L'indépendance belge

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s.n. 1916, 24 Juni. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 01 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/5x2599zw1k/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS) ADMINISTRATION ET HEDACTION : BUREAU A PAKIS ...... .... IUDuH HOUSE, TTIDOR ST LONCON EC PLACE DE LA BOURSE SAMEDI 24 JUIN 1916. flMQIS, 9 SHILLINGS. ) TELEPHONE; CITY 3960.' 1ELEPH.: { f " E„ ,e„l, » LOM,» » 3 h. vendredi 23 juin. ° j « MOaiTJH^IJJOS. jCrajE.V.1,0» P»« L« PrOG,»». LA SITUATION. Vendredi, midi. Les nouvelles du front russe restent Bonnes. La cavalerie de, nos Alliés avance maintenant à marches forcées vers les Carpathes, et le communiqué de \ ienne signale des combats aussi loin au sud que Gura Humora (sur la Moi-1 data), c'est-à-dire à 80 kilomètres au sud de Czernowitz. Ce fait en dit long sur l'importance et la portée de la victoire russe sur l'aile droite autrichienne. Le gros des forces russes a occupé la ville de Radautz, à une vingtaine de kilomètres ait nord de Gura Humora, et au cours de la poursuite nos Alliés ont fait environ 1,000 prisonniers. A Gura Humora, que les Autrichiens défendent contre l avant-garde russe, ennemi dispose d une ligne de chemin de fer qui aboutit à Dorna-Watra, et dont il se sert certainement pour évacuer la grosse artillerie qu'il a pu sauver de Czernowitz. Dans le saillant de Lutsk la situation est sensiblement la même qu'hier. Dans la périphérie nord du saillant (à l'ouest de Kolki) des attaques allemandes en masses compactes ont été repoussées. Plus à l'ouest, près de Svidniki, toujours dans la région <du Styr (sur la route de Kovel à Lutsk, une autre attaque allemande a eu le même sort et nos Alliés ont fait à cette occasion près de 600 prisonniers. A l'ouest de Svidniki, sur le Stokhod, la lutte est tout- aussi vive et les Russes y ont fait plus de 200 prisonniers. Pétrograd annonce sans ambages que le nombre plus réduit des prisonniers s'explique par ! exaspération des soldats russes qui ne sont guère disposés à faire quartier à des adversaires qui n'hésitent pas à uti-| liser contre eux des balles explosibles. Ainsi après 22 mois de guerre les mœurs de nos ennemis n'ont pas changé. Dès qu'ils se voient impuissants à lutter à armes égales ils n'hésitent pas à adopter iimoyens prohibés, sans s'inquiéter le moins du monde des stipulations des traités internationaux. La Kultur allemande se révèle ainsi une fois de plus proche parente du barbarisme et des faits temme ceux signalés par Pétrograd viennent rapj>eler aux nations civilisées qu'il ne saurait être question de paix, que si celle-ci équivaut au châtiment des criminels et à la réparation pleine et entière pour les crimes commis. Sur le front nord-orisutal le maréchal von Hindenburg ne'parvient pas à créer une impression sérieuse sur les force? du général Kouropatkine. Les tranchées que les Allemands avaient réussi-à occuper dans la région de Dubatovka ne sont pas restées longtemps entre leurs mains. Une contre-offensive en expulsa l'ennemi qui fut rejeté sur ses propres positions. Au sud de Vilna des détachements allemands qui avaient franchi la Krevlianka ont été refoulés et ont dû regagner l'autre rive. On dit que c'est le général von Mac-kensen qui a repris le commandement des armées'du sud et c'est sans doute en application de ses théories bien connues que les Allemands, dans le saillant de Lutsk, attaquent maintenant en formations denses. Avec, sur les deux fronts des gaspilleurs d'hommes aussi renommés que le Kronprinz et le général von Mackensen, les réserves allemandes vont fondre à vue d'œil, et noiis verrons ce qui restera dans deux mois des légions austro-allemandes déjà saignées à blanc. Nos Alliés russes, il oonvient de ne pas 1 oublier, disposent cette fois-ci de muni tions en abondance, et les leçons du passé n'ont pas été perdues. A Verdun, la lutte a repris avec une vigueur nouvelle. Les Allemands ont renouvelé leurs attaques sur les deux rives de la Meuse après un bombardement de toute une journée avec des canons du plus gros calibre. Sur la rive gauche de la Meuse, cjans la région du Mort-Homme, les attaques ennemies ont complètement échoué et' sur la rive droite les Français ont pu ressaisir la plus grande partie des positions françaises que nos Alliés avaient perdues quelques heures auparavant au sud-""»* 1 "^ois de Fumin. Toute la région au l'ort de Vaux est soumise à un feu d'artillerie d'une violence inouïe et c'est évidemment sur l'effet de leurs gros canons que les Allemands comptent pour vaincre 1a. résistance de nos Alliés. Sur le front britannique, l'explosion d'une mine a permis aux Allemands d'occuper momentanément des éléments de tranchées dans la région de Givenchy. Les fusiliers gallois les en expulsèrent presqu'immédiatement par une contre-attaque bien conduite. Les aviateurs alliés ont fait d'excellente besogne en allant bombarder, a titre de représailles pour le bombardement des villes ouvertes françaises, les ville- allemandes de Trêves, de Mulheitn et de Karlsruhe, sur lesquelles de nombreuses bombes ont été lancées. D'autre part les aviateurs franco-britanniques ont descendu cinq appareils boch'.'S et les artilleurs un sixième. La chas aux éperviers a été, on le voit, fructueuse. En Grèce la politique de la poigne a donné les résultats attendus. Le roi Tino qui admire tant la force allemande, a rendu un éclatant hommage à la force des Alliés en se soumettant à toutes leurs demandes. Celles-ci comportaient la démobilisation générale, la dissolution immédiate de la Chambre, des élections générales, un cabinet responsable vis-à-vis d'une Chambre légalement élue et garante d'une neutralité bienveillante à l'égard des Alliés, et enfin renvoi des autorités policières hostiles aux Alliés. L' "ultimatum" si on peut appeler ainsi la note conjointe était présenté au nom des trois Puissances protectrices de la Grèce : Grande-Bretagne, France et Russie, et appuyé par l'Italie. L'effet a été immédiat. M. Zaimis qui a été chargé de constituer un nouveau cabinet, gardera le portefeuille des affaires étrangères.Ce succès, qu'il ne tenait qu'à nous de nous assurer plus tôt, est une preuve de ce qu'il y a moyen de faire, dans le domaine politique, avec de la ' décision et de la coordination. Le vote de confiance que la Chambre française vient d'accorder au gouvernement Briand après sept jours de séance secrète, analysé à la lumière des "considérants" qui le précédent, ne vise en somme que l'application de ce même principe dans le domaine militaire et diplomatique. La rupture définitive entre les Et-ats-L7nis et le Mexique paraît inévitable. Une collision sérieuse et sanglante a eu lieu entre les troupes fédérales et celles du général Carranza et la situation n'est jjas cle celles qu'on puisse ajuster au moyen de notes. Le président Wilson devra bon gré mal gré agir et ses théories sur la guerre ne résistent pas à la volonté d'un bandit de grand chemin. La leçon est dure. I TRIBUNE LIBRE. LE POINT DE VUE MORAL. Mercantilisme et conscience La puissance mercantile. L est une théorie chère à certains sconomistes, lesquels ne voient dans le phénomène social que son aspect matériel, qui consiste à prétendre que la condition du progrès social est le développement- de l'industrie et du commerce. La vie humaine pour eux, en général, se résume dans l'acquisition de la richesse matérielle. C'est le point de vue utilitaire seul qui les préoccupe. La puis-fance mercantile, à les entendre, est la s,îule qui vaille en ce monde, puisque cest elle qui donne la suprématie aux "ations. Pour eux, les peuples commerçants sont les peuples les plus grands. Wte la civilisation est là, affirment-ils, pas ailleurs, attendu que l'évolution humaine se fait'uniquement par et pour Ja fabrication des produits et leur vente, fiette théorie devait fatalement voir. le. I jour à une époque de matérialisme comme la nôtre où le problème social, si vaste, si profond, est ravalé à une question de ventre et de gros sous. Mais cette théorie est fausse. Elle n'est pas seulement fausse, mais elle est en même temps dangereuse. En parlant ainsi, mon intention n'est point de mettre en doute la nécessité du développement commercial et industriel. Ce serait, en effet, une pure folie. Je conteste seulement que ce développement soit, comme certains tentent de le faire croire, l'élément essentiel du progrès social, et je dénonce comme attentatoire à l'évolution morale des peuples une tendance qui prétend placer l'ihtérêt matériel au-dessus des intérêts spirituels de l'humanité. Il n'est pas vrai que les intérêts économiques des hommes sont leurs intérêts principaux. Certes, auçuue collectivité., aucune poli tique, ne peuvent subsister sans base économique. Les relations commerciales et industrielles, nul ne peut le nier, jouent un grand rôle dans-le développement national et international des peuples. Elles appartiennent au domaine des nécessités naturelles. Mais il est absurde et nuisible de vouloir baser sur les intérêts économiques, privés ou collectifs, sur ces nécessités naturelles, vn droit naturel de la guerre. La grande erreur. Voilà, en effet, la grande erreur et lé grand danger ! L'Allemagne mercantile contemporaine nous offre un exemple lamentable et terrible de cette erreur et de ce danger. Elle nous montre, en effet, que la théorie de la lutte, le combat des intérêts, pour la survivance matérielle, pour la suprématie commerciale et industrielle, est la conséquence d'une conception sociale, politique et économique, privée du sens moral. Ce que l'on a appelé la lutte pour la vie dans le règne animal est une loi naturelle chez les animaux, lesquels sont dépourvus de sens moral. C'est la privation ou l'absence de morale qui fait de la vie une lutte, un combat, une guerre. C'est la conception matérialiste du problème économique qui a fait que l'Allemagne, dédaignant tout sentiment moral, s est mise au niveau de la bête. Le mercantilisme, cette lorme immorale des nécessités commerciales, a lancé cette nation dans l'abîme sanglant de la guerre de conquête. Cette r.ation coupable des plus grands crimes ?st, certes, la plus commerciale et la plus industrielle de l'Europe. Toute la science moderne s'y trouve mise au servie» du négoce le plus intensif. La kultur (-Ile-même, cet élé-phantiasisme mental, semble s'y faire l'humble servante du commerce et de l'industrie. Le merc-.'.atilisme allemand a pris des proportions tellement monstrueuses et un caractère si rapace, qu'il a fini par rejeter If peuple alleman'd hors de l'ordre moral du monde. Déten-(•rio© de .a plus grande puissance commerciale, l' Allemagne a lancé l'Europe dans la plus effroyable des catastrophes, ayant perdu tout sentiment d'honneur et d'humanité. Voilà où aboutit la soif des richesses matérielles, le besoin anormal de puissance ! Le travail, cette noblesse éternelle de l'énergie productrice de l'homme, entre les mains laborieuses des Allemands devient un moyen de déchéance morale. L'exemple d'un grand Empire basé sur la richesse matérielle est une preuve que, sans le développement de la conscience, sans l'épanouissement de la vie morale, les progrès d'un peuple sont illusoires, dangereux, et l'évolution humaine impossible. C'est une expérience de plus que nous venons de faire, et c'est une leçon dont les peuples,'s'ils le voulaient, tireraient profit. Ils pourraient, tout au moins, s'ils s'en donnaient la peine, se rendre compte que la civilisation ne consiste pas uniquement à produire des choses destinées à la satisfaction des besoins matériels, de la jouissance et du luxe, à fabriquer vite, très vite, à submerger le monde par d'innombrables variétés de camelote, à former une génération d'hommes, comme l'a dit le poète, Qui meurent lêtement en emplissant leurs poches. Une erreur. Il n'est point vrai que le progrès réside dans l'accroissement des produits industriels et commerciaux ou en proportion de l'argent accumulé, de la fortune acquise. Depuis que l'industrialisme a prévalu, depuis que le machinisme règne, le problème social, loin de s'éclairer, se complique et s'obscurcit. Le but.de la vie est-il de multiplier des usines, de transformer la planète en ateliers et en chantiers où, nuit et jour, les gigantesques machines sont mises en branle et où des populations entières s'étiolent ? Le travail n'est point fait pour l'abrutissement de l'homme et la richesse et la fortune n'ont jamais fait le bonheur de l'humanité. Demandez aux milliardaires américains s'ils sont les plus heureux ? Quand on arrive à conclure que la nécessité de la guerre gît dans le besoin d'un accroissement de débouchés commerciaux et que l'on provoque de vastes et horribles carnages dans le but de s'assurer des richesses commerciales, on fait du commerce une activité malsaine, immorale, néfaste. Quand le facteur moral n'entre plus en ligne de compte dans le développement des sociétés humaines et que le progrès humain doit dépendre des variations de la concurrence commerciale, la conscience des peuples s'atrophie,Les statistiques montrent qu'en Allemagne l'immoralité et la criminalité se sont accrues en proportion directe de •l'a,cfir.oi£semettt anoçmai ieg usines, çtjies.. casernes, La conscience morale d'une nation s'obscurcit lorsque le peuple qui la compose base la prospérité nationale sur la vénalité. Dans l'âme d'un tel p>euple la folie sanglante de la guerre grandit vite, car il finit par donner à sa'philoso-pliie et à sa politique la forme inférieure de la combativité bestiale. Un danger permanent. L'Europe souffre atrocement à cette heure de cette philosophie et de cette politique mercantiles dont elle s'est- d'ailleurs trop inspirée en ces- dernières années et qui sont, on en conviendra mieux, maintenant, un danger permanent pour la sécurité, la paix et la civilisation du monde. Puisqu'il en est ainsi, puisque l'Europe civilisée se débat désespérément dans le sanglant vortex de la mort et de la destruction pour s'être trop laissée guider par des préoccupations d'intérêts matériels, osons espérer que les hommes d'Etat appelés à négocier les conditions de paix sauront, tout en cherchant à sauvegarder les intérêts économiques légitimes, faire prévaloir la puissance morale sur la puissanoe mercantile. Dans la lutte qui, tôt ou tard, va s'engager sur le terrain des négociations de paix entre l'intérêt et la oonscience, émettons dès maintenant l'espoir que nos hommes d'Etat auront toujours présent à l'esprit le danger allemand passé, présent et futur et qu'ils se rappelleront les ruines, les désastres, les deuils que l'Allemagne nous a froidement et volontairement infligés. Dans leurs décisions nous devrons voir s'attester la preuve d'un noble et ferme souci des intérêts supé rieurs, moraux et spirituels de la civili^ sat-ion. Pas de vils marchandages. Il ne faut, à aucun prix, cette fois, lorsque la destinée de l'Europe sera en jeu, que les conférences prennent la tournure de vils marchandages. Quand sonnera l'heure du règlement des comptes la conscience de nos hommes d'Etat devra rester en éveil, afin qu'ils ne se laissent pas tenter par le jîoison impur des intérêts distillé dans les bas fonds de la haute finance prussienne et autre. Toute concession faite à l'Allemagne qui 'serait basée sur des considérations d'intérêt privé serait non seulement une défaillance mais un méfait. Le prussianis-me industriel est aussi redoutable que le prussianisme militaire. L'Allemagne est une armée commerciale. Les méthodes employées par celle-ci sont aussi odieuses que celltes dont se sert son armée de guerre. Que l'on soit protectioniste ou libre-échangiste, l'essentiel est de ne point permettre que la question des intérêts-puisse prévaloir, comme c'est trop souvent le cas, hélas ! sur la question morale. ' Les gouvernements alliés, dans cetta guerre, sont l'incarnation du Droit. Dans les négociations futures de la paix, il faut que l'Histoire voie en eux une incarnation de l'Honnêteté. Ni le souci des nécessités économiques, ni le désir de la puissance mercantile ne doivent , continuer à déformer la conscience morale. L'âme des nations et le cœur des peuples ont besoin de lumière, de sagesse, de justice et de vérité plus que jamais ! JEAN DELVILLE RÉPONSE À M. DELVILLE. La condition essentielle du progrès. Nous ne sommes pas d'accord avec notre 'estimé correspondant M. Delville, dont on connaît le grand talent de peintre et de poète, et nous allons dire à ce penseur pourquoi, avec l'espoir qu'il ne nous en voudra pas, il n'est rien de tel que la discussion pour voir clair dans tous les problèmes. A notre avis, M. Delville généralise un fait particulier quand il jette l'ana-thème sur ce que je considère comme l'essentiel dans la vie d'un peuple. A l'encontre de ce que pense M. Delville j'estime, en effet, que la condition primordiale du progrès social est précisément le développement de l'industrie et du commerce, et que la puissance que M. Delville appelle quelque peu dédaigneusement la puissance mercantile, si elle n'est pas "la seule qui vaille," est la plus importante qui vaille, parce qu'elle seule assure la satisfaction de jour en jour plus complète des besoins qui naissent et se développent chez un peuple. Le progrès social consiste précisément dans cette augmentation des besoins et dans la possibilité d'en assurer la satisfaction à un nombre sans oesse plus grand. Un peuple civilisé a plus de besoins que la peuplade sauvage et dans le peuple civilisé plus on pourra admettre d'êtres aux jouissances de toutes natures et plus on pourra dire que l'on marche vers l'idéale unification des classes, c'est-à-dire vers le progrès social. Mais cette marche en avant du progrès chez un peuple, cet accroissement de son pouvoir de satisfaction des besoins ne peut s'accomplir qu'avec l'augmentation générale de la richesse, et celle-ci dépendra uniquement de la transformation des matières et de la réalisation des produits, donc de l'industrie et du commerce. Le progrès moral. Le progrès moral ne vient qu'après la création de la richesse et les jouissances morales, les arts, la musique, la peinture, ne viennent qu'après la satisfaction matérielle. On pourrait même dire que l'honnêteté d'un peuple dépendra de ses finances: si la richesse moyenne était bien assurée, il y aurait moins de voleurs et moins d'assassins. Et pourquoi M. Delville veut-il que le développement des intérêts économiques entraîne le " droit naturel de la guerre"? Est-ce que la Belgique n'était pas un type de nation industrielle et commerçante et ne nous considérions-nous pas. nous-mêmes, comme un peu trop jouisseurs ? Avons-nous jamais songé à faire valoir pour nous un droit naturel de la guerre? Au contraire, nous voulions ignorer ce crime et nous considérions la lutte entre peuples comme invraisemblable et comme impossible. Notre exemple me paraît donc démontrer suffisamment qu'en principe M. Delville se trompe, et qu'un haut développement de l'industrie et'du commerce n'entraîne pas nécessairement un esprit combatif et un besoin de bataille.. AL, DsMUe détaxe iiiie Je mertaoiU% lisme allemand a fini par rejeter le peuple allemand hcîrs de l'ordre moral du monde.'Nous n'en avons jamais fait la contestation. En réalité, le monde, l'Europe surtout, subissaient insensiblement la domination économique de l'Allemagne mais sans révolte parce que l'Europe manquait d'énergie et préférait se laisser chloroformer plutôt que de réagir. N en a-t-il pas été ainsi de tout temps dans l'histoire des peuples indolents? Une affirmation. Quant à admettre que depuis que le machinisme règne le problème social s obscurcit et que le travail aboutit à l'abrutissement de l'homme, c'est là précisément une affirmation opposée à nos convictions. Nous constatons le progrès, non pas de siècle en siècle, mais pour ainsi dire de décade en décade, et il suffit dans notre pays même de comparer I état social des populations purement agricoles des Flandres et celui des populations de nos ruches industrielles wallonnes pour être fixé sur le rôle du machinisme au point de vue du progrès social. Il y aurait beaucoup à dire et à discuter là-dessus, mais pour en revenir aux idées de M. Delville nous pensons que M. Delville a endossé à l'Allemagne industrielle et commerciale tous les méfaits de l'esprit détestable de la caste militaire et réactionnaire qui imposait sa volonté à la masse des travailleurs. Nous avons été souvent en rapport avec des industriels et des commerçant» allemands, et en général, pour ne pas dire tous, ceux qi^i avaient dépassé la cinquantaine redoutaient la guerre et ne s'y seraient jamais prêtés. Us se rendaient bien compte que peu à peu ils faisaient en réalité la conquête du marché mondial sans verser une goutte de sang. Les vœux du militarisme. La jeune génération par contre pensait autrement. Elle avait été dans les lycées, dans les universités inoculées du virus "Deutschland iiber ailes," p'arce que la caste militaire, qui rêvait conquêtes et domination violente, avait remis la direction de l'instruction et de l'éducation de la jeunesse à ses créatures. Er. sortant des centres d'instruction, le jeune Allemand était imbu de sa supériorité, il était fier d'être Allemand, il était orgueilleux, suffisant et dédaigneux de ce que faisaient les autres peuples. Il rapportait à l'empereur le merveilleux accroissement des ressources économiques de son pays, qui, en réalité, résultaient de l'augmentation de sa population, cfe son labeur et d'une sagace appréciatif de son rendement par les pouvoirs publics. L'Allemagne avait bien le suffrage universel, mais le Reichst-ag n'avait- pas à décréter les conditions de paix et de guerre, qui dépendaient uniquement de l'empereur, de cet empereur qui, pour toute la jeune génération, personnifiait le bien-être de l'Allemagne. Or, cet empereur était un militaire, il était entouré Â& militaires et il. .était seqondé najj S7èm« anné«. m No 148 1

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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