L'indépendance belge

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s.n. 1915, 04 Maart. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/kw57d2r871/
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I S6eme année. No. 54. L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY. BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES Administration et Rédaction^ Tudor House, Tudor Street, E.C. mim d mirc iqt; • ceegistered as a „ TELEPHONE: CITY 3960. LONDRES, JLl DI 4 MARS 1915 newspaper.] Conservation par le Progrès. S O M MAI R E. Le Gouvernement belge déclare sur l'honneur... La morale du jour.—Camille Roussel. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Lettres des Etats-Unis.—Victor Yseur. Lettre du Brésil.— Alcides Maia. Le réveil de Byzance.—Henry Segaert. Lettre du Hâvre.—Pierre-Nodrenge. Prosper=Henri Devos. — Horace Van Offel. Echos. Nos Immortels.—Jean Delville. A Liège. Une conférence. Nos artistes. Nécrologie. LA SITUATION. Jeudi, midi. Le bombardement des forts des Dardanelles continue. Lundi et mardi des navires des Alliés bombardèrent le fort du Cap Kephes, à 17 kilomètres de l'entrée du détroit, ainsi que le fort de la Falaise Blanche. Ce dernier fut réduit au silence. Des navires de guerre français bombardèrent également Bulair. Quant à la participation du croiseur russe "Askold" aux opérations, il faut voir la preuve de l'accord complet des Alliés sur le régime futur qui régira les détroits après la guerre. Au fur .et à mesure que la flotte des Alliés progresse, les neutres intéressés à la question des Dardanelles s'agitent. Notre correspondant d'Athènes nous annonce qu'un conseil de la couronne auquel assisteront cinq anciens chefs de cabinet a été convoqué pour discuter l'attitude de la Grèce en vue des événements actuels. A Rome, le ministre de la Guerre, le général Zupelli, justifiant une motion visant au rappel sous les drapeaux de 7,000 officiers, a fait des déclarations qui semblent indiquer l'abandon prochain de la neutralité du gouvernement i italien. Quant au gouvernement turc, il est ^ très embarrassé pour expliquer à la population ottomane—tenue dans une ignorance complète de la véritable marche des opérations—les événements qui se préparent. Un bruit, non confirmé, venant de Rome, dit que le gouverne-: ment ottoman serait prêt à accorder le libre passage des Dardanelles à la flotte britannique. Les opérations militaires sur le front russe se poursuivent favorablement pour les armes des Alliés. En Galicie, les Russes continuent d'infliger des pertes sérieuses aux Autrichiens, qui sur les rives de la Lomnica n'ont laissé pas moins de 6,000 prisonniers qui ont réoccupé Stanislau et bombardent Czernowitz, la capitale de la Bukovine. En Pologne, au nord de la Vistule les A'iemands battent partout en retraite, excepté du côté d'Ossowiec, où sont mis en batterie les obusiers de 42, qui d'ailleurs semblent condamnés à y rester, leur transport n'étant guère possible à la suite du dégel. Le grand-duc Nicolas s'efforce maintenant de s'assurer les moyens d'une offensive du côté Je Thorn en tournant les positions aile-mandes de Badzanow et en menaçant celles de la région de Raciaz. Les derniers communiqués russes sont très laconiques au sujet de la situation dans le Caucase. A part l'annonce de l'occupation du , fort de Khopa, sur la Mer Noire, ils ne parlent guère des opérations sur ce théâtre éloigné de la guerre. On peut cependant considérer comme certain que, concurremment avec les opérations navales contre les Dardanel- , les, des opérations sur terre auront lieu. , La marche sur Erzéroum, entre au- ; tre, fait partie du programme des opé- : rations qui visent à la destruction com- , plète de la Puissance ottomane. Le cor- , respondant du " Morning Post " à Pé- ; trograd apprend que l'armée du Cau- >, case après avoir purgé la région de Chorek des groupes turcs ui s'} main- . tenaient encore, avance en deux coion- ■ nés sur Erzéroum. _ : La première de ces colonnes se dirige sur Olti, à l'ouest, vers la forteresse lur- , que, pendant qu'une autre colonne avan- ] ce à l'est par les passes au sud d'Akish- , kert. Il est à présumer que des rencon- < très sérieuses auront lieu avant peu de ce j côté. ; Sur le front occidental, les Français j occupent maintenant toute la première i ligne de tranchées allemandes depuis le ( nord-ouest de Perthes jusqu'au nord de ; Beauséjour, soit ^ur une longueur de ( cinq kilomètres et sur une profondeur ; d'un kilomètre. 1 Aux Etats-Unis, il n'est question que < de la note des Alliés, dont les consé- ; quences sont discutées avec passion par 1 tous les journaux. On peut dire que les i journaux sont unanimes à blâmer la j note anglo-française, parce qu'elle porte t atteinte aux "intérêts" des neutres en ] général et des Etats-Unis en particulier. ] La Chambre des représentants a < adopté une résolution, très symptôma-tique, ayant trait à la fourniture de matériel de guerre aux belligérants. D'autre part on assure qu'avant de- ' main le président Wilson signera des propositions de loi affectant environ un ( milliard de dollars à la défense natio- 1 nale. iiii'i mu ii i' iiwp mi h—il l'HP <1 ■ iihiiii n«iirwt-mirflH--ittii n i1 mnr LE GOUVERNEMENT BELGE DECLARE SUR L'HONNEUR... La Chancellerie du Mensonge. Le 2 décembre le chancelier de l'empire allemand a déclaré au Reichstag : " Le 4 août déjà nous avions des indices de la faute commise par le gouvernement belge. Je n'avais pas encore à ma disposition des preuves écrites formelles. Mais des preuves étaient connues du gouvernement britannique. Et maintenant que, par les documents trouvés à Bruxelles, livrés par moi à la publicité, il a été établi comment et jusqu'à quel degré la Belgique avait abandonné sa neutralité en faveur de l'Angleterre, le monde entier se rend compte que nos troupes lorsqu'elles ont pénétré dans la nuit du 3 au 4 août sur le territoire belge se trouvaient sur le sol d'un Etat qui avait depuis longtemps abandonné sa neutralité." La Belgique, justement fière de ses traditions de correction et d'honneur, n entend pas laisser passer, sans lui infliger la flétrissure méritée, la campagne dirigée contre son honneur par une chancellerie qui semble vraiment avoir "igé le mensonge à l'état d'institution. Quelles que soient les souffrances de 1 heure présente, l'honnêteté garde aux yeux du peuple belge une valeur infinie et immeuble. Jamais la Belgique n'a laissé entamer son patrimoine de droiture nationale, ■xule la volonté de la garder intacte dicta -j A„: ■ ■ , . ■ w— 1914, et l'histoire impartiale la redira aux générations soucieuses de fierté morale.Une campagne est menée pour détourner les peuples de la vérité historique ; on ne recule devant aucun moyen. Une fois de plus le gouvernement belge a le devoir de parler et, en le faisant, il s'adresse à tous les pays où régnent le culte du droit et la religion de l'honnêteté.Au début de la guerre, l'attentat perpétré contre la Belgique était si patent et l'intérêt de l'Allemagne à le proclamer, afin d'exercer une certaine séduction Sur la victime, apparaissait si évident que la violation du droit fut constatée par le chancelier de l'empire à la tribune même du Reichstag. Et l'on alla, à ce moment jusqu'à s'efforcer de fasciner la nation par l'appât du denier compensateur de l'honneur perdu. Comme si l'honneur se reconquérait à prix d'argent. Mais nécessité ne connaît point de loi: " Not kennt kein Gebot " ! Tout était permis, disait-on, ne s'agissait-il pas d'atteindre d'une façon foudroyante une nation qu'il fallait écraser? Une fois de plus les événements de guerre se chargèrent de démontrer que le crime initial emporte fatalement la succession des crimes subséquents. L'organisation du crime. A peine ce sol, dont l'Allemagne avait araranti l'inviolabilité, était-il envahi i>ar elle, que déjà une partie de l'armée envahissante se déshonorait par l'organisation systématique, au milieu d'incroyables raffinements de cruauté, du vol, du pillage, de l'incendie, du viol et du massacre d'une inoffensive population. Et tandis que se déchaînait sur la Belgique une barbarie sans précédent, aucun acte belge n'était venu justifier l'in-m vasion ; le violateur lui-même était en aveu sur ce point. Cet état de fait plaçait en déplorable posture l'Empire qui, pour vaincre la :s France, torturait une nation, vierge de tout crime. A n'importe quel prix il fal-lait sortir d'une telle situation morale, it D'une part le martyre de la Belgique innocente soulevait la conscience internais tionale; d'autre part, exposés par le i- triomphe menaçant de la brutalité, à des traitements similaires, les peuples u étrangers à cette guerre se posaient, à e juste titre, les questions les plus angoisse santés pour la sécurité de leur avenir. Un mois après la déclaration de guerre e la chancellerie allemande découvrit à 's Bruxelles le récit de conversations 1- échangées en 1906 et en 1912 entre les '• attachés militaires anglais et les chefs de i- l'Etat-major belge. Pour transformer ce i- récit en document libérateur, il suffisait i- de tronquer et de mentir. C'était i'uni-que moyen de donner un caractère de sagesse à l'acte accompli contre la Bel-'- gique. e Et ainsi, en meurtrissant une nation '■ scrupuleusement neutre, l'Allemagne >" aurait inconsciemment, il est vrai, assumé le rôle de justicière. e Incontestablement ce thème présentait un avantage nouveau, son succès pro-i- mettait d'accabler sous une honte mo-raie les Belges qui, par leur loyale et vigoureuse résistance avaient fait som-e brer le plan initia] du grand Etat-major allemand ; le peuple, en armes, rien que s pour son honneur devait subir cette der-e nière torture ; il ne suffisait pas de la sa-e crifier ; il fallait le déshonorer. Et c'est s ainsi qu'avec une impudence rarement e égalée dans l'histoire, la chancellerie r allemande affirma l'existence d'une convention par laquelle la Belgique, trahis-e sant ses engagements les plus sacrés, :- aurait violé sa neutralité au profit de r l'Angleterre. Pour impressionner les s ignorants, la bonne foi allemande sup-a prima du compte-rendu des conversa-e tions le passage où il était dit que n l'échange d'idées visait uniquement '• l'hypothèse où la neutralité belge aurait a été violée. Une œuvre de calomnie. Le Gouvernement belge oppose aux affirmations de la chancellerie allemande s la seule réponse qu'elles comportent; n c'est une œuvre de mensonge d'autant H plus inqualifiable qu'elle émane de personnes prétendant avoir vu les dossiers, s Quels sont les documents produits par -î l'Allemagne pour prouver la félonie de 4 la Belgique? Ces documents sont au nombre de deux : (1) Le compte-rendu d'entretiens qui eurent lieu entre le lieutenant-général a Ducarne et le colonel Barnardiston en 1906. Au cours de ces entretiens l'officier britannique expose ses vues sur la .. manière dont l'Angleterre pourrait venir _ au secours de la Belgique, en cas d'agression de l'Allemagne contre celle-ci. e Une phrase de ce rapport établit l'hypothèse dans laquelle se place le colonel [ Barnardiston. L'entrée des troupes britanniques en Belgique ne se ferait qu'après la violation de la neutralité belge ._ par l'Allemagne. Dans la traduction la t " Gazette de l'Allemagne du Nord " du 25 novembre omet cette phrase qui donne précisément au document sa signification exacte. En outre, la photogra- ■ LA MORALE DU JOUR. Jeudi.—Les professeurs de morale e sont très déroutés, ces jours-ci. On le serait à moins... e t Ce matin, le télégraphe nous apporte, 1 en effet, des commentaires de journaux e américains au sujet des représailles an-s noncées par la Grande-Bretagne au sujet e du blocus. Nous disions, hier, que ces représailles étaient le résu'tat force de l'attitude des Allemands. Mais l'opinion américaine proteste, au-t jourd'hui, contre l'attitude britannique. r ïïf norm! 1 n> e nrAfpct 'A i inn Q il r> cf nn(> - phie du rapport Ducarne renferme la c - phrase suivante : "Mon interlocuteur in- r - siste sur le fait : (1) que notre conversa- i i tion était absolument confidentielle. Du - mot " conversation " la " Gazette de 1 l'Allemagne du Nord " fait " conven- • tion." Elle fait dire au colonel Barnar- c - diston que notre " Convention " serait t ■ absolument confidentielle. i Un tel procédé se passe de commen- c taires. s : (2) Le compte-rendu d'une conversa-i tion sur le même sujet qui eut lieu en s : avril 1912 entre le lieutenant-général - Jungbluth et le lieutenant-colonel 1; . Bridges. Au cours de cette conversation ï - le lieutenant-général Jungbluth fit obser- b ■ ver à son interlocuteur qu'une interven- I i tion anglaise en faveur de la Belgique, 1. ; victime d'une agression allemande, ne t1 ; pourrait se produire qu'avec notre con- t i sentement. L'attaché militaire objecta ■ que l'Angleterre serait, peut-être, ame- e née à exercer ses droits et ses devoirs de r : puissance garante de la Belgique sans \ i attendre que celle-ci fît appel à son con- é ; cours. Cette opinion était personnel au ; colonel Bridges. Le Gouvernement bri- t : tannique a toujours partagé l'avis du n : Gouvernement du Roi que l'assentiment : de celui-ci était nécessaire. q Le Gouvernement belge déclare sur : l'honneur que non seulement aucune d ■ convention ne fut conclue, mais encore que jamais il n'y eut de la part d'un gouvernement, quel qu'il soit, ni pourpar- c : 1ers ni proposition au sujet de semblable c • convention. n D'ailleurs jamais le représentant de la t( : Grande-Bretagne, qui seule avait qualité j; ■ pour engager celle-ci, n'intervint dans ■ ces conversations. D'autre part, tous ^ les ministres belges, sans exception, peuvent en attester sous la foi du serment, jamais une conclusion quelconque de ces conversations ne fut proposée soit ^ en Conseil des Ministres, soit à un Ministre en particulier. b Le Stigmate d'infamie. Les dossiers découverts par les aile- ® mands témoignent de tout cela ; le té- " moignage est lumineu^ mais à la con- " dition que l'on ne tronque ni ne sup- ^ prime aucun document. « En face de calomnies sans cesse ré- te pétées, le gouvernement, reflet fidèle de g la droiture belge, juge que le devoir commande de marquer à nouveau le violateur de la Belgique du stigmate d'in- ' famie qui jusqu'à ce jour est sa seule conquête légitime. Le gouvernement du roi saisit cette occasion pour affirmer, en réponse à certaines allégations dont l'in- ■ tention malveillante apparaît clairement : (1) Qu'avant la déclaration de guerre aucune troupe française, si minime fût-elle, n'avait pénétré en Belgique; il ° n'est pas de témoignage honnête qui puisse se dresser contre cette affirma- n tion. (2) Que non seulement il n'a jamais P décliné une offre de troupes faite par & l'une des Puissances garantes, mais que 11 dès la déclaration de guerre il a sollicité énergiquement la protection militaire de ces garants. (3) Que tout en assumant, conformé- P ment à son devoir, la défense vigoureuse ^ de ses places fortes, la Belgique a sollicité et accepté avec gratitude les oon- ^ cours que ses garants ont pu mettre à sa disposition pour cette défense. P La Belgique, victime de sa droiture, ne courbe la tête devant personne. Son honneur défie les assauts du mensonge ; u elle a foi dans le jugement de l'univers. n A l'heure où se rend la justice, le ^ triomphe appartient à ceux qui ont tout , sacrifié pour servir, avec conscience, la cause de la vérité, du droit, de l'hon- fs.' neur. , cain pour les Alliés, on devine que les menées allemandes, là-bas, parviennent à dénaturer les faits. Mais posons une simple question aux Etats-Unis : — Lorsque la Belgique a été violée,, criminellement, a-t-on vu les Etats neutres protester et menacer l'Allemagne? Or, aujourd'hui, la Grande-Bretagne, obligée de se défendre contre un adversaire sans scrupule, déclare : — Les représailles sont indispensables.Elle agit en conséquence, et, aussitôt la protestation américaine surgit.. Serait-ce que la question matérielle du blocus a plus d'intérêt pour les Etats-Unis que les intérêts moraux de la violation des traités? Cela n'est pas du tout, nous semble-t-il, digne de la mentalité du pays où est né Washington. Oui ou non, la Grande-Bretagne doit-elle se défendre contre un adversaire qui, méprisant les droits les plus sacrés, a violé toutes les lois de l'honneur? Oui, évidemment. Que penserait-on de l'homme qui, attaqué par un bandit et sa vie étant menacée, dirait : — Je respecte les règles de la boxe, quoique vous ne les respectiez pas !... Il s'agit, dans la grande lutte actuelle, de sauver les libertés humaines. Les Etats-Unis le savent. Et s'ils trouvent moyen de protester contre les représailles, au point de vue commercial, comment se fait-il qu'ils n'aient pas trouvé l'occasion de protester contre la violation du droit dont la Belgique est la victime?... La vente des épiceries passerait-elle donc avant le respect de l'honneur? W « P. S.—Extrait des nouvelles officielles distribuées à Berlin et arrivées par télégraphe sans fil : Berlin, 3 mara. Le journal le " Bruxellois," publié à Bruxelles, protestant contre les articles anti-allemands parus dans le " Temps " de Paris, le " Times " et " l'Indépendance Belge," déclare que ces articles abusifs ne sont pas écrits en Belgique mais à Londres par des journalistes belges émigrants. Les autorités allemandes en Belgique, jusqu'aux soldats allemands, sont en bons termes aveo toute la population. Il n'y a aucune dévastation. La renaissance des relations commerciales entr® Belges et Allemands est inévitable. La voilà, la morale du jour ! Que les Etats-Unis méditent ces lignes ! CAMILLE ROUSSEL* BILLET PARISIEN. Parler des côtés gais de la guerre, cela semble presque un blasphème ; peut-on même songer à sourire quand on se massacre à cent-cinquante kilomètres, à une heure et demie d'automobile? Et, pourtant, nous savons qu'on est parfois gai dans les tranchées; les " poilus "• nous envoient les programmes des soirées qu'ils donnent, des concerts qu'ils organisent, des revues qu'ils improvisent. Ceux qui reviennent du front nous parlent de la bonne humeur, de la gaî-té même des soldats qui sont là en face de l'ennemi depuis six mois. On n'écrira une histoire complète de la guerre qu'en tenant compte de ces côtés gais et de ces éclats de rire qui jaillissent entre deux explosions de bombes et entre deux fusillades. Je connais un jeune sergent, un poète de talent, qui m'écrivait ces jours derniers: "Je recueille, au jour le jour, les mots gais, les histoires amusantes et lestes, les anecdotes gauloises qui se racontent ici et si je reviens je publierai cela, sous !e titre: "Les Rabelaisiennes des tranchées "; on ne s'ennuiera pas." Hors du front, on en raconte quelques-unes un peu salées et qui, paraît-il, sont vraies; nous nous garderons de les répéter, vous pensez bien. Il est cependant des notes plus attiédies et qui ne sont pas déplacées dans une conversation de famille, telle l'aventure qui se passa au moment de l'occupation de Chantilly par les Allemands, dans le petit village de Vineuil-Saint-Firmin. Les Allemands étaient à six kilomètres de là et étaient en train d'incendier 'a ville. De Paris arrivent, à toute vitesse, des automobiles portant des pompiers qu'on avait envoyés pour savoir ce qui se passait. L'officier qui commandait s'informe auprès des habitants qui ignoraient, naturellement, les événements tragiques qui avaient lieu le qui est particulièrement étonnante : elle le exprime cette idée : — L'Angleterre propose maintenant de violer la Déclaration de Paris aussi froidement que les Allemands ont violé x le traité de neutralité de la Belgique ! i- Ah, par exemple ! ! Ceci est vraiment ït extraordinaire, et la bonne foi de l'opi-;s nion américaine est, cette fois, surprise. I Voyons! Les Etats-Unis protestent aujourd'hui (et, évidemment, une menace se trouve sous leur protestation) parce que le commerce américain pour--• rait être quelque peu entravé et, malgré te les sympathies du gouvernement améri-

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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