Louvain-journal: hebdomadaire gratuit

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23 mei 1914
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s.n. 1914, 23 Mei. Louvain-journal: hebdomadaire gratuit. Geraadpleegd op 30 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/gx44q7s30r/
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LOUVAIN-JOURNAL ABONNEMENTS : Un an 2,00 Six mois 1,00 Trois mois 0,60 On l'abonne aux bureaux de Poste. BUREAUX : 10, rue de la Monnaie, 10 Toutes les communications (dans la langue du Journal) doivent être adressées au Directeur. ANNONCES : Deuxième page 0.40 la iign Autres pages 0.20 » Dans le texte 0.75 » N. B. — Les ordres d'insertion à forfait pour une durée déterminée se renouvellent à expiration sauf coutre ordre Les singularités politiques en France. Les élections françaises ont été telles que l'exercice du gouvernement va s'y révéler sans doute plus difficile que jamais. Si un homme énergique ne s'}' affirme pas, il est très probable que les crises ministérielles vont y sévir plus que jamais. Chez nos voisins le régime parlementaire est vicié depuis longtemps. Les pouvoirs, dit-on, y émanent de la nation. Les élus de droite y sont admis au Parlement. Mais par une sorte d'accord monstrueux entre tous les groupes dits républicains, les votes des élus de droite sont à priori exclus dès qu'il faut établir les adhésions à un gouvernement. Un ministère aurait beau avoir la majorité, si cette majorité dépend même en partie des droitiers, il doit s'en aller. C'est une prime aux partis extrêmes, au détriment de tous les modérés. Au fond, je ne m'explique pas les modérés français, dont on trouve beaucoup partisans, sottement d'ailleurs, de la politique du pire, et qui s'obstinent, depuis tant de législatures, à envoyer à la Chambre des hommes qui ont leurs idées. Si bien que si les modérés de droite eussent voulu, à l'une ou l'autre de ces législatures, renoncer à la lutte, et n'envoyer que les républicains de gauche, sans aucun partisan de la Droite conservatrice, ces élus là qui eussent été à eux quand même et reconnus dans la majorité, auraient renforcé la gauche républicaine modérée et lui eût permis de gouverner. C'est dire que les conservateurs, par le fait qu'ils envoient encore un groupe des leurs au parlement, y annihilent, ipso facto, leur influence, puisque ces élus là ne comptent pas, sont sans valeur ! C'est monstrueux, au point de vue souveraineté populaire, mais c'est ainsi, du fait même que, dans un pays, cette souveraineté s'exerce par la moitié plus un, non-sens invraisemblable, mais vrai, réel, patent, lourd et persistant. Il suit de là que pour les Conservateurs français, ils devraient, au moins pour une législature, et pour permettre les réformes indispensables, renoncer à avoir leurs élus, mais renforcer le groupe modéré des républicains. C'est, en d'autres mots, quand ils n'auraient plus d'élus du tout que les modérés français auraient le plus de chances de voir revenir à leurs idées. Drôle sans doute, mais pourtant très vrai ! La journée du 24 Mai. Je ne parviens pas à comprendre la ténacité que mettent mes confrères catholiques à multiplier les commentaires sur la réception faite à M. Hy-mans, à Seraing et à Liège. M. Hymans, c'est fort exact, a été empêché de discourir en ces deux localités, et empêché par les socialistes, ses alliés de 1912, alors prétendument assagis ! Pour mon compte, il m'est impossible de croire que M. Hymans n'a pas prévu ce qui lui est arrivé, et je pense surtout que, l'ayant prévu, non seulement il n'a pas reculé, mais in petto s'est dit « allons y ». Au point de vue libéral, en effet, qui était d'aller aux urnes cette fois en dénonçant le cartel, ces incidents s'offrent en une perspective excellente. Pour les libéraux modérés qu'avait profondément mécontentés l'alliance de 1912, comment n'admettraient-ils pas la sincérité des politiciens libéraux ? A les voir ainsi malmenés, victimes des violences, comment douter qu'un fossé sépare en fait les deux partis, que le cartel n'avait en réalité assemblés qu'en vue d'abattre le cléricalisme ? Que faut-il en effet, à ce moment à l'opposition : rallier le plus possible de suffrages. Vous allez voir, au lendemain de l'élection, la musique. Pour la première fois depuis longtemps, l'opposition est disposée à compter plus les votes que les sièges. Or, il sera très difficile, d'empêcher les deux partis d'opposition, d'augmenter le chiffre global de leurs votes. Il est fort probable que cette élection-ci leur ramènera beaucoup de bois mort, d'autant plus que, depuis deux ans, le vote de la nouvelle loi militaire, le vote subséquent des lois d'impôts, auront ajouté encore à certains retours d'opinion, qui sont dans la nature des choses. M'est avis donc que nos journaux, en ricanant au sujet des meetings de Seraing et de Liège, se sont mépris. Ils eussent mieux fait de ne pas appuyer là dessus. De même, il serait bon de suivre une tactique plus habile, au cas plutôt probable où la proportion des votes d'opposition serait augmentée. L'opposition va certes clamer que c'est la loi scolaire qui en est cause, alors que, en réalité, l'éventualité résultera bien plutôt de l'exceptionnelle avancée de 1912, du rejet actuel du cartel, permettant aux diverses opinions de rester elles-mêmes, et surtout des lois militaires et d'impôts qui, à priori, doivent certes amener quelque farine au moulin de l'opposition. Chronique artistique. A la Salle des Notaires. Nous avions bien prédit que les visiteurs du Salonnet d'art si coquettement installé, par MM. Van Elstraete, Vander Veken, Rosseels, Pévenage et par Mlle Verstraete, dans une des salles de vente des notaires, ne perdraient pas leur temps. Ils furent nombreux, dès cette semaine, et non des moindres. C'est ainsi que, lundi à 2 heures, M. Van Elstraete, particulièrement, recevait la visite de notre édilité, représentée par MM. Colins, De Munter, Schmit et Marguery, qui ont chaleureusement félicité l'artiste. C'était justice, car M. Van Elstraete a réuni là environ 60 de ses oeuvres, parmi lesquelles beaucoup retiennent l'attention. Citons, au hasard de notre visite et du carnet, le Portail de St-Pierre (10) avec son fouillis de foule grouillante d'une impression très forte ; Y Heure du Salut (3o) qui respire intensément la sérénité calme et mystique des béguinages ; la Vieille chaumière (44), représentant, dans une superbe harmonie de couleurs, une petite ferme toute ensoleillée à Wilsele ; Y Eglise du Béguinage (28), d'une finesse extrême et d'une grande richesse de couleurs ; un Vieil Intérieur (5i) dont on admire aussi le coloris intense ; les Tours de St-Pierre (7) qui, considérées au seul point de vue architectural, frappent l'attention par la vérité de l'exécution ; les Ruines du Couvent des Augustins (8), aquarelle pure dont le ciel et les maisons retiennent la vue par leur belle luminosité ; les Ruines des Chartreux (5), d'une exécution fort originale; Y Impasse du Tabernacle (32), avec son effet de soleil si bien rendu ; la Dyle, rue de Bruxelles (45), l'un des « clous » du Salonnet, œuvre qui fut achetée par l'Etat à l'Exposition de « l'Elan », puis donnée à la Ville de Lou-vain, et dans laquelle il faut admirer la vérité d'expression dans le rendu de la rivière et des maisons ; la Halle aux bouchers (19) avec sa place d'une clarté si lumineuse ; la Demi-Rue (26), gouache superbe par la justesse des tons et la luminosité de l'ensemble ; puis la série des Vues du Vieux-Louvain (1, 2, 3, 4), aquarelles précieuses acquises par la Ville comme des documents historiques ; citons encore une Tourelle des Chartreux (3g), vieilles ruines d'une grande vérité de tons ; le Pont du Béguinage (4), très pittoresque et de couleurs fort riches ; le Portail de St-Isèrre (69), admirable gouache qui constitue une réelle et consciencieuse étude de pierre; la Place St-jfacques, aquarelle originale, à peine colorée, mais d'une tonalité très vraie ; le Chemin creux (52), sous-bois avec effet de lumière remarquable; le Petit Paradis (18), œuvre réellement documentaire ; la Rue de Bruxelles (56), aquarelle pure où l'effet de neige est très nature ; la Grand'Place (23), gouache d'une belle impression d'ensemble ; Lisière de bois (38), gouache d'un coloris réussi; Vieilles demeures (49), dont on admtre le portail et le radieux effet de soleil ; Vieux pignons (22), un très joli coin de Bruges avec ses dentellières au travail ; un Portrait (53) vivant et fort ressemblant de M. H. L. et les deux Portraits (54 et 55), à la sanguine et au pastel, de sa petite-fille, dont il semble qu'on entende le rire enfantin si communicatif ; puis encore Y Entrée de la ferme des Chartreux (48), à la tonalité très réussie ; la Cour des Princes (9), et la Dyle rue Ste-Anne (46), d'une grande force d'exécution, et enfin la Cour à Parc (12), si joliment lumineuse. Il faudrait tout citer ; et nous devons nous borner. Mais nous ne terminerons pas sans féliciter chaudement M. Van Elstraete, dont la qualité maîtresse réside, à notre avis, dans l'extrême et belle conscience qu'il apporte à l'exécution de ses œuvres. De Mlle Verstraete, fille de feu le sympathique colonel d'artillerie, il y a, là aussi, des vases, ornés de feuilles d'étain martelé, qui sont ravissants; des coffrets à bijoux recouverts de cuir repoussé d'un joli travail, un cadre et un porte-parapluie en métal martelé, etc., toutes œuvres qui témoignent de belles qualités dans l'art appliqué. Citons encore, mais en avouant ici notre incompétence, — les plans si bien conçus de M. Van der Vecken,les meubles aux formes délicates de M. A. Rosseels, un artiste aussi dans son genre, et surtout les ravissantes et fines photographies en couleurs de M. H. Pévenage, qui constituent de petits chefs-d'œuvre, nous paraît-il. X. >«►♦»<— — Le peintre A Ifred Delaunois. « L'expansion belge d'Avril 1914 publie un long et très bel article de Franz Hellens sur « la Grande Peinture en Belgique et Alfred Delaunois». En voici les conclusions, qui sont tout à l'honneur de notre sympathique concitoyen : « Il importe de dire, pour finir, quelle place Delaunois occupe dans notre art, dans l'art contemporain en général. Cette place est des plus enviable. Il appartient à cette catégorie d'artistes, si rares aujourd'hui, qui ont ressaisi la véritable tradition de la grande peinture. Comme Maurice Denis en France, Alfr. D. est chez nous l'artiste le mieux doué pour bâtir de ces grandes œuvres en quoi se retrouvent l'esprit et la puissance des anciens maîtres. Avec une âme bien moderne, mais personnelle, imprégnée de la beauté de sa race, avec ce sens du mystère qui est une des caractéristiques de l'esprit flamand, le peintre du Pays monastique était prédestiné pour bâtir une œuvre particulièrement vivante et forte. S'il n'a pas eu, jusqu'ici, l'occasion de se manifester comme il le pourrait, parce que le goût de la grande peinture décline, parce qu'on ne fait plus appel aux véritables artistes, aux esprits indépendants, pour décorer les palais et les temples, toute son œuvre, néanmoins, témoigne d'une volonté de grandeur et d'élévation. Ses paysages, aussi bien que ses portraits et ses intérieurs d'églises, sont des fragments d'une œuvre d'ensemble possible; ce sont des morceaux de fresque qui ont l'allure, souvent, des plus belles compositions des maîtres du passé. Delaunois, par son labeur incessant, par la pénétration de sa vision, par la force et la vérité de l'expression et la beauté saisissante de la forme, s'avère comme une sorte de Masaccio moderne, à qui la frivolité et l'incompréhension du siècle ont refusé jusqu'ici l'occasion de se réaliser avec toute l'ampleur de ses moyens. » Voilà qui est bien et justement dit. Ajoutons cependant que la renommée du jeune artiste louvaniste a depuis longtemps dépassé nos frontières et que ses tableaux ont été admirés en Allemagne, en Italie, etc. et ornent plus d'un musée. X. X. X. France et Belgique. Ci-dessous nous reproduisons la préface, que M. Bazin donne à la 2e série de « France et Belgique », nouveau vol. de notre éminent critique, M. Eug. Gilbert : Un des signes du temps présent, c'est l'abaissement des diverses magistratures, leur pliement devant l'insolence ou la mode. Elles ont peu de caractère. Il en faut pour être le serviteur d'un principe ou d'une règle, et pour s'effacer devant eux. Chacun préfère juger selon son humeur et son goût, s'en remettre au sentiment du soin de décider les procès, et ne pas se souvenir qu'il y a des lois, lorsqu'elles gênent la puissance ou la camaraderie. Voilà pourquoi nous avons si peu de critiques, et tant de fabricants de réclames et d'articles perfides, et tant de variations musicales sur des thèmes littéraires.Sans doute, prendre argument de son plaisir et dire : « Ceci me plaît, cela ne me plaît pas, » n'équivaut point à juger tout à fait sans code. Le goût n'est pas formé sans beaucoup de temps. Il y entre beaucoup de raisons, les unes avouables et les autres secrètes. Un homme qui s'ennuie ou qui s'amuse en lisant un livre, et qui le dit, est un juge qui prononce. Son bâillement et son rire sont des affirmations doctrinales. Mais, comme le critique fantaisiste ne prend pas la peine d'exposer cette doctrine, et que souvent même il n'a pas conscience d'en avoir une, l'arrêt qu'il porte peut avoir de l'influence, un moment, mais il n'aura d'autorité que si l'on peut deviner, à travers les phrases où s'exprime, en apparence, une simple émotion, les motifs raisonnables de la haine ou de l'amour. Le goût tout seul ne suffit pas. Il a besoin de l'appui de belles idées claires, qu'on découvre derrière lui et qui lui donnent de leur noblesse. Je viens de dire ainsi pourquoi l'œuvre d'Eugène Gilbert m'apparaît comme une œuvre supérieure et durable. Il est très lu en France et très écouté. Depuis vingt-quatre 22*• année N° 21 — 23 Mai 1914 Le numéro 10 cent. — sur papier Hollande (à retenir d'avance) 25 cent.

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Dit item is een uitgave in de reeks Louvain-journal: hebdomadaire gratuit behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Louvain van 1893 tot 1914.

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