89e année No 65 L' INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : TtJDOR HOUSE, TUDOR ST.. E.C. 4. TELEPHONE: CITY 3960 BUREAU A PARIS; 11, PLACE DE LA BOURSE. TELE.: 311-57 et 238-75 SAMEDI 16 MARS 1918 En vente à Londres à 3 h. le vendredi 15 mars f3 MOIS, 9 SHILLINGS. ABONNEMENTS :-! 6 MOIS, 17 SHILLINGS CONSERVATION PAR LE PROGRES. Il AN. 32 SHILLINGS. LA SITUATION «s* Vendredi, midi. < L'activité combattive ne s'est guère 1 modifiée sur l'ensemble du front occidental. Les troupes australiennes ont eu un engagement assez vif avec des dé- ( tjehements ennemis en reconnaissance ( dans le voisinage du canal d'Ypres-Co-miiies, et leur ont infligé des pertes sensibles tout en leur prenant de nombreux prisonniers. Elles ont augmenté leurs captures dans une série de coups de main heureux exécutés à l'ouest d'Hou-bem et aux envirpns de Gapaard, à l'est de Messines. D'autres entreprises se- ! condaires ont été effectuées par les : troupes britanniques, notamment au • s ,d-est d'Epeky, avec un égal succès. Un raid allemand a été repoussé au nord < di la voie ferrée d'Ypres-Staden. Un : paissant détachement ennemi a été repoussé par les Portugais. ! Trois coups de main ennemis ont également échoué dans la région de < Maisons de Champagne, à Vauquois, en ' Argofine, et à Hoéville, au nord de 1 Limé ville. 1 L'artillerie a été très active en de nom- ' breux secteurs, et plus particulièrement entre Vermelles et Armeritières et l'est ■ d'Ypres, sur le front britannique, ainsi ■ que dans la région des côtes de Champagne, à l'est de St-Dié, dans les Vosges et dans les environs de l'Hartmannswei-lerkopf.Eh Italie il y a eu de nombreuses opé-, ratiohs d'avant-garde; à l'ouest de Bez-zecca de puissants détachements ennemis qui essayèrent de descendre dans le Val Concei dans le but de capturer une patrouille, ont été dispersés et mis en i'iitf®' par le feu des batteries italiennes. Dans le voisinage de Laghi, sur la Résilia, un groupe de nos Alliés a jeté l'alarme dans les positions ennemies, et d autres détachements italiens ambus-qi.es à l'extrémité supérieure de la vallée de l'Ornie, au nord du mont Tomba, ont capturé deux patrouilles ennemies. L'artillerie a déployé son activité coutumière sur tout le? front, et les batteriej italieiv nés ont dispersé des troupes ehnemies le long des routes dans les vallées de la Brenta et du Seren. Les canons autrichiens ont bambardé un hôpital de campagne à Bassano, bien qu'il fût visi-. blement couvert du drapeau de la Croix-Rouge.Un communiqué allemand nous apprend aujourd'hui que les troupes qui ont pris Odessa étaient parties de Braila et ont traversé la Roumanie via Galatz e'i Bender, avec l'autorisation ( !) du gouvernement roumain. Le même bulletin signalé que des troupes austro-hongroises, venant de Zhmerinka, en deçà ç.e la ligne de Kieff, ont également atteint Odessa. Une dépêche de Vienne annonce d'autre part que les derniers territoires occupés par les troupes roumaines ont été libérés. Les Turcs ont de leur côté occupé toute la région de Batoum qui a été cédée par la Russie aux termes du traité Je Brest-Litovsk. Les troupes ottomanes ont repris la forteresse d'Èrzeroum, conquise il y a deux ans par l'armée du grand duc Nicolas. Bien que les Ru-se* eussent évacué la puissante citadelle du Caucase, celle-ci n'est pas tombée aux mains des Turcs sans combattre. En efet, les Arméniens, qui se sont opposé* avec l'énergie dii désespoir à la réoccupation de leur pajjs par leurs ennemis mortels, ont offert une résistance opiniâtre devant Erzeroum; ils ont néanmoins dû céder devant là force du nombre et ont battu en retraite vers le nord, après avoir tenté de mettre la ville en feu. On confirme de Pétrograd que les Allemands, venant des îles Aaland, ont débarqué à Abo, en Finlande, après avoir bombardé ce port. Us y ont immédiatement capturé trois torpilleurs et quel ques pêches-mines qui y avaient été ibandonnés par les Russes. L'intervention des Japonais en Russie i été le sujet d'une interpellation à la Chambre des Communes. Elle a permis le constater quels sont les singuliers sen-iments qui animent certains députée mglais. Elle a été aussi l'occasion d'un jxcellent discours de M. Balfour. C'est M. Lees Smith qui a abordé le débat en Jemandant quelles étaient les intentions lu gouvernement britannique au sujet les rumeurs relatives à une intervention aponaise en Russie. Il ne croit pas au pruifc que des prisonniers allemands et lutrichiens auraient été armés. Il n'y a lucune preuve que le gouvernement al-emand ait l'intention de s'exposer en lispersant ses forces par une entreprise ridicule en Sibérie. Un autre membre, M. MacCallum. Scott, partageant les mêmes opinions, exprima l'avis qu'une intervention du lapon ou de tout autre allié serait une erreur énorme, qui causerait de nouveaux langers imprévus en provoquant l'union les groupements russes actuellement en lésaccord, avec cette conséquence que ce ie serait plus l'Allemagne seule qui serait l'adversaire, mais ï'Allemagne et a Russie ( !) M. Balfour a* répondu aussitôt. Le ieul objet que les Alliés ont en vue, c'est i'assister la Bussie, qui est dans l'impossibilité de se sauver elle-même. "Nous levons lui donner notre concours et notre iympathie," dit le ministre. "Voilà le ievoir des Alliés à l'égard d'une Puissance dont les dirigeants actuels ont déduit tous les moyens de combat. Nous ne craignons pas l'entrée des forces armées Uienraaclss en Sibérie, mais leur .pénétra-ion complète en Russie, entraînant a\ec jlle le désordre et l'anarchie. La contre-révolution deviendrait alors inévitable, î-ntraînant la restauration d'une auto-'ratie qui aurait l'appui des Austro-Ger-nains. Ce serait la fin de la liberté russe ; 3e serait également la fin du rêve d'une paix durable des Alliés." M. Balfour compara la Révolution française avec la Révolution russe. La première, a entraîné l'union complète lans toute la France, alors que la seconde n'a fait que désagréger les masses russes în éléments opposés les uns aux autres, ;e qui a creusé davantage entre elles la igne de séparation. M. Balfour a exprimé une confiance complète dans la sonne foi de la nation japonaise et son -espect des engagements pris. Aussi pré-conise-t-il l'intervention amicale des ;roupesjaponaises en Sibérie avec le concours de troupes russes chargées de la nission do rétablir l'ordre en Sibérie, kinsi on empêchera l'influence de l'Alle-nagne et on s'opposera à ce que les ar-nées allemandes pénètrent dans l'Asie iu Nord; enfin, on établira un noyau iutour duquel viendront se grouper tous es combattants et tous les éléments pro-illiés en Russie, décidés à s'opposer à .'absorption allemande. De Roumanie, aucune nouvelle. En Allemagne, les journaux de West-ihalie et de Cologne, inspirés par Krupp, s'efforoent de remonter le moral des populations en leur faisant entrevoir des irrivées énormes de vivres de l'Ukraine. Rien que pour fin avril, disent les offi-:ieux, l'Allemagne recevra "300,000 tondes de pain, fourrage et grain ; 200,000 onnes de viandes congelées; 10,000 ton-les de fruits secs." De sorte que ce pays lévasté par la guerre civile, dont les /oies et moyens de communication sont complètement hors service, ou le maté-•iel de chemin de fer a été détruit, pour-raifc exporter en un mois 30,000 wagons le marchandises diverses, comprenant 20,000 tonnes de viandes congelées, com-ne s'il y avait des établissements de congélation en Ukraine ! Tout cela est lu bluff, et les populations allemandes font le constater. SUR LE FR0KT MERIDIONAL Los forces austro-hongroises û après les correspondants des journaux italiens, les forces dont Boroevic di^iose actuellement sur le front italier comptent 60 divisions, dont 10 récemment arrivées du front ru^se. A l'artère du front l'ennemi continue les mouvements et change les régiments usés Par de nouveaux régiments, parmi lesquels se trouvent déjà les premiers bleus de 'a classe 192Q» , OPÉRATIONS NAVALES Un navire hôpital britannique attaqué Dimanche dernier à 5 h. 35 du soir, : deux sous-marins allemands ont attaqué i 1? navire-hôpital britannique "Guild- ■ ford Castle" (8,036 tonnes), transpor- ■ tant 450 malades 'et blessés venant de ■ "Afrique Orientale allemande. L'atta-; que se produisit au moment où le ba- ■ teau entrait dans le chenal de Bristol. : Une première torpille manqua son but, ;s une seconde, lancée immédiatement après, toucha le navire, qui put néanmoins gagner un port. Le "Guildforc Castle" portait tous les-signes distinctif: des navires nôpitaux, et rien np peut justifier ce nouvel et lâche attentat de la part des pirates teutons. OPÉRATIONS AÉRIENNES 24 avions ennemis au tableau En dehors de nombreuses opérations de reconnaissance, les aviateurs britanniques ont exécuté une série d'expéditions de bombardement dans la zon« des armées ennemies. Sept cents bombes ont été jetées sur des cantonnements el sur des dépôts de munitions allemands, ainsi que sur des voies de garage à Cour-trai et à Denain, au sud de Valencien-nés. Un aérodrome occupé par des escadrilles de bombardement ennemies ? également ét'é attaqué. Dans des combats aériens, dix-neuf appareils ennemis ont été abattus et cinq autres ont étt mis hors combat. Cinq appareils britanniques ne sont pas rentrés. Victoires françaises Les pilotes français ont abattu trois aéroplanes allemands dans la journée à: jeudi. Ils ont, de plus, jeté près de di> tonnes d'explosifs au cours d'expéditions de bombardement sur des gares et de; aérodromes dans la zone ennemie. Un combat au-dessus de la mer du Nor< Le 12 mars, deux hydroplanes de h marine britannique rencontrèrent et attaquèrent cinq avions ennemis dans h partie méridionale de la Mer du Nord. Le combat dura une demi-heure. Un des appareils ennemis à deux sièges fu' abattu et détruit, an deuxième fut contraint de descendre dans la mer et l'observateur d ' uu troisième fut, tué. Le combat ne se termina que lorsque les pilotes britanniques eiirent épuisé leurs munitions. Les deux hydroplanes britanni ques ont regagné leur base. « Le raid sur Fribourg Suivant de nouvelles informations, 1< raid exécuté avant-hier sur Fribourg. ï été très efficace. Des bombes ont été je tées sur la gare et autour d'une centrak électrique. Immédiatement après, l'escadrille britannique fut attaquée par ur grand nombre d'appareils ennemis. Ui vif combat s'ensuivit, au cours duque tous les appareils ennemis furent con trainls à battre en retraite. Trois aéroplanes britanniques ne sont pas rentrés de cette expédition. LES EVENEMENTS EN RUSSIE —+r Le prince Lvoff Un télégramme officiel du ministr< russe à Pékin à l'ambassade de Londres •signale qu'il n'est- pas vrai qu'un gou vernement russe ait été constitué à Pé kin sous la présidence du prince Lvoff qui n'a jamais résidé à Pékin. D'autre part l'Agence télégraphiqm (maximaliste) de Pétrograd annonci que l'ancien premier ministre, princi Lvoff, a été arrêté sur les ordres du com mandant du front septentrional. LES BUTS DE GUERRE DE L'ALLEMAGNE Herr Friedberg, leader du parti Na tional Libéral, et vice-président di ministère prussien sous le comte Hert ling, a fait la semaine dernière un dis cours à ses électeurs à Solingen, qui re présente à n'en pas douter les vues réelle: du gouvernement allemand au sujet de: buts de guerre. Il déclara qu'il avait toujours consi déré que l'ancien chancelier von Betli mann-Hollweg avait absolument raisot en refusant de faire connaître les buts di guerre dix gouvernement. Les buts d< guerre d'un homme d'Etat ne peuveir être esquissés que dans le secret de soi cabinet; là l'homme d'Etat peut peseï chaque chose avec soin et voir jusqu'oi il peut aller. Il doit modifier son proje' d'après chaque changement qui se pro duit dans la situation politique et mili taire. Il est impossible pour un hom me d'Etat de lancer parmi le peuple de: buts de guerre' bien définis et de s') ttnir; il serait intolérable qu'il en fû' ainsi. Je n'ai évidemment aucune ob jection à des discussions théoriques, mai; les buts doivent forcément Changer avei la situation politique et militaire. Herr Friedberg dit que les événe rnents en Russie ont prouvé combien les . réticences allemandes avaient été sages. i Mais maintenant il est possible de soulever un coin du voile. Je crois pouvoir dire qu'il ne peut plus y avoir de doute: nous sommes vainqueurs à l'est et nous serons bientôt vainqueurs à l'ouest. Ces faits s'affirment de plus en plus de par le monde' et les pays neutres sont sans a^cun d<Jute convaincus maintenant que la victoire est du côté de l'Allemagne, et ne pourra lui être arrâchée, malgré l'intervention de l'Amérique. L'Amérique est, en elle même, un facteur important mais elle ne saurait plus mettre en doute notre victoire. Aussi nos buts de guerre à l'est se dessinent de plus en plus clairement sur l'horizon politique, La même clarté ne règne pas encore du côté de l'ouest, mais cette clarté viendra avec la victoire. Le temps est proche où nous aurons la paix que tous nous désirons, la paix qui nous donnera des frontières sûres et la tranquillité pour des décades à venir. Herr Friedberg raille ensuite les hommes d'Etats ennemis, y compris le Président Wilson, en disant que leurs dis-: cours ont récemment changé de ton en-: vers l'Allemagne. Mais les Allemands n'oublieront jamais les insultes à l'hon-; neur de l'Allemagne (on se demande ce ; que cela peut être?). Us peuvent dire ce qu'ils veulent; ils n'empêcheront ja-I mais que nous soyons les vainqueurs. Nous we déposerons jamais les armes avant que nos frontières n'aient été assurées, avant que notre existence nationale L ne soit garantie, avant que notre libre activité économique dans le monde ne ' soit devenue indépendante, spécialement indépendante du bon vouloir de l'Angleterre. Nous approchons rapidement de ces buts. Quand les cloches de la paix sonneront, une. nouvelle ère commencera pour l'Allemagne. Voilà ce que pense le principal collègue prussien du comte Hertling, dont l'arrivée au ministère avait été proclamée comme une preuve de ce que l'Allema-: gne changeait et se démocratisait. LA MENTALITÉ BULGARE i La signature des préliminaires de paix, i attribuant la Dobroudja aux Empires ' Centraux et par là à la Bulgarie, a produit à Sofia un grand enthousiasme. Les édifices publics ont été pavoisés et les écoles ont reçu trois jours de congé. De , nombreux discours patriotiques ont eu ■ lieu sur les tribunes improvisées. Les ■ orateurs ont glorifié les Empires Centraux, accablant en même temps d'insultes les Puissances de l'Entente. 5 Le député Hristoff a fait la déclaration ' suivante, qui démontre une fois de plus la mentalité toute germanique de la Bulgarie : "Nous sommes heureux d'être ' aux côtés de la Prusse, a dit le député bulgare. Nous y resterons et, avec le ? glaive glorieux de nos armées, nous | J nous frayerons le chemin vers l'empire 5 bulgare. Pour nous, la force prime le droit ; aujourd'hui, la Dobroudja, demain la Macédoine et la Morava... Nous avons exterminé l'élément serbe de ces contrées comme nous avons exterminé l'élément roumain de la Dobroudja. Le but justifie les moyens. Nous massacrerons des provinces entières, mais nous , affirmerons notre droit de vainqueurs... ' ' . — La Presse Associée. AUTOURde la GUERRE ALLEMAGNE — La presse agrarienne allemande protesté contre la mise en liberté des prisonniers russes. Elle dit que les prisonniers allemands libérés en échange ne seront bons que pour le service militaire ou industriel, et qu'une catastrophe est à prévoir pour l'agriculture allemande si - les prisonniers russes sont relâchés avant le mois de septembre. D'autres journaux suggèrent de déporter en Allemagne toute la population mâle des territoires cédés par la Russie aux Puissances Centrales, afin de fournir à l'Allemagne de la main-d'œuvre agricole à bon marché. — Le manque de sécurité à Berlin atteint des proportions alarmantes, dit la "Gazette de Berlin." Ce journal publie une interview avec le directeur d'une compagnie d'assurances qui dit qu'il y a par jour une moyenne de 300 cambriolages, qui sont notifiés à la compagnie; et le nombre total det cambriolages est naturellement plus éievé, vu que de nombreuses maisons de commerce et habitations privées ne sont pas assurées. Aucun quartier de Berlin n'est à l'abri des voleurs, qui ont même cambriolé les 1 abitatioû's d.u ministre de la guerre et du général commandant lés forces territoriales de Brandebourg. Trois succursales importantes d'une maison de commerce ont été, à peu d'intervalle, dévalisées de marchandises pour une valeur de 150,000 mark. La plupart des cambriolages ont eu lieu du vendredi au dimanche.La "Gazette du Weser" rapporte un incident des plus caractéristiques en ce qui concerne ce développement du brigandage intérieur en Allemagne. Une bande de cinq individus ont attaqué un train de marchandises après avoir coupé les signaux entre Duisbourg et Oberhausen, mettant en fuite les employés, les menaçant de leurs revolvers; ils ont ensuite pillé le train. Les agresseurs ont été arrêtés plus tard à Duisbourg par des soldats. ETATS-UNIS — Le capitaine Archibald Roosevelt. fils de l'ancien président des Etats-Unis, a été blessé en France et décoré de la croix de guerre. Il a le bras cassé et une blessure légère à la jambe. FRANCE — Bolo a signé son pourvoi en Cour de Cassation. Cette cour ne se prononcera que sur une question de procédure. GRANDE-BRETAGNE — A une réunion organisée par le National Party, le général de brigade Page Croft a protesté contre le fait que les exportations de thé de la Grande-Bre-ta-gn'e vers la Suède en 1917 ont été de 7,670,000 livres, alors qu'en 1913 elles n'atteignaient que 246,000 livres; les exportations de cacao pour la Suède qui étaient de 149,000 livres en 1913 sont passées en 1917 à 13,788,000. (Ce n'est évidemment pas la Suède qui consomme ces quantités). De la toile a été exportée en Suisse, et des aéroplanes allemands capturés ont fourni la preuve que cette toile avait été employée dans leur construction.A rapprocher de ce que dit le "Volks-recht" (Suisse) : "D'après une statistique officielle, l'exportation à destination de l'Allemagne des articles en coton, tricotés et tissés, s'est plus que décuplée de l'année 1915 à l'année 1917, en tenant compte du poids. Elle a augmenté de plus de vingt fois si l'on considère la valeur des marchandises exportées. Rien qu'en janvier, l'exportation est presque égale à celle de toute l'année 1915. " Et l'on trouve encore à redire, ajoute le journal zurichois, aux protestations de l'Entente!" — La question des intérêts britanniques au Spitzberg est envisagée par les journeaux norvégiens et allemands. Le "Tidens Tegn," norvégien, admet que l'opinion publique en -Grande-Bretagne proteste avec raison contre l'ingé-rance allemande au Spitzberg; il ajoute que grâce à sa position maritime dominante, la Grande-Bretagne peut attendre son heure avec- calme. La question d influence au Spitzberg, dit-il, est commune à la Norvège et à la Grande-Bre-tagne.D'autre part les journaux allemands reproduisant un communiqué semi-officiel, disent que les intérêts britanniques au Spitzberg sont moins importants que les intérêts allemands, et que d'ailleurs cette contrée a été reconnue à des conférences internationales comme n'appartenant à personne. — M. John Dillon a été élu président du parti nationaliste irlandais, en remplacement de M. Redmond dont nous avons annoncé la mort. SERBIE — La Légation de Serbie à Londres dément de nouveau en termes des plus catégoriques qu'il y ait eu des "pourparlers" de paix entre la Serbie et les Puissances Centrales. La Serbie reste attachée à son idéal et fidèle à ses amis.

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