négociations, ne privaient pas leurs adversaires vaincus a de leurs biens et s'efforçaient de les faire ït entrer non comme des ennemis, mais - commo des amis, dans leur empire. Ils e leur donnaient les mêmes droits qu'à il leurs nationaux et, bien qu'ils les obli-o geassent à se conformer aux lois et - usages de l'empire, ils veillaient sur leur sécurité et leur bien-être avec une sorte s de sollicitude paternelle. e Les Aztèçwes, au contraire^ animés d<ï ''esprit le plus féroce, ne faisaient que les guerres d'extermination, signalant leurs triomphes par le sacrifice de milliers do victimes humaines. Leurs vassaux étaient écrasés d'impôts et de réquisitions. On ne s'occupait pas de leur bien-être et "la seule limite à l'oppression était la possibilité de la supporter." Les peuples vaincus étaient 3onstamment surveillés par des forteresses et des garnisons qui leur faisaient constamment sentir qu'ils ne faisaient pas partie do la nation, mais qu'ils étaient tombés sous la domination de leurs conquérant^. Cette férocité implacable et cet esprit ie domination entoile coïncidaient avoc un état de culture scientifique relativement avancé. Us possédaient une. écriture savante, comprenant des caractères symboliques et phonétiques; ils avaient de i ombreux manuscrits, une riche littérature; ils étaient en possession d'une arithmétique perfectionnée. Ils avaient îtabli une chronologie remarquable et ivaienfc acquis des connaissances éton-aantes en astronomie. Leur agriculture ît leurs arts mécaniques avaient atteint ine grande perfection relative. L'une des professions les plus respectées était le commerce. Les marchands -circulaient dans tout l'empire avec leurs caravanes armées, et les conflits qu'ils avaient parfois avec des nations- vojsines étaient toujours saisis avec empressement par leure souverains pour en faire lè prétexte d'une invasion et de nouvelles conquêtes. Les princes les employaient fréquemment comme espions pour obtenir des renseignements-sur les pays voisins et sur les dispositions de leurs habitants. En lisant ces détails que nous reproduisons parfois textuellement, ii est impossible de ne pas penser à la prétendue culture allemande, à la politique barbare de leur empire envers les peuples qu'ils ont soumis ou essayé de soumettre à leur domination, et à leurs procédés d'infiltration.On a souvent comparé les Allemands modernes aux Huns, qu'ils semblent avoir pria pour modèles. Avec non moins de raison, on peut les comparer au puissant et barbare empire du Mexique. En vérité, je vous le dis, les Allemands sont les Aztèques de l'Europe, et leur empire s'écroulera de même sous la poussée de la civilisation. H. LEOD. LETTRE DE RUSSIE. Interview de M. Doanser. (De notre correspondant.) Le "Vetchernié Vrémia" a publié un interview- du plus haut intérêt de M Paul Doumer, vice-président de la corn mission militaire sénatoriale, ancien m: nistre des finances et ancien gouverneu général do l'Indo-Chine, récemment as rivé à Pétrograd» chargé d'une missio spéciale et accompagné de son secrétaire M. E. Julia. Le fait que l'éminent horn me d'Etat occupe une place considérabl dans le monde financier français et dan le monde .industrie" franco-russe ajout encore à l'importance de ses déclara tions. Il a eu ce mérite de s'exprime avec la plus entière franchis© et ses pa rôles en auront d'autant plus d'écho. Voici le résumé de cette interviewe "Ma mission se base sur ia nécessite pour les gouvernements de la Triple-En tente, d'agir en complète union dans 1 lutte contre l'ennemi. Il faut de l'unit dans les opérations militaires. C'est 1 seul moyen d'arriver à vaincre défini tivement les Allemands. Nous traver sons peut-être la période la plus grave d la présente guerre mondiale. Il ne fau pas cacher que nous ne savions pas exac tement les forces de l'ennemi. C'elui-c s® préparait depuis de longues années Son programme était étudié jusque dan les moindres détails. Aucun moyen n' été épargné pour atteindre le but. Bie; que la situation soit difficile, nou» som mes tous convaincus néanmoins du résultat final. Quelque lourde que soit 1 guerre pour le peuple, la France entière comme un seul homme, ne pense qu'à 1 lutte et nulle part ne s'élève de prolesta tion. Tous ont confiance dans le géné ralissime J offre et dans le général popu Iaire en Franc®, le nouveau ministre d la guerre Galiéni, qui fit déjà ses preuve l'an dernier sous Paris. Nul doute qu J'offre, avec un pareil collègue, ne port un coup décisif à l'ennemi. Et la situa tion changera encore plu3 avec le pro gramme de complet accord des troi alliés. "Le sort des héros serbes remue pro fondément la France. Tous nous dé sirons les aider. Nous avons envoyé de troupes pour alléger la lourde tache di peuple serbe. Malheureusement nou avons un peu tardé et l'armée serbe n', pas réussi à se retirer vers le sud, ci 1109 forces unies auraient pu agir. "Malgré l'épreuve l'armée serbe a ré ussi à se retirer vers l'ouest et nous cro yons fermement que, le moment venu elle saura encore lutter. Les affaires balkaniques. "Dans les affaires balkaniques, d< fortes erreurs ont été commises, malheu reusement. Il faut en sortir. A Athèns l'influence allemande est indéniable à h cour et à l'état-major. Le peuple com prend parfaitement que les Alliés son ses vrais et fidèlis amis qui lui vinren toujours en aide. Dan3 ces conditions i est douteux que le gouvernement se dé c-ide à faire quoi que ce soit contre le. Alliés. La Grèce s'exposerait beancouj si elle voulait exécuter le programm* que lui indiquent les cercles dirigeant: berlinois. "Nous avons des raisons de croire qui tes récents efforts des diplomates alliés i Athènes ont réussi à éelaircir l'horizon "Malgré sa grande force, l'Allemagnt traverse une grave crise. Elle manqu< d'hommes. La lutte actuelle exige âvan tout des munitions et des hommes. Lô: Alliés ont éprouvé, au début de 1? guerre, des difficultés dâûs la production des munitions. Actuellement la situation s'est beaucoup améliorée. En ce qui concerne les hommes, la Russie et e l'Angleterre en ont en grandes quantités.Situation dangereuse de l'Allemagne. r L'Allemagne comprend parfaitement ._ que, chaque jour, 6a situation de-3 vient de plus en plus dangereuse. Tous . les efforts des agents allemands en faveur . de îa paix ont été absolument vains. 0 Nous devons poursuivre îa guerre jus-a qu'au bout. Aucune, hésitation n'est e possible. Sur ce terrain l'accord e# . complet dans toutes les capitales alliées. r L'Italie s'est unie, sur ce point, à la . Russie, la France et l'Angleterre. Elle a décidé d'envoyer des renforts aux Serbes. Nous avons la certitude qu'elle ' confondra de plus en plus son sort avec _ le nôtre. De cette façon il ne peut y !j avoir de doute quant au résultat final, g Nous luttons pour nous délivrer du miîi-3 tarirais et nous vaincrons. La lutte est . populaire dans toutes les classes de la . société en France et, du début do la e guerre à présent, on n'y voit aucune hé-t sitàtion. Nous devons avoir un seul but. . Notre cœur bat à l'unisson. Il en ré-; suite que le programme esquissé à grands traits n'est pas d'une réalisation diffi-s cile, et je suis convaincu que je trou-j verai dans les cercles dirigeants russes et -, dans la société une amitié immuable . pour la France." La Russie jusqu'au boatî 1 Nous pensons que ces paroles auront » un grand ralentissement en Russie, car elles reflètent bien les idées de tous les Français et de tous les Alliés. Nous avons pu constater dans tous les milieux, dans toutes les classes de la société, à = Pétrograd comme en province, au cours 9 de nos derniers voyages, que tous les ® Russes veulent aller jusqu'au bout. Des hommes il n'en manquera pas. Il en reste encore des millions en réserve. Toutes les usines produisent des munitions, des explosifs, travaillent -pour l'armée. De grands achats ont été faits au Japon et en Amérique du Nord. Le premier geste du Congrès de l'Industrie s houillère du Midi do la Russie, qui vient ' de s'ouvrir à Kharkov, a été un salut 3 solennel à l'année russe et à ses chefs, 1 la vaillance et la bravoure personnifiées. 1 Certes, l'Allemagne a fait de grands efforts avant la guerre. Il serait même puéril de nier ceux qu'elle n'a cessé de faire depuis 1e début de îa guerre. Cer-' tes, les Alliés ent commis des erreurs sur îe terrain diplomatique et ailleurs peut-être. Nous n'avons, pour notre part, pas compris pourquoi l'on a laissé prendre les bassins miniers et houillers " du Luxembourg, de Meurthé et Mo-3 selle, de Belgique du Nord, du Pas de 1 Calais et de Dombroon, pourquoi l'on ' n'a pas cherché II s'emparer, au con-" traire, des bassins de Saa.rbruek, do la Ruhr, d'Essen, de Westphalie et de ' Silésie. Cela eût ooûté cher ! Sans doute, " mais probablement pas plus que cette af-5 frsuse guerre qui dure depuis seize mois. Le charbon et le minerai de fer sont 1e pain de l'industrie, et celle-ci est i îe nerf de la guerre autant que l'argent. ) Les erreurs de l'Allemagne, i Heureusement, si les Alliés ont com- . mis des erreurs, l'Allemagne en a peut- : être commis davantage encore, et nous s devons nous en féliciter. Combien d© ses ; diplomates _ fameux, combien de ses ; grands génies de guerre (on peut y ajou- ; ter ceux de l'Autriche-Hongrie) sont : tombés en djsgrâce pour nç plus ea sor- t tir. Elle s'est trompée dans ses calculs t vis-à-vis de la Belgique, de la France, s de l'Angleterre et de la Russie. Ses Zep- - pelins et ses sous-marins ont travaillé ; pour les Alliés plus que pour elle et des r faits comme le meurtre de Miss Càvell - ne peuvent que renforcer les résolutions - des Anglais et des Alliés. " Mme Dolina. s Une grande philanthrope, une artiste généreuse, Mme Dolina, continuera sé- - rie de ses concerts patriotiques au pro-. fit des victimes de la guerre. Elle en est 8 au 73e, et ils ont produit, du 26 août e 1914 au 15 novembre 1915, une recette 3 nette de 240,000 roubles, soit une r moyenne de 3,000 roubles ou Fr. 8,000 . par concert. L'an dernier, au concert belge, la s Brabançonne fut exécutée quatorze t. fois ! s: Nous avon& assisté au ' concert s&rbe - récemment. Le public fut profondément i ému et ovationna longuement, et à plu-t sieurs reprises, les membres de la léga- 0 tion de Serbie. L'hymne serbe fut joué e une douzaine de fois. Comment ne pas maudire cette horrible guerre qui ravagea successivement les petits pays: 1a Belgique, la Pologne, la Serbie? Les hymnes russe et français furent bisses ' et principalement îa Brabançonne. Le roi Albert, comme le grand-duc Nicolas, Poinca.ré, Joffre, lorsque leurs traits ap-3 paraissent sur l'écran, sont toujours ac-^ clamés bruyamment par quatre milliers de spectateurs émus et enthousiastes. Le concert polonais. Le concert polonais d'hier fut égale-t ment émouvant. Une foule enorme, des - spectateurs debout partout. De nouveau s les hymnes russe, français, belge et serbe r furent ovationnés, de même que les souverains et les chefs militaires dont les traits parurent sur l'écran. La Belgique , encoro fut tout particulièrement acclamée. L'hymne polonais, que l'on chante librement depuis îa guerre, fut bissé par toute l'assistance, et une vue de Varsovie, où l'on distinguait parfaitement le faubourg de Cracovio et la Vistuîe, émut profondément les assistants, en très grande majorité Polonais et Russes. Nous voudrions voir, à ces fêtes patriotiques, des représentants des autres nations alliées, même dçs représentants officiels. Les chants nationaux 1 et l'enthousiasme du public remuent i profondément les assistants ; c'est comme . une communion d'Alliés et cela vaut, à nos yeux, tous les opéras, les ballets et . les comédies du monde! : LA VIE de PARIS 5 Paris soucieux. Pour la première fois dans ce vingtième siècle Paris n'a pas célébré son fc mardi gras. C'était une coutume de r plaisirs grossiers et bruyants. Depuis s 1871, qui n'eut pas non plus son carna-s va!,on avait remplacé le légendaire bœui , gras par des débauches de serpentins i agaçants et de confetti ridicules. Hier» s Paris a eu son aspect ordinaire du s temps de la guerre, aspect grave, réflé-s chi, pondéré, sans alarmes ni paniques, i quoi que les journaux allemands en . disent. Toute l'attention, comme tou- - jours, était fixée sur les communiqués, r éur cette lutte épique qui donne aux s Allemands quelques kilomètres et deux 3 villages en flammes : Forges et Régne-} ville. C'est une préoccupation, non pour t la victoire qu'on sait certaine, qu'on veut t coûte que coûte, mais pour îe moment > où l'arrêt définitif enlèvera à îa prt ssc ■ allemande ce ton bravache et orgueilleux 3 qui est crispant. 3 Soucieux? Qui ne le serait à notra 5 place, quand on songe que même au " milieu de ce magnifique élan de nos 3 troupes vaillantes, c'est contre "dès poi-3 trines françaises que viennent s'arrêter \ ces déluges d'obus et de mitraille ; sou-' cieus, certes, nous îe sommes depuis de 3 longs mois : Tous ces soucis ftigiis ailes de vautours, comme le définit le poète ; ces préoccupations lancinantes volent de Verdun à Ypres, des forêts de l'Argon ne aux plai-^ nés de Champagne. Soucieux, nous restons pour ces milliers de vaillants qui [ luttent si héroïquement et qui tombent, , résolus, niais ni déprimes ni abattus. . Comment songerions-nous à autre chose qu'à ces combats que les bandits entourent des nuages de leurs gaz asphyxiants et arrosent de leurs liquides enflammés? Car ce sont ces moyens atroces, et contre lesquels l'héroïsme est impuissant, qui motivent ces légères ! oscillations de nos lignes et non leurs i torrents de mitraille, auxquels nos bataillons résistent à la stupéfaction de ceux qui sont là-bas, au milieu de la 1 fournaise de ces incroyables avalanches de feu^se reportant peut-être par la gen* 87èœe année* No. 61

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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