L'indépendance belge

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s.n. 1916, 10 Maart. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 19 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/f76639m373/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUIVSE-UNI s ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS.) LONDRES, VENDREDI 10 MARS 1916. abonnements-. |f » t ES } Conservation par le Pkock*, TELEPHONE: CITY 3960. TEi.EJ®M.: \ 238-75, 1 AN. 32 SHILLINGS. ' LA SITUATION. Vendredi, midi. Voici vingt jours que dure la bataille autour de Verdun et rien encore n'indique que les Allemands songent à abandonner leurs vaines tentatives. L'adversaire parait décidé à aller jusqu'au bout de l'aventure quelles que doivent en être les conséquences. La journée d'hier fut des plus mouvementées. L'ennemi s'est acharné contra le centre et le flanc gauche français, déclanchant plusieurs attaques d'infanterie préparées et soutenues par un violent feu d'artillerie mais qui, invariablement, furent arrêtées par nos Alliés, dont la magnifique résistance remplit le monde d'admiration. Sur la rive gauche de la Meuse c'est autour du Bois des Corbeaux que se concentre l'action et il est difficile de se rendre compte exactement de la situation réelle dans ce secteur du front. Les communiqués de Paris et de Berlin se contredisent en effet sur ce point, ainsi que sur le résultat des combats dont le village et le fort de Vaux ont été l'enjeu.Les Français assurent, et nous avons foutes raisons d'admettre l'exactitude de leurs affirmations, qu'ils réoccupent la plus graudè partie du Bois des Corbeaux d'ôu ils avaient été rejetés uns première fois et qu'ils reprirent à la suite d'une contre-offensive, ne laissant l'adversaire maître que d'un quart en viron du bois, à l'est, touchant au Bois de Cumières. Depuis lors les Français, profitant du répit que leur avait laissé l'ennemi qui semble avoir du mal à amener ses réserves, s'y sont solidement fortifiés et ont résisté avec succès comme on l'a vu, à deux attaques. Du côté de Vaux la situation est plus confuse encore si on l'examine uniquement à la lumière des communiqués. Berlin — dont les rapports sont en re> tard sur le dernier communiqué français— parle, avec une profusion de détails bien faite pour nous rendre méfiants, de l'occupation du village et du fort de Vaux (situés au sud-est du fort de Donaumont) et en attribue le mérite à des régiments de réserve posnaniens. Dans une note semi-officielle, Paris dément cette allégation de la façon la plus formelle et assure qu'au moment où le communiqué allemand paraissait, îe fort de Vaux n'avait pas même été attaqué ! Quant au village, l'ennemi a bien pu y pénétrer mais en a été rapid'r-weat expulsé. Dans cette même note officieuse, nos Alliés font justice des chiffres fantaisistes cités par les Allemands en ce qui concerne le nombre de prisonniers faits à Fresnee, à Forges et à Regneville. On se trouve ici en présence de mensonges tellement flagrants !■ qu on est en droit de se demander si 1 état-major allemand ne dénature pas sciemment les faits pour cacher au s neutres l'étendue de ses échecs. Si les Allemands en sônt réellement a> 0 es^ un excellent signe et bien fait pour fortifier notre confiance dans nos Alliés qui, dans cette bataille titanes-que, se couvrent d'une gloire immortelle.^ Dans les autres secteurs du front occidental il n'y a eu que des actions secondaires mais toutes à l'avantage de nos Alliés. Une certaine activité, mais nui est restée localisée, est signalée du fron russe. Lc3 Allemands ont renouvelé après une longue accalmie, leur tenta tivë ck> franchir la Dvina, à l'est d Friedrichstadt et ont essayé de bom barder la ligne de chemin de fe près de Tsargrad et de Nietsgal. No Alliés n'eurent aucune peine à repousse cette attaque ainsi qu'une autre, à l'ex t-rfmo gauche du front oriental à Tse brolï (Caîieie). F.n Mésopotamie la colonne du gêné ral Aylmer. sans doute après avoir reçi des renforts, a attaqué les Turcs à E Henna et les a refoulés jusqu'à E9 Sinft une position solidement fortifiée, parait il, et où l'ennemi offrira une dernière ré «istance. La colonne Aylmer rte si trouve plus, maintenant-, qu'à douz kilomètres de Kufc el Amara après ftvoi franchi une étape d'environ vingt-cim kilomètre-, La réunion des deux colon nés britanniques n'est plus, sauf impre vu, qu'une question de jours. Dans î'Est-Africain, le général Smnts commandant les forces britannique avançant contre les forces allemande dans la région du Kxlimanjaro, a eais nn gué important sur la rivière Lum et a repoussé pîusienrs contre-attaque de l'ennemi. La confiscation par 1e Portugal d1 feus les navires de commerce allemand qui se trouvaient dans les ports porto gais a provoqué, comme il fallait s'; attendre, la rupture des relations dipîo matîques entre les gouvernements d-Berlin et de Lisbonne. Les deux ministres ont reçu leur passeports et le ministre d'Ailemagm à Lisbonne, d'après le " Heraldo " d< Madrid, a notifié au gouvernement por Ut gai s que l'Allemagne se considérai comme étant en état do guerre avec li Portugal. un décret officiel l'appelle sous îe; drapeaux toutes ses réserves navales e la flotte portugaise a pris les mesure nécessaires pour surveiller les côtes e protéger les navires contre une attaqui éventuelle de la part des sous-marin' allemands. Le Portugal, on lé sait, était prêt, i y a longtemps déjà, à se joindre aui Alliés et avait demandé à la Grande Bretagne si son concours était désiré. Il fut, à ce moment, jugé sans utilifci suffisante, mais la développement pri: par la guerre sous-marine permettra at Portugal de rendre aux Alliés des ser vices appréciables. Nous saurons plu: tard quels autres concours peuvent êtrt envisagés. ♦ * A Les ministres scandmàves sont réuni: depuis hier à Copenhague en vue di conférer au sujet de questions qui in té ressent les trois Etats en particulier e! les Etats neutres en général et que Iî guerre a soulevées. On ne sait rien d( positif sur les détails du programme qui les ministres sont chargés de discuter mais il serait acquis que les trois pay: ! ïïi ai ri tiendront une stricte neutralité. Le vote émis hier au Riksdag suédoi: repoussant par 66 voix contre 39 un< motion demandant au gouvernement â* prendre l'initiative de convoquer um conférence de la paix d«s Etats neutre indique suffisamment qtJe les Etat? scandLnaves sont décidés à s'abstenir df toute intervention dans le conflit européen. ILA CAMPAGNE DU CAUCASE ET LA PAIX TURQUE. _L importance dès événements qui s< "Moulant depuis une quinzaine de jour: UJ coté de Verdun nous a fait néglige: momentanément les opérations doni -^nnenie est le théâtre et que le dé arquçînent russe à Atina, ainsi qm occupation de Rizeh, remettent à l'or-«re du jour. , ^ partie qui se joue sur les confins tl- emPij'o turc est en effet d'une por-COn£idérable. Les succès^des armée5 grand-duc ont non seulement une ré-j,r-cussion énorme dans tout l'Orient. 1 's produisent déjà leur contre-coup m "ns^antinopIe et dans les Balkans. , u"' & abord la chute d'Erzeroum, si , '')K,'e si inattendue, a eu sur les ^r.'ee^ °^omanes un effet, déprimant qui , u'k Par une démoralisation dont oignent les étapes rapides franchies j ! co'onnes russes en Perse, sur k ,, , an> dan3 la chaîne du Taurus et I'de la Mftr Noire-[ h " gigantesque que fournit en ce /'arm®9 russe du Caucàse est de de Vît*1 marfl"6ront dans les annales i tris' k°'Lr6 Militaire. En quelques se-[ riie-T'v ar>Un seuls des iiom- | jij? 4™taés à toutes les rigueurs de r • - russe peuvent} endurer, à travers e une neige haute de plusieurs pieds, ne 3 admirables alliés du nord ont, sur u r front d'une étendue de plus de 1,20 t kilomètres, repoussé un ennemi valet reux et aguerri, pris d'assaut des passe e fortifiées considérées comme inexpugm - blés, enlevé à la baïonnette—sans l'aid de mortiers de 42 et de gaz asphyxiant s — la plus redoutable forteresse d - la Turquie d'Asie, pris—presque tou s jours à l'arme blanche—quinze position - fortifiées, et occupé une demi-douzain , de villes importantes, ainsi qu'un terri 3 t-oire dont la superficie totale dépass . 120,000 kilomètres carrés ! i La marche foudroyante de nos Allie 3 a non seulement démoralisé l'armée tut i que, dont les débris abandonnent dan t la précipitation de la retraite canons e 3 approvisionnements, mais toute un 1 population, saisie de panique, s'enfui t dans une débandade folle. Dans la région d'Erzeroum notant s ment, .et tout le long de îa côte de L i Mer Noire jusqu'à Sinope et Satn*un 3 les habitants partent, par terre ou pa - mer, pour Constaiîtinople où déjà 1 - manque de vivres se fait erueîîeinen 1 sentir. Le sac de- farine qui jadis 3 vendait Frs, 20 dans la Capitale ot-tb mane, ss paye maintenant jusque Frs. 225, et la population affamée maudit Enver Pacha et ses inspirateurs all-e-mands, auteurs responsables des mal-s heurs qui fondent sur le pays. La Tur-j' quie, que les dirigeants de Berlin fai-;e saient miroiter aux yeux des Allemands comme le grenier d'abondance qui four-ïr nirait aux Puissances Centrales toutes ,jS les denrées dont le blocus britannique ,,r les prive, n'a pas assez de blé pour sa propre consommation ! La guerre, le v massacre de centaines de mille Arméniens, les ravages causés par les criquets, ont fait que la dernière récolte a été médiocre comme quantité et comme ni qualité et l'ensemencement, en au-4 tomne, inférieur aux années précé-^ dentes, ne permet pas d'envisager une récolte meilleur© cette année. e Quoi d'étonnant, dans ces conditions !e que c'est vers la Turquie que se tour-'lT nent les regards de ceux qui guettent l'épuisement-, inévitable, de l'un ou de l'autre groupe de belligérants ? ^ L'allure catastrophai® des événements en Turquie d'Asie a fait perdre 3 la tête aux hommes d'Etat de Con-^ stantinople. On parle d'envoyer des ^ renforts. Mais où les diriger pour qu'ils arrivent à temps? Ni Djema-1 Pacha ni jj le générai Liman von Sa-nders ne veu-lent assnm-fer la responsabilité du commandement d'une expédition vouée à :Q un échec oerta-in et Ënver Pacha finira par devoir se mettre lui-même à la tête des troupes chargées d'endiguer le flot v russe qui prend les allures d'un raz de ^ marée. !e A des soucis .d'ordre militaire, auxquels il faut ajouter les bruits de sédi-^ tion dans l'armée de Syrie et de Pales-e tine, attribuée au manque de vivres efc ig de médicaments, s'ajoutent ceux, tout aussi graires, d'ordre politique. L'assas-sinat de l'héritier du trône, Yussuf Iz-e zédin, dont plus personne à Constanti-nople n'ignore les détails; les difficultés de la vie j la hair" croissante contre les ,1 Allemands, ont provoqué une surexcita->s tion générale des esprits qui fait crain-^ dre utt soulèvement populaire dont les e Jeunes Turcs et les Allemands seront les premières victimes. Cette situation ne laisse pas d'inquié-■j ter les Allemands, pour qui les Turcs étaient non seulement de précieux auxi-Iiaires en Macédoine, au Caucase, en Egypte, en Mésopotamie et on Perse, ^ mais en qui ils voyaient surtout les dé-: teriteurs des clés de la Mer Noire. Q Maîtres des Dardanelles, dont la ferme-ture paralyse à tin si haut degré la Rus-, sie, les Turcs restent pour les Allemands ! des Alliés qu'ils voudront conserver "à tout prix." ; On peut être certain que Berlin fera g l'impossible pour décider, soit par des ; promesses, soit par des menaces, la Tur-I quie d'abandonner toute idée de paix ' séparée. Car l'ouverture des Dardanelles, c'est l'intervention certaine et immédia-e te de la Roumanie aux côtés des Alliés, . l'écrasement rapide de la Bulgarie et de .g l'Autriche-Hongrie. Allemande et Bulgares ont donc le _ même intérêt à éviter la défection de la g Turquie, et il ne faudrait pas s'étonner c de voir les deux complices bâillonner le e compère turc pour l'empêcher de crier au secours, c'est-à-dire de demander la paix. La présence de nombreuses troupes al- 0 lemandes en Turquie d'Europe, notam-ment à Constantinople et dans la pres-qu.'île de Gallipoli, indique que les Al- m lemands, prévoyants et peu enclins à se laisser sur;irendre par les événements, r ont compté même avec cette éventualité. Que signifie en effet la présence de ces troupes qu'on ne iveut ni envoyer en Mésopotamie ni en Arménie (il n'est même plus question de l'Egypte), et s dont l'Allemagne aurait grand besoin 1 ailleurs? Elle signifie que l'Allemagne. ") qui s'est déjà substituée aux gouverne- - ments autrichien et hongrois, qui règne s en .maître à Sofia, entend empêcher, - coûte que coûte, la Turquie de se libérer s et de sauver ses provinces d'Asie du dé-s sastre où l'a entraînée sa politique ger-3 manophile. Que les Alliés prennent demain l'of-s fensive en Macédoine, qu'ils esquissent 3 une marche cur Sofia et on verra s'écrou- - 1er comme une masse cette quadruple al-3 Iianoe austro-gerr"ano-turco-bulgare, à laquelle le grand-duc Nicolas, par sa gé-3 niale audace, a donné un coup dont elle - 11e se relèvera pas. 3 Ainsi s'évanouira le mirage qui a han-b té l'esprit de Guillaume le Mégalomane. ; La Russie, vengeresse des milliers de L catholiques arméniens que ni les protestations du Pape, ni les menaces du pré- - sicîent Wilson ne purent sauver du inas-1 çàcre, vengera un jour aussi la vaillante , Serbie,- le malheureux Monténégro et ■ 3'héroïque Belgique qui, les unes et les > autres, ont payé îe lourd tribut de la ^ gloire en combattant pour le Droit et » rxmr l'Honneur. ■ ' crrjARD TRAUS. \ Socialistes belges ef conciliation ' ' Les socialistes belges sont prêts à la conciliation," écrit le "Social Demokra-ten " de Copenhague, reproduit avec satisfaction par le " Vorwaerts " de Berlin, 18 février 1916. " Nous avions écrit, dit ce journal, que les socialistes français et belges ne voulaient pas se rencontrer avec les camarades allemands aussi longtemps que les Allemands seraient en territoire français. Huysmans nous fait part que cela n'est pas exact en ce qui concerne les Belges. Cela nous réjouit réellement et nous exprimons une nouvelle fois l'espoir que les socialistes français, eux aussi, consentiront bientôt à prendre la main qui leur est tendue par le parti frère allemand." Que signifie tout ce charabia désuet? Je 11e connais plus, quant à moi, de camarades et de frères allemands. Je ne prendrai pas leur main, il y a dessus trop de sang de mes véritables frères et camarades, de tous ces ouvriers de nos régions industrielles <jui ont trop bénévolement cru à la puissance et à la sincérité de la social-démocratie. Je ne ferai pas de traité avec eux, car ils ont laissé dire que les traités n'étaient que chiffons de papier et qu'on les pouvait violer quand il y avait intérêt. A cela, je ne consentira nî maintenant, ni plus tard. Mais maintenant, c'est-à-dire pendant que les travailleurs de Belgique sont contraints, par une terrorisation sans exemple, à subir les volontés des conquérants allemands, et aussi longtemps que notre territoire sera occupé, il me paraît et me paraîtra particulièrement inadmissible de discuter avec l'envahisseur, même masqué du masque socialiste. Discuter quoi, d'ailleurs ? Une conciliation de quoi ? Avons-nous, avant la guerre, demandé quelque chose à l'Allemagne? Avons-nous, depuis la guerre, à demander autre chose que notre indépendance et notre liberté, et la réparation du mal injuste qu'on nous a fait? Quelle conciliation peut-on imaginer à propos de ces questions ? Et s'il s'agit de plus vastes sujets, si l'on espère se servir de la Belgique pour faire passer sournoisement la paix germanique, nous ne pouvons répondre à ses émissaires que ce que nous avons ré pondu aux soldats : On 11e passe pas. Huysmans pense autrement. Soit ! C'est son affaire. Il a évidemment le droit d'avoir un avis distinct du mien. Mais pas plus que moi, il n'a îe droit de parler au nom des socialistes belges. Il est, comme moi, un socialiste belge, sana plus. Lorsque notre malheureux Parti, aujourd'hui opprimé et dispersé, pourra reprendre ses délibérations régulières, on pourra compter céux qui sont disposés à négocier avec les Allemands.En attendant, j'ai cru ces quelques lignes nécessaires pour dissiper l'équivoque. • JULES DESTREE. POUR LA SERBIE. . j r^,-~ -r.-, 1- ss La -légation de Serbie -nous fait savoir 33 que les souscriptions au profit du 1- "Serbiafi Relief Fitnd,"' sexus le patro-nag-e de la Reine, doivent être envoyées 3s au comte de Desart,K.C.B., à l'office du 5s fund, 5, Crormvetî Road, South Ken- stngton, S.W. i- Elle .reçoit directement, 195, Queen's 3 Gâte, S.W., London, les souscriptions i- au profit: (1) du fonds créé par l'arche-n vêque de Belgrade au profit des familles s, des soldats tués et blessées; (2) de Ja Croix-Rouge de Serbie ; (3) de la commission parlementaire des réfugiés; (4) de la société de Saint-Hélène, pour les orphelins des soldats tués à la guerre. Ceux de nos compatriotes qui peuvent aider les Serbes, nos frères dans 'e malheur et l'héroïsme, ne doivent pas manquer de les seconder. Ils traduiront ainsi d'une façon tangible nos sentiments à tous, si sincèrement affectueux pour la Serbie ! LA VIE DE PARIS. Les journaux allemands nous arrivent par !a Suisse, mais naturellement avec de gros retards et ce n'est pas sans surprise que nous y lisons des observations sur la physionomie de Paris ; ces articles Sont datés, pour la plupart, du lendemain du jour où les faits racontés se seraient passés. Les relations postales ou télégraphiques fonctionneraient régulièrement entre la France et l'Allemagne si bien que les journaux allemands ne pourraient être plus rapidement informés qu'ils prétendent l'être. D'où une conclusion toute naturelle s'impose, c'est que toutes ces prétendues confidences, toutes ces observations sont inventées de toutes pièces pour les besoins d'une cause détestable. C'est de l'imagination dépravée et du mensonge. Matériellement, il ne peut en être autrement.Et quelles absurdités ne raconte-t-on pas au public ? Ainsi, îe dernier numéro du grand journal " Les Munchner Neueste Narh-richten," qui nous est parvenu, publie un long article intitulé " Les craintes de Paris," où un prétendu correspondant raconte, comme si c'était vrai, que " l'agitation qui s'était emparée dimanche du monde politique de Paris a été provoquée par le fait que la prise du fort de Douaumont par les Allemands était confirmée," et, plus loin : " Dimanche après-midi, Paris fut en proie à une panique comme en août 1914, lorsque îes Allemands s'appro-enaient de la capitale." Autant de mots, autant de mystifications.Paris a suivi avec un intérêt patriotique les péripét'es de la lutte formidable engagée devant le camp retranchée de Verdun, mnis, à aucun moment il n'y a eu de panique Pas même de la crainte. Ce jour-là, j'ai pu voir de nombreux Parisiens de tous les milieux, hommes politiques, journalistes, commerçants, ouvriers, et pas un n'a témoigné cette terreur dont parle îe journal allemand. Tout îe monde était préoccupé, personne n'était inquiet. Les plus pessimistes—dans le monde parlementaire— discutaient îes conséquences que pourrait avoir îa prise de Verdun au cas où cette éventualité se produirait, mais, personne n'était ni démonté) ni démora lisé, et cette fameuse panique est une invention qui ne correspond à rien. Voilà avec quelles absurdities on entretient en Allemagne un état d'esprit singulier. Nous ignorons, naturellement, l'effet que cette campagne produit parmi les populations d'Outre-Rhin, mais ce qui est bien certain — nous pouvons l'affirmer parce que nous sommes les témoins décidés à dire la vérité toujours et auand même — c'est que cette falsification de l'état d'esprit français fait hausser les épaules à tous ceux qui lisent ces extraits. La panique ! Allons donc ; la main sur la conscience, c'est le contraire qui est vrai. Pourquoi, d'ailleurs, serions - nous terrifiés ? Est-ce que votre prestige ne s'effaco pas jour par jour, minute par minute, comme sur un grand mur, quand midi est passé, l'ombre lentement mange les violents reflets du soleil. Vous déclinez à vue d'oeil. Votre orgueil, cruels Allemands, n'est plus qu'un bloc désagrégé qui croule sous l'outrage de nos obus de 75, en dépit de votre artillerie lourde ; vous ne voulez pas encore en convenir et vous nous prêtez à tort les sentinjents de peur qui vous assailleront bientôt quand vos maîtres vous permettront de savoir. Pourquoi aurions-nous été affolés ? Nous sommes sûrs de îa victoire et nous avons la certitude que, comme dit le poète : " L'invisible lutteur au torse 3e géant Vous poussera demain sous le vent de son aile Dans l'abîme béant." C'est à vous de trembler; en dépit de vos avances sur notre territoire, en dépit de l'occupation de la Belgique où vous avez commis tant de crimes, vous êtes à la fin de votre souffle. Aussi, ce n'est pas à Paris que règne la panique; la frayeur nous est inconnue, nous attendons sans défaillance qu'elle se retourne vers vous, vous étreigne el vous étouffe. Cela ne saurait tarder. En attendant, continuez de mentir, tous les jours. Le mensonge n'est-il pas Je masque des méchants et la ressource des vaincus? JEAN-BERNARD, 87èiaaflée* No. 60

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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